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PLAN
I. Alcool
II. Métaux lourds
III. Autres substances
IV. Conclusion
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NEUROPATHIE TOXIQUES
I. Alcool (1)
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Alcool (2)
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Alcool (3)
• Les patients atteints de neuropathie alcoolique sont plus sensibles que les autres à la
survenue d’une neuropathie à la pression le plus souvent du nerf ulnaire au niveau
du coude et du nerf fibulaire au niveau du col du péroné.
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Alcool (4)
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Alcool (5)
• La neuropathie est d’origine mixte, d’une part carentielle en rapport avec un déficit
en thiamine, et d’autre part toxique, en rapport avec l’effet direct de l’alcool.
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Alcool (6)
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Alcool(7)
• Les traitements par vitamines B, surtout B1 mais aussi B6 et B12 avec ou sans B9 associée
améliorent la neuropathie alcoolique , mais la récupération après arrêt de la consommation est lente
et souvent incomplète, nécessitant des semaines, voire des mois.
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Alcool(8)
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NEUROPATHIE TOXIQUES
1.Plomb
• Il est responsable de neuropathies habituellement accompagnées de signes non neurologiques
dont les plus caractéristiques sont les douleurs abdominales, le liseré gingival de Burton et les
hématies ponctuées basophiles.
• La forme la plus typique de neuropathie survient après une exposition subaiguë dans un
environnement à forte concentration en plomb.
• Il s’agit d’une neuropathie motrice asymétrique prédominant aux membres supérieurs avec
classiquement paralysie pseudoradiale et atrophie sans fasciculations.
• Les formes sévères peuvent aboutir à un tableau de quadriplégie qui récupère lentement et
incomplètement.
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Plomb (2)
• L’ENMG met en évidence une atteinte axonale motrice et une participation sensitive sous la forme d’une
diminution d’amplitude des potentiels d’action sensitifs.
• Au cours des intoxications chroniques, la neuropathie est sensitivomotrice ou sensitive pure avec présence de
signes de dysautonomie .
• L’ENMG met en évidence une atteinte axonale avec, dans les formes les plus sévères, un ralentissement des
vitesses de conduction, évoquant une démyélinisation.
• Une exposition faible et prolongée peut induire une neuropathie distale, symétrique, discrète ou infraclinique,
prédominant au niveau des membres inférieurs.
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Plomb (3)
• Le plomb étant rapidement éliminé dans les urines, la plombémie peut être normale de façon
trompeuse dans les intoxications chroniques car il est séquestré dans les os.
• Le traitement repose sur la prévention et, en cas de saturnisme avéré, sur la prescription d’un
chélateur mobilisant le plomb fixé dans les tissus, le plus récent étant le DMSA (acide
dimercaptosuccinique).
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NEUROPATHIE TOXIQUES
2. Arsenic (1)
• L’arsenic est absorbé jusqu’à 90 % par le tractus gastrointestinal après ingestion sous forme soluble, mais
l’intoxication peut également se faire par inhalation.
• Chez l’homme, la forme inorganique pentavalente de l’arsenic est transformée en forme trivalente plus toxique.
• Environ 1 mois après l’arrêt de l’intoxication, l’arsenic est trouvé principalement dans la peau, les cheveux et les
ongles et demeure à des taux élevés dans les urines.
• La neuropathie périphérique est habituellement associée à des signes neurologiques centraux, des signes cutanés
dont le plus caractéristique est la présence de lignes de Mee (bandes blanches transversales au niveau des
ongles), des signes digestifs et hématologiques.
• Dans les intoxications aiguës, la neuropathie périphérique apparaît en général 1 à 3 semaines après l’ingestion.
• Il s’agit d’une neuropathie sensitivomotrice débutant par les extrémités et s’étendant vers les racines de façon
aiguë, évoquant un syndrome de Guillain-Barré.
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Arsenic(2)
• L’atteinte sensitive est sévère avec douleurs, ataxie et altération de toutes les sensibilités.
• Les vitesses de conduction motrices sont ralenties en faveur d’une atteinte démyélinisante, mais des séquelles axonales motrices et
sensitives sont possibles.
• Le diagnostic repose sur le dosage de l’arsenic dans les urines, car, dans le sang, l’arsenic n’est détecté que dans les 7 premières
heures.
