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DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT
DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES
THESE
Par
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri
Juges : Professeur RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette
: Professeur RAKOTOZANDRINDRAINY Raphaël
Rapporteur : Professeur RAFATRO Herintsoa
DEDICACES
DEDICACES
- A mes parents, qui m’ont appris des principes dont je me servirai durant toute
ma vie, pour leur soutien moral et financier inestimable. Qu’ils trouvent ici
l’expression de ma reconnaissance et de mon profond respect durant tant
d’années de sacrifices et de dévouements. Que cet ouvrage et ma réussite soient
leur fierté et le couronnement de leurs efforts.
- A mes frères et sœurs pour qu’ils sachent que « rien n’est impossible et aussi
rien n’est offert dans la vie». Je leur souhaite beaucoup de succès et de réussite
dans leurs études et dans leur vie professionnelle
Conseils et des directives, pour mener à bien ce travail malgré ses multiples tâches ;
remerciements »
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Déc. : Décembre
DSV : Direction de service vétérinaire
EPP : Ecole primaire publique
ESM : Ecart type standard de la moyenne
ESP : Ecart type standard de la proportion
Fév. : Février
Fig. : Figure
FTM : Foiben-taosaritan’i Madagasikara
INSTAT : Institut national de statistique
Janv. : Janvier
Mont : Montagne
Nov. : Novembre
Oct. : Octobre
ONG : Organisation non gouvernementale
PPRR : Programme de promotion de revenu rurale
RIP : Route d’intérêt provinciale
RM : Ruche moderne
RN : Route nationale
RT : Ruche traditionnelle
Sept : Septembre
SVR : Service vétérinaire régional
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau 1 : Différences morphologiques entre chaque caste des abeilles…………….. 6
Tableau 2 : Tableau récapitulatif des temps de développement de chaque caste d’abeille…... 13
Tableau 3 : Liste des produits les plus cultivés dans le district de Fénérive-Est……..………. 29
Tableau 4 : Elevage dans le district de Fénérive-Est…………………………………..…….. 30
Tableau 5 Parité entre les deux genres chez les apiculteurs du district de Fénérive-
Est…………………………………………………………………...…....……... 40
Tableau 6 : Tranche d’âge des apiculteurs du district étudié…………………………………. 40
Tableau 7 : Répartition par type et par commune des apiculteurs dans le district de Fénérive-
Est……………………………………………………….……………………….. 41
Tableau 8 : Répartition par type et par commune des ruches recensées ……………...……… 42
Tableau 9 : Liste des végétations autour des ruchers de la commune rurale de Mahambo…... 44
Tableau 10 : Liste des végétations autour des ruchers des communes rurales d’Ampasina
Maningory et d’Ambodimanga II…………………………………………..……. 45
Tableau 11 : Végétations environnantes des ruchers de la commune rurale de Vohilengo…..... 46
Tableau 12 : Calendrier d’activité des apiculteurs dans le district de Fénérive-Est………..….. 48
Tableau 13 : Répartition par commune de la fréquence de récolte et des apiculteurs…………. 49
Tableau 14 : Fréquence moyenne de récolte sur une année pour les ruches traditionnelles du
district de Fénérive-Est……….…………………………………..……………… 49
Tableau 15 : Fréquence moyenne de récolte sur les ruches modernes………………..……….. 49
Tableau 16 : Moyenne arithmétique des rendements de miel obtenu par ruche
traditionnelle……………………………………………………………………... 50
Tableau 17 : Quantité moyenne de miel obtenu par ruche à cadre………..………………..….. 50
Tableau 18 : Production moyenne de miel de la commune rurale de Mahambo……...…….…. 51
Tableau 19 : Production moyenne de miel de la commune rurale d’Ampasina Maningory…... 51
Tableau 20 : Production moyenne de miel de la commune rurale d’Ambodimanga II…..……. 52
Tableau 21 : Production moyenne de miel de la commune rurale de Vohilengo………..…….. 52
Tableau 22 : Production moyenne annuelle de miel dans le district de Fénérive-Est……...….. 52
Tableau 23 : Prix du litre de livraison de miel dans le district de Fénérive-Est………...……... 54
Tableau 24 : Comptage des varroas sur chaque prélèvement………………………..…............ 58
Tableau 25 : Présentation synoptique par commune des paramètres étudiés……….................. 60
Tableau 26 : Qualification des apiculteurs selon le type de ruches qu’ils utilisent……………. 62
Tableau 27 : Mesure d’association entre la présence ou non d’un programme d’appui aux
apiculteurs et l’utilisation des ruches à cadres………..….………………………. 65
Tableau 28 : Nombre moyen des ruches à cadres dans les exploitations………………...……. 66
Tableau 29 : Nombre moyen des ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs………... 67
Tableau 30 : Comparaison entre le nombre moyen de chaque type de ruche en charge par les
apiculteurs de Fénérive-Est……………………………………………..….......... 68
Tableau 31 : Comparaison des proportions de chaque type de ruches sur les zones apicoles…. 69
Tableau 32 : Calcul du chi-carré appliqué aux types de ruches utilisés et la zone
d’appartenance des apiculteurs……………………………..……………………. 70
Tableau 33 : La moyenne des prix de miel dans le district de Fénérive-Est……………..……. 71
Tableau 34 : Comparaison des proportions des apiculteurs selon le prix et la présence ou non
d’acheteurs fixes dans leur zone…………………………………….…………… 72
Tableau 35 : Calcul de chi-carré appliqué aux nombre d’apiculteurs et la zone apicole
d’appartenance…………………………………………………………………… 72
Tableau 36 : Moyennes des prix de miel selon les types d’acheteurs dans les zones
apicoles…………………………………………………………………………… 73
LISTE DES FIGURES
Pages
INTRODUCTION
L’agriculture, englobant avec lui l’élevage, joue un grand rôle pour le lancement
et le développement économique d’un pays.
La plupart des pays qui sont développés ont vu décoller leur économie par
l’intermédiaire de l’agriculture. Pour le cas de Madagascar, l’apiculture (l’élevage des
abeilles pour la production de miel et de cire) s’avère une des filières très prometteuses
pour la relance économique du pays. Le miel est un produit si bénéfique et très
convoité à l’échelle mondiale par la pluralité de vertus obtenues par son usage (intérêt
nutritif, intérêt médicinal, intérêt cosmétique,…).Le commerce de celui-ci constitue une
source de devise important pour les pays qui l’exportent (1).D’ailleurs, entre 1920 et
1940, les produits de l’apiculture constituaient la troisième source de revenus de
Madagascar. Par exemple, 25000 tonnes de miel ont été destinées à l’exportation pour
l’année 1929 (2) et que les miels de Madagascar sont en général de très bon goût et
peuvent rivaliser avec beaucoup de miels des pays tempérés (3).
L’objectif général de cette étude est de mettre en relief les causes déterminantes
du retard de développement et les atouts de la production mellifère dans le district
2
étudié pour permettre aux acteurs de la filière apicole d’acquérir des informations
nécessaires et d’orienter leurs actions d’appuis aux ruraux malagasy en vue de
reconquérir la place des produits apicoles malagasy sur la scène nationale et
internationale.
-faire des études analytiques par des tests statistiques et les mesures
d’associations entre les proportions des apiculteurs, les moyennes de ruches en charge
par un apiculteur suivant les localités.
Dans une même ruche, il existe 3 groupes d’individus : une reine, des milliers
d’ouvrières et de quelques mâles appelés aussi faux bourdons. Extérieurement, ils se
diffèrent de très peu, mais quelques précisions méritent d’être mentionnées puisque la
répartition des individus en castes est corrélée à des différences anatomiques,
physiologiques et comportementales bien définies (4).
Extérieurement, une abeille est enveloppée par une peau qui est la carapace
globale de l’insecte. Elle est formée de chitine, qui contient à la fois le squelette et les
muscles. Cette cuirasse naturelle est articulée et recouverte de poils (6).L’enveloppe
externe, appelée aussi exosquelette est garnie de plus ou moins de poils sur tout le corps
qui est divisé en trois parties: la tête, le thorax, l’abdomen.
-deux yeux composés, écartés extérieurement qu’elles s’en servent pour leur
vision lointaine et leur orientation face au soleil.
-trois yeux simples appelés aussi ocelles qui stimulent l’activité des deux yeux
composés et donnent une vision rapprochée lorsque l’abeille est dans la ruche. Leur
présence permet aux yeux composés de réagir à des intensités lumineuses plus basses
que celles auxquelles ils réagissent après l’exclusion des ocelles. (7)
-deux antennes articulées, équipées des plaques poreuses qui constituent des
organes de sens: l’ouïe, le gout et l’odorat.
-une bouche qui comporte des mandibules qui servent à la fabrication du rayon,
à la préhension et manipulation de l’objet, ainsi qu’à la défense.
Dans la tête, la trompe est composée d’une langue mesurant environ 5 à 7mm
qui sert à l’aspiration du nectar ; deux mâchoires ; deux palpes labiaux.
