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Géologie

Cours 1
M15
Modalité d’évaluation
● Examen écrit.
● L’examen vaut 100% des points.
La géologie
La géologie est la science de la Terre, c’est également une science naturelle qui
regroupe toutes les études du sol et du sous-sol. Il s’agit également d’une
discipline incertaine : il reste encore beaucoup de questions sans réponses
concernant certains faits.
La géologie
Cette science étudie surtout l’origine et la formation de la Terre, sa composition
et son évolution. De ce point de vue, on distingue deux grandes approches :

- la première approche, plutôt catastrophiste, selon laquelle les changements


et les évolutions de la croûte terrestre se produisent sous la forme de
cataclysmes et de phénomènes brusques.
- la seconde approche, selon laquelle certains phénomènes évoluent
lentement au cours du temps et donnent lieu à des modifications du sol et du
sous-sol.
La géologie
En réalité, les deux approches semblent être à considérer. Dans l’optique des
ingénieurs, la géologie interagit avec les grandes constructions du génie civil. Elle
permet aussi d’expliquer le passé et de comprendre le présent.

Le problème de la géologie est l’incertitude :

- on ne possède pas de vue complète du sous-sol !


La géologie
Pour étudier le sol, on utilisera donc :

- des forages,
- des sondes,
- des appareils de reconnaissance géophysiques.

On peut aussi se baser sur les affleurements (roches visibles en surface) afin de
déduire la nature géologique du sous-sol.

Comprendre les relevés, interpréter et deviner sont 3 mots importants dans la


géologie.
La géologie
Par exemple une bonne interprétation des données géologiques à un endroit
permet de faire des parallèles avec d’autres endroits géologiquement similaires.
L’analyse des résultats doit dès lors être :

- spatiale : comme les forages ne donnent que des informations ponctuelles,


on dispose de relativement peu d’informations si bien qu’il est nécessaire de
faire des extrapolations et des corrélations spatiales. Pour cela, on peut
éventuellement se baser sur des méthodes de prospections géophysiques qui
permettent de reconnaitre l’hétérogénéité du sous-sol.
- temporelle : le présent offre la clé du passé : il faut tenir compte de l’histoire
géologique du site considéré.
La géologie
Finalement, les méthodes d’analyse spatio-temporelle doivent permettre la
quantification de certains paramètres caractérisant le sous-sol, comme par
exemple:

- la perméabilité,
- la résistance mécanique,
- le coefficient d’emmagasinement du sol (propriété de retenir les
liquides),…

Forcément, les valeurs des propriétés ainsi déduites seront entachées d’une
certaine incertitude et il y aura lieu de procéder à des analyses de risque et de
définir des intervalles de confiance des valeurs annoncées.
La formation de la Terre
La formation de la Terre
La formation de la Terre a eu lieu il y a environ 4,7
milliards d’années. L’univers était composé de
particules froides et de gaz. En subissant la loi de
l’attraction universelle, il y a eu une accumulation
de ces particules, ce qui a formé une nébuleuse
solaire.

Ensuite cette nébuleuse a grandi, attirant de plus


en plus de particules, compressant et compactant
les plus anciennes. Il y a alors eu une forte
augmentation de température.
La formation de la Terre
Ces températures ont entraîné des fusions nucléaires dans les zones plus denses
et plus chaudes.

Les zones éloignées, quant à elles, se sont refroidies et on a assisté à une


condensation des gaz sous forme liquide et solide.

Suite à des agrégations successives dues à la gravité, les planètes se sont


formées.

Ces évènements sont survenus sur des temps géologiques relativement courts
(100 000 années).
La formation de la Terre
Des collisions se sont alors produites, libérant d’énormes quantités d’énergie.

L’une de ces collisions a produit la Lune.

Mais ces planètes et la Lune sont restées tout d’abord en fusion (désintégration d’
éléments radioactifs tels que l’uranium, le thorium, le potassium, fusion du fer).

