Vous êtes sur la page 1sur 51

1

INTRODUCTION GENERALE

Le présent travail est une recherche environnementale sur les Déchets


solides ménagers dans une entité administrative urbaine. Elle résume l’état de
leur gestion dans le quartier Kikoti à Kikwit.

Cette partie introductive développe successivement la problématique de


l’étude, les hypothèses, le choix et intérêt du sujet, les objectifs et l’état de la
question et la délimitation du travail.

01. Problématique

Chaque activité humaine génère des produits et tout produit est un déchet
ou une source de déchet. L’émergence de nouvelles sociétés de consommation et
la mondialisation des activités et des idées repositionnent la gestion des déchets
comme une question centrale aussi bien pour les pays du nord que ceux du sud.
La gestion des déchets est et demeure une préoccupation constante de toutes les
époques et de tous les lieux.

Partout en Afrique, la gestion des déchets en général et celle des déchets


solides ménagers en particulier est un défi tributaire des modes de vie, de la
croissance démographique accélérée des zones urbaines, de l’inexistence d’une
politique adéquate de Gestion des Déchets Solides Ménagers (GDSM) et de
l’insuffisance des infrastructures appropriées. Le problème des déchets, bien
qu’universel, ne revêt pas la même acuité dans toutes les régions du globe. Le
Congo RD, un pays de l’Afrique Centrale avec une population de quatre-vingt
millions d’habitants, est également confronté à ces défis.

Kikoti, un des quartiers de la commune de Lukolela, a subi une forte


croissance démographique et spatiale. Cette dynamique urbaine n’a pas été
accompagnée par la mise en place d’infrastructures, des services de base et
2

d’une politique adéquate de gestion des déchets. De plus, le quartier Kikoti, du


fait de l’inexistence des décharges intermédiaires et finales est confronté à un
véritable défi de gestion des déchets solides ménagers.

Par ailleurs, les processus de décentralisation en cours dans les pays


africains offrent une nouvelle occasion de confirmer l’importance particulière
que revêt la gestion des déchets. Ainsi, la gestion des déchets solides ménagers
est considérée comme l’un des principaux services municipaux dans le sens
d’orientation stratégique et de l’autorité administrative. Aujourd’hui, sous
l’impulsion des pouvoirs publics, des différents acteurs de la société et de la
législation nationale disponible, le quartier Kikoti par le truchement de la ville
de Kikwit bénéficie d’un réel cadre politique affiché par les autorités locales
compétentes. Mais la dimension scientifique et technique qui devrait servir de
support pour l’application de ces textes et être la boussole pour la prise des
décisions appropriées par les responsables en charge du secteur est insuffisante,
voire inexistante. De plus, les données scientifiques, quand elles existent, sont
souvent peu appropriées en raison d’une absence de suivi régulier.

Pour traiter ce thème, une série de préoccupations sont formulées sous


forme d’une question fondamentale principale de recherche suivante :

1. Quelle est l’origine de la mauvaise gestion des déchets solides ménagers


générés dans le quartier Kikoti ?
2. Quels en sont les impacts sur le milieu et la vie des populations vivant
dans le quartier Kikoti ?
3. Quel faire pour une bonne gestion des déchets solides ménagers du
quartier Kikoti ?

02. Hypothèses
3

Partant des préoccupations présentées sous formes des questions dans la


problématique, nos hypothèses de recherche pour ce présent travail peuvent se
formuler de la manière suivante :

 La mauvaise gestion des ordures ménagères trouvent son origine non


seulement dans l’absence des poubelles et décharges publiques mais aussi
dans des comportements irresponsables de la population ;

 Sans un réel engagement de l’autorité compétente à sensibiliser et inviter


la population à la prise de conscience sur l’état de la dégradation et de la
pollution pourrait conduire à un état de perturbation de l’équilibre
environnemental ;
 La valorisation des ordures ménagères peut constituer la solution durable
dans l’assainissement de Kikoti.

03. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet se justifie suite à la situation critique de


l’insalubrité qui caractérise Kikoti en général et en allant du principe que l’Etat
de la santé des individus et lié au niveau d’hygiène de leur cadre de vie.

Le présent travail se veut alors être une alerte pour la population pour
les autorités et de Kikoti. Celui – ci propose d’apporter quelques pistes des
solutions concourant à minimiser le problème de la dégradation de
l’environnement que connait le quartier Kikoti.

04. OBJECTIF DU TRAVAIL

La présente étude se veut pour objectif global de contribuer à la


résolution du problème de me gestion de déchets dans le quartier Kikoti en vue
de mettre en place un système d’assainissement efficace dans ce quartier.
4

Cet objectif global se décline en trois objectifs spécifiques :

 Evaluer l’état de l’environnement du quartier Kikoti à travers la gestion


des déchets solides ;
 Déterminer les impacts de la mauvaise gestion des déchets sur le milieu
et sur l’état de la santé de la population de Kikoti ;
 Proposer des solutions techniques appropriées de rendre salubre
l’environnement du quartier Kikoti.

05. ETAT DE LA QUESTION

Dans cette partie de l’étude, nous nous sommes permis de faire l’état
de la question notamment sur la gestion de déchets solides, car c’est un thème
déjà abordé par plusieurs scientifiques. Dans le souci d’apporter dans le secteur
de la gestion de déchets solides produits dans un périurbain. Il s’agit de :

 Bangoura, Marie – rose (2017), dans sa thèse intitulée « Gestion des


déchets solides ménagères et ségrégation socio – spatiale dans la ville de
Conakry (Guinée) ». faite une analyse comparative de la gestion de
déchets selon les quartiers et les standings de population. Il fait observer
des avantages liés à la gestion de déchets solide ménagers, qui est
généralement obligée de suivre l’initiative donnée par les spécialistes de
l’environnement.

 Matalaja, E (2018) dans un travail intitulé « Evaluation du mode de


gestion des déchets ménagers solides dans le site universitaire de
Kinshasa (UNIKIN) cas de plateau des étudiants » fait un constat selon
lequel le site universitaire, de manière générale et en particulier le plateau
des étudiants en caractérisé par des sérieux problèmes d’insalubrité et de
gestion de déchets urbain.
5

 Thomas Kayobola Kangombe (2010), dans un mémoire de DEA intitulé


« Gestion des déchets solides des marchés urbain, cas du marché de
Matete construit sur le financement IDA à Kinshasa/RDC » rassure qu’il
s’agit d’une bonne gestion qui assure les circonstances nécessaires et
suffisantes à la santé physique mentale sociale, à la sécurité à l’hygiène,
au confort et à l’intimité. Un environnement propice qui convient pour la
santé humaine.

 Nienie Bwabitulu (2019), dans sa thèse, « impact de déchets solides


ménagers sur la qualité sur la qualité des ressources en eau dans la ville de
Kikwit, RD. Congo », démontre la mauvaise gestion des déchets solides
et ses implications sur les eaux souterraines et de surface, ainsi que ses
corollaires sur la santé des populations.
 Weya M. (2002), dans un mémoire défendu à l’UNIKIN en science de
l’environnement intitulé « Etude quantitative des déchets ménagers
solides produits dans la ville de Kinshasa : cas du quartier sans fil dans la
commune de Masina » fait un constat selon lequel, la quantité et qualité
est une notion à un caractère évolutif. Les exigences et les perceptions à
l’égard des conditions du développement et des modes de vie qui leur sont
associées. C’est ainsi que l’on tient de plus en plus compte de nouveaux
problèmes de salubrité notamment la dégradation sérieux de la qualité de
l’air de certains endroits.

Les études de nos prédécesseurs ont fustigés la manière dont les pays
en voie de développement (PVD), particulièrement celles des pays Africains
gèrent leurs déchets. Ils sont relevé les difficultés majeures qui handicapent la
gestion efficace de leurs déchets, en mettant l’accent sur les conséquences
néfastes qui en découlent sur l’environnement et la santé de la population.
6

Ces problèmes et leur retombée étant identiques, dans notre espace


d’étude, nous avons pensé apporter notre contribution en donnant quelques
suggestion qui conduiraient à une bonne gestion écologiquement durable des
déchets ménagers, afin d’améliorer la qualité de l’environnement et de
l’esthétique du quartier.