Le thorax est une partie du corps de l’abeille formée par la succession des trois
anneaux de chitine très rigides et supporte:
5
L’abdomen des abeilles est formé par sept anneaux imbriqués l’un sur l’autre
permettant le mouvement de l’abdomen ; ces anneaux sont garnis de bandes pileuses.
6
2. Anatomie
Les organes internes sont différents selon les individus et leurs activités.
a. Anatomie de la tête
La tête est principalement composée par : le cerveau, le tube digestif (début), les
glandes
i. Système nerveux
Le système nerveux de l’abeille est formé d’une chaîne de ganglions qui part du
cerveau vers tout le corps. Ainsi tous les organes sont commandés directement par les
nœuds ganglionnaires des nerfs de ces organes.
iii. Glandes
Les plus importantes sont les glandes mandibulaires, les glandes hypo
pharyngiennes et les glandes labiales. Chez les ouvrières, les glandes citées ci-dessus
sont essentiellement pour la fabrication de la gelée royale et la sécrétion de la salive
pour dissoudre le sucre récolté. Chez la reine, les glandes mandibulaires servent à la
production de la phéromone.
b. Anatomie du thorax
Des puissants muscles appelés muscles alaires, actionnent les mouvements des
ailes et de ceux des trois paires de pattes.
Le thorax est occupé par des sacs aériens dans son plus grand volume et ceux-ci
se communiquent avec des organes externes par des tubes fin, les trachées, les pattes et
les ailles.
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c. Anatomie de l’abdomen
L’organe interne de l’abdomen est enveloppé par les anneaux imbriquées les
unes aux autre et qui sont aussi très poilus surtout sur la partie ventrale.
i. Tube digestif
-le rectum assure le dépôt des déchets et aussi leur expulsion. La digestion est
sous contrôle des bactéries et des champignons qui vivent dans ce tube digestif.
Ces sacs aériens sont rattachés aux autres organes internes ainsi qu’avec les
trachées.
iii. Cœur
Placé dans la partie dorsale, il se trouve sur le premier anneau. Ce cœur pompe
le liquide nourricier dans un vaisseau qui le répand dans la tête. Le sang, presque
incolore et incoagulable, riche en magnésium, sans globules rouges revient dans
l’abdomen où baignent tous les organes de l’abdomen.
v. Tubes de Malpighi
C’est une glande odoriférante vue sur le 6e et 7e anneau quand les ouvrières
battent le rappel. Chez la reine, l’odeur émise par cette glande sert à ses sujets de la
trouver tandis que chez les ouvrières, elle sert au marquage des pistes et aussi de se
reconnaître entre eux (les individus de la même ruche) lors du déplacement.
Seuls les mâles et la reine sont destinés à se reproduire. Les ouvrières normales
ont des organes génitaux atrophiés. Chez la reine, ces organes génitaux sont composés
essentiellement par :
-deux conduites pour les passages des œufs, ces conduites se réunissant en aval
et donnent une débouche sur la pochette de sperme appelé spermathèque. Ce
spermathèque est pourvue d’une glande qui active les spermatozoïdes emmagasinés lors
de la fécondation tout juste avant la ponte. (9)
-deux testicules reliés chacun à une vésicule séminale qui se confluera plus tard
au canal éjaculateur.
-du sperme de la vésicule séminale passe par le canal éjaculateur et sort par
l’appareil copulateur du mâle lors de l’accouplement de celui-ci avec la reine.
La reine est la mère de toute la population de la ruche. La reine pont des œufs et
après quelque jours ces œufs éclosent donnant l’état larvaire puis ces larves devient des
nymphes avant de devenir des abeilles adultes. (8,10)
12
reine
faux
ouvrière
bourdon
a. Œuf
b. Larve
La larve est couchée au fond de l’alvéole, elle est très petite, annelé, blanc sans
pattes, sans yeux. Trois jours après l’éclosion, les extrémités de la larve se touchent.
Durant le stade larvaire apparaissent les différentes mues et les premiers organes
de l’abeille dont la trachée, l’intestin, le cœur, et le tube digestif.
c. Stade nymphal
Marqué par l’allongement de la larve, avec la tête qui se dresse vers la surface
du rayon, le dernier changement de peau (mue). La larve devient nymphe, les trois
parties du corps commencent à être bien distinguées et aussi les vestiges des antennes,
des pattes, ailles.
13
4. Organisation de la colonie
Etant des insectes sociaux, l’abeille ne peut pas vivre qu’en groupe. La longévité
de vie d’une colonie dépend du nombre des abeilles qui le constituent.
Pour la mère de tous les individus présents dans la ruche, pondre des œufs et
gouverner la colonie sont les activités de la reine.
Selon REGARD A. (11), les ouvrières effectuent les principales tâches pour la
survie de l’essaim :
-nourrices: elles donnent aux jeunes larves la gelée royale; aux plus âgés des éléments
stockés dans leur jabot après la régurgitation.
-nettoyeuses: les ouvrières préparent les cellules pour que la reine puisse y pondre.
-bâtisseuses: elles préparent les rayons à l’aide des cires qu’elles secrètent.
-butineuses: ce sont elles qui apportent la nourriture et les éléments nécessaires pour
entretenir la colonie.
Les faux-bourdons sont utiles pour féconder les reines vierges, aussi ils
participent à la ventilation de la ruche et seront expulsés de la ruche lorsque les
ouvrières estiment que la présence des males est devenue inutile.
-ceux de type traditionnels sont moins couteux mais de moins en moins utilisées à cause
de sa faible rentabilité. (12)
-ceux de type à cadres sont les plus utilisées et que l’investissement vaut en le cout à
cause de sa forte rentabilité. (13)
Pour les ruches à cadres, l’utilisation d’un seul modèle de ruche par un
apiculteur augmente la rentabilité de son exploitation (7).
b. Floraison
Les trajets effectuées par les butineuses dans une parcelle n’excèdent
généralement pas 1km. Des fois, elles peuvent aller plus loin en cas d’insuffisance des
ressources proches ou de la richesse des champs de butinage plus éloignés. Mais plus ce
trajet est longue, plus l’abeille consomme et moins sera le rendement en miel.
-les apiculteurs d’une récolte abondante obtenue par des plantes poussant à l’état naturel
ou par des plantes cultivés.
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-la continuité de l’activité des abeilles et celle-ci est fournie par des divers plantes
disséminées dans la nature.
Chaque région a sa propre flore qui dépend du climat et que ces deux facteurs
régissent l’activité des colonies d’abeilles.
Pour lutter contre le froid, la colonie consomme les miels placés en réserves
dans les cellules, se regroupe en grappe pour chauffer le centre du couvain
(thermogénèse). Sans le couvain, la colonie ne se lutte pas vraiment contre le froid mais
la température ne régresse pas en dessous de 8°c. Car en dessous de celle-ci les abeilles
s’immobilisent et meurent. (14)
ii. Ventilation
iii. Humidité
abeilles accompagné parfois d’évaporation d’eau qui permet de conserver une humidité
suffisante. Au moins les ruches doivent être à l’abri de l’eau de pluie d’où la nécessité
des toitures en métal. La ruche a aussi besoin d’être à l’abri du soleil le plus fort.
6. Production de miel
Les miels sont obtenus à partir des nectars, des miellats, des jus stockés dans le
jabot des ouvrières et transformés en sucre très concentré avant la régurgitation dans les
cellules. Et dedans, l’évaporation d’excès d’eau augmente la concentration des sucres
jusqu’à un degré suffisant pour donner un miel dans les cellules operculées.
Les ennemis des abeilles sont constitués essentiellement par de familles des
animaux insectivores et ceux qui se gavent du miel.
i. Insectes
Les guêpes attaquent la ruche pour se nourrir de miel. En même temps ils
peuvent s’en prendre aux abeilles lors de leur intrusion.
Le sphinx, tête de mort se gave dans les réserves de miel de la ruche mais il n’est
pas dangereux.
Les fourmis attaquent les réserves de miel, les larves, les nymphes et parfois ils
installent leur nid à l’intérieur de la ruche. En grande quantité, ces fourmis peuvent
provoquer une nuisance à la production des ruches et même peuvent constituer un
danger à la production.
Les asilidés mangent les abeilles, les coléoptères, s’en prennent au couvain
vivant, en creusant dans les rayons des galléries, ils mangent les cires. Les larves de
trichodes (famille cléridés) mangent les abeilles faibles, les cadavres d’abeilles.
Les libellules peuvent parfois envahir les ruches pour se nourrir des abeilles.
Les orthoptères constituent des ennemis très dangereux des abeilles. Ils dévorent
les alvéoles, leurs nymphes et les adultes se nourrissent de miel. (16)
Ces animaux attaquent les abeilles adultes pour se nourrir, mais s’en méfient au
fur et à mesure des expériences.
Les lézards
Deux écotypes de lézard menacent l’apiculture de cette zone d’élevage. Ils sont
différenciés par leur couleur et appelé localement « Fingoko» ou Ahelsuma
madagascariensis celui qui est vert, « Androngo » celui qui est gris. (17)
iii. Mammifères
Souris
Pas très nuisible à l’apiculture mais leur présence dans la ruche est quand même
perturbant sur l’organisation des abeilles.