Un refroidissement progressif s’est également produit, mais toutes les couches ne


se sont pas refroidies de la même manière : selon la gravité, les éléments
chimiques les plus lourds sont descendus vers le centre de la Terre et les plus
légers sont restés en surface.
Variation de températures
On définit le degré géothermique: nombre de mètre à parcourir pour que la
température de la terre augmente d’1°. Degré géothermique moyen: 30m

Les sources thermales, les geysers, les gaz naturels et les laves en fusion
indiquent une augmentation de température en profondeur dans les zones
volcaniques.

Les mines (les plus profondes atteignent 2500m) et les sondages pétroliers
(profondeur de plus de 6000m) ont aussi montré que les températures
augmentent vers le centre de la Terre, mais également que les variations de degré
géothermique varient d’une région à l’autre et d’un niveau à l’autre. Ces variations
s’expliqueraient par la conductibilité thermique des divers terrains.
La formation de la Terre
Au niveau de sa structure interne, la Terre possède un noyau composé de nickel
et de fer en fusion ainsi qu’une composition stratifiée en fonction de la densité.

On distingue le noyau interne du noyau externe, les manteaux inférieurs et


supérieurs, l’asthénosphère et la lithosphère.

Cette zonation de la Terre a été établie sur base d’études géophysiques très
globales ainsi que sur l’analyse des phénomènes sismiques.

Les données sont fournies par l’astronomie, l’étude des météorites, la sismologie
et la gravimétrie.
La formation de la Terre

● Etude des météorites:


Renseignent sur les matériaux constituant les objets
solides du système solaire. Les météorites métalliques
sont formées d’alliages Fer-Nickel dont la densité est du
même ordre que celles calculées au centre du globe
La formation de la Terre
● Tomographie sismique:
La tomographie sismique est une méthode utilisant les enregistrements des
tremblements de terre pour cartographier la structure interne de la terre et ses
propriétés physiques et minéralogiques.
En comparant les temps d'arrivée des différentes ondes sismiques les uns
relativement aux autres et à différents endroits, on déduit comment les vitesses de
propagation de ces ondes varient à l’intérieur du globe terrestre.
À partir de ces données expérimentales, on construit des modèles
tridimensionnels de vitesses d'ondes. Les variations de vitesse dans l'espace sont
ensuite interprétées comme des variations de température locale ou de
composition des matériaux (chimique ou minéralogique).
La formation de la Terre
● Sismologie: science qui a pour objet
l'étude des séismes (origine,
propagation, conséquences, prévision,
etc.) ainsi que celle de toute vibration
de l'écorce terrestre ou de secousses
provoquées volontairement et de ce que
ces phénomènes révèlent de la
structure de la Terre
La formation de la Terre
Principe de fonctionnement: avec les enregistrements de plusieurs sismographes,
on détermine expérimentalement à la suite d'un séisme la position de son
épicentre.
Les vibrations qui se propagent ensuite à travers tout le globe sont aussi
enregistrées.
Ces phénomènes ondulatoires sont soumis à des lois physiques telles que la
réflexion ou la réfraction. Par analogie, les ondes sismiques se "comportent"
comme des rayons lumineux. Ainsi, en appliquant les lois de Snell-Descartes de
réfraction on déduit qu'elles ne se déplacent pas toutes à la même vitesse suivant
le milieu qu’elles traversent.
La formation de la Terre
L’examen attentif des courbes du temps mis selon la distance parcourue par les
ondes permet alors d'évaluer le contenu de la Terre :
● une onde ira plus lentement dans un matériau plus mou (densité plus faible),
● plus rapidement dans un matériau plus dur (densité plus élevée).

⚠ Les ondes étudiées dans la tomographie sismique sont les ondes de fond qui
parcourent le globe terrestre dans toutes les directions. Les ondes de surface, qui
causent les dégâts aux constructions humaines, ne se propagent que dans la
croûte et ne donnent aucune information sur les couches profondes.
La formation de la Terre
Les ondes sont de deux types : P et S. Certaines ondes arrivent rapidement : ce
sont les ondes P (comme Premières) ; d’autres sont retardées et sont
enregistrées plus tard : ce sont les ondes S (comme Secondes).
- Les ondes P sont des vibrations qui agissent en compression : les particules
se déplacent dans le sens de propagation de l’onde, un peu comme dans un
ressort. Ces ondes de compression se propagent dans les solides, les
liquides et les gaz.
- Les ondes S sont des ondes de cisaillement : les particules se déplacent
perpendiculairement au sens de propagation de l’onde, un peu comme une
oscillation sur une corde. Ces ondes de cisaillement se propagent dans les
solides mais pas dans les milieux liquides ou gazeux.
La formation de la Terre
On distingue le noyau interne du
noyau externe, les manteaux
inférieurs et supérieurs,
l’asthénosphère et la lithosphère.

