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UNIVERSITE D’EVREY VAL

D’ESSONNE
Christian SEKIMONYO SHAMAVU
ANALYSE STRATEGIQUE DU PETROLE DU RIFT EST AFRICAIN :
CAS DU GRABEN ALBERTIN AU NORD KIVU EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO

Mémoire de MASTER SCIENCES ET INGENIERIE, à finalité


PROFESSIONNELLE, Mention INFORMATIQUE ET SYSTEMES,
Spécialité METHODES INFORMATIQUES APPLIQUEES A LA
GESTION D’ENTREPRISE
Présenté et soutenu en 2022 sous la direction de M. Olivier
QUEMENER, Professeur des Universités D’EVRY val d’Essonne, et
paris-Saclay ; et Directeur du laboratoire de mécanique et énergies.
Composition du jury :
- M. Arnaud GLOTER, Professeur des universités D’EVRY val
d’Essonne, et paris-Saclay et Directeur de Laboratoire de
mathématiques et modélisation
- M. Dominique GLAYMAN, Professeur des universités D’EVRY
val d’Essonne, et paris-Saclay et Directeur du centre Pierre
Naville - CPN
- M. Marcel SALANOUBAT, Directeur de recherche CNRS et
spécialiste en Génomique métabolique
- M. Lamri NEHAOUA, Maître de Conférence et Directeur du
département de Génie Informatique.
i

Mémoire de MASTER SCIENCES ET INGENIERIE, à finalité


PROFESSIONNELLE, Mention INFORMATIQUE ET SYSTEMES,
Spécialité METHODES INFORMATIQUES APPLIQUEES A LA
GESTION D’ENTREPRISE

Christian SEKIMONYO SHAMAVU

ANALYSE STRATEGIQUE DU PETROLE DU RIFT EST AFRICAIN :


CAS DU GRABEN ALBERTIN AU NORD KIVU EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Présenté et soutenu en 2022 sous la direction de M. Olivier QUEMENER, Professeur des
Universités D’EVRY val d’Essonne, et paris-Saclay ; et Directeur du laboratoire de
mécanique et énergies.
Composition du jury :
- M. Arnaud GLOTER, Professeur des universités D’EVRY val d’Essonne, et paris-
Saclay et Directeur de Laboratoire de mathématiques et modélisation
- M. Dominique GLAYMAN, Professeur des universités D’EVRY val d’Essonne, et
paris-Saclay et Directeur du centre Pierre Naville - CPN
- M. Marcel SALANOUBAT, Directeur de recherche CNRS et spécialiste en Génomique
métabolique
- M. Lamri NEHAOUA, Maître de Conférence et Directeur du département de Génie
Informatique.

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022


ii

DEDICACE
A mon père M. SEKIMONYO MUSANGANYA Octave

Christian SEKIMONYO SHAMAVU


iii

REMERCIEMENT
Plus par conviction personnel que par l’esprit du conformisme, nous saisissons cette
précieuse opportunité pour exprimer notre profonde gratitude aux personnes qui ont contribués
à notre éducation, formation et instruction.

Nos remerciements s’adressent de prime à bord au corps scientifique des universités


d’D’EVRY val d’Essonne, et paris-Saclay pour nous avoir donné l’opportunité d’apprentissage
du programme de Master Sciences et Ingénierie, à finalité professionnelle, mention
informatique et systèmes, spécialité méthodes informatiques appliquées à la gestion
d’entreprise dans leurs universités, grâce à leur partenariat avec l’UNICAF Univesity.

Nos sincères remerciements s’adressent en suite au Directeur de ce travail qui n’est


rien d’autre que M. Olivier QUEMENER, Professeur des Universités D’EVRY val d’Essonne,
et paris-Saclay ; et Directeur du laboratoire de mécanique et énergies ; pour nous avoir orienté
en mettre en notre disposition les outils, dispositifs et matériels pétrographiques, géologiques
et informatiques de télédétection, gravimétrie et sismographie, … du laboratoire de mécanique
et énergie qu’il dirige.

Nous remercions particulièrement tous les membres des familles SEKIMONYO et


SHAMAVU pour tout ce qu’ils ont accomplie dans notre vie, en occurrence de ma mère
Madame SHAMAVU NABIDERWA Wivine.

Que tous ceux dont leurs noms ne figurent pas ici, y trouvent l’expression de nos
remerciements.

Christian SEKIMONYO SHAMAVU


iv

SIGLES ET ABREVEATIONS

ADF-NALU : Allied Democratic Forces –National Army for Liberation of Uganda


CO : Monoxyde de Carbone
CO2 : Dioxyde de Carbone
CH4 : Méthane
CPP : Contrat de partage et de production
EES : Evaluation Environnementale Stratégique
EIE : Etude d’Impact Environnementale
ENI : Ecole National d’Ingénieur
FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo
FDLR : Forces démocratiques de Libération du Rwanda
GEEC : Groupe d’Etudes Environnementales Congolais
HSE : Hygiène Sécurité et Environnement
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation de la Nature
IFP : Institut Français du Pétrole
IRA : Insuffisance Rénale Aiguë
ISPê : Institut Supérieur de Pêche
Km2 : Kilomètre carré
M.a : Millions d’années
MECNT : Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme
MPR : Mouvement Populaire de la Révolution
N : Azote
NO : Monoxyde d’Azote
NO2 : Dioxyde d’Azote
Nm3 : Nanomètre cube
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAR : Plans d’Atténuation et de Réhabilitation
PERENCO : Peredo Energy Corporation
v

PNVi : Parc National de Virunga


% : Pourcentage
RDC : République Démocratique du Congo
REA : Rift Est Africain
RN2 : Route Nationale N°2
RN3 : Route Nationale N°3
RN4 : Route Nationale N°4
SO2 : Dioxyde de soufre
SOMIKIVU : Société Minière du Kivu
SOPRODECO : Solidarité aux Programme de Développement Communautaire
SACOIL : South Africa Congo Oil
USD : Dollars des Etats Unis
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Sécurité et la Culture
VIH-SIDA : Virus d’Immunodéficience Humaine/Syndrome Immunodéficience Acquise
ZERE : Zone Exclusive de Reconnaissance et d’Exploration
vi

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Réserve du méthane dans le Lac Kivu ………………………………………… 13
Tableau 2 : Aperçu comparatif des Lacs du Rift Albertin ………………………………… 13
Tableau 3 : Attribution des blocs pétroliers du Graben Albertin à des compagnies pétrolières
et les superficies des blocs ………………………………………………………………….. 20
Tableau 4 : Model Evaluation Environnementale Stratégique du Graben Albertin ……...... 47
Tableau 5 : Model Plan Atténuation Réhabilitation ……………………………………….. 51
Tableau 6 : EIE/ Impacts sur l’environnement pétrolier …………………………………... 71
Tableau 7 : EIE/ Impacts sur l’environnement écologique ………………………………... 71
Tableau 8 : Intersession entre les mesures compensatoires et les mesures conservatoires
……………………………………………………………………………………………….. 78
Tableau 9 : Intersession entre les mesures compensatoires et les mesures restauratrices
………………………………………………………………………………………………. 78
Tableau 10 : Intersession entre les mesures compensatoires et les mesures restauratrices
……………………………………………………………………………………………….. 79
Tableau 11 : Intersession entre les mesures compensatoires, les mesures conservatoires et les
mesures restauratrices ………………………………………………………………………. 80
Tableau 12 : EIE/ Evaluation des mesures sur l’environnement pétrolier …………………. 80
Tableau 13 : EIE/ Gestion d’impacts écologiques ………………………………………….. 81
Tableau 14 : Analyse interne : le Model FFOM (SWOT) ………………………………….. 90
Tableau 15 : Analyse externe : le Model PESTEL …………………………………………. 91
vii

LISTE DES FIGURES


Figure 1 : Carte générale du Rift Est Africain ………………………………………………. 8
Figure 2 : Disposition des sous-bassins du Graben Albertin ………………………………... 11
Figure 3 : Formation du Gaz Méthane du Lac Kivu ………………………………………… 12
Figure 4 : Découpage du Graben Albertin en Bloc d’exploration par la RDC ………………18
Figure 5 : Model Evaluation Environnementale Stratégique ………………………………...
41
Figure 6 : Model Plan d’Atténuation Réhabilitation …………………………………………42
Figure 7 : Model Etude d’Impact Environnementale ……………………………………….. 44
Figure 8 : Model Etude d’Impact Environnementale ……………………………………….. 70
Figure 9 : Mesures compensatoires …………………………………………………………. 73
Figure 10 : Mesures conservatoires ………………………………………………………… 75
Figure 11 : Mesures restauratrices ………………………………………………………….. 77
Figure 12 : Parc National de Virunga et les Blocs Pétroliers ……………………………….. 85
viii

SOMMAIRE

DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENT ................................................................................................................... iii
SIGLES ET ABREVEATIONS ................................................................................................ iv
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. vii
SOMMAIRE ........................................................................................................................... viii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
0.2. Problématique........................................................................................................................ 3
0.3. Les hypothèses .......................................................................................................................... 3
0.4. Objectifs .................................................................................................................................... 3
0.5. Choix et Intérêt du Sujet.......................................................................................................... 4
0.6. Délimitation spatio-temporelle ................................................................................................ 4
0.7. Subdivision du Travail ............................................................................................................. 4
PREMIER CHAPITRE : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ................................................ 5
I.1. CADRE THÉORIQUE............................................................................................................... 5
I.2. MILIEU D’ÉTUDE .................................................................................................................. 20
Principales formations végétales rencontrées .................................................................................... 28
Principales contraintes et menaces .................................................................................................... 28
B.1. Le Parc National des Virunga (PNVi) .................................................................................... 29
I.2.2.7. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF........................................................................ 29
I.2.2.8. ASPECT DEMOGRAPHIQUE......................................................................................... 30
I.2.2.9. ASPECT SOCIO-CULTUREL ......................................................................................... 31
I.2.2.9.3. ASPECT ECONOMIQUE ............................................................................................. 33
Conclusion Partielle du Premier Chapitre ................................................................................ 36
DEUXIÈME CHAPITRE : MÉTHODOLOGIE ET MODELS .............................................. 37
II.1.1. TYPE DE RECHERCHE .................................................................................................... 37
II.1.2. MÉTHODES UTILISÉES ................................................................................................... 37
II.1.3. TÉCHNIQUES UTILISÉES ............................................................................................... 39
II.3.1. Dans la récolte des données ................................................................................................. 39
II.2. MODELS STRATÉGIQUES UTILISÉS .............................................................................. 41
Conclusion Partielle du Deuxième Chapitre ............................................................................ 46
TROISIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION, ...................................................................... 47
ix

III.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS ..................................................................................... 95


Conclusion partielle du Troisième Chapitre ............................................................................. 97
QUATRIÈME CHAPITRE : PROJET D’ÉVALUATION ..................................................... 98
1. TITRE DU PROJET : ......................................................................................................... 98
2. CHAMP D’APPLICATION DU PROJET ....................................................................... 98
3. JUSTIFICATION DU PROJET ........................................................................................ 98
4. DUREES DE PROJET ....................................................................................................... 98
5. ETAPES DU PROJET ........................................................................................................ 98
6. CHRONOGRAMME DU PROJET ................................................................................ 100
7. FINANCTEMEN DU PROJET ....................................................................................... 101
8. PARTENAIRE VISE POUR LE FINACEMENT DU PROJET .................................. 102
9. LA MATRICE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET...................................................... - 104 -
11. RESULTATS ATTENDUS............................................................................................... 108
12. RESUME DU PROJET .................................................................................................... 108
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................ 109
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 110
I. TEXTE LEGAUX ............................................................................................................. 110
II. OUVRAGE GÉNÉRAUX ................................................................................................. 110
III. LES PERIODIQUES ........................................................................................................ 110
IV. TRAVEAUX INEDITS ..................................................................................................... 110
V. DICTIONNAIRES ............................................................................................................ 111
VI. RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS ..................................................................... 111
VII. WEBOGRAPHIE .............................................................................................................. 112
TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................ A
1

INTRODUCTION
0.1. Etat de la question
L'Afrique qui était considérée par les majors pétroliers comme l’une des réserves
d’hydrocarbures mais est devenue au cours de la dernière décennie, l’objet d’un regain d’intérêt
pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures (Jean-Pierre Kabirigi ; 2014, page 9)
[28]
. Cette tendance est renforcée par les perspectives d’une raréfaction progressive des
hydrocarbures et la croissance des besoins, portée par une demande croissance en énergie des
pays émergents, en particulier l’Inde, la Chine, et d’autres. Cette dynamique fait de l’Afrique
une des dernières frontières de la recherche d’hydrocarbures (Aloys Tegera ; 2017, page 11)
[28]
.

Des découvertes se succèdes, alors que le pétrole était perçu, il n’y a pas longtemps
comme une ressource plutôt rare en Afrique subsaharienne, Paradoxalement, il est découvert
un peu partout, de l’Angola à la Guinée Bissau, puis sur toute la côte occidentale, notamment
au Ghana, en côte d’ivoire et dans d’autres pays, et puis pour l’Afrique de l’Est, non seulement
l’intérêt est porté sur le pétrole offshore de l’océan indien (Mozambique, Tanzanie), mais aussi
à l’intérieur du continent dans les structures géologies formées par les Grabens Est-Africains
(Ethiopie, Kenya, frontière R.D.Congo-Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie) et même un peu
plus au Sud dans le prolongement du Rif Valley Est-Africain dans le Malawi (Onesphore
Sematumba ; 2016, page 4) [28].

L’Afrique orientale a de plus en plus capté l’attention des majors pétroliers mondiaux,
parallèlement à la montée de l’Asie comme source principale de demande anticipée, prenant le
dessus sur l’Amérique (Léopold Rutinigirwa ; 2014, page 6) [28]. Du Soudan jusqu’au
Mozambique, des découverts inédits ont attiré les investisseurs et les spéculateurs (Aloys
Tegera ; 2017, page 11) [28]. De manière encore plus spectaculaire, mais aussi nécessairement
la suite rapide espérée initialement, la découverte des réserves de pétrole énormes en Ouganda
à partir de 2006 (Onesphore Sematumba ; 2016, page 19) [28].

La plus grande découverte sous le sol africain depuis une génération a fait de la région
des Grands Lacs Africains une zone prometteuse de premier plan, du Lac Turkana à la frontière
Kenya et Ethiopienne jusqu’au Lac Malawi, à la frontière entre la Tanzanie et le Malawi.
Depuis, cette zone du Rif Valley Africain est devenue la véritable « frontière » de l’exploration
pétrolière et Gazière en Afrique mais en même temps ces zones font face à des conflits et à
l’instabilité chronique avec des défaillances considérables en infrastructures et, pour certaines
parties, marquées une contrainte sévère d’enclavement, loin des ports d’exportation (Jean-
Pierre Kabirigi ; 2014, page 15) [28].

Plus au Sud, Ouganda et la RDC se disputent périodiquement leurs frontières aquatiques


sur le Lac Albert sous lequel se trouve l’essentiel des réserves Congo-ougandaises de pétrole
(Johnson Dominic ; 2014, page 21) [28] et encore plus au Sud, la Tanzanie et le Malawi sont en
conflit autour du tracé de la frontière martine sur le Lac Malawi, potentiellement riche en pétrole
(Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 5) [28].

C’est dans cette perceptive que Pole Institute (Sekyewa Ronald Edward ; 2014, page
[28]
12) confirme que : « Comme les Etats de la région connaissent des avancées différentielles
de développement de leurs ressources pétrolières, ils n’arriveront pas à devenir producteurs
de pétrole, tous au même moment » car développement inégal et décalé du pétrole dans
2

l’Afrique de l’Est pourrait faire basculer les rapports de force entre les Etats et pourrait avoir
des effets majeurs sur la politique de la région (Ngendahayo Richard ; 2018, page 27) [28].

Outre, l’Evaluation Environnementale Stratégique examine les opportunités et les


risques associé à l’exploration et à l’exploitation pétrolière dans le Rif Albertine, une région
des Grands Lacs Africains suscitant le plus d’intérêt depuis la découverte de réserves
importantes en Ouganda en 2006 (Alain Monfort ; 2012, page 21) [25]. La particularité de cette
région est que toutes les réserves de pétrole et de gaz, connues et présumées se trouvent à cheval
des frontières de la RDC avec ses voisins de l’Est à savoir l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi
et la Tanzanie (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 24) [25]. Ce phénomène ouvre des
possibilités inédites de coopération transfrontalière, mais comporte aussi des risques majeurs
de conflits transfrontaliers si des stratégies préventives ne sont pas initiées par les parties
prenantes et leurs partenaires pour les juguler (Jacques BAL ; 2019, page 16) [25].

Alors que l’Ouganda est dans sa phase d’exploitation de la ressource depuis 2012 (henry
SHALABY ; 2012, page 4) [25], en RDC, aucun gisement n’a encore été exploité (Cécile
BANGUI ; 2016, page 8) [25]. Le potentiel peut s’avérer équivalent car le côté ouest du rift est
un ''miroir'' de la géologie, de la source et des roches réservoirs du côté oriental et les deux pays
partagent la ressource au Lac Albert (Alain Monfort ; 2012, page 10) [25]. Le contexte
réglementaire congolais ne permet pas actuellement l'évaluation approfondie des blocs dans la
Province du Nord-Kivu tandis que les évaluations se poursuivent en Ituri (Jean-Pierre
d’HUART ; 2013, page 28) [25].

Cependant, la question foncière dans le Rift Albertin, c’est l’une des plus grands enjeux
social et politique du Rift Albertin (Jacques BAL ; 2019, page 32) [25]. Elle est en grande partie
à l’origine du contexte de violence dans lequel baignent les populations du Rift (Cécile
BANGUI ; 2016, page 13) [25]. Elle se manifeste par deux problèmes majeurs : des problèmes
d’accès au foncier et des problèmes de sécurisation sur le foncier (Alain Monfort ; 2012, page
19) [25]. La conséquence est que de nombreux conflits fonciers prennent des formes diverses :
intracommunautaires, interethniques, inter pays et PNVI/communautés (Jacques BAL ; 2019,
page 33) [25].

Le contexte humanitaire est très précaire, principalement en raison de la présence de


groupes armés, dont certains sont d’obédience étrangère (FDLR du Rwanda et ADF-NALU
d’origine ougandaise) et d’autres congolais (groupes Maï-Maï et autres) qui placent les
populations à la merci d’un système de violence généralisé : pillage, violences sexuelles contre
les femmes, tueries, utilisation des villageois lors de déplacements, enrôlement des jeunes
utilisés comme enfants soldats (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 30) [25]. Les affrontements
réguliers entre les FARDC et ces groupes rebelles provoquent des déplacements incessants des
populations qui sont prises entre le marteau et l’enclume. Ces groupes rebelles, financés
notamment par le trafic illicite de minerais, se caractérisent par une grande mobilité et de fortes
capacités d’organisation consécutives à 18 ans d’implantation dans les territoires congolais du
Rift (Alain Monfort ; 2012, page 20) [25].

Dans la Province du Nord-Kivu, on dénombre près d’un demi-million de déplacés (soit


près de 10% de la population totale) dont 80% sont des déplacés internes (Jacques BAL ; 2019,
page 36) [25]. En Ituri, en dépit d’une nette amélioration du contexte sécuritaire depuis ces cinq
dernières années, on recense plus de 130.000 déplacés principalement sur les territoires d’Irumu
(70%) et de Djugu (30%) suite aux affrontements depuis juillet 2010 entre les FARDC et les
groupes rebelles ADF/NALU dans le grand Nord-Kivu (Alain Monfort ; 2012, page 22) [25].
3

Le développement du secteur pétrolier dans le Rif Valley Albertine soulève de


nombreux défis environnementaux (Cécile BANGUI ; 2016, page 17) [25]. On sait que presque
tous les lacs du Rif Albertin jouissent d’une biodiversité exceptionnelle, dont des milliers
d’espèces sont endémiques or certaines des zones pétrolières sont elles-mêmes des aires
protégées ou sont entourées de celles-ci (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 35) [25]. Juste à
titre illustratif, on peut citer l’exemple du Lac Edouard, entouré des deux côtés par des parcs de
haute importance, le parc des Virunga, en R.D.Congo, et Queen Elisabeth Park de Kibale autour
de la partie ougandaise du Lac Albert (henry SHALABY ; 2012, page 29) [25]

0.2. Problématique
La République Démocratique du Congo est l’un des pays du monde à potentiel
important en hydrocarbures, mais dont les réserves économiquement exploitables restent encore
faiblement maîtrisées par l’Etat (Aloys Tegera ; 2017, page 26) [28]. A ce jour, ce potentiel est
partiellement exploité dans le territoire côtier de Moanda où il y a déjà la production, tandis que
tous les autres gisements sont soit sous exploration, soit non encore attribués (Onesphore
Sematumba ; 2016, page 37) [28].

Parmi les gisements sous explorations se trouve entre autre les blocs pétroliers III, IV et
V du Graben Albertine, lesquels faits objet de notre étude.

A lumière de cette étude, nous nous proposons de répondre aux questionnements


suivants :

a) Quel est l’impact environnemental stratégique du pétrole du graben Albertin au Nord-


Kivu ?

b) Quel est le domaine pétrolier du graben albertin au Nord-Kivu ?


c) Comment est l’environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du graben
albertin au Nord-Kivu ?

0.3. Les hypothèses


Les réponses provisoires suivantes ont été émusses :

a) Les activités pétrolières seraient de faire le boisement et veiller sur la protection de


l’environnement
b) Le Graben Albertin pourrait avoir des quantités énormes des hydrocarbures
c) L’environnement pétrolier et écologique du Graben Albertin pourrait ramener le
développement mais aussi jouer sur la diminution du taux de chômage dans cette
province.

0.4. Objectifs
0.4.1. Principal

Cette étude vise à connaitre l’impact environnemental stratégique du pétrole du graben Albertin au
Nord-Kivu.

0.4.2. Spécifiques :

Spécifiquement cette étude veut :

a) Savoir le domaine pétrolier du graben albertin au Nord-Kivu ; et


4

b) Connaitre l’environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du graben


Albertin au Nord-Kivu.

0.5. Choix et Intérêt du Sujet


0.5.1. Choix du Sujet

Le choix de ce sujet se justifier par la volonté de participer au développement du pays


dans le domaine des hydrocarbures dans la province du Nord-Kivu, qui égorge une quantité
non négligeable dans ce domaine pour l’exploration et l’exploitation du pétrole du graben
Albertin tout en respectant les stratégies environnementales.

0.5.2. Intérêt du Sujet

L’intérêt de ce sujet réside sur l’étude d’impact environnementale stratégique du pétrole


du graben Albertin, qui possède des quantités énormes qui peuvent attirer les investisseurs dans
pour faire l’exploration et l’exploitation mais aussi faire le traitement local de ces hydrocarbures
dans pays voir même dans la province du Nord-Kivu.

0.6. Délimitation spatio-temporelle


Ce travail se limite à une évaluation environnementale stratégique pétrolière dans la
partie du graben du rift albertin du Nord-Kivu, qui est située à l’Est de la République
démocratique du Congo et étudie les enjeux et aléas pétrolier allant de 2010 à 2021.

0.7. Subdivision du Travail


Hormis, l’introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en 3 chapitres, dont :
a) Le premier chapitre qui parlera des Considérations générales sur le sujet ;
b) Le deuxième chapitre qui portera sur Méthodologie de l’étude ; et
c) Le troisième chapitre portera sur la Présentation ; interprétation et discussion des
résultats de l’étude
d) Le Projet de développement
5

PREMIER CHAPITRE : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES


I.1. CADRE THÉORIQUE
I.1.1. Définitions des Quelques Concepts
1. Étude
C’est un travail de l’esprit qui s’applique à connaitre, à approfondir quelque chose ou
effort intellectuel orienté vers l’observation et la compréhension des êtres, des choses, des
événements, etc. (SEKIMONYO SHAMAVU Christian, 2020 ; page 33) [14]

2. Stratégique
C’est ce qui est fait dans le cadre d’une stratégie, d’un plan bien détermine dans un
domaine précis. (SEKIMONYO, 2020 ; page 11) [16]

3. Environnement stratégique
C’est l’ensemble des lignes directrices définies par une entreprise afin, d’une part, de
répondre aux pressons internes et/ ou externes auxquelles elle est soumise et/ou, d’autre part,
d’anticiper l’évolution de l’environnement. (SEKIMONYO SHAMAVU Christian, 2020 ; page
33) [14]

4. Étude environnementale
C’est un processus visant à intégrer l’environnement dans l’élaboration d’un projet, ou
d’un document de planification, et ce dès les phases amont de réflexions.

5. Étude environnementale stratégique


C’est une étude en amont, de la portée et de la nature des effets environnementaux et
socio-économique potentiels de projets, plans, programmes et politiques publiques. .
(SEKIMONYO, 2020 ; page 11) [16]

6. Le Pétrole
Le terme pétrole vient du latin Pétra-Oléum qui signifie littérairement « huile de pierre
». C’est le terme utilisé pour décrire une grande variété de fluides riches en hydrocarbures,
piégée dans des formations géologiques particulières, qui se sont accumulés dans les réservoirs
souterrains et qui présentent des propriétés considérablement simples. (Bernard ROUSSEL,
page 16) [10]

7. Le Rift
Terme anglais utilisé également en français, signifie « faille », « fossé », « cassure ».
Mais lorsqu’on lui adjoint un simple article, qu’il soit d’ailleurs masculin ou féminin (le ou la
Rift, sous-entendu la Rift Valley, ou vallée du Rift), il s’agit toujours du Grand Rift est-africain.
Qui veut dire tout simplement un rift est un Grand fossé d’effondrement d’une fracture ou
cassure de l’écorce terrestre. (Bertrand HIRSCH, page 15) [10]

8. Le Rift Albertin
C’est la branche occidentale du Rift Est Africain, qui s’entend de l’extrémité Nord du
Lac Albert à la pointe Sud du Lac Tanganyika sur une partie de l’Ouganda et de la République
Démocratique du Congo. (Bertrand HIRSCH, page 15) [10]
6

9. Le Graben
C’est un terme de la littérature scientifique Allemand (géologie structurale) qui indique
une vallée du Rift, ou une partie de la croûte terrestre sombré en raison d’un système de failles
normales dans le schéma tectoniquement. (Bertrand HIRSCH, page 15) [10]

10. Le Graben Albertin


Est un bassin intérieur d’effondrement, contenant des roches mères ou la roche réservoir
entre la province de l’Ituri (blocs I et II du Rift Albertin) et le Nord-Kivu (blocs III, IV et V du
Rift Albertin et le bloc du Gaz Méthane du Lac Kivu). Source : BOKOLOMBE Pitcho NGOY
et SEKIMONYO SHAMAVU Christian., 31 page, 2020) [17]

11. L’Environnement
a. Écologique
Conditions sous lesquelles évoluent les facteurs géologiques, pédologiques et
climatiques. (SEKIMONYO SHAMAVU Christian, 2020 ; page 33) [14]

b. Pétrolière
Ensemble des facteurs qu’implique l’aval et l’amont pétrolier. (Sekimonyo, 2020 ; page
67) [15]

c. Économique
Ensemble des facteurs influençant les doctrines de gestion des flux des biens, des
services, de finances qu’on applique à l’allocation des ressources. (Sekimonyo, 2020 ; page 11)
[16]

d. Interne
L’ensemble des facteurs (Force, Faiblesse, Opportunité et Menace) qui influent à
l’intérieur d’une organisation ou entité (Sekimonyo et Matundu, 2020 ; page 17) [17]

e. Externe
Ensemble des facteurs (politique, économique, social, technologique, écologique et
légaux) extérieur à une organisation ou entité mais l’influençant directement ou indirectement.
(Kimuanga et Sekimonyo, 2020 ; page 79) [18]

I.1.2. Revue de littérature


Le terme « rift » désigne d’abord les dépressions et ensembles de failles, auxquels on
pourrait ajouter des hautes terres et volcans que le voyageur (géologues) peut aisément,
identifier dans les paysages actuels de l’Afrique de l’Est et qui ont parfois acquis une renommée
mondiale (le volcan Kilimandjaro, la dépression de l’Afar, le lac Turkana, les hautes terres
éthiopiennes…) (Bertrand HIRSCH, page 15) [10]

L’expression de « Rift Valley », la vallée du Rift, désigne une vaste région, association
diversifiée de fractures en séries et de dépressions bordées de hauts plateaux, et concerne un
large ensemble de pays de l’Afrique orientale et centrale, de la Corne de l’Afrique aux Grands
Lacs, du Kenya jusqu’au Mozambique (Bertrand HIRSCH, page 15) [10].

Ce qui a fait très vite la réputation du Rift est-africain, tant dans le monde scientifique
qu’auprès du grand public, c’est la place que ses structures géologiques ont rapidement prise
au sein de nouvelles interprétations et constructions théoriques, de séduisantes explications
7

permettant de comprendre l’histoire globale de notre planète : la géologie de la vallée du Rift


est un vaste chantier en devenir dont la cohérence passée, actuelle et future est interprétée selon
les termes de la théorie de la tectonique des plaques ou encore celle des points chauds (Bernard
ROUSSEL, page 16) [10]. Le Rift offre aux géologues un grand livre ouvert, un incomparable
champ d’investigation pour mieux comprendre l’histoire du globe terrestre, l’évolution de son
écorce, la formation des océans et des continents, le volcanisme, les séismes… (Bernard
ROUSSEL, page 16) [10].

La genèse des bassins des Lacs Albert, Edouard et Tanganyika est étroitement liée à
l’ouverture du Rift Est-Africain qui affecte la partie orientale de la plaque Africaine
sur une longueur de 5.000 Km dans le secteur particulièrement bombé. Il est
classiquement subdivisé en deux branches distinctes (TIENGE Albert ; 2020, page 3) [9] :

 La branche orientale, qui s’amorce à la jonction de la mer rouge et du Golfe d’Aden


dans la dépression de l’Afar, puis se dirige à travers l’Éthiopie et le Kenya jusqu’à la
divergence Nord Tanzanienne ;
 La branche occidentale, qui part du lac Albert et se poursuit jusqu’au Mozambique.

