Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les complications neurologiques de l’alcoolisme peuvent résulter des effets toxiques propres de l’alcool,
des carences associées, des conséquences indirectes par atteinte d’autres fonctions (hépatique,
cardiaque, coagulation), ou encore de troubles induits (traumatismes, accidents). Elles touchent aussi
bien le système nerveux central que neuromusculaire périphérique. Le risque inhérent à l’alcoolisme
chronique est l’apparition d’un syndrome cérébelleux, d’une altération cognitive insidieuse et progressive,
d’une atteinte des petites fibres nerveuses périphériques responsable de douleurs, de troubles cutanés,
digestifs, et enfin d’une atteinte musculaire pouvant aboutir à un déficit moteur. Une complication
dramatique de l’alcoolisme est l’encéphalopathie de Gayet-Wernicke (EGW), liée à une carence en
thiamine (vitamine B1), mettant en jeu le pronostic vital du patient et ayant comme principale
conséquence le syndrome de Korsakoff. Le diagnostic d’EGW doit être suspecté chez tout patient
alcoolique dénutri, ou en situation d’hypermétabolisme (situation aiguë, réanimation, maladie
chronique), et ce quelle que soit la présentation neurologique. Le traitement repose sur la vitamine B1 à
forte dose par voie parentérale. Il faut rechercher une carence en magnésium associée et la traiter le cas
échéant, sans quoi le traitement par vitamine B1 peut être inefficace. Ces complications (EGW et
Korsakoff) doivent être prévenues en assurant un complément en vitamines, notamment B1, chez tout
patient alcoolique et dénutri.
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Atrophie cérébelleuse alcoolique Il est défini par l’association d’au moins deux des critères
suivants : hyperactivité végétative (sueurs, tachycardie) ;
Elle touche 27 % à 42 % des alcooliques chroniques, liée à tremblement des mains ; insomnie ; nausées ou vomissements ;
l’effet combiné des carences et de l’effet toxique direct de hallucinations ou illusions transitoires visuelles, tactiles ou
l’alcool. Cette atteinte associe des lésions du vermis et une perte auditives ; agitation psychomotrice ; anxiété ; crises
en cellules de Purkinje. L’atrophie vermienne est visible au tonicocloniques.
scanner ou en imagerie par résonance magnétique (IRM) [1]. Elle Pour prévenir le sevrage, il est nécessaire d’estimer la
peut être asymptomatique. Le degré de l’atrophie cérébelleuse consommation d’alcool journalière (types d’alcool, quantité,
n’est pas proportionnel à l’importance de l’intoxication alcoo- fréquence), s’il existe une dépendance (consommation quoti-
lique et il semble exister des susceptibilités individuelles. Un dienne, en journée, complications médicales antérieures dues à
syndrome cérébelleux statique domine, avec une dysarthrie. Le l’alcoolisme) et s’il existe un retentissement social de la
syndrome s’améliore parfois après traitement vitaminique (et consommation (domestique, financier, légal).
rééducation), mais reste le plus souvent stable. Le traitement repose sur l’hyperhydratation orale ou intravei-
neuse si nécessaire et l’administration de benzodiazépines. En
France, le diazépam (Valium®) est souvent prescrit, mais d’autres
Démence
benzodiazépines de durée d’action plus courte sont également
Une démence liée à la consommation chronique d’alcool est utilisables (lorazépam-Temesta ® , oxazépam-Seresta ® ), plus
le plus souvent la conséquence de l’association de facteurs maniables en cas d’insuffisance hépatique. Il n’y a pas de
multiples : effet toxique propre, carences induites, traumatismes consensus quant à l’utilisation d’autres antiépileptiques. Les
répétés, crises comitiales ayant entraîné des épisodes anoxiques, bêtabloquants et la clonidine peuvent être utilisés en traitement
accidents vasculaires, effet du vieillissement, possible pathologie adjuvant pour baisser la pression artérielle. Y est associée une
dégénérative associée. L’imagerie cérébrale montre une atrophie supplémentation vitaminique « de principe » : thiamine intra-
diffuse, mais pas de corrélation entre imagerie et signes clini- veineuse ou intramusculaire à 250 mg/j pendant 3 à 5 jours.
ques (association fréquente avec une atrophie cérébelleuse).