18
Hérissons
iv. Araignées
Que ce soit par leur toile ou par des simples prises, les araignées mangent tous
les insectes et parmi eux les abeilles.
v. Myriapodes
Les myriapodes ont deux espèces dont l’une est végétarienne et l’autre est
carnivore. La scolopendre, celle qui est carnivore vit sous les pierres et les feuilles
mortes avoisinant les ruches. Et avec ces pièces broyeuses et ces deux crochets
venimeux, elle tue les vers, les araignées, les insectes dont l’embranchement des
articulés que les abeilles appartiennent.
vi. Oiseaux
Pour se nourrir, ils attrapent les abeilles en plein vol par leurs becs et frappent
leurs victimes contre des perchoirs (18). Et ce geste se répète plusieurs fois durant la
journée. En nombre plus important ces oiseaux provoquant des dégâts considérables.
Les abeilles adultes et leur couvain sont susceptibles d’attraper des maladies.
Certains de ces maladies sont contagieux et des réglementations sont déjà régies pour
leur dépistage, pour leur traitement, aussi pour la mise en place des mesures de
protection ou d’éradication. (16)
i. Loque américaine
Symptômes :
Propagation
La maladie s’étend dans la ruche si elle n’est pas traité à temps et la colonie
s’affaiblit.
-la réutilisation des matériels contaminés (ruches, cadres, colonies atteintes des loques).
-la manipulation des autres ruches avec des mains et outils souillés.
-le pillage des ruches affaiblies par loque dans les ruchers environnantes.
-le nourrissement avec du miel de provenance inconnu pouvant contenir les spores de la
maladie.
Traitement
Le plus souvent utilisé est le pratique du double transvasement puis suivi par le
traitement au sulfathiazol ou aux divers antibiotiques.
C’est une maladie microbienne infectieuse mais elle atteint les larves avant leur
opérculation. (11)
Symptômes :
Transmission :
Au sein de la même colonie, les abeilles nourrices (6e jours d’âges) transmettent
les germes infectieux et contaminent les larves en les nourrissant.
La transmission d’une colonie à une autre est très difficile à déterminer, car une
introduction des larves malades à l’intérieur des rayons non contaminés n’entraine pas
forcement une infection. On tente seulement à expliquer l’apparition de la maladie par
la pénurie de pollen, les reines, la transmission du germe par les mains, les outils, les
vêtements de l’apiculteur ou du manipulateur, la faiblesse de la colonie.
Traitement
iii. Varroase
La varroase est une affection parasitaire des abeilles provoquée par des acariens
externes appelés « Varroas jacobsoni » qui se nourrit de l’hémolymphe des couvains et
des adultes. (5)
Elle est la maladie des abeilles classée comme la plus grave à cause de sa forte
contagiosité. Les varroas attaquent les larves, les nymphes ainsi que les adultes.
21
Morphologie du parasite
Le varroa possède un appareil piqueur et suceur sur sa bouche pour lui servir à
percer l’exosquelette des abeilles et de sucer leur hémolymphe.
Sur le couvain, plusieurs femelles fécondées des varroas peuvent entrer dans une
même cellule et parasitent la même larve, et ce larve devient une nymphe parasité.
A la sortie des alvéoles, les ouvrières et les faux-bourdons sont déjà fortement
parasités et s’affaiblissent. Aussi les femelles des varroas qui ont accouplé avant
l’opérculation des alvéoles sont susceptibles de pondre après 5 jours de vie adultes.
Symptôme de la varroase:
Dans les alvéoles des mâles récemment operculés, les restes des excréments
blancs des varroas sont très flagrants.
Propagation
Dans une colonie, le cycle de vie de varroa est très court (environ treize à
quatorze jours). Le nombre des varroas dans une colonie voit son nombre augmenter de
dix fois pour passer d’une année à la suivante sans donner de symptômes flagrante au
bout de deux premières années d’infestations.
La transmission d’une colonie à une autre est causée par: la désertion des faux-
bourdons parasités vers une autre ruche ; la dérive des ouvrières dans une colonie
proche de la sienne ; l’essaimage (naturel ou artificiel) ; le transfert de cadres contenant
de couvain operculé d’une ruche à une autre.
Prophylaxie
Préventive :
Curative
iv. Acariose
C’est une maladie des abeilles adultes, causée par un petit acarien externe appelé
Acarapis- woodi qui vit dans les trachées thoraciques des abeilles c'est-à-dire dans le
système respiratoire de l’abeille adulte. (7)
Symptôme :
Faiblesse des abeilles surtout chez les plus vieilles de la colonie ils « tombent à
terre, ne peuvent plus voler et se trainent ». (19)
23
Traitement :
Fumigation des ruches avec des acaricides comme l’Amitraz, Folbex V.A.
v. Nosémose
« C’est une maladie contagieuse des abeilles adultes, due par l’infestation du
tube digestif par un microorganisme appelé Nosema apis. « La nosémose est une
maladie parasitaire, contagieuse, de l’intestin moyen de l’abeille adulte » (20).
Symptôme
Les symptômes de la nosémose ne sont pas très caractéristiques car les abeilles
malades de celle-ci sont faibles et présentent les mêmes symptômes de la maladie
acariose.
Traitement
vi. Mycose
-la mort des larves quand ils atteignent leur taille maximum
B. METHODOLOGIE
1. Zone d’étude
a. Situation géographique
i. Relief
Les collines sont utilisées pour les plantations des produits d’exportation comme
le girofle, le café.
ii. Dépression
-au sud par le district de Tamatave II, plus précisément par la commune rurale
d’Ampasimben’i Onibe.
-au nord par le district de Soanierana Ivongo, plus exactement par la commune rurale de
Manankatafana.
iv. Hydrographie
ruisseaux jaillissant vers l’Est mais aucun d’eux n’est navigable. Toutefois les bacs et
les pirogues sont utilisés pour les traverser.
b. Aspect climatique
-saison de pluie : mi-novembre jusqu’au mois d’Avril, caractérisée par une forte
pluviosité où la température ne dépasse pas le 21°C. Et quelquefois cette période est
marquée par des passages cycloniques.
-saison sèche : mai-août, période sèche et la température varie entre 16°C et 24°C.
A signaler que dans le district Fénérive-Est, il est rare de ne pas avoir un jour de
pluie durant un mois et ceci entraîne une élévation de l’humidité de l’atmosphère de la
zone. L’alizé apporte toujours des faibles crachins même en saison sèche, donc pas de
saison sèche réelle.
c. Démographie
En 2001, cette population est estimé à 239.404 habitants et en 2003 elle est
évalué à 256.522, soit un taux d’accroissent annuel moyen de 3,5%.
d. Organisation administrative
Le district de Fénérive-Est figure parmi les six districts qui constituent la région
d’Analanjirofo. Son chef-lieu, la ville de Fénérive-Est qui est aussi le chef-lieu de la
région Analanjirofo, se trouve à 100 km de Toamasina chef-lieu de l’ex-province de
Toamasina.
Le district est une zone à vocation agricole. On y pratique surtout les cultures
des produits d’exportation et commercial comme le girofle (la culture qui a donné le
nom de la région), le café, la vanille, le poivre, le piment et aussi les cultures vivrières
(riz, patate douce, maïs, manioc, fruit à pain…) accompagné de cultures fruitières
(letchis, bananes, cacao, mangue,…) et des cultures maraîchères.
29
Tableau 3 : Liste des produits les plus cultivés dans le district de Fénérive-Est
ii. Élevage
iii. Pêche
La pêche constitue la principale source de revenu familial pour les habitants des
villages riverains de l’Océan Indien. Mais faute de moyens adéquats, on y pratique
toujours la pêche artisanale.
Les mauvais temps prolongés aggravent souvent les situations de ces pêcheurs
et entraînent des misères car la plupart d’entre eux ne sait faire que de puiser la réserve
de poissons offerte par l’Océan Indien.
iv. Marchés
f. Voies de communication
Autre que par les routes, on peut rejoindre le district de Fénérive-Est par voie
maritime, malgré l’absence d’un port adéquat pour le débarquement. Aussi le vestige
d’aérodrome construit du temps de la première république se trouvant seulement à 5 km
de Fénérive ville peut encore recevoir un avion de petite taille.
g. Tourisme
i. Lieux touristiques
ii. Hôtelleries
2. Matériels
a. Données de base et ressources préliminaires
b. Ressources humaines
Les apiculteurs constituent les sources de donnés les plus importantes pour
constater les réalités de terrain auxquelles ils font face tous les jours. Le critère de
sélection est le suivant : seuls les apiculteurs qui ne font pas de la cueillette mais
possédant aux moins deux ruches peuplées.
