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Construction Métallique II

Notes de cours :

Conception et Dimensionnement des


Structures métalliques
3ème Année Cycle Ingénieur: GM

El Haouzi Ahmed
Enseignant chercheur à l’ENSAM de Casablanca,
Maroc
elhaouzi4@gmail.com

Année Universitaire : 2018/2019 1


Chapitre II : Etude du vent et Neige selon NV 65

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

1. Généralités et définitions

On admet que le vent a une direction d’ensemble moyenne horizontale, mais qu’il
peut venir de n’importe quel côté. L'action du vent sur un ouvrage et sur chacun

de ses éléments dépend des caractéristiques suivantes :

 Vitesse du vent.

 Catégorie de la construction .

 Configuration locale du terrain (nature du site).

 Position dans l’espace : (constructions reposants sur le sol ou éloignées du sol)

 Perméabilité de ses parois : (pourcentage de surface des ouvertures dans la


surface totale de la paroi).

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
1. Généralités et définitions.

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

2. Détermination de la pression de calcul du vent.

La pression statique de calcul du vent est donnée par la formule suivante:

P  qh .k s .km . .C r d’après N.V.65


avec
qh : pression dynamique agissant à la hauteur h.
ks : coefficient de site.
km: coefficient de masque.
δ : coefficient de réduction.
Cr : coefficient résultant.

Pour une hauteur h (en mètres) au dessus du sol, la pression dynamique qh est
donnée par la formule suivante :
h  18
qh  2,5. q10
h  60 5
Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

3. Pression dynamique de base : q10

Les règles fixent, pour chaque région, une pression dynamique de base normale
et une pression dynamique de base extrême. Elles sont déterminées à une
hauteur h = 10m au dessus du sol pour un site normal sans effet de masque.
La pression dynamique de base est donnée par le tableau suivant:

Régions Pression dynamique de base Pression dynamique de base extrême


normale (daN/m²) (daN/m²)

1 53 93
2 62 108
3 139 243

Tableau 1 : Pressions dynamique de base


Remarques :
1- Le rapport de la pression dynamique extrême à la pression dynamique de
base normale est égale à 1,75 : ( Ve = 1,75 Vn ) (NV.65,art.1,22)

2- les valeurs de la pression dynamique de base sont tirées de la formule de


Bernoulli suivante : q = ½ ρ.v2 ≅ v2/16,3 (daN/m2) avec v = vitesse 6
du vent (m/s)
Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
3. Pression dynamique de base : q10
3-1 : modification des pressions dynamiques de base

3-1-2 : Effet de site

A l’intérieur d’une région à laquelle correspondent des valeurs déterminées des


pressions dynamiques de base, il convient de tenir compte de la nature du site
d’implantation de la construction. Les valeurs des pressions dynamiques de base
normales et extrême doivent être multipliées par un coefficient de site ks

Tableau 2 : Les coefficients de site

Les coefficients de site Ks sont donnés par le tableau 2 en fonction de la


nature du site (protégé, normal ou exposé). 7
Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
3. Pression dynamique de base : q10
3-1 : modification des pressions dynamiques de base

3-1-3 : Effet de masque Km

Il y a effet de masque lorsqu'une construction est masquée partiellement ou


totalement par d'autres constructions ayant une grande probabilité de durée. Une
réduction d’environ 25% de la pression dynamique de base peut être appliquée.
Mais pour des raisons de sécurité on prend généralement Km = 1.

3-1-4 : Effet des dimensions δ

Le vent est irrégulier, surtout au voisinage du sol, et ne souffle pas avec la même
vigueur simultanément en tout point d’une même surface ; la pression moyenne
diminue quand la surface frappée augmente. On en tient compte en multipliant la
pression dynamique par un coefficient réducteur (δ) fonction de la plus grande
dimension, horizontale ou verticale, de la surface offerte au vent.

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

3. Pression dynamique de base : q10


3-1 : modification des pressions dynamiques de base

3-1-4 : Effet des dimensions δ

Figure 1: Coefficient δ 9
Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .

Le coefficient de pression résultant Cr est déterminé comme suit:

Cr  Ce  Ci
avec
Ce : coefficient de pression extérieure.
Ci : coefficient de pression intérieure.

4.1- Coefficient de pression extérieure Ce :

Pour une direction donnée du vent, les faces de la construction situées du côté du
vent sont dites "au vent" les autres y compris les faces pour lesquelles le vent est
rasant, sont dites " sous vent ".
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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .

Paroi AB " au vent "


Parois BC, CD et AD " sous vent "
Versant EF " au vent "
Versant FG " sous vent "
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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .


4.1. Coefficient de pression extérieure Ce

4.1.1. Convention de signes :

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .


4.1. Coefficient de pression extérieure Ce

4.1.2. Parois verticales :

Face AB "au vent" :

Ce= +0.8

Faces BC,CD et AD "sous vent":


Ce= - (1,3 γ0 - 0,8)

avec γ0 : coefficient donné par le diagramme (R-III-5) du règlement N.V.65 en


fonction des dimensions de la construction.

4.1.3- Versants de toitures :


Ce est déterminé par le diagramme (R-III-6) NV.65 suivant la direction du vent en
fonction de (γ0 ) et de l'inclinaison de la toiture.

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

4.1.2. Parois verticales :

Figure 2 : Coefficient γ0

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4. Calcul du coefficient de pression résultant Ce .
4.1.2. Versants de toitures :

Figure 3 : Coefficient γ0

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .
4.2. Coefficient de pression intérieure Ci

Le coefficient de pression intérieur " Ci " est déterminé en fonction de la direction


du vent et des perméabilités des parois (pourcentage de surface des
ouvertures dans la surface totale de la paroi) qui permet à l’effet du vent de
se manifester à l’intérieur du bâtiment par une surpression ou une dépression.
4.2.1- Perméabilités des parois :

Une paroi à une perméabilité au vent µ% si elle comporte des ouvertures dont la
somme des aires représente µ% de son aire totale.

