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GEOLOGIE E

PARTIE 1
GEOTECHNIQUE

Filière: TSGC
Formateur: Lahcen EL HAMIDY CFMBTP Meknès 2018/2019
PLAN DU COURS:
I. Eléments de géologie générale
II. Géologie appliquée au génie civil
III. Techniques de reconnaissance des sols
IV. Identification et classification des sols
V. Propriétés mécaniques des sols
VI. Etude des fondations superficielles
VII. Etude des fondations profondes
VIII. Stabilité des pentes
IX. Stabilité des ouvrages de soutènement
I. Eléments de géologie générale
1. Introduction à la géologie générale
a. Définition et objectifs de la géologie
La géologie est la branche des sciences naturelles qui s'intéresse à l'étude de la
terre.
Elle se distingue de la géographie consacrée à la description de l'écorce terrestre
par son intérêt à reconstituer l'histoire de la terre et en ressortir les différents
aspects de son dynamisme.

Plusieurs arguments font de la géologie une science complexe, on cite :


La plus
• part des phénomènes géologiques se déroulent sur des périodes très
longues par rapport à la vie humaine, ce qui ne permet pas de reconstituer
en laboratoire en temps réel ces phénomènes géologiques.
La taille
• des objets observés ou étudiés est très variable : depuis les
minéraux invisibles au microscope optique jusqu'aux continents.
La partie
• du globe accessible directement à l'observation se limite à l'écorce
terrestre et les sondages les plus profonds n'excèdent pas quelques Km,
profondeur extrêmement faible par rapport au rayon de la terre (moyenne à
l'équateur = 6378 Km).
1. Introduction à la géologie générale
Plusieurs disciplines sont connectées à la géologie:
1. Introduction à la géologie générale

b. Les différentes spécialités géologiques :



La minéralogie : étude des minéraux qui sont les constituants fondamentaux de l'écorce terrestre.
 : étude des roches (formées de minéraux) et leur évolution (géodynamique interne).
La pétrologie

La stratigraphie : étude de la succession des couches sédimentaires qui se sont déposées au cours
des temps géologiques (appelée aussi géologie historique).

La tectonique : étude des déformations des roches et des terrains ainsi que les processus de
formation de chaînes de montagnes.

La géomorphologie : étude (description et évolution) des reliefs de surface de la terre.

La paléontologie : étude des fossiles et des restes animaux et végétaux (on parle de paléobotanique
pour l'étude des plantes fossiles).

La sédimentologie : étude et la description des roches sédimentaires et leur mode de formation
1. Introduction à la géologie générale
c. La géologie appliquée :
Elle regroupe l'ensemble des applications pratiques de toutes les branches de la
géologie.
Elle comprend plusieurs aspects complémentaires au service de l'Homme :

La recherche et l'étude de substances utiles, comme les minerais ( Au, Fe, Cu,
Zn, etc.…), les combustibles (pétrole et charbon), l'eau.
 géologiques préliminaires nécessaires aux grands travaux de génie
Les études
civil tels que les barrages, les ponts, les tunnels, les autoroutes, les
immeubles…
Les études
 prévisionnelles dans les domaines de séisme, de volcanisme et de
protection de l'environnement (impact de la pollution ou de la dégradation du
milieu naturel par l'homme).
2. Structure du globe terrestre:

a. Caractéristiques globales:
Le globe
- pratiquement sphérique
- géoïde
- dimensions
rayon polaire (Rp ) = 6356,77 km
rayon équatorial (Re ) = 6378,16 km
rayon moyen (sphère de volume
égal) = 6371 km
2. Structure du globe terrestre:
b. Modèle sismologique:
Établi par interprétation des données fournies par les sismographes lors des enregistrements de séismes.
En simplifiant:
Vitesse de propagation des ondes sismiques → module d’élasticité et densité du milieu traversé
2. Structure du globe terrestre:
c. Modèle minéralogique:

Variation des minéraux avec la profondeur (à cause de l'accroissement de température et de
pression)

Expériences de condensation de mélanges gazeux et calculs thermodynamiques
2. Structure du globe terrestre:
c. Modèle minéralogique:
2. Structure du globe terrestre:
c. Modèle minéralogique:
3. Type des roches de l’écorce terrestre:
a. Roches magmatiques:
De part leur origine qui est un matériel fondu dit "magma" les roches
éruptives sont appelées roches magmatiques. Ce sont des roches qui
proviennent des profondeurs de la terre c'est pourquoi on les appelle
roches
endogènes.
Selon le mode de gisement, on distingue
la: •solidification de ces roches se fait à l'intérieur de la lithosphère
avec
un refroidissement lent, elles sont dites plutoniques et
elles
les matériaux magmatiques arrivent à la surface de la terre,
n'apparaissent
ils• à la surface de la terre que grâce à l'érosion et
aux
subissent un refroidissement rapide et donnent naissance aux
réajustements
roches isostatiques.
volcaniques.

Entre ces deux extrêmes il existe des intermédiaires par exemple
les
roches filoniennes.
3. Type des roches de l’écorce terrestre:
a. Roches magmatiques:
 Mécanismes de formation:
Les minéraux les moins fusibles cristalliseront en premier et les plus fusibles
en
dernier.
3. Type des roches de l’écorce terrestre:
b. Roches sédimentaires:
Roches d’origine superficielle, résultats de dépôt de sédiments variés en
milieux aqueux (mer,
lac, lagunes): calcaire, pélite,…

Cycle de
formation
des roches
sédimentair
es
3. Type des roches de l’écorce terrestre:
c. Roches Métamorphiques:
Conséquence de la transformation des roches magmatiques ou
sédimentaires sous l’effet de
l’augmentation de la température et de la pression: schiste, gneiss,…

Types de
métamorphis
mes
3. Type des roches de l’écorce terrestre:
Résumé:
4. Les âges géologiques:

L'échelle des temps géologiques est un


système de classement chronologique
utilisé, notamment en géologie, pour
dater les événements survenus durant
l'histoire de la Terre.
4. Les âges géologiques:

