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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO

LES SCIENCES DE LA TERRE

Module du cours des Eléments de Géologie


GENERALE

Destiné aux étudiants du Socle Commun L1 LMD

Présenté par : CT. SEKIMONYO SHAMAVU Christian

sekimonyo.shamavu@gmail.com

Périodique. Janvier 2023


CT. SEKIMONYO SHAMAVU Christian sekimonyo.shamavu@gmail.com cours de Géologie
générale L1 LMD
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COURS MAGISTRAL dispensé par le Chef de travaux


SEKIMONYO SHAMAVU CHRISTIAN

Master of Business and Administration (MBA) en Administration


des Affaires:-Generals
Ingénieur spécialiste en Gestion des Ressources pétrolières;
option: économie pétrolière
Ingénieur en pétrole, gaz et énergies renouvelables
Ingénieur en sciences de base de l’ingénieur
Assistant social

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Objectifs Ce document donne un aperçu sur la géologie générale, la


géodynamique externe comme l’érosion et les dépôts ainsi que la géodynamique
interne comme la sismologie, la volcanologie et la tectonique des plaques.

Les illustrations et les commentaires seront examinés pendant les séances de


cours

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SOMMAIRE
CHAPITRE I. Géologie générale

I.1. Introduction à la géologie

I.2. Le globe terrestre

I.3. Structure interne de la terre

I.4. La croûte terrestre

CHAPITRE II. Géodynamique externe

II.1. Erosion

II.2. Dépôts et roches sédimentaires

II.3. Notions de stratigraphie et paléontologie

CHAPITRE III. Géodynamique interne

III.1. Sismologie

III.1.1 Les séismes (généralités)

III.1.2. Tectoniques souples et cassantes (Les plis et les failles)

III.2. Volcanologie

III.2. 1. Les volcans

III.2.2. Les roches magmatiques

III.3. Tectonique des plaques

Références bibliographiques

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Chapitre I : Géologie générale

I.1. Introduction à la géologie.

I.2. Le globe terrestre.

I.3. La structure interne de la terre.

I.4. La croûte terrestre.

Les illustrations et les commentaires seront examinés pendant les


séances de cours

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Chapitre : I -Géologie générale

I.1. Introduction à la géologie


I.1.1. Définition
La géologie est la science qui a pour objet l’étude :
 de la nature, de la distribution et de l’organisation des matériaux du globe terrestre,
 des phénomènes responsables de leur genèse, de leur agencement et de leur évolution,
 de leur histoire.
Donc c’est la science qui traite de la composition, de la structure, de l'histoire et de l'évolution
des couches externes et interne de la Terre, ainsi que les processus qui la façonnent.
I.1.2. La géologie fondamentale La géologie fondamentale comporte de nombreuses
disciplines scientifiques.
Citons par exemple :
 La cristallographie : C’est l’étude des propriétés, en particulier géométriques, de l’état
cristallin de la matière.
 La minéralogie : C’est l’étude de la composition et des propriétés physico chimiques
des minéraux.
 La pétrographie : est l’étude et la classification des roches. On distinguera la
pétrographie des roches sédimentaires, la pétrographie des roches magmatiques et
métamorphiques.
 La pétrologie : est l’étude de la genèse des roches. On appellera aussi pétrologie
exogène l’étude des roches sédimentaires, et pétrologie endogène l’étude des roches
magmatiques et métamorphiques.
 La volcanologie : elle étudie la structure, la formation et l’évolution des volcans.
 La sédimentologie : elle étudie les processus de dépôts des sédiments et de genèse des
roches sédimentaires.
 La pédologie : cette discipline étudie les caractères et la formation des sols, notamment
du point de vue morphologique et physico-chimique.
 La stratigraphie : elle étudie la succession des dépôts et des couches sédimentaires
pour aboutir à une reconstitution des paléogéographies successives.
 La géochronologie : permet la détermination de l’âge d’une roche par des méthodes
physiques.
 La paléontologie : étudie les êtres fossiles animaux (paléozoologie) ou végétaux
(paléobotanique) : description, classification, évolution, extinction, écologie
(paléoécologie).
 La tectonique : étudie les déformations de l’écorce terrestre et leur genèse.
 La géophysique : est l’étude des propriétés physiques du globe (champ magnétique,
champ de gravité et ondes sismiques par exemple) afin d’en connaître la structure et les
mouvements.
 La géochimie : étudie la répartition des éléments et les lois de leur comportement
chimique dans les minéraux, les roches et les diverses enveloppes du globe terrestre.

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 La géodynamique : étudie les grands processus géologiques tant externes (érosion)


qu’internes (séisme).

I.1.3. La géologie appliquée La géologie appliquée est l’utilisation des données et des
méthodes géologiques en vue de l’étude des conditions de gisement, de formation et
d’exploitation des diverses ressources du sous-sol, ainsi que la réalisation de travaux publics.

Elle comprend :

 L’hydrogéologie : s’occupe de la circulation des eaux dans le sous-sol : recherche des


nappes, évaluation des réservoirs,…etc.
 L’hydrochimie : traite spécifiquement de la chimie des eaux.
 La géologie du pétrole : ou plus généralement des hydrocarbures concerne l’ensemble
des disciplines de la géologie mises en œuvre pour la prospection pétrolière.
 La géologie des gîtes métallifères : comprend la gîtologie qui étudie la structure des
concentrations minérales et la métallogénie, qui décrit leur genèse.
 La géotechnique : est l’étude des propriétés mécaniques des roches et des massifs
rocheux. On parle de géologie de l’aménagement et de génie civil pour l’étude des
grands ouvrages (routes, ponts, tunnels, barrages) et des risques associés.
 La géophysique appliquée : permet d’obtenir une image locale du sous-sol par l’étude
de propriétés physiques. Elle est très utilisée en prospection des géo ressources.
 La géochimie appliquée : permet la caractérisation chimique des eaux et des sols en
particulier dans le cas de pollutions.
 La cartographie : est l’ensemble des techniques et des arts graphiques conduisant à
l'établissement des cartes et de leur impression.
 La télédétection : à partir de photographies aériennes ou d’images satellites, regroupe
l’ensemble des méthodes permettant d’étudier à distance (télé) les propriétés
électromagnétiques de la surface terrestre.

I.2. Le Globe terrestre

I.2.1. Généralités sur le système solaire : Définition, organisation et dimensions du système


solaire

Le système solaire est l’ensemble des objets gouvernés par l’attraction gravitationnelle du
soleil. Donc dans le système solaire, on a un certain nombre d’objets évoluant autour d’une
étoile (le Soleil) ; ce sont des planètes et leurs satellites éventuels, des planètes naines, des
astéroïdes et des comètes. (fig. 01) Lors de sa 26ème assemblée générale, l'Union Astronomique
Internationale (UAI) qui s'est tenue à Prague du 14 Mai au 25 août 2006, a redéfini les objets
célestes du système solaire comme suit :

 Une planète : est un corps céleste qui répond aux conditions suivantes :
 être en orbite autour du Soleil ;
 avoir une masse suffisante pour que sa gravité l'emporte sur les forces de
cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une
forme presque sphérique ;
 avoir dégagé et éliminé tout corps susceptible de se déplacer sur son orbite.

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 Une planète naine : est un corps céleste qui est :


 en orbite autour du Soleil ;
 a suffisamment de masse pour que sa propre gravité surmonte les forces rigides
de corps de sorte qu'elle assume une forme hydrostatique d'équilibre (presque
ronde) ;
 n’a pas dégagé le voisinage autour de son orbite, et n'est pas un satellite.
Petits corps du système solaire : correspondent à tout autre objet en orbite autour du soleil.
Ainsi et conformément à ces définitions, le système solaire est constitué par :
 Le Soleil : qui est une étoile ;
 Huit (08) planètes : qui gravitent autour du Soleil dans un plan appelé écliptique. Il
s’agit de : Mercure, Venus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Leur orbite est subcirculaire dans le sens anti-horaire, sauf pour Venus et leur axe de rotation,
est presque perpendiculaire à l'écliptique, sauf pour Uranus qui est inclinée. Ces planètes sont
subdivisées en deux familles :
 Les planètes telluriques : Mercure, Vénus, la Terre et Mars. Elles présentent
une surface rocheuse solide et sont essentiellement constituées de silicates et de
fer ;
 Les planètes gazeuses : aussi appelées planètes géantes du fait de leur grande
taille par rapport aux planètes telluriques : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Elles sont essentiellement constituées d’hydrogène et d’hélium.
 Les satellites des planètes : (205 satellites) qui gravitent autour des planètes ;
 Les planètes naines : correspondent à une catégorie nouvelle qui regroupe des objets
assez divers comme. Pluton, anciennement rangée chez les planètes est maintenant
considérée comme une planète naine ;
 Les astéroïdes : ce sont des petits corps rocheux et irréguliers ; environ 500 000
astéroïdes connus dont 230000 sont numérotés. Ces astéroïdes ont une composition
voisine de celle des planètes telluriques (silicates et métaux), mais sont plus petits avec
une taille maximale de 1000 km, les plus gros et les connus sont Cérèce, Pallas et Vesta.
La plupart évoluent au sein d’une ceinture installée entre les orbites de Mars et de
Jupiter, tandis que d’autres plus lointains, forment la ceinture de Kuiper.
 Les comètes : sont des amas de glaces (eau et gaz gelés) et de poussières. Environ 1000
comètes connus avec une taille de 1 à 20 km, situées bien plus loin du Soleil que les
planètes. Elles ont des orbites non-elliptiques autour du Soleil, en dehors de l'écliptique.
Leur masse dépasse de 50 fois celle de la Terre.
 Le milieu interplanétaire : il inclut au moins deux (02) constituants : a)- la poussière
interplanétaire qui est représentée par des particules solides microscopiques ;b)- le gaz
interplanétaire, que l'on appelle aussi plasma, qui est un courant de gaz chaud avecdes
particules chargées, pour la plupart, de protons et d'électrons.
En générale, la répartition de la masse à l'intérieur du système solaire se présente de la
façon suivante : Soleil : 99,85%; Planètes : 0,13%; Comètes, Satellites, Astéroïdes, Milieu
Interplanétaire : 0,02% Les dimensions de ce système sont spécifiées en terme de distance
moyenne de la Terre au Soleil, appelée unité astronomique (1 UA = 150.000.000 km). La plus
lointaine des planètes naines connues qui est Pluton, a son orbite distante de 39,44 UA. Les

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distances Soleil-planètes sont établies par la loi de Bode où chaque planète est deux fois plus
éloignée du soleil que sa voisine intérieure.

Fig. 01. Les principaux objets du système solaire.


I.2.2- Description de la planète Terre

Elle est la troisième planète du système solaire en partant du Soleil. Située à environ 150
millions de km de celui-ci, elle effectue une révolution autour du Soleil en un peu plus de 365
jours.
La Terre tourne sur elle-même autour d'un axe de rotation passant par les pôles en 24 heures.
Cet axe est légèrement incliné (23°) par rapport au plan de l'écliptique (plan de révolution) ;
cette inclinaison est la cause de l'existence de saisons. L'âge de la Terre est environ celui du
Soleil, soit 4, 6 milliards d'années. Son rayon est de 6371 kilomètres à peu près.