La succession des fossés et des lacs qui soulignent ces zones effondrées résulte
d’un début de divergence entre la plaque Africaine à l’Ouest et la plaque somalienne
à l’Est . Cette ouverture intracontinentale qui a débuté au Cénozoïque (65 M.a), est la
prémice de l’apparition d’un possible rift océanique marqué ici par la succession des
lacs (Albert, Edouard, Kivu, Tanganyika, Bangwelo et Moero) traduisant ainsi le modèle
de mise en place des bassins d’un rifting actif (TIENGE Albert ; 2020, page 4) [9].

Etant donné que notre travail se focale plus sur la branche occidentale du Rift Est
Africain (REA), nous nous sommes base plus sur les points cités ci-haut de la branche
occidentale qui part du Lac Albert jusqu’au Mozambique mais plus précisément dans le Graben
Albertin du côté Congolais donc de la République Démocratique du Congo qui se limité au
niveau du Nord-Kivu.
8

Figure N° 1 : carte générale du Rift Est-Africain


Source : Bernard ROUSSEL : Rift Est Africain
9

I.1.2.1. Les Lacs du Graben Albertin


Cette région présente beaucoup d’aspects communs mais aussi des dissemblassent
(Aloys Tegera ; 2017, page 17) [28]. La présentation de ses différentes zones de cette région va
se faire du Nord au Sud, c’est-à-dire de l’Ouganda vers le Burundi ou plus au sud, ainsi que la
partie occidentale, parallèle situé dans l’Est de la république Démocratique du Congo (Aloys
Tegera ; 2017, page 17) [28].

I.1.2.1.1. Le Lac Albert


Le lac Albert occupé la partie Nord dans la vallée du rift occidental (Johnson Dominic
; 2014) [28]. Le Lac a une longueur d’environ 130 km, soit 81 miles et environ 35 km ou 22
miles de large. Il est partagé entre la RDC et l’Ouganda, à hauteur de 57% pour l’Ouganda et
43% pour la RD Congo (Johnson Dominic ; 2014, page 23) [28].

Il a un vaste réseau hydrologique dont la rivière Semliki constitue le principal affluent


au Sud-Ouest en provenance du Lac Edouard, le Lac Victoria au Sud-Est et le Nil Victoria
provenant du Lac Victoria au Sud-Est et comme exutoire, le Nil Albert au Nord, appelé aussi
Nil des montagnes (Johnson Dominic ; 2014, page 23) [28]. Il est peu profond par rapport à la
plupart des autres grades Lacs du même rift situés plus au Sud, avec une profondeur maximale
de 58 mètres (Johnson Dominic ; 2014, page 23) [28].

Ce Lac se trouve à une altitude de 616 mètres au-dessus du niveau de la mer et a une
superficie d’environ 5.600 Kilomètres carrés (Onesphore Sematumba ; 2016, page 34) [28]. Des
sédiments profonds ont été déposés dans ce Lac depuis son origine, et l’envasement élevé près
de la décharge Semliki a créé une zone sous-marine peu profonde dans le Lac. Cette partie Sud
peu profonde du Lac est la Zone de reproduction pour les poissons (Onesphore Sematumba ;
2016, page 34) [28].

L’épaisseur maximale des sédiments dans cette partie du Graben Albertin a été estimé
à environ de 4,6 km. L’ensablement de la partie Sud-Ouest a créé un Delta dans le Lac, qui est
en expansion à une vitesse annuelle estimée à 3,5 Kilomètres dans le Lac (Sekyewa Ronald
Edward ; 2014, page 20) [28].

Le Lac Albert revêt un intérêt majeur pour l’Ouganda et la RD Congo en raison des
ressources halieutiques et tourismes qu’il recèle (Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 22) [28].
Ce Lac est entouré par les zones en grande partie classifiée, parmi les zones protégées parce
que l’ensemble constitue un système complexe (Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 22) [28].
La faune et la flore y sont en effet exceptionnelles avec une énorme biodiversité, incluant des
mammifères, des oiseaux et ses poissons d’eau douce uniques en Afrique. A titre d’illustration,
le parc national de Murchison Falls ; recevrait en 2009enciron 40.000 visiteurs par an
(Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 22) [28]. On sait que les lacs du Rift Albert jouissent d’une
biodiversité exceptionnelle, dont les milliers d’espaces sont endémique (Ndimubanzi
Emmanuel ; 2015, page 22) [28].

I.1.2.1.2. Le Lac Edouard


Le lac Edouard est situé immédiatement au Sud de l’Equateur l’extrémité Nord du rift
Valley occidental (Sebudandi Christophe ; 2018, page 19) [28]. L’instar du Lac Albert, il est en
cheval sur la frontière de l’Ouganda et de la RD Congo qui se partager respectivement ses eaux
en raison de 29 et 71% (Sebudandi Christophe ; 2018, page 19) [28].
10

Ce Lac a une longueur maximale de 90 Kilomètres, avec une largeur maximale de


Kilomètres (Sebudandi Christophe ; 2018, page 20) [28]. Sa profondeur maximale est de 117
mètres, et la moyenne oscille autour de 34 : les principaux affluents du Lac Edouard coulent le
long de l’axe du bassin du rift transversalement à l’axe du rift où le faible relief a permis à un
grand système de drainage de se développer (Sebudandi Christophe ; 2018, page 20) [28].

Parmi les plus grand affluent dans le bassin versant du Lac se trouver le rivière Rutshuru
et Rwindi qui drainent l’eau venant du Volcan Virunga au Sud (Sebudandi Christophe ; 2018,
page 22) [28]. La rivière Nyamugasani, drainant les eaux en provenance de Mont Rwenzori, on
a, se déversera aussi dans le Lac (Sebudandi Christophe ; 2018, page 22) [28]. Une
caractéristique unique du bassin versant du lac Edouard et sa connexion au Lac George, un
bassin peu profond relie au Lac Edouard par le canal de Kazinga (Sebudandi Christophe ; 2018,
page 22) [28].

Le Lac Edouard dispose d’un système hydrologique ouvert, déversant ses eaux vers le
Nord dans le Lac Albert par le biais de la rivière Semliki. Il est également un important réservoir
des précipitations tropicales dans le bassin versa du fleuve Nil au-dessous de l’Equateur
(Ngendahayo Richard ; 2018, page 21) [28].

Le Lac Edouard est entouré sur deux rives, occidentale et orientale par deux parcs
nationaux : le parc de Virunga en RD Congo classé au patrimoine mondial et le parc Reine
Elisabeth en Ouganda (Ngendahayo Richard ; 2018, page 21) [28]. Il constitue en autre une
source important des ressources halieutiques qui sont malheureusement constantes diminution.

L’alternance des schistes et grès (poreux) dans les sédiments qui remplissent les Lacs
Albert et Edouard constitue une preuve de l’existence des roches réservoirs et couvertures. Les
qualités des réservoirs dans les sondages réalisés à ce jour se sont révélées êtres très bonnes
(porosité : 20-30%) bien meilleures que ce que l’on constate généralement dans les rifts
(Ngendahayo Richard ; 2018, page 21) [28].

Le bassin des Lacs Albert et Edouard se situe dans la partie Nord de la branche
occidentale du système du Rift Est Africain (REA). Ce bassin sépare l’Ouganda et la
République Démocratique du Congo (TIENGE Albert ; 2020, page 7) [9]. Le fossé du Lac
Edouard, orienté sensiblement NNE -SSW, est situé au SW du fossé du Lac Albert- Semliki
(TIENGE Albert ; 2020, page 7) [9]. Ce fossé s’étend sur une longueur d’environ 150Km et sa
largeur varie entre 20 et 70 Km (Kipoy et Matuwana, 1996). Alors que le fossé du Lac Albert
est occupé par la dépression du Lac Albert, la plaine de la vallée de Semliki, et de la rivière
Wasa (De Grandry, 1957). Toutefois, les deux fossés des Lacs Albert et Edouard sont donc des
dépressions séparées, disposées en échelons l’une par rapport à l’autre de chaque côté d’un
soulèvement qui comprend les monts du Ruwenzori, la vallée de la Semliki et le plateau du
Congo (TIENGE Albert ; 2020, page 7) [9].
11

Figure N° 2 : Disposition des sous-bassins du Graben Albertine


Source : Pr. Dr. ONGENDANGENDA TIENGE Albert : la vallée du rift Est Africain.

I.1.2.1.3. Le Lac Kivu


Le Lac Kivu est aussi transfrontalier situé sur la frontière entre la RDC et le Rwanda.
La superficie du Lac est environ 2.400 Kilomètres carrés, sa profondeur maximale de 485
mètres et son volume total d’eau de 580 Kilomètres cube (Aloys Tegera ; 2017, page 20) [28].

Les eaux du Lac Kivu se coulent vers le Lac Tanganyika situe à une altitude environ
700 mètres plus bas, par la rivière Ruzizi qui régule le niveau du Lac Kivu à une altitude
comprise entre 1462,2 et 1463,2 mètres au-dessus du niveau de la Mer (Aloys Tegera ; 2017,
page 20) [28]. Le débit moyen est d’environ 3,2 Kilomètres cubes par an (Aloys Tegera ; 2017,
page 20) [28].

Le Bassin hydrographique du Lac Kivu, d’une superficie de 7000 Kilomètres carrés


environ est densément peuplé avec notamment les villes de Goma et de Gisenyi sur sa pointe
Nord et de Bukavu et Cyangugu sur sa partie méridionale (Aloys Tegera ; 2017, page 20) [28].

La profondeur maximale du Lac Kivu est de 485 mètres est se trouver au Nord-Ouest
du côté congolais (Sekyewa Ronald Edward ; 2014, page 14) [28]. La pente sur la rive Nord est
trop brutale. Par l’endroit on atteint une profondeur de 300 mètres à moins d’un (1) Kilomètres
de la rive (Sekyewa Ronald Edward ; 2014, page 14) [28].

L’existence même du Lac Kivu est le résultat d’évènement géologique extraordinaire


en effet, il y a 8.000 à 12.000 ans, l’éruption de la chaîne Volcanique de Virunga a eu drainaient
le bassin actuel du Lac Kivu vers le Lac Edouard. Les eaux ce sont accumulent en amont du
nouveau barrage formant ainsi le Lac actuel. La Hausse continue du nouveau Volcanique plus
ancien, les régions de Bukavu, Cyangugu provoquant la formation de la rivière Ruzizi qui relie
le Lac Kivu au Lac Tanganyika (Sekyewa Ronald Edward ; 2014, page 14) [28].

Le Lac Kivu a la particularité de contenir le méthane (CH4) dissous dans ses eaux
profondes. Il est le seul Lac du rift Albertin à être situé dans une région Volcanique s’entendant
dans une sorte des zones triples sur les frontières entre le Rwanda, la République Démocratique
du Congo et Ouganda (Sebudandi Christophe ; 2018, page 24) [28].
12

En 1937, une expédition scientifique à découvert que le Lac Kivu contenait dans ses
eaux profondes des concentrations exceptionnellement élevées de dioxyde de carbone et de
méthane (TIENGE Albert ; 2020, page 22) [9]. Depuis lors des études successives ont permis de
mieux comprendre les mécanismes de formation de ce méthane, sa répartition spatiale, les
risques et les possibilités d’exploitation (TIENGE Albert ; 2020, page 22) [9].

Une des hypothèses formulées pour la formation du méthane est qu’il est le résultat de
deux mécanismes simultanés : l’un dû à la fermentation des sédiments d’origine biologiques et
l’autre provenant de la réduction du CO2 magmatique par des bactéries (TIENGE Albert ; 2020,
page 22) [9].

Les bactéries méthanogènes réduisent directement le dioxyde de carbone dissous à


proximité et dans les sédiments (TIENGE Albert ; 2020, page 22) [9]. Simultanément, le
méthane est formé à partir des matières organiques par la fermentation de l’acétate. Il a été
estimé que la réduction du dioxyde de carbone génère 67% du méthane, alors que la
fermentation crée 33% (TIENGE Albert ; 2020, page 22) [9].
Ces gaz dissous représenteraient un danger considérable pour la population riveraine,
mais en même temps une source précieuse d’énergie renouvelable (TIENGE Albert ; 2020,
page 23) [9]. Une étude conduite en 2004a montré une augmentation significative de la
concentration en méthane par rapport aux mesures effectuées 30 ans auparavant, en raison des
changements dans le cycle des éléments nutritifs (TIENGE Albert ; 2020, page 23) [9].

Figure N° 3 : formation du Gaz Méthane dans le Lac Kivu


Source : Pole Institute : hydrocarbures dans le Graben Albertin

Pour l’ensemble du Lac Kivu, sur la base du levé bathymétrique établi en 1998 et des
mesures de concentration de gaz réalisées en 1974/75, le Lac pourrait contenir des réserves
estimées à 55 milliards de m3 de méthane, 250 milliards de m3 de dioxyde de carbone, 5
milliards de m3 d’azote et une multiplicité de traces d’autres gaz disponibles (Ndimubanzi
Emmanuel ; 2015, page 5) [28].
13

Les résultats actuels indiquent que le volume de gaz méthane disponible est de 39-45
milliards de m3 soit 13% inférieur au volume estimé sur base du levé bathymétrique de
Saarbergl nterplan voir le tableau ci-dessous (Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 5) [28].

Tableau N° 1 : Réserve du méthane dans le Lac Kivu

Auteur Quantité de CH4 en Quantité de CH4 Observation


milliards Nm3 Exploitable en
milliards Nm3
SAARBERGL 58,5 50 Degré de certitude
NTERPLAN des chiffres plus ou
moins 10%
Dr Klaus 55 39-45
TIETZE
Michel 54 29,6-31,5
HALBWACHS
Source : Pole Institute

Tableau N° 2 : Aperçu comparatif des lacs du Rift Albertin

Caractéristiques Lac Albert Lac Edouard Lac Kivu


Altitude (m) 615 919 1460
Superficie (km2) 5300 2150 2700
Volume (km3) 39,5 132 500
Profondeur 58 117 485
maximale (m)
Profondeur 25 34 240
moyenne (m)
Longueur (km) 160 58 89
Largeur (km) 30 25 48
Source : Pole Institute

I.1.2.2. Approche géologique du Rift Albertin


Le Graben Albertin constitue la terminaison nord de la branche ouest du Rift Est africain
(Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 37) [25]. Un rift est un fossé d’effondrement (graben)
limitée par deux failles bordières sud/nord qui soulignent l’écartement de deux plaques (Jean-
Pierre d’HUART ; 2013, page 37) [25]. Le Rift Albertin orienté sud/nord, est long de plusieurs
centaines de kilomètres avec une largeur variable de quelques dizaines de kilomètres (Jean-
Pierre d’HUART ; 2013, page 37) [25]. L’ouverture du Rift a débuté au Miocène, il y a environ
20 millions d’années, et les sédiments qui s’étaient déposées antérieurement entre les deux
grandes failles ont commencé à s’enfoncer. Au fur et à mesure de son écartement et de son
effondrement, le fossé a été le lieu d'une sédimentation le plus souvent lacustre (encore en cours
actuellement) et d'un volcanisme soutenu (également encore en cours) (Jean-Pierre d’HUART
; 2013, page 37) [25].

La géologie du Rift Albertin présente deux grands ensembles : la couverture et le


soubassement ou substratum précambrien.
14

La Couverture : d’âge antérieur et postérieur à l’ouverture du Rift, occupe tout le fossé


d’effondrement (henry SHALABY ; 2012, page 31) [25]. Elle est constituée de formations
géologiques d’âge Carbonifère (les plus anciennes et les plus profondes, datant d’environ 300
millions d’années) à Pléistocène (les plus récentes, moins de 2 millions d’années) (henry
SHALABY ; 2012, page 31) [25].

D’une épaisseur d’environ 6.000 m, elles sont constituées de roches d’origine


continentale modérément fossilifères et affectées par des failles et gauchissements dus aux
mouvements d’effondrement et d’écartement (henry SHALABY ; 2012, page 31) [25].

Le Soubassement ou substratum : les formations du soubassement protérozoïque (au-


delà de 550 millions d’années, autrefois appelé le précambrien) sont composées de schistes, de
calcaires et de gneiss (Archéen, le plus ancien, au-delà de 2,5 milliards d’années, et le plus
profond) (Alain Monfort ; 2012, page 27) [25].

Sur le plan structural : le Graben Albertin peut être divisé en trois domaines : domaine
sud (graben Edouard), domaine central et domaine nord (graben Albert/Semliki) (Alain Monfort
; 2012, page 27) [25]. Des systèmes de failles résultant d’importants mouvements tectoniques
ont joué un rôle important dans la formation des pièges à hydrocarbures (Alain Monfort ; 2012,
page 27) [25]. Les deux grabens sont séparés par un large bloc de socle Précambrien, le mont du
Ruwenzori qui culmine à 5.100 mètres d’altitude (Alain Monfort ; 2012, page 27) [25]. Des
failles transverses sont associées à ce bloc (Alain Monfort ; 2012, page 27) [25].

La roche-mère : désigne la roche où se forment des hydrocarbures (Alain Monfort ;


2012, page 30) [25]. C’est une roche dont l'environnement de dépôt est favorable, dans ses
sédiments, à la préservation et la fossilisation de matière organique qui a pu se transformer
ensuite en hydrocarbures liquides et gazeux. Dans le Rift Albertin, la roche-mère est composée
de sédiments du mésozoïque (ère secondaire) au cénozoïque (ère tertiaire), en gros de -250
millions à -1 million d’années, essentiellement des schistes bitumineux du Jurassique
(mésozoïque) (Alain Monfort ; 2012, page 30) [25]. La roche-mère est probablement plus épaisse
dans les zones les plus profondes du graben nord (Albert/Semliki, blocs I et II) avec une
épaisseur d’environ 2.700 m (données du forage de Turaco publiées par Héritage, EAPC 2005).
Ce sont dans ces roches-mères, où des suintements avaient déjà été repérés, que des roches
réservoirs ont été repérées et sont maintenant en exploitation en Ouganda (Alain Monfort ;
2012) [25]. Il est possible que la roche-mère soit absente dans certains bassins affleurement
Upper Semliki). (Alain Monfort ; 2012, page 30) [25]

La roche-réservoir : est une roche poreuse et perméable capable d’accumuler de


grandes quantités de pétrole et de gaz, à l’image d’une éponge (Jacques BAL ; 2019, page 23)
[25]
. Le pétrole et le gaz migrent depuis la roche mère au sein des roches sédimentaires jusqu’au
réservoir où ils se retrouvent piégés en dessous d’un « toit » imperméable (appelé roche-
couverture) (Jacques BAL ; 2019, page 23) [25]. La qualité d’un réservoir dépend de ses
caractéristiques de porosité et de perméabilité, lui-même dépendant de la proximité de la zone
source des produits détritiques et de la distance de transport. Les caractéristiques des roches de
même âge au Kenya sont, de ce point de vue, très intéressantes (environnements alluviaux,
fluviatiles ou fluvio-deltaïques). Des puits d'exploration dans ces formations en RDC seront
nécessaires pour fournir une meilleure compréhension de l'évolution de l'architecture de ces
roches réservoirs (Jacques BAL ; 2019, page 23) [25].
15

I.1.2.3. La recherche pétrolière dans le Graben du rift Albertin


Du côté congolais, aucune prospection n’a été faite à ce jour (Sebudandi Christophe ;
2018, page 26) [28]. Les estimations relatives aux réserves pétrolières de la RD Congo dans le
bassin du Lac Albert se basent sur l’hypothèse de similarité des conditions géologiques du côté
Ougandais (Sebudandi Christophe ; 2018, page 26) [28].

Le Graben longeant la frontière Ougandaise a été divisé en Cinq blocs, dont l’histoire
est pleine de contrastes et de controverses (Sebudandi Christophe ; 2018, page 27) [28]. Tout
commence le 10 Juin 2002, quand la firme pétrolière Héritage oil, basée à Londres, annonce la
signature d’un accord exclusif avec le gouvernement de la RDC pour développer les termes
d’un contrat lui donnant les droits d’amorcer l’exploration pétrolière dans une région située à
l’Est du Congo, d’une superficie d’environ 30.000 km2 dont la longueur s’étend sur toute la
frontière entre la RD Congo et l’Ouganda, du Lac Albert jusqu’au Nord-Kivu. Cette région
englobait tous les cinq blocs définis plus tard (Sebudandi Christophe ; 2018, page 27) [28].

Etant donné l’expérience de la compagnie Héritage Oil de travail dans des zones de
conflits, l’octroi du contrat congolais de 2002 s’inscrivait dans cette logique, car il concernait
principalement la province d’Ituri, en proie à un conflit violent (Aloys Tegera ; 2017, page 21)
[28]
. A l’époque, il était sous le contrôle de rebelles et milices diverses. Comme certains d’entre
eux étaient soutenus par l’Ouganda, où Héritage Oil faisait déjà la prospection pétrolière,
quelques observateurs n’ont pas hésité d’affirmer que la signature de ce contrat était une façon
pour l’Ouganda de consolider sa mainmise sur l’Est de la RD Congo (Aloys Tegera ; 2017,
page 21) [28].

En réalité, Héritage Oil ne faisait aucune prospection en RDC, alors que du côté
Ougandais, le rythme s’accélérait et que des découvertes étaient annoncées successivement par
Hardman Resources en Mai 2006 (Aloys Tegera ; 2017, page 22) [28], suivi par Héritage Oil, en
Février et Mars 2007 (Aloys Tegera ; 2017, page 22) [28]. Du côté Ougandais, une succession
d’opérations d’achat-vente permit à Tullow Oil d’acquérir Hardman Resources et de devenir
ainsi la première firme pétrolière en Ouganda (Aloys Tegera ; 2017, page 22) [28].

Le 13 Septembre 2006 ; Héritage Oil annonçait avoir signé ensemble avec Tullow Oil
un accord de partage de production avec le gouvernement congolais pour les blocs I et II qui
couvrent les zones riveraines du Lac Albert (Jean-Pierre Kabirigi ; 2014, page 25) [28]. Le
gouvernement de la RD Congo a confirmé la signature de cet accord, le 21 Juillet 2006,
quelques jours avant les élections historiques mettant fin à la transition politique en RDC (Jean-
Pierre Kabirigi ; 2014, page 25) [28]. Tullow Oil était l’unique opérateur dans ce partenariat
avec l’Etat congolais avec une part de 48,5%, Héritage Oil détenait 39,5% et la compagnie
étatique congolaise Cohydro, 12%. A cette occasion, un bonus de signature de 500.000 dollars
américains fut payé (Jean-Pierre Kabirigi ; 2014, page 25) [28].

En 2010, la RDC redistribuant de nouveau ses cartes pétrolières à l’Est (Léopold


Rutinigirwa ; 2015, page 28) [28]. Un décret présidentiel du 18 Juin 2010 et publié quatre jours
plus tard, le 22 Juin réattribuait les blocs I, II, III et V dans le Graben (Léopold Rutinigirwa ;
2015, page 28) [28]. Les Blocs I et II dans la province d’Ituri allaient à des firmes Sud-Africaines
(Léopold Rutinigirwa ; 2015) [28], le Bloc V restait sous la même attribution à SOCO
International et Dominion Petroleum, agissant désormais en consortium sous le label
britannique SOCO (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page 28) [28].
16

I.1.2.4. Le découpage des blocs pétroliers du Graben Albertin


 Les Blocs I et II

Par le Contrat de Partage et de Production (CPP) du 5 mai 2010, la RDC a attribué aux
sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd les droits exclusifs de reconnaissance et d’exploration
des hydrocarbures ainsi que le droit d’obtention de toute concession d’exploitation dans les
limites de la Zone Exclusive de Reconnaissance et d’Exploration, « ZERE » (Alain Monfort ;
2012, page 35) [25].

Cette ZERE comprend les Blocs I et II dont les limites sont déterminées par l’Arrêté
Ministériel n°013/CAB.MIN/ENER/2005[2] du 11 août 2005 portant fixation des coordonnées
géographiques définissant les contours des Blocs ouverts à l’exploration dans la zone du Graben
Albertin (Alain Monfort ; 2012, page 35) [25].

Ces deux Blocs ont une superficie totale de 3.335,60 km², répartie comme suit : 1.665 km²
pour le Bloc I et 1.670,60 km² pour le Bloc II. Une partie se situe sur le Lac Albert et une autre
en terre ferme environnant ce lac (Alain Monfort ; 2012, page 35) [25].

Les sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd ont créé, par Acte Constitutif du 14 janvier 2011,
la société Oil of DR Congo S.P.R.L. qu’elles ont désigné comme « opérateur » (Jacques BAL ;
2019, page 26) [25]. Conformément à l’article 3 du CPP, cette société est responsable de la
conduite des travaux pétroliers (Jacques BAL ; 2019, page 26) [25]. Dans ce cadre, la société Oil
of DR Congo envisage d’effectuer, à l’intérieur de ces deux blocs, les travaux de reconnaissance
et d’exploration destinés à permettre la découverture et l’évaluation d’un ou de plusieurs
gisements d’hydrocarbures (Jacques BAL ; 2019, page 26) [25]. Ces travaux consisteront
essentiellement en la réalisation de travaux sismiques on shore et offshore (Jacques BAL ; 2019,
page 26) [25].

 Le Bloc III

D’une superficie de 1.177,87 km², à cheval entre le District de l'Ituri et le Nord Kivu, ce
bloc a été attribué à la Cie opératrice TOTAL (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 41) [25].
Cette dernière a lancé en 2011 une ESIA (Etude d’Impact Environnemental et Sociétal)
préalable aux travaux d’acquisition sismiques et TOTAL (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page
41) [25], conformément à sa certification ISO 14000 et à sa politique interne en matière de
biodiversité, a lancé cette phase d’acquisition gravimétrique, magnétique et sismique en dehors
du PNVI (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 41) [25].

Cette étude est réalisée par VIS Afrique, à Kinshasa, filiale de la société belge VSI Planning.
La lettre n° 22 RDC /AN /CP/ EB/ JCK/ KT/ 04/208/ 2011[3] du 16 avril 2011 consacre la
révision de tous les contrats de partage de Production signés par les compagnies SACOIL et
TOTAL portant sur le bloc III du Graben Albertin (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 41) [25].

 Le Bloc IV

D’une superficie de 1.320,75 km², ce bloc est en voie d’attribution à la Cie opératrice ENI
qui en a fait la demande. En cas d’attribution (Cécile BANGUI ; 2016, page 20) [25], ENI va
élaborer une étude d’impact environnemental préalable à ses futurs travaux d’acquisition
sismique (Cécile BANGUI ; 2016, page 20) [25].
17

 Le Bloc V

D’une superficie de 2.767,5 km², il a été attribué à la Cie opératrice SOCO qui a élaboré un
Plan d’Atténuation et de Réhabilitation (PAR) et non pas une EIE comme stipulé par la loi en
vigueur à l’époque, ce qui a occasionné la situation de blocage avec le ministère de
l’Environnement (henry SHALABY ; 2012, page 35) [25]. SOCO a par la suite réalisé une EIE
préalable aux travaux d’acquisition sismique mais n’a obtenu pour le moment que l’autorisation
de mener des campagnes d’acquisition de prospection géophysique aérienne Air-Mag et Aéro-
Gravi (henry SHALABY ; 2012, page 35) [25]. L’autorisation d’engager des campagnes
sismiques marines et terrestres est contingentée par l’issue de l’EES proprement dite (henry
SHALABY ; 2012, page 35) [25].

Les compagnies pétrolières engagées signent des contrats de partage et de production (CPP)
avec le Ministère des Hydrocarbures qui est leur tutelle (henry SHALABY ; 2012, page 35) [25].
Les modalités des CPP sont restées confidentielles et n’ont pas été divulguées publiquement
(henry SHALABY ; 2012, page 35) [25]. Seul le contrat avec SOCO a été diffusé suite au conflit
d’intérêt avec l’ICCN (henry SHALABY ; 2012, page 35) [25].
18

Figure N° 4 : Découpage du Graben Albertine en blocs d’exploration par la RDC


Source : Pr. Dr. ONGENDANGENDA TIENGE Albert : la vallée du rift Est Africain.
19

I.1.2.4. Réattribution des blocs à des compagnies pétrolières par la RD


Congo
A. Les blocs I et II

Les blocs I et II ont été attribués aux firmes Sud-Africaines Caprikat et Foxwhelp,
auxquelles la RDC demandait un Bonus de signature de 6 millions de Dollars (Léopold
Rutinigirwa ; 2015, page 34) [28]. Ce contrat fut signé le 5 mai 2010 conjointement par le
ministre Congolais des Hydrocarbures Célestin Mbuyu, le ministre des finances Matata
Ponyo et la ministre du portefeuille Jeannine Mabunda (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page
34) [28]. Les deux firmes étaient représentées pour Caprikat par khulubuse Zuma neveu du
président de l’Afrique du Sud Jacob Zuma, et pour Foxwhelp par Michael Hulley, l’Avocat
du président Zuma (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page 34) [28]. Les deux avaient obtenu la
procuration par le directeur des deux compagnies Marc Bonnant (Léopold Rutinigirwa ;
2015, page 34) [28].

Alors que la compagnie Tullow contestait la légalité et la validité de ce contrat, le


représentant de Caprikat déclarait que « le contrat doit être regardé dans le contexte d’un
partenariat stratégique émergent entre la RDC et l’Afrique du Sud et il représente une étape
importante dans l’établissement d’un partenariat industriel plus large entre les deux pays dans
les secteurs pétroliers et gaziers » (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page 34) [28].

En Août 2013 à Kinshasa, après la conclusion de la deuxième phase d’exploration, le


directeur d’Oil of DR Congo, Giovanni Pedaci, déclarait que plusieurs milliards de Dollars
devraient être invertis (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page 34) [28]. Il ajoutait également mes
actionnaires cherchent les gens pour partage le risque. De toute apparence, ces gens ne se sont
pas encore manifestés (Léopold Rutinigirwa ; 2015, page 34) [28].