06. APPROCHE METHODOLOGIQUE DU TRAVAIL

Pour élaborer ce travail, nous avons eu recours à quelques approches


méthodologiques, notamment : les méthodes et techniques suivantes :

06.1. Méthodes

Les méthodes qui ont permis la réalisation de ce travail sont


notamment : l’observation de terrain, la recherche documentaire.

06.1.1. Observation du terrain

Cette approche nous a permis d’avoir un aperçu général sur l’état


d’insalubrité ménagère à Kikoti ; d’observer le cadre de vie des populations afin
de nous imprégner des réalités de vie quotidienne dans cet espace.

Les observations du terrain ont permis de dresser les constats sur les
situations relatives à la morphologie de l’habitat, à la production et à la gestion
des déchets de toute nature : solides, liquides, et gazeux ; d’apprécier les
équipements, et comprendre les niveaux des connaissances et pratiques
environnementales des différents acteurs en présence, notamment : les
producteurs et les autorités municipales.

06.1.2. Recherche documentaire


7

Cette approche nous a permis de réunir les documents ayant trait à


notre sujet et les données nécessaires, et à approfondir des connaissances sur
notre recherche. Signalons qu’il existe des prédécesseurs qui ont effectué des
recherches dans le même domaine et dont les rapports et les résultats ont
enrichis les données de la présente recherche.

Nous avons consulté les ouvrages généraux et spécifique, les thèses,


les mémoires, les articles scientifiques, les rapports de travaux de fin de cycle
disponible dans les bibliothèques de la ville. Ces divers documents nous ont
servi de référence pour réaliser cette recherche, et nous ont suffisamment
renseignés d’une part sur la typologie des déchets, les modes de gestion des
déchets solides et liquides et d’autre part sur les problèmes liés déchets en
milieu périurbain.

06.1.3. Approche historique

Cette méthode nous a aidés à retracer l’historique de Kikoti en fin


d’établir la chronologie des faits liés à l’occupation et l’extension spatiale, ainsi
qu’à l’évolution de sa population.

06.1.4. Approche statistique

Cette démarche a consigné les données chiffrées dans les tableaux.


Ces données quantitatives vont permettre d’analyser les faits géographiques,
d’interpréter les résultats et d’élaborer les graphiques.

06.2. Techniques

06.2.1 Enquêtes sur terrain


8

Les enquêtes sur terrain ont permis de cerner, les problèmes


environnementaux liées aux déchets domestiques grâce à des questions et
interviews.

Ces enquêtes et interview effectuées du 27 Février au 31 juillet 2023


ont apporté des éléments des réponses à certaines questions liées à la gestion des
ordures ménagères.

Pour ce type d’approche, nous avons utilisé deux types d’enquêtes :


par entretien et enquête par questionnaire.

06.2.2. Enquête par entretient ou interview

Elle nous a permis à effectuer des échanges avec les responsable de


services étatiques (environnement) de Bulungu pour recueillir leur avis et
opinions sur les questions relatives à la gestion de déchets solides et avec les
infirmiers Titulaire des Centre de santé qui nous ont fourmi des informations et
des indicateurs mettant en relation l’impact de l’insalubrité sur l’environnement
et la santé de la population de Kikoti. Cela nous a facilité l’identification des
principales maladies récurrentes liées à l’insalubrité.

06.2.3. Enquête par questionnaire

Cette approche s’est accompagnée d’un questionnaire portant sur la


production et la gestion de déchets solides ; les données démographique et socio
– économique, les pratiques environnementales locales, les problèmes vécus et
les actions entreprises par la population pour l’amélioration de leur cadre de vie.

06.2.4. Echantillonnage
9

Dans le contexte de notre étude, le ménage constitue la meilleure unité


d’enquête, par ce qu’il est le principal générateur des déchets ménagers. De part
cette technique, et étant donné la faiblesse de nos moyens nous avons décidé de
tirer un échantillonnage représentatif aléatoire de 250 ménages, reparti par
cellules de Kikoti sur les 11 cellules que compte Kikoti. Compte tenu d’inégale
répartition de la population de Kikoti, l’effectif de ménages à enquêter est aussi
inégalement réparti par les 6 cellules telles indiquées dans le tableau 3 ci –
après. Les 250 ménages ciblés se décomposent de la manière suivante :

Tableau 3 : Répartition des ménages à enquêter par cellule

Cellules Effectif de ménages à enquêter %


Pont kwilu 50 20
Mwanambuka 42 16,8
Luzolo 45 18
Sukantima 40 16
Plateau de silwano 36 14,6
Latin 1 37 14,8
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain DUPAR, Mai 2023

Au regard des données du tableau 3, il ressort que notre échantillon de


250 ménages se compose de la manière suivante : 50 ménages (20%) dans le
cellule pont Kwilu, 45 ménages (18%) dans le cellule Luzolo, 42 ménages
(16,8%) dans le cellule mwanambuka, 40 ménages (16%) dans le cellule
Sukantima, 37 ménages (14,8%) dans la cellule Latin 1 et 36 ménages (14,6%)
dans la cellule plateau de Silwano

07. DELIMITATION DU TRAVAIL


10

Notre étude est définie dans l’espace et dans le temps. En ce qui


concerne la délimitation spatiale, nos investigations se sont déroulées au sein du
quartier Kikoti.

Les investigations ses sont déroulées pendant la période allant du 30


Mai au 04 Septembre 2023.

08. DIFFICULTES RENCONTREES

Dans tout travail scientifique, les embouches ne manquent pas. De ce


fait nous voudrions nous pencher sur celle qui a semblés les plus frappantes :

 L’insuffisance de documents d’archives et d’études sur le milieu ciblé ;


 Des difficultés d’ordre financier et matériel pour le déplacement et la
motivation des agents de service de l’Etat pour l’obtention de
renseignements et données du système d’information géographique (SIG).
 La méfiance des enquêtes et des personnes interviewées qui souvent nous
éviter et ne voulaient pas nous fournir des informations et renseignements
soit – disant pour des raisons déontologiques, ou encore par peur ou
mauvaise volonté.

Malgré ces difficultés rencontrées nous avons fini par rassembler les
données ayant permis la réalisation de cette étude.

09. STRUCTURE DU TRAVAIL

Outre l’introduction générale et la conclusion, trois chapitres


constituent le corps de notre travail :

 Le premier chapitre présente l’aire d’étude ;


 Le second chapitre traite de considérations générales sur les déchets
11

 Le dernier présente les discussions et résultats d’enquêtes

Une conclusion générale met en exergue les principaux résultats obtenus


et les perspectives des travaux ultérieurs.

Chapitre I :

PRESENTETION DU MILIEU D’ETUDE,

Ce chapitre présente, décrit et analyse succinctement les aspects


géographiques, politico – administratif, humains et clarifier les concepts clés qui
composent notre thème de la recherche ainsi que les méthodes et techniques qui
ont facilités le collecte des données et le traitement d’information.

I.1. AIRE D’ETUDE


12

I.1.1. Présentation

Kikoti est situé au Nord – Est de la ville de Kikwit dans le Secteur


d’Imbongo (Territoire de Bulungu), et à la périphérie immédiate de la ville de
Kikwit comme l’indique la figure N° 1

Figure N° 1 : la localisation du quartier Kikoti par rapport à la ville de Kikwit

I.1.1.1. Situation géographique

Compris entre 5° 48’ de latitude Sud et 18° 51’ de longitude Est, Kikoti
est situé au Nord - Est de la Ville de Kikwit entre les rivières Yonsi au Nord,
Kwilu à l’Ouest et Silwano au Sud

I.1.1.2. Limites et étendue

Comme l’a souligné NDONGO E (2020 :P11), Kikoti présente


nettement une superficie de 967,6 hectares soit 9,67Km2.

Elle est limitée :

- Au Nord par la rivière Yonsi qui la sépare du quartier Mudikwiti ;


13

- Au Sud par la rivière Silwano qui la sépare du village Kikwiti mbunji ;


- A l’Ouest par la rivière Kwilu qui la sépare par la ville de Kikwit ;
- A l’Est par les sources d’eau Nzambi Kuzola et Kabisens qui jettent leurs
eaux dans la rivière Silwano.