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Les techniciens d’élevage et les conseillers agricoles qui collaborent avec les
apiculteurs de la région sont aussi des sources de donnés non négligeables pour le
complément du travail sur terrain.
c. Supports utilisés
i. Fiches d’enquêtes
Les fiches d’enquêtes sont des questionnaires obtenus par le biais des diverses
synthèses effectuées sur des manuscrits ayant des objectifs proches du sujet de l’étude
traitée et de la collaboration avec l’encadreur technique (ANNEXE 2). Sur le terrain,
celles-ci sont traduites oralement pour une bonne orientation aux questions censées être
posées aux apiculteurs.
ii. Thermomètre
C’est un moyen pour observer la température ambiante régnant dans les ruches
et sur les ruchers visités.
iii. Loupe
La loupe est un moyen pour détecter les acares et pour les différenciations entre
les castes des abeilles recueillies et pour un éventuel dépistage d’anomalie et de parasite
de ceux-ci.
d. Ressources animalières
L’Apis mellifica var unicolor, seule espèce d’abeille trouvée sur la zone étudiée,
vient de plusieurs propriétaires et s’éparpille dans plusieurs secteurs.
Les abeilles constituent les éléments essentiels dans la réalisation de cet ouvrage,
d’où la nécessité d’aller sur terrain pour voir de près leur mode de vie dans les
exploitations.
3. Méthodes d’analyses
a. Etude bibliographique
région d’étude (villages, populations cibles, préparation des fiches d’enquêtes semi-
directives, des hypothèses de travail…).
Les races d’abeille différente entre elles par des caractères morphologique,
physiologique et éthologique. Avant d’arriver à la race, toutes les abeilles sont avant
tout des insectes, appartenant à l’ordre des Hyménoptères, à la super famille des Apidés
et au genre Apis.
Vue la difficulté économique que l’Etat Malagasy doit faire face, le secteur
primaire est un espoir pour promouvoir le développement du pays. L’apiculture est une
activité prometteuse justifiant sa relance en vue d’une nouvelle exportation. Seulement,
la déclaration officielle de l’existence du varroa sur le sol malgache en février 2010 par
les officiels du Ministère d’Elevage incite à faire une étude approfondie sur l’apiculture
des zones qui restent à identifier tel que le district de Fénérive-Est.
i. Milieu et exploitation
iii. Commercialisation
L’étude de ces ennemis permet d’évaluer les risques auxquels les apiculteurs de
la zone d’étude devront faire attention sur leur exploitation car ces derniers affectent
directement le matériel animal.
35
c. Mode opératoire
i. Enquête directe
C’est une série de questions-réponses posées aux apiculteurs suivant les fiches
d’enquêtes rédigées en français mais traduites instantanément en malgache par
l’enquêteur afin d’avoir des réponses aux paramètres étudiés. Et cette série de
questions-réponses seront suivies par une prise de notes et tout au long de l’enquête, les
hypothèses de départ et les propositions sont spécifiées, complétées, et corrigées en
permanence.
Parmi les communes désignées comme les plus productives en apiculture par les
ressources humaines qui collaborent avec les apiculteurs du district de Fénérive-Est, ce
sont les communes rurales de Mahambo, d’Ampasina Maningory, d’Ambodimanga II et
de Vohilengo qui sont choisies au hasard pour effectuer cette enquête directe chez les
apiculteurs. L’enquête s’est déroulée durant 5 mois : du mois de Novembre 2009 à Avril
2O1O.
La sélection des apiculteurs a été établie après la séparation des vrais apiculteurs
aux api-cueilleurs selon les critères d’inclusions suivants :
-l’apiculteur doit avoir en possession et à lui seul aux moins deux ruches peuplées.
Il se fait par des observations directes des ressources animalières à l’aide d’une
loupe. Il s’agit de prélever une centaine d’abeilles sur chacune des ruches fortement
suspectées d’être atteintes par des varroas jacobsoni. Chaque prélèvement est mis dans
un bocal rempli à moitié par de l’eau de javel diluée à 50%.
Le tamisage du contenu de chaque bocal, cinq minutes après, permet de voir les
parasites qui se détachent des abeilles parasitées au fond du récipient s’ils sont présents.
Les données récoltées durant la démarche ont été soumises à des analyses
qualitatives et statistiques pour confirmer les hypothèses avancées et pour comprendre
l’importance des flux des produits, les stratégies des acteurs de la filière, leurs liens et
leurs difficultés.
Et ces statistiques analytiques sont complétées par des calculs des moyennes
(ruches en charge par apiculteur/prix du litre de miel), des comparaisons de celles-ci
avec estimation à base de l’intervalle de confiance de 95%, test de Student avec 1,96
comme valeur de référence.
Les rapports entre les apiculteurs et les moyens de production, les apiculteurs et
les zones apicoles ainsi que le rapport entre les moyens de production et les zones
apicoles sont déterminés par la mesure d’association : Odds ratio ou le rapport de cote.
37
C. RESULTATS
1. Etat de lieux
Les sites apicoles enquêtés ont été choisis au hasard après une collecte de
données auprès des organismes œuvrant dans le domaine de l’apiculture dans le district
de Fénérive-Est. Les apiculteurs sélectionnés, (77 en tout en considérant les membres
d’un groupement paysan comme un seul exploitant et en excluant tous les paysans qui
possèdent moins deux ruches peuplées) dans les quatre communes rurales enquêtées ont
été pris au hasard. Les sites apicoles étudiés se trouvent tous sur un rayon de 55km
depuis le centre-ville de Fénérive-Est.
Les travaux de recherche sur terrain ont duré cinq mois (fin novembre 2009 à
avril 2010).Durant l’enquête, la cueillette des miels d’origine sauvage n’est pas prise en
considération pour ne recruter que des paysans qui élèvent réellement des abeilles.
Pour cette étude, les communes rurales ont été étudiées une à une pour mieux
cerner les facteurs d’influence : existence de programme d’appui aux apiculteurs sur
l’équipement d’exploitation apicole moderne ainsi que la présence de structure qui
achète les miels à prix satisfaisant pour les producteurs.
-l’apiculture moderne, regroupant ceux qui élèvent des abeilles avec des
techniques très développées et modernes.
Aussi, à cause de leur niveau d’étude très moyen, la plupart des apiculteurs ont
une autre activité du secteur primaire avant d’être un apiculteur. Nombreux sont des
pêcheurs, des petits commerçants ou des agriculteurs.
Dans cette commune, deux groupes d’apiculteurs sont présents : les apiculteurs
traditionnels et les apiculteurs modernes. La pratique de l‘apiculture traditionnelle y est
en voie de disparition et les techniques d’élevage moderne gagnent beaucoup de place
dans la pratique.
-l’apiculture moderne qui est pratiquée par des paysans dont quelques-uns
bénéficient d’aide et d’appui technique des ONG et de la DSV.
Les apiculteurs de cette commune ont tous une activité principale et l’apiculture
est considérée comme une source d’argent secondaire ou comme loisir.
En 2008, la relance de l’apiculture dans cette zone, effectuée par la PSDR, est
une source de motivation pour les nouveaux types d’apiculteurs qui utilisent des ruches
à cadre mais d’autres apiculteurs qui utilisent des ruches du type traditionnel et des
techniques empiriques existent dans le district de Fénérive-Est depuis plusieurs
décennies.
Toutes les abeilles domesticables sont des descendants de l’espèce Apis mellifica
mais l’écotype de l’abeille trouvée à Fénérive-Est diffère des autres par leur agressivité
et aussi par leur coloration noire. Elles font partie des variétés d’abeilles native des
régions côtières de Madagascar appelées Apis mellifica var unicolor.
40
i. Apiculteurs
Tableau 5: Parité entre les deux genres chez les apiculteurs du district étudié
'(().))*+
A Fénérive-Est, 60% ( ))des apiculteurs enquêtés ont la classe d’âges entre 40
,,
'(().))$'
et 60 ans et seuls 27,3% ( ,,
))d’eux sont âgés de moins de 40 ans. Autrement
dit, l’apiculture est une activité qui n’intéresse pas beaucoup les jeunes du district de
Fénérive-Est.
41
Tableau 7 : Répartition par type et par commune d’origine des apiculteurs dans le
district de Fénérive-Est
Mahambo 5 5 2 12
Ampasina 11 20 5 36
Maningory
Ambodimanga II 2 3 3 8
Vohilengo 12 7 2 21
Total 30 35 12 77
Source : Enquête
A part les cueilleurs à qui l’étude n’a apporté aucun intérêt, trois types
d’apiculteurs ont été recensés dans le district de Fénérive-Est :
.type 3 : les apiculteurs professionnels (ceux qui utilisent des ruches à cadres et des
techniques très développés et modernes).
ii. Ruches
Lors de l’enquête, deux types de ruches sont trouvés à Fénérive-Est, à savoir les
ruches de type traditionnel et les ruches de type moderne.
Les ruches traditionnelles sont encore très utilisées par les apiculteurs du district
étudié. Elles sont essentiellement fabriquées à partir de tronc d’arbre creusé, des cavités
creuses des rochers ou des arbres.
Les arbres les plus utilisés pour fabriquer des ruches traditionnelles sont les
albizzia, les troncs de palmiers ou de cocotiers, les « tambonana ». De dimensions très
variées, ces ruches traditionnelles sont au nombre de 413 au total.