On considère trois catégories de constructions :


• Construction fermée : µ ≤ 5%
• Construction partiellement ouverte : 5% < µ < 35%
• Construction ouverte: µ ≥ 35% 16
Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4. Calcul du coefficient de pression résultant Cr .
4.2. Coefficient de pression intérieure Ci

4.2.2- Convention de signe:

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4.3. Valeurs des coefficients de pression intérieures Ci
4.3.1. Parois verticales :

a- Constructions fermées: µ ≤ 5%

Sur chacune des parois AB, BC, CD et AD, on applique :

Soit une pression: Ci= +0,6(1,8– 1,3 γ0 )


Soit une dépression: Ci=- 0,6(1,3 γ0– 0,8)

b- Construction ouverte à une seule paroi ouverte :


µ ≥ 35%
b.1- Paroi ouverte et normale au vent :

Paroi AB ( µ ≥ 35 % ) : Ci=- 0,6(1,3 γ0 – 0,8)

Parois BC, CD et AD ( µ ≤ 5 % ) : Ci = 0,8

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4.3. Valeurs des coefficients de pression intérieures Ci
4.3.1. Parois verticales :

b.2 . Paroi ouverte (µ ≥ 35 ) sous le vent, normale au vent :

Parois AB (µ ≥ 35% ) : Ci= +0,6(1,8– 1,3 γ0 )

Parois BC, CD et AD (µ ≤ 5 %): Ci=- (1,3 γ0– 0,8)

b.3 . Paroi ouverte (µ ≥ 35% ) sous le vent, parallèle au vent :

Paroi AB ( µ ≥ 35 % ) : Ci= +0,6(1,8– 1,3 γ0 )

Parois BC, CD et AD ( µ ≤ 5 % ) : Ci=- (1,3 γ0– 0,8)

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4.3. Valeurs des coefficients de pression intérieures Ci
4.3.1. Parois verticales :

c- Construction ouverte comportant deux parois opposées ouvertes :

c.1- Parois ouvertes (µ ≥ 35 ) normales au vent :

Sur chacune des parois AB, BC, CD et AD, on applique :

Soit une surpression: Ci= +0,6(1,8– 1,3 γ0 )


Soit une dépression: Ci=- 0,6(1,3 γ0– 0,8)

c.1- Parois ouvertes (µ ≥ 35 ) parallèles au vent :

Sur chacune des parois AB, BC, CD et AD, on applique :

Soit une surpression: Ci= +0,6(1,8– 1,3 γ0 )


Soit une dépression: Ci=- (1,3 γ0– 0,8)
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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4.3. Valeurs des coefficients de pression intérieures Ci
4.3.1. Parois verticales :

d- Constructions partiellement ouvertes ( 5 %< µ < 35% )

On applique sur les faces intérieures des différentes parois soit des surpressions
soit des dépressions par interpolation pour chaque direction du vent entre les
actions intérieures de même signes déterminées selon la construction est fermée
ou ouverte.

Ou bien

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65
4.3. Valeurs des coefficients de pression intérieures Ci
4.3.2. Versants de toitures :
Le coefficients de pression intérieures " Ci " pour la toiture est le même que ceux
des parois intérieures PO.

5. Action d’ensemble du vent

Cette action permet de calculer les éléments principaux assurant la stabilité de


l’ouvrage : portiques, contreventements, poteaux, etc. Pour certains ensembles,
elle peut se décomposer :

• Suivant la direction horizontale du vent en une composante T Traînée,


produisant un effet d’entraînement et de renversement.

• Suivant une direction verticale ascendante, en une composante U Portance,


produisant un effet de soulèvement.

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Chapitre II : Etude au vent selon NV 65

5. Action d’ensemble du vent

Dans quelques cas particuliers, ces deux composantes peuvent être calculées
directement, Par exemple pour une construction à base rectangulaire et à toiture
terrasse.

• la force d’entraînement ou de renversement est exprimée par :

T =1,3 q h a quelle que soit la nature de la construction (fermée ou ouverte ).

• La force de soulèvement ou bien portance centrée :

- constructions fermées : U =0,8 q Su

- constructions ouvertes : U =1,3 q Su

Su : l’aire de la projection horizontale de la construction.

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Etude de cas
Exemple de calcul au vent d’un hangar industriel

Faire une étude au vent d’un hangar industriel de la figure ci –dessus :

Données :
Longueur : 40 m Lieu d’implantation du hangar : Casablanca
Largeur : 16 m Nature du site : Normal
Hauteur totale : h = 7.5 m Construction : Non masqué

Ouvertures : Paroi AB : Une ouverture de (4×4) m.


Parois BC et AD : Deux ouvertures de (2×1) m.
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Paroi CD : Sans ouvertures.
Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)

6. Action de la neige selon (NV84)

6.1. Objet et domaine d’application

Le présent règlement (NV84) définit les valeurs représentatives de la charge


statique de neige sur toute surface située au dessus du sol et soumise à
l’accumulation de la neige et notamment sur les toitures. Il s’applique à
l’ensemble des constructions situées à une altitude inférieure à 2000 mètres. Au
delà de 2000 mètres le marcher doit préciser la valeur de charge de neige à
prendre en compte.

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)

6.2. Charge de neige sur le sol :

La charge de neige sur le sol S0 par unité de surface est fonction de la localisation
géographique et de l’altitude du lieu considéré. La valeur de S0 est déterminée par
les lois de variation suivantes en fonction de l’altitude du point considéré.

H en km et S0 en kg/m2

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Chapitre II : Action de la neige selon (N84)

6.3. Charge de neige sur les toitures ou autres surfaces :

La charge minimale de neige S par unité de surface horizontale de toiture ou de


toute autre surface soumise à l’accumulation de la neige s’obtient par la formule
suivante :

Avec :

S= Charge de neige sur le toit en kg/m2

S0 : Charge de neige sur le sol en kg/m2.


C : Coefficient de forme (déterminé en fonction de la forme de la toiture).