La Terre est légèrement aplatie aux pôles. Lorsque nous la regardons de l'extérieur, la Terre
présente plusieurs aspects. Elle semble tout d'abord être un corps sphérique solide. Elle est par
endroits couverte d'un élément liquide, l'eau occupe 71 % de sa superficie, et tout autour d'elle
se trouve une couche gazeuse appelée atmosphère. La Terre n'est donc pas un corps unique,
homogène et figé. La Terre est le siège de transformations incessantes.

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I.2.3. La forme de la terre

La Terre n’est pas vraiment sphérique ; Newton a amené l'idée que cette sphère était plutôt
aplatie aux pôles et pouvait être ainsi représentée par un ellipsoïde.
L’aplatissement polaire conduit à une réduction du rayon polaire de 1/298 du rayon équatorial.
(fig. 02).

Fig. 02. Forme et dimensions de l’ellipsoïde de révolution.


Avec l'arrivée des satellites artificiels en géodésie, il a été possible d'établir un ellipsoïde global
(mondial) utilisable sur toute la surface du globe. Mais l'ellipsoïde ne prendra pas en compte
toutes les hétérogénéités de la surface terrestre (problème de mesure de l'altitude). Les mesures
de l'altitude doivent être basées sur le niveau moyen des mers identifiable le long du littoral (se
prolongeant sous les continents), et sur une force de gravité terrestre identique. Cette
représentation est appelée géoïde. (fig. 03). En géodésie la terre à pratiquement la forme d’un
géoïde, et elle définit ce géoïde comme une surface équipotentielle de pesanteur. Parmi
l’infinité d’équipotentiel répondant à ces critères, le géoïde est celui qui coïncide avec le niveau
d’équilibre des océans, d’altitude Z = 0m, en principe prolongée également sur les continents.
Ce géoïde est donc une des formes de la Terre, une forme gravimétrique de référence.

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Fig. 03. Le Géoïde : forme gravimétrique de référence de la terre. (Féménias Oliver.2004)

I.3. La structure interne de la Terre

I.3.1. Connaissance de la structure interne de la terre

La connaissance de la structure profonde de la terre a été révélée grâce à l’apport de plusieurs


disciplines des sciences de la Terre, parmi lesquelles l’étude directe des forages, mais reste
insuffisante car le forage le plus profond ne dépasse pas 12 km, alors que le rayon de la Terre
= 6370 km.

La terre est constituée d’une série de couches concentriques avec des propriétés chimiques et/ou
physiques différentes. Cette structure interne de la Terre a été mise en évidence en grande partie
grâce à l’étude de la propagation des ondes sismiques émises pendant les grands tremblements
de terre.

Lors des séismes, il y a émission d’ondes sismiques parmi lesquelles :


 Les ondes P : qui traversent tous les milieux,
 Les ondes S : qui traversent les milieux solides et qui ne passent pas dans les milieux
liquides. Après chaque séisme, les résultats obtenus concernant la vitesse des ondes P
et S en fonction de la profondeur du globe terrestre sont toujours les mêmes.
On les exprime sous forme de graphe = courbes des vitesses des ondes sismiques en fonction
de la profondeur (fig.04). L’augmentation brutale des vitesses Vp et Vs à certaines profondeurs,
(ainsi que leurs chutes à certains niveaux) veut dire que les ondes P et les ondes S sont passées
d’un milieu à un autre de caractéristiques physiques très différentes et qu’elles ont traversé des
limites = surfaces de discontinuité à l’intérieur de la terre.

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Fig. 04 : Courbes des vitesses des ondes sismiques en fonction de la profondeur de la terre.

I.3.2. Modèles sismologiques de la structure interne de la terre. (Fig. 05)

I.3.2.1. Sur la base des discontinuités majeures :

Sur la base des discontinuités majeures mises en évidence par la variation brusque de la vitesse
des ondes sismiques, on distingue trois parties principales : la croûte, d’épaisseur allant de 8 à
70 km, puis le manteau, qui s’étend de la base de la croûte jusqu’à une profondeur de 2900
kilomètres et enfin le noyau avec une profondeur de 6371km.

a)La croûte : Est la couche externe qui représente 1,5% du volume de la Terre. Elle estlimitée
à la base par la discontinuité majeure de Mohorovicic (dite Moho).La croûte est divisée en deux
parties : la croûte continentale et la croûte océanique.
 La croûte continentale : s’étend de 30 à 70 km (l’épaisseur maximale est atteinte sous
les régions montagneuses) et possède près de la surface la composition moyenne des
granites.
 La croûte océanique : est épaisse de 8 à 10 km et constitue le plancher des océans. Sa
composition est basaltique. La base de la croûte est caractérisée par un brusque
changement de densité (2,9 à 3,3 g/cm3). Andrija Mohorovicic(1909) a découvert
l’existence d’une discontinuité dans la propagation des ondes sismiques.

On appelle discontinuité de Mohorovicic ou Moho, la discontinuité sismique qui marque la


limite entre la croûte et le manteau. Le Moho est situé à environ 30 km (jusqu’à 70 km sous les
grandes chaînes de montagnes) sous les continents, et à environ 10 km sous les océans.

b)Le manteau : Sous le Moho s’étend le manteau qui occupe 82,5 % du volume de laTerre et
représente 67 % de sa masse. Il s’étend en profondeur jusqu’à environ 2900 km.
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La composition moyenne du manteau est celle d’une roche nommée péridotite (roche
ultrabasique riche en silicates de magnésium et de fer). La composition chimique moyenne du
manteau ne change pratiquement pas, mais la minéralogie du manteau varie en fonction de la
profondeur. On peut distinguer au sein de ce manteau 2 unités :
 Le manteau supérieur : qui s’étend jusqu'à une profondeur de 670 km.
 Le manteau inférieur : dont la profondeur est compris entre 670 km et 2900 km. Une
ultime discontinuité située à 2900 km de profondeur, sépare le manteau inférieur du
noyau.
Elle se traduit par une augmentation de densité de 5,5 g/cm3 à 10 g/cm3 : c’est la discontinuité
de Gutenberg, découverte en 1913.

c)Le noyau : Constitue la partie centrale de la Terre et représente 16% de sa volume. Ilest divisé
en deux couches : le noyau externe (la brusque interruption de propagation des ondes S à la
limite entre le manteau et le noyau indique que le noyau externe est liquide) et le noyau interne
ou graine (solide), séparé par une discontinuité (discontinuité de Lehmann) à 5150 km de
profondeur.

A la limite entre ces deux couches, la densité passe de 12,3 g/cm3 à environ 13,3 g/cm3, et
atteint 13,6 g/cm3 au centre de la Terre, soit à 6371 km. Le noyau serait formé de fer et d’un
peu de nickel. Cette hypothèse s’appuie sur la composition chimique d’une classe de météorites
(les météorites de fer) considérées comme les restes des noyaux de petites planètes (astéroïdes)
différenciées.

I.3.2.2. Sur la base du comportement physique des couches :

Lorsqu’on tient compte du comportement physique des matériaux, selon qu’ils se comportent
comme des matériaux rigides ou comme des matériaux mous (souples), on distingue :

a)- La lithosphère : est caractérisée par sa rigidité et son élasticité. La vitesse des ondes
sismiques est élevée. Son épaisseur est de 100 km en moyenne (70 km sous les océans et 130
km sous les continents). La lithosphère est composée de la croûte terrestre (océanique et
continentale) et la partie sommitale rigide du manteau

b)- L’asthénosphère : est une zone «molle» ou «plastique» qui s’étend depuis la limite
inférieure de la lithosphère jusqu’à 670 km de profondeur. Elle est formée du reste du manteau
supérieur dont la partie supérieure est une zone de moindre vitesse des ondes sismiques (LVZ)
dont l’épaisseur est d’environ 200 km. Sa densité est d’environ 3,3g/cm3.

c)- La mésosphère : est une couche rigide s’étend de 670 km à 2900 km de profondeur ;
marquée par une croissance brutale des vitesses des ondes sismiques jusqu’à la discontinuité de
Gutenberg (2900 km). Sa densité est également croissante avec cette profondeur en passant de
la valeur 3,3 à 5,5 g/cm3

d)- La couche « D » : Les 300 derniers kilomètres du manteau inférieur forment une zone
fortement hétérogène sur les plans thermique et chimique. On pense que la base du manteau est
le siège d’importantes réactions chimiques entre les silicates du manteau et le fer liquide du
noyau. Cette couche a reçu le nom de couche D’’.

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e)- Le noyau : est divisé en deux couches selon les propriétés physiques : un noyau externe
liquide et un noyau interne ou graine (solide) séparé par une discontinuité (discontinuité de
Lehmann) à 5150 km de profondeur.

Fig. 05 : Structure interne de la Terre selon des discontinuités majeures (à gauche) et


comportement physique des couches (à droite).

I.4 - La croûte terrestre Introduction :

La partie superficielle du globe terrestre accessible par forages ou puits, est appelée croûte.
Nous avons déjà vus dans le cours précédent que, 71% de la surface du globe est recouverte par
les océans et 29% de terres émergées. Donc la croûte terrestre est constituée d'une croûte
continentale et d'une croûte océanique.

L'étude de la propagation des ondes sismiques (naturelles ou provoquées) fournit des


renseignements intéressants sur l'épaisseur de cette couche « la croûte terrestre ». La Vp est de
5,6 Km/s dans la croûte continentale et de 6,5 Km/s dans la croûte océanique. Puis apparaît une
discontinuité plus marquée (la Vp augmente jusqu'à 8 Km/s) à une profondeur variable : 8-10
Km sous les océans et 30-70 Km sous les continents, c'est la discontinuité de MOHO (du nom
de l'auteur qui a mis en évidence la discontinuité lors du séisme de Croatie en 1909).

La croûte continentale et la croûte océanique se distinguent par leur : épaisseur, (typiquement


30 km contre environ 8 km), densité moyenne (2,7 contre 2,9 g/cm3), l’âge moyen des
matériaux (en majorité entre 1 et 3 Ga contre moins de 200 Ma pour la croute océanique). Elles
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diffèrent aussi par la nature des roches qui les constituent (la croûte océanique est
essentiellement formée de basaltes et de gabbros alors que la croûte continentale est surtout
granitique). Cette différence de nature chimique entraîne une variation de leur densité et donc
de la propagation des ondes sismiques qui les traversent. (Fig.06)

Fig. 06 : Structure de la croûte terrestre (Tavernier, 1988).