Par contre, les ruches à cadres sont fabriquées à partir de planches découpées
(pin, albizzia) et assemblées en caissettes, de dimension plus ou moins standardisées :
-52cm x 43cm ; 51cm x 42cm ; 50cm x 40cm pour les 578 ruches à 10 cadres recensées.
La totalité de ces ruches a une hauteur entre 20cm et 25cm aussi bien pour leur
corps que pour leur housse. Donc, les ruches à cadre du district de Fénérive-Est sont du
type Langstroth.
iii. Infrastructures
Sur place, aucun des sites apicoles visités ne possède une infrastructure
prédestinée à l’activité apicole. Tous les travaux d’extraction, d’entreposage ainsi que
de stockage se font dans la demeure de l’exploitant, soit dans la salle à manger ou dans
la cuisine de l’apiculteur.
Seuls quelques apiculteurs des trois communes rurales ont accès à l’utilisation
d’extracteur mécanique qui fonctionne à tour de manivelle.
L’un des deux extracteurs est la dotation d’une ONG qui travaille dans les
communes rurales d’Ampasina Maningory, de Vohilengo et d’Ambodimanga II pour les
apiculteurs membres du groupement des apiculteurs pôle Maningory. Ils empruntent à
tour de rôle cet extracteur chez le président des groupements chaque fois qu’ils en ont
besoin.
Les apiculteurs qui n’ont pas accès à l’extracteur mécanique procèdent soit par
égouttage des rayons, soit par pressage des rayons à la main pour extraire leurs miels.
Les tenues vestimentaires comme les combinaisons et les gants sont des
matériels dont les éleveurs d’abeilles du district étudié se passent.
44
Les sites apicoles du pôle Maningory est le grand bénéficier d’une présence
massive de végétations naturelles et cultivées du district de Fénérive-Est, car à elle seule
l’aire protégée de Tampolo a une superficie de 675ha de végétation sur laquelle les sites
apicoles du pôle Maningory sont placés.
Bien que les végétations près des ruchers visités diffèrent, l’étude entreprise sur
toutes les communes visitées ont permis de faire l’inventaire floristique de chaque
localité:
Calendrier d’élevage
Entre deux récoltes, les apiculteurs font les travaux soit d’installation, soit de
visite et d’entretien.
La plupart d’entre eux piègent les essaims sauvages dans les forêts avoisinantes,
les apprivoisent et les transvasent plus tard dans des ruches à cadres.
Une autre option de transfert est utilisée par quelques apiculteurs du district de
Fénérive-Est : essaimage artificiel, qui consiste à une division par manipulation d’une
colonie fortement peuplée vers une autre ruche non peuplée.
Après la mise en ruche des nouvelles colonies, à chaque visite du rucher, les
apiculteurs font suivre leurs activités par le travail d’entretien du milieu environnant des
ruches. Ceci s’effectue à l’intérieur de chaque ruche pour surveiller la multiplication des
colonies afin d’éviter un essaimage naturel (une division spontanée d’une colonie
d’abeilles lorsqu’une surpopulation y est survenue, le contraire d’un essaimage
artificiel) et à l’extérieur des ruches par des travaux de débroussaillage du rucher par des
nettoyages des cadres vides pour se préparer à la prochaine récolte.
3°) Récolte
Pour une année, la quantité « pic » de miel est atteint durant les récoltes
effectuées entre le mois de septembre et le mois de décembre. Dans le district, les miels
récoltés durant cette période sont principalement des miels de girofliers et de letchi. La
48
deuxième récolte se passe durant les mois de janvier et de février, spécialement les
miels des orangers et des cocotiers.
Les enquêtes effectuées sur chaque site montrent que les ruches traditionnelles
ne donnent que 1 à 2 litres de miel à chaque extraction, selon leur dimension. Pour la
fréquence de récolte, les apiculteurs ne peuvent faire qu’une ou deux récoltes de miel
par ruche pour une année de production.
Alors que pour les ruches à cadres, le volume de miel obtenu lors d’une
extraction varie de 7 à 13 litres par ruche et cette extraction est effectuée en deux à trois
fois par an, selon l’abondance du miellé des sites de production.
49
Tableau 14: Fréquence moyenne de récolte sur une année pour les ruches
traditionnelles du district de Fénérive-Est
Tableau 16: Moyenne arithmétique des rendements de miel obtenu par ruche
traditionnelle
Avec cette valeur d’écart type si faible, les valeurs de distribution de cette série
sont regroupées autour de la moyenne m= 1,78± 0,08 l
Pour le district étudié, des circuits de distribution organisés n’existent que pour
les miels produits par les apiculteurs qui livrent au CAM d’ Ampasina Maningory et
ceux qui sont produits par les professionnels de la filière .Et les restes sont
essentiellement utilisés dans les ménages pour la consommation, pour traiter les toux et
les grippes, pour fabriquer des boissons alcooliques artisanales par fermentation
(betsabetsa tintely), pour des pratiques rituelles Betsimisaraka (Joro).
A Mahambo, à part ceux qui sont produits par les deux apiculteurs
professionnels, les miels sont écoulés sur le marché local. Aussi les apiculteurs
appliquent des ventes à l’étalage sur le bord de la RN5.
En général, les clients ne distinguent pas les miels de cueillette et ceux qui sont
produits sur les ruchers. Les apiculteurs du district de Fénérive-Est vendent leur miel à
leurs clients à des prix relativement stables et fixes sur chaque zone de
commercialisation.
Toutefois, en période de surproduction, ce sont les clients qui fixent le prix pour
les miels écoulés sur le marché local et ceux qui sont mis en vente à l’étalage. Pour les
communes rurales de Mahambo et de Vohilengo, 33 apiculteurs vendent leur miel entre
Ar 3.500 et Ar 4.000 le litre.
55
m=4.032,46 ± 125,24
Dépenses annuelles= [prix d’un extracteur + (prix d’une ruche vide x nombre de ruche
dans l’exploitation)]/15 + [prix d’un essaim x nombre de colonie]/10 + frais de
déplacement annuel+ prix des bidons d’entreposage.
= Ar 251.667
56
! Recettes
= Ar 5.596.765
heure de travail.
! Recettes
Recettes= Ar 600.358
! Bénéfice annuel
= Ar 600.358 – Ar 53.200
= Ar 547.158
de travail.
! Varroase
Méthode de dépistage
Chaque prélèvement est laissé pendant cinq minutes et agitée avant d’être
tamisé.
Lieux de prélèvement
Les prélèvements s’effectuent dans les six villages fortement exposés en cas
d’existence de la maladie dans le district étudié.
La prévalence de la maladie varroase des abeilles est nulle sur les sites apicoles
étudiés lors du début de l’année 2010.
Donc, les zones d’élevage apicole du district de Fénérive-Est est encore indemne
de la Varroase.
Les lézards
Deux genres sont très redoutables pour les abeilles : l’un est coloré en vert et
appelé localement « Fingoko » et l’autre qui est marron s’appelle « Androngo ».
Les grenouilles
Elles se postent à l’entrée ou sur plancher d’envol des ruches pour attraper les
ouvrières.
Les insectes
Les oiseaux
Outre les quatre communes enquêtées, cinq autres communes possèdent déjà des
sites de production apicole. Des éleveurs modernes et des apiculteurs traditionnels y
produisent des miels de quantités et qualités voisines de celles des quatre communes
étudiées.
En outre, l’embargo du miel venant de la Chine sur le marché européen offre une
grande opportunité au miel malgache encore exempte de maladie et qui cherche des
clients pour une éventuelle exportation. Cette opportunité sera bénéfique surtout aux
sites apicoles les plus proches du port d’exportation en raison du faible coût de
transport. Pour le cas du district de Fénérive-Est, le site apicole le plus éloigné se trouve
seulement à 155 km du port de Toamasina.
2. Analyses statistiques
Dans cette partie du manuscrit, les méthodes d’analyses utilisées et les détails de
calcul sont portés dans l’ANNEXE 5, section calculs statistiques.
Le professionnalisme des apiculteurs sur cette étude est attribué en fonction des
types de ruches qu’ils utilisent.
62
Tableau 26: Qualification des apiculteurs selon le type de ruches qu’ils utilisent
-Proportion (P) des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres par rapport au
nombre total (N) des apiculteurs du district étudié : P=61,04%
-Proportion (P) des apiculteurs utilisateurs des ruches de types traditionnelles par
rapport au nombre total des apiculteurs des sites apicoles enquêtés : P=38,96%
Conclusion
Les deux proportions à comparer ont une différence significative car la projection de
leurs intervalles de confiance sur un même axe horizontal ne donne pas une
63
superposition. Ce qui montre que l’utilisation des ruches traditionnelles est en train
d’être délaissée dans les sites apicoles enquêtés.
1-La proportion des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres serait égale à la
proportion des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres dans les zones
apicoles appuyées par un programme d’appui.
2-La proportion des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres serait différente de la
proportion des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres dans les zones
apicoles appuyées par un organisme d’appui.
3-La proportion des apiculteurs utilisateurs des ruches modernes serait égale à la
proportion des apiculteurs non utilisateurs des ruches modernes dans des zones
apicoles non appuyées par un programma d’appui.