B. Bloc III

SacOil et son partenaire Divine Inspiration ont vendu une partie majoritaire 60% dans
le Bloc III au géant pétrolier Français Total en Mars 2011 (Onesphore Sematumba ; 2016,
page 39) [28]. Après la soumission d’un programme d’exploration de 30 millions de Dollars,
la licence de Total était approuvée par décret présidentiel, en Janvier 2012 (Onesphore
Sematumba ; 2016, page 39) [28]. SacOil a retenu une partie représentant 12,5%, dont la
valeur fut estimée à l’époque par son PDG Robin Vele à un montant compris entre 100 et
200 millions de Dollars, le double de la valeur totale du capital de l’entreprise (Onesphore
Sematumba ; 2016, page 39) [28]. Quelques jours plus tard, le ministre congolais des
hydrocarbures de cette époque Célestin Mbuyu visitait Bunia pour annoncer l’accord avec
total sur le terrain (Onesphore Sematumba ; 2016, page 39) [28].

L’accord signé avec Total, successeur de la compagnie étatique française Eif de par son
histoire d’immixtion politique dans la Françafrique, pourrait avoir une portée politique à en
juger par la diligence avec laquelle le président Kabila a signé l’ordonnance y relatif
(Sebudandi Christophe ; 2018, page 31) [28]. C’était en date du 27 Décembre 2011, juste
une semaine après son serment pour son deuxième mandat présidentiel et un de ses tous
premiers actes du nouveau mandant (Sebudandi Christophe ; 2018, page 31) [28]. Une
compagnie française détient déjà le monopole de la production pétrolière à l’Ouest du
Congo. L’accord avec Total lui permet un positionnement de premier plan à l’Est de de la
RD Congo (Sebudandi Christophe ; 2018, page 31) [28].
20

C. Bloc IV

Le bloc IV est aussi convoité. Fin octobre et début novembre 2011, au milieu d’une
campagne électorale congolaise extrêmement tendue, la compagnie « 1lbatros Oil RDC »
(Jean-Pierre Kabirigi ; 2014, page 36) [28] ; une firme décrite comme joint-venture américano-
canadienne, dirigée par l’expatrié congolais Claude Muntu, présentait des résultats de
recherches à Kinshasa. Suite à cela, il amenait le cabinet du ministre des hydrocarbures
congolais au Canada et aux Etats-Unis pour mobiliser de l’argent afin de financer un
investissement de 700 millions de Dollars pour les activités d’exploration au bloc IV (Jean-
Pierre Kabirigi ; 2014, page 36) [28]. Selon Claude Muntu, l’appellation de sa compagnie « un
oiseau maritime protégé » serait une preuve du respect et de la protection de l’environnement
(Jean-Pierre Kabirigi ; 2014) [28]. Par la même occasion, il affirmait que la spécialité de sa
société était l’exploration en mer profonde (Jean-Pierre Kabirigi ; 2014, page 36) [28].

D. Bloc V

Le bloc V, situé dans la partie du parc des Virunga abritant les gorilles des montagnes,
a donné lieu à de nombreuses et âpres controverses environnementales (Ndimubanzi
Emmanuel ; 2015, page 27) [28].
En Juin 2010, le décret présidentiel a attribué le bloc V à un consortium formé par
Dominion Petroleum Congo 46,75% et SOCO International à travers sa filiale congolaise
SOCO Exploration & production 38,25% avec la Cohydro congolaise 15% (Ndimubanzi
Emmanuel ; 2015, page 27) [28], qui avait déjà signé un contrat de partage de production
avec le gouvernement en 2007 (Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 27) [28]. La partie de
Dominion allait à Ophir, une firme Sud-Africaine et puis à SOCO en Juillet 2012
(Ndimubanzi Emmanuel ; 2015, page 27) [28].

Tableau N° 3 : attribution des blocs pétroliers du Graben Albertin à des


compagnies pétrolières et les superficies des blocs

Bloc Superficie du Bloc km2 Compagnies pétrolières


I 1.665 Oil of DRC
II 1.670,6 Oil of DRC
III 1.177,87 TOTAL
IV 1.320,75 ENI (négociation en cours)
V 2.767,5 SOCO

I.2. MILIEU D’ÉTUDE


I.2.1. Le Graben du Rift Albertin
I.2.1.1. Caractéristiques de la zone
Véritable déchirure de l'écorce terrestre, le grand rift africain est sans doute l'une des
structures géologiques d'extension les plus impressionnantes du monde (Jean-Pierre d’HUART
; 2013, page 54) [25]. La croûte continentale s'y est étendue et amincie au-delà de ses limites,
provoquant des fissures de tension, la montée du magma et l’apparition de volcans (Jean-Pierre
21

d’HUART ; 2013, page 54) [25]. Ainsi a été produit un relief chaotique allant du massif
volcanique du Kilimandjaro aux évents éruptifs dans la dépression du Danakil en Ethiopie. Les
divers paysages du Rift ont quelques traits en commun : la présence d’îlots montagneux,
l’existence de couloirs de basses altitudes et des pentes et dénivelés offrant une grande variété
de situations contrastées qui ont fait du Rift un « accélérateur » de l’évolution (Jean-Pierre
d’HUART ; 2013, page 54) [25].

Le Rift Albertin, branche occidentale du Grand Rift Africain, se situe à la frontière de


deux plaques tectoniques transcontinentales. C’est un système en extension qui, à l’instar de la
dorsale atlantique, sépare les plaques à un rythme approximatif d’un centimètre par an (Jean-
Pierre d’HUART ; 2013, page 54) [25]. Il comprend le massif du Ruwenzori, le troisième plus
haut sommet de l’Afrique, et la série des lacs depuis le lac Albert jusqu’au lac Tanganyika, le
plus profond du continent (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 54) [25]. Le Graben (qui signifie
fossé en allemand), de direction nord – sud, est traversé d’ouest en est par une série de volcans,
formant la chaîne des Virunga (Virunga signifie volcan) qui s’étend sur 80km. Le plus élevé
des volcans, le KARISIMBI, s’élève à 4507m. Les laves émises par ces volcans, constituées
essentiellement de basalte, ont obstrué le Graben et isolé les lacs mentionnés ci-dessus (Jean-
Pierre d’HUART ; 2013, page 54) [25]. Deux volcans occidentaux sont encore en activité : le
Nyamulagira (3058m) et le Nyiragongo (3470m). Le premier dont le cratère atteint 2km de
diamètre, a eu une longue période d’activité de janvier 1938 à 1942, puis de 2002 à l’éruption
de novembre 2011 qui a vu apparaître un nouveau cratère. Le volume des laves émises avait
été estimé à 10 millions de mètre cubes (Jean-Pierre d’HUART ; 2013, page 54) [25]. Le second
est entré en éruption en janvier 2002 ; ses coulées de lave ont détruit 14 villages avant
d’atteindre la ville de Goma qui a été touchée par une coulée de plus de 60 mètres de large
jusqu’au lac Kivu, forçant à l’évacuation de plusieurs centaines de milliers de personnes (Jean-
Pierre d’HUART ; 2013, page 54) [25].

I.2.1.2. Les principaux Enjeux de la zone du Rift du Graben Albertin

A. L’enjeu économique et technologique du pétrole


Pour les acteurs pétroliers en général et le Ministère des Hydrocarbures en particulier,
la découverte de pétrole et de gaz fournit des opportunités pour le pays et la région dans son
ensemble, en permettant de soutenir la croissance et le développement économique du pays
grâce à l’augmentation du prix du baril sur le marché international (henry SHALABY ; 2012,
page 52) [25]. A l’instar de la Norvège, la création d’un fonds souverain pourrait être un atout
pour les populations du Rift Albertin et prévenir les impacts environnementaux et sociaux.
Autres avantages, le développement des infrastructures, les transferts de technologies vertes,
une forte valorisation des ressources humaines, le développement de l’énergie comme le gaz et
enfin l’amélioration du contexte sécuritaire par la mise en place de forces paramilitaires de
veille et de surveillance des installations pétrolières financées par les compagnies pétrolières
(henry SHALABY ; 2012, page 52) [25].

Deux enjeux essentiels pour la valorisation de cette ressource sur le plan économique
restent en suspens pour le pétrole congolais : sa transformation par la création d’une raffinerie
et son évacuation par voie terrestre (pipeline), maritime (transport sur le fleuve Congo) ou
ferroviaire (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25]. S’il est prévu de créer une raffinerie à la
frontière avec la RDC et un pipeline sur le sol ougandais, TOTAL en Ituri s’est clairement
prononcé en défaveur de la construction d’une raffinerie en RDC en raison de l’étroitesse du
22

marché congolais pour écouler une quarantaine de produits dérivés du pétrole (henry SHALABY
; 2012, page 52) [25]. Sur la question de l’évacuation, aucune étude de pipeline n’est encore
mise en avant (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25].

Concernant la phase d’exploration, il n’existe pas de technologies alternatives à la


sismique terrestre et lacustre (henry SHALABY ; 2012, page 52)[25]. Les progrès technologiques
qui ont été réalisés ces dernières années portent sur les outils tels que les navires, les sources,
les laboratoires d’acquisition, les capteurs sismiques, le matériel de transmission des données
d’acquisition, leur analyse et leur filtrage (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25]. Il existe des
différences importantes entre les compagnies pétrolières quant à leur capacité technique pour
prendre en compte la dimension de l’environnement dans leurs opérations (henry SHALABY ;
2012, page 52) [25]. Les entrepreneurs de mesures sismiques ont développé des outils de
contrôle et de suivi afin de surveiller l’intensité des vibrations émises par les sources en vue
d’en minimiser les effets sur l’environnement. Ainsi, des mesures d’adaptation des paramètres
peuvent être mises en œuvre et les entrepreneurs des campagnes sismiques sont tenus par les
règles de l’art internationales et d’adapter leurs paramètres d’enregistrement et leurs
méthodologies aux terrains investigués (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25].

Les compagnies pétrolières sont maintenant tenues de respecter la réglementation


internationale en matière d’environnement (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25]. Elles doivent
avoir une assise financière suffisamment solide pour pouvoir anticiper et supporter les
contraintes environnementales, ce qui est généralement le cas des compagnies majeures.
Cependant, le risque zéro n’existe pas et des opérations propres peuvent être vandalisées et
occasionner des catastrophes écologiques et humaines dans des situations conflictuelles (henry
SHALABY ; 2012, page 52) [25]. La principale difficulté pour un pays comme la RDC c’est la
capacité des services techniques des hydrocarbures et du GEEC à suivre et contrôler la qualité
des opérations des compagnies et à informer les populations sur les enjeux économiques et
sociaux (henry SHALABY ; 2012, page 52) [25].

B. Profil économique du Rift Albertin

Dans la Province du Nord-Kivu, le secteur primaire représente 31,7% du PIB, le secteur


secondaire 12,3% et le tertiaire 53,4% du PIB (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Le secteur
primaire est largement sous-estimé en raison du non enregistrement des données statistiques
dans le secteur des mines consécutif aux fraudes massives (Cécile BANGUI ; 2016, page 32)
[25]
. Ainsi, en 2010, la valeur du produit annuel de ce secteur est seulement de 9.000 USD. Selon
les données fournies par ce document, le PIB/hab. s’élèverait au Nord Kivu à 18 USD/habitat
(Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Ce qui ne semble pas réaliste mais qui traduit les
difficultés pour les pouvoirs publics décentralisés d’enregistrer les données économiques qui,
pour certains secteurs stratégiques leur échappe totalement, en particulier les secteurs liés à des
activités d’exportation (mines, café, cacao, etc.) (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25].

L’Agriculture, l’élevage et la pêche sur les deux lacs constituent la base de l’économie
productive de cette zone du Rift et les principaux moyens d’existence des populations
majoritairement pauvres et vulnérabilisées par le contexte d’insécurité et de conflits
intercommunautaires (Irumu, Djugu et Nord-Kivu) (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Avec
le déclin des cultures de rente (café, cacao) et du secteur agro-industriel (élevage pour viande
et lait) qui avaient fait le fleuron de ces zones avant la guerre, l’agriculture est essentiellement
vivrière et de subsistance (haricot, manioc, pomme de terre, bananes, etc.). En Ituri avec un
23

troupeau de près d’un demi-million de têtes de bétail, l’élevage est une activité très importante
(Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25].

Le secteur agricole au sens large a des difficultés à réaliser un bond de productivité pour
faire face à la dynamique de population, en particulier approvisionner les villes en produits
alimentaires (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Ceci s’explique principalement par le
morcellement des surfaces, le manque d’accès à la terre et leur faible sécurisation, le manque
d’appui/conseil technique, les difficultés d’accès au marché et le faible pouvoir de négociation
des producteurs sur les prix (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Les populations sont
régulièrement rackettées depuis près de 20 ans par les groupes armés et subissent de nombreuses
taxes informelles par des fonctionnaires mal payés (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25].

La pêche. L’enjeu économique lié à la production halieutique est, très important. Sur la
base des chiffres collectés dans la littérature et sur le terrain on peut estimer de manière
conservatoire qu’il y aurait actuellement un minimum de 27000 pêcheurs actifs sur les deux
lacs (E : 9000 ; A : 18000) et une production annuelle estimée à 22000 tonnes (E : 10000 ; A :
12000) dans les eaux congolaises du Rift Albertin (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. En
prenant un prix moyen de vente des poissons frais de 3500 FC, la valeur annuelle minimale de
la production primaire des lacs serait de l’ordre de 77 milliards de FC soit plus de 81 millions
d’USD. Ce chiffre, augmenté des différentes formes de valeurs ajoutées (salage, fumage,
séchage, transport, revente, taxes, emplois, etc.), représente une contribution majeure à
l’économie régionale (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25]. Le nombre d’emplois associés à la
pêche est au moins trois fois plus important que le nombre de pêcheurs, et les dépendants directs
de cette activité sont six fois plus importants (Cécile BANGUI ; 2016, page 32) [25].

I.2.1.3. Participation du PNVI au développement économique du Nord Kivu


Tourisme : Le PNVI a historiquement joué un rôle majeur dans l’économie de la
Province (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25]. Les revenus du tourisme, périodiquement
florissants, les infrastructures créées et les emplois générés ont contribué significativement au
développement du Nord-Kivu et de l’ICCN (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25]. Les nombreuses
attractions du Parc lui ont valu longtemps d’être la première destination touristique du pays. Sa
position géographique a favorisé le passage de visiteurs provenant d’Afrique de l’Est. Avant le
conflit, le PNVI accueillait annuellement de 4 à 5000 visiteurs dans le secteur Centre et 2000
dans le secteur Sud (Languy & de Merode 2006), générant un revenu direct de 150.000 USD
par mois. L’industrie du tourisme a notamment contribué significativement à l’émergence
d’opérateurs (hôtellerie, services) à Goma, Beni et Mutwanga et au secteur de l’artisanat dans
la région (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].

Ce secteur est entré en déclin suite à la situation de guerre qui a fortement dégradé les
infrastructures touristiques, créé un contexte d’insécurité défavorable à l’image de la RDC et
réduit les populations de nombreuses espèces animales et végétales au sein du parc sous l’effet
des pressions anthropiques (la zone a accueilli plus d’un million de réfugiés du Rwanda à la fin
des années 1990) et du grand braconnage sur les hippopotames et les éléphants en particulier.
Ce secteur est également entravé par le manque d’investissement dans les infrastructures
touristiques et les faibles capacités aux niveaux local et central (Jacques BAL ; 2019, page 34)
[25]
. La RDC a ainsi pris un retard considérable sur ses voisins de l’est et n’a pas développé de
politique sectorielle sur le tourisme dont l’importance a été largement sous-estimée dans le Plan
de croissance et de l’emploi 2011-2015 du Nord-Kivu (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].
24

Récemment, on constate une légère reprise de cette activité via le Rwanda et l’Ouganda autour
de deux principaux produits : le gorille de montagne et l’escalade du volcan Nyiragongo
(Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].

A. Le conflit spécifique PNVI population au Nord Kivu : la crise sociale dans la


partie ouest et sud du parc

Le parc constitue une zone refuge pour les groupes armés, en particulier dans ses parties
forestières au nord (groupe rebelle ADF-NALU d’origine ougandaise) et au sud (Rutshuru, sur
les Monts Kasali et sur les flancs ouest des volcans actifs) (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].
Il est également envahi localement par des populations depuis le début de la guerre à la
recherche des terres de culture mais aussi pour les ressources piscicoles du Lac Albert (Jacques
BAL ; 2019, page 34) [25]. Ces populations ont créé plusieurs pêcheries illégales autour du Lac
Edouard et cultivent aux alentours des villages (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].

Catégorisées d’illégaux par l’ICCN qui cherche à faire respecter la loi et à récupérer
intégralement son domaine territorial, elles ont créé un front de pénétration important sur toute
la partie ouest et sud, occasionnant une crise sociale majeure (Jacques BAL ; 2019, page 34)
[25]
. La délocalisation de ces illégaux se réalise conjointement avec les FARDC qui cherchent à
déloger les groupes armés rebelles (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25]. Le PNVI est ainsi montré
du doigt par les organisations humanitaires car ces opérations occasionnent des déplacements
de populations et des problèmes humanitaires (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].

Plusieurs initiatives ont été menées pour relocaliser ces illégaux dans les parties
forestières moins peuplées mais néanmoins pas vierges à l’ouest du Parc mais elles ont été sans
réel succès (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25]. La seule initiative de relocalisation qui a porté
fruit est celle qui a été opérée dans la partie Nord (Territoire de Béni / zone de Walikale) avec
l’ouverture de la piste rurale est-ouest Oicha-Kamango en direction de l’Ouganda. Cette
initiative a été réalisée par une ONG de droit Congolais SOPRODECO et soutenue
financièrement par l’Union Européenne (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25]. Plusieurs raisons
se conjuguent pour expliquer ce succès : un contexte de relative sécurité dans la zone d’accueil,
le désenclavement grâce à l’ouverture d’une piste rurale qui a permis de porter et stimuler les
filières à l’export vers l’Uganda (café/cacao), et la présence de filières agricoles porteuses
(café/cacao grâce à l’installation d’un promoteur privé), une bonne sécurisation sur le foncier
avec les autorités coutumières dans la zone d’accueil, et un encadrement important et de qualité
des relocalisés par l’ ONG (Jacques BAL ; 2019, page 34) [25].

B. L’Institut Congolais pour la Conservation de la nature (ICCN)

L’ICCN est une entreprise publique à caractère scientifique et technique, dotée de la


personnalité juridique, dont les statuts ont été actualisés par le Décret n°10/15 du 10 avril 2010.
Il est chargé entre autre (Alain Monfort ; 2012, page 48) [25] :

(a) d’assurer la protection de la faune et de la flore ;

(b) de valoriser la biodiversité en favorisant la recherche scientifique et en facilitant les


activités d’écotourisme conformément à la législation en vigueur et dans le respect des principes
fondamentaux de la conservation ; et (c) de réaliser ou de faire réaliser des études et d’en assurer
la vulgarisation à des fins scientifiques et didactiques dans le domaine de la conservation.
25

Mandaté par le Gouvernement pour gérer durablement les aires protégées du pays en
respect des lois et règlements édictés, l’ICCN s’est trouvé dans une position délicate lorsque le
Gouvernement a accordé une concession pétrolière se superposant aux limites du PNVI (Alain
Monfort ; 2012, page 48) [25]. Sur la base des lois en vigueur protégeant le Parc, la résistance
opposée par l’ICCN à l’accès du PNVI par les agents de SOCO a été à l’origine du « gel » des
opérations d’exploration accordée par l’Ordonnance du 22 juin 2010. L’ICCN a exprimé au
Gouvernement ses critiques du P.A.R. soumis par SOCO ainsi que son opposition au projet
pétrolier si le cadre légal dans lequel il opère n’était pas respecté ou adapté (Alain Monfort ;
2012, page 48) [25]. Les craintes légitimes de l’ICCN sur les risques additionnels encourus par
le PNVI dans l’optique d’une exploitation pétrolière l’obligent à adopter une attitude défensive.
La crainte que la phase d’exploration mène à l’identification d’une réserve pétrolière rentable
mènerait quasi inévitablement, pense l’ICCN, à la phase d’exploitation (Alain Monfort ; 2012,
page 48) [25]. Dans ce cas, il serait très probable que les populations riveraines (issues des 11
Collectivités ayant originellement cédé leurs terres lors de la création du Parc) décident de
récupérer leur ancien territoire pour en exploiter aussi les autres ressources (Alain Monfort ;
2012, page 48) [25]. Cette perspective d’un envahissement du PNVI, répétée par un grand
nombre d’interlocuteurs à la mission de cadrage, mettrait l’Institut dans une position impossible
à tenir. La dimension politique du projet -notamment du fait de la signature de l’Ordonnance
par le Chef de l’Etat et en raison des relations difficiles de l’ICCN avec son ministère de tutelle,
le MECNT est un facteur rendant complexe la gestion de ce dossier (Alain Monfort ; 2012,
page 48) [25].

I.2.1.4. La question foncière dans le Rift Albertin


Dans le Rift Albertin, plus de 80% de la population vit de l’agriculture familiale mais
également de l’élevage et de la pêche sur les lacs réputés très poissonneux (Alain Monfort ;
2012, page 48) [25]. Un mélange complexe de tensions liées à l’accès à la terre a engendré de
nombreux conflits armés très violents, qui ont marqué cette région et ont eu des conséquences
dramatiques, en termes de mortalité, de déplacements de population, etc. (Alain Monfort ; 2012,
page 50) [25]. La question foncière est par conséquent un des plus grands enjeux social et
politique du Rift Albertin. Elle est en grande partie à l’origine du contexte de violence dans
lequel baignent les populations du Rift (Alain Monfort ; 2012, page 50) [25]. Elle se manifeste
par deux problèmes majeurs : des problèmes d’accès au foncier et des problèmes de sécurisation
sur le foncier (Alain Monfort ; 2012, page 50) [25]. La conséquence est que de nombreux conflits
fonciers prennent des formes diverses : intracommunautaires, interethniques, inter pays et
PNVI/communautés. Par conséquent, la thématique foncière est une des clés tant de la
résolution des conflits que de l’impulsion d’une dynamique de développement dans cette région
(Alain Monfort ; 2012, page 50) [25]. C’est une question complexe dont l’analyse nécessite de
croiser à la fois des aspects juridiques, anthropologiques, sociologiques et économiques (Alain
Monfort ; 2012, page 50) [25]. Le présent chapitre cherche à mettre en lumière les principales
problématiques soulevées par la lecture de deux documents de référence (Alain Monfort ; 2012,
page 50) [25].

I.2.1.5. Les compagnies pétrolières.


La mission a réussi à contacter toutes les compagnies de pétrole opérant en RDC,
notamment celles en possession de permis d’exploration (SOCO et Oil of RDC) et celles en
quête de permis (TOTAL et ENI) (henry SHALABY ; 2012, page 63) [25]. La mission s’est
également entretenue avec PERENCO. En dépit des difficultés pour obtenir des données
26

actualisées, certaines de leurs préoccupations et attentes ont été relevées (henry SHALABY ;
2012, page 63) [25].

Les compagnies n’ont pas une position homogène par rapport à ce dossier pétrole dans
le Rift Albertin (henry SHALABY ; 2012, page 63) [25]. Les majeures comme TOTAL et ENI
qui ont à défendre une image sur le plan international, et dont certaines ont connu par le passé
des déconvenues sur le plan environnemental ont les moyens financiers d’investir dans des
technologies vertes et sont très sensibles à leur image (henry SHALABY ; 2012, page 63) [25].
Elles semblent plus ouvertes au dialogue institutionnel et plus sensibles au respect de
l’environnement car elles ont une image à défendre (henry SHALABY ; 2012, page 63) [25]. Les
difficultés rencontrées par SOCO gênent l’approche et les démarches exploratoires de TOTAL
(henry SHALABY ; 2012, page 63) [25].

TOTAL considère détenir un savoir-faire technologique et une expérience à


l’international permettant de débloquer la situation sécuritaire et ce, d’autant qu’elle est de part
et d’autre de la frontière (henry SHALABY ; 2012, page 65) [25]. TOTAL et ENI sont prêts à
collaborer pour la suite de leurs activités étant donné qu’ils travaillent déjà de concert sur
d’autres terrains d’opération (henry SHALABY ; 2012, page 65) [25]. Se pose donc pour eux la
question de constituer une plate-forme des compagnies pétrolières afin d’homogénéiser leurs
approches et négociations institutionnelles, en vue d’améliorer leurs stratégies d’implantation
sur le terrain (henry SHALABY ; 2012, page 65) [25].

I.2.2. Nord-Kivu
I.2.2.1. HISTORIQUE
Le statut juridique du Nord-Kivu comme entité a servi dans nombreuses expériences de
décentralisation Politico Administrative. En effet, le Nord-Kivu devient district en 1956, Après
que la grande province du Kivu (dont fait partie le Nord-Kivu) évolue du statut de district (1939)
pour devenir Province en 1951. Le Nord-Kivu est alors découpé en 6 territoires notamment : 1)
Béni, 2) Lubero, 3) Rutshuru, 4) Goma, 5) Masisi, 6) Walikale et Nyiragongo. Elle avait déjà
comme chef-lieu du territoire la ville de Goma. A l’accession de la République du Congo à
l’indépendance (1960), de par la loi du 14 août 1962, tous les districts de la République du
Congo sont de nouveau érigés en Province, dont le Nord-Kivu, et ce jusqu’en 1965. A
l’occasion de la prise du pouvoir par le Président Mobutu le 24/11/1965, les anciens districts
reprennent leurs statuts et le Nord-Kivu reste rattaché comme district à la Province du Kivu.
Au terme du 4ème Congrès ordinaire du MPR, parti-Etat, et à travers l’ordonnance-loi n°
88/1976 du 20 juillet 1988[4], le Nord-Kivu redevient encore Province dans ses limites
géographiques de 1956 tel que reconnues à ce jour 2021.

I.2.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE


I.2.2.2.1. LOCALISATION
La province du Nord-Kivu est située à cheval sur l’Équateur entre les parallèles de 0°
58’ au Nord et 2° 3’ au Sud et entre 27° 144 et 29° 58’ de longitude Est.
Le Nord-Kivu est situé à l'Est de la RDC. Il est limité à l'Est par le Rwanda avec lequel il partage
217 Km et l’Ouganda, avec lequel le Nord-Kivu partage 765 Km de frontière terrestre et
lacustre. Au Nord, le Nord- Kivu partage une longue frontière naturelle avec la Province
orientale, à l'Ouest avec la Province du Maniema et au Sud la Province du Sud-Kivu. Relié à
Bukavu par la voie terrestre (223 Km), lacustre 125 Km et voie Aérienne à 35’ de vol. La
27

Province du Nord-Kivu couvre une superficie de 59.586,58 km² (60.000 Km²) soit 2,5% de la
superficie nationale qui est de 2.345.095 Km².

I.2.2.2.2. CLIMAT ET RELIEF


A. CLIMAT
L’hétérogénéité du relief a engendre une grande variété de climats. D’une manière
générale, on observe une corrélation étroite entre l’altitude et la température moyenne. En
dessous de 1.000m, cette température est voisine de 23° C. A 1.500 m, on enregistre quelques
19° C et à 2.000 m, 15° C environ. La pluviométrie moyenne varie entre 1.000 et 2.000 mm.
Les précipitations mensuelles les plus faibles sont enregistrées entre janvier et février et entre
juillet et août. Quatresaisons caractérisent le climat du Nord-Kivu : 2 saisons humides et 2
saisons sèches. La première saison humide se situe entre mi-août et mi-janvier et la deuxième
va de mi- février à mi-juillet. Quant aux deux saisons sèches, elles sont très courtes. La
première est observée entre mi-janvier et mi-février et la seconde entre mi-juillet et mi-août.

B. RELIEF
La configuration variée et accidentée du relief de la Province du Nord-Kivu lui confère
des zones climatiques tout aussi variées que pittoresques et, à fort potentiel touristique. Il s’y
observe :
 Une chaîne montagneuse de 3.000 à 5.000 m d’altitude
 Des zones de basse altitude entre 700 et 1.000 m d’altitude.
 Un bassin d’effondrement géologique entre les chaînes montagneuses, constitué des
lacs Idi-Amin à 912 m d’altitude et le lac Kivu à 1.463 m.
Trois grands massifs montagneux remarquables :
Le massif de Virunga, volcanique, constitué des volcans :

 NYIRAGONGO culminant à 3.470 m d’altitude


 NYAMULAGIRA culminant à 3.056 m d’altitude
 KARISIMBI en frontière avec le Rwanda culminant à 4.507 m. d’altitude
Le massif du Ruwenzori à 5.105 m d’altitude sur le pic Margueritte coiffé de calottes
glaciaires éternelles à son sommet. D’autres littératures lui attribuent 5.119 m.
Le massif de Mitumba et le massif de Bishusha dans le territoire de Rutshuru.
I.2.2.3. SOL ET SOUS-SOL
A. SOUS-SOL
La Province du Nord-Kivu regorge d’un potentiel minier non négligeable. En effet, du sous-sol
du Nord-Kivu, sont extraits depuis l’époque coloniale : de la cassitérite (oxyde d’étain), de la
colombo-tantalite (oxyde mixte de tantale) et de niobium anciennement appelé colombium du
wolframite, de la monazite et de l’or. Les deux grands gisements de pyrochlore (minerai de
niobium) connus en République Démocratique du Congo sont situés au Nord-Kivu : Bingo à
25 Km à l’Ouest de Beni et Lueshe à 80 Km à vol d’oiseau au Nord de Goma et qui sont
exploités par la SOMIKIVU depuis 1986. Il convient de signaler que le lac Kivu contient à
l’état dissout près de 50 milliards de m3 de gaz méthane non encore exploités, copropriété de
la RDC avec le Rwanda qui vient de commencer l’exploitation.

