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Le 07 décembre 2020
Devant le jury :
Mes parents : mon père DZANVOULA Innocent pour sa présence, son soutien et son aide
multiforme ; ma mère ONDOUMA Praxède pour ses nombreux sacrifices, son attention et son
affection, pour ses prières à mon égard et à qui je dois mon éducation, celle qui m’a supporté
et m’a mis sur la bonne voie.
Mes nièces et neveux que ce travail leur sert d’exemple et les encourage à persévérer dans
leurs études
Puissent-ils trouver ici, l’expression de mon amour et de mon attachement envers eux.
Les membres du Jury : Monsieur NAKAVOUA Aristide Herlyn, Maître Assistant, CAMES /
ENSP-UMNG et Monsieur N’DEMBE-BIBALOU, Docteur-Ingénieur, chercheur à l’IRA /
ENSP-UNMG pour avoir accepté d’examiner ce travail ;
Monsieur Daniel MASSAMBA, ancien Chef de parcours licence des Sciences et Technologies
Alimentaires ;
Monsieur Wilfrid Armand Désiré KOMBO, Chef du Bureau des Stages, d’Information et
d’Orientation.
Monsieur Roch EDOURA, Docteur en génie des procédés, Maître Assistant dont les conseils,
critiques et remarques m’ont permis de faire une meilleure version de moi-même.
A toute ma famille, mes amis pour l’aide apporté dans la réalisation de ce travail et leur soutien
moral et à tous ceux qui ont compulse ce modeste travail.
REMERCIEMENTS ............................................................................................................ ii
INTRODUCTION ................................................................................................................1
2. Utilisations .................................................................................................................4
1. Définition ................................................................................................................7
2. Le vin ......................................................................................................................8
a. Définition .............................................................................................................8
b. Obtention.............................................................................................................8
II-2. METHODES............................................................................................................... 15
3. Fermentation ...........................................................................................................17
1. Mesure du pH ..........................................................................................................20
Bibliographie ...................................................................................................................... 32
Webographie ....................................................................................................................... 33
ANNEXES .......................................................................................................................... 34
H. : Hibiscus
S. : Saccharomyces
Pi : phosphore inorganique
mg : milligramme
min : minute
µg : microgramme
°C : degré Celsius
< : Inferieur
Cette étape de fermentation alcoolique est complexe car elle fait intervenir de nombreux
processus biologiques, chimiques, physiques qui entraînent une évolution continuelle de la
composition et des propriétés physico-chimiques du milieu. Dans cette perspective, l’étude de
l’évolution des paramètres physico-chimiques tels que le pH, le degré Brix et le degré
alcoolique lors de la fermentation alcoolique des jus sucré s’avère être déterminant dans le
cadre de l’optimisation des procédés de fabrication des boissons alcoolisées et éventuellement
permettre de mieux assimiler les phénomènes physiques et/ou chimiques qui accompagnent
cette fermentation.
Produire le jus ;
Réaliser la fermentation alcoolique ;
Déterminer les paramètres physico-chimiques ;
Apprécier la qualité organoleptique.
HARVEY DZANVOULA/UMNG/ENSP/DSTA/LGIA3/PROJET TECHNIQUE/2020 1
Après une introduction, nous présenterons au premier chapitre une revue bibliographique, au
deuxième chapitre les matériels et méthodes, au troisième chapitre les résultats et interprétations
et nous terminerons par une conclusion et perspectives.
L’Hibiscus sabdariffa L., était cultivé à l'origine en Afrique (DALZIEL, 1973). Il a été largement
distribué dans les zones tropicales et subtropicales, des Indes occidentales à l'Amérique centrale
et en Asie, où l'espèce s'est adaptée. L’Hibiscus sabdariffa est présent en Thaïlande, au
Vietnam, en Malaisie, en Chine, au Soudan et en Mexique. Il est aussi présent dans d'autres
pays, tels que l'Egypte, la Tanzanie, le Sénégal, le Mali, le Tchad et la Jamaïque, qui en produit
en petite quantité (Endrias, 2006). Cette variété d’Hibiscus est selon les régions appelée
roselle(Anglais), groseille de Noël ou oseille de Guinée(Français). Le nom de bissap vient du
wolof (langue la plus parlée au Sénégal). Traditionnellement, ce sont les femmes qui récoltent
ses calices.