Plusieurs études épidémiologiques on montré qu’une Crise d’épilepsie
consommation légère de vin (1 à 3 verres par jour) était associée
à une mortalité plus faible, une morbidité coronarienne plus Lors du sevrage, le seuil épileptogène est abaissé et les crises
faible et des lésions de la substance blanche moins importan- surviennent dans les 7 à 48 heures suivant l’arrêt de l’ingestion
tes [2]. Une étude plus récente confirme un effet protecteur léger alcoolique. Habituellement, ce sont des crises généralisées
d’une consommation modérée d’alcool sur le risque de tonicocloniques. Les crises partielles sont possibles, révélant
démence [3, 4]. Ces résultats doivent être cependant interprétés alors une pathologie cérébrale associée (souvent un traumatisme
avec prudence, car ces études populationnelles sont soumises à crânien), et imposent de réaliser une imagerie cérébrale. Elles se
de nombreux biais [5]. Ainsi, à l’inverse, une étude rétrospective répètent volontiers sous forme de salves. Les états de mal
radiologique récente a montré qu’une consommation d’alcool représentent jusqu’à 8 % des cas. Un taux d’alcoolémie à
modérée était corrélée à une diminution du volume cérebral l’entrée inférieur a 100 mg/dl serait le seul facteur prédictif de
total [6]. récidive des crises en service d’urgence, confirmant bien le rôle
du sevrage [8].
S’il s’agit d’une crise unique, il est recommandé d’administrer
Neuropathie optique alcoolotabagique des benzodiazépines (diazépam per os ou en intraveineuse) en
Son mécanisme est mal connu. Elle s’observe chez les association avec une hyperhydratation, charge vitaminique et
patients ayant une consommation alcoolique et tabagique surveillance neurologique. Si les crises se répètent, un traitement
importante. Elle est plus fréquente chez l’homme et prend intraveineux par benzodiazépines est recommandé, et en cas
l’aspect d’une neuropathie optique rétrobulbaire bilatérale et d’état de mal épileptique, le traitement a lieu en réanimation.
progressive, caractérisée par un scotome cæcocentral. Elle se En l’absence de lésion intracérébrale associée et si la crise est
manifeste par une baisse bilatérale de l’acuité visuelle, une unique, le traitement antiépileptique au long cours n’est pas
dyschromatopsie (axe rouge-vert), un scotome central, une recommandé.
pâleur papillaire tardive.
Delirium tremens
Syndrome de sevrage Le delirium tremens (DT) est le résultat de l’absence ou de
l’insuffisance de traitement des signes de sevrage. Il en est la
Le syndrome de sevrage [7] est un ensemble de symptômes complication la plus sévère. Il est caractérisé par l’apparition
survenant dans les 24 à 48 heures après le dernier verre chez un rapide d’un syndrome confusionnel avec agitation, propos
buveur chronique dépendant. Il fait suite à une abstinence incohérents, délire onirique, hallucinations multiples, en
volontaire (désintoxication) ou non, par exemple lors d’une particulier visuelles avec zoopsie, scènes d’agression. Le syn-
admission à l’hôpital. Bien que le sevrage alcoolique soit drome physique associe des troubles dysautonomiques : fièvre,
fréquent, et la plupart du temps peu sévère, il peut aboutir au sueurs, déshydratation, modification de la pression artérielle,
delirium tremens et aux crises d’épilepsie, engageant alors le tachycardie, troubles du rythme. Des crises d’épilepsie, un état
pronostic vital. de mal peuvent survenir (signe de gravité). Les complications
Lors d’une intoxication alcoolique chronique, il se développe potentielles sont multiples, pouvant être conséquentes de
un processus compensateur de l’inhibition glutamatergique et l’agitation du patient (blessure du patient ou de son entourage)
ou médicales (pneumopathie d’inhalation, arythmie cardiaque, mois, son début peut être moteur dans 50 % des cas. Les signes
infarctus du myocarde). Des études anciennes (1975) rapportent moteurs sont au premier plan dans 85 % des cas, touchant
une mortalité de 20 %, mais ce chiffre peut aujourd’hui également les membres supérieurs. Le déficit perturbe la marche
atteindre 1 % avec une reconnaissance précoce des symptômes dans plus de 85 % des cas et les douleurs sont au second plan.
et un traitement adapté [9]. Tous les intermédiaires sont possibles entre la neuropathie
Le traitement repose sur les benzodiazépines (diazépam ou chronique alcoolique et la neuropathie par carence en thiamine
lorazépam). Les neuroleptiques peuvent être utilisés en adju- chez des patients alcooliques et dénutris. On comprend ainsi
vants, mais jamais en monothérapie, car cela augmente le taux que la recharge vitaminique puisse nettement améliorer la
de complications et de mortalité [10] . La chlorpromazine neuropathie si une carence y est associée.