Les ères
géologiques
Le temps
géologique

Datation absolue à l’aide des isotopes


radioactif
. jusqu’à 50.000 ans avec la proportion de
carbone250.000
. jusqu’à C14 ans avec uranium
. U238
Homo sapiens
. jusqu’à 400.000 ans avec le
potassium K40 (Homme) 0 ,19
MA
au-delà avec l’argon Ar40
5. Les cartes géologiques:
 Définition:
Une carte géologique est la représentation, sur un fond topographique, des terrains
qui affleurent à la surface du sol ou qui ne sont cachés que par une faible épaisseur
de formations superficielles récentes dont on ne tient pas compte.
 Eléments fondamentaux d’une carte géologique
Sur une carte géologique, les divers terrains sont désignés par des notations et
généralement affectés de couleurs qui indiquent leur âge géologique quand on le
connaît.
Couleur :
Quaternaire (IV)…………………………………………….noir ou blanc
Tertiaire (III) ……………………………………………….jaune à orange
Crétacé …………….……………………………………….vert .
Secondaire (II) jurassique ………………………………....bleue
Trias ………………………………………………………..violet-rose
Primaire (I) ………………………………… ………….….teintes variables
sombres
Notation
Elle comporte un corps principal et des signes Le corps principal est une lettre qui rappelle la
nomenclature des divisions stratigraphiques : c pour le Crétacé, j pour le jurassique, affectés d’un
chiffre en arabe ou en romain (C1, C2, C3……….ou CI, CII, CIII…….),
5. Les cartes géologiques:
 Légende géologique
Elle est imprimée en marge de la carte, les différentes couches représentées par leur
couleur et la notation correspondante sont disposées sous forme d’un petit rectangle dans
l’ordre de superposition normale (de bas en haut, on va de la couche la plus ancienne vers
la couche la plus récente). Devant chaque rectangle sont rappelées brièvement:
- l’âge
- la nature lithologique
- l’épaisseur quand on la connaît

Examen de la carte géologique de Tiwit (Anti Atlas) ech 1/50 000


II. GEOLOGIE APPLIQUEE AU GENIE CIVIL
1. Mécanique des roches:
 Définitions
•La mécanique des roches est la science théorique et appliquée du comportement
mécanique
des roches, c’est la branche de la mécanique concernée par les réactions de la roche dues à
des
états de contraintes de son environnement physique.
Dans les travaux au rocher, on doit répondre à différentes questions :
.
stabilité : par exemple, évaluer le risque de chute de blocs à partir d’un talus ou
d’une falaise, ou le facteur de sécurité vis-à-vis de la rupture d’une fondation en
bordure de plateau ;
.
déformation : estimer le tassement sous une fondation, ou la convergence d’un
tunnel ;
.
extraction (abattage) : définir les conditions d’une utilisation optimale de l’explosif,
vis-à-vis du massif resté en place, qu’il faut endommager le moins possible, ou des
vibrations causées sur les constructions voisines ;
1. Mécanique des roches:

.
concassage : choisir la technique permettant d’obtenir la granularité souhaitée, pour un
coût minimal ;
.
utilisation comme matériau : s’assurer que la roche extraite possède certaines qualités,
de résistance et de durabilité par exemple.
Les principaux ouvrages et travaux de génie civil au rocher sont les fondations
(de barrages, de grands viaducs, de centrales nucléaires), la stabilisation des talus
et des falaises naturelles, les terrassements de surface (tranchées routières,
carrières et mines à ciel ouvert), les travaux souterrains (tunnels, stockages
d’hydrocarbures, carrières), la production d’enrochements pour la protection des
ouvrages à la mer.
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Propriétés mécanique des roches:
 Résistance en compression
L’essai mécanique le plus courant est l’essai de résistance en compression uniaxiale (Rc). Celle-ci
est mesurée sur éprouvette cylindrique, de diamètre 40 à 50 mm en général. On fait croître l’effort
axial fourni par la presse, avec une vitesse correspondant à environ 0,5 MPa/s, jusqu’à la rupture
de l’éprouvette. Si F est l’effort maximal et R le rayon de l’éprouvette, on a :


푹풄 =
흅푹²

Classes de résistance
en compression uniaxiale
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Propriétés mécanique des roches:
 Résistance en compression
Certaines
 roches, comme les calcaires tendres, sont sensiblement moins résistantes à l’état
saturé
qu’à l’état sec : la perte de résistance peut atteindre 50
%.
 Résistance à la traction:

L’essai de résistance à la traction indirecte, dit aussi essai


brésilien, est réalisé en comprimant entre les plateaux de la
presse une éprouvette cylindrique le long de deux génératrices
opposées : la rupture est obtenue par traction au centre de
l’éprouvette. On évite ainsi les difficultés de collage des têtes et la
dispersion des valeurs est moins grande que dans l’essai direct.
Si P est l’effort fourni par la presse au moment de la rupture, R le
rayon de l’éprouvette et H sa hauteur, la résistance à la traction
indirecte est donnée par : 푷
푹풕풃 =
흅푹푯

 En moyenne Rt est voisine de


Rc/10
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Propriétés géotechniques des roches:
. Essai Los Angeles:
Cet essai a pour but d’évaluer la résistance à la fragmentation par chocs. Les gravillons testés
sont en général de granularité 6-10, 10-14 ou 25-50 mm. Un broyeur cylindrique à boulets
fragmente les gravillons, pendant 500 ou 1 000 révolutions suivant la granularité, puis on tamise
à 1,6 mm. Le coefficient Los Angeles est défini par :

푳푨 = ퟏퟎퟎ

m (g) : masse du passant au tamis de 1,6 mm
M (g) : masse initiale de granulats
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Propriétés géotechniques des roches:
. Essai Deval et Micro-Deval:
La production de fines par frottement des granulats entre eux ou au contact d’outils
métalliques est liée aux propriétés d’usure ou d’attrition de la roche. On distingue en
général l’essai à sec et l’essai en présence d’eau, ce qui permet de mettre en évidence les
roches sensibles à l’eau.
L’essai Deval porte sur 7 kg de granulats 25-50 mm. Il est aujourd’hui
souvent remplacé par l’essai micro-Deval.


