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1ère Promotion
1ère Promotion
Enfin, tous ceux qui ont contribué, de près ou loin, à l’accomplissement de ce mémoire, qu’ils
retrouvent dans cette page notre profonde reconnaissance, pour vos aides, vos
encouragements et votre affection, mille fois, merci.
i
GLOSSAIRES
Colluvion : dépôt qui résulte d’un transport sur une courte distance.
Alluvion : dépôt laissé par un cours d’eau.
Gravière : carrière qui contient du gravier.
Gravier : gros sable mêle de cailloux.
Fleuve : grand cours d’eau qui se jette dans la mer.
Rivière : cours d’eau qui se jette dans un fleuve ou dans une autre rivière.
ii
TABLES DES MATIERES
iii
III-2-Caractérisation du sable ........................................................................................................ 19
III-2-1-Granulométrie ................................................................................................................. 19
III-2-2-Morphoscopie du sable .................................................................................................. 20
III-3-Enquête sur le Fokontany d’Anosizato ................................................................................ 21
III-3-1-Dépôts de sable ................................................................................................................ 21
III-3-2-Prix du sable .................................................................................................................... 22
III-3-3-Les recettes fiscales dues à l’extraction de sable……………………………………...22
III-3-3-1-Les taxes et redevances communales……………………………………………22
III-3-3-2-Charges pour la commune……………………………………………………….23
III-3-3-3-Taxe payé au Fokontany………………………………………………………....23
III-3-3-4-Synthèse pour la recette fiscale…………………………………………………..23
III-3-4-Les principales filières d’utilisation des sables ............................................................ 23
III-3-4-1-Les bétons ..................................................................................................... ………23
III-3-4-2-Maçonneries et mortiers ......................................................................................... 24
III-3-4-3-Mélanges bitumineux .............................................................................................. 24
III-3-4-4-L’Industrie de verre ................................................................................................ 24
III-3-4-5-Autres utilisations .................................................................................................... 24
III-4-Les mesures des impacts sur l’extraction du sable.............................................................. 24
III-4-1-Les impacts socio-économiques ..................................................................................... 24
III-4-2-Les impacts environnementaux dus à l’extraction du sable ....................................... 25
III-4-2-1-Sur le système hydrogéologique ............................................................................. 25
III-4-2-2-Sur les milieux naturels ........................................................................................... 25
CONCLUSION……………………………………………………………….......26
iv
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Les reliefs dans la région d’Analamanga (monographie de Madagascar, 2013) ........ 2
Figure 2: Carte géomorphologique d’Antananarivo (Google Map., 2015)............................... 3
Figure 3: Carte de l’hydrographie d’Antananarivo (RASOLOMANANA et al., 2011)............ 6
Figure 4: Représentation schématique du profil en long du fleuve Ikopa depuis l'amont au
confluant d'Anjomoka (LAPLAINE, 1957) ............................................................................. 7
Figure 5: Carte géologique de la province d’Antananarivo (FTM) ........................................... 9
Figure 6: Extraction du sable dans la rivière d’Ikopa Anosizato (Janvier 2017) ..................... 11
Figure 7: Carte de localisation de la zone d’étude (RASOLOMANANA ET AL., 2011) ...... 12
Figure 8: GPS ........................................................................................................................... 13
Figure 9: Appareil photo .......................................................................................................... 13
Figure 10: Carnet de terrain ..................................................................................................... 13
Figure 11: Sacs d’échantillon ................................................................................................... 14
Figure 12: Seau perforé ............................................................................................................ 14
Figure 13: Pirogue .................................................................................................................... 14
Figure 14: Pelle ........................................................................................................................ 15
Figure 15: Tamis ...................................................................................................................... 15
Figure 16: a) Digital microscope (microcapture), b) Boite de pétrie ...................................... 16
Figure 17: Tamisage du sable................................................................................................... 16
Figure 18: Coupe lithologique du secteur Anosizato ............................................................... 18
Figure 19: Figure : sable grossier ≥2,00mm............................................................................. 19
Figure 20: Refus de la maille la plus grande ............................................................................ 19
Figure 21: Sable moyen ≥1,8 mm ........................................................................................... 19
Figure 22: Refus de la maille moyenne .................................................................................... 19
Figure 23: Sable fin ≥0,5mm.................................................................................................... 20
Figure 24: Refus de la maille fine ........................................................................................... 20
Figure 25: Refus par le tamis à maille 14................................................................................ 20
Figure 26: Refus par le tamis à maille 30................................................................................ 20
Figure 27: Refus par le tamis à maille 80................................................................................. 21
Figure 28: Fabrication du béton (MICHEL., 2003) ................................................................. 23
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
INTRODUCTION
Les bassins sédimentaires présentent un potentiel économique important grâce à ces
ressources naturelles. La plupart de ces ressources naturelles sont utilisées à la vie de
l’homme comme les matériaux de constructions et aux activités économiques. Le sable est un
minerai extrait pour la construction et rencontré dans tous les milieux (aquatique et terrestre).