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Chapitre II : Action de la neige selon (N84)

6.4. Cas de répartition de neige :

Pour une toiture de forme donnée et compte tenu de l’effet du vent, les différents
cas de répartition de neige à considérer sont les suivants :

• Cas 1 : Charge de neige répartie sans redistribution par le vent.

• Cas 2 : Charge de neige répartie après redistribution par le vent.

• Cas 3 : Charge de neige répartie après redistribution et enlèvement partiel par le


vent.

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Chapitre II : Action de la neige selon (N84)

6.5. Coefficient de forme C :

6.5.1. Toiture simple à versant plan

Cas 1
1- Toiture courante :

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Chapitre II : Action de la neige selon (N84)

6.5. Coefficient de forme C :

Cas 1
1- 2- Toiture avec dispositifs de retenue :

Cas 2
Sans objet.

Cas 3
Si α ≤ 15° : sans objet
Si α > 15° : les valeurs de C1 sont celles du cas 1.
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Chapitre II : Action de la neige selon (N84)

6.5. Coefficient de forme C :

6.5.2. Toiture simple à deux versants plans

Cas 1

Les valeurs de C sont celles du cas1 de la toiture à simple versant


plan.

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)
6.5. Coefficient de forme C :
6.5.2. Toiture simple à deux versants plans

Cas 2

1- Toitures courantes :

avec les limitations


suivantes:
Pour22.5° < α ≤ 35°
⇒ C2 = 1.0

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)
6.5. Coefficient de forme C :
6.5.2. Toiture simple à deux versants plans

Cas 2

1- Toiture avec dispositifs de retenue:

avec les limitations suivantes:


Pour 30° < α ≤ 50° ⇒ C2 =
1.0

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)
6.5. Coefficient de forme C :
6.5.2. Toiture simple à deux versants plans

Cas 3

• Si α ≤ 15° : sans objet

• Si α > 15° : les valeurs de C2 sont


celles du cas 2, les valeurs de C1
sont nulles.

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)

6.5. Coefficient de forme C :

6.5.3. Toiture à versants plans multiples


(avec pente < 60°)
Cas 1

Les valeurs de C sont celles du cas 1 de la toiture à simple versant plan.

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Chapitre II : Action de la neige selon (NV84)

6.5. Coefficient de forme C :

6.5.3. Toiture à versants plans multiples (avec pente < 60°)


Cas 2

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Chapitre I : Action de la neige selon (N84)

9. Coefficient de forme C :

9.3. Toiture à versants plans multiples (avec pente < 60°)


Cas 3

Les valeurs de C sont celles du cas 2.

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Exemple d’application

Calcul de l’action de la neige pour la construction de la figure ci-dessus

Données :

α : 11° avec une toiture courante


Zone A
Hauteur H=1000m 38
CHAPITRE 3 : ENVELOPPES ET ÉLÉMENTS DE
STRUCTURES SECONDAIRES

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Ossature Charpente Métallique

Eléments secondaires constituant l’enveloppe d’une halle


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Lisses de bardage

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Lisses de bardage

Les lisses sont fixées aux poteaux ou aux potelets par des boulons et dans
certains situations (cas des lisses UAP), on utilise des cornières ou des tôles
pliées (figure ci-dessous).

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Calcul des potelets

1. Introduction :

Les potelets sont le plus souvent des profilés en I ou H destinés à rigidifier la


clôture (bardage) et résister aux efforts horizontaux du vent. Leurs caractéristiques
varient en fonction de la nature du bardage et de la hauteur de la construction.
Ils sont considérés comme articulés dans les deux extrémités.

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Calcul des potelets

2- Détermination des sollicitations :

Le Potelet, travaille en flexion sous l’action de l’effort du vent provenant du bardage


et des lisses, et à la compression sous l’effet de son poids propre, du poids du
bardage et des lisses qui lui est associé, et de ce fait fonctionne à la flexion
composé.
2.1- Evaluation des charges et surcharges :
a- charges permanentes (G) : (charge concentrée) :

G = poids propre du potelet + poids propres des lisses +


poids propre du bardage.
b- surcharge climatique : (dans le plan de l’âme)
Surcharge de vent V

3- Principe de dimensionnement :
Pour les éléments comprimés et fléchis, très élancés ,
on les dimensionne souvent sous la condition de la
flèche.
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Calcul des potelets

3- Principe de dimensionnement :

3.1- Evaluation des charges et surcharges :

La vérification de la flèche se fait sous le vent normal .

5 Vn l 4 l
f    f ad 
384 EI 200
l : longueur du potelet le plus chargé.

1000 Vn l 3
I 
384 E
On choisit la section du profilé dans les tableaux ayant au
moins la valeur de I supérieure ou égale à la valeur trouvée.
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Calcul des potelets

3- Principe de dimensionnement :

3.1- Vérification des contraintes :

Le potelet est sollicité à la flexion (due au vent) et à la


compression(due à son poids propre, aux poids des
bacs de bardage et des lisses).

Avec :

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Schémas statiques des portiques

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Schémas statiques des portiques

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Exercice 1:
Vérifier la résistance et la flèche des lisses courantes de longpan avec des IPE100,
longueur 6m, entraxe 2m supportant son poids et un bardage bacs acier (poids
10daN/m2 )

Vent : wn= 50 daN/m2 et Ce-Ci=1.1 , δ=0.86 , site normal

Données : Wpl,y=39,4cm3 , wpl,z=9.1cm3 , Iy=171cm4, Iz=15,91cm4


E=2.1×105 Mpa

Acier S.235 Condition de flèche à l’ELS : f=5pl4/384EI˂ l/200

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Exercice2 : Calcul des potelets
Soit à dimensionner le potelet de pignon le plus chargé de la figure
ci - dessous :

Charges permanentes : (verticale concentrée)


Bardage : 12kg/m2
Poids propre de la lisse : 12,9kg/m2

Surcharges climatiques (horizontale suivant le plan de l’âme):


Vent normale Wn : 39,5 kg/m2

Données :
kz=ky=1,5
γM1=1,1
χmin=0,48
E=2.1×105 Mpa
Acier S235.