● Croute continentale/océanique

● Manteau supérieur [0-700 km]

● Manteau inférieur [700-3000km]

● Noyau externe [3000-5200km]

● Noyau interne [5200-6400km]


La formation de la Terre
La lithosphère est considérée comme une fine pellicule solide (100 km d’épaisseur
en moyenne) alors que l’asthénosphère est plutôt un magma visqueux.

La lithosphère flotte donc sur l’asthénosphère selon le principe d’isostasie. Celui-ci


peut s’expliquer au moyen d’une comparaison entre la lithosphère et un iceberg.

Lorsque la croûte terrestre s’érode, une certaine masse de sédiments est entrainé
par les cours d’eau. Le poids de la croûte terrestre à l’endroit érodé est donc plus
faible et elle a tendance à remonter. On assiste dès lors (comme pour les
icebergs) à un uplift.
La formation de la Terre
Au contraire, on assistera à une subsidence des zones de sédimentation. On dit
qu’il se produit un ajustement isostasique : si la lithosphère s’alourdit, il y a un
enfoncement ; par contre, si elle s’allège, il y a une remontée.

Un exemple d’isostasie est l’uplift crée par la fonte de la calotte glacière qui se
trouvait sur la Scandinavie. Cette énorme masse de glace a fondu et la croûte
terrestre remonte (processus très lent) pour palier à cet important allègement.
Pour information, la Meuse et le Rhin ont été bloqués par cette calotte glacière et
ont du bifurquer vers les Pays-Bas pour atteindre la mer du Nord.
La formation de la Terre
● La composition de la croûte terrestre montre 46 % d’oxygène. ( surtout
combiné au silicium Si (28 %) pour former de la silice SiO2 (sables, grès,
quartz). )

La croute terrestre est constituée de plaques océaniques plus denses (3,2) et


plaques continentales plus légères (2,7). Les continents comportent: des plaines,
des plateaux, parfois accidenté et des chaines de montagne. On retrouve le
même relief en-dessous des océans.

● Rayon équatorial: 6 378 388m


● Rayon polaire: 6 356 912m
● Superficie des terres: 148 892 000 km² soit 29,2% de la surface terrestre
● Superficie des mers: 361 059 000 km² soit 70,8% de la surface terrestre
La tectonique des plaques
La tectonique des plaques
L’asthénosphère est une zone visqueuse de la structure terrestre constituée de
roches en fusion formant un magma visqueux. L’activité tectonique détectée en
surface est initiée par des mouvements de convection du aux différences de
températures au sein de l’asthénosphère.

En effet, lorsque le magma se trouve à la frontière avec la lithosphère, il a


tendance à se refroidir et à devenir plus lourd que le magma situé plus en
profondeur.

Par différence de densité, le fluide plus froid a tendance à se diriger vers le bas
alors que le fluide plus chaud va remonter.
La tectonique des plaques
La tectonique des plaques
Ces mouvements de convection vont favoriser la sortie de magma par des zones
plus faibles de la croûte terrestre.

La pression exercée par l’asthénosphère provoque ainsi l’ouverture de fissures qui


permettent l’expulsion du magma. Le refroidissement dans l’eau ou dans l’air de la
roche en fusion donne naissance à des éléments de reliefs. On trouve :

- les dorsales : chaînes de montagnes océaniques longues de plusieurs milliers


de kilomètres où se crée la croûte océanique
- les rifts : zones d’effondrement continentales ou océaniques qui témoignent
d’une zone d’expansion de la croûte terrestre. Les rifts sont parfois situés au
milieu d’une dorsale. Ils sont souvent le siège d’une activité volcanique
La tectonique des plaques