• Au cours de l’intoxication chronique, la neuropathie se développe de façon insidieuse après plusieurs mois ou années d’exposition.
• Elle est de type axonal, prédominant au niveau des membres inférieurs, et débutant par des troubles sensitifs distaux à type de
paresthésies douloureuses.
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Arsenic(3)
• Dans les formes plus sévères, la neuropathie est sensitivomotrice, les troubles moteurs étant également à
prédominance distale.
• L’ENMG confirme l’atteinte axonale dont le premier signe est la diminution, voire la disparition des
potentiels sensitifs distaux.
• Dans les formes plus sévères ou diagnostiquées tardivement des séquelles persistent.
• Comme pour les formes aiguës, la neuropathie peut être associée à des signes neurologiques centraux et à des
signes non neurologiques, principalement cutanés.
• La recherche d’arsenic dans les urines, les cheveux et les ongles permet le diagnostic.
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3.Thallium (1)
• Il provoque une intoxication ressemblant à celle de la carence en vitamine B1, qui évoque une
interaction entre thallium et riboflavine.
• Les principaux signes sont la diarrhée, l’alopécie qui apparaît 2 ou 3 semaines après l’intoxication
et doit faire évoquer l’empoisonnement au thallium, la cataracte et la neuropathie périphérique.
• Celle-ci débute par une symptomatologie sensitive douloureuse avec des douleurs souvent
diffuses, y compris au niveau thoracique, suivie par un déficit moteur d’installation rapide et
d’extension ascendante évoquant un syndrome de Guillain-Barré, mais s’en distinguant par son
caractère très douloureux.
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Thallium(2)
• Les intoxications les plus sévères peuvent entraîner la mort par défaillance respiratoire.
• Il peut s’y associer une atteinte des paires crâniennes avec ptosis, ophtalmoplégie et névrite optique
rétrobulbaire, pouvant aboutir à une cécité .
• L’ENMG est en faveur d’une atteinte axonale sensitivomotrice à prédominance distale prédominant sur
les fibres de grand diamètre.
• Les signes neurologiques peuvent s’aggraver après arrêt de l’intoxication alors que les taux sanguins
et urinaires diminuent, car, dans le même temps, les taux augmentent dans le liquide céphalorachidien.
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NEUROPATHIE TOXIQUES
Thallium(3)
• Le bleu de Prusse est considéré comme l’antidote spécifique pour éliminer le thallium de l’intestin.
• Pour être efficace, la détoxification doit être effectuée dans les 72 heures qui suivent l’intoxication.
• Les autres traitements sont les laxatifs pour favoriser l’élimination intestinale, l’apport de vitamine
B1 et de potassium, la diurèse forcée, voire l’hémodialyse.
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4. Mercure (1)
• Il est responsable d’une neuropathie périphérique habituellement associée aux signes neurologiques
centraux plus fréquents.
• La récupération est lente et un déficit moteur peut persister dans les formes sévères.
• Il peut détecter une atteinte infraclinique et ainsi aider à la prévention en milieu professionnel.
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Mercure (2)
• La biopsie nerveuse met en évidence une dégénérescence axonale avec perte prédominante des
fibres myélinisées de grand diamètre et démyélinisation associée.
• Dans les intoxications aiguës, les chélateurs sont associés à l’élimination intestinale du mercure par
carbothérapie et lavage colique au polyéthylène glycol.
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1 . Dérivés organophosphorés
• Les dérivés organophosphorés sont responsables d’intoxications aiguës évoluant en trois phases.
• Elle survient 2 à 3 semaines après l’intoxication et serait en rapport avec la phosphorylation d’une protéine
estérase neurotoxique (PEN).
• Elle est distale, symétrique, sensitivomotrice, longueur-dépendante, débutant habituellement par des douleurs
et des crampes suivies par des paresthésies et une perte de sensibilité affectant les membres inférieurs.
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NEUROPATHIE TOXIQUES
• Les signes périphériques s’améliorent en général en quelques mois, les séquelles étant
habituellement en rapport avec l’atteinte centrale. Cependant, dans les formes sévères, une
paralysie d’origine périphérique peut persister
• La biopsie nerveuse montre une perte axonale prédominant sur les fibres myélinisées.
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2. Carbamates
• Ils sont utilisés également comme pesticide et sont des inhibiteurs réversibles de
l’acétylcholinestérase.