(Largactil®) est contre-indiquée, car proépileptogène. Dans les
cas les plus graves, une intubation et une ventilation mécanique
sont nécessaires pour obtenir une sédation adéquate. Myopathie éthylique
C’est une pathologie extrêmement fréquente et pourtant
presque ignorée. Elle affecte 40 % à 60 % des patients alcooli-
■ Effets de l’alcool sur le système ques [13] , et est plus fréquente que la cirrhose (20 %), les
neuropathies (30 %) ou les cardiomyopathies (15 %-35 %). Il en
neuromusculaire périphérique existe deux formes, dont la plus fréquente est une myopathie
chronique lentement progressive, indolore, se manifestant par
La physiopathologie des neuropathies éthyliques reste mal
un déficit moteur proximal prédominant aux membres infé-
comprise. Les trois facteurs principaux susceptibles d’entraîner
rieurs. Elle s’améliore à l’arrêt de l’intoxication éthylique et à la
une neuropathie chez un patient alcoolique sont un déficit
renutrition. Elle est liée à la dose totale d’alcool ingéré et est
vitaminique en thiamine, un effet toxique de l’alcool et la
aggravée par la dénutrition.
malnutrition associée.
La myopathie alcoolique aiguë est beaucoup plus rare (5 %
La dose totale absorbée d’alcool semble être un facteur
des cas) et se manifeste lors d’ingestion massive, par une
déterminant, et une consommation supérieure à 100 g/j est
faiblesse musculaire généralisée à prédominance proximale dans
nécessaire au développement d’une neuropathie.
un contexte myalgique avec rhabdomyolyse (élévation des
L’âge moyen de développement d’une neuropathie est
créatine phosphokinases [CPK]), myoglobinurie, risque d’insuf-
d’environ 45 ans. Elle est constante en cas d’atteinte du système
fisance rénale.
nerveux central liée à l’alcool.
Autres formes cliniques de neuropathies Ce syndrome résulte d’une carence intracérébrale en thiamine
(vitamine B1), coenzyme essentielle à de nombreuses voies
Les neuropathies par compressions nerveuses focales sont métaboliques dans le cerveau. Carl Wernicke a décrit en
fréquentes chez l’alcoolique dénutri. L’atteinte du nerf récur- 1881 une encéphalite aiguë hémorragique chez deux hommes
rent, nerf laryngé, responsable d’une dysphonie caractéristique, alcooliques et chez une jeune femme ayant des vomissements
est fréquente. itératifs sur sténose du pylore, après ingestion d’acide sulfuri-
Par ailleurs, des cas de polyneuropathie axonale aiguë ont été que [16]. Ces trois patients sont morts dans les deux semaines
décrits [12]. suivant le début des manifestations neurologiques. Le lien avec
Enfin, on distingue la neuropathie par carence en thiamine. le rôle de la dénutrition et de la vitamine B1 est soulevé en
Pure, elle survient par déficit secondaire à un trouble de 1941 [17]. Les besoins en thiamine sont liés à l’apport calorique
l’alimentation ou une chirurgie du tube digestif. Elle est plus global et à la proportion de carbohydrates. L’apport moyen
rapidement agressive que la neuropathie alcoolique classique. recommandé pour un adulte sain est de 1,4 mg/j ou 0,5 mg de
Elle survient en quelques jours, 50 % du temps en moins d’un thiamine pour 1 000 kcal consommées. Les besoins sont
majorés chez l’enfant, dans les conditions de stress aigu, • le transport intestinal de la thiamine est diminué ;
pendant la grossesse et la lactation. La thiamine est absorbée • il existe une diminution des capacités de stockage du foie.
dans le duodénum et est transportée de façon active et passive D’autres causes sont possibles : consommation exclusive de
dans le SNC. riz blanc (pays asiatiques), vomissements profus, anorexie
Bien qu’abondamment documentée dans la littérature mentale, hémodialyse, alimentation parentérale prolongée,
récente, l’EGW est encore sous-estimée. Elle fait courir au syndrome de malabsorption, etc. Chez les patients ayant une
patient un risque vital ; la mortalité est estimée à 17 % [18] et un faible réserve en thiamine, une EGW peut être déclenchée par
risque de séquelles sévères, au premier rang desquelles figure le une charge en hydrates de carbone.