I.1.1.3. Situation administrative

Il est intéressant de signaler que Kikoti ne bénéficie d’aucun statut


spécifique, d’après les informations à notre disposition. Elle appartient au
secteur d’Imbongo dans le territoire de Bulungu. A ce titre, Kikoti n’est ni un
quartier, ni une commune rurale. Paradoxalement, Kikoti est subdivisé en 11
cellules comme le montre si bien la figure No 2.
14

I.1.2. Cadre physique

Il est important de parler des aspects physiques de la région, qui sont


les atouts sur lesquels peuvent reposer le développement de la population. Il
s’agit notamment : du relief, du climat, de la végétation, du sol et de
l’hydrographie.
I.1.2.1 Relief
15

Il a été constaté qu’à kikoti toutes les sources d’eau où


s’approvisionne, la population sont piégées dans les talwegs humide ; raison
pour laquelle, suite à ce lien entre topographie et l’hydrographie nous avons
jugée bon d’analyser cet aspect.

Comme l’a écrit NICOLAÏ H (1963 : 340) « la constitution


géographique du kwango – kwilu est de prime abord d’une grande simplicité.
Plateau et vallées sont modelés dans les formations sédimentaires (secondaire et
tertiaire) qui appartiennent aux terrains de couverture de la cuvette centrale »

A Kikoti, on est en présence d’un plateau bombé dans la partie


centrale et présentant des escarpements assez prononcés en direction des cours
d’eau.

C’est ce qui justifie l’agressivité de l’écoulement des eaux de la


surface (ruissellement) qui cause le ravinement sans précèdent de ce site,
renforcé par la densification de l’habitat.

I.1.2.2. Le Climat

A l’instar de la ville de Kikwit, Kikoti jouit d’un climat bien arrosé à


tendance équatoriale (AW3). Selon la classification de Köppen. D’après Nicolaï
(1963) ce type de climat est observé dans l’espace du Kwango-kwilu. Pour
analyser l’ambiance climatique qui règne à Kikoti, nous avons recouru aux
données ombro - thermiques de la station météorologie de la ville de Kikwit
(Tableau n°1) qui est très proche de Kikoti.

Tableau n°1 : Données pluvio-thermiques de la ville de Kikwit


Mois J F M A M J JT AT S O N D TOT
T° 26 27,7 23 25 26 26,4 26 24 26 27,1 26 27,1 310,3
P(mm) 152,3 138,6 183,1 100,6 40 15 6,4 52,2 164 189 200 215 1456,2

Source : Station de l’aérodrome de Kikwit, Rapport annuel 2022.

Ces données sont interprétées par la figure ci – après :


16

250

200

150
P(mm)

100

50

0
J F M A M J JT AT S O N D

Source : fig. élaborée d’après les données du tableau1.


Figure No 3 : Diagramme ombro-thermique de la ville de Kikwit, (2022).

Il règne au cours de l’année une ambiance humide et chaude et on


assiste toujours à des fortes variations de températures entre le jour et la nuit.
Cette situation perturbe le calendrier agricole de la ville et ses périphéries.

L’alternance des saisons humide et sèche fait qu’il règne au cours de


l’année cette ambiance chaude et humide. Cependant, les précipitations sont
abondantes et régulières avec un total pluviométrique annuel de 1.456,2 mm.
Les maximas sont observés au mois de Décembre, Novembre et Octobre tandis
que les minimas sont observés au mois de Mars, Septembre, Janvier, Février,
Avril, Août, Mai, Juin et Juillet avec un total de 852,2mm. L’analyse de l’année
hydrologique montre que la saison sèche dure quatre (4) mois notamment Mai,
Juin, Juillet et Août tandis que la saison de pluie à une durée de huit (8) mois
(Janvier Février, Mars, Avril, Septembre, Octobre, Novembre et Décembre.
Dans l’ensemble les précipitations sont abondantes et permanentes.

I.1.2.3. Végétation
17

La couverture végétale ancienne de Kikwit et ses environs était


constituée des forêts primaires sempervirentes et des forêts mésophiles semi-
caducifoliées subéquatoriales et péri guinéennes.

La plus part d’entre elles sont actuellement en extinction alors que


d’autres ne subsistent plus que sous forme de reliques. La végétation naturelle a
subi une dégradation spectaculaire et considérable à la suite d’une forte
exploitation de bois et intenses activités agricoles des citadins à la périphérie de
la ville. C’est le cas de Kikoti au Nord-Est de la ville de Kikwit où la destruction
du couvert végétal est accélérée, voir complète.

Ainsi donc, jadis le terrain agricole a été mis en valeur par la


population de Kikwit. Son occupation remonte aux années 1970. Nicolaï, H et
Lubini cité par Masens (1997)

I.1.2.3.1 Sol

L’analyse granulométrique réalisée par MBALA et Al (1990 : 249)


relèvent 80,6% de sable avec prédominance, de sable fine (50,9%) sur les sables
grossiers, 27,7%. La faible teneur en éléments colloïdaux caractérise le site de
Kikwit en général et celui du Nord-Est de Kikwit en particulier.

I.1.2.3.2. Hydrographie

L’Espace géographique de Kikoti est drainé par trois cours d’eau


(Yonsi, Silwano et Kwilu).Ce qui fait que Kikoti soit bâtie aux sommets des
interfluves déterminés par les bassins versants de ces cours d’eau. Ces vallées
encaissés impriment sur le site des zones des fortes pentes difficilement
aménagées et vulnérables au phénomène d’érosion ravinant .Ce qui pose un
problème sérieux à l’occupation humaine de ces espaces marginaux.
18

Ces cours d’eau deviennent parfois des réceptacles des déchets en


provenance des zones d’habitat, les rendant du coup pollués avec toutes les
conséquences sur la faune aquatique et aussi sur les populations qui se servent
des eaux de ce cours d’eau.

I.1.3.Cadre humain
I.1.3.1. Volume et répartition de la population

Il convient de signaler qu’il n’existe pas à kikoti un service


administratif formel de recensement de la population. Nous avons dû recourir
aux données des aires de santé pour avoir une idée globale du volume de la
population qui est estimée à 45.960 habitants. Cette population est inégalement
répartie par aire de santé comme l’indique le tableau ci – après.

Tableau NO 2. Répartition de la population de Kikoti par aire de


Santé 2022

Aire de santé population


Effectif Pourcentage
Pont Kwilu 17.320 37,6
Luzolo 16.800 36,6
Silwano 11.840 25,8
Total 45.960 100
Source : Zone de santé Kikwit Nord, rapport annuel 2021 - 2022

Ces données peuvent être visualisées par la figure N° 4


19

pont Kwilu
Luzolo 16.800
Silwano 11.840

Il ressort du tableau 2 et la figure 4 correspondante l’aire de santé Pont


Kwilu, présente l’effectif le plus important de 17.320 soit 37,6%, suivis de
luzolo avec 16.800 soit 36,5% en fin Silwano 11.840 soit 25,7%.

Il est à signaler que l’effectif le plus important de pont Kwilu se


justifie par le fait qu’il dispose des meilleurs infrastructures comme la route
asphaltée mais aussi également la proximité du centre commercial ( ville basse)
qui constitue sans doute les facteurs d’attraction de la population.

Ces raisons semblent similaires pour Luzolo implanté sur un terrain


présentant moins de risque d’érosion. La faiblesse de Silwano se justifie dans un
sens qu’il couvre des cellules nouvellement occupées dont les processus
d’occupation reste en cours c’est-à-dire on trouve encore d’espaces non
occupées et dont une majeure partie est envahie par l’accumulation des sables
ainsi que le phénomène du ravinement sur les versants mis en valeur
illégalement.

I.1.3.2. Dynamique démographique


20

La dynamique démographique d’un lieu donné compte parmi les


facteurs qui explique l’augmentation de besoin en logement d’abord et
l’occupation de l’espace en suite. Pour avoir une idée sur l’évolution de la
population de kikoti, les données collectées dans la zone de santé kikwit Nord
ont été mise à contribution.