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Chapitre 3 :Conception des assemblages
en construction métallique.

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I. Poutres superposées

I.1. Dispositions habituelles

Procédé d’assemblage le plus simple aussi bien en fabrication qu’au montage

Poutre supérieure continue.. .. ou avec joint

4 boulons
Poutre
principale
porteuse

 Montage = 4 boulons
 Généralement utilisé en planchers industriels ou de bâtiments
 Offre une grande hauteur pour le passage des canalisations – ce qui peut être un
inconvénient quand on cherche à limiter la hauteur entre étage (Immeuble de
bureaux)

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I. Poutres superposées

I.1 Dispositions habituelles

En terme de modélisation, l’assemblage s’apparente à un appui simple ou à


une articulation, présentant un certain degré de liberté en rotations.

Disposition réelle Modélisation

Poutre continue

Poutre iso Poutre iso

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I. Poutres superposées

I.1 Dispositions habituelles

Assemblage soumis généralement aux efforts suivants :

V Ng Vg Vd N
d
N

T Tg Td

 1 effort vertical prédominant, transmis par contact direct entre les 2 poutres

 2 efforts horizontaux éventuels, repris en cisaillement par les boulons

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I. Poutres superposées

I.1. Dispositions habituelles

Dans le cas d’efforts verticaux importants …


 Mise en place de raidisseurs d’âme
pour diffuser l’effort (à la fois dans
l’âme de la poutre portée, et dans
l’âme de la poutre porteuse) et
apporter un maintien au voilement
V fort à l’âme de la poutre porteuse.

Poutre portée
V fort
Diffusion dans l’âme
de la poutre portée
grâce aux raidisseurs

Diffusion dans l’âme


de la poutre porteuse Raidisseurs
par la soudure

Poutre porteuse
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I.Poutres superposées

I.2 . Cas des pannes en toiture

pannes

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I. Poutres superposées

I.2 Le cas des pannes en toiture

Boulons ou échantignolles
Petits profils

panne UPN
échantignolle
panne IPE

boulons

Dans le cas où le support et/ou le profil de panne


présente(nt) un encombrement insuffisant, on peut
avoir recours à une échantignolle (plat plié).

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I. Poutres superposées

I.2 Le cas des pannes

Les liens de pannes, ou liernes


Les pannes sont généralement équipées de liernes qui constituent un appui supplémentaire
dans le sens de la petite inertie.

liernes

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I. Poutres superposées

I.2. Le cas des pannes

Ces liernes travaillent essentiellement en traction et peuvent être :


- soit des ronds pleins filetés en extrémité et fixés au travers de l’âme de la panne.
- soit des cornières simples boulonnées sur les ailes inférieures des profils de pannes.
panne

panne Lierne - Rond plein


taraudé
panne

panne

Lierne – cornière
boulonnée

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I. Poutres superposées

I.3 Le cas des lisses de bardage

lisses de bardage

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I. Poutres superposées

I.3 .Le cas des lisses de bardage

Assemblages par boulons

Lisse IPE
boulons

INT EXT
Lisse UPN

Bardage
Poteau de portique

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I. Poutres superposées

I.3. Le cas des lisses de bardage

Liens de lisses (idem pannes)


Liens de lisses

Liens de lisses

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II. Attaches d’éléments de contreventement

II.1 Contreventements à treillis horizontaux

En tant que Poutre Au Vent de toiture ou de plancher


 Membrures = traverses de portiques ou poutre principale de plancher
 Montants = pannes ou solives
 Diagonales = éléments de contreventement

Plancher
Toiture (vue en plan)

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II Attaches d’éléments de contreventement

II.1 Contreventements à treillis horizontaux

Diagonales de contreventement
 Généralement faites d’1 ou 2 cornières légères, travaillant essentiellement en traction :
 Treillis articulé → les cornières ne reprennent qu’un effort normal
 Les cornières comprimées sont inactives car elles flambent

Treillis bi-articulés

Diagonales :
Cornières dos à dos Cornière seule

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II Attaches d’éléments de contreventement

II.1 Contreventements à treillis horizontaux

Diagonales de contreventement
 Les diagonales sont attachées à chaque extrémité sur une des ailes, par des boulons
travaillant au cisaillement (jeu d’assemblage → articulation)

 Il convient de noter le moment


parasite résultant de l’excentrement
inhérent aux attaches de cornières
seules.

M=Fx
F
F/2 F/2

F F
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II. Attaches d’éléments de contreventement

II.1 Contreventements à treillis horizontaux

Dispositions habituelles
Gousset de
liaison

panne

diagonale
Toiture

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II Attaches d’éléments de contreventement

II.2 Contreventements verticaux

En tant que palée de stabilité


 Le principe d’attache est à peu de chose
près le même que pour les treillis
horizontaux.
 Les types de palées sont toutefois
plus nombreuses, afin de s’adapter
aux contraintes d’encombrement
des façades.

 Suivant la forme de la palée, les


diagonales travaillent en traction.

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II. Attaches d’éléments de contreventement

II.2. Contreventements verticaux

Dispositions habituelles pour les palées en croix :

montant

poteau
diagonale
T

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II Attaches d’éléments de contreventement

II.2 Contreventements verticaux

Dispositions habituelles pour les palées en K :

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.1 Dispositions générales

 Modélisation :

N poutre

V
poteau

 Assemblage très couramment utilisé dans toute sorte d’ouvrage

 L’attache est habituellement soumise à un effort tranchant prédominant accompagné


d’un effort normal éventuel

 La souplesse en rotation est obtenue grâce à l’utilisation des boulons travaillant au


cisaillement et/ou à la déformabilité des cornières travaillant en extension

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.1 Dispositions générales

1ère Disposition courante : éclisse soudée sur le poteau

Poteau en I
ou H Poutre boulonnée à
l’éclisse

Éclisses (plats)
soudées au poteau

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.1 Dispositions générales

1ère Disposition courante : éclisse soudée sur le poteau

Poutre boulonnée à
l’éclisse
Poteau
caisson

Éclisses (plats) soudées


sur une paroi du poteau

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Efforts à attacher sous l’effet des charges sur la poutre


 Un effort tranchant V prédominant
 Un effort normal N éventuel

V N

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Fonctionnement de l’assemblage : Est-ce une articulation ? Et où se situe t’elle ?

