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INTRODUCTION

 La pathologie respiratoire : priorité majeure des services de santé – ambulatoire et aux


urgences.
 Motif de consultation le plus fréquent : entre 0 et 4 ans.
 Souvent bénignes.
 Gravité : en cas de répétition, complications suppurées ou retentissement fonctionnel.
 La complexité du développement de l’appareil respiratoire + l’immaturité des moyens de
défenses = l’installation rapide
 Prise en charge difficile
 La pneumonie est l’une des causes principales.
 Les végétations adénoïdes constituent un pivot essentiel
 Particularité respiratoire anatomique et physiologiques de l’enfant.
o Particularités relatives aux voies respiratoires supérieures.
 Chez l’enfant, les voies respiratoire croit et se modifie constamment jusqu’à l’âge de
12 ans.
o Comparaison des voies respiratoires de l’adulte et de l’enfant.
 Durant les 5 premières années de vie de l’enfant, les voies respiratoires augmentent
en longueur et non en largeur.
 Facteurs entrainant une augmentation de la résistance aérienne
 Le diamètre réduit des voies respiratoires de l’enfant
 La présence d’œdème
 Jusqu’à l’âge de 4 semaines, le nouveau – né ne peut respirer que par le nez.
o Particularité relative aux voies respiratoires inférieures.
 Chez l’enfant, les voies respiratoires inférieures sont en croissance constante.
 Les alvéoles changent de volume et de forme et leur nombre s’accroit jusqu’à ce que
l’appareil respiratoire atteigne la maturité, lorsque l’enfant a 12 ans.
 La respiration diaphragmatique (ou respiration abdominale) à l’âge de 6 ans
 En cas de détresse respiratoire, amène la paroi à s’affaisser → tirage.
Rhinopharyngites aigue chez l’enfant
Épidémiologie Premières cause de consultation en pédiatrie. Age préscolaire
Définition Angine, pharyngite, amygdalite et pharyngo-amygdalite
Inflammation aigue de toute la muqueuse de l’étage supérieur du pharynx, au niveau des amygdales palatines, avec participation nasales.
Etiologies La principale cause est le streptocoque beta hémolytique du groupe A (25 à 40 % des cas)
Physiopathologie L’antigène pénètre → surface du tissu lymphoïde → réaction immunitaire → muqueuse s’épaissit et augment de volume. Elaborés des
anticorps → réaction local dans les sécrétions → combattre les germes correspondants → peut évoluer vers une hypertrophie des végétations
adénoïdes.
Clinique Anamnèse : fièvre, rhinorrhée antérieure ou postérieure. Évolution+++, + obstruction nasale + parfois resp. buccale, éternuement. Toux associée
(due à la rhinorrhée postérieure et à l’inflammation du rhinopharynx) ainsi que des signes digestifs : vomissements, diarrhée.
Examen physique : Examen local : gorge et tout l’intérieur de la bouche → inflammation (rougeur). À l’examen orthoscopiques: tympans rouges
congestifs. Compléter l’examen auscultant les poumons ou une otorrhée
Examen régional : adénopathie cervicales bilatérales de type inflammatoire
Examen général : éruption et tous autres signes associés ou non fièvre (38->39°C)
Formes cliniques Angine érythémateuse : muqueuse du pharynx est rouge, les amygdales augmentées de volume + un exsudat fibrineux sortir des cryptes
Angine érythémato-pultacée : muqueuse est très rouge, taches blanchâtres épaisses
Angine pseudomembraneuse: Enduit confluent de couleur nacrée/grisâtre. La MNI due à l’EBV → cause la plus fréquente de ce type d’angines.
Angine vésiculeuse : petites vésicules. L’angine dans l’herpangine (virus coxsakie du groupe A) touche électivement les jeunes enfants. L’angine
herpétique (herpes virus) présente des signes d’une angine banale
Angine ulcéreuse et ulcéro-nécrotique : érosion au niveau d’une amygdale. L’angine de Vincent (association fuso-spirillaire), forme la plus
fréquente, est favorisée par une mauvaise hygiène bucco-dentaire.
Complication Complications locales suppurées : Phlegmon péri-amygdalien (PPA) Abcès rétro-pharyngé (ARP), Abcès rétro-stylien (ARS) ou sous parotidien
postérieur. Tableau clinique : dysphagie douloureuse, hyper sialorrhée, douleurs cervicales, dyspnée haute et d’un syndrome infectieux avec
altération de l’état général.
Complication générales ou post streptococciques : Le syndrome inflammatoire clinique et biologique y est constant.
Rhumatisme articulaire aigue (RAA), Glomérulonéphrite post streptococcique (GNA), Otite purulente, Pneumonie, Sinusite, Méningite
Diagnostic Certaines MI et contagieuse peuvent se manifester initialement par une rhinopharyngite apparemment balane (diphtérie, syphilis congénitale,
rougeole, coqueluche, poliomyélite).