Tableau 3. Accroissement de la population de Kikoti


de 2018 – 2022

Années Population Croissance Croissance


brute relative en %
2018 41.399 - -
2019 43.643 2.244 5,1
2020 44.050 407 0,9
2021 44.800 750 1,6
2022 45.960 1160 2,5
Source : Zone de santé Kikwit Nord, rapport annuel 2018 – 2022.

Cette évolution de la population est visualisée par la figure No 5.


21

1400

1200

1000

800

600

400

200

0
2018 43.643
2019 202044.050
2021 202244.800 45.960

- Series2
Source : Les données du tableau 3.

La population de Kikoti a évolué de façon exponentielle suite au


croissance naturel et flux migratoire. Le flux de migrants vers cette
agglomération s’explique par la recherche des lopins de terre moins chers
vendus par les chefs coutumiers ou chef de terre mais aussi l’excédent de
naissance sur les décès.

Chapitre II :

CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DU TRAVAIL

II.1. Définition des concepts

Pour mieux aborder notre sujet de recherche et faciliter sa


compréhension, il est utile de définir les concepts de base.

II.1.1. Déchet

Le terme déchet peut faire l’objet de nombreuses définitions, selon


l’aspect considéré. Du point de vue sociologique, environnement et
systématique, juridique et économique, le « déchet » prend de significations
22

différentes. Ainsi, un objet peut être sans valeur pour une personne et avoir une
valeur pour une autre.

Abordée de plusieurs façons, la notion de déchet varie d’un auteur à


un autre, d’un pays à un autre. C’est notamment le cas lors des évolutions qu’il
pourra subir (opération de collecte, transformation primaire) et qui confère des
caractéristiques physiques, chimiques et mécaniques différentes qui lui donne
une valeur économique et écologique. (AIT MAA MARC. al, 2016)

En République Démocratique du Congo, la loi n o 11/009 du 09 Juillet


2011relative en matière de protection de l’environnement, définie le déchet
comme « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou
d’utilisation toute substance solide, liquide ou gazeux, matériaux ou produit ou
plus généralement, tout bien meuble éliminer ou destiné à être éliminé où devant
être éliminé en vertus de lois et règlements en vigueur ? (journal officiel,
16juillet 2019).

De cette définition, on distingue d’une part les déchets urbains et de


l’autre les déchets industriels.

Du point de vue sociologique, le déchet peut être considérer comme le


témoin de la culture et de ses valeurs c’est-à-dire le révélateur du niveau social
des populations et de l’espace dans lequel elles évoluent.

En fin, nous désignons par déchets ménagers, l’ensemble des déchets


que nous produisons dans le cadre de notre vie quotidienne et familiale.

II.1.2. Les déchets solides

Les déchets solides sont l’ensemble des matières (objets) solides,


apparemment sans valeur, issues des activités humaines et destinées à l’abandon
23

(KIYOMBO, 2001) Nous citons par exemple les plastiques, la poussière, les
cendres, les ordures ménagères, les métaux, les bois, les cartons, les verres etc.

II.1.3. Les déchets liquides

Les déchets liquides sont toute substance liquide usée apparemment


sans valeur, qui est destinée à l’abandon par son utilisateur ou encore les rejets
liquides ayant des matières en suspension pouvant causer des nuisances
(DEVON et THERY 1977)

Par exemple les eaux usées de pluie, ménages, de latrines,


d’industries, d’huile usée, des boues de fosses septiques, etc.

II.1.4. Les déchets gazeux

Selon OTUI (1991), un déchet gazeux c’est toute substance gazeuse


libérée par l’incinération d’un objet ou par une réaction chimique quelconque
pouvant conduire une nuisance, intoxication ou pollution exemple : toute fumée,
l’incinération, fumées industrielles, le CO2, etc.

II.1.5. Nuisances

Par définition, les nuisances sont difficiles à mesurer, car elles


dépendent en partie de l’appréciation subjective par celui qui y est exposé (ex :
odeur, bruit…) Elles désignent tout facteur de la vie urbaine ou industrielle qui
constitue une gêne, un préjudice, un danger pour la santé et l’environnement.

Les nuisances désignent donc les éléments préjudiciables à la santé


ou à l’environnement. Elles comprennent aussi tous faits de nature à créer ou
provoquer un trouble ou une gêne pour le voisinage. Elles peuvent être sonores,
24

olfactives, ou visuelles. (loi no 11/009/ du 09 Juillet 2011). Elles peuvent aussi


être considéré comme des éléments du milieu physique ou environnement
susceptible de porter atteinte ou d’altérer plus au moins brutalement et
profondément l’équilibre biologique et paysager d’un milieu et de modifier les
conditions de vie des populations exposées « (wikipedia) ».

II.1.6. Pollution

La pollution est la dégradation d’un milieu naturel par des substances


extérieures, Introduites de manière directe ou indirecte.

En d’autres termes, l’introduction directe, par l’activité humaine, de


substance, de vibration, de chaleur ou de bruit, dans l’air, l’eau du sol,
susceptibles de porter atteinte à la santé ou à la qualité de l’environnement
d’entraîner des détériorations aux bien matériels ou une entrave à l’agrément de
l’environnement ou à d’autres utilisations légitimes de ce dernier » RDC : loi
cadre no 11/009 du 09 juillet 2011).

II.1.7. Environnement

Le terme d’environnement est synonyme du mot milieu ambiant c’est


un terme polysémique qui sous – tend : ce qui entoure, cadre de vie,
voisinage…, son usage s’est intensifié dans les années 1960 – 1970, au moment
où les sciences devraient répondre à la société qui veut comprendre le
fonctionnement du monde qui l’entoure et le domine.

Ainsi en Rd Congo, la loi cadre no 11/009 du 09 Juillet 2011, relative


à la protection de l’environnement définit comme étant « un ensemble des
éléments naturels ou artificiels et des équilibres biologiques et géochimiques
auxquels ils participent, ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels
25

qui favorisent l’existence, la transformation est le développement du milieu des


organismes vivants et des activités humaines » (RDC : journal officiel, 16 juillet
2011).

Quant au dictionnaire encyclopédique et développement durable,


l’environnement comme l’ensemble des éléments constituent le voisinage d’un
être vivant ou d’un groupe d’origine humains, animale ou végétale et qui sont
susceptible d’interagir avec lui directement ou indirectement. C’est ce qui
entoure, ce qui est aux environs.

Pour SAUVE L. (1997), l’environnement correspond à l’une ou


l’autre des représentations suivantes : nature (à préserver), ressource (à gérer),
problème (à résoudre), milieu de vie (à ménager), biosphère (ou vivre
ensemble), projet communautaire où (s’engager).

Ce concept inclut l’homme, sa culture, toutes ses activités ainsi que


l’ensemble des phénomènes et des interactions qui se déploient. Il est considéré
à la fois comme l’univers physique qui nous englobe et l’univers humain.

En fin, l’environnement est tout ce qui, dans les domaines les plus
divers, participe à l’action de l’homme à qui revienne la tâche d’aménager, sa
qualité de vie et l’équilibre dans lequel il vit.

II.1.8. Gestion

Le petit Robert 1993), définit le mot gestion, comme la manière de


gérer quelque chose qu’il s’agisse d’un établissement, les hommes, la société. La
gestion se définit comme un ensemble des règles permettant de gérer,
d’administrer ou d’organiser quelque chose.

La gestion de déchets concerne tous les types de déchets, qu’ils soient


solides, liquides ou d’origine gazeuse, chacun possédant sa filière spécifique.
26

Elle consiste à organiser : collecte, transport, stockage, mise en décharge,


recyclage et élimination des déchets, y compris la surveillance des sites
d’élimination « RDC journal officiel, 16 juillet 2011).

En d’autres termes, c’est mettre sur pieds un ensemble des moyens


financiers, humains et matériels, ou une politique de fonctionnement pour
l’évacuation et le traitement des déchets.

La gestion des déchets désigne l’ensemble des opérations et moyens


mis en œuvre pour les limiter. C’est-à-dire, recycler, valoriser ou éliminer les
déchets. Il s’agit des opérations de prévention de pré – collecte, collecte,
transport et toute opération de tri et de traitement, afin de réduire leurs effets
négatifs sur la santé humaine et sur l’environnement.