Energie : 350kcal
Protéines : 7,2 à 9g
Glucides : 74,1 g
Lipides : 2,6g
Fibres alimentaires : 12 à 15g
Eau : 9,2 à 15g
Anthocyanes : 1 à 5g
Vitamines : C (7 à 31mg) ; B1 (0,12mg) ; B2 (0,28 à 0,45mg) ; PP (3,8mg) ; A (63ui)
Le bissap est une source de vitamines PP ou B3. Aussi appelée niacine, la vitamine PP participe
à de nombreuses réactions métabolique et contribue particulièrement à la production d’énergie
à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l’alcool que nous ingérons. La vitamine PP
est un précurseur de coenzyme NAD+ lors de la fermentation alcoolique (Dassy, 2018).
2. Utilisations
Toutes les parties de la plantes (calices, feuilles et graines) d’Hibiscus sabdariffa sont utilisées
soit dans l’alimentation humaine soit dans la médecine traditionnelle.
L’espèce H. sabdariffa est utilisée dans l’alimentation humaine et dans l’industrie agro-
alimentaire. La plante est exploitée pour ses feuilles, graines et calices.
Calices
Les calices, du fait de leur concentration élevée en acides gras, pectines, vitamine C et surtout
en anthocyanes, constituent la partie de la plante la plus utilisée. Ils interviennent dans la
production de boissons désaltérantes et tonifiantes sans alcool (CISSE et al., 2009). Eût égard à
ses potentialités (goût, couleur, acidité), le jus d’Hibiscus sabdariffa peut être mélangé à
d'autres jus de fruit: orange, ananas, goyave, tamarin, anacarde (KONAN, 2015). Le jus de bissap
supplante merveilleusement certaines boissons occidentales (E NDRIAS, 2006). En outre, les
extraits de calices sous forme de concentré ou de poudre sont utilisés comme colorants naturels
dans les industries alimentaires (pâtisseries, jus de fruits, boissons etc.). La production de
confiture, gelée et dessert à partir des calices est aussi largement répandue. Les calices sont
utilisés également pour fabriquer une boisson fermentée alcoolisée qui s’apparenterait à du
vin (CISSE et al., 2009) et possédant plus de 3 % de pectine, les calices d’H. sabdariffa ont été
recommandés comme source de pectine pour l'industrie du préservatif (ENDRIAS, 2006).
Graines
Les graines d’H. sabdariffa sont riches en protéines et contiennent environ 20 % de matières
grasses. Elles servent ainsi à la production d’huile, constituée essentiellement d’acides gras
insaturés et riche en tocophérols. Elle peut entrer également dans la fabrication de savon et de
produits cosmétiques.
Feuilles
Plusieurs de ces propriétés médicinales sont attribuées aux concentrations élevées en acides
organiques, notamment en acide malique, ascorbique et acide citrique. D’autres activités
biologiques seraient liées aux composés anthocyaniques qui sont dotés d’activités
antioxydantes importantes. Cependant, en dépit de l'utilisation populaire de cette plante dans
le domaine de la pharmacologie, peu ou pas d'informations ont été fournies jusqu’à présent sur
sa toxicité. Des travaux complémentaires seraient donc nécessaires dans ce domaine. (CISSE et
al., 2009).
I-3.2. Oxygène
Bien que la fermentation soit un phénomène anaérobie, les levures ont besoin d'un peu
d'oxygène pour se multiplier et synthétiser des stérols et acides gras saturés qui permettent une
meilleure résistance à l'éthanol (et donc une survie améliorée).
I-3.3. Ethanol
L'éthanol est une petite molécule amphiphile qui traverse facilement la bicouche lipidique de la
membrane cellulaire, par ailleurs imperméable aux molécules hydrophiles (DASSY, 2018). La
production d’éthanol par S. cerevisiae au cours de la fermentation alcoolique constitue une
Source : Edu.mnhn.fr
L’eau ;
Les jus de fruits ;
Les sirops
Les boissons rafraîchissantes sans alcool.
b. Obtention
Le jus est obtenu par des procédés adaptés qui conservent les caractéristiques physiques,
chimiques, organoleptiques et nutritionnelles essentielles du fruit dont il provient.