Traitement Les antibiotiques ne sont pas indiqués. Le traitement antibiotique se donne : En présence de fièvre élevée de plus de 4 jours. En cas de ré
ascension de la fièvre. En cas d’aggravation des symptômes. Lutte contre la fièvre par des moyens physiques et des antipyrétiques.
Évolution 7à 10 jours dans la grande majorité des cas. La fièvre dépasse rarement les 4 jours. La rhinorrhée et la toux peuvent se prolonger au-delà d’une
semaine (10% des cas).
Bronchiolite Bronchite
Définition La bronchiolite du nourrisson correspond à une inflammation virale Elle est la conséquence d’une inflammation aiguë (souvent
de la bronchiole. C’est l’une des pathologies le plus dyspnéїsante du descendante, rhino-pharyngo-laryngo-trachéo-bronchique)
nourrisson. Touche tout l’arbre respiratoire (de la muqueuse nasale à la
muqueuse bronchiolaire)
Épidémiologie l’enfant de moins de 2 ans, surtout après 6 mois
Étiologie Le virus respiratoire syncytial (VRS) dans 70 à 80 % des cas. Myxovirus influenzæ, VRS, Adénovirus, Rhinovirus, Coronavirus,
Herpes virus
Anatomopathologie Infection localisée (au niveau de la muqueuse des bronchioles):
Nécrose, Desquamation épithéliale, Production d’un exsudat séro-
fibrineux (œdème), Hypersécrétion de la muqueuse
Conséquence: Augmentation des résistances aériennes, Mal
distribution de l’air inspiré, Augmentation de l’espace mort, Hypoxie
et hypercapnie, Acidose respiratoire puis acidose métabolique
Diagnostic Signes respiratoires: Une rhinite (rhinorrhée claire), Une toux Clinique A la phase invasive de 2 à 3 jours (rhinite ou
quinteuse, Un sifflement expiratoire (wheezing), Une dyspnée et/ou rhinopharyngite) succèdent des signes respiratoires : Toux sèche
une polypnée, Des signes de lutte (Battement des ailes du nez, Nous au début, Douleurs thoraciques sous forme de brûlure
avons toute sorte de tirage : Tirage sus sternal, Tirage intercostal, Expectoration (après 18 mois) muqueuse ou purulente, Râles
Tirage basi thoracique, Balancement thoraco-abdominal), Un simple bronchiques à l’auscultation
blocage expiratoire. Râles sibilant à l’auscultation.
Signes digestifs : vomissement
Traitement Symptomatique : désobstruction nasale avec aspiration de Traitement
sécrétions nasopharyngées Symptomatique – pas d’antibiotique
Médicamenteux : Béta 2-mimétiques controversés, Corticothérapie AINS et corticoïdes non justifiés
indiquée dans les formes trainantes avec hyperréactivité Si persistance de la toux – examen complémentaires
bronchique, ATB pie en cas de surinfection bactérienne
Pneumonie Bronchopneumonie
Définition Infection des voies aériennes inférieures caractérisées par une atteinte Inflammation des bronches et des parenchymes pulmonaire
pulmonaire unilatérale.
Type Pneumonie franche lobaire aigue définir par un tableau respiratoire
fébrile brutal caractéristique.
Pneumonie atypique définie par un tableau plus frustre
Étiologie Infections bactériennes et virales Variée, mais le plus incriminé c’est le streptocoque
Plus fréquents : Streptococcus pneumoniae
Clinique Toux, Dyspnée, Douleurs latero-thoracique, Fièvre, Polypnée, Toux, Dyspnée, Douleurs thoracique, Fièvre
Expectorations, Examen physique
Examen physique Inspection : Des signes de lutte (Battement des ailes de nez, Tirage
Inspection : Des signes de lutte (Battement des ailes du nez, Tirage basi thoracique)
intercostal et Tirage basi thoracique mais pas de Tirage sus sternal) Palpation : ↑ transmission des vibrations vocales
Palpation : ↑ transmission des vibrations vocales Percussion : Submatité localisée, point de coté
Percussion : Submatité localisée, point de coté Auscultation : râles sous-crépitant dans les 2 deux champs
Auscultation : Souffle tubaire (signe pathognomonique dans 90% de pulmonaire
cas), râles crépitant et sous-crépitant dans un champ pulmonaire
Diagnostic Tableau clinique – signes cliniques Radiographie du thorax face et profil : opacité dans les 2 champs
Radiographie du thorax face et profil pulmonaire
Bilan sanguin – signes de sepsis
Examen cytobactériologiques des crachats
Traitement Anti biothérapie probabiliste généralement, Oxygénothérapie (sauf en Anti biothérapie
cas de polypnée. On donne si SaO2 < 94%), Kinésithérapie Anti pyrétique si pic fièvre
Complication Choc septique ou sepsis grave, Maladie thromboembolique, Pleurésie, A cause de l’atteinte bilatéral : Emphysème
Pneumothorax, Syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA)
ÉPANCHEMENT PLEURAL
Épanchement pleural gazeux (pneumothorax) Épanchement pleural liquide (pleurésie)
Définition Présence d’air entre le feuillet viscéral et le feuillet pariétal de Présence d’une quantité anormale de liquide dans l’espace pleural.
la plèvre. Une pleurésie correspond à une inflammation de la plèvre.