II.2. GENERALITES SUR LES DECHETS

Ce chapitre nous donne les informations sur le fondement théorique


des déchets, spécifiquement les déchets ménagers, afin de faciliter la
compréhension sur la problématique de la gestion des déchets produits
quotidiennement par les habitants de Kikoti.

II.2.1. Classification des déchets

Les déchets ne doivent pas être abandonnés, ni brûlés à l’air libre,


parce qu’ils sont souvent souillés par des produits dangereux. Pour ce, ils
doivent être collectés et traités. Ainsi, pour pouvoir les traiter, il est nécessaire
de les classer afin de les orienter vers des filières de traitements adaptées.

Selon KOLLER (2004), le but d’une classification des déchets peut


être d’ordre :
27

 Technique, afin de mieux maitriser les problèmes de transport de


stockage intermédiaire, de traitement et d’élimination finale.
 Financier, selon l’application du principe pollueur - payeur, et les
entreprises qui sont membres ou non d’un organisme de gestion des
déchets qui en ont assuré le financement ;
 Légaux, afin de cerner les responsabilités relatives des questions de
sécurité de populations ou de protection de l’environnement.
En fin, les déchets peuvent être classés en fonction de leur nature, de
leur origine, de leur utilisation, ainsi que de l’autorité compétente ou de
l’organisme qui le prend en charge.

II.2.2. Classification des déchets selon leur toxicité

Dans cette catégorie, on distingue deux types des déchets selon les
risques qu’ils font courir à l’homme ou à l’environnement : les déchets
dangereux et les déchets non – dangereux.

 Déchets dangereux

Ce sont les déchets qui contiennent en quantité variable, des éléments


dangereux pouvant présenter un impact sur la santé humaine et l’environnement
en raison de leur caractère toxique : explosif, comburant, inflammable, irritant,
nocif, cancérigène, infectieux, corrosif, mutagène. Ils peuvent être de nature
organique (volvants hydrocarbures...) minérale (acides, boues, l’hydroxyde,
métalliques…) ; gazeuse.

 Déchet non - dangereux

Ce sont des déchets qui ne sont ni dangereux, ni inertes. Ils


comprennent notamment des déchets municipaux (les déchets non ménagers, de
28

nettoiement municipaux, d’entretien des espaces verts et des déchets de


l’assainissement individuel ou collectif), et les déchets industriels banales.

Ils sont, pour certains, recyclables (bois, emballages ménagers,


métaux ferreux, plastiques, verre, papier…), pour d’autres, compostables ou bio
dégradables (bio – déchets, déchets verts…). Ainsi on y distingue :

1) Les déchets bio-dégradables ou compostables qui correspondent : aux


déchets de jardin ou d’entretien des espaces verts et des particuliers, aux
déchets alimentaires ou « eaux grasses » qui sont issus essentiellement des
métiers de la restauration et de l’industries agro – alimentaire ; aux
déchets de maison produits par les particuliers, aux déchets de cuisine.
2) Les déchets recyclables sont ceux qu’on peut techniquement recycler,
c’est-à-dire pouvant servir à fabriquer de nouveaux produits, à savoir : les
déchets ménagers et assimilés produits par les ménages, les commerçants,
les artisans, les entreprises, les industries etc. (le verre, les métaux, les
papiers, les plastiques ou encore les matières organiques etc.)

 Déchets inertes

Les déchets inertes sont ceux qui ne subissent aucune modification en


cas de stockage, ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune
réaction physique, chimique ou biologique susceptible de nuire à la santé
humaine et d’entrainer une pollution à l’environnement. Ils ne détériorent pas
d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact, et ne sont pas
biodégradables.

II.2.3. Classification des déchets selon leur origine


29

Les déchets peuvent aussi être classés selon leur origine ou leur
producteur, notamment : les ménages, les activités économiques et les services
publics.

 Déchets agricoles

Les déchets agricoles correspondent aux déchets d’élevage, des


cultures et de l’industrie agro – alimentaire (KOLLER, 2004)

II.2.4. Déchets ménagers et assimilés

Les déchets ménagers sont produits par les activités domestiques et


des ménages, et les déchets assimilés sont issus des commerces, de l’artisanat,
des bureaux et des industries (verre, papiers, emballages, métaux …etc.) ils sont
collectés par les municipalités (KOLLER, 2004)

On distingue :

1. Déchet municipaux

Les déchets municipaux regroupent des déchets dont la gestion relève de


la compétence de la collectivité, à savoir :

a) Les ordures ménagères en mélange ;


b) Les déchets des ménages collectés séparément ;
c) Les déchets d’activités économiques assimilés aux déchets de
ménages ;
d) Les encombrants des ménages ;
e) Les déchets du nettoiement (voiries, marchés…) ;
f) Les déchets de l’assainissement collectif ;
g) Les déchets verts des ménages et des collectivités locales

2. Déchets assimilés
30

Les déchets assimilés regroupent les déchets des activités économiques


pouvant être collectés avec ceux des ménages. Il s’agit des déchets des
entreprises (artisans, commerçants…) et de déchet du secteur tertiaire
(administrations, hôpitaux…)

3. Déchets ménagers spéciaux (DMS)

Ce sont des déchets toxiques ou dangereux produits en faible quantité


par les ménages (solvant, peinture, les huiles minérales) ils ne peuvent pas être
éliminé.

II.2.4. Déchets industriels

1) Déchets industriels banals (DIB)

Ce sont des déchets non dangereux assimilable aux ordures ménagères


(OM) et relevant de même traitement (KOLLER, 2004) tels que les emballages,
les papiers, carton, les matériaux à base de bois, les plastiques, etc.

2) Déchets industriels spéciaux (DIS)

Dans cette catégorie, nous citons : les huiles usagées, la matière de


vidange, les déchets des soins, les diverses épaves, etc (KOLLER, 2004),
contienne des éléments nocifs en grande quantité et présentent de grands risques
pour l’homme et son environnement. Ils doivent être éliminés avec des
précautions particulières. Ils contiennent aussi les éléments polluants qui
nécessitent des traitements spéciaux.

II.2.5. Ordures ménagers et déchet assimilés


31

Les ordures ménagères (OM), produites par les ménages au quotidien,


comprennent aussi les déchets de commerçants et artisans. Elles se décomposent
de la manière suivante : déchets putrescibles, papiers, cartons, (emballages,
journaux – magazine), verre, plastiques, métaux et autres. Ceux qui n’ont pas été
triées après collecte sélective sont qualifiés des ordures ménagères résiduelles.

II.2.6. Déchets des activités économiques (DAE)

Il s’agit des déchets dangereux ou non dangereux dont les producteurs


initial n’est pas un ménage. Les activités économiques regroupent l’ensemble
des activités des secteurs de production à savoir : agriculture – pèche,
construction, industrie, secteur tertiaire.

II.2.7. Déchets hospitaliers et d’activités de soin (DAS)

Il s’agit les déchets en provenance des hôpitaux, clinique,


établissements de soins, laboratoires et services vétérinaires. Ces établissements
produisent des déchets domestiques (cantines, jardins, administration) et des
déchets divers ne présentant pas de risques (plâtre).mais ils génèrent aussi des
déchets à risque : objet coupant et tranchant, piles et batteries, films
radiologiques, emballages, textiles, cultures biologique de laboratoires, déchets
anatomiques et cadavres d’animaux de laboratoire, objets contenant du sang ou
des solvants (KIBULUKU, 2019).

II.3. Classification des ordures ménagères

Selon leur nature, les ordures ménagères peuvent être classés en deux
catégories (PARADIS et al. 1983) : déchets dégradables ou biodégradables et les
déchets non dégradables ou non biodégradables.
32

II.3.1. Déchets biodégradables

Ce sont les déchets pour lesquels les facteurs abiotiques assurent seul
leur décomposition. Dans le cas où la décomposition est assurée par les micros –
organismes (bactéries, champignons), on parle des déchets biodégradables.
Exemple la matière organique ; la décomposition peut aussi être assurée par des
réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant ainsi des produits
dégradables identiques ou proches de ceux qu’on peut trouver dans la nature.