La majorité des roches constituant la croûte terrestre sont des silicates qu'on a l'habitude de
décrire par leur composition en oxydes, l'oxygène étant l'élément chimique de loin le plus
abondant ; parmi les éléments pouvant prendre une forme réduite, seuls le chlore, le soufre et
le fluor sont susceptibles de créer des minéraux.
De fait, leur quantité totale dans n'importe quelle roche dépasse rarement 69 %. Le géochimiste
américain F. W. Clarke a calculé que 47 % de la croûte terrestre est faite d'oxygène présent
principalement sous forme d'oxydes, dont les principaux sont les oxydes de silicium,
aluminium, fer, calcium, magnésium, potassium et sodium.
La silice est le constituant majeur de la croûte sous forme de silicates, les roches les plus
communs des roches magmatiques et métamorphiques. Après une synthèse basée sur l'analyse
de 1 672 types de roches, Clarke a obtenu les pourcentages présentés dans le tableau ci-dessous
:

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I.4.1.La croûte continentale : (morphologie et géologie)


La géologie des continents est très complexe. La croûte continentale est constituée de 55% de
roches métamorphiques, 40% de roches magmatiques et 5% de roches sédimentaires. Sa
composition est assimilée à celle du granite et sa densité moyenne est proche de 2,7.
On peut distinguer les ensembles fondamentaux suivants (Fig. 07) :
 les boucliers ou cratons : affleurement de roches très anciennes (+600 à millions
d'années), très fortement plissées, mais arasées par l’érosion ;
 les plateformes : secteurs continentaux où les boucliers sont recouverts par des terrains
sédimentaires marins plus récents parfois épais de 10 à 15 km, pas ou peu plissées avec
des sillons ;
 les chaînes de montagnes : zones en reliefs plus ou moins élevées, formées par des
roches intensément déformées par des plis et des failles, mais dont l'âge est toujours
inférieur à 600 Ma.
On y distingue : les chaînes calédoniennes (530 - 400 MA) ; les chaînes hercyniennes (400 -
250 MA) ; les chaînes alpines (250 MA - actuel).

Fig. 07. Structure et morphologie de la croûte continentale.

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I.4.2. La croûte océanique : (morphologie et géologie)


Cette croute forme essentiellement le planché et le fond des océans. Elle est beaucoup plus fine
(8 à 10 km), est formée de roches basaltiques et de gabbro, elle est aussi plus dense que la croute
continentale avec une densité de 2.9 g/cm3 Les fonds océaniques sont maintenant +/- bien
connus grâce aux progrès des techniques de sondage et les plongées à grandes profondeurs. La
structure du fond océanique est composée de : (Fig. 08)
 Le plateau continental : qui est la bordure du continent dont les structures sont
immergées. C’est une plateforme dont la profondeur passe progressivement de 30 à
environ 200m. Il est plus ou moins étendu selon les régions et peut représenter quelques
mètres ou atteindre plusieurs milliers de kilomètres.
 Le talus continental : (ou pente) correspond au domaine de transition entre le
continent et l’océan. Donc c’est la limite externe du plateau continental. Il est marqué
par une pente très importante et la profondeur descend très rapidement de 250m environ
à 3000m,
 Le glacis continental : il est situé au pied du talus ou se déposent les matériaux venant
du continent.
 La plaine abyssale : est une étendue pratiquement plane dont la profondeur augmente
d’une manière très faible de 3000m à environ 5000m, nappée de sédiments fins
constituant de fonds des océans sur la croute océanique.
 La croûte médio-océanique : ou ride qui est un relief considérable que l’on rencontre
généralement au centre des océans et occupe près du tiers de la surface des fonds marin.
Certain sommets peuvent dépasser la surface de la mer avec une hauteur relative de
plus de 5000m par rapport à la plaine abyssale.
I.4.3. Les marges continentales
Ce sont les limites du domaine marin (les limites océans- continents); elles sont encore appelées
marges continentales. Selon leur structure, on distingue les marges passives, ou stables, et les
marges actives.
a)- Les marges continentales actives (fig. 8. coté gauche) : Avec une fosse océanique profonde
(-8 à -11 Km) bordière des continents. Ce type de marge est le lieu d'une séismicité et d'un
volcanisme intense. (Ex : la marge de l'Ouest Pacifique).
Ces marges jouent un grand rôle dans la tectonique des plaques (subduction). Le plateau
continental et le glacis sont réduits ou absents.Dès le littoral, le talus continental plonge jusqu'à
une profondeur de 5000 à 10 000 m pour former une fosse océanique profonde de 11 Km de
large. (Ex : archipel volcanique à l'Est des Philippines).
b)- Les marges continentales passives (stables) (fig. 8. coté droite) : Les marges passives
comprennent une plate-forme littorale peu profonde, 200 m au maximum, d'une largeur de
plusieurs dizaines, ou centaines de km et qui correspond au prolongement du continent en mer.
La plateforme est bordée par une partie en pente (5° environ), le talus continental, qui descend
jusqu'à plusieurs milliers de mètres de profondeur et qui est relié au fond du bassin océanique
par un glacis en pente plus douce.

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Chapitre II. Géodynamique externe

II.1. L’érosion. II.2. Les dépôts et les roches sédimentaires.

II.3. Notions de stratigraphie et de paléontologie.

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II.1- L’érosion

II.1.1. Définition

L’érosion est un phénomène physique ou chimique qui façonne le relief la plupart du temps
grâce à l'action du vent, de l'eau, des changements de température ou la gravité. Il faut
généralement beaucoup de temps pour que le résultat de l'érosion apparaisse.

II.1.2. Les facteurs contrôlant l’érosion Généralement le phénomène d’érosion dépend des
facteurs suivants

a)La nature de l'agent érosif


Les agents érosifs (vent, eaux courantes, température) ont chacun leurs procédés de destruction.
Ils façonnent donc le relief en modelés caractéristiques.

b)La nature des roches


Les différentes roches, quand elles sont à l'air libre, s'érodent plus ou moins facilement selon
leur nature. Une roche dure (granite) s'érodera moins rapidement qu'une roche tendre (argile).

c)La forme que la tectonique a donnée à la région


L'érosion n'attaque pas de la même façon une région plissée, une région faillée, un anticlinal,
un synclinal,…

d)Le climat
Le climat détermine l'intensité des processus d'érosion, en amplifiant l'action de certains agents
d'érosion et en réduisant l'action d'autres agents. Deux types de processus d'érosion ont des
importances différentes en fonction du climat. Il s'agit des processus d'érosion mécanique, qui
prédominent dans les climats froids et les climats secs, et des processus d'érosion chimique, qui
prédominent dans les climats chauds et humides.

e)La durée du travail d'érosion


L'érosion agit, en général, avec une extrême lenteur. Une montagne vieille n'aura donc pas la
même forme qu'une montagne jeune.

II.1.3. Les principaux agents d’érosion et leurs actions Les différents processus d'érosion
repris ci-dessous sont en fait combinés à une force qui va permettre la chute des matériaux
érodés : il s'agit de la gravité.

II.1.3.1-L’action de la chaleur et du froid

a) La dilatation mécanique
Un bloc rocheux situé en profondeur est soumis à une pression élevée, liée aux couches de
roches qui le surmontent. Lorsque l'érosion élimine ces roches sus-jacentes, la pression exercée
sur le bloc rocheux en question diminue, et ce bloc se dilate. Il subit donc une augmentation de
volume qui s'accompagne de la formation de fissures (aussi appelées diaclases). Ces fissures
vont par la suite faciliter les processus d'érosion.

b) La dilatation thermique
Quand il fait très chaud, les roches se dilatent ; par contre, quand il fait très froid, celles-ci se
contractent. Dans les zones désertiques, l'amplitude thermique quotidienne peut être très
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importante (plusieurs dizaines de degrés de différence entre la nuit et le jour). Ces alternances
répétées de dilatation et contraction peuvent provoquer un éclatement des roches.

c)La gélifraction

Il s'agit de la fragmentation de la roche sous l'effet des alternances de gel-dégel. De l'eau est
présente dans les pores et les fissures des roches. Quand cette eau gèle, son volume augmente,
ce qui augmente la pression au sein de la roche. Quand l'eau dégèle, la pression diminue. Après
plusieurs cycles gel-dégel, les fissures s'agrandissent et les débris se détachent.

II.1.3.2. L’action du vent

a)L'érosion éolienne

Le vent est surtout actif dans les régions arides, comme les déserts chauds ou les déserts froids,
et le long de certaines zones littorales. Il est un facteur d'érosion selon deux processus: la
déflation et la corrasion.

•La déflation : est l'action du vent qui balaye et entraîne les particules les plus légères des
surfaces dégagées des déserts. Elle est favorisée par l'absence d'un tapis végétal. Le vent laisse
donc sur place les fragments les plus grossiers, ce qui donne à la plus grande partie des déserts
l'aspect d'immenses champs de cailloux : les regs.
•La corrasion des roches est due à l’action du sable projeté contre les surfaces rocheuses. Elle
est particulièrement active au voisinage du sol, là où le sable est le plus abondamment
transporté. Le phénomène est bien connu par l’érosion de la base des poteaux télégraphiques
dans les régions désertiques. Si la corrasion agit sur des roches de dureté différente, les plus
tendres sont plus rapidement creusées et les plus dures sont mises en relief.

b)Le transport éolien

Dans les régions constituées des formations meubles, sèches et sans couverture végétale la
quantité et la dimension des sables transportés dépendent de la force du vent. Généralement il
ya 03 possibilités :
 les poussières sont entraînées en suspension dans l’air. Elles peuvent êtres soulevées à
des milliers de mètres et retomber très lentement, donc à des distances considérables ;
(la neige des Alpes est parfois salie par des poussières sahariennes).
 les grains les plus grossiers sont entraînés par saltation. Juste au-dessus du sol se
produit de nombreux tourbillons qui sont capables de soulever des grains de sable.
 les grains les plus gros se déplacent en roulant sur le sol, poussés par le vent et frappés
par la chute des grains en saltation. Par son impact, un grain est capable de mettre en
mouvement un grain de 6 fois son diamètre. Le déplacement des grains produit des rides
perpendiculaires à la direction du vent.

c)La sédimentation éolienne

En plus d'être un important facteur d'érosion, le vent est aussi un facteur d'accumulation. En
effet, le sable entraîné par le vent s'accumule sous forme de dunes dans certaines régions. On a
alors formation de déserts de sable, appelés ergs.