syndrome de Korsakoff (SK), qui survient chez 80 % des
survivants [18] . Elle est pourtant curable, pour peu qu’un Lésions neuropathologiques
traitement parentéral par vitamine B1 soit entrepris. Les lésions de l’EGW sont bilatérales, symétriques hémorragi-
ques et/ou nécrotiques. Elles touchent le thalamus médian et
dorsal (100 % des cas), les corps mamillaires, la substance grise
périaqueducale, le plancher du IV e ventricule et le vermis
“ Points forts
cérébelleux (30 % des cas). Le cortex peut également être
touché [18].
Figure 1. Encéphalopathie de Gayet-Wernicke. Les lésions prédominent autour du IIIe ventricule (flèches), de l’aqueduc de Sylvius (tête de flèche rouge).
L’atteinte des corps mamillaires (tête de flèche verte) est caractéristique. Ces lésions sont en hypersignal T2, en diffusion et FLAIR : fluid-attenuated inversion
recovery.
l’imagerie sont évocatrices et, de toutes façons, le doute conduit On recommande une injection intramusculaire de 250 mg de
à la supplémentation. Il est possible de demander une mesure thiamine par jour pendant 3 à 5 jours consécutifs chez tout
de l’activité transcétolasique érythrocytaire. Le dosage de la patient en sevrage alcoolique, ou tout patient malnutri ou ayant
thiamine peut à présent être réalisé par chromatographie liquide des troubles de l’absorption digestive [26].
à haute performance. Il se fait sur sang total et prend en compte
la thiamine circulante et sa forme intracellulaire
phosphorylée [25].
Il faut doser la magnésémie, car une carence en magnésium
peut aggraver les conséquences du déficit en thiamine.
L’examen du LCR n’est pas contributif (normal ou “ Points importants
hyperprotéinorachie).
L’EEG peut être normal ou montrer des ondes lentes diffuses. Encéphalopathie de Gayet-Wernicke (EGW) :
traitement curatif et préventif
Traitement • Curatif : 500 mg d’hydrochloride de thiamine (dissout
dans 100 ml de sérum physiologique) en intraveineuse sur
Traitement curatif 30 minutes, trois fois par jour, soit 1 500 mg par jour,
C’est une urgence thérapeutique. L’absorption de la thiamine pendant 3 jours. En cas de réponse, poursuivre à raison de
par voie orale est insuffisante pour corriger une carence sévère. 250 mg par jour en intraveineuse ou intramusculaire
Il est recommandé d’administrer immédiatement, dès le dia- jusqu’à ce qu’on n’obtienne plus d’amélioration.
gnostic suspecté, la vitamine B1 par voie parentérale, intravei- Poursuivre per os à raison de 30 mg deux fois par jour
neuse ou intramusculaire. Il n’y a pas de dose optimale validée pendant plusieurs mois.
par des études cliniques. • Préventif : on recommande une injection
De façon empirique, on administre 500 mg d’hydrochloride intramusculaire de 250 mg de thiamine par jour pendant
de thiamine (dissout dans 100 ml de sérum physiologique) en
3 à 5 jours consécutifs chez tout patient en sevrage
intraveineuse sur 30 minutes, trois fois par jour, pendant
alcoolique ou tout patient alcoolique malnutri.
3 jours. Des ampoules de 100 mg sont disponibles en France. La
thiamine est un traitement très bien toléré.
En l’absence de réponse, le traitement est interrompu. En cas
de réponse, il est poursuivi à raison de 250 mg par jour en
intraveineuse ou intramusculaire jusqu’à ce qu’on n’obtienne
Évolution
plus d’amélioration. Il faut compenser une éventuelle carence
en magnésium associée [23]. L’évolution de l’EGW est variable sous vitaminothérapie, mais
La supplémentation doit ensuite être poursuivie pendant peu de séries importantes ont été publiées. Dans la grande série
plusieurs mois à raison de 30 mg deux fois par jour per os. de Victor et al., la mortalité de la phase aiguë était d’environ
Du fait de la présentation initiale parfois atypique, il est 20 %, et 85 % des survivants évoluaient vers un syndrome de
admis qu’il faut traiter (après prélèvement sanguin) tout patient Korsakoff [18].
se présentant avec un coma, une hypo- ou une hyperthermie, En cas de traitement adapté, l’ophtalmoplégie régresse en
une tachycardie ou une hypotension de cause indéterminée. quelques heures, l’ataxie en quelques jours, mais parfois de
façon incomplète. Les troubles neuropsychologiques s’amélio-
Traitement prophylactique
rent en 2 à 3 semaines [18].