II.2.3.2. Déchets non biodégradables

Les déchets non biodégradables sont généralement les déchets


inorganiques qui peuvent se décomposer par l’action de micro – organismes et
en présence ou en absence de l’oxygène (LUNGILI, 1999). C’est le cas des
métaux, des plastiques, etc.

II.2.3.4. Classification des déchets selon leur nature

 Classification basée sur l’état physique

Dans cette catégorie, nous citons ainsi :

1) Déchets solides : Les déchets solides sont l’ensemble de matières


(objets) solides, apparemment sans valeur issus des activités humaines et
destinés à l’abandon (KIYOMBO, 2001), nous citons par exemple les
plastiques, la poussière, les cendres, les ordures ménagères, les métaux,
les bois, les cartons, les verres, etc.

2) Boues : boues de station d’épuration des eaux urbaines ou industrielles,


boue d’origine diverses (hydrocarbures, des peintures, des traitements de
surfaces….) ;
33

3) Les déchets gazeux : selon OTUI (1991), un déchet gazeux, c’est toute
substance gazeuse libéré par l’incinération d’un objet ou par une création
chimique quelconque pouvant conduire à une nuisance, intoxication ou
pollution, exemple : toute fumés de l’incinération, fumés industrielles, le
CO2, etc.

II.3. Technique des gestions des déchets

La gestion des déchets concerne tous types des déchets (solides,


liquides et gazeux), et désigne l’ensemble des opérations et des moyens mis en
œuvre pour limiter, recycler, valoriser ou éliminer les déchets, afin de réduire
leurs effets sur la santé humaine et sur l’environnement. Ainsi, leur évacuation
comprend plusieurs étapes : le conditionnement, le ramassage, le transport, le
stockage et l’élimination.

Généralement, il y a deux techniques de gestion des déchets et des


ordures ménagères : procédés classique et procédé modernes (PARADIS, al
1983).

 Procédés classiques

Ce sont des techniques de gestion traditionnelle des déchets solides


dans lesquels on utilise des méthodes non appropriées et non contrôlées pour
éliminer les déchets solides.

 Procédés modernes

Les procédés modernes visent à récupérer les matières premières ou à


permettre une valorisation des déchets. Ici les déchets ne sont pas considérés
34

comme des oublis dont il faut se débarrasser mais plutôt comme une ressource à
valoriser.

II.4. Traitement des déchets

Le dictionnaire encyclopédique environnement et développement


durable explicite le traitement des déchets en terme d’un processus visant à :

- Valoriser au maximum les déchets ;


- Transformer les déchets en rejet éco – compatible (retour acceptable des
déchets dans le milieu naturels) ;
- Stocker les résidus ultimes.

1) Valorisation des déchets

La valorisation des déchets est un terme générique qui recouvre : le


recyclage de la matière organique, la valorisation énergétique des déchets ainsi
que le réemploi, la réutilisation et la régénération (PARADIS et al 1983).

2) Recyclage des déchets

Le recyclage est la réintroduction, dans le système productif, après


traitement ou transformation d’un bien (objet) qui le rend utile à la confection
d’un autre produit, lequel peut ou non ressembler au produit d’origine ou
remplir les fonctions auxquelles il était initialement destiné (WEYA 2002).

II.5. Méfaits des déchets

Nous conviendrons avec DESACHY (2001) que les déchets sont à la


fois un risque et une source. Mais s’ils sont éliminés sans précautions, ils
risquent de dégrader des paysages, de polluer l’environnement et d’exposer
l’homme à des nuisances et des dangers dont certains peuvent être très grâves.
35

II.6. Impact des déchets sur l’environnement

II.6.1. Pollution de l’eau

La dispersion des déchets ou leurs élimination d’une façon anarchiques


peut provoquer la pollution de l’eau et être à l’origine des maladies à
transmission hydrique (cholera, typhoïde et.)
Selon DORBANE, N (2004) les rejets contaminent aussi les eaux
souterraines source d’approvisionnement en eau potable, par l’infiltration des
lixiviats alors du lessivage des dépôts des déchets par les eaux de pluies.

La pollution des nappes phréatiques est aggravée par la lente


percolation dans celle – ci de nombreuses contaminations provenant de
décharges industrielles (RAMADE, 2005).

II.6.2. Pollution de l’air

Nous affirmons avec BORDANE, N (2004) cité par MANDUNDU, F


(2022) que la décomposition naturelle des déchets entraine de sous – produits et
nombreux types d’émissions tel que le méthane (CH 4), le dioxyde de carbone
(CO2), l’hydrogène (H2), l’ammoniaque (NH2), le chloro – fluoro – carbone
(CFC)

La concentration de ces gaz dans l’atmosphère modifie le processus


d’effet de serre et engendre des effets irréversibles et dangereux tel que : la
destruction de la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les pluies acides
etc…
De ce point de vue, la principale source de pollution de l’air et la
combustion provoquée, accidentelle ou spontanée des décharges des déchets à
l’air libre, qui donne naissance à de grandes quantités de fumées et d’odeurs
nauséabondes (OMS, 1971)

II.6.3. Pollution du sol


36

Le sol est le support de vie pour les êtres vivants. Nous corroborons,
l’idée de NGO, C et al (2004) qui dit : « vu la position que les sols occupent
dans les échanges avec les autres éléments abiotique, ils constituent les
ensembles vulnérable et sont souvent exposés à la pollution par différentes
particules toxiques ».

Les retombées atmosphériques liées à l’incinération (métaux lourds,


etc.) la percolation des lixiviats, décharges et épandage des déchets ou de boues
contribuent à la contamination pysico – chimique et microbiologique des sols.

II.6.4. Dégradation de la qualité de l’environnement

Les décharges sauvages, les déchets abandonnés ou en épandage, les


excréments des animaux et les excrétas abandonnés, les eaux usées ou pluviales
stagnantes constituent une source de nuisance esthétiques et visuelles de
l’environnement humains.

II.6.5. Risque sur les chaines alimentaires

Les déchets déposés à même le sol transmettent des polluants et


substances dangereuses qui s’infiltrent par l’intermédiaire des eaux de pluie vers
les profondeurs. Une fois que ces substances sont absorbées par les végétaux, les
produits toxiques migrent jusqu’à l’homme qui consomme ces végétaux devenus
aussi toxique. Ce risque de migration tout au long de la chaine alimentaire existe
aussi pour les denrées animales issues de l’élevage et de la pèche.
37

CHAPITRE III :

PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS.

Ce chapitre est consacré à la présentation des résultats d’enquêtes du


terrain.

III.1. Identification des enquêtés.

L’identification des enquêtés s’est basée sur quatre variables, à savoir :


sexe, âge, état matrimonial et niveau d’études.

III.1.1. Répartition selon le sexe.

Tableau 4 : Ventilation des enquêtés par sexe.

Sexe Effectif %
Masculin 193 77,2
Féminin 57 22,8
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, juin 2023.
38

Les hommes sont majoritaires avec un effectif de 193 sur 250 enquêtés,
soit 77,2%. Les femmes se démarquent avec un effectif faible de 57 enquêtés,
soit 22,8%.

III.1.2. Ages des enquêtés.

La répartition des enquêtes par âges est donnée dans le tableau 5 ci-
dessus.

Tableau 5 : Répartition des enquêtés par âges.

Ages Effectif %
20 – 30 12 4,8
31 – 40 64 25,6
41 – 50 93 37,2
51 – 60 59 23,6
61 et plus 22 8,8
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, juillet 2023.

La majorité des enquêtés sont de 41 à 50 ans ; ils représentent 37,2% de


notre échantillons, suivi de tranche de 31 à 40 ans, soit 25,6%.

III.1.3. Niveau d’étude des enquêtés.

La répartition des enquêtes selon le niveau d’instruction est donnée dans


le tableau 6 ci-dessous.

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon le niveau d’études.

Niveau d’instruction Effectif %


Analphabète 9 3,6
39

Primaire 48 19,2
Secondaire 167 66,8
Universitaire 26 10,4
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, juillet 2023. DUPART N.

A ce qui concerne le niveau d’étude, il s’avère que 66,8% des répondants


ont un niveau d’étude secondaire, 19,2% primaire, 10% niveau supérieures ou
universitaire et 3,6% des enquêtés n’ont pas été au banc de l’école.