Parmi ces ressources, il constitue une ressource renouvelable dont le stock peut se
reconstituer sur une période courte à l'échelle humaine. Il faut que le stock puisse se
renouveler au moins aussi vite qu'il est consommé.
A Madagascar, le sable est disponible dans la nature et elle présente un intérêt
économique important. Le sable est présent dans toute l’île en milieu continental que marin.
Notre étude se focalise sur la caractérisation et valorisation du sable du fleuve d’Ikopa dans le
Fokontany d’Anosizato.
La problématique est de savoir, comment valoriser ces sédiments détritiques plus
précisément le sable dans la vie humaine ?
Etant donné que les intérêts indubitables qu’apporte le sable, une étude sur ses
valorisations est promouvoir chez nous. Aussi, serions-nous amenés à axer notre thème de
mémoire sur la « Caractérisation et valorisation des dépôts sableux dans la région
d’Analamanga, Fokontany Anosizato ».
Les objectifs de notre travail est de caractériser et de valoriser le sable du Fokontany
d’Anosizato.
Pour mieux répondre à cette question, les principes consistent à :
1
Partie I : GENERALITES
I-1-Contexte géographique
I-1-1-Géomorphologie
La Région d’Analamanga fait partie des hautes terres par rapport dans l’ensemble de
l’île. Au Nord-Ouest, elle est dominée par les reliefs du Bongolava (figure 1).
2
Figure 2: Carte géomorphologique d’Antananarivo (Google Map., 2015)
La Région d’Analamanga set dominé par la rivière de l’Ikopa, affluent principal du
fleuve Betsiboka. La morphologie de la région est constituée par deux ensembles bien
distincts : cette plaine de la partie centrale est la plaine de Betsimitatatra., c’est une vaste
plaine alluviale qui s’étend depuis Masindray à l’Est-Sud-Est, jusqu’à Bevomanga à l’Ouest
Nord-Ouest. Ces alluvions reposent sur un socle granito-gneissique souvent altéré, qui émerge
par endroit pour former de petites collines bien individualisées. En dehors de la plaine
alluviale, le relief très vallonné rend compte du processus de pénéplanation du socle : dans les
interfluves, l’essentiel des terrains à l’affleurement sont des produits de l’altération de ce
socle alors que dans les bas-fonds se sont déposés alluvions et colluvions.
I-1-2-Pédologie
En général, la caractéristique du sol dans cette région s’apparente au sol ferrugineux
tropical, qui englobe presque la totalité du socle malgache caractérisé par des roches et des
matériaux sédimentaires, les schistes cristallins ou les roches éruptives. Le sol est de texture
souvent sableuse ou argileuse, de couleur grise dans les horizons humifères ou rouge vive
suivant la nature de la roche mère.
3
La succession schématique des faciès alluvionnaires depuis la base vers l’affleurement
est constituée par : un niveau d’argiles blanches, kaoliniques plus ou moins sableuses et des
sables ; puis des argiles jaunes ou grises, plus ou moins mélangées à de la tourbe et une
formation limono-argileuse superficielle peu épaisse constitue le substratum des rizières
(RASOLOMANANA et al., 2011).
Généralement crevassés et criblés de lavaka, les sols sont pauvres, imperméables et
difficiles à travailler, mais se prêtent aux cultures n’exigeant pas d’importante fertilisation (riz
pluvial, maïs, manioc, arachide) (Monographie région Analamanga, 2013).
I-2-Contexte climatique
L’année hydrologique de Madagascar débute le mois de novembre. Elle est formée par
deux saisons bien distinctes : saison de pluie, novembre au mois d’avril, et saison fraîche, du
mois de mai au septembre. Ces saisons sont séparées par une intersaison marquée par une
humidité très basse de l’air.