Dans tous les cas, l’essentiel du traitement est préventif, Le SK est le plus souvent la conséquence d’une EGW, plus
reposant sur la supplémentation en B1 des sujets alcooliques à rarement développé d’emblée. Il traduit l’atteinte des hippo-
risque de carence vitaminique ou en cas d’administration de campes [27] des corps mamillaires, des noyaux dorsomédians du
soluté glucosé chez un patient dénutri ou éthylique. thalamus, du trigone, du gyrus cingulaire. Cette lésion du
Encéphalopathie pellagreuse
Cette encéphalopathie est liée à des lésions neuronales du
tronc cérébral par carence en vitamine PP. Le diagnostic est
évoqué systématiquement en présence d’une confusion chez un
patient dénutri. Les autres signes sont une hypertonie extrapy-
ramidale, des troubles digestifs, des signes cutanéomuqueux
Figure 2. Myélinolyse centropontique. Anomalie de signal protubé-
(glossite, desquamation) très inconstants. Le traitement est la
rantielle en hyposignal en séquence pondérée en T1 (A), hypersignal en
vitamine PP parentérale (500 mg/j). Le traitement est préventif
séquence pondérée en T2 (B).
par la prescription systématique de vitamine PP à tout patient
alcoolique dénutri.
■ Références
[1] Vargas MI, Lenz V, Bin JF, Bogorin A, Abu Eid M, Jacques C, et al.
Brain MR imaging of chronic alcoholism. J Radiol 2003;84(4Pt1):369-
79.
[2] Scherr PA, LaCroix AZ, Wallace RB, Berkman L, Curb JD, Cornoni-
Huntley J, et al. Light to moderate alcohol consumption and mortality
in the elderly. J Am Geriatr Soc 1992;40:651-7.
[3] Mukamal KJ, Kuller LH, Fitzpatrick AL, Longstreth Jr. WT,
Mittleman MA, Siscovick DS. Prospective study of alcohol
consumption and risk of dementia in older adults. JAMA 2003;289:
1405-13.
[4] Solfrizzi V, D’Introno A, Colacicco AM, Capurso C, Del Parigi A,
Baldassarre G, et al. Alcohol consumption, mild cognitive impairment,
and progression to dementia. Neurology 2007;68:1790-9.
[5] Ritchie K. Alcohol consumption and the risk of dementia. Lancet
Neurol 2003;2:333.
[6] Paul CA, Au R, Fredman L, Massaro JM, Seshadri S, Decarli C, et al.
Figure 4. Maladie de Marchiafava-Bignami. Lésion étendue du corps Association of alcohol consumption with brain volume in the
calleux en hypersignal en diffusion. Framingham study. Arch Neurol 2008;65:1363-7.
[7] McKeon A, Frye MA, Delanty N. The alcohol withdrawal syndrome.
J Neurol Neurosurg Psychiatry 2008;79:854-62.
[8] Rathlev NK, UlrichA, Fish SS, D’Onofrio G. Clinical characteristics as
predictors of recurrent alcohol-related seizures. Acad Emerg Med 2000;
7:886-91.
[9] Ferguson JA, Suelzer CJ, Eckert GJ, Zhou XH, Dittus RS. Risk factors
for delirium tremens development. J Gen Intern Med 1996;11:410-4.
[10] Mayo-Smith MF, Beecher LH, Fischer TL, Gorelick DA,
Guillaume JL, Hill A, et al. Management of alcohol withdrawal
delirium.An evidence-based practice guideline. Arch Intern Med 2004;
164:1405-12.
[11] Monforte R, Estruch R, Valls-Sole J, Nicolas J, Villalta J, Urbano-
Marquez A. Autonomic and peripheral neuropathies in patients with
chronic alcoholism. A dose-related toxic effect of alcohol. Arch Neurol
1995;52:45-51.
[12] Wohrle JC, Spengos K, Steinke W, Goebel HH, Hennerici M. Alcohol-
related acute axonal polyneuropathy: a differential diagnosis of
Figure 5. Encéphalopathie de Marchiafava-Bignami.
Guillain-Barre syndrome. Arch Neurol 1998;55:1329-34.