4-La proportion des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres serait différente de
celle des apiculteurs non utilisateurs de ces types de ruches dans les zones apicoles
qui n’ont pas un programme d’appui aux apiculteurs.
Dans la zone apicole couverte par un programme d’appui (sites apicoles situés sur
les communes rurales d’Ampasina Maningory, d’Ambodimanga II, de Vohilengo).
La proportion FGG des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres est de 38,46%.
-La proportion FG des apiculteurs utilisateurs des ruches modernes est entre [0,5 ;
0,72].
64
-La proportion FGG des apiculteurs non utilisateurs des ruches modernes est entre
[0,27 ; 0,49].
Dans la zone apicole non couverte par un programme d’appui(les sites apicoles dans
la commune rurale de Mahambo) :
-la proportion HG des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres est de 58,33%.
-la proportion HGG des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres est de 41,67%.
-la proportion HG des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres dans la zone non
appuyée par un organisme est définie entre [0,31 ; O, 85].
-la proportion H" des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres dans la zone
non couverte par un programme d’appui est définie entre [0,14 ; 0 ,68].
Tableau 27: Mesure d’association entre la présence ou non d’un programme d’appui
aux apiculteurs et l’utilisation des ruches à cadres
Cette valeur de rapport de cote qui est supérieure à 1 montre qu’il existe une
association entre l’exposition (présence d’organisme d’appui) et l’effet de
l’exposition (utilisation ou non des ruches modernes).Une association est présente
entre la proportion des apiculteurs utilisateurs des ruches modernes et la présence
d’un organisme d’appui.
Le taux d’utilisation des ruches modernes dans une zone apicole ayant un organisme
d’appui est 1,14 supérieur au taux d’utilisation des ruches modernes dans la zone
apicole non couverte par un programme d’appui.
66
Tableau 28: Nombre moyen des ruches à cadres dans des exploitations
A cet effet, le nombre moyen des ruches à cadres en charge par des apiculteurs de
Fénérive-Est est compris entre 9 et 16.
Tableau 29: Nombre moyen m' des ruches traditionnelles en charge par les
apiculteurs de Fénérive-Est.
= TUT = T. KQV
La moyenne des ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs est égale à 6,37
ESM=0,62
La moyenne m' de ruches traditionnelles en charge par chaque apiculteur est entre 5
à 8 ruches.
Tableau 30: Comparaison entre le nombre moyen de chaque type de ruche en charge
par les apiculteurs
Z=3,16
69
-Conclusion
Avec cette valeur du test de Student Z qui est supérieur à 1,96 (Z>1,96),
l’hypothèse d’égalité A est rejeté. La moyenne de ruches moderne en charge par les
apiculteurs de Fénérive-Est est supérieure à la moyenne des ruches traditionnelles
utilisées et que cette différence est significative.
iii. Mesure d’association entre les proportions des types de ruches utilisées et la
présence ou non d’un organisme d’appui comme facteur déterminant.
Tableau 31: Comparaison des proportions des types de ruches dans chaque zone
apicole
Ce rapport de cote (Rc> 2) montre qu’il existe une forte association entre la proportion
des types des ruches utilisées selon la présence ou non d’un organisme de soutien dans
une zone apicole.
Tableau 32: Calcul du chi-carré ( !" # ) appliqué aux types de ruches utilisés et la
zone apicole d’appartenance des apiculteurs
Donc, il existe une forte association entre la présence d’un organisme d’appui
dans une zone apicole et les types de ruches utilisées par les apiculteurs.
La vente à l’étalage, la livraison de miel sur les marchés locaux sont l’un des
facteurs déterminants de la vente des miels à prix inférieur à celui du premier cas.
71
= ,-.. /..
La moyenne m de prix du litre de miel dans le district de Fénérive-Est s’élève à
4032,46. Avec la variance V(x)=3139 et 1’écart type de la moyenne Et=56,03, le prix
moyen du litre de miel peut s’écrire m= m±1,96 ×16,38
Ici, l’étude du cas généralisé montre que l’écart-type est faible donc les valeurs
de l’échantillon sont regroupées autour de la moyenne. Mais la comparaison des
proportions des apiculteurs livrant au-dessus ou en dessous d’Ar 4.000 le litre montre la
réelle différence de prix dans chaque zone (selon la présence ou non d’une structure
d’achat plus ou moins bien organisé et ceux qui ont des clients très variés).
ii. Proportions des apiculteurs face aux prix du miel et leur zone apicole
d’appartenance
Hypothèses :
-la proportion des apiculteurs livrant leur miel au-dessus d’Ar 4.000 le litre dans une zone
ayant un marché bien déterminé et fixe comme ceux d’Ampasina Maningory et
d’Ambodimanga II (appelé en passant :zone à 2345 ,presence d’un centre d’accès au
marché) serait égale à la proportion des apiculteurs livrant leur miel au-dessus d’Ar 4.000
dans une localité à clients très variés comme ceux de Mahambo et de Vohilengo (appelé
en passant :zone à 2346 ).
72
-la proportion des apiculteurs livrant leur miel au-dessus d’Ar 4.000 le litre dans une zone
ayant un marché bien déterminé et fixe (2345 ) serait différente de celle des apiculteurs
livrant à ce même prix dans une localité à clients très variés (2346 ).
-Tests statistiques:
Tableau 34: Comparaison des proportions des apiculteurs selon le prix du litre de
miel et la présence ou non d’acheteurs fixes
Rc = 0,35 et ce rapport de cote qui diffère de 1montre qu’il existe une association
entre l’exposition et l’effet de l’exposition, autrement dit, la présence d’une structure
fixe pour l’achat des produits apicoles locaux a un effet favorable sur le prix de ceux-ci
sur les sites apicoles environnants.
Tableau 35: Calcul du chi-carré appliqué aux nombres d’apiculteurs et leur zone
apicole d’appartenance
ddl1=11
A cet effet, la valeur de Chi- carré de la table correspondant au risque d’erreur choisi et
au ddl est égale 3,84.
Le chi-carré calculé est supérieur à celui de la table ce qui montre que les
proportions des apiculteurs sont significativement différentes selon la présence ou
l’absence d’une structure d’appui aux apiculteurs en leur achetant des miels à des prix
convenables. Et cette différence de proportion est statistiquement significative (p-
value<0,05). La présence du CAM a un effet favorable sur le prix du litre de miel sur sa
zone de couverture et la proportion des apiculteurs sur la localité environnante.
iii. Moyenne de prix de miel suivant les zones apicoles qui ont une structure
fixe pour acheter le miel et les zones apicoles qui n’en ont pas.
Hypothèses :
A : L’hypothèse d’égalité : Le prix moyen du litre de miel dans des zones apicoles qui
ont une structure fixe acheteuse de miel serait égale à la moyenne de prix du litre de
miel dans des zones apicoles à clients très variés.
B : L’hypothèse de différence : Le prix du litre de miel dans des zones apicoles qui a
une structure fixe acheteuse de miel serait différente à la moyenne de prix du litre de
miel dans des zones apicoles à clients très variés.
Tableau 36: Moyennes des prix de miel selon les types d’acheteurs dans les zones
apicoles
Ainsi, les analyses statistiques effectuées sur les paramètres à étudier permettent
d’affirmer que la proportion d’apiculteurs utilisateurs de ruches à cadres dans la zone
apicole qui ne possède pas de programme d’appui aux apiculteurs est égale à celle
d’apiculteurs non utilisateurs de ce type de ruche dans la même zone. L’utilisation de
ruches traditionnelles est en train d’être délaissée dans les sites apicoles enquêtés.
D’ailleurs, la proportion d’apiculteurs utilisateurs de ruches modernes dans la zone
apicole appuyée par un programme d’appui à l’apiculture est significativement
supérieure à celle d’apiculteurs non utilisateurs de ruches modernes dans cette même
zone. La moyenne de ruches modernes en charge par les apiculteurs de Fénérive-Est est
significativement supérieure à celle des ruches traditionnelles ; mais, une forte
association a été constatée entre la présence ou non d’un programme d’appui aux
apiculteurs dans une localité et les types de ruches utilisées. Aussi, la présence d’une
structure fixe pour l’achat des produits apicoles dans une zone provoque des effets
incitatifs pour les apiculteurs qui ont tendance à produire plus.
75
D. DISCUSSION
L’air humide apporté par l’alizé ne pose pas trop de dégâts à l’apiculture car il
est aspiré par les fortes végétations entourant les ruchers et que les miels produits sont
biens entreposées dans des matériels plastiques pour éviter la fermentation causée par
l’absorption d’eau de l’air de l’atmosphère.
Le données sur terrain confirme les hypothèses de l’auteur (25) sur le climat
tropical : son effet n’entrave en rien le travail des butineuses tout au long de l’année.
Presque tous les matériels d’élevage sont procurés par la nature environnante.
Avec l’alimentation abondante, les abeilles sont productives durant plusieurs mois de
76
Les résultats obtenus au cours de cette étude permettent d’avancer que les
paysans du district de Fénérive-Est sont conscients de ces avantages, mais seules les
techniques leur manquent (27).