I-2-1-Précipitation
Les valeurs moyennes des précipitations mensuelles d’Antananarivo sont représentées sur le
tableau 1.
Année Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc
2013 281,1 190,4 163,4 51,9 24,6 8,1 0,0 0,1 0,1 105,1 223,2 306,2
2014 265,6 221,5 74,9 0,1 2,8 1,1 13,0 2,2 2,1 26,7 201,7 388,9
2015 308,9 509,2 212,8 0,4 14,2 2,4 2,7 2,7 11,4 1,4 56 389,9
Source : Direction de la Météorologie et de l’Hydrologie d’Antananarivo-Ampandrianomby
4
I-2-2-Température
I-3-Hydrologique
- au Nord-Est : Ikopa
- au Sud-Est : Sisaony
Le haut bassin supérieur de l’Ikopa est caractérisé par un réseau hydrographique dense et
dendritique. La forme dendritique est due à la pente très faible et à la présence de l’alluvion
dans l’ensemble. Ce réseau assure le drainage naturel de toute la partie de la plaine et
entretien le débit d’écoulement à l’exutoire. En général il est formé par :
- l’affluent de la rive droite : formé par l’Imamba, de direction Est-Ouest qui draine la
partie Nord ;
- les affluents de la rive gauche : drainent la partie Sud et sont formés par l’Andromba
grandi de Katsaoka, de direction Sud–Nord, et le Sisaony qui prend source à Andramasina. Ils
drainent la partie Sud.
5
Figure 3: Carte de l’hydrographie d’Antananarivo (RASOLOMANANA et al., 2011)
Tableau 3: Récapitulatif des débits relevés (Annuaire hydrologique de la direction
générale de la météorologie)
ANOSIZATO
1959/60 - 43.4 73.3 47.5 31.4 21.3 21.3 23.8 22.3 20.4 18.6 16.6 -
1991/92 - 31.8 48.8 38.3 22.2 35.4 50.3 50.9 51.3 33.1 13.5 13.8 -
1997/98 23.0 28.4 35.0 - - 29.6 33.6 33.2 36.4 28.9 26.8 25.9 -
Moy. Mens
24.7 38.6 51.3 60.2 50.6 32.4 24.7 23.6 21.7 20.2 19.2 20.4 29.7
.
6
I-4-Ikopa
I-4-1-Tracé
A 179 km de Mahajanga, le fleuve Betsiboka reçoit en rive gauche I’Ikopa, son plus
grand affluent. Il coule en direction Est-Ouest, dans un lit relativement encaissé, avec une
pente moyenne de 2 m/km jusqu’à Ambohimanambola. Il entre ensuite dans la plaine
d’Antananarivo (CHAPERON et al., 1993), ses principaux affluents sont Sisaony, Andromba
et Katsaoka à la rive gauche et Mamba, à la rive droite. Ce fleuve est loin d’atteindre son
profil d’équilibre car il montre toujours des chutes et des rapides lors de son écoulement.
I-4-2-Bassin versant
I-4-2-1-Caractères généraux
La surface du bassin versant de l’Ikopa est de 18550 km2 sur 49000 km2 pour le fleuve
Betsiboka, avec 300 km de long divisé en deux bassins respectivement supérieur et inférieur.
Le fleuve coule suivant une direction Est-Ouest dans un lit relativement encaissé, avec une
pente moyenne de 3.70/00 dans le massif ancien, et 2.270/00 dans la zone sédimentaire
(HERVIEU., 1966). Par contre, dans les plaines de niveau de base local assez étendu comme
Antananarivo, la valeur des pentes diminue à 0.20/00 vers le Nord-Ouest (figure 4).
7
a) jusqu’au seuil de Farahantsana, le profil d’équilibre très régulier correspond à une
rivière ayant atteint sa maturité, et se trouvant parfois même à la limite de la plaine
d’Antananarivo ;
b) en aval, le profil présente de très fortes variations de pente dues aux conditions
géologiques locales. La pente moyenne est très grande (4,40m/km).
c) le troisième tronçon, en aval d’Antanandava, est nettement en-dessous de son profil
d‘équilibre. Sa pente moyenne est de 50 cm/km environ. Sur les vingt derniers
kilomètres, la pente est égale à 26cm/km.