푴푫푬 = ퟏퟎퟎ

m (g) : masse du passant au tamis de 1,6 mm


M (g) : masse initiale de granulats
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Commentaires sur les roches les plus courantes:
. Granites
. qualité souvent excellente mais pas systématique
. Calcaires
. résistance mécanique et au gel très variable en fonction de la porosité
(ouverte) - minerai pour chaux, ciments (calcaires impurs, marneux) -
dureté trop faible (LA et MDE) pour un emploi en revêtement de
chaussée - utilisations : pierre à bâtir, granulats à béton
. Silex
. pierre à bâtir (jadis) - granulats à béton : problèmes de maniabilité,
risques d'alcali-réaction
. Meulières
. roche sédimentaire à structure caverneuse - légère, non gélive, bonne
isolation - mais faible résistance à l'écrasement
2. Propriétés mécaniques et géotechnique des roches:
 Commentaires sur les roches les plus courantes:
. Gypse et anhydrite
. matière première fabrication du plâtre
. cause de dégradation chimique des fondations en béton
. Alluvions
. granulats à béton
. Schistes et micaschistes
. se débitent en plaquettes
. inaptitude à faire des granulats
. aptitude à faire des éléments de toiture
massifs instables : attention aux pentes fortes, aux
travaux souterrains
. Gneiss
. commentaires semblables aux granites - structure litée
3. Propriétés hydrogéologiques des roches:
 L’ea u dans les roches:
L’eau souterraine se trouve dans les interstices des roches qui ont une origine, des formes et
des
tailles variées. La capacité des roches à laisser circuler l’eau à travers ses interstices
s’appelle la
perméabilité. Celle ci dépend de leurs propriétés physiques et de leur histoire génétique
(facteurs
et processus Lesgéologiques). Les
pores sont des interstices
interstices entreenlestant
grainsque parcours possible de
consolidés
l’écoulement ou
souterrain (aquifère) peuvent
non consolidés être
des classés ou
sédiments de des
la façon suivante:
tufs volcaniques
non
consolidés,
Les fissures sont des cassures ou des craquelures dans
les
roches,

Les cavités se rencontrent dans les roches carbonatées


et
les coulées de laves dans les roches volcaniques.
3. Propriétés hydrogéologiques des roches:
 Paramètres hydrodynamiques:
 La porosité:
Le volume des pores relatif au volume total de la roche correspond à la porosité totale ntot
définie
par: 푽
풑풐
η풕풐 =풓 푽
풕 풕풐

Le volume interstitiel disponible pour l’eau gravitaire (Veff) par rapport au volume total
correspond à la porosité efficace neff:


풆풇
η풆풇풇= 풇

풕풐

 La perméabilité:
La Perméabilité k est la propriété des roches et des sols de conduire l’eau ou d’autre fluides.
Elle détermine la relation entre la vitesse et le gradient hydraulique, sous l’effet duquel l’eau
s’écoule à travers les roches ou les sols.
3. Propriétés hydrogéologiques des roches:
 Notion d’aquifère:
Il y a deux sortes d’aquifères : L’aquifère libre dont la surface est ouverte sur
l’atmosphère, l’aquifère confiné limité par un toit imperméable. Si la pression
hydrostatique d’un aquifère confiné est réduite, e.g. par exploitation de l’eau souterraine, la
charge de l’aquifère augmente, et la compression résultante expulse de l’eau. En même
temps, la diminution de la pression provoque une petite expansion et une libération
subséquente d’eau.
La capacité d’un aquifère confiné à fournir de l’eau s’exprime en terme de coefficient
d’emmagasinement S.
4. Les risques géologiques:
 Glissements de terrain:
Caractéristiques générales:
• mouvements lents (qq cm/an à 200 m/h)
• matériaux meubles
• grands volumes
• déplacement continu
• pas de surface de rupture

Types de glissements:
 Fluage-solifluxion
couche de terrains
plastiques (marnes,
argiles)
4. Les risques géologiques:
 Glissements de terrain:
 Coulées
. mouvements de
translation
de matériaux meubles
(boue, éboulis, neige)
. Déplacements
importants
. (jusqu'à quelques km)
Plus rapide que le fluage
4. Les risques géologiques:
 Glissements de terrain:
 Glissements:
. apparition de surfaces de rupture planes ou
. courbes
. sols, roches, terrains consolidés
causes
- naturevariées
du terrain
- disposition des couches
- action des agents
- atmosphériques
action de l'eau interstitielle

o Glissements rotationnels
o Glissements plans
4. Les risques géologiques:
 Glissements de terrain:
4. Les risques géologiques:
 Ecroulement et chute de blocs :
• Chutes de masses rocheuses le long de versants raides et de falaises
• Glissements rocheux "bancs sur bancs"
• Mouvements rapides quasi instantanés
4. Les risques géologiques:
 Effondrements, affaissements:
• Effondrements : mouvements rapides et discontinus
• Affaissements : mouvements lents plus ou moins continus
Causes possibles:
. mouvements liés à des exploitations souterraines actuelles ou passées : mines,
carrières, salines
. mouvements liés à des circulations d'eau dans des roches solubles :
- roches carbonatées : calcaire, dolomie
- roches sulfatées : gypse, anhydrite
- roches salines : sel, potasse
III. TECHNIQUES DE RECONNAISSANCE DES SOLS
1. Importance de la reconnaissance des sols:
La reconnaissance géotechnique est une étape primordiale pour les projets d’importance
notable (barrage, route, port et aéroport,….). Elle permet de:
. Connaitre le meilleur emplacement pour implanter l’ouvrage.
. Evaluer les risques géologiques.
.
Relever la présence d’accident géologique dans les sols supports (plis, failles,
cavités,…)
. Etudier la faisabilité du projet.
. Evaluer l’impact du projet sur le site naturel.
. Connaître la durabilité du projet.