Le niveau de technicité des apiculteurs est encore très bas sur la maîtrise de la
conduite d’élevage d’abeilles, aussi les essaims sauvages sont instables durant leur
apprivoisement. C’est la raison qui explique les cas de désertions constatés sur les sites
de production et confirme pourquoi les colonies d’abeilles capturées dans la forêt sont
réputées être instables sur cette région. (25)
Beaucoup de chercheurs (3, 24, 31) affirment que les abeilles de la région Est de
Madagascar sont agressives mais dans le district étudié on a constaté qu’elles ne le sont
pas pour autant car les apiculteurs manipulent avec aisance, et sans accoutrement de
protection leurs ruches. D’après l’étude effectuée, la raison de leur affirmation est que la
77
manipulation des ruches y est très limitée en temps trop ensoleillé. Puisque l’écotype
d’Apis méllifica var unicolor rencontré à Fénérive-Est fait moins de réserve durant ce
temps.
Hormis les miels récoltés durant le mois de décembre qui est la récolte de miel
après la miellé de letchi, l’abondance et la pluralité florale de cette région entraînent des
récoltes de miels tout venants et variés. La pluralité florale donne à la même époque de
l’année un mélange de miel d’excellente qualité et du miel de qualité inférieure (25).
Comme la plupart des apiculteurs recensés sont des gens qui ont au moins une
activité principale avant l’apiculture (à 88,7%), le travail d’entretien des ruchers ne fait
pas partie de leur priorité sauf si les ruchers en souffrent vraiment. A part le travail de
mise en ruche et le transfert d’une colonie à une nouvelle ruche, le débroussaillage du
voisinage des ruches améliore l’accessibilité dans les ruchers et en même temps éloigne
les ennemis des abeilles. L’enlèvement des toiles d’araignées avoisinantes de la ruche
fait partie des travaux hebdomadaires des apiculteurs avisés du district.
Les matériels utilisés par les éleveurs d’abeille de Fénérive-Est sont encore
rudimentaires et très loin des normes exigées par la communauté internationale. Cette
situation s’explique par les coûts encore élevés de ces outils comme l’extracteur et les
ruches à cadre.
cadre dont le coût est hors de leur portée. La pauvreté rurale décrite par certain auteur
(31) explique le manque de moyens des apiculteurs, l’absence de volonté d’investir dans
les planches ou les clous (12).
En ce qui concerne les ennemis des abeilles, les animaux mangeurs d’insectes
suivants sont présents en permanence aux alentours des ruches de cette région et font
ravage, à savoir :
-les batraciens : grenouille « Sahogno » font ravage dans la région mais se méfient des
abeilles après quelques prises à cause des piqûres. (20)
Avant, selon les apiculteurs, ces animaux ne s’approchent pas forcement des
ruches pour se nourrir mais il y a eu un changement de régime alimentaire (de cause
encore à élucider) depuis peu.
La plupart des produits d’origine apicole des sites visités sont vendus à l’étalage
au bord des routes intercommunales et nationales. Même le CAM n’achète pas des
miels du mai à juin à cause du goût amer des miels produits à partir des fleurs du riz
(dans d’autre cas, le CAM les achète quand même mais à prix plus bas que d’habitude).
L’accès aux marchés de miel réguliers à prix stable et satisfaisante pour apiculteurs est
l’un des effets favorables dû à la présence d’une structure acheteuse de miel comme
celui-ci. Et ceci explique aussi la proportion élevée des apiculteurs dans la zone apicole
ayant un débouché fixe et régulier. Dans le cas contraire, cela provoque la réticence des
apiculteurs à produire plus du miel.
-La déforestation
Faute de moyens, les paysans n’arrivent pas à supporter tous seuls les charges
financières nécessaires pour débiter une exploitation apicole avec des technologies
modernes ; les grandes exploitations apicoles observées à Fénérive-Est appartiennent à
ceux qui ont eu des formations et d’aides en matière d’apiculture. Ils ignorent que dans
l’apiculture, seul au débit de l’activité que les charges paraissent lourdes. (13)
-Problème de sécurité
Les ruches éloignées de leur propriétaire subissent des actes de vols. Très
souvent, en période de récolte, les voleurs ne se contentent pas de voler les miels dans
la ruche mais ils emportent avec eux la ruche.
Pour les apiculteurs qui ne reçoivent pas d’aide de la part des intervenants
extérieurs, ils devront s’unir pour former des fédérations ou associations afin de:
Sur place, renforcer les technicités des apiculteurs de cette zone par :
-la mise en place de centre de formation en apiculture, accessible à ceux qui ont arrêté
leur scolarité au niveau très bas.
-le recrutement de personnel spécialiste et qualifié dans le domaine d’apiculture dans les
districts qui s’intéressent à l’activité apicole pour pallier à l’absence de technicité des
82
apiculteurs qui ne sont pas suivis par les techniciens du programme d’appui. Exemples :
des vétérinaires, des ingénieurs agronomes et des techniciens supérieurs spécialistes en
apiculture en nombre suffisant.
2°) d’une structure fixe pouvant acheter tout le miel produit par les apiculteurs du
district à prix satisfaisant et stable pour réduire le nombre des intermédiaires par la
vente directe.
l’hygiène à l’extraction.
lieu de stockage et sa température.
calendrier d’élevage (opérculation à la récolte, la saison de récolte, la miellée).
la couleur et consistance, les valeurs polliniques du miel (caractère physico-
chimique).
Mettre en place des infrastructures routières dans des zones enclavées très
productives pour faire sortir les productions.
83
CONCLUSION
L’étude entreprise permet de soulever que sur le plan général, l’activité apicole
prospère dans le district de Fénérive-Est et que l’utilisation des ruches traditionnelles est
en train d’être délaissée grâce à la présence de programmes d’appuis aux apiculteurs sur
les plans techniques et des moyens de production (extracteur, ruches) dans plusieurs
sites apicoles. Malgré la forte présence de plantes mellifères, la zéro prévalence des
varroas, la quasi absence de professionnalisme des apiculteurs dans les sites apicoles
exemptes d’aides venant des intervenants extérieurs; l’insuffisance d’encadrement et
d’appuis techniques ; l’absence d’investissements en infrastructure et équipement
spécialisé en apiculture ; l’irrégularité des débouchés provoquent l’instabilité du prix et
de la difficulté de commercialisation de miel dans cette zone de production. Puisque ce
type de miel ne porte pas une étiquette mentionnant leur garantie de salubrité à la
consommation, exigé par les connaisseurs de miel sur les marchés les plus offrants.
Donc les raisons de non professionnalisme et du problème de commercialisation de la
filière miel du district de Fénérive-Est est d’ordre technique, social et financier.
A Fénérive-est, les plantes mellifères abondent mais la conduite et la culture de
nouvelles plantes sont négligées ; aussi s’ajoute le non renouvellement des essences
mellifères comme les letchis, les orangers alors que les anciennes plantes mellifères
subissent une importante dégradation au fil des années (cyclone, déforestation,…).
L’apiculture du district de Fénérive-Est n’a bénéficié que de faible aide de la
part des organismes concernés par des dotations aux quelques apiculteurs des ruches à
cadres, les unités existantes relèvent de l’effort et de l’initiative individuelle des
apiculteurs locaux ; ce qui est très désolant pour une zone à vocation apicole.
ANNEXES
ANNEXE 1
RN 5
2
ANNEXE 2
FICHE D’ENQUETE
Description :
- Date :
- Exploitation ou groupement :
- Fokontany :
- Village :
- Commune :
Profil de l’exploitation (Apiculteur)
- Nom :
- Age :
- Activité journalière du chef et de son conjointe :
Niveau d’instruction de l’apiculteur ou du chef d’association paysanne ou du
propriétaire
- Niveau primaire
- Niveau secondaire
- Niveau supérieur
Place de l’apiculteur pour ces éleveurs.
Comme source de revenue principale
Comme source de revenue secondaire
Passion
Type d’apiculteurs selon : -la ruche, son nombre, technicité
- Cueilleurs
- éleveur traditionnel
- Eleveur moderne (cadre)
La botanique de voisinage
- Culture
- Foret
Présence d’encadrement technique
- Oui
- Non
Appréciation des apiculteurs vis-à-vis de l’encadrement
- Suffisant
- Insuffisant et pourquoi ?
La production
Localisation des ruchers :
Origine des matériels de production :
Personnel (achetés par l’apiculteur)
- Fabriqués par l’apiculteur lui-même
Dotation
Que sont-ils ?
Quels sont les types de travaux effectués au sein des ruchers, suivent –ils un
calendrier bien particulier ?
Au moment de la récolte : -la technique de récolte et d’extraction
-moyens de stockage et d’entreposage
Apres la récolte : le taux de production
La destination de produit :
- Commercialisation
- Utilisation directe
- Autre
Si c’est pour la commercialisation le débouche est-il un :
- Collecteur
- Intermédiaire
- Autre
Le prix du litre selon :
La stabilité :
-stable
-Instable
Le niveau :
-haut
-Moyen
-Bas
L’Ariary
Problèmes
Problèmes généraux
Est-ce que apiculture est une priorité de la politique de développement ?