Le jus peut être trouble ou clair et peut contenir des substances aromatiques et des composés
volatils restitués, à condition qu’ils proviennent des mêmes espèces de fruits et soient obtenus
par des moyens physiques adaptés. De la pulpe et des cellules obtenues par des moyens
physiques adaptés à partir du même type de fruits peuvent être ajoutées. Un jus simple est
obtenu à partir d’un seul type de fruits. Un jus mélangé est obtenu en mélangeant deux ou
plusieurs jus et purées obtenus à partir de différents types de fruits.
Sur pasteurisation
Température trop élevé ou temps de séjour trop long ;
Entraine un goût de « cuit » ;
Réaction de brunissement non enzymatique
Sous pasteurisation
Température trop basse ou temps de séjour trop court ;
Risque de ne pas détruire toute la flore pathogène ;
Pasteurisation basse
Elle se fait à une température de 63°C à 65°C pendant environ 30min. elle est utilisée pour les
œufs et les appareils à glaces. Celle-ci a pratiquement disparu au profit de la pasteurisation
haute.
Pasteurisation haute
Elle se fait à une température de 72°C à 85°C pendant 5 à 20 secondes. Elle est employée pour
le lait pasteurisé, et le lait utilisé pour la fabrication du yaourt, fromages, desserts lactés frais et
semi conserves.
Pasteurisation en vrac
Elle est utilisée pour les produits tels que le lait pasteurisé, la crème destinée à la beurrerie et
lait au séchage.
Pasteurisation en bouteille
HARVEY DZANVOULA/UMNG/ENSP/DSTA/LGIA3/PROJET TECHNIQUE/2020 9
Elle est utilisée pour les liquides comme la bière, le cidre, le jus de fruits et quelques fois le vin.
Après capsulage, les bouteilles sont soumises à une aspiration d’eau de plus en plus chaude
(entre 65°C et 75°C). Elles séjournent à cette température pendant 20 à 30min puis elles sont
refroidies par l’eau de plus en plus froide. Ce type de pasteurisation nécessite de gros appareils
et tend à être remplacer par la pasteurisation en vrac.
Cette levure présente la particularité de ne présenter que peu ou pas d'effet Pasteur en présence
de fortes concentrations en glucose (DASSY, 2018); ceci étant dû à une action plus forte de l’effet
cabtrée. Il a un bon pouvoir alcoogène (17°) et a un potentiel enzymatique, aromatique
généralement intéressant. L’action sur les sucres fermentescibles est rapide et complète. Cette
souche de levure disparaît rapidement enfin de fermentation (RAHERIMANDIMBY, 2003).
I-6.2. Taxonomie
Le tableau II ci-dessous donne la classification de S. cerevisiae selon E.C .Hansen, 1883.
Saccharomyces cerevisiae
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Saccharomycotina
Classe Saccharomycets
Ordre Saccharomycetales
Famille Saccharomycetaceae
Genre Saccharomyces
Espèce Saccharomyces cerevisiae
I-6.4. Utilisations
La levure Saccharomyces cerevisiae occupe une place privilégiée dans les activités
industrielles. Elle est utilisée par l’homme depuis des millénaires pour la production de
boissons et produits fermentés (vin, bière, pain) et joue un rôle très important dans l’industrie
agroalimentaire comme agent de fermentation et pour l’élaboration de produits dérivés.
De nos jours, la levure est également largement utilisée comme usine cellulaire pour la
production de molécules d’intérêt. Dans le domaine pharmaceutique et médical, elle est
utilisée pour la production de vaccins, de pro biotiques ou de protéines comme l’insuline
(ROBERTS and OLIVER, 2010). Elle joue également un rôle clé dans l’industrie chimique pour la
synthèse de produits de commodité comme l’acide lactique pour la production des plastiques et
dans le domaine des énergies renouvelables et des biocarburants (CELTON, 2011).