Les rifts sont donc des régions où la lithosphère s’amincit et sont donc de ce fait le
stade initial de la rupture lithosphérique. Lorsque celle-ci survient, le rift se
transforme alors en une dorsale et constitue dès lors la limite entre deux plaques
lithosphériques nouvellement formées.
La tectonique des plaques
On parle par exemple de la dorsale océanique atlantique (visible en Islande) et du
rift africain.
Le grand rift africain est une déchirure
continentale qui s’étend de l’Ethiopie au
Mozambique au Sud; il se divise en 2
branches au nord du lac Malawi. Déjà des
vallées profondes et larges se sont
creusées, avec de grands lacs, tel le lac
Tanganyika, et de grands volcans, comme le
kilimanjaro.
Progressivement, ces vallées s’élargiront,
s’enfonceront et seront envahie par la mer
pour former une mer linéaire, d’ailleur les
Dorsale océanique eaux marines commencent déjà à envahir la
atlantique partie nord.
La tectonique des plaques
Cette expulsion de matière a aussi pour conséquence de produire plus loin des
zones de subductions.

En effet, le mouvement des plaques sur l’asthénosphère peut être assimilé à un


mouvement de tapis roulant.

Dès lors, lorsqu’il s’ouvre une faille en un certain endroit, la croûte terrestre est
repoussée de part en d’autre si bien qu’il doit se produire des collisions en
d’autres lieux. Plusieurs situations peuvent se présenter :
La tectonique des plaques
- il y a collision de deux plaques océaniques ou de deux plaques continentales :
celles-ci ont la même densité si bien qu’il ne se produit pas de subduction mais
plutôt la formation de chaînes de montagnes.

- il y a collision de d’une plaque océanique et d’une plaque continentale : comme


la première est plus dense que la seconde, cette collision débouche sur une
subduction : la plaque océanique passe sous la plaque continentale. On retrouve
souvent des volcans près des failles de subduction car la pression et la
température augmentent. Le magma peut donc s’infiltrer et ainsi atteindre la
surface via des éruptions.
La tectonique des plaques
La tectonique des plaques
Ces deux mécanismes s’illustrent assez bien par la de formation de la chaîne
himalayenne. Celle-ci provient de la rencontre entre l’Inde et le Tibet.
La tectonique des plaques
La collision s’est déroulée en deux étapes:

- première collision entre la plaque océanique et la plaque continentale,


provoquant la subduction de la première sous la deuxième.
- Ensuite, ce sont deux plaques continentales qui se sont rencontrées
provoquant ainsi la naissance de la chaîne de montagnes.

Il est intéressant de noter qu’encore aujourd’hui, la chaîne himalayenne est


toujours dans un processus de surrection : il y a encore des collisions entre la
plaque océanique et la plaque continentale qui conduisent à une élévation des
sommets. Cependant, les processus d’érosion des massifs montagneux sous
l’action de la neige, du vent, de la pluie,… on tendance à contrebalancer la
surrection si bien que le phénomène est à peu près équilibré.
La tectonique des plaques
Perpendiculairement aux dorsales, on retrouve des failles transformantes qui
découpent les dorsales transversalement.

Ces frontières ne sont pas le lieu de création de matière ou de disparition de la


lithosphère ; ce sont de simples zones de coulissage qui se sont formées en
raison de la résistance différente des plaques vis-à-vis des collisions.

Elles forment dès lors des zones de cisaillement.


La tectonique des plaques
La figure ci-contre
représente ces failles
transformantes ainsi que
le mouvement de
glissement des plaques
qui leur est associé (voir
coin inférieur droit)
La tectonique des plaques
Au niveau de leurs limites, les plaques océaniques et continentales sont séparées
par des zones de transition appelées marges. Selon leur structure, elles peuvent
être de deux types :

- les marges actives sont des frontières de plaques de type subduction


(lithosphère océanique plongeant sous une lithosphère continentale). Ces
marges sont dites actives parce qu’elles sont situées à la frontière de 2
plaques convergentes et qu’elles sont le siège de phénomènes géologiques
intenses, se manifestant par des séismes et des volcans.
- les marges passives comprennent une plate-forme littorale peu profonde qui
correspond au prolongement du continent en mer. Elles ne sont pas le siège
d’activités tectoniques.
La tectonique des plaques
Il est important de noter que sous des phénomènes de sédimentation, une marge
passive peut se transformer en une marge active.