La compagnie de reconnaissance peut se dérouler suivant plusieurs étapes:


. Reconnaissance de base (géologique, topographique et relevé visuel)
. Reconnaissance géophysique (sismique, électrique, …)
. Reconnaissance par sondage.
1. Importance de la reconnaissance des sols:

La compagnie de reconnaissance peut être résumée par le schéma


suivant:

Définition du projet
• Relevé visuel
• Connaissance de la
Reconnaissance de
géologie et
base
• géomorphologie
Topographie

• Sismique
Reconnaissance • Electrique
géophysique • Gravimètrique

• Puits
• tranchées
• Carrotage
Reconnaissance par
sondage
2. Reconnaissance de base:
a. Consultation des cartes géologiques et géographiques:
EXTRAIT DE LA CARTE GEOLOGIQUE DU
MAROC

L’observation succincte des carte


géologiques
peut se faire sur des cartes à échelle
1/50.000
A partir de ces cartes on peut
ou 1/25.000.
relever:
• les affleurements des couches
géologiques,
• les accident géologiques: plis, failles,

2. Reconnaissance de base:
b. Consultation des cartes topographiques:
EXTRAIT DE LA CARTE TOPOGRAPHIQUE DE MEKNES
1985

L’examen des cartes topographiques fournit


des
informations
pertinentes:
. La régularité du terrain: vallon,
dépression,
falaises,…
. Une vision sur la futur implantation
de
l’ouvrages
2. Reconnaissance de base:

c. Relevé visuel direct ou à partir des carrières à proximité:

Carrière Imiter (argent) à Tinghir


La reconnaissance superficielle – consiste
à
effectuer une visite locale afin de
déterminer
des affleurements des couches sous-
jacentes.
L’observation des carrières ouvertes à
proximité du site de projet donne une
vision
approfondie sur la stratification
géologique
du site.
3. Reconnaissance géophysique:
a. Méthode sismique:

 Principe de la
méthode:sismique consiste à étudier la propagation dans les différentes couches
La méthode
des
sous-sols des ondes élastiques provoquées par un ébranlement du sol par coups de
marteau ou petites charges explosives.

 Le phénomène utilisé est basé sur


la
réflexion ou la réfraction des ondes
à
partir du point d’ébranlement et
sur
la mesure des temps
(sismographes ou de parcours
en
géophones).
différents points où sont placés des
appareils enregistreurs Réflexion des ondes sismiques sur un front (miroir)
géologique
3. Reconnaissance géophysique:
a. Méthode sismique:

Des sismographes (pour les ondes réfléchies) ou des géophones (pour les ondes
réfractées),
disposés en des points plus ou moins éloignés, reçoivent successivement les ondes directes
et Ainsi on obtient la profondeur du miroir et on trace la coupe
mesuregéologique.
la vitesse des ces ondes par un dispositif électronique.

Géophone

Sismographe

Réflexion et réflexion des ondes


sismique
3. Reconnaissance géophysique:
a. Méthode sismique:

Quelque vitesses de propagation des ondes


sismiques
3. Reconnaissance géophysique:
b. Méthode électrique:
 Principe de la
méthode:
La méthode électrique consiste dans la mesure de la résistivité des sols rencontrés. Chaque
terrain a une résistivité propre
3. Reconnaissance géophysique:
b. Méthode électrique:

Pour réaliser un sondage électrique on envoie dans le sol, au moyen de deux électrodes
impolarisables A et B, un courant électrique, de préférence continu et d’intensité (i), pendant l’on
mesure la différence de potentiel ∆푽 existant entre deux autres électrodes M et N comme sur la
schéma ci-dessus.

La distance MN est par exemple égale au quart ou au tiers de la distance AB.


La connaissance de (i) et de ∆푽 permet de calculer une résistivité et l’expérience montrent que la
partie principale de cette résistivité correspond à celle d’un parallélépipède de terrain dont
l’épaisseur est égale au quart de AB, la largeur à moitié et la longueur à une fois et demi AB.

On obtient un graphique qui interprété à l’aide d’abaques établir par étalonnage,


permet
l’identification de la nature et de l’épaisseur maximale des couches successives.
3. Reconnaissance géophysique:
b. Méthode électrique:

Quelque valeurs de la résistivité des


sols

Résistivité des roches en fonction de la teneur en


eau
3. Reconnaissance géophysique:

c. Méthode gravimétrique:

 La méthode gravimétrique est surtout utilisée pour


déceler
les vides importants qui peuvent se trouver dans le
sol
ainsi que les contrastes de densité. En vertu de la loi
de
Newton, à toute variation de la répartition des
 densités
A l’aplomb d’une cavité, la valeur de g = 981 cm/s²
dans
serrale sol correspond une différence de l’attraction de
la
plus faible. Les cavités sont assimilées à des sphères ou
pesanteur.
à
des volumes simples ; l’espacement des mesures
dépend
de la profondeur à laquelle on cherche les cavités,
Station
des gravimètrique
dimensions des cavités et des densités des terrains.
4. Reconnaissance des sols par sondages:
 Qui est ce qu’un
sondage:
Les sondages sont des forages réalisés avec des profondeurs variées, leur but est de remonter
à la surface du sol des échantillons pour des essais en laboratoire, tracer la coupe lithologique
du terrain au voisinage de la surface et réaliser des essais in situ sur le sol en place.

Exécution des sondages:

Creusement à ciel ouvert: Sondages mécaniques:


• En puits • Carottages
• En tranchées • Sondeurs destructifs
• En gradin

 Profondeur des
sondages:
Dans le cas général, on peut adopter les profondeurs suivantes:
 la largeur des semelles avec un minimum de 6 m pour les fondations superficielles.
3 fois
1,5 fois la largeur de la structure pour les fondation en radiers.
 la largeur de la structure pour les fondations en pieux.
2 fois
4. Reconnaissance des sols par sondages:
 Combien de sondage à
On réaliser?:
• découpe le terrain suivant un maillage dont les mailles ne dépassent pas 30 m de
coté.