D’autres indices de Platine et d’Argent et quelques pierres semi-précieuses comme la


tourmaline, l’améthyste existent en plusieurs endroits dans les Territoires de Walikale et
Lubero. Actuellement, l’exploitation minière se fait artisanalement en grande partie.
28

B. SOL
Le climat d’altitude et le relief confèrent aux sols du Nord- Kivu une certaine complexité.
On pourrait néanmoins diviser les sols du Nord- Kivu en trois grandes classes : (i) les sols
volcaniques récents : provenant des coulées de lave de volcans ; les coulées récentes ne
permettent pas encore à l’agriculture de s’y installer, tandis que dans les coulées plus anciennes,
la lave est particulièrement décomposée et forme un sol parfois encore superficiel mais très
fertile. Ces sols se retrouvent entre Goma et Rutshuru ; (ii) les sols des plaines alluviales : ces
sols se retrouvent dans les plaines de la Semliki et proviennent des dépôts lacustres, de la rivière
Semliki et de ses affluents ; (iii) les sols des roches anciennes : ces sols sont très profonds et
riches en humus. Ils sont assez argileux et peu compacts et disposent, en surface, d’une
importante réserve de matières organiques.

I.2.2.4. VEGETATION

Les principaux types de végétation de la province du Nord-Kivu sont :

 Les savanes dominantes dans les plaines alluviales de la semliki et de rusthure.


 Les formations climatiques sclérophylles abusives et forestières dans la plaine des laves
au Nord du lac Kivu.
 Les forets ombrophiles de montagnes : sont observées essentiellement dans les massifs
de Ruwenzori et Virunga. Ces forêts sont hétérogènes.
 Forêt équatoriale dans les territoires de Lubero, Masisi, walikale et Beni.
I.2.2.5. HYDROGRAPHIE
L’hydrographie du Nord-Kivu est dominée par l’existence de deux grands lacs à
savoir le lac Edouard et le lac Kivu. Le lac Edouard a une superficie de 2.150 Km2 dont 1.630
Km2 pour la partie congolaise, avec une profondeur moyenne de 30 m. Ce lac est très
poissonneux et constitue une source importante de revenus pour les familles riveraines. Le
réseau hydrographique comprend les grands cours d’eau suivants : Rutshuru, Rwindi, Semliki,
Osso et Lowa.

I.2.2.6. FAUNE ET FLORE


A. FAUNE
Principales formations végétales rencontrées
Les principaux types de végétation de la Province du Nord-Kivu sont : (i) les savanes
dominantes dans les plaines alluviales de la Semliki et de la Rutshuru; (ii) les formations
climaciques sclérophylles arbustives et forestières dans la plaine des laves au Nord du Lac Kivu;

(iii) Les forêts ombrophiles de montagnes observées


essentiellement dans les massifs de Ruwenzori et Virunga ;
(iv) La forêt équatoriale dans les Territoires de Lubero, Masisi,
Walikale et Beni. Le Nord-Kivu regorge trois Parcs Nationaux :
Virunga, Kahuzi-Biega et Maiko.

Principales contraintes et menaces


Les principales menaces qui pèsent sur les formations végétales sont :

 Le prélèvement des végétaux ligneux par les exploitants artisanaux et la


population pourle bois de chauffe et bois d’œuvre qui entraîne une réduction de
la biomasse ligneuse. Exercée de manière permanente, cette activité entraine
29

l’évolution de la forêtprimaire en forêt secondaire et de la savane arborée en


savanes arbustives et/ou herbeuses ; la pratique des feux de brousse comme
méthode culturale et de chasse de petits gibiers.

B. FLORE
Dans la zone d’influence, le potentiel faunique se trouve essentiellement dans le Parc
National des Virunga et le Parc National de Kahuzi-Bieaga. Ces parcs sont des véritables
sanctuaires fauniques classés au patrimoine mondial de l’UNESCO qui méritent une attention
particulière en rapport aux activités.

B.1. Le Parc National des Virunga (PNVi)


La RN 4 traverse le PNVi de part et d’autre, sur une distance d’environ 9 km pour le
longer ensuite jusqu’à Kasindi. Créé par Décret royal le 21 avril 1925 et géré par l’Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), le Parc National des Virunga, alors appelé
Parc National Albert, s’étendait sur les volcans endormis du massif des Virunga et avait pour
vocation première la protection des gorilles de montagne Gorilla beringei beringei. En juin
1960, à l’indépendance de la RDC, le Parc National des Volcans fut divisé en deux parties,
portant la superficie de la partie congolaise à sa taille actuelle de 784 368 ha. Il se trouve à l’Est
de la RDC, le long de ses frontières avec le Rwanda et l’Ouganda. Il a une forme très allongée
selon un axe Nord-Sud etchevauche deux grands bassins versants, le Nil et le Congo. Il est
limité au Nord par la rivière Puemba à 00°56’ N et au Sud par l’île Tshegera dans le lac Kivu,
à 01°39’ S. La plus grande partie du Parc est étirée sur une longueur de 300 km dans le Rift
Albertin, la branche occidentalede la grande faille africaine, sa largeur ne dépassant pas 50 km
au maximum et une moyenne de 23 km (avec un minimum de 2,3 km seulement au Sud de
Mabenga). Son altitude maximaleest de 5119 m et pluviomètre est 1083 mm.

Classé en 1979 comme Site du Patrimoine Mondial de l’UNESCO et en péril depuis


1994, Site Ramsar depuis 1996, le Parc se caractérise par une biodiversité d’une variété
exceptionnelle d’habitats allant des glaciers du Mont Ruwenzori jusqu’aux savanes herbeuses,
de la Rwindi en passant par la grande forêt humide de la moyenne Semliki, les forêts
montagnardes, les forêts sèches de Tongo et tout un ensemble d’habitats aquatiques (marais
d’altitude, lac, marécages, sources d’eau chaude), ainsi que les laves de volcans actifs.

I.2.2.7. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF


Deux principales institutions politiques dirigent la province :
L’Assemblée provinciale
L’Exécutif ou Gouvernement provincial
Les provinces sont organisées conformément aux principes énoncés à l'article 3 de la
Constitution. Les subdivisions territoriales à l'intérieur des provinces sont fixées par une loi
organique.
L’Assemblée provinciale
L'Assemblée provinciale est l'organe délibérant de la province. Elle délibère dans le
domaine des compétences réservées à la province et contrôle le Gouvernement provincial ainsi
que les services publics provinciaux et locaux. Elle légifère par voie d'édit. Ses membres sont
appelés députés provinciaux. Ils sont élus au suffrage universel direct et secret ou cooptés pour
un mandat de cinq ans renouvelable.
L’exécutif Provincial du Nord-Kivu
30

Le Gouvernement Provincial, dirige et gère la province sur les plans social, économique,
politique et diplomatique. Il représente la Province et collabore avec le Gouvernement central.
Le Gouvernement provincial est composé de 10 Ministères qui constituent l’exécutif
Provincial. Il est dirigé par un Gouverneur, lui-même secondé par un Vice-gouverneur. Les dix
Ministres sont appuyés par Un Secrétariat Exécutif outre leurs cabinets respectifs.
 Structure et attributions des Ministères (10)
1. Administration du Territoire, Affaires coutumières et Sécurité
2. Agriculture, Développement Rural et PME
3. Travaux Publics, Infrastructures, Affaires Foncières, Transports et Communications
4. Finances, Économie et Commerce
5. Plan et Budget, Information et Presse
6. Santé, Affaires Sociales, Droits Humains et Promotion du genre:
7. Éducation, Travail et Prévoyance Sociale, Fonction publique provinciale
8. L’Administration de la justice, Droits Humains, et Réinsertion Communautaire
9. Mines, Hydrocarbures et Énergie :
10. Environnement, Tourisme Jeunesse, Culture et Arts, Sports et loisirs

 Structure de l’Administration et la Fonction Publique


L’Exécutif provincial s’appuie sur 37 services techniques appelés Divisions provinciales dont
2 Inspections chargées l’une de l’Agriculture et l’autre du Développement rural. 44 services
Para - Etatique existent, mais nombreux ne le sont que de nom, ils ne fonctionnent plus depuis
plus d’une décennie du fait que, leur fonctionnement reposait sur le budget des Projets et/ou
programmes sectoriels des partenaires lesquels sont déjà arrêtés à défaut des subsides de l’Etat.
Sur base des listes de Paie de la Division du Budget, l’administration publique utilise 1 429
Fonctionnaires. Pour donner un ordre de grandeur de l’évolution de la Fonction Publique, la
division Provinciale du Plan chiffrait en 2000, le nombre des agents et fonctionnaires
Administratifs au nombre de 2.161 unités en service sur 7.561 prévues. Les effectifs de toute
la fonction publique prenant en compte Fonctionnaires et Agents de l’Etat de tous secteurs se
présente comme suit : (Extrait des listes de Paie de la Division du Budget 2007).

I.2.2.8. ASPECT DEMOGRAPHIQUE


La Province du Nord Kivu connaît une propension à l’urbanisation à travers plusieurs
regroupements des villages formant ainsi des agglomérations assez importantes. La population,
suite à l’exode rurale, augmente toutes les années. L’accélération s’est fait sentir à partir de
l’année 1993 lors des conflits inter-ethniques. Dès lors, l’insécurité est devenue plus inquiétante
aussi bien en milieu rural au niveau des villages isolés qu’en milieu urbain.

Flux migratoires des populations au Nord- Kivu.

La plupart des immigrants dans le Nord-Kivu proviennent de l’Est de l’Afrique, notamment du


Rwanda et du Burundi et ceci depuis 1927. En raison de difficultés foncières dans les dits pays,
ces immigrants se dirigent dans les zones où se trouvent implantés leurs congénères, notamment
Rutshuru, Masisi, Walikale et Goma.
31

I.2.2.9. ASPECT SOCIO-CULTUREL


I.2.2.9.1. ASPECT SOCIAL
I.2.2.9.1.1. EDUCATION
De manière globale, le secteur de l’éducation souffre à la fois d’un déficit
d’infrastructures, deleur sous-équipement et de leur manque d’entretien. Beaucoup commencent
à se dégrader avecle temps. En plus, l’insuffisance du personnel enseignant local et leur manque
de motivation (laplupart est payé par les frais de scolarisation des élèves, les Etablissements
fonctionnant essentiellement grâce aux contributions des parents d’élèves).

Au niveau du primaire, le taux d’abandon entre deux années scolaires est de 3,8 % contre
4,6%pour le premier cycle du secondaire (source : données de l'enquête auprès des ménages,
EADE-RDC 2012).

Au titre des barrières à la scolarisation des enfants et adolescents relevant de l’offre


scolaire, on note la disponibilité et la proximité des infrastructures éducatives, leurs
équipements, leur accessibilité financière, les qualifications du corps enseignant, les contenus
des enseignements et leur adaptabilité, etc. Ce sont là, autant de facteurs qui ressortent des
études antérieures comme pouvant influencer la propension des familles ou des parents à
envoyer les enfants à l’école ou leur choix du type l’école.

Pour ce qui concerne les Populations Autochtones, même si elles peuvent être assez
proche des écoles, elles manquent de capacités financières suffisantes pour payer les frais de
scolarisationde leurs enfants et, par conséquent, peuvent ne pas avoir facilement accès à ces
services, mêmequand ils sont disponibles à proximité

I.1.2.2.9.1.2. SANTE
La Province Sanitaire du Nord-Kivu a été découpée en 34 Zones de santé respectant en
cela le critère de territorialité, c’est-à-dire aucune Zone de santé ne doit enjamber sur deux
Territoiresadministratifs. De ces 34 Zones de santé, 20 sont déjà fonctionnelles (58,8 %) tandis
que les autres, c’est-à-dire 41,2 % le seront progressivement. Les 34 Zones de santé sont
réparties en 04 Districts Sanitaires qui sont : Beni, Butembo, Rutshuru et Masisi. De ces 04
Districts sanitaires, 02 soit 50 % sont déjà fonctionnels à savoir ceux de Beni et de Butembo au
Grand- Nord.

Parmi les principales pathologies, le VIH-SIDA et les IRA pourraient être accentués
avec le projet (phase de travaux et phase d’exploitation). En effet, les soulèvements de
poussières pourraient exacerber les IRA tandis que la présence des ouvriers et les mouvements
des personnes pourraient développer davantage le VIH/SIDA. En revanche, le projet pourrait
faciliter un accès plus rapide aux structures sanitaires (gain de temps) mais aussi garantir un
meilleur état physique des malades (meilleur état de la route) pour les autres pathologies
(paludisme, diabète ; etc.).

S’agissant particulièrement des Populations Autochtones, même si elles peuvent être


assez proche des centres de santé, elles manquent de fonds pour payer les soins de santé et, par
conséquent, peuvent ne pas avoir facilement accès à ces services, même quand ils sont
disponibles à proximité.

Les populations autochtones pratiquent plus la pharmacopée (la médecine


traditionnelle) que moderne. En effet, à partir des éléments trouvés dans la forêt, les PA
32

obtiennent des décoctions, des tisanes, des macérations, des cornets, de la poudre pour
scarification, des onctions, des injections par voie nasale, des pâtes, les potions et poudres sont
préparées à base des feuilles, d’écorces, des racines, de sève et des restes d’animaux.

I.1.2.2.9.2. ASPECT CULTUREL


I.1.2.2.9.2.1. RELIGION
La prolifération de sectes et religions se manifeste à travers le monde en général et dans
les pays en développement, en particulier la province du Nord-Kivu n’est pas épargnée de cette
expansion des sectes et religions. Nous y trouvons plusieurs groupes qui se forment en se
dispersant parfois suite aux tensions insupportables qu’elles connaissent. Les confessions
prédominantes sont le Catholique, le Protestantisme, le Kimbanguisme, l’Adventisme, les
Témoins de Jéhovah, le Néo-Apostolique, l’Islam.

I.1.2.2.9.2.2. HABITAT
Le type d’habitat est caractérisé par des maisons en pisé couvertes de pailles au niveau
des villages et de quelques constructions en semi-durables ou durables au niveau de grandes
agglomérations. Parmi les maisons en dur des villes et cités, certaines datent de l’époque
coloniale. Avec la réhabilitation des axes routiers RN2, RN3 et RN4, les riverains pourraient
changer petit à petit le type de construction d’habitations dans leurs villages avec l’amélioration
de leur revenu, la diminution du coût des matériaux de construction, etc.

I.1.2.2.9.2.3. COUTUMES
La société est structurée d’une manière traditionnelle avec le pouvoir coutumier qui
s’organiseau niveau de la Collectivité Chefferie ainsi que d’une manière moderne avec les
structures politico-administratives. La Collectivité-Chefferie est dirigée par le MWAMI (qui
est souventle chef de la tribu) dont le pouvoir se transmet par filiation directe ou sanguine selon
les traditions établies par la coutume. C’est le cas des Collectivités-Chefferies de BAKUMU
dans le Territoire de Nyiragongo, Chefferie des TALINGA, PIRI dans le Territoire de Beni,
SWAGHA, TANGI dans le Territoire de Lubero, BAHUNDE dans le Territoire de Masisi. Le
Mwami est secondé, entouré et conseillé par les notables qui constituent une cour des Sages. Il
est le gardien et le dépositaire des traditions de la Collectivité. Ce pouvoir traditionnel souffre
présentement de désacralisation, de violation, de déconsidération, de partialité, d’exclusion, de
tribalisme, de conflictualité et de politisation.

Il existe au niveau des populations autochtones de la Province du Nord- Kivu des


Pygmoïdes, des Bantous et des Nilotiques. La société pygmoïde comprend les MBUTE qui
occupent la partie forestière du Nord- Kivu où ils pratiquent la chasse et la cueillette dans le
cadre d’une vie de nomadisme. On les retrouve dans les Territoires de Masisi, Beni, Rutshuru
et Lubero. Leur mode de vie est en recul à cause de la destruction de leur l’habitat naturel (forêt)
et aussi de l’influence des tribus bantous voisines. Les PIRI (Territoire de Beni) sont plus
réceptifs à cette évolution car on rencontre de plus en plus d’agriculteurs parmi eux. Les
Bantous constituent la majorité de la population autochtone du Nord- Kivu. Ils sont
essentiellement desagriculteurs, éleveurs, pêcheurs et artisans. Ils sont présents dans tous les
Territoires etCommunes de la Province. Les Nilotiques, essentiellement composés des Tutsi,
sont éleveurs et artisans dont l’aire d’occupation s’étend de la Ville de Goma aux Territoires de
Rutshuru et Masisi.
33

II.1.2.2.9.2.4. SPORT ET LOISIR


A travers les constitutions étatiques et paraétatiques ainsi que dans diverses maisons,
différentes activités sont organisées pour épanouir ses membres dans la société et d’intensifier
les relations.

Nous avons comme activités : Le tourisme, les troupes théâtrales, les équipes de foot
Ball, de volley Ball, l’Athlétisme, le jeu de Tennis, jeu de Karaté, la Boxe, le Catch, l’Acrobatie,
la Musique, etc. (Division Provinciale de Sport et Loisir, 2023).
I.2.2.9.3. ASPECT ECONOMIQUE
I.2.2.9.3.1. AGRICULTURE
L’économie du Nord-Kivu est essentiellement tournée vers l’agriculture. Les principaux
produits vivriers sont le manioc, le maïs, la pomme de terre, le haricot, la banane, la patate
douce, l’arachide et le riz. Les cultures d’exploitation industrielle de la province sont le café
arabica et robusta, le thé, le palmier à huile, le quinquina, la canne à sucre, la papaïne et le tabac.
L’agriculture y est pratiquée par des ménages agricoles sur de petites étendues, avec des outils
rudimentaires et des semences non améliorées. Beaucoup d’exploitations modernes ont disparu
à cause notamment des pillages, de l’insécurité, ainsi que l’abandon à la suite de la baisse des
cours des produits agricoles.

Pour les PA, l’agriculture apparaît comme une nouvelle activité économique pour les
communautés. Aujourd’hui, les populations autochtones, devenues semi-sédentaires ou
sédentaires, pratiquent l’agriculture itinérante sur brûlis consistant à défricher la forêt, à
ramasser et brûler la biomasse en vue de planter. L’utilisation traditionnelle des ressources
naturelles étant aujourd’hui menacée par la déforestation ou l’exploitation industrielle du bois
qui rend la forêt pauvre, les populations autochtones se tournent de plus en plus vers
l’agriculture.1En effet, les cultures du manioc, de l’arachide, du maïs, de l’igname, de la banane
plantain, du taro et des arbres fruitiers deviennent des activités de ces populations. Ce qu’il faut
retenir, c’est que la déforestation et la sédentarisation ont changé les besoins des PA. Ceci a eu
un impact sur les moyens de survie, car la concurrence sur le marché fait que les produits de
chasse ou de cueillette ne nourrissent plus convenablement leurs familles.

I.2.2.9.3.2. ELEVAGE
La Province du Nord-Kivu est favorable à l’élevage. Plusieurs pâturages sont situés de
part et d’autre de la route. On y pratique 2 types d’élevage : (i) l’élevage traditionnel exercé par
les petits éleveurs ayant un nombre réduit de bovins ou le nomadisme avec la race Ankole
rustiqueet résistante aux maladies ; (ii) l’élevage moderne ou élevage organisé : est constitué
par les fermes de 200 têtes de bovins pratiquant l’insémination artificielle pour l’amélioration du
bétailou en croisant les races locales Ankole avec les races sélectionnées.

L’élevage de gros et petits bétails est aussi une activité importante de la province avec
d’importants cheptels, et la production des grandes quantités de fromage et de lait caillé,
particulièrement dans les Territoires de Masisi et de Rutshuru. Les espèces élevées au Nord-
Kivu sont : Bovins – Caprins – Ovins – Porcins- Volailles et lapins– Cobayes. La diminution
des effectifs du cheptel de la Province est due aux pillages systématiques et abattages
anarchiques durant la période des conflits armés
34

I.2.2.9.3.3. PẾCHE
La pêche est aussi pratiquée au Nord-Kivu avec diverses espèces de poissons dont le
tilapia. La Province du Nord-Kivu comprend des lacs, des rivières poissonneuses pour la
pratique de la pêche. Le lac Edouard est poissonneux avec une production annuelle estimée à
15.000 Tonnes. Les principales espèces de poissons sont : le Tilapia ; le Bagrus et le Clarias.
La pêche constitue également une importante activité traditionnelle pour les populations autochtones,
elle est aujourd’hui une activité pratiquée dans un moindre degré que la chasse et la cueillette.
Notons que la pêche à la ligne est réservée aux hommes et celle à la nasse aux femmes.
I.2.2.9.3.4. CHASSE
Il existe une seule réserve de chasse d’une superficie théorique de 100.000 hectares
constituant une zone tampon du Parc National des Virunga. Elle est en grande partie violée par
la populationlocale pour satisfaire ses besoins en énergie-bois, en protéines animales et en terres
agricoles. Cette pression sur la réserve de chasse s’est accentuée avec l’afflux des réfugiés suite
aux conflits armés.

Il faut aussi souligner l’importance de la viande de chasse pour les populations


autochtones aussi bien pour leur propre subsistance que pour avoir des revenus (vente).

Les PA pratiquent une chasse de subsistance qui permet de conserver la biodiversité et


de gérer durablement les ressources forestières. Généralement, La chasse se fait avec arcs,
sagaies et filets. Pour le moment, ils commencent à se procurer des fusils leur permettant de
tirer sur lafaune des arbres (oiseaux et singes). Malheureusement, cette chasse est aujourd’hui
menacée par la déforestation, l’exploitation artisanale et industrielle du bois, la chasse
commerciale, le braconnage, etc., qui rendent la faune de plus en plus rare, notamment sur la
RN2
I.2.2.10. TOURISME
Le Nord-Kivu dispose d’un riche potentiel touristique avec le Parc National des
Virunga, une partie des parcs de Kahuzi-Biega et de Maiko ainsi qu’une trentaine d’autres sites.
La plupart de ces parcs et sites ne sont pratiquement plus opérationnels à cause de la mauvaise
gouvernanceet de l’insécurité due à la guerre.

Dans la zone d’influence du projet, l’attraction touristique majeure est le PNVi qui
comprend,dans son zonage, une partie « touristique » comprise entre Bulongo et Kasindi (la
localité de Kasindi se trouve dans cette partie), mais qui n’est pas encore valoriséepleinement
pour profiter aux communautés locales. Au premier rang des difficultés, on note l’état actuel de
la route qui ne permet pas un déplacement facile des visiteurs.

I.2.2.11. TRANSPORT

 Transport routier
Sur 1.634 Km des routes d’importance nationale et provinciale, quelques 259 Km sont
bitumés,soit 15,8 % seulement. Malgré qu’elles soient construites il y’a fort longtemps, la
praticabilité est encore acceptable sur certains tronçons (Goma- Sake; Kayna- Kirumba,...). Sur
d’autres, la dégradation est relativement avancée (à l’instar de l’axe Béni-Kasindi) ; d’où
l’importance de l’investissement qu’il faudra encore consentir pour leur réhabilitation, ne
serait-ce que pour ce réseau routier de première importance. Dans l’ensemble les réseaux
routiers dans la zone du projet sont dans un mauvais état. La plupart ne sont plus entretenus
depuis le début des conflitsarmés et donc fermés à toute circulation.
35

 Transport fluvial
Les réseaux navigables sont les suivants : LAC KIVU (GOMA-IDJWI ; 45 Km) ; GOMA
– BUKAVU (180 km); GOMA-KALEHE (60 Km) et le Lac Edouard (VITSHUMBI –
KYAVINYONGE). Le seul port qui existe est celui de Goma avec des installations vétustes :
grues, magasin de stockage. Outre ce port, il existe des pourtours aménagés sommairement pour
les privés où les embarcations accostent à même le rivage. Les opérations de chargement sont
souvent manuelles.

 Transport ferroviaire
La Province du Nord- Kivu ne dispose pas de voie ferrée.

 Transport aérien
La Province ne dispose que d’un seul aéroport de grande dimension : celui de Goma, avec une
piste de 3000 m (réduite à 1800m suite à l’éruption volcanique de 2002). Les autres pistes
d’aviation ou aérodromes provinciaux dont ceux du Territoire de Béni (Beni ; Mavivi ; Oïcha ;
Mutwanga ; Kasindi) sont plus ou moins en bon état.
36

Conclusion Partielle du Premier Chapitre


Dans ce chapitre premier, nous avons parlé de la considération générale dont nous avons
fait recours à des données qui expliquent le Rift Albertin en générale entre autre nous pouvons
parler de la subdivision du Rift Albertin qui se diviser en deux branches dont la branche
orientale et la branche occidentale.
La branche qui nous a intéressée est la branche occidentale, tout simplement parce
qu’elle cadre avec notre sujet de recherche. Cette branche est constituée des lacs, forêts, parcs,
… mais pour nous, nous nous sommes limités sur le Graben Albertin qui est aussi constitué des
lacs tels qu’Albert, Edouard et Kivu ainsi que le parc national de Virunga.
Dans la suite, nous avions évoqué la géologie du Graben Albertin qui montre le domaine
du pétrole qui est subdivisé ou découpé en des blocs tels que les blocs I, II, III, IV et V mais ce
qui nous a intéressé le plus ce sont les blocs III, IV et V qui font parties de notre milieu de
recherche qui est la province du Nord-Kivu.
37

DEUXIÈME CHAPITRE : MÉTHODOLOGIE ET MODELS


STRATÉGIQUE
II.1. METHODOLOGIE UTILISEE
Sekimonyo Shamavu Christian (2023, page 27) [15] définit une méthodologie de
recherche comme un cadre systématique utilisé pour résoudre les problèmes de recherche en
utilisant les meilleurs méthodes et technique ; lesquelles, le plus réalisables possibles pour
menés la recherche tout en s’alignant sur les buts et les objectifs de ladite recherche

II.1.1. TYPE DE RECHERCHE

Les types de recherche font référence aux différentes approches que les
chercheurs peuvent utiliser pour étudier une question ou un problème de recherche
(http://www.cegepsherrooke.qc.ca . consulté le 4/07/2023 à 3h 24 min ) [29] tans dit que la
recherche est une investigation systématique et structurée visant à découvrir de nouvelles
connaissances ou à valider des connaissances existantes (http://www.mindthegrah.com.
Consulté le 12/06/2023 ; à 01h 09 min) [32].

Ainsi, cette recherche est une recherche analytique qui cherche à analyser
stratégiquement l’environnement pétrolier et écologique du graben albertin. Une recherche
analytique ou une étude analytique est une méthode de recherche qui se concentre sur l’analyse
des données et des informations pour comprendre et expliquer les phénomènes (Kitaganya et
Sekimonyo, 2023 ; page 35) [16]. Elle est souvent utilisée pour étudier les questions complexes
dans les sciences naturelles et sociales pour un diagnostic de problème et la génération des
hypothèses permettant de les résoudre (Sekimonyo, 2023 ; page 47) [14].

II.1.2. MÉTHODES UTILISÉES

Madeleine Grawitz (1993 ; page 57) [6] dans son livre « méthodes des sciences
sociales », définit une méthode comme étant : « l’ensemble ordonné de manière logique de
principe, de règle, d’étape, … qui constitue un moyen rationnel pour arriver à la connaissance
ou à la démonstration d’une vérité ou encore pour parvenir à un résultat ».

II.1.2.1. Dans la récolte des données

La récolte des données est la phase la plus significative de la recherche. Elle peut se
définir comme étant la manière ou la procédure employée pour parvenir à collecter les données
ou recueillir les informations (Tekitsa Nguimfack, 2011 ; page 1) [21]. Cette phase nous a permis
de réunir et de mesurer des informations en provenance de sources variées, afin d’obtenir une
vue complète et précise dans notre domaine d’intérêt.

Ainsi nous avons usées des méthodes suivantes :

a) Méthode d’observation : est une méthode qui permet d’expliquer un


phénomène à travers la description des comportements, des situations et d’effets
(http://www.stes-apes.med.ulp.ac.be, Consulté le 1 Juillet 2023 à 16h 39 min)
[34]
.
38

Cette méthode nous a aidés de parvenir scientifiquement à avoir les informations réelles
sur le domaine pétrolier du Graben Albertin au Nord-Kivu.

b) Méthode phénoménologique : est une démarche inductive qui a pour objet


l’étude d’expérience déterminée telles qu’elle est vécues et décrites par des
personnes (Kitaganya et Sekimonyo, 2023 ; page 24) [16].

Cette méthode nous a aidés à comprendre les phénomènes du Graben Albertin et en saisir la
réalité du point de vue des personnes qui en font l’expérience

c) Méthode empirique : est une méthode qui se base sur l’observation et


l’expérience (Emmanuel BARHASHWIRA, 2015 page 2) [20].

Cette méthode nous a aidés à observer l’environnement interne et externe du Graben


Albertin au Nord-Kivu.

II.1.2.2. Dans l’analyse des données

L’analyse des données consiste à rassembler les informations recueillies puis à les traiter
de manière qu’elles soient mises sous une forme susceptible d’apporter des réponses aux
questions posées (Lilia GHARSALLAH, 2006 ; page 1) [22]. Cette phase nous a permis
d’analyser les données recueillies lors de la récolte des données pour trouver les résultats bien
déterminés.

a) Méthode analytique : (Sekimonyo Mutabazi Jo 2021, page 18) dans son livre « Ethosisme
» définie la méthode analytique comme une méthode de recherche qui émerge d’examen
critique et est utilisé dans les sciences naturelles et sociales pour le diagnostic de problème
et la génération d’hypothèse qui permette de le résoudre

Cette méthode nous permettra d’analyser systématiquement toutes les informations


collectées sur notre sujet.

b) Méthode corrélationnelle : est une méthode qui décrit et prédit la manière dont les
variables sont naturellement liées dans le monde réel (www.questionpro.com, consulté
le 4 septembre 2021 à 22h 57 min) [30].

Cette méthode va nous permettre de décrire et prédire les stratégiques pétrolière et


environnementale du pétrole du Graben Albertin.

c) Méthode expérimentale : est une méthode qui consiste à tester par les expériences
répétées la validité d’une hypothèse en obtenant des données nouvelles, quantitatives
ou qualitatives, conformes ou non à l’hypothèse initiale (Emmanuel BARHASHWIRA,
2015 page 2) [20].