En effet, lorsqu’il y a accumulation de sédiments, la marge passive s’alourdit si


bien qu’il peut y avoir décrochage entre la plaque océanique et la plaque
continentale, provoquant la subduction de la première.

Le phénomène s’accompagne de remontée de magma donnant naissance à des


volcans. On constate aussi l’apparition d’épisodes sismiques produits par le
glissement discontinu des deux plaques qui se fait par à-coups.
La tectonique des plaques
Une dernière manifestation de l’activité
tectonique réside dans les mécanismes
de points chauds.

Ce sont par exemple des volcans isolés


ou toute autre faille qui permet une
percée de magma de l’asthénosphère.

Ce sont eux qui expliquent la formation


des chaînes de petites îles qu’on
retrouve dans les océans.
La tectonique des plaques
En effet, lorsque, sous l’action d’une dorsale océanique par exemple, les plaques
tectoniques sont repoussées, elles vont passer au dessus de ce point chaud ce
qui va provoquer un poinçonnement de la plaque et donnera ainsi naissance à
une première île.

Toujours sous l’action de la dorsale, cette île va être repoussée un peu plus loin et
la plaque va continuer son mouvement. Ensuite, lorsque l’activité volcanique du
point chaud reprend, il a à nouveau poinçonnement de la plaque et formation
d’une nouvelle île.

Le phénomène se poursuit tant que la plaque est en mouvement et que le point


chaud n’est pas éteint, donnant ainsi naissance à des chapelets d’îles.
La dérive des continents
Les plaques océaniques et continentales sont en mouvement permanent. Pour
arriver à la disposition actuelle des continents et des océans, elles ont subits un
grand nombre de déplacements au fil de l’histoire géologique de la Terre. Deux
situations particulières peuvent être mentionnées :

- au cours du mouvement des plaques, il est arrivé que toutes les terres soient
uniquement situées dans l’hémisphère Sud. Aujourd’hui, on assiste plutôt au
mouvement inverse avec réunion des Terres dans l’hémisphère Nord. Ces
déplacements restent inexpliqués.
- à la fin du Permien, toutes les plaques se sont réunies pour former un seul
continent : la Pangée.
La dérive des continents
La dérive des continents
Il ne faut pas oublier que le mouvement des plaques se fait consécutivement aux
déplacements magmatiques dans le manteau. Il se fait qu’à l’heure actuelle, les
dorsales ont plutôt tendance à repousser les plaques continentales vers
l’hémisphère Nord.

La dérive des continents et la tectonique des plaques permettent aussi d’expliquer


la formation des chaînes de montagnes (voir exemple de l’Himalaya ci-dessus).
On peut encore citer la collision de l’Afrique avec l’Eurasie qui créa les Alpes et les
Pyrénées (dont l’altitude augmente encore en ce moment). Les zones de
subduction provoquent quant à elles des plis de la croûte terrestre qui
s’accentuent pour former des chaînes de montagnes (par exemple, la cordillère
des Andes).
Les minéraux
Les minéraux
Pourquoi étudier les minéraux ?

Constituants élémentaires de toutes roches:

- Nom donné à une roche est dépendant de son contenu en minéraux


- Conditionnent les propriétés physiques des roches (densité, dureté,
résistance à l’abrasion,...)
- Conditionnent les propriétés chimiques des roches (résistance à l’hydratation,
réaction à l’acidité, échange d’ions)

Beaucoup de produit manufacturé ou non qui nous entoure proviennent de


minéraux (scorie, aggloméré, métaux, ciment,...) ou en contiennent (papier,
dentifrice, peinture, médicament, plastique…).
Les minéraux
Les minéraux sont des matériaux inorganiques de composition chimique donnée
que l’on trouve sous forme solide à la surface de la Terre. Ces minéraux ont une
certaine structure cristalline qui leur est propre : pour chaque minéral,
l’organisation des molécules est caractéristique et relativement uniforme.