On• réalise un sondage tous les 400m² de surface (ou suivant l’importance du projet)
On veille à ce que les sondages soient alignés pour permettre de tracer des
coupes
transversales et longitudinales
 Les différents types des des terrains traversés.
sondages:
a) Sondages par puits:
On réalise des puits carrés de largeur 1,20 m à 1,50 m ou de
forme
circulaire avec un diamètre minimale de 1,20m
Type de sondage onéreux qui ne peut être utilisé que pour
de
faibles profondeurs qui ne dépassent pas 10m
b) Sondages par tranchée en gradin:
C’est un sondage très utile pour les projets linéaires: routes, voies ferrées,
canaux, …
Ce type de sondage facilite la réalisation de quelque essais in
situ
tels que le pénétromètre, essai à la table,…
4. Reconnaissance des sols par sondages:
c) Sondages sommaires:
Ce sont des sondages réalisés avec des moyen rudimentaires
(pelle,
tarière, …) et concernent souvent des bâtiments légers.
Ce type de sondage est envisageable uniquement si le
bon
sol se trouve à proximité de la surface
d) Sondages profonds:
Le but de ces sondages est de prélever des échantillon non remaniés( carottes)
pour
des essais en laboratoire.
Il faut choisir le diamètre des carottes le plus optimisé possible (ϕ doit être
 Matériel utilisé:
≥50mm)
. Outil d’attaque:

Tarière
Trépan

Carottier
4. Reconnaissance des sols par sondages:

. Outil de curage:
Outil qui remonte les débris grâce à la trousse coupante dont est dotée leur
base.
. Outillage au sol:
Sondeuse actionnée par un treuil qui procède par embrayages et débrayages
successifs
(sondage par percussion dit alternatif) ;
Equipement léger et démontable, qui peut être même monté sur un véhicule

Outillage sur
véhicule Outillage sur
trépied
4. Reconnaissance des sols par sondages:
e) Avantage des sondages
forés:
. Prix de revient modéré, ainsi on peut multiplier les auscultations.
. Possibilité des réaliser plusieurs essais sur le même sondage.
. Possibilité d’envoi de matériel d’investigation pointu: caméras, sondes
d’eau,
détecteur de fissures et de discontinuité, …
f) Interprétation des sondages:
Chaque sondage doit avoir un attachement détaillé comme
suit:• Date de la sondage
;
• Vitesse d’avancement
;
• Les couches de terrain rencontrées
;

Les niveaux d’eau éventuels,

Nature de l’outil utilisé,
• Incidents survenus
;
• Débit d’une venue d’eau,
etc.
On doit au accompagner chaque sondage de la coupe lithologique du
terrain:
IV. IDENTIFICATION ET CLASSIFICATION DES SOLS
1. Propriétés physiques des sols:
Éléments constitutif d’un sol:

Un sol est un mélange de :


. Eléments solides : minéraux non argileux (∅>2µm : Sols pulvérulents), les
minéraux argileux ( kaolinite, illite et montmorillonite) et le sols organiques
. Eau : Existe sous plusieurs formes (eau de constitution, interfeuillets)
. Gaz : Contenu dans les vides, c’est l’air pour un sol sec ou mélange d’air et de
vapeur d’eau pour un sol humide.
Paramètres de définition des sols
Va : volume de l’air.
Vw : volume de l’eau.
Vs : volume des grains solides.
Vv = Va + Vw : volume des vides.
V = Vv + Vs : volume total du sol
Ww: poids de l’eau
Ws : poids des grains solides
W = Ww + Ws : poids total
1. Propriétés physiques des sols:
La texture:
1. Propriétés physiques des sols:
Les poids volumiques
Masse volumique des grains
solides

. Poids volumique total ou humide : 휸 =


. Poids volumique des grains solides : 휸풔 =푽풔풔


. Poids volumique du sol sec : 휸풅 =푽풔

. Poids volumique de l’eau : 휸풘 =푾풘 =


푽 10kN/m³


풔풂풕 Masse volumique du sol
. Poids volumique du sol saturé : 휸풔풂풕 푽풔풂 sec
=풕
. Poids volumique déjaugé : γ’ = 휸풔풂풕 -
휸풘

. La gravité spécifique : 푮풔 =후퐰퐬
1. Propriétés physiques des sols:
Les paramètres de l’état:
Ils indiquent dans quelles proportions existent les différentes phases d’un sol.
푾 Porosité total
. Teneur en eau : 흎 =푾풘


. Indice de vides : 풆 =푽푽



. Degré de saturation : 푺풓 =
푽푽


. Porosité : 휼 =푽

Tous ces paramètres ne sont pas indépendants. Ils sont reliés par des relations que l’on peut retrouver
à l’aide du modèle élémentaire. Exemple de formules :

휸 휸풔
ퟏ+ 흎 ퟏ +풆
휸풅 = 휸풅 =

흎. 푮풔
− ퟏ

e= 풔 푺풓 =
휸 풆

1. Propriétés physiques des sols:
Identification des sols
Pour caractériser un sol, il faut déterminer les paramètres de nature et les paramètres d’état.

Paramètre de nature Paramètre de l’état


• Caractéristiques • Les paramètres d’état sont
intrinsèque du sol, ne varie fonction de l’état du sol et
pas au cours du temps caractérisent le
• Poids volumique des grains comportement du sol sous
solides, granularité, l’effet d’un chargement
argilosité, teneur en donné (teneur en eau,
matière organique… indice des vides,
porosité,...).

La masse volumique des particules solides:

Sa détermination se fait à l’aide d’un pycnomètre. Une masse de sol sec ms est introduite dans
un pycnomètre contenant de l’eau distillée. Après avoir éliminé toutes les bulles d’air, on
mesure le volume d’eau déplacé par les grains solides vs.
N.B : Pour les sols non organiques : 26 kN/m³≤ 휸풔 ≤ 28 kN/m³
Pycnomètre
1. Propriétés physiques des sols:
ESSAIS SUR SOLS GRENUS:
L’analyse granulométrique:

Ils permettent d’obtenir la répartition en pourcentage des grains solides selon leurs
dimensions. Deux types d’essais sont envisageables selon le sol à tester:

Par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les


éléments de diamètre ∅ ≥ 80µm.
Par sédimentométrie pour les éléments de diamètre
∅< 80µm.