- Oui
- Non
Niveau de technicien des apiculteurs
- Haut
- Moyen
- Bas
Présence d’appui ?
-Technique.
-Financier
Ravintsara Ravensara
Dépenses annuelles
.Prix d’une ruche vide fait maison : (tringle=Ar 500) + (planche en pin =Ar2.000) +
(tôle=Ar10.000) + (peinture=Ar3.000) = Ar 15.500/15(amortissement)
Dépenses annuels= [prix d’un extracteur + (prix d’une ruche vide x nombre de ruche
dans l’exploitation)]/15 + [prix d’un essaim x nombre de colonie]/10 + frais de
déplacement annuel+ prix des bidons d’entreposage.
= Ar 251.667
Recettes
Recette = [(nombre de colonie x volume moyenne produit par une ruche x nombre
moyenne de récolte par ans)] + [le prix moyenne du litre]
= Ar 5.596.765
Dépenses
Recettes
Recette= Ar 600.358
Bénéfice annuel
= Ar 600.358 – Ar 53.200
= Ar 547.158
;é<é=>?@1A<<B@C
Le salaire horaire de chaque apiculteur est calculé par : D@EFG1FAGGé1H
Calculs statistiques
Les tests statistiques et les mesures d’association sont utilisés dans ce manuscrit
sur la proportion P :
J(K6J)
P= P± (1,96 ×ESP) avec ESP = I et N l’effectif
L
(M6N)O
!" # = 0 N
, avec O : valeur observée et que A : valeur attendue
-Mesure d’association utilisant le rapport de cote Rc (Odds ratio)
A1×P
Rc= ;×?
Les lettres a, b, c, d représentent les valeurs obtenues après l’édification d’un
tableau à double entré
Pour les analyses la moyenne m, les tests statistiques suivant sont utilisés dans
ce manuscrit :
RH
ESM = 111; ET est l'écart-type et calculable par ET = !(") ; V(x) est la variance
SL
$%
et s’écrit V(x) = # & × ' (m
-Test de Student Z
|)*) +|
Z = +
; m et 12 sont les moyennes arithmétiques. V(x) et ! 2 (")sont les
,-(.)0- (.)
/ /+
-Proportion (P) des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres par rapport au
45
nombre total (N) des apiculteurs du district étudié : 55 6P=61,04%
Donnant ESP=0,055
-Proportion (P) des apiculteurs utilisateurs des ruches de types traditionnelles par
9:
rapport au nombre total des apiculteurs des sites apicoles enquêtés :55 6P=38,96%
ESP=0,054
La proportion des apiculteurs qui utilisent des ruches traditionnelles se situe entre 28
et 48% avec un risque d’erreur de 5%.
84:
La proportion >2 des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres : ?@
(100)=61,54%.
:,?B(:,9C) :,9D(:,?A)
ES>2 = , =0,06 et ES>22 = , =0,06 ; donnant ESP .1, 96 =0, 11
?@ ?@
La proportion >2 des apiculteurs utilisateurs des ruches modernes est entre [0,5 ;
0,72].
La proportion >22 des apiculteurs non utilisateurs des ruches modernes est entre [0,27
; 0,49].
Dans la zone apicole non couverte par un programme d’appui
5
La proportion 72 des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres est:BA(100)=
58,33%.
La proportion 722 des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres est :
@
BA
(100)=41,67%.
La proportion 72 des apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres dans la zone non
appuyée par un organisme est définie entre [0,31 ; O, 85].
La proportion 7" des apiculteurs non utilisateurs des ruches à cadres dans la zone
non couverte par un programme d’appui est définie entre [0,14 ; 0 ,68].
Dans les zones apicoles ayant un programme d’appui, 40 est le nombre des
apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres. Et que les non utilisateurs sont au nombre
de 25.
Par contre, dans le zone apicole qui n’a aucune forme d’appui, le nombre
d’apiculteurs utilisateurs des ruches à cadres s’élève à 7, et que 5 est le nombre de ceux
qui n’utilisent pas les ruches à cadres.
4:×@
Le calcul du rapport de cote par Rc =5×A@ 6 Rc =1,14
@C5
La moyenne des ruches à cadres par apiculteur, m= 45
B@@DC
Variance de la moyenne V(x)=
45
-12,7A 6V(x)=170,39
Ecart type ET =E170,39 6ET=13,05
Avec l’intervalle de confiance de 95%, la moyenne des ruches à cadres en charge par
chaque apiculteur peut s’écrire de la manière suivante :
B9,:@ B9,:@
;<F= ?,D? Alors m peut s’exprimer par m=12,7±(1,96. )
?,D?
Nombre moyenne m' des ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs de
Fénérive-Est.
Xi est le nombre de ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs, Ni est l’effectif
des apiculteurs utilisateurs des ruches traditionnelles, N= 65 est la somme de Ni.
B
La moyenne des ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs m'= # GH. 'H ;
&
4B4
m'=
?@
La moyenne des ruches traditionnelles en charge par les apiculteurs est égale 6,37
IBA,5*?,95I
Z= JKL,MN PQ,LN
donnant Z=3,16
, 0
OK RQ
@BC
Proportion des ruches modernes : P= DBC (100)6 P=63,37%
9::
Proportion des ruches traditionnelles ; P= (100) 6P=36,63%
DBC
Dans la zone non couverte par l’organisme d’appui
5D
Proportion des ruches modernes : P= BCB (100) 6 P=40,84%
BB9
Proportion des ruches traditionnelles : P= BCB (100) 6 P=59,16%
@BC.BB9
Rc= : 68Rc=2, 5
5D.9::
= \]^. _^^
9B:.@::
La moyenne m=
55
m=4032,46
$% P
La variance(x)=# &
. 'H ( 1A ; `abS1A = 162.607,65
V(x)=165746,75(162.607,65
V(x)= 3139,1
Ecart type (Et) de la moyenne est donné par Et=E3139,1 d’où Et=56,03
Proportions des apiculteurs face aux prix de leur miel et leur zone apicole
d’appartenance
BA.B?
Rc=
B5.9A
8;Rc= 0,35
Calcul du chi-carré appliqué aux nombres d’apiculteurs et la zone apicole
d’appartenance
4,71
hTH A Calculé est 4,71 ;
ddl=(2-1). (2-1)
Moyennes des prix de miel selon les types d’acheteurs leur zone apicole
I4A@:*954AI
Z= O O
6 Z=4,88
,MN,P.JL 0R,QR.JL
OO MM
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
4. Seeley T.D. The wisdom of the hive: The social psychology of honey bee colonies.
Harvard University press, 1995: 295.
20. Medori P., Colin M.E. Les abeilles: Comment les choisir et la protéger de leurs
ennemis. Paris : J.bBaillière, 1982 : 211.
29. Andriamiharisoa J.A. Analyse de quelques produits non ligneux d’intérêt social et
économique de la station forestière de Tampolo; tels que le Dypsis, le Pandanus, le
Ravenea et les plantes médicinales. Mémoire de fin d’étude ESSAgro.
Antananarivo, Madagascar, 1998 : 77.
ET DE MEDECINE VETERINAIRES
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APROUVE
Le président de thèse
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Rubric : BEEKEPING
SUMMARY
price of honey average variation with the presence or lack of a support organism for bee
farmers in the apical site. The liter of honey’s price average was significantly different
for those traditional exploitations and for those who have bees from another place.
Those who have modern beehive got proportion twice higher. Whereas apical area that
had bees from another place didn’t get a real proportion difference but its price average
get lower than before.
Rubrique : APICULTURE
RESUME
Une enquête directe sur la situation de l’apiculture et des tests de dépistages aux
varroas ont été effectué chez 77 apiculteurs des quatre communes de Fénérive-Est :
Mahambo, Ampasina Maningory, Ambodimanga II, de Vohilengo sur la période de
mois de Novembre 2009, jusqu’au mois d’Avril 2010. Pour cette zone d’étude, les Apis
var unicolor prélevées sur 31 ruchers différents bénéficient de l’abondance des
végétations, de la prévalence zéro à la varroase. Trois types d’apiculteurs ont été
observés selon les types de ruches utilisés : apiculteurs traditionnels (38,96%),
apiculteurs professionnels (15,58%), apiculteurs mixtes (45,46%). Et que parmi les
1010 des ruches recensées, 59,11% sont des ruches à cadres, 40,89% sont de type
traditionnel. L’étude estimative entreprise montre que l’utilisation des ruches modernes
est dix fois plus rentable que celle des ruches traditionnelles et qu’il y a une forte
association entre la proportion des apiculteurs, le taux d’utilisation de type des ruches,
la variation des moyennes de prix de miel en fonction de la présence ou non d’un
programme d’appui aux apiculteurs sur une zone apicole. Avec un prix meilleur de
miel, la domination significative de la proportion des producteurs de miel des ruches
cadrées a été observée chez les sites apicoles ayant d’organisme d’appuis. Alors que
dans des sites apicoles exempts de ce programme, malgré la domination de la
proportion des apiculteurs à ruches traditionnel, la différence entre les deux proportions
n’est pas réelle.