Les minéraux forment des structures


cubiques possédant un réseau
cristallographique : ce réseau est un
arrangement régulier d’atomes
parfaitement répété dans toute sa masse
Les minéraux
Ces arrangements réguliers sont dus à différentes liaisons chimiques présentes
dans le solide et qui s’appliquent sur les atomes ou sur les ions. Les 4 liaisons
chimiques sont :

1. la liaison covalente : il s’agit d’électrons partagés entre différents éléments


(électrons de la couche de valence). Exemple : les liaisons entre les atomes
de carbone C dans un diamant (lien très solide). Ce type de liaison possède
donc une haute énergie.
2. la liaison ionique : il s’agit de l’attraction entre les charges positives et
négatives des ions. Exemple : Na+ et Cl- pour l’halite (roche riche en sel). Ce
sont donc des minéraux solubles et donc très mobiles dans l’environnement.
Les minéraux
3. la liaison de Van der Waals : il s’agit d’une liaison de faible énergie entre
feuillets et chaînes d’ions. Exemple : les liaisons entre les carbones C dans le
graphite (mine de crayon).

4. la liaison métallique : il s’agit d’une liaison où tous les électrons mobiles sont
partagés dans l’ensemble. Comme les électrons sont mobiles, les minéraux
possédant des liaisons métalliques ont des propriétés spécifiques telles que la
conductivité et la malléabilité. Exemple : le cuivre et l’or.
Les minéraux
Cette structure interne cristalline donne lieu à des caractéristiques bien précises
telles que la couleur, l’aspect, la dureté, la densité… Ces caractéristiques sont des
éléments qui aident à leur reconnaissance des différents minéraux.

Comme ces minéraux sont à la base des roches, il est intéressant de les
connaître avec assez bien de précision afin de pouvoir déduire les propriétés
mécaniques des roches qu’ils constituent. Pour cela, on fait appel à des critères
de classification.
Classification des minéraux
Vocabulaire de base à maitriser:

- minéral
- roche
- minerai
- clivage
- cassure conchoïdale
- macle
- etc
Classification des minéraux
- roche: matériaux naturels généralement solides et formés, essentiellement ou
en totalité, par un assemblage de minéraux;
- minerai: Substance solide formée dans l’environnement naturel par des
processus physico-chimiqueparticuliers (roches particulières, concentrations
localesde minéraux particulières) et permettant une valorisation industrielle
actuelle dans des conditions de rentabilité économique ( → la notion de
minerai est fonction de l’évolution technologique et économique)
- clivage: 'aptitude de certains minéraux à se fracturer selon des surfaces planes
dans des directions privilégiées lorsqu'ils sont soumis à un effort mécanique
- cassure conchoïdale:se dit de ce qui a l'aspect d'une coquille cassure franche,
courbe et lisse
- macle: asociation orienté de plusieurs cristaux
Classification des minéraux
Il existe de nombreux critères de reconnaissance pour déterminer les différents
types de minéraux :

- le plan de clivage ou plan de rupture :

Le clivage est l'aptitude de certains minéraux à se fracturer selon des surfaces


planes dans des directions privilégiées lorsqu'ils sont soumis à un effort
mécanique (un choc ou une pression continue).

Lorsque l’on casse un minéral en plusieurs morceaux, on peut remarquer que ses
faces font des angles ayant tous la même valeur. Ces angles peuvent
déterminer ainsi le type de minéral.
Classification des minéraux
Ces plans de clivage sont une conséquence de la structure cristalline des
minéraux. En effet, les faces (composées de cristaux d’un même minéral) forment
toujours les mêmes angles.

On peut définir ainsi 7 systèmes cristallins basés sur les axes cristallographiques
et les angles qu’ils forment.
Classification des minéraux
Exemple :

Calcite
halite angle entre les
plans de clivage sont de
90° Pyroxène
Classification des minéraux
- la couleur :

Tout comme l’éclat métallique, il ne s’agit pas d’un bon critère car un même
minéral peut avoir différentes couleurs suivant sa composition chimique.