• Ils pourraient induire une neuropathie périphérique ou tout au moins aggraver une neuropathie
préexistante, notamment diabétique.
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3. Éthylène glycol
• L’éthylène glycol est hautement toxique s’il est ingéré, entraînant des dépôts de cristaux
d’oxalate de calcium au niveau du rein responsables d’une insuffisance rénale avec
nécrose tubulaire.
• Ces dépôts sont également présents dans les méninges et les nerfs périphériques.
• Il s’agit classiquement d’une atteinte multiple des nerfs crâniens II, VII, VIII, IX, X et du
XII.
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4. Hexacarbones (1)
• Les hexacarbones, notamment le N-hexane, peuvent provoquer des neuropathies périphériques lorsqu’ils sont
inhalés par addiction ou en milieu industriel.
• La méthyl-N-butyl ketone associée au N-hexane renforce son action neurotoxique, car tous les deux partagent le
même métabolite neurotoxique, la 2,5-hexanedione (2,5-HD).
• La neuropathie débute par des paresthésies distales au niveau des pieds et des mains.
• Dans les formes sévères, un déficit proximal, une atrophie à prédominance distale, une atteinte des paires crâniennes
ou du nerf phrénique, une dysautonomie, des signes d’encéphalopathie et une spasticité peuvent être présents
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4. Hexacarbones(2)
• L’ENMG met en évidence l’association de signes d’atteinte axonale et de démyélinisation remplissant, dans certains cas, les
critères de neuropathie démyélinisante acquise .
• L’aspect histopathologique caractéristique est la présence de dilatations axonales focales remplies de neurofilaments de 10 nm
associées à une gaine de myéline trop fine pour la taille de l’axone.
• Le dosage doit être effectué au maximum dans les 2 ou 3 jours qui suivent l’exposition.
• Après arrêt de l’intoxication, la neuropathie s’aggrave constamment avant une amélioration lente sur quelques mois à quelques
années.
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5. Acrylamide
• Elle entraîne une neuropathie périphérique principalement sensitive et dysautonomique, les signes moteurs restant
discrets.
• La neuropathie est associée à des signes cutanés précoces à type d’irritation et de desquamation, la porte d’entrée étant le
plus souvent cutanée.
• L’atteinte ENMG est distale, de type axonal avec, sur le plan pathologique une perte en fibres de grand diamètre associée
à une accumulation de neurofilaments de 10 nm principalement dans les régions paranodales et terminales des fibres
nerveuses.
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NEUROPATHIE TOXIQUES
NEUROPATHIE TOXIQUES
6. Disulfide de carbone
• Il est utilisé comme solvant et peut être responsable d’une neuropathie périphérique après une
exposition chronique à faible dose par voie respiratoire.
• Elle est à prédominance sensitive et distale, accompagnée de myalgies, avec une aggravation
initiale après l’arrêt de l’intoxication.
• L’examen pathologique met également en évidence une perte axonale avec des signes de
démyélinisation et une accumulation possible de neurofilaments.
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7. Diméthylaminopropionitrile
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8. Oxyde d’éthylène
Il est utilisé dans la stérilisation et peut entraîner, par
voie aérienne ou contact cutané, une neuropathie distale
à prédominance sensitive de type axonal, parfois
associée à une atteinte du système nerveux central
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9. Bromure de méthyle
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NEUROPATHIE TOXIQUES
10.Protoxyde d’azote
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NEUROPATHIE TOXIQUES
IV.CONCLUSION
• Les principales substances chimiques responsables de neuropathies
périphériques sont surtout à rechercher parmi les métaux lourds, les
solvants et les pesticides.
REFERENCES
1. L. Maleta, L. Dayotb, M. Moussy. Neuropathie périphérique avec hypervitaminose B6 provoquée par
l’automédication, 2019 Société Nationale Françaises de Médecine Interne.
2. C. Birzu, A. Thomas, N. Younan, D. Psimaras. Toxicité neurologique des inhibiteurs de point de contrôle
immunitaire. Correspondances en Onco-Urologie 2020
3. Lagueny A., Vital A. Neuropathies toxiques. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Neurologie, 17-112-A-
70, 2008.
5. ANN A. LITTLE AND JAMES W. ALBERS. Clinical description of toxic neuropathies. Elsevier, 2015
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