A. Scanner cérébral : hypodensité du splénium du corps calleux (flèches)
et séquelles traumatiques frontales.
[13] Preedy VR, Ohlendieck K, Adachi J, Koll M, Sneddon A, Hunter R,
B. Imagerie par résonance magnétique pondérée en T1, coupe sagittale et al. The importance of alcohol-induced muscle disease. J Muscle Res
montrant l’hypodensité étendue dans le corps du corps calleux (flèches). Cell Motil 2003;24:55-63.
[14] Sechi G, SerraA. Wernicke’s encephalopathy: new clinical settings and
recent advances in diagnosis and management. Lancet Neurol 2007;6:
Le traitement est préventif et passe par la correction progres- 442-55.
sive des hyponatrémies profondes : sa vitesse doit être inférieure [15] Harper CG, Giles M, Finlay-Jones R. Clinical signs in the Wernicke-
à 8-10 mmol/l/jour. Korsakoff complex: a retrospective analysis of 131 cases diagnosed at
necropsy. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1986;49:341-5.
[16] Wernicke C. Die Akute haemorrhagische Poliencephalitis superior In:
Maladie de Marchiafava-Bignami Lehrbuch der Gehirnkrankheinten für Aerzte und Studirende, 1881.
Affection rare survenant chez l’alcoolique chronique, elle est p. 229-42.
liée à un œdème aigu du corps calleux, avec prédominance des [17] Campbell ACPRW. Wernicke’s encephalopathy: the clinical features
lésions au niveau du genou et de sa partie postérieure (splé- and their probable relationship to vitamin B deficiency. Q J Med 1941;
nium) [1] (Fig. 4, 5). 10:41-64.
[18] Victor M, Adams RD, Collins GH. The Wernicke-Korsakoff syndrome. [24] Weidauer S, Nichtweiss M, Lanfermann H, Zanella FE. Wernicke
A clinical and pathological study of 245 patients, 82 with post-mortem encephalopathy: MR findings and clinical presentation. Eur Radiol
examinations. Contemp Neurol Ser 1971;7:1-206. 2003;13:1001-9.
[19] Traviesa DC. Magnesium deficiency: a possible cause of thiamine [25] Mancinelli R, Ceccanti M, Guiducci MS, Sasso GF, Sebastiani G,
refractoriness in Wernicke-Korsakoff encephalopathy. J Neurol Attilia ML, et al. Simultaneous liquid chromatographic assessment of
Neurosurg Psychiatry 1974;37:959-62. thiamine, thiamine monophosphate and thiamine diphosphate in
[20] Schenker S, Henderson GI, Hoyumpa Jr. AM, McCandless DW. human erythrocytes: a study on alcoholics. J Chromatogr B Analyt
Hepatic and Wernicke’s encephalopathies: current concepts of Technol Biomed Life Sci 2003;789:355-63.
pathogenesis. Am J Clin Nutr 1980;33:2719-26.
[26] Cook CC. Prevention and treatment of Wernicke-Korsakoff syndrome.
[21] Caine D, Halliday GM, Kril JJ, Harper CG. Operational criteria for the
Alcohol Alcohol [suppl] 2000;35:19-20.
classification of chronic alcoholics: identification of Wernicke’s
encephalopathy. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1997;62:51-60. [27] Sullivan EV, Marsh L. Hippocampal volume deficits in alcoholic
[22] Jiang W, Gagliardi JP, Raj YP, Silvertooth EJ, Christopher EJ, Korsakoff’s syndrome. Neurology 2003;61:1716-9.
Krishnan KR. Acute psychotic disorder after gastric bypass surgery: [28] Brokate B, Hildebrandt H, Eling P, Fichtner H, Runge K, Timm C.
differential diagnosis and treatment. Am J Psychiatry 2006;163:15-9. Frontal lobe dysfunctions in Korsakoff’s syndrome and chronic
[23] Thomson AD, Cook CC, Touquet R, Henry JA. The Royal College of alcoholism: continuity or discontinuity? Neuropsychology 2003;17:
Physicians report on alcohol: guidelines for managing Wernicke’s 420-8.
encephalopathy in the accident and Emergency Department. Alcohol [29] Heinrich A, Runge U, Khaw AV. Clinicoradiologic subtypes of
Alcohol 2002;37:513-21. Marchiafava-Bignami disease. J Neurol 2004;251:1050-9.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Ewenczyk C. Complications neurologiques de l’alcool. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de
Médecine Akos, 5-0951, 2010.