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II.1.3.3. L’action de l’eau


Les eaux courantes, quelle que soit leur origine finissent toujours par se concentrer. Elles se
concentrent dans une vallée déjà existante ou dans des rigoles. De rigole en rigole, de vallée en
vallée, l'eau tend à s'écouler vers la mer, au niveau le plus bas qu'elle puisse atteindre. L'eau est
à la fois un agent d'érosion, de transport et de dépôt.
a)- L’érosion des eaux courantes
 Par érosion verticale : Le cours d'eau approfondit sa vallée et fait reculer ses versants.
La vallée prend un profil dit en "V".
 Par érosion latérale : Quand la pente est faible, les cours d'eau forment des méandres.
L'érosion est plus importante sur la rive concave, qui prend l'aspect d'une paroi abrupte,
tandis que des alluvions se déposent là où la vitesse est moins élevée, sur la rive
convexe, formant souvent une petite plage en pente faible. Et par conséquence les
versants de la vallée reculent progressivement et la vallée s'élargit.
b)- L’eau transporte des alluvions
L’eau possède une capacité de transport, variable selon les endroits et les périodes, il s’agit de
la masse totale d’alluvions que le cours d’eau est capable de transporter.
Il est caractérisé aussi par sa compétence, variable selon les endroits et les périodes : qui est la
taille maximale des alluvions qu’un cours d’eau peut entraîner.
c)- L'eau dépose des alluvions : A certains moments et à certains endroits, le cours d'eau n'est
plus capable de transporter les alluvions dont il est chargé, parce que la pente est plus faible, la
vitesse moins élevée,… Il les dépose donc.
Ces dépôts forment les plaines alluviales (surface plane située au bord du cours d'eau et
recouverte d'alluvions). Ils peuvent aussi former les cônes de déjection et les deltas, à
l'embouchure de la mer ou d'un lac. Les zones de dépôts d'alluvions correspondent
généralement à des terres très fertiles, comme par exemple le delta du Nil en Egypte.
Il s'agit cependant souvent de zones inondables, parfois instables, dans lesquelles des
aménagements sont nécessaires afin de les rendre utilisables par l'homme.
Conclusion Dans un processus d’érosion, il y a trois phases bien distinctes :
1)- une phase d’attaque des roches : les roches sont attaquées mécaniquement ou chimiquement.
2)- une phase de transport des débris rocheux par le vent, l’eau.
3)- une phase d’accumulation : les débris transportés s’accumulent pour former un cône de
déjection, une plaine, un delta. Ils se déposent aussi dans des cuvettes sous-marines. Ce sont,
dans ce cas, des sédiments.

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II.2. Les dépôts et les roches sédimentaires

II.2.1. Introduction

Les particules sont le plus souvent transportées par l'eau. Cependant, le vent aussi les déplace.
Elles s'accumulent dans les creux du relief ou au fond de mer. Quel que soit le milieu, marin,
lacustre (lacs), fluviatile (fleuves et rivières) ou terrestre (désert), l'ensemble des particules finit
par se déposer en couches superposées formant des dépôts sédimentaires.

Les dépôts sédimentaires se présentent donc sous forme de couches successives, les plus basses
couches correspondant aux dépôts les plus anciens.

II.2.2- Milieux de dépôt

Les éléments destinés à former un sédiment sont d'abord généralement transportés à l'état solide
ou en solution. Ils se déposent ou précipitent ensuite dans un milieu de sédimentation. Un milieu
de sédimentation est une unité géomorphologique de taille et de forme déterminée où règne un
ensemble de facteurs physiques, chimiques et biologiques suffisamment constants pour former
un dépôt caractéristique ; exemples : milieu lacustre, milieu deltaïque.

Mais ces dépôts ne sont qu'en transit dans les milieux continentaux du fait de l'action de la
gravité. Tôt ou tard, ils sont repris et transportés finalement jusqu'au point le plus bas, la mer
pour formés des bassins sédimentaires.

Donc les milieux sédimentaires continentaux sont locaux et transitoires par rapport aux milieux
marins qui fournissent la majeure partie des roches sédimentaires.

II.2.3- Les roches sédimentaires

II.2.3.1. Définition

Les roches sédimentaires dites roches exogènes, c'est-à-dire qui se forment à la surface de
l'écorce terrestre. Ces roches proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le
plus souvent en couches ou lits superposés, appelés strates.
Elles résultent de l'accumulation de sédiments divers, c'est-à-dire d'éléments solides (morceaux
de roches, débris coquilliers...) et/ou de précipitations chimiques à partir de solutions aqueuses.
En général les roches sédimentaires représentent dans 90% de la surface des continents, mais
elles ne constituent plus que 5 % de son volume total.

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II.2.3.2. Les sources des roches sédimentaires :


Le matériel sédimentaire peut provenir de trois sources :

II.2.3.3. Formation des roches sédimentaires


Quatre processus conduisent à la formation des roches sédimentaires (fig. 09a) :
a- L'altération superficielle.
Les processus de l'altération superficielle sont de deux types : mécaniques et chimiques.
Les processus mécaniques (physiques) sont ceux qui désagrègent mécaniquement la
roche, comme l'action du gel et du dégel qui à cause de l'expansion de l'eau qui gèle
dans les fractures ouvre progressivement ces dernières. L'altération chimique est très
importante : plusieurs silicates, comme les feldspaths, souvent abondants dans les
roches ignées, sont facilement attaqués par les eaux de pluies et transformés en minéraux
des argiles pour former des boues. L'action combinée de ces deux mécanismes produit
des particules de toutes tailles. C'est là le point de départ du processus général de la
sédimentation.

b- Le transport. Outre le vent et surtout l'eau qui assure le transport des particules. Selon
le mode et l'énergie du transport, le sédiment résultant comportera des structures
sédimentaires variées. Le transport des particules peut être très long. En fait, ultimement
toutes les particules devront se retrouver dans le bassin océanique.

c- La sédimentation. Tout le matériel transporté s'accumule dans un bassin de


sédimentation, ultimement le bassin marin, pour former un dépôt. Les sédiments se
déposent en couches successives dont la composition, la taille des particules, la couleur,
etc., varient dans le temps selon la nature des sédiments apportés. C'est ce qui fait que
les dépôts sédimentaires sont stratifiés et que les roches sédimentaires issues de ces
dépôts composent les paysages stratifiés.

d- La diagenèse. L'obtention d'une roche sédimentaire se fait par la transformation d'un


sédiment en roche sous l'effet des processus de la diagenèse. La diagenèse englobe tous
les processus chimiques et mécaniques qui affectent un dépôt sédimentaire après sa
formation. La diagenèse commence sur le fond marin, dans le cas d'un sédiment marin,
et se poursuit tout au long de son enfouissement, c'est-à-dire, à mesure que d'autres
sédiments viennent recouvrir le dépôt et l'amener progressivement sous plusieurs
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dizaines, centaines ou même milliers de mètres de matériel. Les processus de diagenèse


sont variés et complexes : ils vont de la compaction du sédiment à sa cimentation, en
passant par des phases de dissolution, de recristallisation ou de remplacement de
certains minéraux.

e- La cimentation : (fig. 09b) Le processus diagénétique qui est principalement


responsable du passage de sédiment à roche est la cimentation. Il s'agit d'un processus
relativement simple : si l'eau qui circule dans un sédiment, par exemple un sable, est
sursaturée par rapport à certains minéraux, elle précipite ces minéraux dans les pores du
sable, lesquels minéraux viennent souder ensemble les particules du sable ; on obtient
alors une roche sédimentaire qu'on appelle un grès. Le degré de cimentation peut être
faible, et on a alors une roche friable, ou il peut être très poussé, et on a une roche très
solide. La cimentation peut très bien se faire sur le fond marin (diagenèse précoce), mais
il est aussi possible qu'il faille attendre que le sédiment soit enfoui sous plusieurs
centaines ou même quelques milliers de mètres de matériel (diagenèse tardive).

L'induration (cimentation) d'un sédiment peut se faire tôt dans son histoire diagénétique, avant
l'empilement de plusieurs mètres de sédiments (pré-compaction), ou plus tardivement, lorsque
la pression sur les particules est grande due à l'empilement des sédiments.

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Fig. 09. a)- Les étapes de formation des roches sédimentaires, b)- Le processus diagénétique
(la cimentation)
II.2.3.4. Classification des roches sédimentaires
Elles sont de différents types, en fonction de l'origine des sédiments qui les composent :
A- Les roches détritiques
Exemples de roches détritiques : sable, grès, argile. Elles résultent de l'accumulation et du
compactage de débris provenant de la désagrégation d'autres roches.
Le processus de transformation en roche porte le nom de diagenèse (ou lapidification). En
théorie, les sédiments déposés au fond de la mer vont être classés en fonction de leur taille
(granulométrie). Les débris les plus gros vont se déposer le plus près de la côte, tandis que les
débris les plus fins vont se déposer plus au large, dans des régions moins agitées. La nature des
roches qui en résultent va donc dépendre de la granulométrie des sédiments.
On distinguer les classes granulométriques suivantes :

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 Cailloux (blocs, galets, graviers, gravillons): > 2 mm


 Sables: de 0,05 à 2 mm
 Limons: de 0,002 à 0,05 mm
 Argiles: < 0,002 mm

B- Les roches organogènes


Exemples de roches organogènes: craie, calcaire,.. Après la mort des organismes marins, la
partie molle se putréfie ou est mangée tandis que les parties dures (coquilles, pièces de
squelette) subsistent. Donc les roches organogènes résultent de l'accumulation de ces débris
d'organismes au fond de la mer.
C- Les roches organiques (ou carbonées)
Exemples de roches organiques: charbon, pétrole, phosphate,… Les roches organiques
résultent de la transformation de matière organique végétale ou animale et sont riches en
carbone.
D- Les roches évaporitiques
Exemples de roches évaporitiques: gypse, sel (Na Cl),… Les roches évaporitiques proviennent
de la précipitation de sels par suite de l'évaporation d'eau salée. Cette précipitation résulte de
l'évaporation et de la concentration des sels jusqu'au point de saturation.
II.2.3.5. Les concepts et méthodes d’étude des roches sédimentaires (fig.10)
Les concepts et méthodes d’étude des roches sédimentaires sont fondés sur quartres principes
fondamentaux :
 le principe de l'horizontalité originelle,
 le principe de superposition,
 le principe de continuité (latérale), et
 le principe de l'identité et corrélations paléontologiques.

1- le principe de l'horizontalité originelle : Les couches résultent d’un dépôt sédimentaire, leur
surface doit donc être horizontale.
2- le principe de superposition : Les couches se superposent les unes sur les autres dans un ordre
chronologique décroissant (une couche est plus récente que celle qu’elle recouvre)

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3- le principe de continuité (latérale) : Une strate continue (comprise entre deux surfaces limites
de strates) est de même âge sur toute son étendue même si sa lithologie change.
4- le principe de l'identité paléontologique : deux unités lithostratigraphiques qui renferment
les mêmes fossiles sont considérées de même âge.
II.3. Notions de stratigraphie et de paléontologie
II.3.1. Notions de stratigraphie
II.3.1.1. Définition
C’est l’étude de la succession des couches ou des formations rocheuses d’une région qui permet
de reconstruire les événements géologiques. Par exemple, la nature des roches sédimentaires
nous informe sur le milieu de sédimentation et comment cet environnement a évolué dans le
temps. Donc la stratigraphie donne une explication de l’organisation et de l’agencement des
divers éléments de l’écorce terrestre.
II.3.1.2. Objectifs de la stratigraphie
Les objectifs de la stratigraphie sont :
a)La localisation des corps géologiques dans un système à 4 dimensions : les trois dimensions
de l’espace et la dimension du temps. Elle devra donc assigner aux roches une place dans
l’espace, (milieu de formation et situation géographique initiale), et dans le temps (âge).
b) L'établissement des rapports existant, entre ensembles et phénomènes géologiques identifiés
en des lieux distincts (corrélations lithologiques, paléontologiques, événementielles et autres de
valeur locale, régionale ou globale).
c)Reconstitution de l’histoire géologique de la terre par une stratigraphie fine, associée aux
approches complémentaires de la géophysique, de la géochimie, de la tectonique…etc.

