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En fait, l’étude du comportement du sol et du sous sol en relation avec les ouvrages est l’un
des éléments à prendre en compte au niveau de la conception : c’est le domaine de la
géotechnique ; elle assure une bonne adaptation des projets d’aménagement (barrages, port,
site de stockage ….) aux conditions géologiques du site. C’est l’application des données,
principes et techniques géologiques à l’étude des conditions naturelles des roches, sols et
fluides souterrains).
En effet, l’exigence de durabilité des ouvrages se traduit par la prise en compte dans la
conception des ouvrages des risques géologiques.
Les risques géologiques ont un impact potentiel sur les différents projets d’aménagement. Ces
risques sont des phénomènes géologiques qui présentent des dangers à la fois pour la vie
humaine et les biens. Les risques géologiques sont généralement identifiés durant les phases
d’investigation et d’exploration des sites de projet.
Ces risques peuvent être divisés en deux groupes : ceux associés à quelques matériaux
terrestres tels que le gonflement des sols, minéraux toxiques (amiante), gaz toxique (radon) et
un deuxième type de risque concernant des dangers associés aux processus de la terre tels que
le séisme, le glissement de terrain, l’inondation, les chutes de roches….
Minimiser l’effet des risques par une conception appropriée et un choix de site adéquat
Développer un plan d’urgence pour couvrir les éventuelles pertes issues des risques.
1- Introduction :
La planète terre est de forme sphérique légèrement aplatie aux pôles (rayon polaire =
6356,77 km et rayon équatorial = 6378.16 km). La Terre, âgée de 4,6 milliards d'années
environ (basée sur les plus anciennes météorites tombées sur la terre) est l'une des huit
planètes qui gravitent autour du soleil. Elle est caractérisée par une densité moyenne de
l’ordre de 5,52 et une surface totale d’environ 510 millions de Km 2 dont plus de 70 %
recouvert d’eau.
L’enveloppe gazeuse autour de la terre est l’atmosphère. Les gaz constituant l'air sec sont :
azote N : 78%; oxygène O2 : 21%; argon Ar : 1%; CO2 : 0,03% + des traces de néon, hélium,
krypton, hydrogène, xénon, ozone et radon + vapeurs d'eau et oxydes d'azote en quantité
variable.
L’hydrosphère est la partie occupée par l’eau à la surface de la terre (océans, lac, cours d’eau).
a- Définition :
La sismologie est la science qui étudie les tremblements de terre naturels (séismes) ou
tremblements provoqués. Des zones de l’écorce terrestre subissent des contraintes, dans ces
zones les roches sont soumises à des tensions qui deviennent de plus en plus importantes au
fil des années ; ceci aboutit à une accumulation d’énergie qui lorsqu’elle devienne trop
importante conduit à des ruptures brutales à l’origine d’un séisme.
En fait, le séisme est un mouvement bref du sol (quelques secondes à quelques minutes) du à
l’arrivée d’ondes élastiques transmises dans le globe à partir d’un point appelé foyer ou
hypocentre. L’épicentre est un point de la surface du globe à la verticale du foyer (Figure 1).
Figure 1- Naissance d’un séisme
Les enregistrements des vibrations du sol sont réalisés à l’aide de sismographe (Figure 2). La
magnitude est liée à l’énergie dissipée par le séisme. Elle est couramment utilisée pour
évoquer l’importance d’une secousse sismique, il s’agit d’une méthode mise par Richter en
1935 et fondée sur l’amplitude maximale des ondes sismiques enregistrées par un
sismographe, cette amplitude décroit avec la distance épicentrale (figure 3)
Elles se propagent à l’intérieur du globe suivant des lois proches de celles de l’optique
géométrique. On distingue : (figure 4)
Les ondes premières P : les plus rapides, elles se propagent dans tous les milieux. Ce
sont des ondes de compression déplaçant les particules parallèlement à la direction de
la propagation de l’onde.
Les ondes Secondes (S) : quelques minutes plus tard, après les ondes P arrivent les
ondes S beaucoup plus amples. Elles se propagent dans les solides et non dans
Lorsque les ondes de volume se réfléchissent sur les surfaces de discontinuités, elle interférent
et génèrent des ondes de surface où elles concentrent le maximum d’énergie.
A partir des résultats des travaux de sismologie, la figure 5 ci-dessous esquisse les grandes
lignes de la structure du globe terrestre.
Sur la base des discontinuités majeures mises en évidence par la variation brusque
de la vitesse des ondes sismiques du globe terrestre permet de distinguer de
l’extérieur vers l’intérieur : la croûte- le manteau et le noyau.
a- La croûte :
C’est la couche superficielle du globe terrestre accessible par forage. Elle est limitée à la base
par la discontinuité majeure de Mohorovicic (dite Moho). La croûte est constituée de :
La discontinuité de Moho est marquée par une brusque accélération de la vitesse des ondes P
et S (Vp> 8 Km/s) qui marque la limite entre la croûte terrestre et la limite supérieure du
manteau.
b- Le manteau :
Son épaisseur est de 2900 Km, on peut distinguer au sein de ce manteau deux unités : le
manteau supérieur jusqu’à 670Km et le manteau inférieur de 670 Km à 2900 Km.
Le manteau est composé de roches solides de point de vue chimique, le manteau est siliceux
mais comparé à la croûte, il est peu riche ; par contre très riche en magnésium. Le manteau est
limité à la base par la discontinuité de Gutenberg qui sépare donc le manteau du noyau.
c- Le noyau
Une troisième discontinuité majeure a été mise en évidence dans les couches profondes de la
terre, entre le noyau externe et le noyau interne : c’est la discontinuité de Lehman
La lithosphère et l’asthénosphère sont séparées par une zone où les vitesses des ondes
sismiques sont ralenties : cette zone est dite LVZ (Low Velocity Zone= zone à faible
vitesse). L’asthénosphère est animé par des courants de convection qui permettent à la
plaque lithosphérique rigide composée de 12 plaques majeures de glisser et de se déplacer
sur l’asthénosphère créant ainsi une dynamique lithosphérique qui est à l’origine de la
tectonique des plaques.