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NTAKIRUTIMANA E.
D.E.S-NEUROLOGIE MEDICALE
CHU KAMENGE, 24 JUIN 2021
PLAN DE L’EXPOSE 2
I. Introduction
II. Pathogénie
V. Conclusion
Fig. 2. Diagramme montrant le spectre clinique des canalopathies musculaires allant de la myotonie à la
paralysie flasque.
Kim J.B. Korean J Pediatr 2014
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III. ASPECTS DIAGNOSTIQUES 9
III.1. Myotonies non dystrophiques (MND)
Comprennent la myotonie congénitale, la paramyotonie congénitale et les myotonies à
canal sodique.
La myotonie congénitale est autosomique dominante ou autosomique récessive, tandis
que la paramyotonie congénitale et la myotonie à canal sodique sont autosomiques
dominantes.
Ces troubles sont causés par des mutations dans les canaux chlorure (CLCN1) et
(CLCN1) et de sodium (SCN4A) du muscle squelettique.
Contrairement aux myotonies dystrophiques (type 1 et 2), les symptômes surviennent
dans les deux 1ères décennies de la vie avec une raideur musculaire en l'absence de
faiblesse fixe sévère ou d’amyotrophie.
mouvement qui s'améliore avec l'exercice. Statland J. M. et al. Continuum (Minneap Minn)
2013
Fig 4. Tracé EMG de décharges myotoniques chez un patient atteint de myotonie congénitale. b. Test
d'exercice long (McManis) chez un patient atteint de paralysie périodique hypokaliémique.
Canalopathies musculaires
Jitpimolmard N. et al. Curr Treat Options Neurol (2020) 09/11/2021
III. ASPECTS DIAGNOSTIQUES 21
III.1. Myotonies non dystrophiques (MND)
III.1.5. Diagnostic
L’IRM musculaire :
Des modifications en pondération T1 en faveur d'une infiltration graisseuse ont été
observées chez presque la moitié des patients.
Les anomalies STIR, qui comprennent une bande centrale B unique et une
hyperintensité légère à étendue, ont été détectées dans les mollets de 90 % des
patients.
Les tests génétiques :
Plus de 100 mutations de CLCN1 et plus de 30 mutations de SCN4A ont été
identifiées.
Ces tests sont la référence du Dc de la MND et sont disponibles dans le commerce.
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III. ASPECTS DIAGNOSTIQUES 22
III.2. Paralysies périodiques
Les paralysies périodiques primaires sont autosomiques dominantes et comprennent la paralysie
périodique hyperkaliémique, la paralysie périodique hypokaliémique et le syndrome d'Andersen-
Tawil.
Ces troubles sont causés par des mutations dans les gènes des canaux sodiques, calciques et potassium
qui réduisent l'excitabilité de la membrane musculaire, entraînant une susceptibilité aux épisodes de
paralysie. Les patients présentent typiquement des épisodes de faiblesse focale ou généralisée qui
commencent dans les deux premières décennies de la vie.
Les attaques sont typiquement provoquées par des déclencheurs qui incluent le régime alimentaire ou
le repos après l'exercice physique et sont souvent associés à des modifications du potassium
extracellulaire. Plus tard dans l’évolution, de nombreux patients développeront une faiblesse
proximale fixe.
La fréquence et la gravité des crises peuvent être réduites avec les inhibiteurs de l'anhydrase
carbonique.
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III. ASPECTS DIAGNOSTIQUES 23
III.2. Paralysies périodiques
III.2.1. Paralysie périodique hyperkaliémique
La prévalence de l'HyperPP est inférieure à 1/200 000 et est causée par des mutations
du gène SCN4A sur le chromosome 17.
L'HyperPP se situe à l'une des extrémités d'un spectre de troubles alléliques SCN4A
qui incluent la paramyotonie congénitale et la myotonie et la myotonie à canal sodique
(voir la section BNDM^).
L'HyperPP se présente typiquement dans la première décennie de la vie avec une
paralysie musculaire épisodique transitoire.
Les crises durent le plus souvent de 1 à 4 heures et sont déclenchées par le jeûne, le
repos après l'exercice, l'ingestion d'aliments riches en potassium, le stress et la fatigue.
Canalopathies musculaires
Phillips L. et al. Neurodiagnostics, 2018. 09/11/2021
III. ASPECTS DIAGNOSTIQUES 31
III.2. Paralysies périodiques
III.2.4. Diagnostic
Le diagnostic des paralysies périodiques primaires est basé sur des antécédents de
paralysie flasque, d'antécédents familiaux positifs, de modifications ictales du
potassium sérique (élevé ou faible), test d'exercice prolongé, et l'exclusion de causes
secondaires d'hypokaliémie et d'hyperkaliémie.
Lors d'une crise aiguë, l'examen neurologique révélera une paralysie flasque et une
perte des réflexes d'étirement musculaire dans les membres affectés.
Un test thyroïdien doit être pour évaluer la possibilité d'une HypoPP liée à la
thyrotoxicose. Noter que l'absence d'antécédents familiaux ne devrait pas exclure un
diagnostic de paralysie périodique.
Traitement d'appoint :
Habituellement, un exercice léger ou des collations glucides par voie orale suffisent à
faire cesser les crises.
Si les crises persistent ou sont sévères, un β-agoniste inhalé ou du gluconate de
calcium intraveineux peuvent être utilisés. Le dosage du salbutamol est de 1 à 2
bouffées (0,1 mg).
Comme dans l'HypoPP, les crises sévères nécessitant des interventions répétées
doivent être surveillées par télémétrie.
Phillips L. et al. Neurodiagnostics, 2018.