 Soudure sur poteau  Boulons en cisaillement : leur jeu


= rigidité importante nominal confère à l’assemblage un
certain degré de liberté en rotation

q faible

 Hypothèses de la RdM :
petits déplacements,
petites rotations

→ Cette disposition d’assemblage peut donc être


considérée comme une articulation au droit des
boulons côté poutre
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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Vérification du poteau
 Du fait de l’excentricité de l’articulation, un faible moment fléchissant est
introduit dans le poteau

Mp
Efforts dans le poteau :
Np
 Np = -V
 Mp = Vx

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III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Vérification des soudures


 Efforts à transmettre
D  Efforts dans un cordon :
Effort horizontal TH = N/2
Effort vertical TV = V/2
poteau A A Moment M = V/2 x D

N (s) et (t┴) (t//)

V
TH

M
TV tmoy
2 cordons
(gorge = a)
due à M due à TH due à TV
Coupe A-A

96
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Vérification du plat d’éclisse


 Efforts à transmettre
D  Efforts maxi dans la section A-A :
A Effort normal Ne = N
Section A-A Effort tranchant Ve = V
Moment Me = V x D

D’où les contraintes :


s = N/S + 6V.D / th²
N
h t = V/S
poteau
V  Pression diamétrale des boulons
sur le plat :
Pression diamétrale = V/dt x 1/n
t (Généralement, on prend un gousset d’épaisseur
A au mois égale à l’épaisseur d’âme de la
poutre)

97
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2. Attache par éclisse soudée sur le poteau

Vérification des boulons


 Efforts à transmettre
 Efforts sollicitant chaque boulon :
Effort traction Nb = 0
Effort tranchant vertical TV = V/n
Effort tranchant horizontal TH = N/n

Avec : n = nb de boulons
N Ttotal = √(TV² + TH²)

Côté
poteau Les boulons travaillent en simple cisaillement
V
Côté
poutre

98
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.2 Attache par éclisse soudée sur le poteau

Vérification de la poutre
 Efforts à transmettre
 Cisaillement sur section nette : t = V / Snet

 Pression diamétrale des boulons sur


l’âme de la poutre :
Pression diamétrale = V/dt x 1/n

V
Côté
poutre

Snet

99
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.3 Attache par double cornières boulonnées

2ème Disposition courante : 2 cornières boulonnées (pas de soudage)

poteau

Poutre boulonnée
aux cornières

Éclisses (double cornière)


boulonnée au poteau

100
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.3 Attache par double cornières boulonnées

Représentation schématique
B Coupe B-B

A A

Elévation poutre
poteau

B Éclisses (double cornière)


boulonnées au poteau

Coupe A-A

101
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.3 Attache par double cornières boulonnées


Fonctionnement – Particularité des cornières en extension

 Position de l’articulation identique à



l’assemblage avec un gousset soudé
 L’attache présente cependant plus de
souplesse au global, compte tenu de la
N (faible ou nul) déformabilité des cornières qui
travaillent en extension.
V F/2
F

Mp
F/2 Déformabilité des
Np cornières en extension

 Par conséquent, cette disposition


d’attache est moins adaptée à
transmettre un effort normal.
102
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.3. Attache par double cornières boulonnées


Vérification des boulons côté poteau
Les boulons les + sollicités sont
soumis aux efforts suivants :
Traction : Nmax = M1dmax / Sdi²
V V Cisaillement : Vtotal = √(VH²+VV²)
• VV = V / n
• VH,max = M2dmax / Sdi²

(nb. total de boulons = n)


a1 a2

Moment M1 induit par Nmax Moment M2 induit par


butée
V/2 sur les boulons : di V/2 sur les boulons :
V/2 V/2
M1 = V/2 x a1 M2 = V/2 x a2/2
Ni dmax dmax Vi
D’où : D’où :
Nmax = M1dmax / Sdi² di
VH,max = M2dmax / Sdi²
butée VH,max

103
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.4 Autres dispositions assimilables à 1 articulation


Assemblage par tasseaux (variante)

Plat soudé à la poutre


poteau

Poutre

Tasseau soudé au poteau

104
III. Assemblages des poutres aux poteaux

III.4. Autres dispositions assimilables à 1 articulation


Assemblage par tasseaux Le plat est soumis à :
D • un cisaillement = V/2
• un moment = V/2 x D/2

N (faible ou nul)
tasseau
V

V
Les boulons travaillent : V/2
Les cordons de soudure reprennent :
• en traction : Nb = N / n
• V en cordon latéral : t// = V/2
• en cisaillement : Vb = V / n
• N en cordon frontal : s┴ = t┴ =
(nb. total de boulons = n)

Rmq : Le tasseau ne doit pas être d’épaisseur trop importante > articulation
105
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.1. Les tirants et les câbles

Technologie et terminologie
 Tirants / barres tendues = rond plein,

 Câble = c’est un assemblage de torons, qui sont eux-mêmes constitués d’un


assemblage de fils métalliques
toron

4 type de câbles multi-torons

106
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.2 Dispositions d’attache

 Disposition très couramment utilisée : tirant + chape + axe + gousset

Chape d’extrémité

T T câble ou tirant

T
T

Gousset
Axe d’articulation

107
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.2 Dispositions d’attache

 Disposition très couramment utilisée : tirant + chape + axe + gousset

câble

chape

Axe d’articulation

108
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.2 Dispositions d’attache

 Disposition très couramment utilisée : tirant + chape + axe + gousset

109
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.2 Dispositions d’attache

 Disposition très couramment utilisée : tirant + chape + axe + gousset

110
IV. Attaches de tirants et câbles

IV.3. Dispositions d’attache

Vérifications

T/2 T/2
Chapes Les goussets et les chapes, quant à eux, sont
b principalement soumis à une pression diamétrale :
• gousset : s = F / (bxd)
• chapes : s = F / (2xaxd)
d

Gousset

a c c a

111
V. Les pieds de poteaux
V.1 pieds de poteaux articulés

Principaux éléments :
Les calculs vont consister à :

- Déterminer la surface de la
platine, en fonction de la
contrainte admissible de
compression du béton.
- Déterminer l’épaisseur de la
platine, en fonction de la
contrainte de flexion.
- Déterminer les boulons
d’ancrages, en fonction des
efforts de traction engendrés en
pied de poteau .