II.3.2. Notions de paléontologie

II.3.2. 1. Définition

Le terme de paléontologie (palaios = ancien ; ontos = être ; logos = étude fut créé en 1822 pour
désigner la science qui étudie les vestiges des êtres (fossile) qui ont peuplé la biosphère au cours
des temps géologiques.
II.3.2. 2. Objectifs de paléontologie Les études paléontologiques sont soit d'ordre
fondamental soit d'ordre appliqué. Grâce aux connaissances du monde vivant actuel, la
contribution de la paléontologie est primordiale dans plusieurs domaines comme la géologie, la
biologie et même en écologie.
II.3.2. 3. Notions de base de paléontologie
a)- Fossile Depuis l'apparition de la vie, les organismes qui ont occupé les différents domaines
de la biosphère ont laissé des signes de leur existence sous différentes formes. Ces signes sont
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en relation étroite avec la nature de l'organisme, son mode de vie, son biotope, le milieu et le
mécanisme de fossilisation. Un fossile se présente sous la forme de : - vestiges anatomiques
animales ou végétales : momies, parties dures, empreintes de parties dures, moules internes,
moules externes, - restes biogéniques : pelotes fécales ou oeufs,
b)-Types de fossile
 Fossile stratigraphique (bon fossile) : caractérisé par : - Large répartition
géographique ; - Grande vitesse d’évolution ; - Fréquence importante ; - Facile
détermination (reconnaissance) ;
 Fossile de faciès : caractérisé par : - Extension géographique limitée ; - Polymorphisme
éventuel en fonction des conditions du milieu ; - Faible vitesse d’évolution.
c)- Fossilisation
C'est l'ensemble des mécanismes et conditions qui assurent la conservation des signes et
vestiges d'organismes (fossiles). La fossilisation est un phénomène très particulier du fait que
la probabilité de conservation des fossiles est de l'ordre de 1/5000. Cette basse fréquence vient
du faite que la fossilisation nécessite des conditions particulières :
 l'organisme doit avoir des parties dures ou minéralisées,
 l'enfouissement rapide par des sédiments de préférence fins, condition nécessaire pour
isoler le vestige ou la trace de l'action destructrice des agents externes ne se présente
que rarement,
 le vestige englobé dans le sédiment, va subir, avec le sédiment, les effets des
phénomènes diagénétiques (altérations post-dépôt). L'impact de ces derniers sera soit
une conservation totale ou partielle du vestige, soit sa destruction définitive.
d)- Espèce
L'espèce est l'unité fondamentale de la classification des êtres vivants (systématique). Une
espèce est donc une communauté reproductive de populations qui occupe une niche particulière
dans la nature.
 L’espèce biologique (bio-espèce): est défini comme étant un groupe d'individus
incapable de se reproduire avec des individus d'autres espèces.
 L'espèce paléontologique : est matérialisée par un ensemble d’individus
morphologiquement identiques.
 L'individu : est considéré comme étant un des porteurs temporaires d'une partie du
patrimoine génétique de l'espèce.
e)- Mode de vie et fossilisation
Chez les organismes marins actuels, on distingue trois modes de vie (planctonique, nectonique
et benthique) : Les organismes planctoniques : flottent à la surface, dans la zone phatique
(phytoplancton et zooplancton), leur dispersion est assurée par les courants marins. Les
organismes nectoniques : ou nageurs. Les organismes benthiques : qui vivent sur la surface
dépositionelle (épibiontes), fixés (sessiles) ou mobiles (vagales) et ceux qui vivent enfouis dans
le substratum (fouisseurs ou endobiontes).

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Chapitre III. Géodynamique interne

III.1. Sismologie

III.2. Volcanologie

III.3. Tectonique des plaques

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III.1. Sismologie

III.1.1 Les séismes (généralités)

III.1.1.1. définitions

La sismologie est la science qui traite de l’étude des tremblements de terre (séismes), le mot
séisme provient du mot grec seismos, signifiant secousse. Donc on appelle séisme toute
secousse (vibration) plus ou moins violente et bref (quelques secondes) du sol, provoquée par
l'arrivée des ondes élastiques transmises dans la lithosphère à partir d'un point appelé foyer ou
hypocentre.
Ces ondes sont le résultat d’une libération brusque d'énergie accumulée par les déplacements
des plaques tectoniques de la Terre. On appelle foyer ou hypocentre le lieu ou se produit le
premier choc en profondeur (C’est le lieu de la rupture des roches en profondeurs).
On appelle épicentre, le point de la surface situé à la verticale du foyer (fig.11). Généralement
à l’épicentre, la force d’un tremblement de terre est maximale, et à mesure qu’on s’éloigne elle
diminue.

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III.1.1.2. Classification des tremblements de Terre


La classification des tremblements de terre (séisme) se base sur un certain nombre de critères
dont les plus importants sont : la profondeur du foyer et l’origine du séisme.
A- Selon la profondeur du foyer (fig.11) :
On distingue
 Les séismes superficiels : la profondeur du foyer est inférieure à 60 km.
 Les séismes intermédiaires : le foyer est situé entre 60 et 300 km de profondeur.
 Les séismes profonds : la profondeur du foyer dépasse 300 km.

B- Selon l’origine du séisme :


On distingue les séismes d’origine tectonique et ceux d’origine non-tectonique.
 Les séismes d’origine tectonique : sont directement liés aux mouvements de l’écorce
terrestre le long de failles. C’est les plus importants (95 % des séismes enregistrés), les
plus destructeurs et peuvent affecter de grandes superficie.
 Les séismes d’origine non-tectonique peuvent être provoqués par des éruptions
volcaniques, l’effondrement de cavités souterraines naturelles ou par de gros
glissements de terrain. Ces séismes sont en général de faible intensité et concernent des
superficies limitées.
III.1.1.3. Etude du séisme
III.1.1.3.1.Origine des séismes
La croûte terrestre est formée par sept (07) grandes plaques (Afrique, Amérique nord, Amérique
sud, Eurasiatique, India-Astralienne, pacifique et l’atlantique) et d’autres plus petites. Ces
plaques sont connues sous le nom de plaques tectoniques.
Ces plaques ne sont pas immobiles, elles se déplacent à des vitesses allant de 1-2 cm/an pour
les plaques les plus lentes, jusqu’à 6-7 cm/an pour celles les plus rapides, et elles ne se déplacent
pas toutes dans le même sens, sinon qu’elles peuvent le faire en sens opposés En effet dans
certaines régions le mouvement de plaques tectoniques provoque des contraintes de tensions
qu’elles s’accumulent dans les roches ; celles-ci, qui possèdent une certaine élasticité, se
déforment lentement.
De l’énergie élastique (c’est de l’énergie potentielle, comme dans un ressort) est ainsi
emmagasinée dans les roches. Au bout d’un certain temps ces roches atteindront leur seuil de
rupture à la suite de l’accumulation des contraintes et vont se casser en donnant naissance à une
faille. La rupture des roches commence en un point qu’on appelle le foyer ou l’hypocentre du
séisme, à partir duquel elle s’étend rapidement.
En même temps les deux compartiments situés de part et d’autre de la surface de rupture glissent
l’un contre l’autre. La faille ainsi créée peut être visible ou non à la surface ; elle est désormais
une zone de faiblesse. Il y a de forte chance pour que ce soit là que se produisent les prochains
séismes dans la région.

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La plus grande partie de l’énergie libérée se dissipe en chaleur, d’où fusion possible des roches
au voisinage du foyer. Le reste, soit 20% à 30%, de l’énergie libérée (rendement sismique) est
transporté sous la forme d’ondes sismiques qui se propagent dans toutes les directions faisant
vibrer le milieu, d’où les secousses qui constituent le séisme.
III.1.1.3.2. Caractéristiques des ondes sismiques
On distingue deux grands types d'ondes émises par un séisme :
A- Les ondes de volume
Les ondes P et les ondes S partent du foyer du séisme et se propagent dans toutes les directions.
Elles passent donc par l’intérieur de la Terre avant d’arriver à la surface. Pour cette raison les
P et les S son appelées ondes de volume.
 Les ondes P : Ce sont les plus rapides (6000 mètres par seconde près de la surface) et
sont enregistrées en premier sur un sismogramme.
Sont des ondes longitudinales. Elles font vibrer les particules du milieu le long de la
direction de leur propagation. On les appelle aussi ondes de compression-dilatation
parce que leur propagation se traduit par des compressions et dilatations successives du
milieu (donc des variations de volume). Les ondes P peuvent se propager dans les
solides que dans les fluides et les gaz. (fig.12.a)
 Les ondes S : Leur vitesse est plus lente que celle des ondes P, elles apparaissent en
second sur les sismogrammes (fig.12.b). Sont des ondes transversales, a leur passage les
particules du milieu vibrent perpendiculairement à la direction de propagation, donc
transversalement par rapport à cette direction.
Leur propagation se traduit par un cisaillement du milieu (mouvement évoquant celui
des branches d’une cisaille ou d’une paire de ciseaux), d’où leur autre nom ondes de
cisaillement. Les ondes S ne sont transmissibles que par les solides; elles ne se
propagent ni dans les liquides, ni dans les gaz.

B- Les ondes de surface : (ondes de longues périodes)


se propagent à des vitesses constantes ; elles sont de deux types selon l’ordre d’arrivée à la
station d’enregistrement après S, les ondes de Love (L) et les ondes de Rayleigh (R).
 Les ondes de Love : sont des ondes transversales comme les ondes S mais les vibrations
des particules du milieu ne se font ici que dans le seul plan horizontal; elles ne peuvent
se propager que dans les solides (fig.12.c)
 Les ondes de Rayleigh: à leur passage les particules du milieu décrivent, en tournant
dans la série rétrograde par rapport au sens de propagation, des ellipses allongées
verticalement.
Les ondes R se propagent comme des vagues à la surface de l’eau (mais dans le cas de
ces dernières le mouvement orbitaire des particules se fait vers l’avant par rapport aux
sens de propagation).
Contrairement aux ondes de Love, qui n’ont pas de composante verticale mais
seulement une composante horizontale, les ondes de Rayleigh, elles, ont à la fois une
composante horizontale et une composante verticale, celle-ci étant plus importante. Les
ondes R sont transmissibles par les solides et les liquides. (fig.12. d).

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Fig. 12 : Différents types des ondes sismique : a) les ondes P b) les ondes S, c) les ondes L, d)
les ondes R
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III.1.1.3.3. Enregistrement des séismes par les sismographes : (les sismogrammes)


Un sismographe est un appareil que l'on emploie pour enregistrer les chocs et vibrations créés
par les tremblements de terre. Un sismographe doit être attaché à la surface de vibration de la
Terre et vibre en même temps que cette surface.
Pour mesurer le mouvement vertical, les sismographes emploient une masse lourde supportée
par un ressort. Le ressort est attaché au support qui est lui-même connecté à la terre. Lorsque la
terre vibre, le ressort se comprime et se décomprime, mais la masse reste presque stationnaire.
Pour mesurer le mouvement horizontal, la masse lourde est suspendue comme un pendule - il
y a un appareil pour mesurer les mouvements est-ouest et un autre pour mesurer les
mouvements nord-sud. La courbe dessinée par le sismographe s’appelle : sismogramme,
(fig.13).