Néanmoins l’étendue des dépressions marécageuses et la perméabilité du sol dans la plaine
d’Antananarivo défavorise la concentration des crues avec au moins un débit spécifique de
1m3/s/km2. Le tracé du fleuve varie beaucoup en fonction de la morphologie et des
caractéristiques géologiques, son profil d’équilibre ne peut pas être atteint montrant ainsi
l’importance de l’interaction entre la géologie et l’hydrologie.
I-5-Géologie
Antananarivo, fait partie du domaine d’Antananarivo (PGRM., 2012) l’un des plus
grands domaines géologique du socle précambrien malgache dont le relief présente une
orientation Est-Ouest. Les formations géologiques vis-à-vis du fleuve Ikopa est le suivant :
A l’Ouest, le bassin de l’Ikopa est en majeure partie formé de
micaschiste,
granite granitoïde, granites de Tampoketsa,
massifs quartzitiques métamorphisés,
reliefs granito-gneissique,
hautes plaines latéritiques.
A l’Est, on a des formations de micaschiste et amphibolite.
Les roches étant très altérées, l’étendue de la plaine d’Antananarivo est en grande partie
recouverte d’une couche d’alluvion et d’épaisses couches latéritisées (figure 5) qui
représentent des sols ferralitiques rouges (LAPLAINE., 1963)
La majeure partie du bassin de l’Ikopa repose sur un socle granito-gneissique. Sur les
Hautes-Terres, le socle granito-gneissique est généralement subdivisé en deux unités
délimitées par la zone de cisaillement de Bongolova-Ranotsara (GONCALVES., 2002). Cette
subdivision est essentiellement basée sur la différence d’âge observée entre les deux unités.
8
Au Sud du cisaillement, l'empreinte du métamorphisme fini-Néoprotérozoïque – Cambrien
(580-500Ma) prédomine et tend à oblitérer toutes traces antérieures (MARTELAT et al.,
2000). Alors qu’au Nord du cisaillement, le socle se compose de roches fini-Archéennes (~2.5
Ga) affectées par plusieurs événements thermiques Néoprotérozoïques (~820-720 Ma, 630
Ma et 580-500 Ma) (PAQUETTE et NEDELEC., 1998; TUCKER et al. 1999a; KRÖNER et
al., 2000).
9
I-6-Les sables
Le sable est une roche sédimentaire meuble, constitué de petites particules provenant de la
désagrégation d’autres roches dont la dimension varie généralement de 63 µm à 2 mm.
Les sables peuvent être naturels ou artificiels mais ceux les plus employés sont les sables
naturels.
I-6-2-Propriétés physico-chimiques
Traditionnellement, un bon sable est reconnaissable par une simple prise en poignée, il est
rude au toucher, ne colle pas à la main, ne tache pas et ne forme pas de boule. Un bon sable se
caractérise aussi par sa capacité à s’écouler ; plus les grains sont ronds, plus le sable s’écoule
facilement.
10
Partie II :
Matériels et Méthodes
II-1-Localisation de la zone d’étude
II-1-1-Délimitation et description
S : 18°56’09.8’’ et
11
IV
Zone d’étude
II-2 Matériels
II-2-1-Matériels pédagogiques
12
II-2-2-Matériels de terrain
-GPS (Global Positioning System) : pour prendre les coordonnées géographiques (figure 8).
Figure 8: GPS
-Appareil photo numérique pour prendre des photos (figure 9).
13
-Sacs d’échantillon pour mettre et conserver les échantillons recueillis (figure 10).
Seau : Le seau sert à ramener les sablières dans la rivière (figure 12). La technique est de faire
les petites trous ou cavités dans l’extrémité du seau pour faire sortir l’eau.
14
Pelle : Une pelle pour évacuer les sables dans la pirogue vers l’emplacement (figure 14)
La méthode du tamisage à sec consiste à faire passer une masse bien déterminée de matériau
à travers une série normalisée de tamis de différents modules.
15
a b
II-3-Méthodologie
II-3-1-Analyse granulométrique
Les sables sont composés de grains libres entre eux, non cohésifs. Pour effectuer des
analyses granulométriques il convient de prélever, puis de préparer les échantillons. L'analyse
proprement dite peut ensuite être effectuée par triage et comptage mais la technique de
mesure la plus couramment utilisée est le tamisage à sec (figure 17).
