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à éosinophiles
Définitions
Groupe de maladies pulmonaires parenchymateuses caractérisées par:
• Infiltration de l’interstitium pulmonaire et des espaces alvéolaires par des Eosinophiles, avec
conservation de l’architecture pulmonaire
• Réponse rapide à la corticothérapie, guérison sans séquelles dans la plupart des cas
• Hyperéosinophilie =¨PNEo > 1.500 sur 2 prélèvements espacés d’1 mois d’intervalle
Début: progressif ou subaigu, plusieurs semaines ou mois entre le début des symptoms et le diagnostic
Dyspnée modérée, chez 60 – 90% des patients
Toux (90%), rhinite ou sinusite (20%), douleur thoracique ou hémoptysie (10%)
Sibilants ou crépitants (30%)
Détresse respiratoire avec VM exceptionnelle
75% des patients ont eu des symptômes d’asthme au cours de la maladie
L’asthme précède souvent le début de la PNP, mais se déclare parfois en même temps (15%)
Asthme svt sévère, qui peut progresser vers un TVO fixé chez 10% des patients, malgré la Corticothérapie
Symptômes systémiques: fatigue, malaise, fièvre, anorexie, sueurs nocturnes, perte de poids
Rares manifestations extra thoraciques: épanchement péricardique, arthralgies, bilan hépatique perturbé, manifestations cutanées non
spécifiques
Pneumopathie chronique à Eosinophiles
Maladie de Carrington
IMAGERIE
Images caractéristiques, mais non spécifiques
Infiltrats alvéolaires bilatéraux, à contours mal définis,
prédominance périphérique chez 25% des patients, migratoires
dans 25% des cas (DD: POC)
TDM: opacités confluentes et opacités en verre dépoli, quasi
toujours bilatérales, prédominant dans les lobes supérieurs et
en périphérie
Régression rapide des opacités sous corticothérapie =>
Suffisant pour poser le diagnostic dans 75% des cas
Quasi jamais d’excavation.
Parfois: épaississement des lignes septales, opacite en bande
parallèles à la paroi thoracique, épanchement pleural modéré,
adenopathies médiastinales
Pneumopathie chronique à Eosinophiles
Maladie de Carrington
BIOLOGIE
Hyperéosinophilie fréquente chez les patients n’ayant pas reçu de corticothérapie:
Dans le sang: 5000 à 6000 / mm3, 20 à 30% des GB
Dans le LBA > 25% d’éosinophiles Très souvent > 40% d’éosinophiles
EFR
TVO chez 50% des patients
TVR chez les 50 autres % , qui ont de nombreuses opacités et une alteration de la DLCO
Hypoxémie modérée possible
ANAPATH
Pas indispensable au diagnostic
Infiltration de l’interstitium et des alvéoles par les éosinophiles. Architecture pulmonaire préservée.
Pneumopathie chronique à Eosinophiles
Maladie de Carrington
DIAGNOSTIC Condensations alvéolaires
diffuses avec
Eosinophilie au LBA (40%)
bronchogramme aérique
Elimination des diagnostics différentiels: ou dans le sang (>
et/ou opacités en verre
1000/mm3)
Cause parasitaire dépoli, surtout à
prédominance périphérique
Cause médicamenteuse
Exposition à des toxiques ou des drogues
Elimination des diagnostic
Symptômes respiratoires différentiels (exposition
Peut être difficile chez les patients sous CTC présentes depuis au moins médicamenteuse
2 à 4 semaines pourvoyeuse d’éosinophilie
pulmonaire)
Pneumopathie chronique à Eosinophiles
Maladie de Carrington
TRAITEMENT
Guérison spontannée possible
Corticothérapie orale: But: rémission et éviter les rechutes
La réponse aux corticoides est en général fulgurante, avec une régression des symptômes en 2 jours
Un nettoyage radiologique en 1 semaine
La plupart des patients auront une corticothépie pendant 6 à 12 mois.
Rechute chez 50% des patients lors de la décroissance ou de l’arrêt de la corticothérapie => traitées par 20mg de
prednisone.
Pas de séquelles au long cours. Mais parfois persistence d’un TVO resistant aux CSI
Pneumopathie aigue à éosinophiles
EPIDÉMIOLOGIE
Adultes jeunes en bonne santé, moyenne d’âge 30 ans, prédominance
masculine
2/3 de fumeurs
Pas d’asthme
Triggers retrouvés: début de tabagisme récent, ou augmentation de la
consommation tabagique, ou tabagisme passif
Polluants inhalés environnementaux
Pneumopathie aigue à éosinophiles
CLINIQUE
Dyspnée brutale (100% des patients)
Fièvre modérée (100%)
Toux (80 – 100%)
Douleur thoracique pleurale (50 – 70%)
Myalgies (30 – 50%)
Douleurs abdominales (25%)
LA SURVENUE BRUTALE est un élément essentiel du diagnostic: Délai entre1er symptôme et
diagnostic : < 1 mois, même < 7 jours
DRA fréquente, SDRA, admission en réanimation pour VM. Crépitants fréquents.