Cette méthode nous aidera à vérifier si les hypothèses de l’exploration et de


l’exploitation pétrolière dans le Graben Albertin son vraies et vérifiables.

II.1.2.3. Dans la présentation et l’interprétation des résultats

La prestation des résultats est une synthèse rattachant les réponses fournies par l’analyse
aux connaissances dont dispose le chercheur sur le plan théorique et sur le plan concret du
39

milieu d’étude et donner un sens plus général à ces réponses (Lilia GHARSALLAH, 2006 ; page
1) [22].

Cette phase nous permettra d’exhiber nos résultats. Outre ; l’interprétation des résultats.

a) Méthode descriptive : est une méthode qui démontre des associations entre les
variables, mais elles sont seulement descriptives (Sekimonyo Shamavu Christian 2020,
page 27) [15].

Cette phase nous permettra d’avoir les informations sur la description du Graben Albertin
en générale.

b) Méthode statistique : est une méthode qui consiste à récolter les données chiffrées
d’une recherche pour en faciliter l’interprétation (Madeleine Grawitz, 1993 ; page 24)
[6]
.

Cette méthode nous aidera à étudier d’une manière générale l’ensemble de la population
du Graben Albertin.

II.1.3. TÉCHNIQUES UTILISÉES

La technique étant l’ensemble des procédés opératoires rigoureux bien définis,


transmissibles et susceptibles d’être applique à nouveau dans les mêmes conditions, adapté au
genre de problème et des phénomènes sous l’étude (Madeleine Grawitz, 1993 ; page 30) [6].

II.3.1. Dans la récolte des données

Pour la récolte des données, nous avions utilisés les techniques suivantes :

a) Technique documentaire : est une technique qui consiste en une fouille systématique
de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec le domaine de recherche. Il s’agit des
ouvrages, livres, mémoires, rapports et les notes de cours ainsi que des sites web, etc.
(Vestine MUKARUKUNDO, 2009 ; page 4) [19].

Cette technique nous a permis d’accueillir des informations et d’apprendre beaucoup


plus sur votre sujet de recherche.

b) Technique d’enquête et questionnaire : est une technique d’interrogation


individuelle, standardisée, composée d’une suite de question présentées dans un ordre
prédéfini (www.google.com, consulté le 15 juin 2021 à 03h 42 min) [36].

Cette technique nous a aidé des questionner la population du Graben Albertin et


d’enquêter sur notre milieu de recherche.

c) Focus groupe : est une technique qualitative de collecter des données en se basant sur
les discussions d’un groupe de participants, sur un sujet prédéfini par un animateur
(Souleymane, 2016, page 3) [26].

Cette technique nous a permis de discuter avec plusieurs chercheurs et chercheuses de


différents groupes qui débâtent sur sujet.
40

d) Technique d’entretien : est une technique qui visée la production d’un discours
continu sur un thème donnée (Souleymane, 2016, page 3) [26].

Cette technique nous a permis de nous entretenir avec la population qui habite au bord
du Graben Albertin dans le cadre de faire l’évaluation environnement stratégique dans le
domaine pétrolier.

e) Technique de terrain : est une technique de recherche assez commune avec laquelle
vous entrez vous-même dans le champ pour collecter des données (Gaspard Claude, 19
Décembre 2019 ; page 1) [7].

Cette technique nous a permis d’avoir les informations sur place de l’environnement
interne et externe du Graben Albertin.

f) Technique d’échantillonnage : est une technique qui consiste à sélectionner des


membres individuels ou un sous-ensemble de la population afin d’en tirer des
conclusions statistiques et d’estimer les caractéristiques de l’ensemble de la population
(www.questionPro.com, consulté le 23 Août 2021 à 04h 18 min) [30].

Cette technique nous aidera à savoir plus sur l’écologie du Graben Albertin.

II.3.2. Dans l’analyse des données

Pour l’analyse des données nous avions utilisés les techniques suivantes :

a) Technique d’étude des cas : est une technique qui sert à examiner d’une manière
approfondie une situation ou un cas spécifique (Emmanuel BARHASHWIRA, 2015 page
2) [20].

Cette technique nous a permis d’approfondir plus sur le domaine pétrolier du Graben
albertin.

Technique d’investigation : est une technique qui se repose sur une logique de
recherche scientifique pour trouver une réponse à une question ou à un problème
(Souleymane, 2016, page 3) [26].

Cette technique nous aidera à comprendre le problème foncier du Graben Albertin entre La
RDC et Ouganda

b) Technique diagnostic : est une technique qui étudie des fonctions plus importantes de
toutes recherches scientifiques (Emmanuel BARHASHWIRA, 2015 page 2) [20].

Cette technique nous aidera à étudier notre problématique d’une manière générale et globale

II.3.3. Dans la présentation et l’interprétation des résultats

Pour la présentation et l’interprétation des résultats nous avions utilisés les techniques
suivantes :

a) Technique des causes à effet : est une technique qui sert à examiner d’une manière
approfondie une situation ou un cas spécifique (Sekimonyo Shamavu Christian, 2020,
page 27) [15].
41

Cette technique nous a permis d’entre en profondeur sur le domaine pétrolier du Graben
Albertin

b) Technique prédictives : est une technique analytique et statistique qui, en utilisant à la


fois des données actuelles et historiques, permet de créer hypothèses et prédiction sur
des événements futurs (www.talend.com, consulté le 30 juillet 2021 à 5h 30 min) [31].

Cette technique nous aidera de savoir ou d’entre plus dans des études profondes du
Graben Albertin

c) Technique prescriptive : est une technique qui se focalisée sur la recherche de


l’amélioration de la prise de décision en entreprise pour des situations précises (
Sekimonyo, 2020 ; page 24) [15].

Cette technique va nous aider de proposer des pistes des solutions dans le Graben et son
environnement

d) Technique de discussion des résultats : est une technique efficace pour présenter les
résultats d’une étude de manière claire et rigoureuse (www.superprof.com, consulté le
30 juillet 2021 à 5h 50 min) [33].

Cette méthode nous a permis de marier nos hypothèses avec les résultats trouvent pendant
notre cherche

II.2. MODELS STRATÉGIQUES UTILISÉS


II.4.1. Pour l’Impact Environnemental Stratégique du pétrole du Graben
Albertin
II.4.1.1. Model EES « Évaluation Environnementale Stratégique »

L’étude environnementale stratégique (EES) est un processus analytique et participatif


en amont de la prise de décision stratégique visant à intégrer les considérations
environnementales dans les politiques, les plans et les programmes et à évaluer leurs
interactions avec les considérations économiques et sociales afin d’éclairer la prise de
décision.
PROJET DE
MOINDRE
PROJET
IMPACT
INITIAL MESURE
D’EVITEMENT
MODALITES
ETAT INITIAL DE SUIVI DES
MESURE DE MESURES
REDUCTION

MESURE DE
EVALUATION
COMPENSATION
DES IMPACTS
42

Source : Sekimonyo Shamavu Christian (2019). Géopolitique du pétrole des pays des
grands lacs africains. Le cas spécifique de la province du nord Kivu. Université de
Kinshasa : travail inédit (mémoire d’ingéniorat de spécialisation) ; page 13 – 69.

Cette model d’Étude Environnementale Stratégique nous a permis dans notre mémoire
d’étudier stratégiquement l’environnement pétrolier et écologique interne et externe du
graben albertin.

II.4.1.2. Model PAR « Plan d’Atténuation et de Réhabilitation »

Les mesures de Plan d’Atténuation et de Réhabilitation sont formulées en fonction des


composantes des milieux biophysiques et socio-économiques/humains. Il est important de
rappeler que ces mesures d’atténuation s’appliquent principalement aux impacts majeurs et
moyens afin de les réduire, voire les éliminer d’une manière particulière tout au long de
l’exécution des travaux et de l’exploitation des périmètres.

Information géographique du milieu d’exploration et d’exploitation pétrolier

Description du milieu ambiant du périmètre d’exploration et production pétrolière

 La nature et l’utilisation des sols


 L’écosystème :
 Flore (plantes hydrophytique : famille, genre et espèce)
 Faune (non scientifique, espèce rares ou envoi de disparition)
 L’eau :
 La pollution des eaux (hydrologie et hydrogéologique)
 La menace des espèces aquatiques
 Climat et qualité d’air
 Environnement Sociologique

Etudes des opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière

 Activité de détection et d’excavation


 Repérage géodésique et établissement de la maille de sondage
 L’utilisation des explosifs
 Aménagement du terrain
 Méthode d’échantillonnage
 Campement
 Matériel et outillage
 Substance chimique à utilisée
43

Impact des opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière

Proposition des mesures d’atténuation et de réhabilitation

 Les mesures avant le commencement des opérations d’exploration et


d’exploitation pétrolière
 Les mesures pendant les opérations d’exploration et exploitation pétrolière
 Les mesures à la fin des opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière

Résultats attendues

 Sur l’exploration pétrolière


 Sur l’exploitation pétrolière

Source : Sekimonyo Shamavu Christian (2019). Géopolitique du pétrole des pays des
grands lacs africains. Le cas spécifique de la province du nord Kivu. Université de
Kinshasa : travail inédit (mémoire d’ingéniorat de spécialisation) ; page 13 – 69.

Cette model du Plan d’atténuation et de Réhabilitation nous a aidé à définir les stratégies
à mettre en place dans la phase d’exploration et exploitation pétrolière du Graben Albertin afin
de veiller sur l’environnement pendant la phase d’exploration-exploitation.

II.4.1.3. Model EIE « Étude d’Impact Environnementale »


Les enjeux les plus importants associés à l’exploration et à l’exploitation des
hydrocarbures dans le Graben Albertin sont la protection de l’eau et des sols, la qualité de l’air,
ainsi que le maintien de la biodiversité. Notre recherche se focalisée sur les impacts stratégiques
de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures dans le Graben Albertin.

Les enjeux d’EIE peuvent être liés aux risques potentiellement induits par la technologie
employée, par exemple la contamination des eaux et la sismicité induite dans le cas de forages.
Les impacts environnementaux sont généralement liés en fonction du nombre d’installations,
de la technologie utilisée, des caractéristiques des rejets et des déversements potentiels tout en
se basant sur les caractéristiques propres du Graben Albertin.
44

Source : Source : Sekimonyo Shamavu Christian (2019). Géopolitique du pétrole des


pays des grands lacs africains. Le cas spécifique de la province du nord Kivu. Université de
Kinshasa : travail inédit (mémoire d’ingéniorat de spécialisation) ; page 13 – 69.

II.4.2. Pour l’Environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du


Graben Albertin
II.4.2.1. Analyse Interne : le Model FFOM (SWOT) « Force, Faiblesse,
Opportunité et Menace » ou « Strengths Weaknesses Oportunities et Threats »
Définitions

 Force : étant définie selon Larousse comme étant le poids, assurance, vigueur,
ensemble des caractères de quelque chose qui fait qu’il s’impose.
 Faiblesse : définie selon Larousse comme manque de puissance ou des ressources à
résister dans un domaine.
 Opportunité : selon le dictionnaire Larousse, l’opportunité est la qualité de ce qui est
opportun ou de ce qui vient à propos. (www.Larousse.com, consulté le 31 juillet 2023 à
23h 20 min) [23].
 Menace : selon le dictionnaire le Robert, est la manifestation signifiant une intention
hostile, le projet de nuire ou signe qui présage un danger. (www.Le Robert.com,
consulté le 31 juillet 2021 à 23h 22 min) [24].

Ce modèle de FFOM nous a permis d’analyser la force, la faiblesse, l’opportunité et le


menace du pétrole et l’environnement interne du Graben Albertin qui est actuellement un site
qui attire beaucoup des sociétés pétrolières.
45

II.4.2.2. Analyse externe : le Model PESTEL « Politique, Economie, Social,


Technologie, Ecologie et Légal »
Définitions

 Politique : relatif à l’organisation des actions, les équilibres ou les développements


interne ou externe d’une société sur plan collectif en visant quelque chose de commun
(www.Le Robert.com) [24].
 Economie : c’est l’ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la
production, à la distribution et à la consommation des richesses (www.Larousse.com,
consulté le 31 juillet 2021 à 23h 28 min) [23].
 Social : c’est qui se rapporte à une société, à une collectivité humaine considérée comme
une entité propre ((www.Larousse.com, consulté le 31 juillet 2021 à 23h 35 min)
 Technologie : est l’ensemble des connaissances et des techniques qui sont appliquées
de manière ordonnée pour atteindre un certain objectif ou résoudre un problème.
(www.economy-pedia.com, consulté le 31 juillet 2021 à 23h 42 min) [35].
 Ecologie : est une science qui a pour objet les relations des êtres vivants (animaux,
végétaux et micro-organisme) avec leur environnement ainsi que les autres êtres vivants
(https://www.Larousse.fr, consulté le 31 juillet 2021 à 00h 4 min) [23].
 Légal : qui est conforme à la loi, à la législation, qui est prévu, désigne par la loi
(www.cnrt.fr, consulté le 1 août 2021 à 6h 49 min) [37].

Cette model de PESTEL, nous avions aidé à faire l’analyse externe pétrolière et
écologique de l’exploration et exploitation pétrolière du Graben Albertin.
46

Conclusion Partielle du Deuxième Chapitre


Dans ce chapitre nous avons parlé de méthodes de la récolte, analyse des données et de
l’interprétation des résultats tels que méthode d’observation, empirique, analytique,
corrélationnelle, descriptive, statistique, … ainsi que des techniques de la récolte, analyse des
données et de l’interprétation des résultats que nous pouvons citer technique documentaire, de
terrain, d’étude de cas, d’investigation, des causes à effet, ...
Dans la suite nous avions parlé de model stratégique utilisé dont nous avons le model
EES, PAR et EIE qui nous ont aidés d’analyse l’impact environnemental stratégique du pétrole
du Graben Albertin et FFOM ainsi que PESTEL pour analyser l’environnement (pétrolier et
écologique) interne et externe du Graben Albertin
47

TROISIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION,


INTERPRÉTATION ET DISCUSSIONS
DES RÉSULTATS D’ETUDE
III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS

III.1.1. SUR l’impact environnemental stratégique du pétrole du graben Albertin au


Nord-Kivu

III.1.1.1. TABLEAU N° 4 : Model EES « Évaluation Environnementale


Stratégique » du Graben Albertin au Nord-Kivu

N° ETAPES DE RESULTATS DE L’E.E.S DU PETROLE DU GRABEN


L’E.E.S ALBERTIN au NORD KIVU

1 PROJET Impact environnemental stratégique du pétrole du graben


INITIAL Albertin au Nord-Kivu

2 ETAT INITIAL

ETAT DE ETAT DE
L’ENVIRONNEMENT L’ENVIRONNEMENT
ECOLOGIQUE DU PETROLIER DU
GRABEN ALBERTIN AU GRABEN ALBERTIN AU
NORD KIVU NORD KIVU

Le graben albertin dispose Le graben ben albertin


d’un écosystème riche en dispose des réserves
flore et en faune énormes en hydrocarbures
en phase d’exploration et
non encore exploité

IMPACTS DE IMPACTS DE
L’ENVIRONNEMENT L’ENVIRONNEMENT
ECOLOGIQUE DU PETROLIER DU
EVALUATION GRABEN ALBERTIN AU GRABEN ALBERTIN AU
D’IMPACTS NORD KIVU NORD KIVU

 Impact positif : la  Impact positif : le


responsabilité développement des
sociétale des activités pétrolières
entreprises dans le graben qui
48

pétrolière oblige des va contribuer à la


activités de croissance
boisement et économique
reboisement pour la  Impact négatif : le
protection de développement des
l’environnement activités pétrolière
 Impact négatif : peu amener la
l’exploitation des malédiction de l’or
hydrocarbures noir dans la région
contribue aux des pays de grands
émissions des gaz à lacs.
effets de serre dans
l’atmosphère.

4 MESURES
D’EVITEMENT
MESURES MESURES
D’ERADICATION DES D’ERADICTION DES
IMPACTS SUR IMPACTS SUR
L’ENVIRONNEMENT L’ENVIRONNEMENT
ECOLOGIQUES DU PETROLIER DU
GRABEN ALBERTIN AU GRABEN ALBERTIN AU
NORD KIVU NORD KIVU

 NEANT  Mangement
stratégiques avec
tous les protagonistes

5 MESURES DE
REDUCTION
MESURES MESURES
D’ATTENUATION DES D’ATTENUATION DES
IMPACTS SUR IMPACTS SUR
L’ENVIRONNEMENT L’ENVIRONNEMENT
ECOLOGIQUES DU ECOLOGIQUES DU
GRABEN ALBERTIN AU GRABEN ALBERTIN AU
NORD KIVU NORD KIVU

 Boisement et  La diversification de
Reboisement L’économie
49

6 MESURES DE
COMPENSATI
ON RESPONSABILITE ECONOMIQUE ET SOCIALE
« R.E.S » DES ENTREPRISES PETROLIERES AU
GRABEN ALBERTIN DANS LE NORD KIVU

RESPONSABILITE RESPONSABILITE
ECONOMIQUE « R.E» SOCIALE « R.S » DES
DES ENTREPRISES ENTREPRISES
PETROLIERES AU PETROLIERES AU
GRABEN ALBERTIN GRABEN ALBERTIN
DANS LE NORD KIVU DANS LE NORD KIVU

Financement des projets de Constructions des écoles


micro-finance des dans les milieux pétroliers
populations locales

7 MESURES DE Création d’une cellule de suivis ; atténuation et éradication des


SUIVIS impacts des activités pétrolières sur l’environnement écologique
et pétrolier du graben albertin (C.S.A.E.I.A.P.G.A en sigle) par
le ministère des hydrocarbures de la RDC.

RESULT RESULT RESULT RESULT RESULT


ATS ATS AT AS ATS
ATTEN ATTEN ATTED ATTEN ATTEN
8 RESULTAS DUS DUS US SUR DUS DUS
ATTENDUS SUR LE SUR LE LE SUR LE SUR LE
PLAN PLAN PLAN PLANS PLANS
ECOLO PETRO POLITI ECONO SOCIAL
GIQUE LIER QUE MIQUE

Protectio Exploitati Une La Program


n des on des bonne croissanc me d’aide
écosystè hydrocarb gouverna e au
mes ures nce économiq développ
ue ement :
constructi
on des
écoles

Source : nos recherches


50

Interprétation du tableau : dans ce tableau du model EES, montre que l’état écologique du
Graben Albertin dispose d’un écosystème riche en flore et faune pendant que l’état pétrolier du
Graben Albertin dispose des réserves énormes des hydrocarbures en phase d’exploration et non
encore exploités. Evaluation d’impacts, dont l’impact écologique du Graben Albertin peut être
positif : la responsabilité sociétale des entreprises pétrolières oblige des activités de boisements
et reboisements pour la protection de l’environnement, et l’émission des gaz à effets de serre
dans l’atmosphère comme impact négatif alors que les impacts pétrolières positifs développent
les activités pétrolières dans le Graben qui va contribuer à la croissance économique pendant
que l’impact négatif, le développement des activités pétrolières peu amener la malédiction de
l’or noir dans la région des pays de grands lacs. Dans la suite, les mesures d’éradications des
impacts sur l’écologie sont néant pendant que l’impact sur le pétrole est mangement stratégique
avec tous les protagonistes ainsi que les mesures d’atténuations pétrolières est le boisement et
reboisement pendant que sur l’atténuation écologique c’est la diversification de l’économie.
Dans les mesures des compensations sur la responsabilité économique qui est de financer des
projets micro-finance des populations locales et la responsabilité sociale est de construire les
écoles dans les mieux pétroliers. Les mesures de suivis sont de création d’une cellule de suivi ;
atténuation et éradication des impacts des activités pétrolières sur l’environnement écologique
et pétrolier du Graben Albertin. Pendant les résultats est de la protection des écosystèmes,
d’exploitation des hydrocarbures, d’une bonne gouvernance, d’une croissance économique
ainsi que le programme au développement.
51

III.1.2. TABLEAU N° 5 : Model PAR « Plan d’Atténuation et de Réhabilitation »

N° ETAPE DU RESULTATS DU P.A.R DU PETROLE DU GRABEN ALBERTIN AU NORD KIVU


P.A.R

COORDONNEES GEOGRAPHIQUE DU PETROLE DU GRABEN ALBERTIN

INFORMATIO LATITUDES LONGITUDES


N
GEOGRAPHI  Bloc III du graben albertin : -0.791773  Bloc III du graben albertin : 29.045993
QUE DU  Bloc IV du graben albertin : -0.155000  Bloc IV du graben albertin : 29.240000
PETROLE DU  Bloc V du graben albertin : -1  Bloc V du graben albertin : 26.75
GRABEN  Gaz méthane du lac Kivu : -2  Gaz méthane du lac Kivu : 29.1667
ALBERTIN

DESCRIPTIO DESCRIPTION DE LA DESCRIPTION DE LA DESCRIPTION DE LA


N DU MILIEU NATURE ET DE NATURE ET DE NATURE ET DE
DESCRIPTIO
AMBIANT DU L’UTILISATION DU SOL L’UTILISATION DU SOL L’UTILISATION DU SOL
PETIMETRE N DE LA
POUR LE BOC III DU POUR LE BOC IV DU POUR LE BOC V DU
D’EXPLORAT NATURE ET
GRABEN ALBERTIN GRABEN ALBERTIN GRABEN ALBERTIN
ION ET LE
L’UTILISATI
52

D’EXPLOITA ON DES -nature du sol : argileux peu -nature du sol : argileux -nature du sol : argileux peu
TION SOLS érodible érodible et volcanique
PETROLIERE -utilisation du sol : élevage et
-utilisation du sol : élevage et agriculture et praticabilité de -utilisation du sol : élevage et
agriculture et praticabilité de transport dans le Graben agriculture et praticabilité de
transport dans le Graben Albertin transport dans le Graben
Albertin Albertin

1. DESCRIPTION DE LA FLORE DU GRABEN ALBERTIN

DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE


LA FLORE AU LA FLORE AU LA FLORE AU LA FLORE DU
BLOC III DU BLOC IV DU BLOC V DU LAC KIVU AU
GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN

PLANTES PLANTES PLANTES PLANTES


DESCRIPTIO hydrophytique : hydrophytique : hydrophylique : hydrophylique :
N DE
L’ECOSYST  Familles :  Familles :  Familles :  Familles :
EME Potamogetona Nepenthacées Typhacées  Genres :
cées  Genres :  Genres :  Espèces :
Jussiaea Sphagnum
53

 Genres :  Espèces :  Espèces :


Rorippa Courtoisia Mariscus
 Espèces : cyperoides albescens
Floscopa
glomerata

2. DESCRIPTION DE LA FAUNE DU GRABEN ALBERTIN


DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE
LA FAUNE AU LA FAUNE AU LA FAUNE AU LA FAUNE DU
BLOC III DU BLOC IV DU BLOC V DU LAC KIVU AU
GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN

-Noms scientifiques : -Noms scientifiques : -Noms scientifiques : -Noms scientifiques :


Girolla beringei Girolla beringei Pan troglodytes Limnothrissa miodon
-espèces rares ou -espèces rares ou -espèces rares ou -espèces rares ou
envoies de envoies de envoies de envoies de
disparitions : Gorille disparitions : Gorille disparitions : disparitions :
des Montagnes des Montagnes Chimpanzé Sambaza
54

DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE


L’EAU AU BLOC L’EAU AU BLOC L’EAU AU BLOC V L’EAU DU LAC
III DU GRABEN IV DU GRABEN DU GRABEN KIVU AU GRABEN
DESCRIPTIO ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
N DE L’EAU
A) De la pollution A) De la pollution A) De la pollution A) De la pollution
des eaux des eaux des eaux des eaux
hydrologiques : les hydrologiques : les hydrologiques : hydrologiques : la
routes qui servent produits chimiques l’exploitation pollution qui est due
pour voyage dans le tels que les nitrates, forestière massive par les déchets
Graben Albertin les phosphores, les dans le parc national plastiques est la plus
favorises la pollution, médicaments humains de Virunga provoque courante dans le Lac
pendant le et vétérinaires, surtout l’assèchement des Kivu mais aussi des
déplacement dans les produits ménagers, rivières et d’autres déchets organiques.
cette région dont les les métaux lourds sources d’eau.
véhicules et les motos (mercure, plomb, B) De la pollution
émis des gaz à effet arsenic) sont à base de B) De la pollution des eaux
des serres et la pollution du bloc des eaux hydrogéologiques :
poussière. IV du Graben Albertin hydrogéologiques : l’infiltration de ces
les désertes agricoles déchets et la
B) De la pollution B) De la pollution (agriculture et décomposition crées
des eaux des eaux élevage) favorise la une pollution
hydrogéologiques : hydrogéologiques : pollution des eaux souterraine qui pollue
les engrains et les les engrains et les souterraines dans le les eaux d’une
produits chimiques produits chimiques bloc V qui est manière indirecte
55

sont utilisés presque sont utilisés presque maintenant un grand mais qui est très
dans l’agriculture et dans l’agriculture et enjeu nuisible à la santé de
lorsqu’ils entrent en lorsqu’ils entrent en environnemental sur la population.
contact avec le sol, ils contact avec le sol, ils le plan d’exploration
s’infiltrent dans le s’infiltrent dans le et exploitation C) De la menace des
sous-sol et finissant sous-sol et finissant espèces aquatiques :
dans l’eau dans l’eau C) De la menace des les agents
espèces aquatiques : microbiologiques
C) De la menace des C) De la menace des la contamination des pathogènes peuvent
espèces aquatiques : espèces aquatiques : eaux du parc national être présents dans les
l’augmentation de la l’augmentation de la de Virunga créée une eaux pendant que ces
température qui est température qui est grande menace sur les eaux contiennent des
due au réchauffement due au réchauffement espèces protégées éléments nutritifs des
climatique entraine la climatique entraine la dans cette partie du poissons, sambaza,
pollution de l’eau du pollution de l’eau du pays. etc.
bloc III bloc IV qui ne
favorisent pas le
développement, la
multiplication des
espèces aquatiques
qui logent dans ces
eaux.
56

DESCRIPTION DU DESCRIPTION DU DESCRIPTION DU DESCRIPTION DU


CLIMAT ET DE LA CLIMAT ET DE LA CLIMAT ET DE LA CLIMAT ET DE LA
QUALITE DE QUALITE DE QUALITE DE QUALITE DE
L’AIR AU BLOC L’AIR AU BLOC L’AIR AU BLOC V L’AIR AU LAC
III DU GRABEN IV DU GRABEN DU GRABEN KIVU DU GRABEN
DESCRIPTIO ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
N DU
CLIMAT ET -le climat : le climat - le climat : dans cette - Le climat : le climat -le climat : le climat
DE LA est Humide dans ce partie le climat est est océanique chaud est désertique chaud et
QUALITE bloc III froid dans les dans saison sèche sec
DE L’AIR montagnes tandis dans le bloc V
-la qualité de l’air : qu’il est chaud dans -la qualité de l’air :
moyen les forêts équatoriales - La qualité de l’air : Moyen
dans le bloc IV. moyen

-La qualité de l’air :


moyen
57

DESCRIPTIO DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE DESCRIPTION DE


N DE L’ENVIRONEMEN L’ENVIRONEMEN L’ENVIRONEMEN L’ENVIRONEMEN
L’ENVIRON T SOCIOLOGIQUE T SOCIOLOGIQUE T SOCIOLOGIQUE T SOCIOLOGIQUE
NEMENT DU BLOC III AU DU BLOC IV AU DU BLOC V AU AU ALENTOURS (
SOCIOLOGI GRABEN GRABEN GRABEN et Dans ) DU LAC
QUE ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN KIVU AU GRABEN
ALBERTIN

Peuples : les nande, Peuples : les nande, Peuples : Kumu , Peuples : havu,
activités : agriculture activités : agriculture activités : agriculture activités : agriculture
et territoires : Beni et territoires : Lubero et élevage, et et territoires : Kalehe
territoires : (Sud-Kivu)
Nyiragongo
58

3 ACTIVITE DE LES ACTIVITES DE GRAVIMETRIE ET DE SISMOGRAPHIE


DETECTION ET
D’EXCAVATION AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU
GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
ETUDES DES
La méthode sismique La méthode sismique La méthode sismique La méthode sismique
OPERATIONS
terrestre en utilisant le terrestre en utilisant le terrestre en utilisant le marine en utilisant le
D’EXPLORAT
camion vibrant et le camion vibrant et le camion vibrant bateau vibrant
ION ET
bateau vibrant bateau vibrant
D’EXPLOITA
TION
PETROLIERE
59

REPERAGE
GEODESIQUE
ET
ETABLISSEMEN
T DE LA
MAILLE DE
SONDAGE

AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
L’UTILISATION
Dans le domaine Dans le domaine Dans le domaine Dans le domaine
DES EXPLOSIFS
pétrolier et gazier, il pétrolier et gazier, il pétrolier et gazier, il pétrolier et gazier, il
est nécessaire d’utiliser est nécessaire d’utiliser est nécessaire d’utiliser est nécessaire d’utiliser
les explosifs, mais dans les explosifs, mais dans les explosifs, mais dans les explosifs, mais pour
ce bloc III du Graben ce bloc IV du Graben ce bloc V du Graben les blocs gaziers du
Albertin il est Albertin il est Albertin il est Lac Kivu du Graben
Albertin il n’y aura pas
60

important d’utiliser les important d’utiliser les important d’utiliser les des utilisations des
explosifs du type E-2 explosifs du type E-2 explosifs du type E-2 explosifs

AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
AMENAGEMEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
T DU TERRAIN
la construction des la construction des la construction des la construction des
routes, écoles, hôpitaux routes, écoles, hôpitaux routes, écoles, hôpitaux routes, écoles, hôpitaux
et plusieurs autres et plusieurs autres et plusieurs autres et plusieurs autres
choses dans ce choses dans ce choses dans ce choses dans ce
territoire de Beni territoire de Lubero territoire de territoire de Kalehe
ferons un pas pour le ferons un pas pour le Nyiragongo ferons un (Sud-Kivu) ferons un
développement de la développement de la pas pour le pas pour le
population population développement de la développement de la
population population
61

AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
METHODE
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
D’ECHANTILLO
NAGE La méthode La méthode La méthode La méthode
d’échantillonnage d’échantillonnage d’échantillonnage d’échantillonnage
utilisée dans ce utilisée dans ce utilisée dans ce utilisée dans ce
territoire de Beni est territoire de Lubero est territoire de territoire de Kalehe est
« échantillonnage « échantillonnage Nyiragongo est « échantillonnage par
systématique » aléatoire simple » « échantillonnage grappes »
aléatoire stratifié »

AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
CAMPEMENT
Territoire de Beni au Territoire de Lubero au Territoire Rutshuru au Ville de Goma au nord
nord Kivu nord Kivu nord Kivu Kivu ; territoire d’idjwi
au sud Kivu ; territoire
de Kalehe au sud
Kivu ; territoire de
Lwandjofu au SUD
62

Kivu ; territoire d’uvira


au sud Kivu et
territoire de fiwi au sud
Kivu

MATERIEL ET AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


OUTILLAGE GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN

 Les camions  Les camions  Les camions  Les camions


sismiques sismiques sismiques sismiques
 Les  Les  Les  Les
équipements de équipements de équipements de équipements de
forage onshore forage onshore forage onshore forage offshore
et offshore et offshore et offshore  Les
 Les  Les  Les équipements de
équipements de équipements de équipements de production
production production production
63

SUBSTANCES
CHIMIQUES A
UTILISEE AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU
GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN

 Acide nitrique  Acide nitrique  Acide nitrique Pour les couches de


 Acide  Acide  Acide gaz de surface dans
fluorhydrique fluorhydrique fluorhydrique l’eau ; aucune
 L’eau  L’eau  L’eau substance chimique ne
 Acide  Acide  Acide sera utilisé, tandis que
phosphatase phosphatase phosphatase pour le gaz se trouvant
 Acide férulique  Acide férulique  Acide férulique dans la roche réservoir
 Acide  Acide du fond du lac ; il
sulfurique Acide sulfurique sulfurique faudra utiliser :

 Acide nitrique
 Acide
fluorhydrique
 L’eau
 Acide
phosphatase
 Acide férulique
 Acide
sulfurique
64

IMPACTS
DES AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU
OPERATIONS GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
D’EXPLORAT ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
ION ET
Une vaste compilation Une vaste compilation Une vaste compilation Les impacts
D’EXPLOITA
d’études menées à la d’études menées à la d’études menées à la environnementaux
TION
suite de divers suite de divers suite de divers liés à l’activité
PETROLIERE
incidents, les auteurs incidents, les auteurs incidents, les auteurs pétrolière en mer
ont répertorié un ont répertorié un ont répertorié un doivent être analysés
certain nombre certain nombre certain nombre en 2 temps,
d’impacts; parmi d’impacts; parmi d’impacts; parmi correspondant aux
ceux-ci, notons les ceux-ci, notons les ceux-ci, notons les différentes étapes
conséquences conséquences conséquences menant à
toxicologiques sur la toxicologiques sur la toxicologiques sur la l’exploitation
santé humaine, les santé humaine, les santé humaine, les d’hydrocarbures: les
atteintes à la sécurité atteintes à la sécurité atteintes à la sécurité levés sismiques, lors
des travailleurs, les des travailleurs, les des travailleurs, les de la phase
conséquences sur la conséquences sur la conséquences sur la exploratoire, ainsi
santé mentale ainsi santé mentale ainsi santé mentale ainsi que les forages
que les impacts sur la que les impacts sur la que les impacts sur la pétroliers eux-mêmes,
santé humaine liés à santé humaine liés à santé humaine liés à lors des phases
une dégradation des une dégradation des une dégradation des exploratoires et
écosystèmes. écosystèmes. écosystèmes. d’exploitation
65

LES MESURES
AVANT LE
COMMENCEMENT AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU
DES OPERATIONS GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
5
D’EXPLORATION ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
ET - Evaluation et Gestion - Evaluation et Gestion - Evaluation et Gestion - Evaluation et Gestion
D’EXPLOITATION des eaux des eaux des eaux des eaux
PETROLIERE
-crée les emplois et -crée les emplois et -crée les emplois et -crée les emplois et
veiller sur veiller sur veiller sur veiller sur
PROPOSITIO l’environnement l’environnement l’environnement l’environnement
N DES
MESURES - Infrastructure - Infrastructure - Infrastructure - Infrastructure
D’ATTENUAT
ION ET DE LES MESURES
REHABILITA PENDANT LES
OPERATIONS AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU
TION GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
D’EXPLORATION
ET ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
D’EXPLOITATION - Contrôler de la - Contrôler de la - Contrôler de la - Surveillance de
PETROLIERE poussière lors du poussière lors du poussière lors du l’environnementale
forage forage forage

- Surveillance de - Surveillance de - Surveillance de


l’environnementale l’environnementale l’environnementale

LES MESURES A LA
FIN DES
OPERATIONS
66

D’EXPLORATION AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


ET GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
D’EXPLOITATION ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
PETROLIERE
- traitement des eaux - traitement des eaux - traitement des eaux - traitement des eaux
du lac du lac du lac du lac

- des impacts selon les - des impacts selon les - des impacts selon les - des impacts selon les
modes exploitations modes exploitations modes exploitations modes exploitations

6 AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
RESULTAT SUR
ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
ATTENDUS L’EXPLORATI
ON  Estimation et  Estimation et  Estimation et  Estimation et
PETROLIERE confirmation du confirmation du confirmation du confirmation du
potentiel en potentiel en potentiel en potentiel gazier
du lac Kivu
67

hydrocarbure hydrocarbure hydrocarbure  Atténuation du


du bloc III du bloc IV du bloc V risque
 Atténuation des  Atténuation des  Atténuation des d’infection des
risques risques risques de eau pendant les
environnementa Atténuation des destruction du activités
ux pendant les risques pendant parc de Virunga d’exploration
activités les activités pendant les  Réhabilitation
d’exploration d’exploration activités du site après
 Réhabilitation  Réhabilitation d’exploration exploration
du site après du site après  Réhabilitation
exploration exploration du site après
pendant les exploration
activités
d’exploration
 Réhabilitation
du site après
exploration

SUR AU BLOC III DU AU BLOC IV DU AU BLOC V DU LAC KIVU DU


L’EXPLOTATI GRABEN GRABEN GRABEN GRABEN
ON ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN ALBERTIN
PETROLIERE
 Production et  Production et  Production et  Dégazage du
commercialisati commercialisati commercialisati lac Kivu
on du pétrole on du pétrole on du pétrole  Production et
brut congolais brut congolais brut congolais commercialisati
 Atténuation des  Atténuation des  Atténuation des on du courant
risques risques risques de électrique
68

environnementa environnementa destruction du  Production et


ux pendant les ux pendant les parc de Virunga commercialisati
activités activités pendant les on du gaz
d’exploitation d’exploitation activités naturel
 Réhabilitation  Réhabilitation d’exploitation congolais
du site après du site après  Réhabilitation  Production et
exploitation exploitation et commercialisati
compensation on du gaz
du site et du combustible
parc de Virunga congolais
après  Atténuation des
exploitation risques de
pollution des
eaux pendant
les activités
d’exploitation
 Atténuation
d’éruption
limnique du
gaz du lac Kivu
pendant et
après les
activités
d’exploitation
 Réhabilitation
du site après
exploitation
69

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : dans ce tableau du model PAR, la description de l’écosystème des blocs III, IV et V contiennent des plantes hydrophytique,
par exemple pour le bloc III, nous avons une famille de potanogétonacées du genre Rorippa et d’espèce Floscopa glomerata tandis que sur le aune le bloc III
possède des Gorille des montagnes sui sont en envoies des disparition, l’eau qui est polluée par les voyageurs qui voyagent avec des véhicules et des motos qui
émis des poussières alors que pour le Lac Kivu la pollution est due par les déchets plastiques, le Climat du Bloc III est humide et la qualité d’air moyenne. Les
Nandes sont les peuples qu’on trouve dans la région qui sont des agriculteurs, la méthode sismique terrestre de camion est à utiliser pour l’exploitation onshore
et de bateau virant pour l’offshore. Les explosifs à utiliser dans tous ces blocs III, IV et V sont explosifs du type E-2. Pour l’aménagement du terrain il y aura la
construction des routes, écoles, hôpitaux et plusieurs autres choses. Les matériels et outillages sont les camions sismiques et les équipements de forage onshore,
offshore et équipements de production. Les substances chimiques à utiliser dans le bloc III sont l’acide nitrique, acide fluorhydrique, l’eau, acide phosphatase,
… les impacts des opérations d’exploration et d’exploitation pétrolière dans le Bloc III ; IV et V ont une vaste compilation d’études menées à la suite de divers
incidents, les autres ont répertories un certain nombre d’impacts parmi ceux-ci, notion des conséquences toxicologiques sur la santé humaine, les atteintes à la
sécurité des travailleurs ; les conséquences sur la santé mentale ainsi que les impacts sur la santé humaine liés à une dégradation d’écosystème. Pour le Lac Kivu
ses impacts environnementaux liés à l’activité pétrolière doivent être analysés en 2 temps, correspondant aux différentes étapes menant à l’exploitation
d’hydrocarbures : les levés sismiques, lors de la phase exploration, ainsi que le forage pétrolier eux-mêmes, lors des phases explorations et d’exploitations.
- 70 -

Les mesures d’avant le commencement des opérations d’exploration et d’exploitation dans tous
les blocs III, IV, V et le Lac Kivu sont l’évaluation et gestion des eaux, crée les emplois et
veiller sur l’environnement et l’infrastructure. Alors que les mesures pendant les opérations
d’explorations et d’exploitations pétrolières dans tous les blocs III, IV et V sont : le contrôler
de la poussière lors du forage et surveillance de l’environnement pour le Lac Kivu seulement
la surveillance de l’environnement. Les mesures à la fin des opérations d’exploration et
d’exploitation pétrolière à tous les blocs III, IV, V et le Lac Kivu sont : traitement des eaux du
Lac, des impacts selon les modes d’exploitations. Les résultats attendus sur l’exploration dans
tous les blocs III, IV et V est d’estimer et confirmer du potentiel en hydrocarbure, atténuer les
risques environnementaux pendant les activités d’exploration et réhabilitation du site après
l’exploration. Pour le Lac Kivu, nous avons l’estimation et confirmation du potentiel gazier de
Lac Kivu, atténuation du risque des eaux pendant les activités de l’exploration et réhabilitation
du site après exploration. Les résultats attendues sur l’exploitation dans les blocs III, IV et V
sont : la production et la commercialisation du pétrole brut congolais, atténuation des risques
environnementaux pendant des acticités de l’exploitation et réhabilitation ; pour le Lac Kivu il
y a dégazage du Lac Kivu, production et commercialisation du courant électrique, atténuation
des risques de pollution des eaux pendant les activités d’exploitation, atténuation d’éruption
limnique du gaz du Lac Kivu pendant et après les activités de l’exploitation et réhabilitation du
site après exploitation.
- 71 -

III.1.3. Model EIE « Étude d’Impact Environnementale »


1 2

Impacts
environnementaux Impacts environnementaux
stratégiques du pétrole stratégiques du pétrole du
3
du Graben Albertin sur Graben Albertin sur le plan
le plan l’exploration et mesures écologique
l’exploitation
compensatoires

6 7

9
11
10
mesure mesures
8
conservatoires restauratoires

4 5 Gestion d’impacts
Evaluation des mesures
écologiques
pétrolières
72

1) Tableau N° 6 : EIE / impacts sur l’environnement pétrolier

ACTIVITEES impacts sur l’environnement pétrolier

ACTIVITEES  Emprise sur le milieu, les habitats, les sols et la biocénose :


D’EXPLORATIONS Installation de l’exploitation, Tracé de l’oléoduc,
Circulation des véhicules
 Bruit (explosion), érosion (vibration) et déchets d’explosif :
Activités sismiques
 Pollution des eaux et des sols : Résidus de perforation,
Déchets domestiques, Déchets toxiques

ACTIVITEES  D’approvisionnement : pêche, chasse, agriculture, élevage


D’IMPORTATIONS  La régulation : Protection du sol et mesure anti érosion
 Les culturels : Valeurs spirituelles
 D’appui : Production primaire : Rendement des milieux
naturels, des pâturages et des cultures

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : ce tableau explique, les activités d’explorations, qui ont les
impacts sur l’environnement pétrolier dont nous pouvons entre autres l’emprise sur le milieu,
les habitants, les sols et la biocénose ; les bruit (explosion), érosion (vibration) et déchets
d’explosif ; pollution des eaux et des sols tandis que les activités d’importation sur
l’environnement pétrolier sont aussi entre autre : l’approvisionnement, la régulation, les
culturels et l’appui.

2) Tableau N° 7 : EIE / impacts sur l’environnement écologique

Écosystèmes impacts sur l’environnement écologique

Flore  Modification du paysage : Installation de l’exploitation et


oléoducs, Voies de communication, Déchets et résidus, Coupe
d’arbres
 Qualité de l’air : poussière, gaz de combustion, gaz
d’exploitation : Passage de véhicules - Emission des
torchères

Faune  Augmentation de la pression anthropique sur les espaces


naturels et/ou les aires protégées : Afflux de population
 Invasion d’espèces exotiques : Circulation, importation pour
l’ornement
 Augmentation du braconnage Pollution des sols et des eaux :
Demande de viande de brousse par une population plus
importante, Risque d’augmentation de l’insécurité rendant
les contrôles plus dangereux, Risque de conflits armés de
racket

Source : nos recherches


73

Interprétation du tableau : dans ce tableau, les impacts sur l’environnement écologique au


niveau de la flore, sont les impacts de la modification du paysage et la qualité d’air mais aussi
au niveau de la faune il y a l’augmentation de la pression anthropique sur les espèces naturelles
et/ou les aires protégées, invasion d’espèce exotique ainsi que l’augmentation du Braconnage,
pollution des sols et des eaux.
74

3)

MESURES COMPENSATOIRES

SUR LE PLAN SUR LE PLAN


PETROLIER ECOLOGIQUE

La manne pétrolière La manne


aidera au financement pétrolière va
des projets locaux de aider au
développement et boisement ; au
d’intégration des reboisement et
populations aussi à la
autochtones. création d’autres
parcs nationaux (
à défaut : la
délocalisation du
Parc de
Virunga).
Source : nos recherches
75

Interprétation de la figure : les mesures compensatoires sur le plan pétrolier est la manne
pétrolière qui aidera au financement des projets locaux de développement et d’intégration des
populations autochtones et sur le plan écologique il y aura la manne pétrolière qui va aider au
boisement, au reboisement et aussi à la création d’autres Parc Nationaux à défaut voir même la
délocalisation du parc de Virunga.
76

4)

MESURES CONSERVATOIRES

SUR LE PLAN SUR LE PLAN


PETROLIER ÉCOLOGIQUE

La manne La manne
pétrolière pétrolière
permettra de permettra de
rendre sauvegarder des
cyclique les espèces rares par
activités la création des
pétrolières au zones de
graben albertin protection et
conservation de
la nature.

Source : nos recherches


77

Interprétation De la figure : les mesures conservatoires sur le plan pétrolier est la manne
pétrolière permettra de rendre cyclique les activités pétrolières au Graben Albertin tandis que
sur le plan écologique, la manne pétrolière permettra de sauvegarder des espèces rares par la
création des zones de protection et conservation de la nature.
78

5)

MESURES RESTAURATRICES

SUR LE PLAN SUR LE PLAN


PETROLIER ECOLOGIQUE

Réhabilitation des Réhabilitation du


équipements pétroliers site

Source : nos recherches


79

Interprétation de la figure : les mesures restauratrices sur le plan pétrolier est de la


réhabilitation des équipements pétroliers mais aussi sur le plan écologique nous avons la
réhabilitation du site.

6) tableau N° 8 : intersession entre les mesures compensatoires et les mesures


conservatoires

Mesures compensatoires

Mesures
conservatoires
Intersessions des mesures

Intersessions des mesures Intersessions des mesures


sur le plan pétrolier sur le plan écologiques

L’auto génération du La protection des écosystèmes


financement

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : l’intersession des mesures conservatoires et compensatoires sur le


plan pétrolier est l’auto génération du financement pendant que la sur le plan écologique est la
protection des écosystèmes.

7) tableau N° 9 : intersession entre les mesures compensatoires et les mesures


restauratrices

Mesures compensatoires

Mesures
restauratrices
Intersessions des mesures

Intersessions des mesures Intersessions des mesures


sur le plan pétrolier sur le plan écologiques

La réhabilitation des La réhabilitation du site par la


équipements pétroliers par la manne pétrolière
manne pétrolière

Source : nos recherches


80

Interprétation du tableau : l’intersession des mesures restauratrices et compensatoires sur le


plan pétrolier est la réhabilitation des équipements pétroliers par la manne pétrolière pendant
que la sur le plan écologique est la réhabilitation du site par la manne pétrolière.

7) tableau N° 10 : intersession entre les mesures conservatoires et les mesures


restauratrices

Mesures conservatoires

Mesures
restauratrices
Intersessions des mesures

Intersessions des mesures Intersessions des mesures


sur le plan pétrolier sur le plan écologiques

L’approvisionnement La sauvegarde du site


cyclique des équipements
pétroliers de la manne
pétrolière

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : l’intersession des mesures restauratrices et conservatoires sur le


plan pétrolier est l’approvisionnement des équipements pétrolières de la manne pétrolière alors
que la sur le plan écologique est de sauvegarder le site.
81

9) tableau N° 11 : intersession entre les mesures compensatoires ; les mesures


conservatoires et les mesures restauratrices

Mesures compensatoires

Mesures
conservatoires
Intersessions des mesures

Intersessions des mesures Intersessions des mesures


sur le plan pétrolier sur le plan écologiques

La permanence des La protection des écosystèmes


activités pétrolières
dans le graben albertin

Mesures restauratrices

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : l’intersession de ces trois types des mesures : mesures


compensatoires, conservatoires et restauratrices, ces trois mesures se croissent sur le plan
pétrolier à la permanence des activités pétrolières dans le Graben Albertin pendant que sur le
plan écologique se au niveau de la protection des écosystèmes.

10) Tableau N° 12 : EIE / Evaluation des mesures sur l’environnement pétrolier

Mesures Mesures Mesures


compensatoires conservatoires restauratrices

Evaluations des efficientes Efficaces rationnelles


mesures

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : l’évaluation de ces trois types des mesures sur l’environnement
pétrolier, nous avons les mesures compensatoires qui sont efficientes, les mesures
conservatoires sont est efficaces mais aussi les mesures restauratrices sont rationnelles
82

11) Tableau N° 13 : EIE / Gestion d’impacts écologiques

Mesures au moment de Mesures au moment de


l’exploration pétrolière l’exploitation pétrolière

Gestion
préventives
Sur on shore Sur off-shore Sur on shore Sur off-
shore
- Éloigner les - Faire une
sources étude des Établir des zones Non
potentielles de perturbations de conservation utilisation des
bruit et de des régimes dans des espaces substances
pollution hydriques (forestiers ou chimique
provoquées par lacustres) pour la lutte
- Épargner les la modification écologiquement contre la
sites côtiers des importants, en pollution des
remarquables écosystèmes s’assurant que leur eaux et la
étendue soit pour la
suffisante pour protection
abriter la diversité des êtres
biologique, vivants dans
permettre le bon les eaux.
fonctionnement
des processus
écologiques et
préserver leurs
valeurs
scientifiques,
touristiques,
socioéconomiques
et culturelles
Étudier les
potentialités de
valorisation
économique des
ressources

Gestions
radiatives
Sur on shore Sur off-shore Sur on shore Sur off-shore

Hygiène ; Hygiène ; Hygiène ; Hygiène ;


assainissement assainissement assainissement ; assainissement ;
et sécurité des et sécurité des santé et santé et
équipements équipements sécurité du site sécurité du site
de forage de forage de travail. de travail.
terrestre. terrestre.
83

Gestion
concomitantes
Sur on shore Sur off-shore Sur on shore Sur off-shore

Inspection Inspection Inspection Inspection


simultanée des simultanée des simultanée du simultanée du
équipements équipements site de travail site de travail
des pétroliers des pétroliers

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : la Gestion d’impacts écologiques, pour la gestion préventives sur


les mesures au moment de l’exploration pétrolière onshore sont d’éloigner les sources
potentielles de bruit et de pollution et sur offshore qui est de faire une étude des perturbations
des régimes hydriques provoquées par la modification des écosystèmes pendant que sur les
mesures su moment de l’exploitation pétrolière onshore qui est d’établir des zones de
conservation dans des espèces (forestiers ou Lacustres) écologiquement important en s’assurant
que leur étendue soit suffisante pour abriter la diversité biologique et pour offshore est la non
utilisation des substances chimiques pour lutter contre la pollution des eaux et pour la protection
des êtres vivants dans les eaux. La Gestion radiatives pour les mesures durant l’exploration
pétrolière onshore nous avons l’hygiène, assainissement et sécurité des équipements de forage
terrestre, sur offshore même que l’onshore pendant que pour les mesures durant l’exploitation
pétrolière onshore est aussi l’hygiène, assainissement, santé et sécurité du site de travail alors
que pour l’offshore est idem que onshore. La Gestion concomitantes sur les mesures durant
l’exploration pétrolière onshore est de l’inspection simultanée des équipements des pétroliers
et sur offshore même chose que l’onshore alors que les mesures pendant l’exploitation onshore
sont l’inspection simultanée du site de travail et sur l’offshore idem que l’onshore.
84

III.1.2. SUR le domaine pétrolier du graben albertin au Nord-Kivu ?

La RDC possède trois principaux bassins sédimentaires, à savoir :

(i) le bassin côtier : 5.992 Km² de superficie situé en bordure de la côte atlantique à
l’Ouest de la R.D.C, précisément à Moanda dans la Province du Bas Congo ;

(ii) le bassin sédimentaire de la cuvette centrale couvrant une superficie de 800.000 Km²
avec plus de 4 km d’épaisseur des sédiments ;

(iii) le bassin du Graben Albertin qui fait partie de la branche occidentale du système
Rift Est Africain et s’étend à l’Est de la R.D.C sur une zone distante d’environ 1.500 km du
nord au sud. Caractérisé par un substrat géologique à couches sédimentaires, il pourrait receler
des gisements d’hydrocarbures.

L’approche géologique du Rift Albertin, Le Graben Albertin constitue la terminaison


nord de la branche ouest du Rift Est africain. Un rift est un fossé d’effondrement (graben)
limitée par deux failles bordières sud/nord qui soulignent l’écartement de deux plaques. Le Rift
Albertin orienté sud/nord, est long de plusieurs centaines de kilomètres avec une largeur
variable de quelques dizaines de kilomètres. L’ouverture du Rift a débuté au Miocène, il y a
environ 20 millions d’années, et les sédiments qui s’étaient déposées antérieurement entre les
deux grandes failles ont commencé à s’enfoncer. Au fur et à mesure de son écartement et de
son effondrement, le fossé a été le lieu d'une sédimentation le plus souvent lacustre (encore en
cours actuellement) et d'un volcanisme soutenu (également encore en cours).

La géologie du Rift Albertin présente deux grands ensembles : la couverture et le


soubassement ou substratum précambrien. La Couverture, d’âge antérieur et postérieur à
l’ouverture du Rift, occupe tout le fossé d’effondrement. Elle est constituée de formations
géologiques d’âge Carbonifère (les plus anciennes et les plus profondes, datant d’environ 300
millions d’années) à Pléistocène (les plus récentes, moins de 2 millions d’années).

D’une épaisseur d’environ 6.000 m, elles sont constituées de roches d’origine


continentale modérément fossilifères et affectées par des failles et gauchissements dus aux
mouvements d’effondrement et d’écartement. Le Soubassement ou substratum : les formations
du soubassement protérozoïque (au-delà de 550 millions d’années, autrefois appelé le
précambrien) sont composées de schistes, de calcaires et de gneiss (Archéen, le plus ancien, au-
delà de 2,5 milliards d’années, et le plus profond).

La structural, le Graben Albertin peut être divisé en trois domaines : domaine sud
(graben Edouard), domaine central et domaine nord (graben Albert/Semliki). Des systèmes de
failles résultant d’importants mouvements tectoniques ont joué un rôle important dans la
formation des pièges à hydrocarbures. Les deux grabens sont séparés par un large bloc de socle
Précambrien, le mont du Ruwenzori qui culmine à 5.100 mètres d’altitude. Des failles
transverses sont associées à ce bloc.

La roche-mère désigne la roche où se forment des hydrocarbures. C’est une roche dont
l'environnement de dépôt est favorable, dans ses sédiments, à la préservation et la fossilisation
de matière organique qui a pu se transformer ensuite en hydrocarbures liquides et gazeux. Dans
le Rift Albertin, la roche-mère est composée de sédiments du mésozoïque (ère secondaire) au
cénozoïque (ère tertiaire), en gros de -250 millions à -1 million d’années, essentiellement des
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schistes bitumineux du Jurassique (mésozoïque). La roche-mère est probablement plus épaisse


dans les zones les plus profondes du graben nord (Albert/Semliki, blocs I et II) avec une
épaisseur d’environ 2.700 m (données du forage de Turaco publiées par Heritage, EAPC 2005).
Ce sont dans ces roches-mères, où des suintements avaient déjà été repérés, que des roches-
réservoirs ont été repérées et sont maintenant en exploitation en Ouganda. Il est possible que la
roche-mère soit absente dans certains bassins affleurement Upper Semliki).

La roche-réservoir est une roche poreuse et perméable1 capable d’accumuler de grandes


quantités de pétrole et de gaz, à l’image d’une éponge. Le pétrole et le gaz migrent depuis la
roche mère au sein des roches sédimentaires jusqu’au réservoir où ils se retrouvent piégés en
dessous d’un « toit » imperméable (appelé roche-couverture).

La qualité d’un réservoir dépend de ses caractéristiques de porosité et de perméabilité,


lui-même dépendant de la proximité de la zone source des produits détritiques et de la distance
de transport. Les caractéristiques des roches de même âge au Kenya sont, de ce point de vue,
très intéressantes (environnements alluviaux, fluviatiles ou fluvio-deltaïques). Des puits
d'exploration dans ces formations en RDC seront nécessaires pour fournir une meilleure
compréhension de l'évolution de l'architecture de ces roches-réservoirs.

L’alternance des schistes et grès (poreux) dans les sédiments qui remplissent les Lacs
Albert et Edouard constitue une preuve de l’existence des roches réservoirs et couvertures. Les
qualités des réservoirs dans les sondages réalisés à ce jour se sont révélées êtres très bonnes
(porosité : 20-30%) bien meilleures que ce que l’on constate généralement dans les rifts. Les
suintements d’huile. Trois suintements sont signalés près de Mswa. Weyland signale des
suintements en Pays Ngeti au Congo. Leur localisation peu précise est incertaine. Exploitabilité.
La structuration de l’ensemble du champ pétrolifère est excellente et fait apparaître beaucoup
plus de pièges à hydrocarbures (roche-réservoir) que de failles (qui créeraient des pièges de
petite taille difficiles à exploiter).

Les petits champs sont probablement commercialement exploitables on shore. Il se peut


que, dans les lacs, en particulier dans les zones offshores les plus profondes, la taille des champs
doive être plus grande pour assurer leur rentabilité avec le coût des constructions d’appareils
du type jackup ou de plateformes. A ce jour, les pièges les plus intéressants identifiés sont calés
contre le socle et il semble improbable de trouver ce type de pièges sous les lacs.
86

Répartition des blocs et typologie des compagnies pétrolières Parc National des Virunga
et Blocs Pétrolier

Sur le schéma de gauche figure le bassin sédimentaire en jaune pâle et les massifs cristallins
en gris si le découpage des permis empiète sur le domaine cristallin c’est en patrie pour assurer
suffisamment d’espace de couverture sismique pour pouvoir investiguer à l’aplomb du domaine
sédimentaire exploré. Le schéma de gauche figure la juxtaposition des blocs et du PNVI.

La zone orientale ouverte à l’exploration couvre une superficie totale de 8601,72 km²
dans la plaine sédimentaire du Graben Albertin et intègre les lacs Albert et Edouard.
Conformément à l’arrêté ministériel du Ministère de l’Energie du 11 août 2005, le domaine
pétrolier du Rift Albertin a été découpé par le gouvernement de la RDC en 5 blocs de forme
polygonale qui ont été attribués à des Compagnies pétrolières opératrices. Ce découpage de
permis d’exploration et d’exploitation pétrolière est régi par l’ancien code minier, en attendant
le nouveau code des hydrocarbures en cours d’élaboration.

Couvrant diverses superficies, les blocs ont été attribués par ordonnance présidentielle
aux compagnies pétrolières opératrices suivantes : Bloc I : 1.665 km² Cie. Oil of DRC Bloc II
: 1.670, 6 km² Cie. Oil of DRC Bloc III : 1.177,87 km² Cie. TOTAL Bloc IV : 1.320,75 km²
Cie. ENI (négociations en cours) Bloc V : 2.767,5 km² Cie. SOCO 1.2.1. Le découpage des
blocs Les Blocs I et II Par le Contrat de Partage et de Production (CPP) du 5 mai 2010, la RDC
a attribué aux sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd les droits exclusifs de reconnaissance et
d’exploration des hydrocarbures ainsi que le droit d’obtention de toute concession
d’exploitation dans les limites de la Zone Exclusive de Reconnaissance et d’Exploration, «
ZERE ». Cette ZERE comprend les Blocs I et II dont les limites sont déterminées par l’Arrêté
Ministériel n°013/CAB.MIN/ENER/2005 du 11 août 2005 portant fixation des coordonnées
géographiques définissant les contours des Blocs ouverts à l’exploration dans la zone du Graben
Albertin. Ces deux Blocs ont une superficie totale de 3.335,60 km², répartie comme suit : 1.665
km² pour le Bloc I et 1.670,60 km² pour le Bloc II.