La morphoscopie, est toujours en usage actuellement, consiste à trier par tamisage les
principales fractions granulométriques d’un sédiment, puis à classer les grains par observation
16
à la loupe binoculaire (grandissement de 5 fois à 80 fois) pour tenter de déterminer les milieux
de dépôt de ceux-ci. Ce classement tient compte de deux critères:
Cailleux aboutit ainsi à trois catégories principales de grains : les « Non-Usés » (dits
« NU »), les « Emoussés-Luisants » (dits « EL ») et les « Ronds-Mats » (dits « RM »),
(tableau 4).
17
PARTIE III :
RESULTATS ET
INTERPRETATION
III-1-La lithologie
18
D’après la coupe ci- dessus (figure 18), il y a prédominance de sable dans la zone
étudiée ce qui indique un milieu agité.
III-2-Caractérisation du sable
Les analyses granulométriques et morphoscopique sont utilisées pour la caractérisation du
sable
III-2-1-Granulométrie
Après tamisage à sec du sable récolté dans le fleuve de l’Ikopa dans la commune d’Anosizato,
il présente trois types :
Sable grossier (figure 20)
Figure 20: Refus de la maille la plus grande Figure 19: Sable grossier ≥2,00mm
19
Sable fin (figure 24)
Figure 23: Refus de la maille fine Figure 24: Sable fin ≥0,5mm
Les résultats obtenus pendant l’étude sont présentés sous forme de tableau (tableau 5).
Tableau 5: Résultat de classification des échantillons
NOM DIAMETRE DES SABLES NUMERO DE TAMIS
UTILISER
Sables grossiers ≥2,00mm Tamis 14
Sables moyens ≥1,8 mm Tamis 30
Sables fins ≥0,5mm Tamis 80
III-2-2-Morphoscopie du sable
Figure 25: Refus par le tamis à maille 14 Figure 26: Refus par le tamis à maille 30
20
Figure 21: Refus par le tamis à maille 80
Les formes des grains sont anguleuses. Ils ont subi un transport court. Ce sont des
sables bien classés parce que les minéraux résistants à l’altération sont trouvés et de tailles
différentes (grossières, moyennes et fin).
Les formes anguleuses (figure 25), les faces et arêtes irrégulières et les cassures sub-
conchoïdales et sub-arrondies (figure 26) présentées par certains minéraux indiquent un faible
trajet fluvial (PASCAL., 1989 ; NADIA et al., 2007) tandis que les minéraux possédant des
caractères émoussés et luisant (figure 27) sont des signes de très longs trajets. Ces minéraux
seraient donc transportés de l’amont vers leurs lieux de sédimentation par différents acteurs.
III-3-1-Dépôts de sable
D’après les enquêtes effectuées à Anosizato (tableau 6), c’est pendant la période de pluie que
les dépôts sont abondants, grâce au taux d’accommodation ou l’espace entre le niveau du fleuve et le
fond est grande. C’est le contraire qui se passe pendant la période d’étiage.
21
Tableau 6: Résultat de l’enquête
Questionnements d’enquête Période de crue Période d’étiage
Nombre d’ouvrier par jour 20 personnes 9 personnes
(individuel)
Dépôt de sables Environ 30 à 40 cm d’épaisseur Environ 10 à 20 cm d’épaisseur
Qualité de sables Bonne Mauvais
Période d’exploitation Positif Positif
Quantité par jour 9m³ 3m³
Milieu de dépôt du sable Au bord du lit de la rivière Partie central du lit de la rivière
III-3-2-Prix du sable
Les sablières paient des impôts, taxes directe et indirecte sur leur activité économique.
Nous passons en revue les principaux types de recettes fiscales et en présentons une
estimation.
Il s’agit d’une taxe payer annuel et par jour, les recettes fiscales communales sont de :
22
III-3-3-2-Charges pour la commune
La commune n’a pas identifié de charges spécifiques liées à la présence d’une sablière.
Pour la suite de l’analyse, nous retenons que les sablières paient les taxes suivantes :
Ils ont payés au total la somme annuelle de 315.500 Ar pour la recette fiscale.
Le sable est partout, et c'est l'élément le plus exploité autour de la planète, après le
pétrole, l'air et l'eau. Il est beaucoup utilisé dans le secteur de la construction pour la
préparation du béton, maçonneries et mortiers, mélanges bitumeux et d’autres utilisations telles
que le verre et dans les loisirs.