112
V. Les pieds de poteaux
V.1 pieds de poteaux articulés

Surface de la platine :
Elle est déterminée par la condition :

s  N a .b  f bu

Epaisseur de la platine :
Il faut vérifier la condition :

3s
tu
fy
Inversement, si t est fixé a priori, le problème
sera de vérifier la contrainte de flexion au droit
de la ligne de pliage.
2
fy  t 
Soit s  
3  u 113
V. Les pieds de poteaux
V.1 pieds de poteaux articulé

Tiges ou goujons d’ancrage :


Des Barres d’acier HR travaillent en
traction , L’effort admissible par scellement,
dans le cas des gougeons vaut :

 7 gc  
N a  0.1 1   2  l1  6.4r  3.5l 2 
 1000   
1  
 d1 

gc étant le dosage en ciment du béton (kg/m3)


et les valeurs courantes étant :

r=3Ф , l2=2Ф , l1= 20Ф

114
V. Les pieds de poteaux
V.1 pieds de poteaux articulés

Si V < 0.3 x NC : V peut être transmis par frottement

Nc compression

V < 0.3 NC

Coefficients de frottement : métal


métal-métal – m = 0.3
métal-béton – m = 0.4
Mini : m = 0.3
Béton
Bourrage de mortier sans retrait ou de béton

115
V.1 Pieds de poteaux articulés
Reprise de l’effort tranchant : les bêches

Si V > 0.3 x NC : V ne peut pas être transmis entièrement par frottement


Si N = traction : aucun frottement
Nécessité de mettre une bêche

NC
ou NT
V faible
V > 0.3 NC

Bêche : cornière
Béton

Bêche : profil I ou H
Béton

116
V. Les pieds de poteaux
V.2. Pieds de poteaux Encastré

Principaux éléments :
Le poteau est sollicité en pied par un
effort normal centré N et un moment de
flexion M.

-Effort de traction sollicitant les boulons de


gauche :
T  A.s a

- Effort de compression sollicitant le béton :

C  1 b.h' .s b
2
- Epaisseur de la platine :

tp ≥ (a-hc)/2 x (450.σb/Ea)1/3
117
V. Les pieds de poteaux
V.1 pieds de poteaux Encastré

Vérification des contraintes :


Les contraintes de compression dans le
béton et la traction dans les goujons
doivent vérifier:

h'
N l  h 
sa  . 3  f
y
A h  h'
3
2. N .l
sb   f bu
 h' 
bh '  h  
 3
- Avec h’ trouvé à partir :
l l
h'  3  l  h h'  90 A h' 90 A h  0
3 2
118
b b
Exercice 2

Soit un poteau HEB200, articulé en pied,


soumis aux sollicitations suivantes :
-Effort de compression N=44000daN
-Effort de soulèvement au vent V=12000daN
Béton dosé a 350kg/m3 de ciment avec :
fbu= 80daN/cm2
Déterminer l’épaisseur de la platine et le
diamètre des goujons ?

119
Chapitre IV : Fondations superficielles

120
Chapitre IV : Fondations superficielles
1. Description et comportement des fondations superficielles

Classification des fondations

121
Chapitre IV : Fondations superficielles
1. Description et comportement des fondations superficielles

1.1-Description d’une fondation superficielle

• Largeur d'une semelle : B


• Longueur d'une semelle : L une semelle est continue lorsque L > 5B

• Hauteur d'encastrement : D Epaisseur minimale des terres au-dessus du niveau de la fondation

• Ancrage de la semelle : h Profondeur de pénétration dans la couche porteuse

122
Chapitre IV : Fondations superficielles
1. Description et comportement des fondations superficielles

Classification des fondations

D/B < 4 Fondations superficielles

D/B =10 Fondations profondes

4=D/B <10 Fondations semi-profondes

D/B Prix de la réalisation

123
Chapitre IV : Fondations superficielles
1. Description et comportement des fondations superficielles

1.1-Description d’une fondation superficielle

124
Chapitre IV : Fondations superficielles

1. Comportement d’une fondations superficielle

• Courbe typique obtenue lors du chargement d’une fondation superficielle

- Application d'une charge


monotone croissante Q
(manière quasi statique)

- Mesure des tassements s


obtenus en fonction de la
charge appliquée Q

125
Chapitre IV : Fondations superficielles

1. Comportement d’une fondations superficielle

• Courbe typique obtenue lors du chargement d’une fondation superficielle

-Au début, comportement sensiblement linéaire (s


proportionnel à Q)

-Après, s n’est plus proportionnel à Q (création et


propagation de zones de sol plastifiées sous la
fondation).

-À partir d’une certaine charge, poinçonnement du


sol (tassement qui n’est plus contrôlé)

Le sol n’est pas capable de supporter une charge supérieure

Cette charge est la capacité portante de la fondation


(charge limite, charge de rupture ou encore charge ultime)
126
Chapitre IV : Fondations superficielles

1. Comportement d’une fondations superficielle

• Courbe typique obtenue lors du chargement d’une fondation superficielle

Qd= Ql /Fs

Qd Charge admissible ou charge de travail


ou charge de service

qd= Qd /(BL) Contrainte admissible ou


taux de travail

ql= Ql /(BL) Contrainte de rupture

Fs coefficient de sécurité global généralement égal à 3

127
Chapitre IV : Fondations superficielles

1. Comportement d’une fondations superficielle

• Comportement à la rupture

Il se forme sous la base de la semelle un poinçon rigide qui s'enfonce dans le sol
Zone I en le refoulant de part et d'autre jusqu'à la surface.