Une partie se situe sur le Lac Albert et une autre en terre ferme environnant ce lac. Les
sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd ont créé, par Acte Constitutif du 14 janvier 2011, la
société Oil of DR Congo S.P.R.L. qu’elles ont désigné comme « opérateur ». Conformément à
87

l’article 3 du CPP, cette société est responsable de la conduite des travaux pétroliers. Dans ce
cadre, la société Oil of DR Congo envisage d’effectuer, à l’intérieur de ces deux blocs, les
travaux de reconnaissance et d’exploration destinés à permettre la découverture et l’évaluation
d’un ou de plusieurs gisements d’hydrocarbures. Ces travaux consisteront essentiellement en la
réalisation de travaux sismiques on shore et offshore.

Le Bloc III D’une superficie de 1.177,87 km², à cheval entre le District de l'Ituri et le
Nord Kivu, ce bloc a été attribué à la Cie opératrice TOTAL. Cette dernière a lancé en 2011
une ESIA (Etude d’Impact Environnemental et Sociétal) préalable aux travaux d’acquisition
sismiques et TOTAL, conformément à sa certification ISO 14000 et à sa politique interne en
matière de biodiversité, a lancé cette phase d’acquisition gravimétrique, magnétique et sismique
en dehors du PNVI. Cette étude est réalisée par VIS Afrique, à Kinshasa, filiale de la société
belge VSI Planning. La lettre n° RDC /AN /CP/ EB/ JCK/ KT/ 04/208/ 2011[3] du 16 avril 2011
consacre la révision de tous les contrats de partage de Production signés par les compagnies
SACOIL et TOTAL portant sur le bloc III du Graben Albertin.

Le Bloc IV D’une superficie de 1.320,75 km², ce bloc est en voie d’attribution à la Cie
opératrice ENI qui en a fait la demande. En cas d’attribution, ENI va élaborer une étude
d’impact environnemental préalable à ses futurs travaux d’acquisition sismique. Le Bloc V
D’une superficie de 2.767,5 km², il a été attribué à la Cie opératrice SOCO qui a élaboré un
Plan d’Atténuation et de Réhabilitation (PAR) et non pas une EIE comme stipulé par la loi en
vigueur à l’époque, ce qui a occasionné la situation de blocage avec le ministère de
l’Environnement. SOCO a par la suite réalisé une EIE préalable aux travaux d’acquisition
sismique mais n’a obtenu pour le moment que l’autorisation de mener des campagnes
d’acquisition de prospection géophysique aérienne Air-Mag et Aéro-Gravi.

L’autorisation d’engager des campagnes sismiques marines et terrestres est


contingentée par l’issue de l’EES proprement dite. Les compagnies pétrolières engagées signent
des contrats de partage et de production (CPP) avec le Ministère des Hydrocarbures qui est leur
tutelle. Les modalités des CPP sont restées confidentielles et n’ont pas été divulguées
publiquement. Seul le contrat avec SOCO a été diffusé suite au conflit d’intérêt avec l’ICCN.2
Chaque CPP doit refléter le cadre politique, réglementaire et juridique et mentionner les aspects
suivants :

- Le champ d'application du Contrat qui désigne l’Opérateur et ses partenaires ;

- Les coordonnées géographiques et la carte de la zone des Blocs - La manière dont le


produit est partagée entre la société pétrolière et la RDC.

Typologie des compagnies pétrolières opératrices Dans le secteur pétrolier en général,

On distingue cinq types de compagnies pétrolières :

- Les compagnies à caractère National comme SONATRAC, NOC, ETAP, Rompetrol,


PDVSA, HOCOL ; elles ont plusieurs décennies d’existence et leurs activités couvrent toute la
chaîne des opérations d’exploitation pétrolière à savoir exploration

– production, raffinage, transport et distribution. Elles n’interviennent en règle générale


que sur le territoire national. - Les Majors comme Total et ENI, Shell, Exxon Mobil, BP,
88

Petronas Kaligali, Mitsubishi, Repsol Ypf, Andadarco, Petro Canada. Leurs activités couvrent
également toute la chaîne des opérations d’exploitation pétrolière à savoir exploration

– production, raffinage, transport et distribution et interviennent dans tous les pays dans
le cadre de leurs accords avec les Etats. - Les compagnies de seconde catégorie et de moyenne
envergure comme Oil for DRC, SOCO, Perenco, Morel & Prom, Tullow. Ces compagnies sont
en règle générale des ex-indépendants qui ont remportés des succès importants dans leurs
activités et sont en passe de devenir à moyen terme des compagnies multi nationales. Leurs
activités se limitent à l’amont pétrolier à savoir Exploration

– Production. Pour le reste, elles traitent soit avec les compagnies nationales et/ou avec
les infrastructures des Majors pour ce qui concerne le raffinage, le transport et la distribution.
Elles peuvent à moyen terme être cooptées par des majors ou des compagnies nationales.

- Les indépendants comme Toréador Petrolia, Marex, Texas-Crude. Ce sont des petites
compagnies nées de l‘initiative d’un expert ou d’un vétéran qui a fait fortune au sein de
compagnies des catégories précédentes et a opéré des travaux d’exploration fructueux. Ces
compagnies se cantonnent à des activités généralement limitées au registre de l’Exploration et
de la Production.

En règle générale, les Majors sont jaloux de leurs savoir-faire et de leurs expériences à
l’international et ne collaborent qu’avec leurs semblables ou les compagnies nationales. Les
compagnies de 2ème importance et indépendantes collaborent et traitent avec les compagnies
nationales et les organismes et les ministères de tutelle. Des plateformes d’échanges et
d’harmonisation d’information des interactions et des opérations ont été créées en Europe et
plus particulièrement en France avec l’IFP- ENSPM GEP BIP.

Ces cadres institutionnels constituent des organes d’harmonisation des positions des
acteurs pétroliers. Dans le cadre congolais, aucune forme d’organisation de ce type n’existe
pour entreprendre un dialogue institutionnel avec les autorités nationales et provinciales et entre
les opérateurs pétroliers. Les négociations sont ainsi faites au cas par cas.

Les résultats d’exploration dans le Rift Albertin Ougandais et le potentiel Congolais


Bien que par le passé les bassins d'effondrement du Nord et Rift Central aient peu attiré l'intérêt
des sociétés d'exploration pétrolière, depuis quelques années, de nombreuses compagnies
pétrolières sont attirées par cette zone du monde. Si l'apparition d'hydrocarbures dans les
bassins du Rift est fortement contrôlée par le style de post-rift tectonique, elle est également
contrôlée par la nature de la stratigraphie du bassin de remplissage. Des études sédimentologies,
pétrographiques et géochimiques effectuées dans les principaux bassins du Nord et Centre du
Rift ont permis l'établissement d'un classement provisoire de ces bassins, qui peut être utilisé
comme un outil de prédiction pour évaluer le potentiel des réservoirs, notamment :

- En termes de roches mères: les roches mères lacustres sont très répandues dans le Rift
Est Africain, et sont rencontrées particulièrement dans les zones bien développées avec des
suintements naturels de pétrole. Le meilleur exemple est le lac Albert, où ces suintements sont
nombreux et où les découvertes pétrolières majeures ont été rapportées récemment.

- En termes de roches réservoirs : la qualité de grès dans cette partie de l'Afrique de


l'Est du Rift est très dépendante de la proximité de la zone source, et de la distance de transport.
Les premières étapes de développement pour les bassins plus au nord du Kenya (à mi- Crétacé
89

à Paléogène) sont tous caractérisées par des environnements alluviaux, fluviatiles ou fluvio-
deltaïques.

Des puits d'exploration plus en profondeur dans ces bassins fourniront une meilleure
compréhension de l'évolution de l'architecture de ces bassins de remplissage et d’accumulation
sédimentaire. En Ouganda, l'exploration pétrolière a nécessité plus de 20 études sismiques et
au moins 3 levées géophysiques qui constituent tout un programme d'évaluation. Ces activités
d'évaluation fournissent une meilleure compréhension des volumes de pétrole et de gaz dans
les découvertes respectives et conduisent à la définition de méthodes approuvées
d’établissement de ces réservoirs Le taux de réussite de forage dans cette zone est sans
précédent soit 90%. A ce jour, 58 des 64 puits d’exploration ont découvert du pétrole et du gaz
ce qui souligne le potentiel important du Graben. Ces efforts d'exploration ont conduit à la
découverte de 20 gisements de pétrole et de gaz dans le pays.

Les investissements réalisés dans l'exploration pétrolière en Ouganda sont estimés à ce


jour à environ 1,2 milliard de dollars soit un coût de découverte de moins d’un (1) USD par
baril de pétrole. Cela est un accomplissement significatif étant donné que les frais de découverte
de pétrole et de gaz se chiffrent mondialement entre $ 5 et 25 USD par baril.

L'investissement dans le secteur devrait connaître une plus grande croissance lorsque le
pays entera dans la phase de développement, raffinage et la chaîne de valeur complète (cycle
de projet) du pétrole. L'Ouganda a à ce jour 2,5 milliards de barils de réserves de pétrole avec
un milliard de barils récupérables. En RDC, aucun gisement n’a été encore découvert. Plusieurs
facteurs favorables à la découverte de gisements favorables se rencontrent dans le Graben
Albertin congolais :

- l’épaisseur de la séquence sédimentaire d’origine continentale probablement, contenant des


dépôts fluviatiles, deltaïques et lacustres ;

- le gradient géothermique qui varie entre 1,3 et 2,2°F tous les 100 pieds ; - le style tectonique
des horsts et grabens favorable aux pièges à hydrocarbures ; - les suintements d’huile et de gaz
et les sables bitumineux observés le long des failles de la région des rifts Par ailleurs, le côté
ouest du rift est un'' miroir'' de la géologie, de la source et des roches réservoirs du côté oriental,
et donc le potentiel congolais peut être équivalent à l’ougandais et ce, d’autant que certains des
travaux de forage en Ouganda ne sont qu’à 400 m de la frontière avec la RDC et que les deux
pays partagent le même réservoir sur le lac Edouard. Le contexte réglementaire congolais ne
permet pas actuellement l'évaluation approfondie des blocs dans la Province du Nord Kivu
tandis que les évaluations se poursuivent en Ituri.

Les opérations pétrolières Elles procèdent d’une succession de phases incontournables dont les
principales sont :

(i) Exploration & Production Elles consistent en la réalisation d’un inventaire et d’une
localisation des réserves en hydrocarbures du sous-sol piégées dans des formations réservoir au
moyen de travaux de prospection géophysique, plus précisément de campagnes d’acquisition
sismique offshore comme onshore, qui visent à préparer l’implantation de forages de
reconnaissance. Cette phase exploratoire est allouée pour une période de 5 ans environ. Une
fois la découverte confirmée, le champ est alors mis en production pour une durée de 25 ans
renouvelables. En termes d’exploration plusieurs techniques sont utilisées : les campagnes
aériennes, la sismique marine et lacustre et la géochimie. Ces modes d’investigations directs et
90

indirects sont indispensables et complémentaires pour obtenir une vision la plus exacte possible
de l’agencement des formations du sous-sol les unes par rapport aux autres. Chacune d’elle
récupère des niveaux d’information différents. En effet, et de manière synthétique : - Les
investigations aériennes permettent de mettre en évidence la profondeur et l’agencement
structural du socle cristallin et le volcanisme et les accumulations minérales. - la sismique
terrestre comme marine et en l’espèce lacustre permettent de mettre en évidence les
accumulations sédimentaires et leurs agencement structural (les failles qui les traversent)
l’épaisseur des formations qui les constituent. La géochimie permet d’analyser les indices et les
traces même en quantités microscopiques d’émanations d’hydrocarbures qui parviennent à la
surface ou dans le fond des plans d’eau.

(ii) Le Développement Les champs sont généralement développés par des travaux de forage de
stimulation pour en augmenter et optimiser la production. Les hydrocarbures produits sont
ensuite décantés, filtrés, stockés et préparés pour le transport sur les sites de production dans
des cuves construites sur des bassins de rétention sécurisés.

(iii) Les sites de production Les investissements et la construction des infrastructures de


production sont conditionnés par le résultat des travaux d’exploration : qualités des
hydrocarbures produits, leur degré API, leur quantité, leur composition chimique, leur teneur
en soufre, paraffine, etc.

(iv) Le Transport Les hydrocarbures bruts issus de l’extraction sont généralement récupérés,
filtrés sont préparés au transport par camionnage, barges et ou par oléoducs. Dans le cas qui
nous occupe, un projet d’oléoduc est actuellement à l’étude à partir de l’Ouganda vers l’océan
Indien qui concernerait l’Ouganda - La Tanzanie et le Mozambique. Pour ce qui concerne la
RDC, un projet d’oléoduc traversant la forêt dense de la Cuvette Centrale (une des régions de
gisements potentiels) vers l’estuaire du fleuve Congo a été envisagé. Mais aucune étude n’a
pour l’instant été réalisée. Compte tenu de l’enclavement de la zone du Rift et des distances
considérables pour atteindre l’Océan Atlantique (le double de celle pour atteindre l’Océan
Indien), des études économiques et techniques complémentaires devraient être réalisées sur
différents scénarios (voie ferrée qui pourrait être, de plus, un axe structurant d’aménagement
du territoire, fleuve Congo, évacuation via l’Ouganda, etc.).

(v) Le Raffinage Les hydrocarbures bruts sont ensuite raffinés en produits blancs et acheminés,
stockés par catégorie au centre de distribution.

(vi) La Distribution Les hydrocarbures raffinés en produits blancs et stockés par catégorie au
centre de distribution sont ensuite distribués vers les sites de distribution et la clientèle.
Concernant leur modalité d’implantation sur un territoire, les compagnies sont tenues de
respecter la législation internationale en matière de préservation de l’environnement et des
droites populations. Elles sont dotées d’un département Hygiène Sécurité et Environnement
(HSE) qui a pour mission d’étudier préalablement les sites prévus pour des investigations et les
campagnes d’exploration et à en charge le suivi, la prévention, la diminution et le
dédommagement des possibles impacts par des contrats d’occupation temporaire avec les
intéressés. Elles sous-traitent avec des compagnies de « Permitage » pour effectuer les
expertises foncières et négocier le contrat et les barèmes d’indemnisation convenus avec le
ministère, de tutelle et les populations. L’abandon des sites fait l’objet d’une remise à niveau à
l’identique dans la mesure du possible.
91

III.1.3.SUR l’environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du graben


albertin au Nord-Kivu ?

III.3.1. Tableau N° 14 : Analyse Interne : le Model FFOM (SWOT) « Force,


Faiblesse, Opportunité et Menace » ou « Strengths, Weaknesses, Oportunities
et Threats »

FFOM (SWOT) Environnement pétrolier Environnement écologique

Forces - Le pétrole est parmi les ressources - Etant donné que le Parc national
(Strengths) énergétiques que notre pays des Virunga se trouve dans le
égorge, particulièrement la Graben Albertin, sa distinction par
province du Nord-Kivu, mais cette sa chaîne de volcans actifs et la
ressource est sous-estime sur tous richesse de sa diversité d'habitats
les plans alors que d’autres grands qui surpasse celle de tout autre
pays producteurs du pétrole dans le Parc africain, avec sa gamme de
monde se développent en steppes, savanes et plaines de lave,
exploitant seulement cette marécages, basses terres et
ressource comme par exemple les ceintures forestières afro
pays de Moyen Orient. montagnardes jusqu'à sa
végétation afro alpine unique et
aux champs de glace de mont
Rwenzori dont les pics culminent à
plus de 5 000 m font la force du
Graben Albertin.

Faiblesses - La croissance démographique et - La région du Graben Albertin est


(Weaknesses) du morcellement des terres, le très sensible. Elle est une des zones
Graben est devenu un endroit rare qui a été la plus touchée par des
dont les règles d’accès restent guerres civiles. La plupart des
floues, donnant lieu à de très mouvements politico-militaires et
nombreux et divers conflits des groupes armés ont opéré à tout
menaçant la consolidation de la ou à partie dans cette zone. Cela a
paix dans cette zone. Les eu un impact négatif sur la
compagnies pétrolières ont du mal cohésion sociale.
à s’exprime et faire face aux
menaces des populations qui sont
souvent des agriculteurs et
pêcheurs dans cette zone et qui sont
soutenus par les acteurs locaux.

Opportunités - Le pétrole du Graben Albertin - Cette zone comprend le Parc


(Oportunities) attire beaucoup d’attention des National des Virunga qui est un
plusieurs compagnies et majors site du patrimoine mondial de
pétrolières du monde entier, dont l’UNESCO qui abrite plusieurs
l’opportunité que le pétrole pourra espèces endémiques. Cette région
ramener dans cette région, peuvent héberge 2 sous espèces des gorilles
92

être à la base du développement du restant au monde, les gorilles de


territoire congolais mais aussi il montagnes dans le massif des
peut contribuer sur la diminution Virunga et l’autre sous espèce
du taux de chômage et sur les qu’on trouve dans le Mont
infrastructures tels que Kyabirumu. Elle contient aussi
construction de routes, hôpitaux, d’autres telles que les chimpanzés,
écoles, etc. les reptiles, les amphibiens, les
hippopotames, les éléphants, les
buffles, les rongeurs, les
charognards, …

Menaces - Notons que pendant l’exploitation - Signalons dans le Graben


(Threats) pétrolière, il y a toujours des agents Albertin que la plupart de ces gaz
chimiques qui sont dégagent sous déjà présents dans l’atmosphère
forme gazeuse dans l’atmosphère, sont dégagés naturellement par les
nous pouvons citons entre autres le volcans actifs de la région. A titre
monoxyde de carbone (CO), Les d’exemple, le dioxyde de souffre
oxydes d’azotes (NO, NO2), le (SO2) et d’azote (N) ainsi que
dioxyde de soufre (SO2), le plomb, certains composés organiques
la fumée, les fines particules. volatiles sont d’avance produits
par les 2 volcans actifs de la région
et sont rejetés dans l’atmosphère
d’une façon régulière.

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : dans ce tableau, le model FFOM, nous a aidé à faire l’analyse
interne du Graben Albertin, qui est un site si important sur les yeux de plusieurs majors
compagnies pétrolières dont nous avions fait un équilibre de chuter entre environnement
pétrolier et l’environnement écologique en utilisation la Force ; Faiblesse ; Opportunité et
Menace pour l’environnement pétrolier et écologique.

II.4.2.2. Tableau N° 15 : Analyse externe : le Model PESTEL « Politique,


Economie, Social, Technologie, Ecologie et Légal »
Analyse PESTEL DU PETROLE DU GRABEN ALBERTIN

Analyse externe
de
l’environnement PETROLE ECOLOGIQUE
POLITIQUE sur - Suite au récent engouement de - L’insécurité occasionnée par
le graben albertin l’Afrique pour les la présence et l’activisme des
hydrocarbures, l’exploitation groupes armés dans le Graben
des gisements potentiels de gaz Albertin, crée l’incertitude sur
et de pétrole identifiés dans le le déroulement normal des
Graben Albertin au cours des activités dans cette zone. Elle ne
décennies précédentes est favorise pas non plus l’accès
93

devenue une priorité à l’agenda facile dans le Graben Albertin,


des dirigeants congolais. Grace non seulement aux
aux ressources énergétiques investisseurs, mais aussi aux
qu’égorgés le Graben Albertin, personnes chargées de faire le
attire l’intérêt des plusieurs pays suivi de la mise en œuvre du
voisins de mènes des guerres en Plan de Gestion
répétition sur cette zone et dont Environnemental.
la plupart des espèces rarement
trouvés au monde font la
richesse dans cette partie de
l’Est de la République
Démocratique du Congo.

- L’exploration et l’exploitation
des hydrocarbures soulèvent de
nombreuses préoccupations et
comportent des plusieurs défis
en matière de développement
durable pour l’ensemble des
parties prenantes (compagnies,
gouvernements, communautés
locales, société civile, etc.) dans
le Graben Albertin.

Analyse externe PETROLE ECOLOGIQUE


de
l’environnement - Le pétrole du Graben Albertin - Le Graben Albertin est une
ECONOMIQUE constitue une opportunité zone touristique par excellence,
sur le graben économique à plusieurs niveaux non seulement par la diversité
albertin : contribution au budget de de la faune et de la flore, mais
l’Etat, au développement des aussi son relief accidenté
communautés locales, création parsemé des lacs et des rivières
d’emploi, amélioration des qui favorise le tourisme de plus
infrastructures d’intérêt en plus dans la région.
communautaire…

Analyse externe
de
l’environnement PETROLE ECOLOGIQUE
SOCIAL sur le - L’exploration et l’exploitation - Le Graben Albertin est
graben albertin pétrolière peuvent affecter les emblavé par des rivières
tensions intercommunautaires ISHASHA, RUTSHURU,
et les autres dynamiques des RWINDI, TALIHYA qui
conflits locaux. Les personnes constitue la source du Fleuve
insistent sur la nécessité de Nil par le canal du déversoir de
s’assurer que toutes les la Semuliki avec un débit de
94

communautés accèdent aux 113m3/Sec et les Lacs Edouard


opportunités de travail et et Albert qui sont les puissants
qu’aucune en particulier n’en sous bassins du fleuve Nil dont
profite de façon des millions de personnes
disproportionnée. dépendent.

Analyse externe
de
l’environnement PETROLE ECOLOGIQUE
TECHNOLOQUE Le graben albertin a profité de Le graben albertin est une zone
sur le graben l’expertise technologique des pétrolifère de la région des
albertin entreprises des grandes pays des grands lacs ; qui est
renommées comme SOCO ; une région en croissance
HERITAGE OIL ; Tollow oil ; technologique suite à son
…. Dans les activités contact avec l’océan indien (qui
d’exploration des certains blocs par le port de Mombasa et
pétroliers. zanzibar reçoit plusieurs
équipements technologiques en
provenance du monde entier ;
en occurrence de la CHINE,
l’inde, l’Indonésie et le
japon) ; et avec les pays
africains anglophones ( Kenya ;
Rwanda, Uganda et Tanzanie
) : qui géopolitiquement
bénéficient de l’appuis
technologique anglo-saxons ;
en occurrence des Etats uni
d’Amérique )

Analyse externe
de
l’environnement PETROLE ECOLOGIQUE
ECOLOGIQUE - Le Graben Albertin étant une - Etant donné que l’implantation
sur graben zone prioritaire de conservation de toute sorte d’industrie a
albertin des hydrocarbures, une étude toujours des conséquences sur
d’analyse d’impacts l’environnement, il est normal
environnementaux sérieuse doit et logique qu’un projet
être un préalable à toute activité d’exploration et d’exploitation
de développement à grande du pétrole dans le Graben
envergure, à l’instar de Albertin puisse se faire
l’exploitation pétrolière. Notons d’une manière bien orientée en
quelques réserves naturelles et respectant les enjeux
environnementales environnementaux.
exceptionnelles dans cette
région.
95

Analyse externe
de
l’environnement PETROLE ECOLOGIQUE
LEGAL sur La loi N° 15/012 du 1er aout la loi n° 11/009 du 09 juillet
graben albertin 2015[1] portant régime général 2011[3] portant principes
des hydrocarbures : définit le fondamentaux relatifs à la
régime juridique et fiscal, protection de l’environnement :
d’une part et d’autre part, qui réglemente sur les
l’application des activités dommages susceptibles d’être
pétrolière en RDC. causées à l’environnement ;
notamment la diminution de la
fertilité du sol, la
désertification, l’épuisement
des ressources halieutique, et la
détérioration du patrimoine
naturel et culturel.

Source : nos recherches

Interprétation du tableau : dans ce tableau, le model PESTEL, nous a aidé à faire l’analyse
externe du Graben Albertin, qui est un site si important sur les yeux de plusieurs majors
compagnies pétrolières dont nous avions fait un équilibre de chuter entre environnement
pétrolier et l’environnement écologique en utilisation la Politique ; Economie ; Social ;
Technologie, écologie et Légal pour l’environnement pétrolier et écologique.

III.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS


III.2.1. Pour l’Impact Environnemental Stratégique du pétrole du Graben
Albertin
Pour l’impact environnement stratégique du pétrole du Graben Albertin, nous avons
trouvé que les impacts environnementaux stratégiques du pétrole du Graben Albertin dans le
Nord-Kivu ; dont alors que les impacts pétrolières qui peut aider au développement des activités
pétrolières dans le Graben qui va contribuer à la croissance économique de la province et de la
RDC en générale pendant que, des activités pétrolières peu amener la malédiction dans la région
des pays de grands lacs dont notre pays la RDC on commence remarques des traits pour les
raisons convoquées ci-haut.

III.2.2. Pour le domaine pétrolier du graben albertin au Nord Kivu


 Le Bloc III

Avec une superficie de 1.177,87 km², ce bloc est à cheval entre la province de l'Ituri et le
Nord Kivu, ce bloc a été attribué à la Cie opératrice TOTAL. Cette dernière a lancé en 2011
une ESIA (Etude d’Impact Environnemental et Sociétal) préalable aux travaux d’acquisition
sismiques et TOTAL. Conformément à sa certification ISO 14000 et à sa politique interne en
matière de biodiversité, a lancé cette phase d’acquisition gravimétrique, magnétique et sismique
en dehors du PNVI.

Cette étude est réalisée par VIS Afrique, à Kinshasa, filiale de la société belge VSI Planning.
La lettre n° 22 RDC /AN /CP/ EB/ JCK/ KT/ 04/208/ 2011 du 16 avril 2011 consacre la révision
96

de tous les contrats de partage de Production signés par les compagnies SACOIL et TOTAL
portant sur le bloc III du Graben Albertin

 Le Bloc IV

Le bloc IV qui a une superficie de 1.320,75 km², ce bloc est en voie d’attribution à la Cie
opératrice ENI qui en a fait la demande. En cas d’attribution, ENI va élaborer une étude
d’impact environnemental préalable à ses futurs travaux d’acquisition sismique

 Le Bloc V

D’opté d’une superficie de 2.767,5 km², il a été attribué à la Cie opératrice SOCO qui a
élaboré un Plan d’Atténuation et de Réhabilitation (PAR) et non pas une EIE comme stipulé
par la loi en vigueur à l’époque, ce qui a occasionné la situation de blocage avec le ministère
de l’Environnement. SOCO a par la suite réalisé une EIE préalable aux travaux d’acquisition
sismique mais n’a obtenu pour le moment que l’autorisation de mener des campagnes
d’acquisition de prospection géophysique aérienne Air-Mag et Aéro-Gravi. L’autorisation
d’engager des campagnes sismiques marines et terrestres est contingentée par l’issue de l’EES
proprement dite

Les compagnies pétrolières engagées, signent des contrats de partage et de production


(CPP) avec le Ministère des Hydrocarbures et restées confidentielles et n’ont pas été divulguées
publiquement. Seul le contrat avec SOCO a été diffusé suite au conflit d’intérêt avec l’ICCN

III.2.3. Pour l’Environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du


Graben Albertin
Le model FFOM, nous a permis de faire l’analyse interne du Graben Albertin, qui est
un site si important sur les yeux de plusieurs majors compagnies pétrolières dont nous avions
montre d’une manière générale l’environnement pétrolier et l’environnement écologique tout
en utilisation leurs Forces ; Faiblesses ; Opportunités et Menaces pour l’environnement
pétrolier et écologique interne, le model PESTEL, nous a permis aussi à faire l’analyse externe
du Graben Albertin, qui est un site de grand important sur les yeux de plusieurs pays
explorateurs et exploiteurs pétrole. D’où nous avions mis un équilibre entre l’environnement
pétrolier et l’environnement écologique en utilisation la Politique ; Economie ; Social ;
Technologie, écologie et Légal pour l’environnement pétrolier et écologique
97

Conclusion partielle du Troisième Chapitre


Ce chapitre, nous présenté les que nous avions eu et interprétés dans la suite d’étude.
Dans ce chapitre nous avons présenté et interprété les résultats des tableaux qui ont essayent
des résumés les model stratégiques utilisent pour avoir les résultats de ce travail. Le model EES,
nous a donné un projet que nous avions travaillé dans le chapitre suivant ; dont ce model nous
a aidé d’évalué les impacts de l’environnement écologique et pétrolier, ces impacts sont positifs
ou négatifs pendant le model PAR, nous avons parlé des impacts des opérations d’exploration
et d’exploitation pétrolière des blocs III, IV, V et le Lac Kivu tandis que le model EIE, nous
avions parlé des activités d’exploration et d’exploitation sur l’impact pétrolier et écologique ;
dont nous avons la flore et la faune sans laisser aussi les mesures compensatoires, comparatoires
et restauratrices. Pour l’analyse interne, nous avons utilisé le model de FFOM et pour l’analyse
externe nous avons utilisé le model de PESTEL.
98

QUATRIÈME CHAPITRE : PROJET D’ÉVALUATION


ENVIRONNEMENTALE STRATEGIQUE
« E.E.S » DU BLOC V DU GRABEN ALBERTIN

1. TITRE DU PROJET :
Le projet que nous proposons est intitulé : « Projet d’Évaluation Environnementale
Stratégique du bloc V du graben albertin » ou « P.E.E.S- B5. G.A. en sigle ».

2. CHAMP D’APPLICATION DU PROJET

Ce projet sera fait au parc national de Virunga où se localise le bloc V du graben albertin

3. JUSTIFICATION DU PROJET

La bagarre entre les pétroliers et les environnementalistes au sujet de l’exploration et de


l’exploitation pétrolière dans cette zone du Graben Albertin à fait à ce que nous puissions
réaliser ce projet dans le cadre de montre l’importance et la valeur du pétrole et de
l’environnement sur tous les plans. Pendant cette ressource pétrolière entre pas dans les
activités, cela retarde le développement de la province et de la population sans oublier qu’on ne
néglige pas la force et l’économie de la biodiversité du parc de Virunga dans la province.