Fig. 13. Sismographe et sismogramme

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III.1.1.3.4. Mesure d'un tremblement de terre

Nous disposons de deux échelles pour évaluer les tremblements de terre: l'échelle de Mercalli
et l'échelle de Richter. Aujourd'hui, nous n'utilisons que celle de Richter, mais les séismes du
passé ne peuvent être évalués que selon celle de Mercalli.

A-L'échelle de Mercalli :

a été développée en 1902 et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité d'un séisme sur une
échelle de I à XII (tableau 1). Cette intensité est déterminée par deux choses: l'ampleur des
dégâts causés par un séisme et la perception qu'a eue la population du séisme.

C- L'échelle de Richter :
L'échelle de Richter permet de comparer entre elles les énergies libérées dans les différents
séismes. On a cherché à définir une quantité, appelée magnitude, liée à l'énergie développée
au foyer du séisme. La magnitude est calculée à partir de la mesure de l'amplitude du
mouvement du sol déterminée d'après l'enregistrement obtenu sur un sismographe à 100
kilomètres de l'épicentre.
Elle a été créé en 1935 par Charles Francis Richter et Beno Gutenberg, deux membres du
California Institute of Technology. C'est une échelle logarithmique : les ondes sismiques
d'un séisme de magnitude 6 ont une amplitude dix fois plus grande que celles d'un séisme
de magnitude 5 et le séisme de magnitude 6 libère environ trente et une fois plus d'énergie.
L'échelle est ouverte et sans limite supérieure connue.
Dans la pratique, les séismes de magnitude 9 sont exceptionnels et les effets des magnitudes
supérieures ne sont plus décrits séparément. Le séisme le plus fort jamais mesuré est la
valeur de 9,5, le 22 mai 1960 au Chili.

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Tab.02. L'échelle de Richter

moins de 2 : Microtremblement de terre, non ressenti.

2 à 2,9 : Généralement non ressenti, mais détecté par les sismographes.

3 à 3,9 : Souvent ressenti, mais causant très peu de dommages.

4 à 4,9 : Objets secoués à l'intérieur des maisons, bruits de chocs, dommages importants.

5 à 5,9 : Dommages majeurs à des édifices mal conçus dans des zones meubles. Légers
dommages aux édifices. bien construits.

6 à 6,9 : Destructeur dans des zones jusqu'à 180 kilomètres de l'épicentre.

7 à 7,9 : Dommages sévères dans des zones plus vastes.

8à 8,9 : Dommages sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres de l'épicentre.

9 et + : Dommages très sérieux dans des zones à des centaines de kilomètres de


l'épicentre.

III.1.1.3.5. Localisation d'un séisme à la surface de la terre


En moins d'une heure après un tremblement de terre, on nous annonce son épicentre.
Comment arrive-t-on à localiser aussi rapidement et avec autant de précision un séisme ?
Les ondes P se propagent plus rapidement que les ondes S; c'est cette propriété qui permet
de localiser un séisme. Les ondes sismiques sont enregistrées en plusieurs endroits du globe
par des appareils qu'on nomme sismographes.
 On obtient un enregistrement du type comme celle du (fig.14.a). En un lieu donné,
comme les ondes P arrivent en premier, il y aura sur l'enregistrement
sismographique un décalage entre le début d'enregistrement des deux types d'ondes;
ici par exemple (fig.14.a), il y a un retard de 6 minutes des ondes S par rapport aux
ondes P.
 Les vitesses de propagation des deux types d'ondes dans la croûte terrestre ont été
établies et on possède par conséquent des courbes étalonnées, comme celle-ci
(fig.14.b).

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A.

B.

Fig. 14. a). Graphique montre un sismogramme) ; b). Courbe des vitesses de
propagation des ondes sismiques (P) et (S) dans la croûte terrestre.
Ce graphique (fig.14.b) nous dit, par exemple, que pour franchir une distance de 2000 kilomètres,
l'onde P mettra 4,5 minutes, alors que l'onde S mettra 7,5 minutes pour parcourir la même
distance; il y a un décalage de 3 minutes. Pour un séisme donné, il s'agit de trouver à quelle
distance sur ce graphique correspond le décalage obtenu sur l'enregistrement sismographique;
on obtient alors la distance entre le séisme et le point d'enregistrement. Dans notre exemple, la
distance qui correspond à un décalage de 6 minutes est de 5000 km. Ceci ne nous donne

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cependant pas le lieu du séisme à la surface du globe. Pour connaître ce point, il nous faut au
moins trois enregistrements.
Exemple explicatif :

Si on a des enregistrements d'un séisme en trois stations: A, B et C (fig.15). Ces enregistrements


indiquent que le séisme se situe dans un rayon de 1500km de A, de 5500 km de B et de 8800
km de C. qui correspond à des décalages de 3, 7 et 10 minutes respectivement pour les trois
stations (A, B et C). Donc l’épicentre du séisme est situé au point d'intersection des trois cercles
(X). En pratique, on utilise évidemment plus que trois points.

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III.1.2. Tectoniques souples et cassantes (Les plis et les failles)


III.1.2.1. Introduction
Lorsqu'elle est soumise à des contraintes, la croûte terrestre se déforme. On peut définir
simplement la contrainte comme étant une force appliquée à une certaine unité de volume. Tout
solide possède une force qui lui est propre pour résister à la contrainte. Lorsque la contrainte
dépasse la résistance du matériel, l'objet est déformé et il s'ensuit un changement dans la forme
et/ou le volume.
III.1.2.2. Les principaux types de déformations de la croûte terrestre. (fig.16)
Les contraintes peuvent déformer la croûte terrestre. La déformation peut être permanente ou
non. Par exemple, le bris d'un vase qu'on échappe par terre est permanent, alors que la
déformation d'une balle de tennis due à l'impact sur la raquette est éphémère. On reconnaît trois
principaux types de déformations qui affectent la croûte terrestre: élastique, plastique et
cassante. Le schéma qui suit montre la relation générale entre contrainte et déformation.

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La première réponse d'un matériau à la contrainte est la déformation élastique. Quand la


contrainte est relâchée, le matériau reprend sa forme et son volume initial, (ex : la bande
élastique que l'on étire ou la balle de tennis frappée par la raquette).

L'énergie emmagasinée par le matériau durant la déformation est dissipée lorsque la contrainte
est relâchée; cette énergie est transformée, en mouvement dans le cas de la balle de tennis. Sur
le schéma, la relation contrainte-déformation est linéaire dans le cas de la déformation élastique.
À un point donné durant la déformation élastique, la relation contrainte-déformation devient
non linéaire: le matériau a atteint sa limite d'élasticité.
Si la contrainte dépasse cette limite, le matériau est déformé de façon permanente; il en résulte
une déformation plastique (l'écrasement d'une balle de pâte à modeler par exemple) ou une
déformation cassante (le verre qui se brise). Dans le cas de la déformation plastique, toute
l'énergie est utilisée pour déformer le matériau. Avec une augmentation de la contrainte, le
matériau atteint un second seuil, son point de rupture, et il casse; c'est la déformation cassante.
Lorsqu'un matériau est soumis à des taux de contraintes très rapides, la déformation plastique est
minime ou même inexistante.

III.1.2.3. Les types de contraintes qui déforment les roches


Les roches sédimentaires sont à l'origine disposées en couches à peu près horizontales
puisqu'elles proviennent de la transformation de sédiments qui se sont déposés à l'horizontale.
Mais on les retrouve souvent inclinées, déformées, affectées par des plis et des failles, Les
contraintes responsables de la déformation des roches de la croûte terrestre ont des sources
multiples. Les déformations résultent le plus souvent des mouvements des plaques
lithosphériques qui se traduisent par des contraintes qui modifient la forme des roches, leur
volume et, dans certains cas, leur composition chimique et minéralogique. Il y a
fondamentalement deux types de contraintes qui déforment les roches: les contraintes de
compression et celles de tension.

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III.1.2.4. Notion de tectonique


La tectonique est une discipline des Sciences de la Terre qui étudie les structures, les
déformations et les mouvements qui affectent les terrains géologiques postérieurement à leur
formation, ainsi que les mécanismes et les phénomènes qui en sont responsables. En générale
les roches, ou couches géologiques, peuvent subir deux types de déformation : - Elles se cassent.
On parle alors de tectonique cassante qui donne naissance à des fractures. - Elles se plissent,
forment des plis. On parle de tectonique souple.
III.1.2.4.1. La tectonique souple (les plis)
Ce type de tectonique donne naissance à des plissements ou plis. Ces derniers correspondent à
des ondulations de couches géologiques sous l'effet d'une contrainte de compression continue
orientée. Un pli est une déformation souple des couches géologiques. Il peut être convexe : Il
s'agit d'un anticlinal ou concave : c'est un synclinal. - un anticlinal est un pli convexe (en bosse),
dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus anciennes. En générale ce terme
« anticlinal » prend en considération la notion stratigraphique (superposition) ; la couche la plus
basse, qui occupe le cœur de l’anticlinal, est la plus ancienne. - un Synclinal : Un synclinal est
un pli concave dont le centre est occupé par les couches géologiques les plus récentes. La
couche la plus ancienne se trouve à l'extérieur du pli.
A).Structure du pli. (fig.17) Un pli possède généralement :
 Une charnière : c'est la région de courbure maximale. On parle de charnière anticlinale
et de charnière synclinale.
 Arête du pli (anticlinal ou synclinal) -Surface axiale et axe du pli : plan et ligne qui
passent par la charnière.
 Le cœur ou creux d'un pli : représenté par les couches les plus internes du pli
 Les flancs : parties du pli de part et d’autre de la charnière.

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B). Classification des plis

La complexité des formes plissées entraîne une classification descriptive renvoyant à l’un ou
l’autre des éléments du pli observé qui peut paraître fort lourde. Pourtant, les géologues ont
classé les plis selon différents critères, la classification suivante est basée sur la position du plan
axial du pli: vertical, oblique ou presque horizontal.
En générale, la symétrie en coupe des flans du pli permet de distinguer des plis droits, des plis
déjetés , des plis déversés, des plis couchés, plis laminés et plis failles dont :
 Les plis droits : surface axiale verticale (fig. 18-a).
 Les plis déjetés : surface axiale légèrement inclinée (fig. 18-b).
 Les plis déversés : surface axiale fortement inclinée (fig. 18-c).
 Les plis laminés : surface axiale fortement incliné et l’épaisseur des couches déformées
varient (fig. 18-d).
 Les plis failles : pli déversé ou couché dont le flanc a été laminé ou fracturé (fig. 18-e)
 Les plis couchés surface axiale horizontale (fig. 18-f).