Le sol de ces parties est complètement plastifié et il est refoulé vers la surface.
Zone II Déplacements et cisaillement importants rupture généralisée

Les zones externes ne sont soumises qu'à des contrainte beaucoup plus faibles
Zone III
qui ne le mettent pas en rupture.

128
Chapitre IV : Fondations superficielles

2. Capacité portante et tassement d’une fondation superficielle

Essais de laboratoire Essais in situ

129
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe


2.1-1. Calcul de la capacité portante

•Hypothèses - Semelle filante horizontale.


- Charge verticale centrée (par mètre linéaire)
- Le sol est un matériau rigide plastique de caractéristiques γ, C et ϕ

Schéma de rupture d’une fondation superficielle


130
Chapitre
ChapitreIVIV: :Fondations
Fondationssuperficielles
superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe

2.1.1 Calcul de la capacité portante

Le principe de superposition de terzaghi consiste à superposer trois états:

• Etat 1 : Résistance du sol pulvérulent sous le niveau de la semelle → entraîne une résistance « Qγ »
• Etat 2 : Action des terres situées au-dessus du niveau des fondations et supposées agir comme une
surcharge → entraîne une résistance « Qq »
• Etat 3 : Action de la cohésion → entraîne une résistance « Qc » 131
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe

2.1.1- Calcul de la capacité portante

• Charge limite de la fondation (capacité portante)

Ql= Qγ + Qc + Qq

• Contrainte de rupture

ql= qγ + qc + qq

• Formule générale
terme de terme de terme de
surface cohésion profondeur

Nγ(φ) , Nc(φ) , Nq(φ) : facteurs de portance


qui ne dépendent que de ϕ 132
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe

2.1.1- Calcul de la capacité portante

• Calcul en conditions non drainées

Pour l'étude à court terme:

La contrainte de rupture, pour une semelle filante, devient :

γ2 est le poids volumique total du sol latéral

On ne déjauge pas la fondation en présence d’une nappe 133


Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe

2.1.1- Calcul de la capacité portante

• Calcul en conditions drainées

Pour l'étude à long terme:

La contrainte de rupture, pour une semelle filante, devient :

γ‘1 et γ’2 : est le poids volumique effectif

134
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe

2.1.1- Calcul de la capacité portante

• Calcul en conditions drainées

Pour la nappe affleurant à la surface (sol saturé):

Pour une nappe à grande profondeur (sol sec):

135
Chapitre IV : Fondations superficielles

2.1.1- Calcul de la capacité portante

Exemple 1

a- Quelle charge sera-t-il possible de transmettre à la base de la semelle sans


qu’ils se produise de rupture?
b- qu’arrivera-t-il si la nappe d’eau est à une profondeur d’au moins 4 mètre
sous la semelle?

136
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe


2.1.1- Calcul de la capacité portante

2.1.2 Influence de la forme de la fondation. Charge verticale et centrée


• Introduction de coefficients multiplicatifs sγ , sc et sq coefficients de forme

• Valeurs de sγ , sc et sq

137
Chapitre IV : Fondations superficielles

2-1.Méthode «c-Ф»: approche déterministe


2.1.1- Calcul de la capacité portante

2.1.3. Influence de l’inclinaison


• Charge inclinée par rapport à la verticale coefficients minorateurs iγ , ic et iq
coefficients de Meyerhof

• Valeurs de iγ , ic et iq

138
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.1.1- Calcul de la capacité portante

2.1.4. Influence de l’excentrement de la charge


• Méthode de Meyerhof

remplacer les dimensions réelles B et L de la semelle


par des dimensions réduites équivalentes B’ et L’

D’où :
Fondation rectangulaire ou carrée

Fondation circulaire

139
Chapitre IV : Fondations superficielles

Exemple 2

Pour les conditions montrées à la figure suivante, déterminer la largeur d’une


fondation carrée pour un facteur de sécurité de 3

140
Chapitre IV : Fondations superficielles

Exemple 3

Refaire le même exemple 2 avec la configuration suivante

141
Exemple 4

Une semelle filante est montrée à la figure suivante. Si l’excentricité de la charge est de
0.15m, déterminer la charge ultime par unité de longueur de la fondation Qult

142
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.1- Calcul de la capacité portante

2.1.5. Semelle fondée sur une bicouche


Le cas qui pose un problème est celui où la couche inférieure à des caractéristiques
mécaniques inférieures à celles de la couche supérieure. Il est recommandé de procéder
comme suit :

• Cas 1 : si h1 /B ˂ 1,5 :

La semelle poinçonne la couche I et l’ensemble


de bicouche se comporte comme un milieu
purement cohérent, mais dont la cohésion est
légèrement améliorée.

• Cas 1 : si h1 /B > 1,5 :

L’influence de la couche II est négligeable.


143
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.1- Calcul de la capacité portante

2.1.5. Semelle fondée sur une bicouche


• Cas de deux couches d’argiles ou Cu(1)> Cu(2)

144
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.1- Calcul de la capacité portante

2.1.5. Semelle fondée sur une bicouche


• Cas de deux couches d’argiles ou Cu(1)˂ Cu(2)

145
Exemple 5

Une Fondation de 1.5m x1m est située à une profondeur de 1m dans une couche
d’argile raide de 2m d’épaisseur (Cu1=120kpa, γ1=16.8kN/m3).En profondeur on a
noté la présence d’une couche épaisse d’argile moyenne (Cu2=48kpa, γ2=16.2kN/m3).
Evaluer la charge admissible à la rupture dans ce dépôt .
Considérer ensuite la cas inverse

146
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

• Amplitude totale du tassement final = somme de trois composantes

- souvent prépondérant pour sols pulvérulents

si : tassement initial ou instantané (élasticité du sol)

sc: tassement de consolidation primaire (dissipation de la pression interstitielle)