Type Pneumothorax spontanés, Pleurésie aigu et Pleurésie chronique
Pneumothorax secondaires, Le RIVALTA permet de différencier le Transsudat (pleurésie pauvre en
Pneumothorax traumatiques protéines) de l’Exsudat (pleurésie riche en protéines)
Étiologie Pneumothorax spontanés : rupture spontanée d'une bulle Infection virale ou bactérienne.
dans le poumon : pneumopathie bulleuse Secondaire à une pneumonie, une tuberculose.
Pneumothorax secondaires : maladie des poumons insuffisance cardiaque ou une tumeur.
Gravité Liée à sa répercussion cardiopulmonaire (ventilation Liée à sa répercussion cardiorespiratoire (ventilation mécanique, pleurésie
mécanique ou l’insuffisance respiratoire chronique) purulente, hémothorax)
CAT : drainage thoracique CAT : drainage thoracique
Signes cliniques Insuffisance respiratoire aiguë, Choc, Ventilation mécanique
de gravité
Examen Inspection : Dyspnée, battement des ailes du nez Inspection : Dyspnée, battement des ailes du nez
physique Palpation : Abolition des vibrations vocales Palpation : Abolition des vibrations vocales
Percussion : Tympanisme Percussion : Matité déclive
Auscultation : Silence auscultatoire Auscultation : Disparition du murmure vésiculaire
Clinique Toux, Dyspnée, Douleurs thoracique localisée Toux au changement de position, Dyspnée de décubitus, Douleur thoracique
augmentée à l’inspiration, Syndrome infectieux
Traitement Pneumothorax spontanés : période de repos et Traitement étiologique
d'antalgiques. Sa guérison peut durer de quelques jours à 3 Suppuration pleurale : anti-inflammatoires, ponction pleurale
semaines. Lorsque le pneumothorax est plus grave, drainage L'évacuation du pus, traitement d'une maladie générale, indications
(cathéter ou drain). Sous anesthésie locale et guérit chirurgicales sont rares
généralement en quelques jours. Culture + Antibiogramme
L’asthme chez l’enfant
Introduction Maladie chronique, fréquente et potentiellement grave.
Entraine des symptômes respiratoires : le sifflement expiratoire, la dyspnée, l’oppression thoracique la toux et les crises d’asthme
Définition Définition clinique : syndrome fait d’au moins 3 accès de dyspnée expiratoire sifflante, réversibles spontanément ou sous l'effet du traitement,
quel que soit l'âge et les facteurs déclenchant.
Définition fonctionnelle : trouble obstructif expiratoire variable, en rapport avec un rétrécissement diffus des bronches de petit et moyen
calibre.
Physiopathologie La pathogénie de l'asthme reste mal connue : phénomènes immunologiques liés à l'atopie
Elle est aggravée au cours de la réaction allergique et des infections virales
Elle entraîne un œdème et une infiltration de la muqueuse bronchique aboutissant à un épaississement de la paroi bronchique.
hypersécrétion de mucus, remodelage des voies aériennes.
Clinique La crise d'asthme paroxystique: Parfois prodromes: toux, rhinite, Conjonctivite. Horaire variable: svt nocturne, 2è partie de la nuit. Début brutal
Présentation clinique : Dyspnée expiratoire sifflante avec expiration prolongée, thorax distendu +/- tirage intercostal, auscultation : râles
sibilants bilatéraux. Signes de gravité : mise en jeu des muscles respiratoires accessoires, cyanose, tachycardie, patient assis incapable de parler
L'état de mal asthmatique ou asthme aigu grave (AAG) : Cliniquement c'est une insuffisance respiratoire aiguë faite : d'un syndrome
respiratoire, tachycardie et éventuellement collapsus cardiovasculaire, d'un syndrome neuro-psychique
La trachéite spasmodique se manifeste par une toux sèche, par crise, souvent nocturne. La toux est déclenchée par les efforts, mais aussi par les
rires et les pleurs
Asthme du nourrisson : récidive d'au moins 3 épisodes dyspnéiques avec sibilants, quel que soit le facteur déclenchant et l'existence ou non
d'un terrain atopique : wheezing, d’une toux ou d'une gêne respiratoire.
Diagnostic Corps étranger intra bronchique,
différentiel Rétrécissement trachéal ou bronchique: arc aortique anormal, compression médiatisnale
Traitement Traitement des crises Traitement de fond
1. Rassurer, calmer 1. La corticothérapie inhalée
2. Oxygénothérapie à fort débit, 3-4 l / min avec sonde à oxygène. 2. Les traitements de deuxième intention :
3. Bronchodilatateurs • Béta 2 mimétiques,
4. Corticoïdes par voie générale • Anti-leucotriènes.
5. Antibiotiques (si foyer) 3. L'immunothérapie spécifique
6. En cas d'échec, ventilation assistée 4. Prévention et prise en charge de L'asthme induit par
l'exercice

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