Les résultats sont traduits sous forme d’une courbe granulométrique, tracée dans des
axes semi-logarithmiques, à partir de laquelle on peut déterminer :

푪풖 < ퟑ: 품풓풂풏풖풍풐풎é풕풓풊풆

푪 = ퟔ

Le coefficient d’uniformité de Hazen: 풖 풅

• 풖풏풊풇풐풓풎
ퟎ 푪풖 > ퟑ: 품풓풂풏풖풍풐풎é풕풓풊
풆 é풕풂풍é풆
풅ퟑퟎ ²
• Le coefficient de courbure: 푪푪 = 1< 푪푪 < ퟑ: 풔풐풍 풃풊풆풏
풅ퟏퟎ . 풅 품풓풂풅풖é
ퟔퟎ
1. Propriétés physiques des sols:
Exemple de courbe granulométrique sur l’échelle semi-logarithmique

풅ퟏퟎ=0.17

푪풖 =10.58
풅ퟑퟎ=0.58
풅 풔풐풍 풃풊풆풏 품
푪푪 =1.10 풓풂풅풖é
풅ퟔퟎ=1.80

1. Propriétés physiques des sols:
Le comportement de ces sols dépend des paramètres qui caractérisent le squelette solide, à savoir
les dimensions des grains et l’indice des vides. Les essais les plus courants sont :

. Equivalent de sable:
Permet de caractériser la propreté des sables et le type de sol analysé.
ES Type de sol
0 Argile pure
20 Sol plastique
40 Sol non plastique
100 Sable pur et
propre
. Indice de densité:
Permet de caractériser la compacité d’un sol grenu et son aptitude à supporter des charges.

풆풎풂풙 − ID Compacité du
푰 =
풆풆
푫 − 풆
풎풂풙 풎풊 0 sol
풏 Très lâche
<0.5 Lâche
e: indice de vides du sol en place
emax: indice de vide du sol dans l’état le plus lâche 0.5 Moyennement
emin: indice de vide du sol dans l’état le plus dense dense
>0.5
Très compact
1 Très bien compact
1. Propriétés physiques des sols:
ESSAIS SUR SOLS FINS:

Le comportement de ces sols dépend de:

. La composition minéralogique:
. La structure
. La teneur en eau TYPES D’ARGILES ET LEURS STRUCTURES
1. Propriétés physiques des sols:
ESSAIS SUR SOLS FINS:

. Limites d’Atterberg:

Etat solide Etat plastique Etat liquide

ω croissant
0 ω푺 ω푷 ω푳

흎 ,풔흎 풑 et 흎풍 sont les limites d’Atterberg déterminées en laboratoire sur la fraction du sol passant au tamis
0.40mm (méthode de la coupelle de Casagrande et du rouleau et appareil de retrait).

Etat liquide: Etat solide (avec retrait):


• Pas de capacité portante • Déformations élastiques
• Changement de volume avec la baisse de ω

Etat plastique: Etat solide (sans retrait):


• Fortes déformations • Pas de changement de volume avec la
• Déformations plastiques baisse de ω

• Indice de plasticité:
푰 =흎 −

푷 풍 푷
1. Propriétés physiques des sols:
Indice de plasticité Type de sol
(%) < Pulvérulent
1 1% Sable argileux
%<Ip<7%
7%<Ip<17% Argile sableuse
Ip>17% Argile
• Indice de consistance:
Indice de Consistance du sol
consistance
흎풍 − 흎 Ic≤0 liquide
푰푪 = 푰
푷 0<Ic<1 plastique
Ic=1 Solide plastique
Ic>1 Solide ou semi
solide
• Indice de liquidité:
Indice de liquidité Consistance du sol
퐈퐋 <0 Très dure
흎 − 흎푷
푰푳 = 푰 0<퐈퐋 ≤1 Dure à très
푷 plastique
퐈퐋 > ퟏ
Fluide
1. Propriétés physiques des sols:
. Valeur au bleu de méthylène (VBS):

Elle représente la quantité de bleu pouvant être absorbée sur les surface internes et externes des
particules du sol. La valeur VBS s’exprime en masse de bleu pour 100g de sol.

VBS Type de sol


0.1 Sol insensible à
l’eau
0.2 Seuil au dessus duquel le sol est sensible à
l’eau
1.5 Seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sol
sablo-
argileux
2.5 Seuil distinguant les sol limoneux peu plastiques des
sol
limoneux moyennement plastiques
6 Seuil distinguant les sol limoneux et le sols argileux
8 Seuil distinguant les sol argileux des sols très
argileux
1. Propriétés physiques des sols:
. Teneur en carbonate (CaCO3):
L’essai est réalisé au calcimètre, on détermine le rapport de la masse de carbonate contenue dans le sol.
La détermination est faite par décomposition de de CaCO3 par l’acide chlorhydrique.
Teneur en carbonate Type de sol
% 0 Non marneux
1 - 10 Faiblement
0 -- 30
30 70 marneux

70 - 90 marneux
Calco-marneux
90 - 100 Calcaireux-
crayeux
. Teneur en matière organique (MO):
C’est le quotient de la masse organique contenu dans un échantillon de sol, elle est déterminée par calcination

Teneur en matière organique Type de sol


% Non organique
MO<3
3<MO<10 Faiblement organique
10<MO<30 Moyennement
organique
MO>30
Très organique
2. Classification des sols

La classification consiste à regrouper les sols ayant une nature, un état ou un comportement
similaire par rapport à une application géotechnique particulière (route, fondation,…)
cailloux graviers Gros sable Sable fin limon argile

20 mm 2 mm 0.2 mm 20 μm 2 μm ϕ des grains

Sols grenus Sols fins

. Classification des sols non organique (MO < 3%)


On distingue:

Les sol grenus Les sols fins


Plus de 50% d’éléments ont Plus de 50% d’éléments ont
un Φ > 80μm & un Φ < 80μm
On adopte le tableau du
LCPC On utilise le diagramme de
Casagrande
2. Classification des sols

Triangle de Taylor ( classification des


sols fins
contenant moins de 30% d’élément
>2mm)

Pour appliquer le diagramme ci-


dessus, on détermine les
pourcentages des trois catégories
de sol par rapport à la fraction
inférieure à 2 mm
2. Classification des sols

Abaque de plasticité de Casagrande


(Sols fins)
2. Classification des sols CLASSIFICATION
GTR
2. Classification des sols
CLASSIFICATION LCPC SOLS
GRENUS
V. PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES DES SOLS
1) Tassement des sols - consolidation