Si: tassement de consolidation secondaire (fluage du sol)

négligeable
147
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.1 Distribution de la contrainte verticale ∆σz avec la profondeur

• calcul du tassement sous les seules charges permanentes

• distribution des contraintes méthodes les plus utilisées : Boussinesq (1885) et


abaques

Théorie de l’Elasticité

La contrainte due à la charge Q ne dépend ni du Module de Young ni du coefficient de


Poisson, uniquement de la position: profondeur par rapport au point d’application de
Q et déviation par rapport à la direction de Q
148
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.1 Distribution de la contrainte verticale ∆σz avec la profondeur

Solution Graphique plus pratique : Abaques

Cas d’une fondation circulaire uniformément chargée (par la contrainte q)

149
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.1 Distribution de la contrainte verticale ∆σz avec la profondeur


Solution Graphique plus pratique : Abaques

Cas d’une fondation filante ou carrée uniformément chargée (par la contrainte q)

150
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.1 Distribution de la contrainte


verticale ∆σz avec la profondeur

Solution Graphique plus pratique :


Abaque de Steinbrenner

Cas d’une fondation rectangulaire


uniformément chargée (par la contrainte q)

- I en fonction de L/z et B/z


- L et B interchangeables

151
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.2 Détermination du tassement instantané

• Méthode élastique de Boussinesq

q : contrainte appliquée sur la fondation (uniforme ou moyenne)


B : largeur ou diamètre de la fondation
E : module d'Young déterminé par un essai de compression ou triaxial
v : coefficient de Poisson
Cf : coefficient de forme ; Giroud (1972) propose les valeurs suivantes

152
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

2.2.3 Détermination du tassement de consolidation primaire

• Résultats de l’essais oedométrique

• Sol normalement consolidé

• Sol surconsolidé σ’v0 + Δσ’v ˂ σ’p

153
Chapitre IV : Fondations superficielles
2.1-Méthode «c-Ф»: approche déterministe
2.2-Détermination des tassements

•Règles pratiques :

argiles raides surconsolidées argiles molles normalement consolidées

154
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

2.1.1 Principe de l’essai

• dilatation radiale d'une cellule cylindrique


placée dans un forage préalable

• obtention d'une courbe donnant


-la variation de volume de la cellule
-en fonction de la pression appliquée

-module pressiométrique tassement


-pression limite rupture

155
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

2.1.1 Principe de l’essai

• Les trois parties d'un pressiomètre Ménard

• introduite dans un forage ou mise en place par


battage
• dilatation par la cellule de mesure

gaine de caoutchouc

injection d'eau sous pression

• cellules de garde
- aux deux extrémités de la cellule de mesure
- remplies de gaz
- assurer une répartition uniforme des contraintes et
des déformation provoquées par la cellule de mesure
156
Chapitre IV : Fondations superficielles
2-Méthode pressiométrique

2.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

2.1.1 Principe de l’essai

• Les trois parties d'un pressiomètre Ménard

-à la surface du sol
-sollicitation de la sonde
-réalisation des mesures

- aux -conduits en plastique semi-rigide


-transmission des fluides (eau et gaz)
du CPV à la sonde

157
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2 Courbe pressiométrique

• Variation de volume V (cm3) de la cellule de mesure en fonction de la pression p


appliquée (MPa)

Trois phases successives

• mise en équilibre de l'ensemble sonde-


forage-terrain
- mise en contact de la paroi de la sonde
avec le terrain
- mise en place du sol décomprimé par le
sondage

158
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

2.1.2 Courbe pressiométrique

• proportionnalité entre les variations de volume et les


pressions
- Comportement du sol considéré élastique

• module pressiométrique (module de déformation)

- Utilisé pour le calcul des tassements

V0 : volume de la cellule centrale au repos (593 cm3 pour une cellule de 58 mm)
PA, VA : pression et volume à l'origine de la phase pseudo-élastique
PB, VB : pression et volume à l'extrémité de la phase pseudo-élastique
v : coefficient de Poisson du sol (habituellement 0,33)
159
k :constante géométrique de la sonde
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2 Courbe pressiométrique

équilibre limite

• déformations
-tendent vers l'infini pour une valeur asymptotique de p
-très grandes
pression limite pl

Pression correspondant au
doublement de volume de la sonde
par rapport à son volume initial

utilisée pour le calcul de stabilité des fondations


160
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2.Calcul de la capacité portante

• Pression de rupture du sol sous charge verticale centrée ql

ql : pression de rupture
q0: pression verticale totale des terres au niveau de la base de la fondation
p0: pression horizontale totale des terres au moment de l’essai
pl: pression limite pressiométrique
kp : coefficient empirique appelé facteur de portance pressiométrique

161
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2.Calcul de la capacité portante


• Facteur de portance Kp

162
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2.Calcul de la capacité portante

• contrainte totale horizontale dans le sol au moment de l'essai p0

Lorsque sa valeur n'est pas précisée dans le rapport géotechnique, p0 est calculé par la relation :

163
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)

3.1.2.Calcul de la capacité portante

-classement des différents


sols :

établi à partir des fourchettes


indicatives de la pression limite
suivant la proposition suivante

164
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)


3.1.3. Calcul des tassements
•Amplitude totale du tassement final = somme de deux composantes

sc : tassement sphérique (base de la fondation à la profondeur B/2)


- dû à des déformations volumiques ou consolidation
- max sous la base de la semelle

sd : tassement déviatorique -fluage (jusqu'à une profondeur de l'ordre de 8B)


- dû à des déformations de cisaillement
- max à une profondeur égale à la demi-largeur de la fondation

165
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)


3.1.3. Calcul des tassements
•Terrain homogène

166
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)


3.1.3. Calcul des tassements
•Coefficients rhéologique α

167
Chapitre IV : Fondations superficielles
3-Méthode pressiométrique

3.1.Essai au pressiomètre de Menard (1956)


3.1.3. Calcul des tassements

• Coefficients de forme λc et λd

168

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