Balance à précision 10 -1 et
T500 ; YS1305069 Peser avec précision
10-3
ELECTRIC-HEATED
Distillateur STAINLESS STEEL Distiller l’eau de robinet
DISTILLER
HH-S
DIGITAL
Bain mari Pasteuriser le vin
THERMOSTATIC WATER
BATH
Produits Utilisation(s)
(Source : DZANVOULA)
II-2. METHODES
II-2.1. Préparation de la boisson alcoolisée
Pour la préparation de la boisson alcoolisée, nous avons procédé en trois (03) étapes :
Préparation du jus ;
Préparation du moût ;
Fermentation alcoolique.
1. Préparation du jus
Pour la préparation du jus à base d’H. sabdariffa, nous avons commencé par peser la matière
première dont 250g ont été versé dans une marmite inoxydable contenant dix (10) litres d’eau
chaude préalablement chauffée à 95 ° C pendant 30 min. Nous avons laissé bouillir le contenu
pendant 1h 30min ceci afin de favoriser une extraction complète du jus.
Après refroidissement, nous avons filtré trois fois le mélange à l’aide d’un tissu (mousseline)
afin d’obtenir un jus propre et limpide. Pour finir nous y avons ajouté 1300g de sucre.
Sucre
250g de
bissap Homogénéisation
Refroidissement
Matières en
Filtrage
suspension
Premièrement, nous avons pesé 150g de sucre que nous avons mélangé à 585ml d’eau tiède.
Puis à l’aide d’une louche inoxydable nous avons homogénéisé.
(Source : DZANVOULA)
3. Fermentation
Après la fabrication de notre jus, nous avons effectué deux fermentations.
La fermentation primaire
Le suivi de cette fermentation a été réalisé pendant seize (16) jours, soit deux (02) semaines et
deux jours.
Le soutirage
Le soutirage est une technique utilisée lors de l’élaboration de la bière ou du vin qui consiste
à changer une boisson fermentée afin d’éliminer les particules qui se sont déposées au fond.
Premier soutirage
Nous avons filtré trois fois notre boisson alcoolisée à l’aide d’une mousseline pendant 9 min, à
raison de 3min par filtrage.
Le suivi de la fermentation après le premier soutirage a été réalisé pendant huit (08) jours.
Deuxième soutirage
A l’aide d’une éprouvette graduée de 500ml, nous avons premièrement effectué quatorze (14)
mesures de notre boisson alcoolisée (soit un volume de 7 litres) tout en effectuant une filtration
à l’aide d’une mousseline. Ensuite, nous avons pesé 70g de blanc d’œuf que nous avons ajouté
dans notre boisson (soit 10g/l de boisson). Enfin, nous avons homogénéisé à l’aide d’une louche
inoxydable pendant 10 minutes. Ainsi ce poursuit la fermentation de garde.
Levure Saccharomyces
cerevisiae Maturation
Ensemencement
Lavage et stérilisation des bouteilles
Conditionnement
Fermentation
alcoolique Pasteurisation
Pasteurisation
1er soutirage
Etiquetage
Filtration
Vin d’Hibiscus
sabdariffa
2em soutirage
Blanc d’œuf
Homogénéisation
Pour pasteuriser notre boisson alcoolisée, nous avons utilisé le bain mari. Après stérilisation
des bouteilles au four pasteur, nous les avons remplies du vin et encapsulées. Les bouteilles
contenant du vin ont été placées au bain mari à 90°C pendant 10min, puis refroidies avec de
l’eau plate pendant 15min.
Pour effectuer l’évaluation sensorielle, nous avons eu recours aux différents organes :
Dans ce travail nous avons réalisé un test hédonique et un test descriptif pour évaluer notre
boisson alcoolisée. Le premier vise à déterminer dans quelle mesure notre produit plaît ou
déplaît aux dégustateurs et le deuxième vise à déterminer l’intensité du stimulus perçu par les
dégustateurs. Pour ce faire, nous avons utilisé l’être humain comme instrument de mesure en
constituant un panel de 17 dégustateurs composé d’hommes (11) et de femmes (06) âgés de
20ans à 64ans.
1. Mesure du pH
Le pH est la mesure logarithmique de la concentration en ions hydrogènes (S ORENSEN, 1909). Il
intervient sur les différentes réactions qui marquent les propriétés du vin comme sa résistance
à l’oxydation, ses caractéristiques chromatiques, sa stabilité protéique ou microbienne etc.