4. DUREES DE PROJET

Ce projet sera exécuté dans une période de 48 mois soit 4 ans

5. ETAPES DU PROJET

N° ETATS DU PROJET ACTIVITES PAR ETAPES

01 Etape de décente au parc national de  Prise de contact avec les autorités


Virunga locales
 Recherche d’équipements,
logements ou campement, et autres
prérequis nécessaires
 Installation des équipes et
équipements

02 Etape d’Etude de terrain  Etudier le domaine pétrolier du


bloc V du graben albertin
 Etudier l’environnemental pétrolier
et écologique du bloc V du graben
albertin
 Recueillir des informations le parc
de Virunga ; notamment sur sa
99

structure ; sa composition ; son


statut ; ses atouts et ses méfaits ; etc
 Détection et étude du mode de vie
des espèces et des vestiges du parc
de Virunga

03 Étape d’évaluation d’impacts des  Evaluation d’émissions des gaz à


activités pétrolières au bloc V du effet des guerres
graben albertin en cas d’exploration et  Evaluation de la Pollution des eaux
d’exportation pétrolière  Evaluation d’émissions des
poussières dans l’atmosphère
 Evaluation d’émission des métaux
lourds
 Evaluation d’émission radioactive
 Evaluation d’autres impacts

04 Étape de la conception des mesures  Conception des mesures


d’évitement de la destruction du parc d’éradication des impacts sur
national de Virunga en cas l’environnement écologiques au
d’exploration et d’exploitation parc de Virunga en cas
pétrolière d’exploration pétrolière
 Conception des mesures
d’éradication des impacts sur
l’environnement écologiques du
parc de Virunga en cas
d’exploitation pétrolière
 Conception des mesures
d’éradication d’impacts sur
l’environnement pétrolier du parc
de Virunga en cas d’exploration
pétrolière.
 Conception des mesures
d’éradication d’impacts sur
l’environnement pétrolier du parc
de Virunga en cas d’exploitation
pétrolière.

05 Étape de la conception des mesures de  Conception des mesures


réduction de la destruction du parc préventives de réduction d’impacts
national de Virunga en cas avant le commencement des
d’exploration et d’exploitation opérations d’exploration pétrolière
pétrolière  Conception des mesures
préventives de réduction d’impacts
avant le commencement des
opérations d’exploitation pétrolière
 Conception des mesures
préventives de réduction d’impacts
100

pendant les opérations


d’exploration pétrolière
 Conception des mesures
préventives de réduction pendant les
opérations d’exploitation pétrolière
 Conception des mesures
préventives de réduction à la fin des
opérations d’exploration pétrolière
 Conception des mesures
préventives de réduction à la fin des
opérations d’exploitation pétrolière

06 Étape de la conception des mesures Etablissement d’un plan de Responsabilité


de compensation de la destruction du Economique et sociale « R.E.S. en sigle »
parc national de Virunga en cas des entreprises pétrolières au bloc V du
d’exploration et d’exploitation graben albertin
pétrolière

07 Étape de suivi des mesures  Etablissement d’un plan de suivi


et évaluation des mesures
 Etablissement d’un plan de
contrôle de l’efficacité,
d’efficience et de rationalité des
mesures
 Etablissement d’un plan d’audit
et inspection du respect des
mesures par les entreprises
pétrolières

08 Etape de rédaction du rapport final La rédaction du Rapport Final sera faite


d’une manière périodique de deux ou trois
jours après avoir quitté sur le terrain.

Source : nos recherches

6. CHRONOGRAMME DU PROJET

N° ETATS DU PROJET DURREE

01 Etape de décente au parc national de 2 Mois


Virunga

02 Etape d’Etude de terrain 4 Mois

03 Étape d’évaluation d’impacts des 6 Mois


activités pétrolières au bloc v du
101

graben albertin en cas d’exploration


et d’exportation pétrolière

04 Étape de la conception des mesures 8 Mois


d’évitement de la destruction du parc
national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

05 Étape de la conception des mesures 7 Mois


de réduction de la destruction du
parc national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

06 Étape de la conception des mesures 9 Mois


de compensation de la destruction du
parc national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

07 Étape de suivi des mesures 8 Mois

08 Etape de rédaction du rapport final 4 Mois

DURREE MAXIMALE DU 48 Mois, soit 4 ans


PROJET

Source : nos recherches

7. FINANCTEMEN DU PROJET

N° Rubriques MONTANT EN USD

01 Etape de décente au parc national de 10.500 USD


Virunga

02 Etape d’Etude de terrain 50.000 USD

03 Étape d’évaluation d’impacts des 70.000 USD


activités pétrolières au bloc v du
graben albertin en cas d’exploration
et d’exportation pétrolière
102

04 Étape de la conception des mesures 150.000 USD


d’évitement de la destruction du parc
national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

05 étape de la conception des mesures 150.000 USD


de réduction de la destruction du
parc national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

06 étape de la conception des mesures 200.000 USD


de compensation de la destruction du
parc national de Virunga en cas
d’exploration et d’exploitation
pétrolière

07 étape de suivi des mesures 70.000 USD

08 Etape de rédaction du rapport final 200.000 USD

09 Charges d’exploitation 80.000 USD

10 Charge de recherche 50.000 USD

10 Charge de développement 30.000 USD

11 Charge de fonctionnement 50.000 USD

12 Expertise et consultance 120.000 USD

13 Autres charges et imprévus 200.000 USD

MONTANT DEMANDEE POUR 1.430.500 (un million quatre cents trente


L’exécution du projet (en chiffre et en toute mille cinq cents)
lettre)

Source : nos recherches

8. PARTENAIRE VISE POUR LE FINACEMENT DU PROJET

Les partenaires que nous visions pour la réalisation de ce projet, nous avons :

 Le ministère des hydrocarbures de la République Démocratique du Congo


 A la présidence de la RDC
 A des sociétés pétrolières SOCO et TOTAL E&P
103

 Des sociétés et compagnies pétrolières nationales et internationales


 A la direction provinciale de l’ICCN
- 104 -

9. LA MATRICE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET

LOGIQUE D’INTERVENTION RESUME Indicateurs Sources ou moyens de Hypothèses de réalisation ou


NARATIF DU objectivement vérification condition critiques
Logique Justification PROJET vérifiables (IOV) Comment vérifier la réussite Mesures Hypothèses
d’interventio Ce projet des mesures ?
n d’Evaluation - Rapport du plan D’évitements Serait
de suivi et Pour les - Lorsqu’il y d’assurer la
C’est projet a Ce projet va environnementa
l stratégique du évaluation des mesures aura application Protection de
une jouer un rôle
bloc V du mesures d’évitement des mesures la flore et
intervention intermédiaire
entre le Graben Albertin d’éradication faune au sein
scientifique - Rapport du plan
réalisateur et les est localisé dans des impacts sur du parc de
de contrôle de
chercheurs le parc national l’environnemen Virunga
l’efficacité,
scientifiques du de Virunga qui t écologiques au pendant la
d’efficience et de
domaine des est un site du parc de Virunga phase de
rationalité des
hydrocarbures patrimoine en cas l’exploration
mesures
mondial, qui d’exploration et de
C’est projet a Ce projet s’est situé à l’Est - Rapport du plan pétrolière l’exploitation
une intervient dans de la RDC, dans d’audit et - Mise en œuvre ;
intervention le domaine la province du inspection du des mesures
pétrolier parce d’éradication De réduction Serait de
pétrolière Nord-Kivu, respect des
qu’il parle des impacts sur Réduire des
territoires de mesures par les
d’exploitation l’environnemen gaz à effets de
Rutshuru et entreprises
et d’exploration t écologiques du serres qui
Nyiragongo, qui pétrolières
pétrolières parc de Virunga seront rejetés
sera exécutera dans
(hydrocarbures durant la période en cas
) l’atmosphère
de 48 Mois soit 2 lors la phase
ans avec un coût
- 105 -

de 1.430.500 d’exploitation de
C’est projet a Etant donné USD pétrolière l’exploration
une que le Bloc V et de
intervention du Graben Pour les - Lorsqu’il aura l’exploitation
écologique Albertin fait mesures de application des ;
partie du parc réduction mesures
national de préventives de De Serait de
Virunga, réduction compensatio Financer les
l’écologie du d’impacts avant n micro-
parc joué un le entreprises
rôle très capital commencement locales,
dans la flore et des opérations construire des
faune du parc. d’exploration routes et des
pétrolière écoles durant
C’est projet a Exécution de la phase de
une ce projet va - Application l’exploration
intervention toucher plus des mesures et de
économique sur la préventives de l’exploitation
croissance réduction ;
économique de d’impacts avant
la Nord-Kivu le
et de la RDC commencement
en générale des opérations
mais aussi en d’exploitation
finançant les pétrolière
micro-
entreprises au
niveau local
- 106 -

Pour les Lorsqu’il aura la


mesures de mise en place
compensatio d’un plan de
n Responsabilité
Economique et
sociale « R.E.S.
en sigle » des
entreprises
pétrolières au
bloc V du
graben albertin

Objectifs globaux L’objectif global L’objectif global L’objectif global est de s’assurer si L’objectif global serait de
de ce résumé est d’informer au les mesures d’impacts contrôler l’Etat de
narratif est de bureau sur environnementaux sont respectées l’environnement sur le plan
facilement faire l’évolution des par les compagnies ou sociétés écologique mais aussi de veiller
comprendre le travaux pendant le pétrolières pendant le déroulement sur la biodiversité du parc de
projet pour obtenir projet. du projet Virunga
le financement
demandé
Objectif spécifiques - Montre - contrôler chaque - veiller sur les conditions et - serait de favoriser la réalisation
l’importance et rapport du projet mesures d’application lors de de ce projet
l’intérêt du projet - veiller sur les de l’exploration et de l’exploitation
- Montre aux marches des
partenaires activités du projet - protéger la faune et la flore du
l’importance de parc de Virunga, qui est notre
l’exécution de ce milieu du projet
projet
- 107 -

Résultats Le financement du Les impacts Protection de la biodiversité du parc Exécution du projet dans le parc
projet par les positifs sur de Virunga serait d’augmenter l’économique
partenaires pour l’environnement du de la province
réaliser le projet parc de Virunga sur
le plan pétrolier
Activités Le projet consiste  Exploration Rapport de l’EES les espèces rares du parc de
à faire une EES pétrolière Virunga seraient protégées
 Exploitatio
n pétrolière
 Protection
du parc de
Virunga et
de son
écosystème
Source : nos recherches
108

11. RESULTATS ATTENDUS

Le financement de ce projet va répondre aux besoins de la population du Graben


Albertin située dans le Parc National de Virunga mais aussi sur les impacts positifs de
l’environnement du parc de Virunga sur le plan pétrolier et de la Protection de la biodiversité
du parc de Virunga dans le milieu de l’exploration et de l’exploitation pétrolières afin
d’augmenter l’économie de la province et de la population en particulier.

12. RESUME DU PROJET


Notre projet est intitulé : « Projet d’Evaluation Environnementale Stratégique du Bloc
V du Graben Albertin qui sera exécuté dans le Parc National de Virunga où se localise le bloc
V du Graben Albertin. Le non traitement des hydrocarbures dans cette partie freine le
développement économique et social de la province et de la population alors que ce potentiel
va contribuer au développement du pays.

Ce projet aura une durée de temps de 48 Mois soit 4 ans, qui va demander un coût
d’exécution du projet de 1.430.500 USD (un million quatre cent trente mille cinq cent). Les
partenaires visés pour votre projet nous avons entre autre, les ministères des hydrocarbures, la
présidence de la République, les sociétés pétrolières locales, nationales et internationales. Le
financement de ce projet va répondre aux besoins de la population du Graben Albertin.
109

CONCLUSION GÉNÉRALE

L’Afrique qui était considéré par les majors pétroliers comme l’une des réserves
d’hydrocarbures mais est devenue au cours de la dernière décennie, l’objet d’un regain d’intérêt
pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Le Rift Est-Africain affecte la partie
orientale de la plaque Africaine sur une longueur de 5.000 km dans le secteur particulièrement
bombé. Il est subdivisé en deux branches : la branche orientale qui commence à la jonction de
la mer rouge et du Golfe D’Aden jusqu’à la divergence Nord Tanzanienne et la branche
occidentale qui part du Lac Albert et se poursuit jusqu’au Mozambique.
Cette région du Graben Albertin présente beaucoup d’aspects communs mais aussi des
dissemblassent. Le Lac Albert occupe la partie Nord dans la vallée du Rift occidental avec une
longueur d’environ 130 km soit 82 miles et environ 35 km ou 22 miles de large. Il est partagé
entre la RDC et Ouganda. Le Graben Albertin possède 5 blocs pétroliers dont nous avons les
blocs I, II, III, IV et V. les blocs I et II sont situent dans la province de l’Ituri tandis les blocs
III, IV, et V sont situent dans la province du Nord-Kivu. L’ICCN est une entreprise publique à
caractère scientifique et technique dotée de la personnalité juridique dont les statuts ont été
actualisés par le décret N° 10/15 du 10 Avril 2010, pendant que dans le Rift Albertin, plus 80%
de la population vie de l’agriculture familiale mais également de l’élevage dans la province de
l’Ituri et de la pêche sur les Lacs réputés très poissonneux. Les compagnies n’ont pas une
position homogène par rapport à ce dossier pétrole dans le Graben Albertin. Les majeurs comme
(SOCO et Oil of DRC) et celles en quête de permis (TOTAL et ENI).
110

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTE LEGAUX

1. « Loi n° 15/012 du 1er août 2015 portant Régime général des Hydrocarbures, Cabinet
du président de la République ». 2015 (7 août). Journal officiel de la République
démocratique du Congo 56e année, numéro spécial
2. Arrêté Ministériel n°013/CAB.MIN/ENER/2005 du 11 août 2005 portant fixation des
coordonnées géographiques
3. Lettre n° 22 RDC /AN /CP/ EB/ JCK/ KT/ 04/208/ 2011 du 16 avril 2011 consacré la
révision de tous les contrats de partage de Production signés par les compagnies
4. L’ordonnance-loi n° 88/1976 du 20 juillet 1988, le Nord-Kivu redevient encore
Province dans ses limites géographiques de 1956 tel que reconnues à ce jour 2022.

II. OUVRAGE GÉNÉRAUX

5. MUSUMBA TESO Philippe, LA DECOUVERTE DU PETROLE DANS LE GRABEN


ALBERTINE : Défis, Enjeux et Perspectives économico-environnementale. Publié par
FEFRED Relief Wildife
6. Madeleine Grawitz (1993), Méthodes des sciences sociales. Paris (Monaco, (9e
édition, 63 pages N° Dalloz
7. Gaspard Claude (19 décembre 2019), l’enquête de terrain : définition méthodes,
conseils et exemple. 56 pages
8. Bernard Respaut, (2016), les ressources d’hydrocarbures : une source potentielle de
stabilisation du pays ? conjonctures congolaises). page 186 ;
9. ONGENDANGENDA TIENGE Albert (2017, la vallée du Rift Est-Africain :
Géologie et ressources en hydrocarbure) 30 pages
10. Bertrand Hirsch et Bernard Roussel (2009), le Rift Est-Africain : une singularité
plurielle. Paris (Marseille) ; édiction : IRD, 406 pages N° MNHN

III. LES PERIODIQUES

11. MANNE CACHEE REVELEE DU BLOC III DE LA GRABEN ALBERTIN


CONGOLAIS, Rapport d’Analyse des revenus fiscaux et parafiscaux du Projet
pétrolier sur le bloc III du Graben Albertin Congolais ; page 69 ; Mars 2018
12. RESEAU HAKI NA AMANI ET INTERNATIONAL ALERT : Exploitation pétrolière
en Ituri : Evaluation des Risques Liés aux Droits de l’Homme et des Risques de Conflit
dans le Bloc III ; 26 pages ; Juillet 2014

IV. TRAVEAUX INEDITS

13. BOLOKOMBE Picho NGOY et SEKIMONYO SHAMAVU Christian, (2021) :


Cours de technologie gazière : Ier grade d’ingénieur en gestion et économie pétrolière,
pétrole, gaz et énergie renouvelable, 51 pages
111

14. SEKIMONYO SHAMAVU Christian, (2020) : Cours de géographie économique ;


Unikin, 58 pages
15. SEKIMONYO SHAMAVU Christian, (2020) : Cours de production pétrolière ;
Unikin : L2 Raffinage et Pétrochimie, 156 pages.
16. KITAGANYA SEBATWA Joseph et SEKIMONYO SHAMAVU Christian, 2020 :
cours de philosophie de développement, UCC : G3 ; Gestion et Administration des
projets, 72 pages
17. MATUNDU LELO Joachim et SEKIMONYO SHAMAVU Christian, (2020) :
cours de Management Stratégique ; Université de Kinshasa : IIe grade d’ingénieur en
Gestion et économie pétrolière ; pétrole, gaz et énergie renouvelables ; 42 pages.
18. KIMUANGA Papy ferlant et SEKIMONYO SHAMAVU Christian, (2021) : cours
d’analyse économique II, Université de Kinshasa : IIe grade d’ingénieur en Gestion et
économie pétrolière ; pétrole, gaz et énergie renouvelables ; 102 pages.
19. Vestine MAKARUKUNDO (2009) : La contribution du système d’information au
management d’une institution bancaire ; Université Libre de Kigali, mémoire de
Licence en Gestion ; 57 pages
20. Emmanuel BIRHASHWIRA (2015) : Réalisation d’un espace collaboratif de partage
d’information d’un milieu rural en ligne, cas du regroupement de Kaniola par
Facebook ; Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu : mémoire de Licence en
informatique et Gestion ; 67 pages
21. Tekitsa NGUIMFACK (2011) : le suivi parental des enfants à domicile et performances
des élèves dans les classes à promotion collective ; Ecole normale d’institution de
l’enseignement général des institutions des écoles maternelles et primaires, 45 pages ;
22. Lilia GHARSALLAH (2006) : Impact de l’ERP sur la performance ; cas d’IGL :
Université de Sfax-Mastère Professionnel ; 62 pages ; mémoire

V. DICTIONNAIRES
23. Larousse (2002) dictionnaire Larousse ; France (Paris), 1855 pages
24. Le Robert.fr (2007) dictionnaire Le Robert ; France (Paris) ; 2240 pages

VI. RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS

25. Henry SHALABY ; Cécile BANGUI ; Alain Monfort ; Jean Pierre d’HUART ; Jacques
Bal (2012) Evaluation environnementale Stratégique de l’exploration et de
l’exploitation pétrolière dans le Nord du Rift Albertin (Nord-Kivu et Orientale voir
l’Ituri) ; Union Européenne : Etude de cadrage version 1 et 2 Juillet 2012 ; page 176
26. Souleymane BALDE (2018) : Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES),
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT : Programme d’Appui à la
Transformation de l’Agriculture/Guinéenne (volet Entreprenariat Agricole des Jeunes
« PATAG/EAJ » : 158 pages
27. Jean Claude ANDREANI et François CONCHON (2016) : Méthode d’analyse et
d’interprétation des études qualitatives : Etat de l’Art en Marketing ; group ESCP-
EAP : Institut INSEMNA 26 pages
28. Johnson Dominic ; Ndimubanzi Emmanuel ; Ngendahayo Richard ; Sebudandi
Christophe ; Sekyewa Ronald Edward, Aloys Tegera ; Jean-Pierre Kabirigi ; Léopold
112

Rutinigirwa, Onesphore Sematumba (2014) : Hydrocarbures dans le Rift Albertine :


opportunité de développement ou Risque d’instabilité ? POLE INSTITUTE, 122 pages

VII. WEBOGRAPHIE

29. ↑ http//:www.cegepsherroke.qc.ca. : type de recherche ; consulté le 4 Juillet 2021 à 3h


24 min
30. ↑ www.question.pro.com : méthode corrélationnelle et technique d’échantillonnage ;
consulté le 4 Septembre 2021 à 2h 39 min
31. ↑ www.talend.com : technique prédictive ; consulté le 30 Juillet 2021 à 5h 30 min
32. ↑ http//:www.mindthegrah.com : type de recherche ; consulté le 4 Juillet 2021 à 3h 24
min
33. ↑ www.superprof.com : technique de discussion de résultats ; consulté le 30 Juillet 2021
à 5h 50 min
34. ↑ http//:www.sts-apes-med.ulp.ac.be : méthode d’observation ; consulté le 1 Juillet
2021 à 16h 39 min
35. ↑www.economy-pedia.com : technologie ; consulté le 31 Juillet 2021 à 23h 42 min
36. ↑ www.google.com : technique d’enquête et questionnaire ; consulté le 15 juin 2021 à
03h 42 min
37. ↑ www.cnrt.fr : légal ; consulté le 1 août 2021 à 6h 49 min
A

TABLE DES MATIÈRES

DEDICACE ................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENT ................................................................................................................... iii
SIGLES ET ABREVEATIONS ................................................................................................ iv
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. vii
SOMMAIRE ........................................................................................................................... viii
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
0.2. Problématique........................................................................................................................ 3
0.3. Les hypothèses .......................................................................................................................... 3
0.4. Objectifs .................................................................................................................................... 3
0.4.1. Principal ................................................................................................................. 3
0.4.2. Spécifiques : ........................................................................................................... 3
0.5. Choix et Intérêt du Sujet.......................................................................................................... 4
0.5.1. Choix du Sujet ....................................................................................................... 4
0.5.2. Intérêt du Sujet ..................................................................................................... 4
0.6. Délimitation spatio-temporelle ................................................................................................ 4
0.7. Subdivision du Travail ............................................................................................................. 4
PREMIER CHAPITRE : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ................................................ 5
I.1. CADRE THÉORIQUE............................................................................................................... 5
I.1.1. Définitions des Quelques Concepts ........................................................................ 5
1. Étude ....................................................................................................................................... 5
2. Stratégique ............................................................................................................................. 5
3. Environnement stratégique .................................................................................................. 5
4. Étude environnementale ....................................................................................................... 5
5. Étude environnementale stratégique ................................................................................... 5
6. Le Pétrole ............................................................................................................................... 5
7. Le Rift ..................................................................................................................................... 5
8. Le Rift Albertin ..................................................................................................................... 5
9. Le Graben .............................................................................................................................. 6
10. Le Graben Albertin ............................................................................................................. 6
11. L’Environnement ................................................................................................................ 6
I.1.2. Revue de littérature ................................................................................................. 6
I.1.2.1. Les Lacs du Graben Albertin....................................................................................... 9
I.1.2.1.1. Le Lac Albert ............................................................................................................. 9
B

I.1.2.1.2. Le Lac Edouard ......................................................................................................... 9


I.1.2.1.3. Le Lac Kivu .............................................................................................................. 11
I.1.2.2. Approche géologique du Rift Albertin ..................................................................... 13
I.1.2.3. La recherche pétrolière dans le Graben du rift Albertin ........................................ 15
I.1.2.4. Le découpage des blocs pétroliers du Graben Albertin........................................... 16
I.1.2.4. Réattribution des blocs à des compagnies pétrolières par la RD Congo ............... 19
I.2. MILIEU D’ÉTUDE .................................................................................................................. 20
I.2.1. Le Graben du Rift Albertin .................................................................................. 20
I.2.1.1. Caractéristiques de la zone ........................................................................................ 20
I.2.1.2. Les principaux Enjeux de la zone du Rift du Graben Albertin ............................. 21
I.2.1.3. Participation du PNVI au développement économique du Nord Kivu ................. 23
I.2.1.4. La question foncière dans le Rift Albertin ................................................................ 25
I.2.1.5. Les compagnies pétrolières. ....................................................................................... 25
I.2.2. Nord-Kivu .............................................................................................................. 26
I.2.2.1. HISTORIQUE ............................................................................................................. 26
I.2.2.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ..................................................................... 26
I.2.2.2.1. LOCALISATION .................................................................................................... 26
I.2.2.2.2. CLIMAT ET RELIEF ............................................................................................. 27
I.2.2.3. SOL ET SOUS-SOL ................................................................................................... 27
I.2.2.4. VEGETATION .......................................................................................................... 28
I.2.2.5. HYDROGRAPHIE .................................................................................................... 28
I.2.2.6. FAUNE ET FLORE.................................................................................................. 28
Principales formations végétales rencontrées .................................................................................... 28
Principales contraintes et menaces .................................................................................................... 28
B.1. Le Parc National des Virunga (PNVi).................................................................................... 29
I.2.2.7. ASPECT POLITICO-ADMINISTRATIF........................................................................ 29
I.2.2.8. ASPECT DEMOGRAPHIQUE......................................................................................... 30
I.2.2.9. ASPECT SOCIO-CULTUREL ......................................................................................... 31
I.2.2.9.1. ASPECT SOCIAL ........................................................................................... 31
I.2.2.9.1.1. EDUCATION ........................................................................................................ 31
I.1.2.2.9.1.2. SANTE ................................................................................................................ 31
I.1.2.2.9.2. ASPECT CULTUREL ................................................................................. 32
I.1.2.2.9.2.1. RELIGION ......................................................................................................... 32
I.1.2.2.9.2.2. HABITAT .......................................................................................................... 32
I.1.2.2.9.2.3. COUTUMES ...................................................................................................... 32
II.1.2.2.9.2.4. SPORT ET LOISIR ......................................................................................... 33
C

I.2.2.9.3. ASPECT ECONOMIQUE ............................................................................................. 33


I.2.2.9.3.1. AGRICULTURE ......................................................................................... 33
I.2.2.9.3.2. ELEVAGE ................................................................................................... 33
I.2.2.9.3.3. PẾCHE ......................................................................................................... 34
I.2.2.9.3.4. CHASSE ....................................................................................................... 34
I.2.2.10. TOURISME ..................................................................................................... 34
I.2.2.11. TRANSPORT ................................................................................................... 34
 Transport routier ............................................................................................................ 34
 Transport fluvial.............................................................................................................. 35
 Transport ferroviaire ...................................................................................................... 35
 Transport aérien .............................................................................................................. 35
Conclusion Partielle du Premier Chapitre ................................................................................ 36
DEUXIÈME CHAPITRE : MÉTHODOLOGIE ET MODELS .............................................. 37
II.1.1. TYPE DE RECHERCHE .................................................................................................... 37
II.1.2. MÉTHODES UTILISÉES ................................................................................................... 37
II.1.2.1. Dans la récolte des données .............................................................................. 37
II.1.2.2. Dans l’analyse des données .............................................................................. 38
II.1.2.3. Dans la présentation et l’interprétation des résultats .................................... 38
II.1.3. TÉCHNIQUES UTILISÉES ............................................................................................... 39
II.3.1. Dans la récolte des données ................................................................................................. 39
II.3.2. Dans l’analyse des données ................................................................................. 40
II.3.3. Dans la présentation et l’interprétation des résultats ....................................... 40
II.2. MODELS STRATÉGIQUES UTILISÉS.............................................................................. 41
II.4.1. Pour l’Impact Environnemental Stratégique du pétrole du Graben
Albertin ............................................................................................................................ 41
II.4.1.1. Model EES « Évaluation Environnementale Stratégique » .................................. 41
II.4.1.2. Model PAR « Plan d’Atténuation et de Réhabilitation » ....................................... 42
II.4.1.3. Model EIE « Étude d’Impact Environnementale » ................................................ 43
II.4.2. Pour l’Environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du Graben
Albertin ............................................................................................................................ 44
II.4.2.1. Analyse Interne : le Model FFOM (SWOT) « Force, Faiblesse, Opportunité et
Menace » ou « Strengths Weaknesses Oportunities et Threats »........................................ 44
II.4.2.2. Analyse externe : le Model PESTEL « Politique, Economie, Social, Technologie,
Ecologie et Légal » ................................................................................................................... 45
Conclusion Partielle du Deuxième Chapitre ............................................................................ 46
TROISIÈME CHAPITRE : PRÉSENTATION, ...................................................................... 47
III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS .................. 47
D

III.1.1.1. TABLEAU N° 4 : Model EES « Évaluation Environnementale Stratégique » du


Graben Albertin au Nord-Kivu.............................................................................................. 47
III.1.2. TABLEAU N° 5 : Model PAR « Plan d’Atténuation et de Réhabilitation » ......... 51
III.1.3. Model EIE « Étude d’Impact Environnementale » ............................................. - 71 -
III.3.1. Tableau N° 14 : Analyse Interne : le Model FFOM (SWOT) « Force, Faiblesse,
Opportunité et Menace » ou « Strengths, Weaknesses, Oportunities et Threats » ........... 91
III.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS ..................................................................................... 95
III.2.1. Pour l’Impact Environnemental Stratégique du pétrole du Graben
Albertin ............................................................................................................................ 95
III.2.2. Pour le domaine pétrolier du graben albertin au Nord Kivu ........................ 95
III.2.3. Pour l’Environnement (pétrolier et écologique) interne et externe du Graben
Albertin ............................................................................................................................ 96
Conclusion partielle du Troisième Chapitre............................................................................. 97
QUATRIÈME CHAPITRE : PROJET D’ÉVALUATION ..................................................... 98
1. TITRE DU PROJET :......................................................................................................... 98
2. CHAMP D’APPLICATION DU PROJET ....................................................................... 98
3. JUSTIFICATION DU PROJET ........................................................................................ 98
4. DUREES DE PROJET ....................................................................................................... 98
5. ETAPES DU PROJET ........................................................................................................ 98
6. CHRONOGRAMME DU PROJET ................................................................................ 100
7. FINANCTEMEN DU PROJET ....................................................................................... 101
8. PARTENAIRE VISE POUR LE FINACEMENT DU PROJET .................................. 102
9. LA MATRICE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET...................................................... - 104 -
11. RESULTATS ATTENDUS .............................................................................................. 108
12. RESUME DU PROJET .................................................................................................... 108
CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................................ 109
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 110
I. TEXTE LEGAUX ............................................................................................................. 110
II. OUVRAGE GÉNÉRAUX ................................................................................................. 110
III. LES PERIODIQUES ........................................................................................................ 110
IV. TRAVEAUX INEDITS ..................................................................................................... 110
V. DICTIONNAIRES ............................................................................................................ 111
VI. RAPPORTS ET AUTRES DOCUMENTS ..................................................................... 111
VII. WEBOGRAPHIE .............................................................................................................. 112
TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................ A

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