Fig.18. Types de plis selon la position du plan axial

III.1.2.4.2. La tectonique cassante (les failles)


Ce type de tectonique donne naissance à des fractures de plusieurs catégories. On distingue les
diaclases et les failles.
 Les diaclases : On parle de diaclase lorsque les terrains se cassent en deux ou en
plusieurs blocs sans que ces derniers s’éloignent les uns des autres. On dit qu’il n’y a
pas de déplacement relatif.
 Les failles : Une faille est une cassure des couches avec un déplacement entre les deux
parties. Les terrains se trouvent morcelés et déplacés les uns par rapport aux autres.
A). Les éléments constitutifs et terminologie relative aux failles. (fig.19).
La faille dénivèle deux blocs l’un par apport à l’autre, les deux parties séparées par la faille sont
appelées compartiments.
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En générale on a toute une terminologie autour de la faille :


Le toit et le mur : le plus souvent, on nomme toit le compartiment qui se situe au-dessus du
plan de faille, et mur celui qui est au-dessous.
La lèvre (plan) de la faille : surfaces engendrées par les failles soit à l’oblique, soit à la
verticale.
Le miroir de faille : section du plan de faille ayant subi par frottement un polissage mécanique
ou affecté de stries, de rayures, de cannelures orientées dans le sens du déplacement.
Morphologiquement, il s'agit de la partie visible en surface du plan de faille
Le rejet de la faille : ampleur du déplacement relatif d'un compartiment par rapport à l'autre le
long du plan de faille. On distingue :
 Le rejet vertical (Rv): c’est la différence d’altitude entre les deux blocs.
 Le rejet horizontal latéral (RHL) : mesure du glissement des blocs l’un conte l’autre.
 Le rejet horizontal transversal (RHT) : mesure l’écartement entre les blocs.
Le regard de la faille : le côté vers lequel est tournée la lèvre du compartiment soulevé

B). Classification des failles :


 Selon leur pendage : faille verticale ou oblique ;
 Selon leur rejet :
 Faille normale : Les contraintes de tension produisent des failles normales; le
toit descend par rapport au mur et le rejet horizontal transversal correspond à
une distension; (fig. 20).

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 Faille inverse : (faille de compression = faille compressive), où le rejet


horizontal transversal correspond à un raccourcissement (il y a alors
chevauchement du compartiment situé au-dessus du plan de faille sur l’autre
compartiment ; le toit monte par rapport au mur) (fig. 21).

 Les failles de décrochement : (ou de coulissage) constituent un cas particulier;


elles se produisent par le déplacement de deux compartiments l'un par rapport à
l'autre dans un plan horizontal. (fig. 22).

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III.2. Volcanologie

III.2. 1. Les volcans

III.2.1.1. Définition

Le terme « volcan » tire son origine de Vulcano, une ile nommée de Vulcain, le dieu romain du
feu. C'est une structure géologique résultant de la remontée et de l'accumulation à la surface de
matériaux magmatiques en fusion (laves). Leur forme (plus ou moins aplatie – arrondie) résulte
de la plus ou moins grande viscosité des laves concernées.

III.2.1.2. Structure d’un volcan. (fig. 23)

Un volcan est formé des différentes structures suivantes :


a)- Une chambre magmatique : alimentée par du magma venant du manteau et jouant le rôle
de réservoir du magma (laves). Lorsque celle-ci se vide à la suite d'une éruption, le volcan peut
s'affaisser et donner naissance à une caldeira. Les chambres magmatiques se trouvent entre 10
à 50 km de profondeur dans la lithosphère ;
b)- Une cheminée volcanique principale : qui est le lieu de transit privilégié du magma de la
chambre magmatique vers la surface ;
c)- Un cratère ou une caldeira : sommitale où débouche la cheminée volcanique ;

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d)- Cheminées volcaniques secondaires : partant de la chambre magmatique ou de la cheminée


volcanique principale et débouchant en général sur les flancs du volcan, parfois à sa base ; elles
peuvent donner naissance à de petits cônes secondaires ;
e)- Des fissures latérales : qui sont des fractures longitudinales dans le flanc du volcan provoquées
par son gonflement ou son dégonflement ; elles peuvent permettre l'émission de lave sous la
forme d'une éruption fissurale.

III.2.1.3. Origine du volcanisme

D'après la théorie de la tectonique des plaques, le volcanisme est intimement lié aux
mouvements des plaques tectoniques. En effet, c'est en général à la frontière entre deux plaques
que les conditions sont réunies pour la formation de volcans donc en distingue trois types de
volcanisme :

A- Volcanisme de divergence

Dans le rift des dorsales, l'écartement de deux plaques tectoniques amincit la lithosphère,
entrainant une remontée de roches du manteau. Celles-ci, déjà très chaudes à environ 1 200 °C,
se mettent à fondre partiellement en raison de la décompression. Cela donne du magma qui
s'infiltre par des failles normales.

B- Volcanisme de subduction

Lorsque deux plaques tectoniques se chevauchent, la lithosphère océanique, glissant sous l'autre
lithosphère océanique ou continentale, plonge dans le manteau et subit des transformations
minéralogiques. L'eau contenue dans la lithosphère plongeante s'en échappe alors et vient
hydrater le manteau, provoquant sa fusion partielle en abaissant son point de fusion. Ce magma
remonte et traverse la lithosphère chevauchante, créant des volcans.
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Si la lithosphère chevauchante est océanique, un arc volcanique insulaire se formera, les volcans
donnant naissance à des îles. C'est le cas du Japon. Si la lithosphère chevauchante est
continentale, les volcans se situeront sur le continent.
C- Volcanisme de point chaud

Il arrive parfois que des volcans naissent loin de toute limite de plaque lithosphérique (il existe
plus de 100 000 montagnes sous marines de plus de 1 000 mètres). Ils sont en général interprétés
comme des volcans de point chaud. Les points chauds sont des panaches de magma en fusion
venant des profondeurs du manteau et perçant les plaques lithosphériques. Le point chaud étant
fixe, alors que la plaque lithosphérique se déplace sur le manteau, des volcans se créent
successivement et s'alignent.
Lorsque le point chaud débouche sous un océan, il va donner naissance à un chapelet d'îles
alignées comme c'est le cas pour l'archipel d'Hawaï. Si le point chaud débouche sous un
continent, il va alors donner naissance à une série de volcans alignés. C'est le cas du mont
Cameroun.

III.2.1.4 .Matériaux émis par les volcans. (fig. 23)

Les matériaux les plus connus émis par les volcans sont :

a- Les laves volcaniques

Les volcans émettent des laves sous forme de coulées de type basaltique provenant de la fusion
du manteau dans le cas d'un volcanisme de point chaud, de dorsale ou de rift. ou andésitique
provenant de la fusion de la lithosphère dans le cas d'un volcanisme de subduction.
La température de la lave est comprise entre 700 et 1 200 °C, et les coulées peuvent atteindre
des dizaines de kilomètres de longueur, avec une vitesse de cinquante kilomètres par heure et
progresser dans des tunnels de lave.

b- Les bombes volcaniques (téphras)

Il s'agit de magma et de morceaux de roche arrachés du volcan qui sont pulvérisés et projetés
parfois jusqu'à des dizaines de kilomètres de hauteur dans l'atmosphère. Les plus petits étant les
cendres, il leur arrive de faire le tour de la Terre, portées par les vents. Les bombes volcaniques,
les éjectas les plus gros, peuvent avoir la taille d'une maison et retombent en général à proximité
du volcan

c- Les gaz volcaniques

Le dégazage fait monter le magma le long de la cheminée volcanique ce qui peut donner le
caractère explosif et violent d'une éruption en présence d'un magma visqueux. Les gaz
volcaniques sont principalement composés de :
- vapeur d'eau à teneur de 50 à 90 % ;
- dioxyde de carbone à teneur de 5 à 25 % ;
- dioxyde de soufre à teneur de 3 à 25 %.

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III.2.1.5. Types des volcans

A- Le type effusif.

Les volcans de type effusif sont caractérisés par une lave dont la fluidité dépend de sa
composition chimique. Ces volcans se trouvent principalement le long des limites de plaques
divergentes ainsi qu'aux points chauds. Cette activité engendre généralement des dégâts
matériels, mais est rarement dangereuse pour l'homme.
La vitesse des coulées des laves est d'autant plus élevée que leur viscosité est faible. La viscosité
de la lave dépend de sa teneur en silice. En général les magmas les plus fluides sont ceux qui
sont d’origine basaltique. Cette roche ayant la plupart du temps une faible teneur en silice cela lui
permet de s'écouler sans s'accumuler dans la chambre magmatique et donc sans créer
"d'explosions". De plus, après l'éruption, au fur et à mesure que la lave s'éloigne du volcan, la
température s'abaisse très rapidement. Ce refroidissement provoque une augmentation de la
viscosité de la lave et par conséquent une diminution de la vitesse de celle ci.

B- Le type explosif.

Les volcans de type explosif sont caractérisés par une projection de cendres ou/et de blocs dans
un rayon de plusieurs kilomètres. Ils sont principalement localisés en zone de convergence des
plaques (subduction). Les explosions sont d'autant plus impressionnantes que la viscosité de la
lave est importante. En effet la silice, présente en grande quantité dans ce type de magma, donne
une lave très visqueuse ce qui retient les gaz présents dans le magma et au contact de l'air crée
une explosion, qui devient ensuite une nuée ardente. Ce type d'activité est le plus dangereux du
fait des projections de blocs de diamètres différents dans un grand rayon : il provoque non
seulement des dégâts matériels mais aussi des pertes humaines importantes.

III.2.2. Les roches magmatiques

III.2.2.1. Introduction

La roche est un matériau constitutif de l’écorce terrestre, formé en général d’un assemblage de
minéraux présentant une certaine homogénéité statistique. Les roches magmatiques (ignées) sont le
produit du refroidissement et de la consolidation de bains silicatés en fusion, appelés magmas. Ce
refroidissement pouvant se faire soit à la surface de la terre (donnant les roches volcaniques), soit
au sein de l’écorce terrestre (donnant les roches plutoniques).

III.2.2.2. Classification des roches magmatiques

La classification des roches magmatiques peut reposer sur le niveau et la dynamique de leur mise
ben place, sur leur aspect descriptif des minéraux (architecture et éléments constitutifs), et sur leur
composition chimique.

A)- Classification selon le mode de mise en place. (fig.24)

Le niveau et la dynamique de mise en place des roches magmatiques permettent d’introduire une
terminologie plus précise :

-les roches plutoniques : (roches intrusives au sens strict) caractérisent par une mise en place à
grande profondeur. (Gabbro.).
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- les roches volcaniques : (roches effusives extrusives ou encore explosives) caractérisent par une
mise en place superficielle, aérienne ou sous aquatique. (Basalte)

-les roches filoniennes : entrent dans la catégorie des roches de profondeur faible ou moyenne.
(Rhyolite, dacite,…).

Fig. 24. Classification des roches magmatiques selon le mode de mise en


place

B)- Classification minéralogique

L’aspect descriptif des roches est à l’origine d’une classification universellement utilisée ; la
classification minéralogique tient compte de l’agencement et de la nature des minéraux
constitutifs de la roche. Donc on peut distinguer :
 les roches entièrement cristallisées : dites holocristallines, se subdivisant en roches
grenue (granite) et microgrenue (microgranite) selon la taille des minéraux.
 les roches partiellement cristallisées : dites hypocristallines ou microlitiques
 les roches non cristallisées : dites hyalines ou vitreuses car uniquement constituées de
verre.