(AKIN, 2009)
Les mesures des valeurs du pH de nos produits ont été réalisées selon la méthode décrite par
LANNABI (2015). Pour cela, nous avons utilisé 75ml de l’échantillon réparties entre trois (03)
béchers à raison de 25ml par bécher. La mesure a été faite à l’aide d’un pH-mètre digital muni
3. Degré alcoolique
Le degré alcoolique ou Titre alcoométrique volumique (TAV) est égal au nombre de litres
d’éthanol contenu dans 100 litres de vin, ces volumes étant tous deux mesurés à la température
de 20°C. Son symbole est «% vol »
Le calcul du degré alcoolique a été réalisé par la méthode du titrage indirect. Pour ce faire, trois
(03) étapes ont été soulignées: la distillation du vin, la réaction entre l’éthanol et le
permanganate de potassium (KMnO4) puis le titrage de l’excès de KMnO4.
Distillation :
Pour cela, nous avons procédé par un prélèvement de 10ml de notre échantillon mis dans
un bécher ; puis nous avons dilué avec 60ml d’eau distillée. Ensuite, nous avons transvasé
le tout dans un ballon de 250ml et placé sur un chauffe ballon afin d’effectuer la distillation.
Enfin, Le distillat a été recueilli dans une éprouvette graduée de 50ml puis transféré dans
une fiole jaugée de 100ml et complété au trait de jauge avec de l’eau distillée. On obtient
ainsi tout l’éthanol contenu dans notre échantillon, dilué dix (10) fois.
Dans un Erlenmeyer de 100ml, nous avons mélangé 10ml de l’éthanol recueilli avec 20ml
de permanganate de potassium et 5ml d’acide sulfurique concentré. Puis nous avons placé
l’Erlenmeyer à l’étuve à 40°C pendant 20min.
Enfin, à l’aide d’un tableau Excel nous avons effectué des calculs permettant de déterminer
la valeur moyenne du degré alcoolique.
Nous tenons à signaler que le TAV peut être directement mesuré à l’aide d’un alcoomètre.
Photo 3 : Jus d’Hibiscus sabdariffa Photo 4: Boisson alcoolisée à base d’H. sabdariffa
(Source : DZANVOULA)
III-2. Paramètres sensoriels et physico-chimiques
III-2.1. Paramètres sensoriels
III-2.1.1. Paramètres sensoriels du jus d’Hibiscus sabdariffa
Les résultats des analyses sensorielles du jus à base d’H. sabdariffa sont représentés dans le
tableau V.
Ce tableau montre que sur le paramètre de la couleur, 1 dégustateur sur les 17 testés trouve
que la boisson alcoolisée à base d’Hibiscus sabdariffa a une très bonne couleur, 12 la trouvent
bonne et 4 la trouvent mauvaise.
Sur le paramètre du goût, 1 dégustateur sur les 17 testés trouve que la boisson alcoolisée à
base d’Hibiscus sabdariffa a un très bon goût, 10 trouvent qu’elle a bon goût et 6 trouvent
qu’elle a mauvais goût.
Sur le paramètre de l’Odeur du vin, 6 dégustateurs sur les 17 testés trouvent que l’odeur de vin
est faiblement prononcée, 6 trouvent qu’elle est moyennement prononcée et 5 trouvent qu’elle
est fortement prononcée.
Sur le paramètre de l’acidité, 4 dégustateurs sur les 17 testés trouvent que la boisson alcoolisée
à base d’Hibiscus sabdariffa n’est pas acide, 9 trouvent que l’acidité de ce vin leur convient et
3 dégustateurs trouvent que ce vin est très acide.
Ces différents avis d’appréciation sont dus à la variance inter individuel entre les dégustateurs.
0,8
0,6
0,4
0 % des femmes
On note que la couleur et le goût de la boisson alcoolisée sont très bien appréciés tant par les
hommes que par les femmes alors que pour l’acidité et l’odeur du vin il y’a un nombre plus
important des femmes qui trouvent que la boisson est très acide et l’odeur de vin moyennement
prononcé. Par contre les hommes trouvent que la boisson alcoolisée à base d’Hibiscus
sabdariffa a une acidité satisfaisante mais l’odeur de vin est faiblement prononcée. Ces résultats
montrent que sur la base du genre les femmes sont plus sensibles à l’acidité et au taux d’alcool,
élément clé de l’odeur du vin que les hommes.