III-3-4-1-Les bétons
Le béton est un mélange dont on désire qu’une fois durci il produise les qualités de
résistance de la pierre. Ce mélange est constitué de granulats, de sable, de ciment et d’eau
(figure 28). Le ciment combiné avec l’eau est le liant de pierres et le sable, granulat de petite
taille remplit les vides entre les éléments de plus grands taille : il favorise la résistance du
béton et diminue la quantité de liant nécessaire au mélange.
23
Un bétonnier utilise une combinaison de sable et de granulat de différente taille pour donner
une courbe granulométrique équilibrée à son produit.
III-3-4-2-Maçonneries et mortiers
Les sables sont essentiels dans la fabrication du mortier. Typiquement, un mortier est
un mélange de ciment, de sable et d’eau.
III-3-4-3-Mélanges bitumineux
Asphalte coulé et enrobé sont les mélanges bitumineux. L’enrobé est le mélange le
plus proche du béton .Outre le bitume ; il est composé de fine, de sable et de granulats et il est
utilisé principalement pour le revêtement de chaussées .Excepté l’eau, les enjeux techniques
sont des mêmes que pour le béton.
III-3-4-4-L’Industrie de verre
III-3-4-5-Autres utilisations
Le sable est utilisé dans les fondations comme les stabilisants. Il est plus utilisé
comme matériau de remblais sur les chantiers. Il est une solution le plus robuste et résistante
aux chocs en particulier pour les parties les plus exposées.
24
III-4-2-Les impacts environnementaux dus à l’extraction du sable
En creusant pour extraire les granulats d'une gravière, on baisse le niveau de la nappe
phréatique qui l'alimente, ce qui a des impacts sur la capacité de stockage de l'eau souterraine
et sur les infrastructures en surface (pont, route, chemin de fer)
- modification des contraintes hydriques ; l’abaissement des niveaux d’eau conduit à des
modifications de l’équilibre hydrique des sols environnants et donc des conditions de
végétation. Il y a dérive floristique et banalisation des milieux. L’impact est plus
important en cas de rabattement de nappe qui peut aboutir à l’assèchement de zones
humides voisines.
- isolement de milieux naturels. Dans le cas de milieux très riches conservés au milieu
de zones banales et dégradées, la gestion en devient artificielle et rarement pérenne.
- modification de l’ensemble d’une vallée en grande partie exploitée.
25
CONCLUSION
Les bassins sédimentaires grâce à ses ressources naturelles présentent des potentiels
économiques très importants. Le sable est l’un de sédiment meuble provenant de la
dégradation des roches et peut être exploité.
Le fleuve d’Ikopa passant au Fokontany d’ Anosizato apporte des sables qui sont les
produits de la dégradation des roches (magmatiques, métamorphiques et sédimentaires).
Cette zone présente une carrière de sable et constitue une source de revenu pour beaucoup
des gens qui habitent sur le bord du fleuve. Ils utilisent des matériels simples pour
l’exploitation du sable comme la pirogue, la pelle et le seau.
D’après les enquêtes effectuées sur terrain et les études bibliographiques, les sables se
déposent sur la partie concave et convexe du fleuve. La granulométrie montre que le grain de
sable est grossier pendant la période de pluie et par contre, fin à moyen pendant la période
d’étiage ou sèche (bien classé). La morphoscopie de grain anguleux du sable indique un
transport court.
Le sable est très important et très utilisé pour la construction et pour les divers
domaines comme le béton, maçonnerie, verre et le terrain de sport. Ce sable renferme des
minéraux différents comme le quartz, feldspath et micas.
Dans les années à venir, cette utilisation sera sans doute amenée à se développer : les
ressources en granulas dans la rivière d’Ikopa Anosizato se tarissent alors que la demande
continue. Les sables de dragage, qui ne sont pas compétitifs actuellement face aux sables de
carrières, pourraient le devenir dans les prochaines années.
26
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
1- ANDRIAMANANTSOA N., 2007.-Caractérisation physico-chimique et valorisation du
sable blanc de Soalara (Toliara II) ; mémoire de fin d’étude faculté des sciences, p 2.
3- CAILLEUX A., TRICART J., 1959.-Initiation à l’étude des sables et des galets. Centre
Doc. Univers ; 1959, 3 tomes, p 36.