III.1.4. Etat matrimonial des enquêtés

Tableau 7 : ventilation des enquêtés selon l’état matrimonial

Etat matrimonial Effectif %


Marié 214 85,6
Célibataire 13 5,2
Divorce 9 3,6
Veuf / veuve 14 5,6
Total 250 100
Source : Enquête sur Terrain, Août 2023, DUPAR .N

L’enquête n’a relevé que la portion de marié 85,6% suivis des veufs
avec un pourcentage de 5,6%. Tandis que les célibataires 5,2% et les divorcés
3,6% sont minoritaires.

III.2. STADING DE VIE DES ENQUETES

III.2.1. Occupation professionnelle des enquêtés

Tableau 8. Occupation professionnelle des enquêtés

Occupation professionnelle Effectif %


Agriculteur 102 40,8
Enseignant 49 19,6
Infirmier 11 4,4
Maçon 18 7,2
40

Vendeur 35 14
Cordonnier 2 0,8
Pécheur 6 2,4
Chauffeur 27 10,8
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, Août 2023, DUPAR .N

La majorité des enquêtés sont les agriculteurs, ils représentent 40,8 suivi
des enseignants avec un pourcentage de 19,2%.

III.3. Production des ordures ménagères

III.3.1. Source de provenance des déchets

Source de provenance des déchets est issue des travaux effectués par
l’homme. Pour un travaillant ce dernier cherche la nourriture l’eau et l’oxygène
pour mieux vivre et les transformés en produit et services. En fin, on se trouve
avec des déchets qui sont les produits secondaires d’actions vitales, des procès
de production et de prestation de service.

Toute divinité humaine, matérielle consomme des matières premières et


produit à plus au moins à long terme des déchets. Les grandes villes, les sociétés
rurales sont confrontées à ce problème s’il n’y a pas un système de collecte
systématique. Tout déchet produit dans un pays ou exporté et importé, doit être
géré de façon écologique pour protéger la santé et l’environnement
(encyclopédie en carta, 2006). Aussitôt que les hommes se sont se dent arises, ils
ont été confrontés au problème de leurs déchets : matières fécales, urines reste
alimentaires, cadavres, etc.

Le plus souvent, ils les ont Aban donnés à la nature, parfois brulés,
rarement en fouis ou jetés à l’eau. Très rapidement, le problème des déchets est
vite de venu une préoccupation particulièrement au regard des problèmes
41

d’hygiène que cela posait, même si à ces évoques anciennes ces notions restaient
parfois assez flous (www.sante.gouv.fr.(htm/dossiers/pollution. Htm).

Les déchets peuvent être toxiques de plusieurs manier : soit directement,


soit à la suite d’une réaction physique du clinique avec d’autres substances avec
lesquelles ils ont en contact à un moment au à un autre de leur élimination
traitement au stockage, soit par leurs métabolites au les produits de leur
dégradation par exemple, au cours des fermentations (critherne, phosphures), au
de leur combustion (dioxines). Les déchets peuvent donner lieu soit à des
intoxications qui seront le plus souvent, au moins dans nos pays évolués des
maladies professionnelles, soit à des problèmes d’éco-toxicologie (www.
Environnement gout fr).

Le rythme de développement des villes engendre des besoins tels dans


tous les domaines que la gestion des déchets à toutes de passer après d’autres
priorités comme l’eau, la santé, l’éducation l’éclairage, le transport…

Notre société est confrontée à un véritable problème de manière beaucoup


plus aigu qu’anciennement pour multiples raisons dont : l’expansion
démographique entrainant l’augmentation des produits de consommation, la
diminution de la durée de vie des biens et des produits, l’accroissement des
emballages non naturellement destructibles, l’augmentation des informations
imprimés (journaux, concentration des populations et type d’habitats…) ceci
pourrait occasionner les maladies parasitaires y, compris les helminthiases
entrainant une morbidité et une mortalité dans le monde entier (SHABANTHU,
2006 cité par MANIA, 2018).
III.3.2. Nature des déchets produits dans les ménages de KIKOTI
42

On peut classer les déchets selon plusieurs critères, le plus souvent, on les
classes en fonction de leur provenance. Ainsi en suivant leur état on distingue
deux sortes de déchets rencontrés dans tous les ménages, on parle de « déchets
solides » et de « déchets liquides ».

 Les déchets solides : ces déchets sont généralement constitués d’ordures


ménagères et des immondices :

 Les ordures ménagères sont toute matière entres cible d’origine végétale
ou animale résultant de la manutention, de la préparation ou de la
consommation des aliments, du nettoyage de résidu des combustibles, des
récipients et emballages vides, tu tapissage, des pièces d’habitation, du
jardinage, du bridage, des vieux vêtements et des ustensiles lors usage, les
imprimés, les accessoires du verre mis au rebut (RECORD, 2002).

 Les immondices comprennent la boue et les ordures entassées dans les


rues et dans les maisons (RECORD, 2002) ;
 Les eaux usées domestiques ou eaux ménagères (eaux des toilettes, de
cuisine, de lessive…) ;
 Les eaux de ruissellement urbain (eau pluvial, de lavage de voies
publiques et de cours d’eau) ;
 Les eaux de ruissellement des terrains agricoles ;
 Les eaux résiduelles industrielles.

III.4. Gestion des ordures ménagères

III.4.1. Dispositifs de gestion des ordures

L’étude de cette variable nous a permis de connaitre si les ménages ont de


connaissances sous le danger des déchets.
43

Tableau 9 : Connaissance sous le danger des déchets

Connaissance sous le danger des déchets Effectif %


Oui 237 94,8
Non 13 5,2
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain DUPAR N, 2023

Il ressort de l’analyse du tableau 9 que 94,8% de ménages enquêtés


ont de connaissance sous le danger des déchets tandis que 5,2% sont dépourvus
de connaissance.

III.4.2. Modes de gestion des ordures ménagères (MO)

Tableau 10 : Modes de gestion des ordures ménagères.

VARIABL MODALITES EFFECTI %


E F
Enfouissement 23 17,2
Incinération 55 22
Epandages dans les avenues ou rues 47 18,8
Modes de Rejet dans les ravins 25 10
gestion Rejet dans les cours d’eau 20 8
Rejet dans les caniveaux 10 4
Entassement au coints 30 12
Rejet dans les bassins de rétention 20 8
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, Octobre 2023, DUPAR N.

Il ressort de l’analyse du tableau 10 que le mode de gestion le plus utilisé


est l’incinération 22% des enquêtés brulent leurs déchets ménager sans procéder
au triage. L’épandage dans les avenues ou rues est aussi non négligeable
(18,8%) et des enquêtés pratiquent l’enfouissement. Des enquêtés s’accrochent à
cette
-Pratique (figure ci - après).
44

Figure N°6 : vue de décharge Figure N° 7 : ordures ménagères


sauvage des ordures ménagères abandonnées dans le
(photo prise lors de nos enquêtes ravin de KANGAMBANGA.
Sur l’avenue Mbongo

Figure N° 8 : vue d’une décharge Figure N° 9 : ordures ménagères


Sauvage où les ordures ménagères dans le marché Sukantima
Se mélangent avec les eaux usées (mélange des déchets solides
Et pluviale stagnantes sur l’avenue et liquides).
De l’Ecole.

L’enquête sur terrain a relevé que les déchets produits quotidiennement


par les ménages de Kikoti sont gérés d’une façon inefficace en dépit de la
règlementation. Ils utilisent des procédés classiques, traductionnelles dont les
conséquences néfastes se justifient par la pollution de l’air, de sols et de cours
d’eau et par la contamination des nappes phréatiques.

III.5. Incidences des déchets sur la santé des habitants et l’environnement.

III.5.1. Incidence sanitaire

Tableau 11 : L’impact des déchets non évacué.

Impact des déchets Effectif %


45

non évacué
Insalubrité 109 43,6
Maladie 82 32,8
Dégradation de 59 23,6
l’environnement
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, Octobre 2023, DUPAR N.