Par exemple, le quartz ne possède pas une couleur unique : il peut être rose s’il
contient 99.99 % de SiO2 et 0.01 % d’oxyde de fer.
Classification des minéraux
En revanche, certains minéraux ou roches ont une couleur caractéristique tel que:

malachite, de couleur verte caractéristique


Classification des minéraux
- la réaction aux acides :

Elle sert à mettre en évidence la présence de base.

Par exemple, dans le calcaire, il y a dissolution du CaCO3.


Classification des minéraux
- la dureté :

Il s’agit d’un bon critère. On peut facilement


comparer la dureté de deux minéraux en les
frottant : le plus dur va alors rayer l’autre. Il
existe une échelle de dureté appelée échelle
de Mohs.

Par exemple, on peut dire que le diamant, le


corindon et le quartz rayent le verre et un
cristal de gypse, par exemple, peut être rayé
juste avec l'ongle.
Classification des minéraux
On peut encore se baser sur bien d’autres critères, comme:

- la densité, comme la galène qui a une densité de 7,5


- la couleur du trait, comme la craie
- la cristallisation,
- l’association (toutes les combinaisons de minéraux ne sont pas possibles
dans la nature),
- le goût (on peut ainsi reconnaître l’halite très facilement NaCl),
- l’éclat métallique (ce n’est pas vraiment un bon critère mais plus une
confirmation).
Classification des minéraux
En se basant sur ces critères de reconnaissance, il est possible de regrouper les
minéraux dans différentes classes.

On retrouve ainsi tout d’abord les éléments natifs, c’est-à-dire qui ne s’associent
pas facilement et sont présents dans les roches sans aucune combinaison avec
d’autres éléments chimiques.
Classification des minéraux
Une seconde classe est celle des silicates. Parmi ces minéraux, les plus courants
sont:

- les quartzites (roche composée à 99 % de SiO2),


- les feldspaths (SiO2 lié à Al2O3 avec du K, du Na ou du Ca en composition
variable),
- les plagioclases (assez proches des feldspaths),
- le pyroxène et l’amphibole (qui contiennent du Fe et sont donc foncés).

Le pyroxène et l’amphibole sont des minéraux assez semblables qu’on ne sait


distinguer que par les plans de clivage.Leur composition chimique est assez
proche mais les atomes s’arrangent différemment.
Classification des minéraux
Dans la classe des silicates, on retrouve aussi l’olivine (couleur
vert clair ou foncé) ainsi que les micas.

Les micas blancs sont aussi appelés muscovites et les micas


noirs portent le nom de biotite (cette différence de couleur
provient de la teneur plus ou moins importante en fer).

Les propriétés des silicates sont essentiellement dictées par la


manière dont les tétraèdres de SiO4 vont s’arranger dans
l’espace. Ainsi, en ce qui concerne les micas, ces tétraèdres
forment des feuillets entre lesquels il n’y a que peu de liens, ce
qui explique que ces minéraux se débitent en tranches
Classification des minéraux
Classification des minéraux
La troisième classe de minéraux est celle des carbonates et des sulfates. Parmi
ceux-ci, on peut essentiellement en retenir trois :

- la calcite CaCO3 : lorsque sa cristallisation est correcte, on retrouve des


plans de clivage. Ce minéral réagit à l’acide et est moins dur que le fer.
- la dolomite CaMg(CO3)2 : elle possède la même structure chimique que la
calcite si ce n’est que de temps en temps, un atome de magnésium vient
remplacer un atome de calcium. Ces roches sont donc légèrement plus
denses (car Mg est plus lourd que Ca) et sont moins sensibles aux acides
(car Mg a moins d’affinité avec les acides) que la calcite.
Classification des minéraux
- l’anhydrite CaSO4 : il s’agit d’un sulfate qui, lorsqu’il est lié avec de l’eau, peut
donner naissance au gypse (CaSO4.H2O). Cette roche est donc sensible à
l’action de l’eau qui peut provoquer une dissolution des sulfates, avec érosion
de la roche, formation de fissures,… qui peuvent conduire à des problèmes
d’instabilité ou de tassements.

calcite anhydre
dolomie
Classification des minéraux
La quatrième classe est celle des sulfures. Parmi ceux-ci, il est intéressant de
retenir la pyrite (FeS2) et la galène (PbS, très dense). Dans certains cas, ces
sulfures peuvent être utilisés pour l’exploitation du fer, du plomb ou bien du cuivre.

pyrite galène
Classification des minéraux
La cinquième classe est celle des oxydes et des hydroxydes. Par exemple, on
peut citer l’hématite ou oxyde de fer (Fe2O3) qui est le minéral à la base du
minerai de fer (il ne faut pas confondre la notion de minéral et minerai.)