4- CHAUVIN., GILBERT G., 1988.-Les bétons de sable ; bulletin LCPC n°157, p 12.
7- PHILIPPE C., JEAN CHRISTOPHE., 2011.-Le sable naturel en Région Wallonne, p 30.
27
REFERENCES WEBOGRAPHIES
28
ANNEXES
I-1-LES ROCHES SEDIMENTAIRES
L'observation des roches permet de remarquer que certaines d'entre elles sont constituées de
couches parallèles et horizontales. Ce sont des roches sédimentaires ; elles présentent des
aspects très variés.
I-1-1-Processus sédimentaires
Quatre processus conduisent à la formation des roches sédimentaires: l'altération
superficielle des matériaux qui produit des particules, le transport de ces particules par les
cours d'eau, le vent ou la glace qui amène ces particules dans le milieu de dépôt, la
sédimentation qui fait que ces particules se déposent dans un milieu donné pour former un
sédiment et, finalement, la diagenèse qui transforme le sédiment en roche sédimentaire.
Le matériel sédimentaire peut provenir de trois sources : une source terrigène, lorsque les
particules proviennent de l'érosion du continent; une source allochimique, lorsque les
particules proviennent du bassin de sédimentation, principalement des coquilles ou fragments
de coquilles des organismes; une source orthochimique qui correspond aux précipités
chimiques dans le bassin de sédimentation ou à l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.
I
I-1-2-Les roches détritiques
Les roches détritiques sont des roches sédimentaires. Elles peuvent contenir des fossiles. Les
matériaux qui les composent proviennent de la destruction d'autres roches, principalement des
granites et des gneiss. Ces particules (grains de taille variable), arrachées par l'érosion, sont
entraînées par les eaux de ruissellement jusqu'aux rivières. Lorsque le courant diminue, elles
se déposent et forment un milieu de sédimentation. L'empilement de ces matériaux qui se
compriment sous l'effet de la pression exercée par leur poids constitue une roche détritique.
I-1-2-2-Les sables
I-1-2-3-Les grès
• Ils sont composés de grains de quartz (le constituant le plus dur de l'arène) transportés par
l'eau sans être dégradés. Ces grains finissent par se déposer. Pendant la diagenèse, l'eau est
chassée. Sous l'effet de la pression exercée sur les couches de dépôts, un ciment constitué de
silice ou de carbonate de calcium se forme. Les grains de quartz sont ainsi liés les uns aux
autres et forment une roche appelée grès.
I-1-2-4-Les argiles
• Les particules argileuses de l'arène sont facilement transportées par l'eau ou par le vent
jusqu'à la mer en raison de leur finesse. Elles forment des boues qui, en se déshydratant,
donnent un matériau friable.
II
I-1-3-Classification des roches détritiques
La systématique des roches détritiques est basée surtout sur la taille granulométrique des
éléments et sur la consolidation ou non de ces derniers suivant le tableau suivant :
III
RESUME
Le sable du Fokontany d’Anosizato de la région d’Analamanga nous permet de
caractériser ces origines détritiques. Ce sable est d’origine fluviatile et torrentielle grâce à des
études granulométrique et morphoscopique. Il constitue une ressource renouvelable dont le
stock peut se reconstituer sur une période courte à l'échelle humaine. Il faut que le stock
puisse se renouveler au moins aussi vite qu'il est consommé.
Le sable constitue un matériau de construction très utilisé dans plusieurs domaines.
L’exploitation du sable constitue une source de revenu pour certaine population locale.
L’ouverture de multiples carrières dans la plaine alluviale a des effets préjudiciables :
destruction du réservoir, du régulateur hydraulique et du filtre que constituent les alluvions.
ABSTRACT
The Anosizato Fokontany sand in the Analamanga region allows us to characterize
these detritic origins. This sand is of fluviatile and torrential origin thanks to granulometric
and morphoscopic studies. It is a renewable resource whose stock can be replenished over a
short period of time on a human scale.
The stock must be renewed at least as fast as it is consumed. Sand is a widely used
building material in several areas. Sand exploitation is a source of income for some local
people.
The opening of multiple quarries in the alluvial plain has damaging effects: the
destruction of the reservoir, the hydraulic regulator and the filter constituted by the alluvial
deposits.
IV