Il se dégage de ce tableau 11, 43,6% de l’insalubrité des ménages, 32,8%


de maladie et 23,6% de la dégradation de l’environnement. La population sont
ignorant et ne connaissent aucun impact. Parmi les impacts évoqués, il s’agit
notamment des moustiques anophèles qui causent la malaria, la fièvre typhoïde,
la diarrhée etc.

Donc, nous confirmons l’hypothèse selon laquelle, la mauvaise gestion


des ordures ménagères est aussi liée à la mentalité de la population.
III.5.2. Incidence environnementale.

Tableau 12 : Quelques maladies issues de l’insalubrité.

Quelques maladies issues de l’insalubrité Effectif %


Typhoïde 97 38,8
Paludisme 48 19,2
diarrhée 70 28
Verminose 32 12,8
Cancer de peau 3 1,2
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, Septembre 2023, DUPAR N.

La majorité des enquêtés soufrent de la typhoïde, il représente 38,8% de


de notre échantillon, suivi de la diarrhée 28%.

III.6. Proposition et suggestion pour la restauration de l’environnement à


Kikoti.

Tableau 13 : Proposition pour l’environnement ménager salubre

Proposition pour l’environnement Effectif %


46

ménager salubre
Évacuation chaque jour 137 54,8
Service de collecte des déchets 88 35,2
Crée une décharge publique 25 10
Total 250 100
Source : Enquête sur terrain, Septembre 2023, DUPAR N.

Cette tableau propose que 54,8% doit utiliser évacuation chaque jour,
35,2% pour le service de collecte des déchets et 10% d’une décharge publique.

Pour la restauration de l’environnement de Kikoti ; cette situation


nécessite des solutions efficaces et durables, d’où il est indispensable de mettre
en place des stratégies pour une gestion durable des ordures ménagères. Aussi,
nous recommandons ce qui suit :

Aux législateurs.

- Elaborer des nouveaux textes et lois pour règlementer la gestion des


déchets en général et des ordures ménagères en particulier du point de vu
national.

A l’autorité locale

- Mettre en place une brigade de salubrité chargée de collecte des ordures


ménagères ;
- Installer des décharges publiques à Kikoti ;
- Redynamiser le service d’hygiène pour assurer la surveillance et le
contrôle ;
- Sensibiliser et élever le niveau de conscience de la population sur les
règles d’hygiène ;
- Mettre en place une taxe d’évacuation des ordures ménagères ou
appliquer le principe du « polluent-payeur » à Kikoti en tenant compte du
niveau de vie de la population ;
47

- Développer un système de recyclage et valorisation des ordures


ménagères ;
- Mobiliser et inciter la population en générale et les jeunes en particulier à
l’œuvre pour la salubrité de leur milieu de vie.

Aux chercheurs

- Élargir les recherches sur les autres aspects de la gestion des déchets en
général et des ordures ménagères en particulier à Kikoti ; En fin, quelques
réflexions qui pourraient faire l’objet de nos investigations futures :
- Faire une étude de la dynamique et gestion des ordures ménagères à
Kikoti ;
- Faire une étude chronologique des maladies liées à l’insalubrité et faire
des prévisions pour les années futures.
48

CONCLUSION GENERALE

Cette étude a porté sur la problématique de la gestion des ordures


ménagères dans le quartier Kikoti à la périphérie de la ville de Kikwit. L’objectif
global assigné à cette étude était d’étudié les problèmes majeurs liés à la gestion
des ordures ménagères en vue de proposer des stratégies pour une gestion
rationnel des ordures ménagères. Au terme de cette étude, il convient de retenir
que nos hypothèses ont été vérifiées.

Les procédés de gestion des OM utilisés par la population du quartier


Kikoti est plus rationnels et classiques. Ils ne contribuent pas à l’amélioration de
l’environnement humain mais plutôt à la persistance de l’insalubrité source des
maladies.

Cette situation nécessite des solutions efficaces et durables, d’où il est


indispensable de mettre en place de stratégie pour une gestion durable des
ordures ménagères du quartier Kikoti.
En effet, la protection de l’environnement est devenue une
préoccupation collective. La question des déchets est quotidienne et touche
chaque individu tant sur le plan professionnel que familiale. Entant que
consommateur et producteur des déchets, jeteur des ordures ménagères, autorités
municipales, on est tous acteur d’une meilleure gestion des déchets. Des gestes
simples permettent d’agir concrètement pour améliorer le cadre de vie et
préserver le bien - être de chacun : chaque citoyen peut jeter moins et jeter
mieux.
49

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES GENERAUX

1. Dictionnaire français (1960)


2. Dictionnaire géographique) 1996)
3. Micro – Robert (1963)
4. Petit Larousse (2001)

II. OUVRAGES SPECIFIQUES

1. NICOLAÏ (1963), le Kwilu étude géographique d’une région


Congolais, éd. CAMUBA, Bruxelles 472p.
2. KOLLER, (2004) Traitement des pollutions : Eau, Air, déchets ;
sol ; boues, Ed. Dunord, Paris, 424p.
3. PARADIS O, Poirier M, saint pierre L ; (1983) Ecologie un
monde à découvrir. Ed HRW. Itée Montréal. 371p.
4. KAMADE F, (2005), élément d’écologie, écologie appliquée
6eme édition, du nord pari, 2005. 864p.
5. NGO C. et REGENT A. (2004) Déchets et pollution impact
sur l’environnement et la santé Ed. Dunord. Paris 128p.

III. THESES, MEMOIRES ET TFC

1) MUTUNGU KULETA, T (2016), croissance urbain et


dégradation de l’environnement dans la commune de LUKEMI à
Kikwit (RD Congo) thèses, 196p.
2) NIENIE BWABITULU, A (2019), Impact des déchets solides
ménagers sur la qualité des ressources en eau dans la ville de
Kikwit, RD Congo, thèses de doctorat, UPN, Kinshasa, 216p.
50

3) AYINDUKA M (2012), Dynamique de la production de


l’espace au Nord – Est de la ville de Kikwit, cas du quartier
MUDIKWITI, mémoire de licence, ISP/Kikwit.
4) NDONGO E. (2020), L’application des normes urbanistiques
dans la production des espaces périurbains : l’exemple de Kikoti au
Nord – Est de la ville de Kikwit, mémoire de licence, ISP/
KIKWIT.
5) KATULA S (2012) Production et gestion des déchets ménagers
dans la ville de Kikwit, cas du quartier BONGISA, Commune de
Lukolela, TFC Inédit ISP/Kikwit.
6) MPENDULA I, (1996) : insalubrité à Kikwit, causes, incidences
sur l’environnement de l’habitat, mémoire inédit ISP/Kikwit, 107p.
7) DIABANGATA, A, (2008), Assainissement et gestion des
ordures ménagères à ABOBO (V2) 92p.
8) BULU, H, (2016) : contribution à l’étude des déchets ménagers
et assimilés dans le quartier LUMBI, Commune de NZINDA, cas
de la cellule de MUTANGU TFC inédit, ISP/Kikwit, 52p.
9) NTALAJA KALA ELOGE (2020) « Impact des déchets solides
de commerce sur l’environnement du marché de la Liberté dans la
Commune de Masina, mémoire de licence, UPN, Kinshasa, 76p.
10) THOMAS KAYOBOLA KANGOMBE (2010) la gestion des
déchets solides des marchés urbains cas du marché de Matete, en
pleine réhabilitation sur financement IDA à Kinshasa/RDC,
mémoire de licence UPN, Kinshasa, 89p.

IV. NOTES DE COURS

1) KIBULUKU KV (2019) : techniques d’assainissement du


milieu, L1 GGE, ISP/Kikwit
51

2) MUDIJI. M (2014) : Notions d’environnement et de géographie


1er Graduat, ISP MASI-MANIMBA.
3) KINDEKE THERESE 2007, Gestion de déchets solides et eaux
usées
4) NIENIE A, 2022, Cours de Technique d’Assainissement L1
Géographie et Gestion de l’environnement, ISP/Kikwit.

V. RAPPORTS

- Rapport annuel 2022 de l’aérodrome de Kikwit


- Rapport annuel 2021 – 2022 Zone de santé Kikwit Nord.
- Rapport annuel 2022 centres de santé
- Rapport de différent bureau d’Etat de Kikoti.

Vous aimerez peut-être aussi