La figure 4 présente les courbes montrant l’évolution du degré alcoolique et du degré Brix en
12 jours de la boisson alcoolisée.
Pour le degré alcoolique, les valeurs augmentent du 1er au 12ème jour (de 0 à 5,41). Cette
augmentation est due à une forte production d’alcool (éthanol).
Pour le degré Brix les valeurs diminuent du 1er au 12ème jour. Cette diminution se traduit par la
consommation abondante du sucre par Saccharomyces cerevisiae.
Ces résultats sont similaires à ceux trouvés par MIBANDZA (2013), travaux portant sur la
fabrication du vin à base des calices d’Hibiscus sabdariffa L.
2,9
2,8
2,8
2,7
2,7
pH
2,6
2,6
2,5
2,5
2,4
2,4
0 4 8 12
Jours
Ces résultats diffèrent légèrement d’avec ceux trouvés par DZIENGUE (2019) travaux portant
sur l’étude comparative de deux ferments (Saccharomyces cerevisiae et Zea mays) dans la
fabrication des boissons alcoolisées à base de fruits locaux: Aframomum meleguetta où la
variation du pH de la boisson fermentée par Saccharomyces cerevisiae présente deux
tendances : une allure décroissante puis une allure croissante.
10,00
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
16 20 24
Jours
Degré Brix Degré alcoolique
La figure 6 ci-dessus présente les courbes montrant l’évolution du degré alcoolique et du degré
Brix les 12 jours précédents (du 16ème au 24ème jour) de la fermentation.
Pour le degré Brix, la courbe a une allure descendante du 16ème au 24ème jour. Cette allure se
traduit par la consommation abondante du sucre par Saccharomyces cerevisiae.
Pour le degré alcoolique, la courbe est ascendante du 16ème au 24ème jour, pour des valeurs
respectivement de 5,46 à 7,08. Cela s’explique par la production d’alcool (éthanol).
Les résultats du degré Brix et du degré alcoolique sont similaires à ceux trouvés par TOUADI
(2020) sur le suivi de la fermentation de la mélasse pour l’obtention des produits alcooliques
(alcool médical, Eaux-de-vie et liqueur). La variation du degré Brix est aussi similaire aux
travaux menés par DZIENGUE (2019).
2,8
2,8
2,8
2,8
2,8
16 20 24
Jours
La courbe présente une légère augmentation de 2,8 à 2,9 et forme un plateau, respectivement
pour le 20ème et le 24ème jour. Cette constance d’acidité peut être expliquée par la production de
différents composés (CO2, éthanol etc.) au cours de la fermentation qui influencent la variation
du pH.
9,00
8,00
7,00
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
28 32 36 40
Jours
Degré Brix Degré alcoolique
La figure 8 ci-dessus présente les courbes montrant l’évolution du degré alcoolique et du degré
Brix, à partir du 28ème au 40ème jour de la fermentation.
La courbe du degré Brix est décroissante avec des faibles écarts (de 6,27 à 6,03). Ces faibles
variations du degré Brix indiquent la non disponibilité du sucre (glucose) dans la boisson
alcoolisée.
3,3
3,2
3,1
pH
3,0
2,9
2,8
28 32 36 40
Jours
La courbe présente deux allures distinctes : une partie constante allant du 28ème au 32ème jour
de la fermentation alcoolique ; une autre partie montrant une légère augmentation (de 3 à 3,2)
du pH à partir du 36ème au 40ème jour. En dépit de ces faibles variations, le pH de la boisson
alcoolisée est toujours acide.
La réalisation de ce mémoire a été un travail laborieux tout en étant enrichissant, compte tenu
des connaissances acquises. Par ailleurs, le travail effectué dans la valorisation de l’Hibiscus
sabdariffa a eu plusieurs objectifs.
Dans l’ensemble, les objectifs fixés ont été atteints. Les résultats des analyses physico-
chimiques étudiés ont montré une variation d’un paramètre à un autre. Le pH est globalement
acide, le degré alcoolique a augmenté au cours de la fermentation, alors que le degré Brix
diminue au cours du processus. La maturation a été suivie pour le vieillissement de notre
boisson alcoolisée. Un panel de dégustateur a été consigné pour apprécier la qualité de la
boisson alcoolisée fabriquée.