Pneumopathie aigue à éosinophiles
IMAGERIE
Radio: infiltrats bilatéraux, opacités alvéolaires et interstitielles, lignes de Kerley
TDM: nodules mal définis en verre dépoli (100%), épaississement des septas interlobulaires (90%),
épanchement pleural bilateral (76%), condensation alvéolaire (55%)
Parfois: épaississement des parois bronchiques, adénopathies, nodules centro lobulaire.
Pneumopathie aigue à éosinophiles
BIOLOGIE
Sang: Eosinophiles souvent normaux au début, puis augmentent au fils des jours
LBA : 37% à 54% d’Eosinophiles, qui régressent en général sous CTC, mais qui peut persister plusieurs semaines, cultures
stériles
Ponction pleurale: éosinophilie pleurale possible, non spécifique
EFR
TVR modéré, altération DLCO. GDS: hypoxémie (qui peut être sévère à cause du shunt droit – gauche du aux zones de
condensations alvéolaires)
Souvent atteinte pulmonaire aigue avec PAFi < 300mmHg, ou SDRA (PAFI < 200mmHg)
ANAPATH
Biopsie pulmonaire rare, quand le diagnostic n’est pas suspecté.
Dommages alvéolaires aigus diffus et infiltration alvéolo interstitielle et bronchiolaire par des éosinophiles, éosinophiles intra
alvéolaires et oedeme interstitiel
Pneumopathie aigue à éosinophiles
DIAGNOSTIC
Début brutal d’une dyspnée fébrile LBA: affirme l’éosinophilie PaO2 < 60mmHg en AA ou PAFI <
(< 1 mois, et surtout < 7 jours) alvéolaire et exclu l’infection 300mmHg ou sat < 90%
De nombreuses causes doivent être recherchées: infection parasitaire, fongique, virales, acariens rouges, médicaments,
drogues, allogreffe de CSH, VIH
Pneumopathie aigue à éosinophiles
TRAITEMENT
ASTHME = TOUJOURS présent , survient vers l’âge de 35 ans , svt sévère, cortico-dépendant , précède la vascularite de 3 à 9
ans. Peut s’atténuer après le début de la vascularite.
Rhinosinusite chronique : 75% des cas. Peu spécifique. Polypose nasal avec infiltration à éosinophiles
Pas de perforation septale
ANAPATH
Biopsie rarement requise
Sinon: biopsies de peau, nerfs, muscles: vascularite avec granulomes, infiltrats à éosinophiles
Granulomatose éosinophilique avec
polyangéite (Churg Strauss)
DIAGNOSTIC
Facile si tous les critères sont réunis, mais parfois difficle chez les patients ANCAs - , avec peu de
manifestations extra thoraciques (forme frustre), ou chez les patients sous CTC
Traitement de maintenance:
Si pas de fdr : CTC seuls, azathioprine pour épargne cortisonique ?
Si fdr de mauvais prognostic: maintenance 18 à 24 mois par azathioprine
Rechute chez 25% des patients avec hyperéosinophilie sanguine
ANAPATH
Rarement requis.
Bronchiectasies, mucus, inflammation, infiltrats d’éosinophiles péribronchique, pneumapthie à éosinophiles
Aspergillose bronchopulmonaire allergique
ABPA
DIAGNOSTIC
• Patients avec mucoviscidose: dégradation clinique, Pricks tests positifs ou IgE-A fumigatus, IgE totale > 1000kU/l,
sérologie aspergillaire positive, imagerie compatible
Aspergillose bronchopulmonaire allergique
ABPA
Aspergillose bronchopulmonaire allergique
ABPA
TRAITEMENT
OBJECTIFS:
Prendre en charge les exacerbations d’asthme
Prévenir la progression vers les bronchectasies et la fibrose
Exacerbations => prednisone per os, à doses moyennes: 0,5 mg/kg pdt 2 semaines, puis 1 jour sur 2 pendant 8 semaines, puis baisse de 5 mg
toutes les 2 semaines, sur 3 – 5 mois
Exacerbations sévères: bolus IV possible
CTC orale au long cours chez les exacerbateurs fréquents ou dont la maladie évolue
CSI possible, mais TVO devient fixé avec le temps
Itraconazole oral: 16 à 32 semaines
Omalizumab ?