C)- Classifications chimiques

Pour les roches incomplètement cristallisées, une classification minéralogique peut être difficile
voire erronée. Il est alors plus simple de réaliser une classification chimique. La « teneur » en
SiO2 donne une idée du caractère « acide » ou « basique » d'une roche magmatique, on peut
ainsi distinguer :

 Une roche acide : est saturée en silice avec 66 % ou plus en poids de silice SiO2, d'où
des cristaux de quartz en général et des teneurs faibles en fer, magnésium et calcium ;

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 Une roche intermédiaire : contient entre 52 % et 66 % en poids de silice (diorite);


 Une roche basique : est sous-saturée en silice avec une teneur entre 45 % et 52 % en
poids de SiO2, d'où l'absence de cristaux de quartz (basalte) ;
 Une roche ultrabasique : ou ultramafique contient moins de 45 % en poids de silice,
elle est de ce fait très riche en fer, magnésium et calcium (gabbro).

III.2. 2. 3. Etude des magmas

III.2.2.3.1. Notions de magma

Un magma est un bain naturel de silicates en fusion, pouvant contenir des cristaux ou des
fragments de roches en suspension. Sa cristallisation conduit aux roches magmatiques. Un
magma se caractérise par : sa composition essentiellement silicatée, sa température élevée
(1200°C à 1500°C) et par sa viscosité variable.
III.2.2.3.2. Les différents types de magmas

De manière générale et de façon simplifiée, on distingue principalement deux types de magmas


suivant leur teneur en silice.
a)- magma hyper siliceux : Lorsque la teneur en silice est élevée (75%), le magma en fusion
est très visqueux et s’écoule donc lentement à travers l’écorce terrestre. Ce type de magma
engendre les roches granitiques qui représentent près de 95 % des roches d’intrusion au sein
des roches préexistantes.
b)- magma hypo siliceux : Lorsque la teneur en silice est faible (50%), le magma en fusion est
fluide et traverse rapidement l’écorce terrestre pour couler en surface. Ce type de magma
engendre les roches basaltiques qui représentent près de 95 % des roches effusives à la surface
de l’écorce terrestre.
III.2.2.3.3.Cristallisation d’un magma (Cristallisation fractionné) Au cours du
refroidissement progressif du magma, il ya une cristallisation des assemblages minéralogiques
dans un ordre bien défini : ultramafiques, mafiques, intermédiaires et felsiques. Ces quatre
assemblages définissent quatre grands types de roches ignées (fig.25).

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Exemple : (Cristallisation d'un magma qui refroidit dans une chambre magmatique)
(fig.26). Les premiers minéraux à cristalliser seront évidemment les minéraux de haute
température, olivine d'abord, pyroxènes et amphiboles ensuite. Ces cristaux vont se former dans
le magma et vont sédimenter vers la base de la chambre magmatique pour former une roche
riche en olivine, pyroxène et amphibole, donc pour donne une roche ignée mafique, (un gabbro)
(roche ignée "A").
Le liquide résiduel (restant) sera donc appauvri en ces minéraux ; on aura donc un magma de
composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura une composition
intermédiaire. Si ce magma est introduit dans une chambre secondaire et qu'il poursuit son
refroidissement, les premiers minéraux à cristalliser seront les amphiboles, les biotites, le quartz
et certains feldspaths plagioclases, ce qui produira une roche ignée intermédiaire, (une diorite)
(roche ignée "B")

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III.2.2.3.4.-La fusion Partielle


La fusion partielle est l'inverse du processus de cristallisation fractionnée. Si on augmente
progressivement la température d’un matériel solide composé d'un assemblage de minéraux
silicatés, cet assemblage passe entièrement ou partiellement de la phase solide à la phase
liquide. Comme dans le cas du refroidissement d'un magma où tous les minéraux ne cristallisent
pas tous en même temps, ceux-ci ne fondent pas non plus tous en même temps lorsqu'ils sont
chauffés. - Les premiers minéraux à fondre sont les minéraux de basse température : le quartz,
les feldspaths potassiques et sodiques, et la muscovite - La fusion n'est alors que partielle,
puisqu'on obtient un mélange de solide et de liquide. - Si ce liquide est extrait du mélange et
remobilisé (introduit le long de fractures ou dans une autre chambre par exemple), ce magma
felsique formera, en cristallisant, des rhyolites ou des granites.
III.3. Tectonique des plaques
III.3.1. Théorie de la dérive des continents
En 1912 le physicien-météorologue Alfred Wegener propose une théorie de la géologie
révolutionnaire. Il avait lancé la première théorie unificatrice des différentes disciplines de la
géologie. Wegener avait été frappé par la similitude des côtes de l'Afrique et de l'Amérique du
Sud. Il en déduit que ces deux parties du monde n'ont fait qu'un seul bloc dans un temps reculé.
Sa théorie, dite de la dérive des continents, aujourd'hui reconnue part de l'hypothèse de
l'existence d'un continent originel unique, la Pangée. Selon cette théorie, le supercontinent
"Pangée" a commencé à séparer il ya environ 225-200 million d’années, pour finalement se
fragmenter en continents tels nous les connaissons aujourd’hui (fig.27). En générale cette
théorie est basée sur les trois 03 observations majeures suivantes :
1-le parallélisme des côtes ; Si on examine le globe terrestre, on remarque facilement la
complémentarité des lignes côtières entre l'Amérique du Sud et l'ouest de l'Afrique, ce qui
suggère que ces deux continents sont les deux morceaux d'un même bloc

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2-la répartition géographique de certains fossiles ; Le contenu fossilifère de diverses régions


renforce cette idée d'un supercontinent. En effet, la présence d'animaux et de végétaux fossiles
semblables a été constatée dans des régions actuellement séparées par des océans. Or, ces
derniers constituent des obstacles insurmontables pour la dispersion des espèces comme les
reptiles ou les plantes. Cette répartition des fossiles ne peut s'expliquer que par une réunion
dans le passé des masses continentales.
3-les traces d'anciennes glaciations ; Plusieurs indices montrent qu'il y a 250 Ma, certaines
portions des continents actuels étaient recouvertes par une calotte glaciaire. On a même pu
identifier le sens d'écoulement des glaciers de l’époque. Aussi diverses formations comme les
moraines, les sables désertiques ou les roches évaporitiques constituent des marqueurs
climatiques. La distribution de ces formations, notamment des moraines glaciaires en Inde,
s'explique si l'on admet une disposition différente des continents, regroupés en un super
continent, la Pangée.

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Fig.27.Démembrement de la Pangée. (USGS.2012)


III.3.2. Les grandes plaques lithosphériques
Si on étudie la localisation des volcans les plus actifs et les séismes les plus importants, on se
rend compte que leur distribution dessine le contour des grandes plaques lithosphériques (fig.
28).

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Fig.28. Carte de la répartition mondiale des séismes et des volcans.

Grâce à ces études, on sait que la lithosphère est aujourd'hui découpée en 14 plaques rigides
(fig.29). Ces plaques bougent les unes par rapport aux autres en glissant sur l'asthénosphère. La
plus grande plaque est la plaque «Pacifique», et est constituée uniquement de croute océanique.
Les autres plaques majeures comportent des croutes océaniques et continentales. Il existe
principalement sept (07) plaques majeures : Pacifique, Eurasienne, Amérique du Nord,
Amérique du Sud, Afrique, Australie et Antarctique - Au moins sept (07) autres plaques plus
petites : Nazca, Inde, Juan de Fuca, Philippines, Arabie, Cocos, Caraïbes. Le plus souvent, les
plaques les moins rapides comprennent beaucoup de lithosphère continentale : eurasiatique,
Nord Américaine. Les plaques les plus rapides sont toutes majoritairement océaniques :
Pacifique, Nazca. La vitesse d’une plaque est d’autant plus rapide qu’elle comporte des
frontières de type subduction : Pacifique et Nazca.

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Fig. 29 : Principales plaques lithosphériques.

III.3.3. Causes du mouvement des plaques (la convection terrestre)

Plusieurs études ont montré que le moteur de ce déplacement des plaques tectoniques est la
désintégration radioactive de certains éléments chimiques dans l’asthénosphère. Les flux de
chaleur dégagés par les réactions de désintégration radioactive produisent des cellules de
convection dans le manteau, qui entraînent les plaques lithosphériques.

La Terre évacue sa chaleur sur un mode principalement convectif, c’est à dire par des
déplacements conjoints de matière chaude vers le haut, et de matière froide vers le bas. Les
déplacements de matière froide, à l’échelle du manteau, sont principalement représentés par les
subductions et par l’enfoncement des plaques lithosphériques froides dans le manteau. Les
déplacements de matière chaude sont moins évident à mettre en évidence ; dans la partie
supérieure du manteau, ce sont les remontées sous les dorsales ; dans la partie inférieure ils sont
moins bien localisés et moins faciles à mettre en évidence.

Il s’en suit que toute modification du régime de convection terrestre se traduira probablement
par des styles de tectonique des plaques différents. En particulier, s’il y a plus de chaleur à
évacuer, on peut s’attendre à une convection assez significativement différente. Généralement
ces mouvements définissent trois types de frontières ou limites entre les plaques : (fig.30).

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1-les limites divergentes, là où les plaques s'éloignent l'une de l'autre (ici, entre les plaques A
et B, et D et E) ;
2- les limites convergentes, conséquence de la divergence (ici, entre les plaques B et C, et D
et C) ;
3-les limites transformantes, lorsque deux plaques glissent latéralement l'une contre l'autre, le
long de failles. Ce type de limites permet d'accommoder des différences de vitesses dans le
déplacement de plaques les unes par rapport aux autres, comme ici entre A et E, et entre B et
D, ou même des inversions du sens du déplacement, comme ici entre les plaques B et E.

Fig. 30. Les trois (03) types de limites de plaques.

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Références bibliographiques

1. CHAMLEY H ; 2004. Bases de sédimentologie. 2eme édition. Dunod, Paris.


2. DANIEL J.-Y et al ; 1999. Sciences de la Terre et de l’Univers, Vuibert, Paris.
3. DE WAELE A., SANLOUP C ; 2005. L’intérieur de la Terre et des planètes. Belin
Sup,Paris
4. DEBELMAS J., Mascle G ; 1997. Les grandes structures géologiques.5e édition.
EditionsDunod, Paris, 1997.
5. DERCOURT J. et al ; 2006. Géologie Objets, méthodes et modèles. 12e éd. Dunod.
6. DERCOURT J.; 1999. Géologie : cours et exercices. Ed. Dunod, Paris.
7. Foucault A., Raoult J.-F ; 2010. Dictionnaire de géologie, 7e édition. Dunod, Paris.
8. Jean Tricart ; 1965. Principes et méthodes de la géomorphologie. Ed. Masson, Paris,
496p
9. J-F Deconinck, CHAMLEY H.2011. Bases de sédimentologie. 3eme édition. Dunod,
Paris.
10. Lageat Y ; 2004. Géomorphologie : relief, processus, environnement.
11. Pomerol C., Lagabrielle Y., Renard M. 2005 - Eléments de géologie, 13e édition.
EditionsDunod, N°ISBN 2100486586, 762 p.

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