* Tassements  importants dans tous les projets  enfoncement vertical


* Déformation uniforme  pas de danger
* Tassement non uniforme  modifie l’état de contraintes  dommages
Prévision des tassements repose sur :
 évaluation des caractéristiques  connaissance de répartition
de compressibilité des couches des augmentations 

Détermination des caractéristiques de compressibilité

 au laboratoire (essai œdométrique, essai triaxial)


 in situ (perméamètre ou pénétromètre)

 relations empiriques tenant compte des caractéristiques physiques


1) Tassement des sols - consolidation
Sols grenus (sable et gravier ayant un coefficient de perméabilité élevé) tassement
immédiat ∆hi
Sols fins saturés (faible coefficient de perméabilité) La transmission des contraintes au
squelette solide se fait progressivement au cours du drainage de l’eau et les surpressions
interstitielles diminuent. Cet écoulement s’arrête lorsque ∆u s’annule; on obtient le tassement
final de consolidation primaire ∆hc

A t infini,
∆풉 = ∆풉풊 + ∆풉풄
A un instant t:
∆풉(풕) = ∆풉 풊 +
풄 ∆풉
(풕)
1) Tassement des sols - consolidation

 Relation entre le tassement, l’indice des vides et la contrainte effective:


Pour une couche de hauteur h et d’indice des vides initiale 푒0
∆풉 풆ퟎ −풆 ∆
Après un chargement et à un instant t donné: =풆 =
풉 ퟏ+풆ퟎ ퟏ+
풆ퟎ
Pour déterminer la relation entre l’indice des vides et la contrainte 흈 due aux
surcharges on réalise l’essai œdométrique (c’est un essai qui permet d’étudier
l’amplitude et la durée des tassements pour une charge donnée)

Appareillage
œdométrique
1) Tassement des sols - consolidation
On obtient la courbe e = f(log흈′) appelée courbe œdométrique:
On en déduit :
. le coefficient de compression e = f(log흈′)
∆풆
푪풄 = pente de la droite BC
∆퐥퐨퐠
흈′
. Le coefficient de gonflement
∆풆
푪풔 = pente de la droite de déchargement
∆풍풐품
흈′ de préconsolidation 흈′ , c’est la plus
. La pression 풑
grande contrainte qu’a supportée le sol durant son
histoire géologique.
∆퐞
. 풂풗 = (sur la branche BC) Coefficient de
∆훔′
compressibilité (moins utilisé car la relation entre

퐞 et ∆훔′ n’est pas linéaire)
On définit aussi le rapport de surconsolidation 푹풐풄 qui
nous permet de connaître l’état de consolidation du sol:

Avec 흈′ퟎ contrainte effective du sol en place


1) Tassement des sols - consolidation

. Coefficient de compression

Sables 0,01 < cc < 0,1


Kaolinites 0,1 < cc < 0,25
Illites 0,25 < cc < 0,8
Montmorillonites 0,8 < cc < 2,5

Relation c
empirique:
c = 0.009 ⋅ (w L −10)
1) Tassement des sols - consolidation

 Etat du sol suivant la valeur de 푹풐풄


푹풐풄 = 1 , le sol est normalement consolidé, c.à.d. qu’il n’a jamais été le site d’une
Si 
érosion ou supporté des surcharges (Glaciers..) qui en suite ont disparue. Ces sols sont
sujets à développer des grands tassements, puisque toute surcharge peut augmenter la
contrainte effective à un niveau que le sol n’a jamais atteint, ce qui pourra réduire
considérablement l’indice des vides.

 dans le passé
→ ce sol a tassé uniquement
sous son propre poids
1) Tassement des sols - consolidation

 Etat du sol suivant la valeur de 푹풐풄


Si 푹풐풄c > 1, le sol est surconsolidé. Dans ce cas les tassements seront très faibles tant
que la contrainte effective finale est inférieure à la pression de préconsolidation. Dans le
cas contraire les tassements seront plus prononcés.

 à un moment antérieur de son


histoire
→ ce sol a été soumis à une contrainte
supérieure au poids des terres actuel
Ex : érosion, excavation, changement de
niveau de la nappe phréatique
Le coefficient de consolidation 푪풗 est défini par:
1) Tassement des sols - consolidation
 Etat dudu
3) Evolution soltassement
suivant laau 푹temps:
coursdedu
valeur 풐풄
푹풐풄 < 1 ,final
SiTassement le soldeestconsolidation
sousconsolidé. C’est le cas des sols en cours de formation.
primaire
Pour une couche de sol de hauteur h, on connaît:
. Indice de compression 푪풄  consolidation primaire pas terminée
→ le sol n'a pas encore été soumis à une
. Indice de gonflement 푪풔
contrainte aussi élevée que σ'v0
. Pression de préconsolidation 흈′풑 (poids des terres actuel)
Ex : remblai récent, mal compacté
. verticale initiale due aux poids propres du sol est 흈′ퟎ , calculée au centre de la couche
Contrainte

Si le chargement provoque un supplément de contrainte ∆σ, les tassements se calculent comme suit :

• 푹풐풄
Module = 1 , le sol et
œdométrique estcoefficient
normalement consolidé:
de consolidation:
푪풄 흈′ +∆∆풉
∆풉est = par:. 풉.
∆흈 퐥 ퟎ −푬 ) .
ퟏ+풆ퟎ
Le module œdométrique 푬풐풆풅 풄 obtenu ′ 흈=
흈′ퟎ
풐풆풅
퐨퐠( 풉
푪 풌(ퟏ +
=
풗 풆)
풂풗 . 휸풘
1) Tassement des sols - consolidation
3) Evolution du tassement au cours du temps:

 Tassement final de consolidation primaire

• 푹풐풄c > 1, le sol est surconsolidé:


Deux cas peuvent se présenter:
Si 흈′ퟎ + ∆흈 > 푪풄 흈′ ퟎ +∆흈 푪풔 흈′
∆풉풄 = . 풉. 퐥흈′ ) + ퟏ+풆 . 풉. 퐥퐨풑
)
흈′풑 ퟏ+풆ퟎ ퟎ 흈′ퟎ
퐨퐠( 풑
퐠(
푪풄 흈′ ퟎ + ∆흈
ퟏ+
Si 흈′ퟎ + ∆흈 < ∆ . 풉. 퐥퐨 ′ )
흈′풑 풉풄 = 풆 ퟎ
퐠( 흈풑