Des essaies d’évaluations sensorielles, il en ressort que globalement le vin à base d’Hibiscus
sabdariffa est apprécié par les consommateurs et ceci témoigne d’une différence moindre entre
les vins à base de raisins et celui à base d’Hibiscus sabdariffa en terme de qualité
organoleptique.
Ainsi, à l’issue de ce travail, nous retenons qu’autant les produits importés, nos produits locaux
sont d’excellents ingrédients dans la fabrication des boissons alcoolisées qui s’apparentent à du
vin et peuvent donc dans un avenir proche faire l’objet des exportations à travers le monde ;
réduisant en même temps le coût des importations liés aux boissons alcoolisées. Toutefois, cette
étude qui ouvre des perspectives à la production des vins locaux est encore embryonnaire, mais
elle révèle qu’avec la persévérance dans la recherche, et la levée des capitaux, il est possible de
donner un nom au vin congolais, et de participer au développement du pays par l’employabilité
de la jeunesse. De ce fait, nous proposons comme perspectives :
[3] DALZIEL J.M. (1973). The Useful Plants of West tropical Africa, Crown Agent for
Overseas Government and administrations: London, pp 129-130.
[5] DZIENGUE KOYO M.E. (2019) Etude comparative de deux ferments (Saccharomyces
cerevisiae et Zea mays) dans la fabrication de boissons alcoolisées à base de fruits
locaux: Aframomum meleguetta (Tondolo). Ph. D. Projet technique. Université Marien
Ngouabi Ecole Nationale Supérieure Polytechnique-Brazzaville
[7] HENSCHKE P.A. (1997) Wine yeast. In Yeast Sugar Metabolism, (CRC Press)
[9] HERSKOWITZ I. (1988) Life cycle of the budding yeast Saccharomyces cerevisiae.
Microbial Rev, 52(4), 536-53.
[10] GUERRA Marc et SAUVAGE Marlen (1998) Conservation des aliments ; plus de sécurité,
plus de nature. Vie et Santé no1242. P. 16-26
[13] MIBANDZA BIMANGOU Ange M. A. (2013) Fabrication du vin à base des calices
d’Hibiscus sabdariffa L. Ph. D. Projet technique. Université Marien Ngouabi Ecole
Nationale Supérieure Polytechnique-Brazzaville
[19] ROUX Jean-L. (1994) Conserver les aliments : comparaison des méthodes et des
technologies, technique de documentation. Lavoisier, Paris, 705 pages
Webographie
[21] https://www.fasodia.com/PAGES/bissap.html
[22] https://www.jardinage.ooreka.fr/astuce/voir/729177/hibiscus-sabdariffa
[24] https://fr.wikipedia.org/wiki/Saccharomyces_cerevisiae
[25] http://www.pensées.positives.over-bog.com
[26] http://www.tic-et-tac.com/web/salle/bep/tbep/technologie/brsaevelyne.html
[27] https://fr.m.wikipedia.org/wiki/boissons_alcoolisee
La création de l’IRA est la réalisation d’un résultat important de réforme entreprise en matière
de la science, de la technologie et de l’innovation.
L’IRA regroupe en son sein le centre de recherche agronomique de Loudima (CRAL), le centre
de recherche sur l’amélioration génétique des plantes (CERAG), le centre de recherche
vétérinaire et zootechnique (CRVZ), le centre de recherche hydrologique de Mossaka
(CRHM), le centre régional de recherche agronomique et forestière d’Oyo (CRRAFO), le
groupe d’étude et de recherche sur la diversité biologique (GERSIB), l’unité de recherche en
phytiatrie (URDHYT), l’unité de recherche sur les systèmes production animale(URSPA).
Il est chargé de :
Le LBTA comprend :
La section bromatologie ;
La section des procédés de conservation et de transformation des produits et denrées
d’origine alimentaire ;
La section des procédés de conservation et de transformation des produits et denrées
d’origine végétale et minérale ;
La section de contrôle qualité.
(Source : DZANVOULA)
(Source : DZANVOULA)
(Source : DZANVOULA)
(Source : DZANVOULA)