• 푹풐풄 < 1 , le sol est sousconsolidé:

푪 흈′ +∆
. 풉. 퐥ퟎ

∆풉풄 = )
ퟏ+풆ퟎ 흈흈′

퐨퐠(
1) Tassement des sols - consolidation
 Tassement à un instant t:

Le tassement à un temps donné ∆hc(t) est calculé en fonction du tassement final ∆hc, à
partir de la formule suivante : ∆hc(t) = U. ∆hc
Avec U le degré de consolidation moyen du sol qui est fonction d’un facteur de temps 푇푣 qui est donnée
par l’équation : 푪풗 . 풕 avec H’ le chemin de drainage.
푻풗 =
푯′²
Le tableau suivant donne U en fonction de Tv:

Tv U(%) Tv U(%)
0.01 12 0.40 70
0.03 20 0.57 80
0.07 30 0.85 90
0.13 40 1.20 95
0.20 50 2.00 99
0.29 60 2.08 100
2) Résistance au cisaillement des sols:
a. Comportement élastoplastique des sols:
Dans le cas des grandes déformations, c’est à dire le cas des sols à l’état d’écoulement plastique ou à
l’état de rupture. La loi de Hooke n’est plus valable, on utilise alors une nouvelle loi appelée :
 d’écoulement plastique qui représente la frontière du domaine d’élasticité.
Critère
 de rupture représenté par la courbe intrinsèque qui est l’enveloppe des cercles de
Critère
Mohr correspondant à la rupture.

La connaissance de la résistance au cisaillement d’un sol ( ou de sa courbe


intrinsèque
modélisée généralement par le critère de rupture de Coulomb) sert pour la résolution
d’un
grand nombre de problèmes de Génie Civil:

Capacité
portante
des fondations Stabilité des Stabilité des
superficielles et ouvrages de talus, pentes et
profondes soutènement barrages
2) Résistance au cisaillement des sols:
b. Comportement à court terme et à long terme des sols:
Pour un sol saturé soumis à des forces extérieures, on observe une variation possible du volume qui
apparait avec l’évacuation de l’eau interstitielle, on en distingue deux cas:

Sol grenu Sol fin

L’eau a le temps l’écoulement de l’eau


de est
s’évacuer grâce à très lent à cause de la
la perméabilité qui est
perméabilité très
élevée faible

Le changement du
volume
du sol suite à
l’application
des charges se traduit
pressions
par
interstitielles
le changement des
2) Résistance au cisaillement des sols:
b. Comportement à court terme et à long terme des sols:
On considère donc deux comportements extrêmes du sol:

A court terme A long terme

Déformation à Comportement
volume
constant identique à celui du
squelette granulaire
(fin de la
Comportement consolidation
non primaire)
drainé

Le comportement
Etude en du Etude en
sol
contrainte contrainte
est régi par celui du
totale effectives
squelette solide.
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
Les principaux essais utilisés en laboratoire sont:
Essai de cisaillement direct Essai triaxial
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
 Essai de cisaillement
direct
Trois échantillons identiques doivent être testés, pour
trois
contraintes normales différentes
Les valeurs des contraintes de cisaillement à la rupture
sont
représentées en fonction des contraintes normales τ = f
(σ). 흉풓풖풑 = 푪 풓풖풑 +흈 .풕
Cette représentation
품(흋)
풕 n’est
풕 autre que la traduction
 Essai
graphique
deconsolidé
l’équation de Coulomb :
drainé:
Avec:
Résultat de
• c’: la cohésion drainée
l’essai consolidé
drainé (CD)
• 흋′: Angle de
frottement
interne effectif
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
 Essai de cisaillement
direct
 Essai non consolidé non
drainé:

Résultat de
l’essai non
consolidé non
drainé (UU)

Avec:
• 휏 = 퐶푢 : résistance au cisaillement
non
drainé ou la cohésion non drainée
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
 Cisaillement
Pourtriaxial:
trois éprouvettes identiques ( ∅=36 mm,
h=2∅) d’un sol donné, on applique pour
chacune
les états de contraintes représentés comme
suit :
A la rupture,
∆σ1 = σ1 - σ3on noteleles
étant valeurs des
déviateur de contraintes
principales
Essai non :consolidé
contraintes. σ1 = σ3 +non ∆σ1 et σ3
drainé ∆
UU: étant rapide, la représentation
L’essai
ne
peut se faire qu’en contraintes totales
L’orientation du plan de rupture : α
Résultat de =π/4
l’essai non Cu= (σ1 - σ3)/2
-LeEncritère
terme de
de rupture est :appliquées sur
contraintes
consolidé non
le
drainé (UU) - plan de rupture : τ = Cu ; σ =(σ1 +
σ3)/2
- En terme de contraintes principales :
Cu =(σ1 - σ3)/2
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
 Cisaillement
triaxial:
 Essai consolidé drainé
CD:
(Essai très lent : Contraintes
effectives)

Résultat de l’essai
consolidé drainé
(CD)

Orientation du plan de rupture : α =π/4 + 흋’/2


Le critère de rupture est :
En terme de contraintes sur le plan de rupture : τ = c’ + σ’.tg
흋’ En
terme de contraintes principales : σ’1 = σ’3 푲푷 +2 c’. 푲푷
푲푷 = tg² (π/4 + 흋’/2)
2) Résistance au cisaillement des sols:
c. Détermination des paramètres de résistance des sols en laboratoire:
 Cisaillement
 Essaitriaxial:
consolidé non drainé
CU:
La représentation des résultats peut
se
faire en contraintes totales et
en
Résultat de l’essai
contraintes effectives
consolidé drainé
(CU)

Orientation du plan de rupture : α =π/4 + 흋’


/2
Le critère de rupture est :
En terme de contraintes sur le plan de
rupture
En terme: σ’1 = σ’3 푲푷 +2 c’.
de contraintes
τprincipales푲푷: 흋’
= c’ + σ’.tg
푲푷 = tg² (π/4 +
흋’/2)

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