Un autre minéral appartenant aussi à cette classe est la géolithe ou limonite


FeOH3 qui s’apparente à de la rouille.

hématite géolithe limonite


Classification des minéraux
Une dernière classe est celle des sels, dont on connaît déjà l’halite NaCl. Cette
classe est en fait beaucoup plus large et englobe tous les sels au sens chimique
du terme.
Classification des minéraux
Il faut noter que les couches de sel sont particulièrement recherchées dans le
sous-sol car elles sont souvent associées au pétrole.

En effet, les roches à base de sel sont des roches plastiques, c’est-à-dire qu’elles
ne se fissurent pas mais se déforment fortement de manière plastique.

En termes de conductivité hydraulique, elles présentent donc des caractéristiques


extrêmement faibles et forment donc un écran imperméable.

Dès lors, sous cette couche de sel, il peut y avoir des liquides qui sont restés
piégés, en particulier du pétrole et du gaz et qui n’ont pas su s’évacuer car ces
roches ne sont pas fracturées. Par contre, si l’eau vient au contact de ces
couches, elles peuvent se dissoudre et il y a lors un risque de fuites.
Classification des minéraux
Pour l’ingénieur:

● La forme cristalline, les clivages, les macles et les microfractures


interviennent dans les qualités mécaniques des matériaux (=> facteurs
d’anisotropie et donc de faiblesses)
● L’eau est présente dans les minéraux soit au niveau de la constitution
(structure moléculaire) soit à la surface et dans les microfractures. Dans les
minéraux à structure massive, elle a tendance à augmenter le coefficient de
friction interne . Dans les minéraux à structure feuilletée, l’eau contribue à la
diminution du coefficient de friction interne
→ elle peut favoriser les déformations plastiques sous charge
Classification des minéraux
● La dureté des minéraux fournit les renseignements sur la cohésion,
résistance, plasticité, élasticité. Elle est primordiale dans les problèmes de
forage et dans l’usure des roches
● Les coefficients de dilatation thermique différent suivant les minéraux et pour
un minéral donné, suivant la direction.
● La solubilité et l’altérabilité des minéraux conditionnent les qualités des
matériaux rocheux.
Principaux minéraux constitutifs des roches
Eléments natifs:

Soufre:

- S
- Couleur jaune vif en général;
- Très fragile;
- D=2;
- densité =2,1
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sulfure:

pyrite:

- FeS2
- Cubique ou formes dérivées, en masses
compactes;
- Opaque; couleur jaune laiton, parfois un peu pâle
à grisâtre;
- Eclat métallique;
- D = 6-6.5; Densité = 4.9 à 5.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Galène :

- PbS
- Clivage (débitage en petits cubes) très
marqué;
- Opaque; couleur gris de plomb;
- Eclat métallique;
- D = 2.5;
- Densité = 7.4 à 7.6
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sphalérite :

- (Zn,Fe)S
- Clivages;
- Légèrement translucide; couleur brun
ou marron, noir;
- Eclat « mielleux »;
- Trace claire, crème; D = 3-4; Densité
3.5 à 4.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Chalcopyrite:

- CuFeS2
- Pas de clivages;
- Masses compactes en général;
- Opaque; couleur jaune laiton, se ternit et
s’irise à l’air;
- Eclat métallique;
- D = 3.5-4;
- Densité = 4.1 à 4.3
Principaux minéraux constitutifs des roches
Oxyde/hydroxyde

Hématite:

- Fe2O3
- Faciès très varié (masses micacées, grenues,
litées, terreuses, oolithiques…);
- Opaque; couleur gris acier à noir bleuté,
rougeâtre;
- Trace et poussière rouge;
- D = 5 à 6;
- Densité = 5.2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Goethite :

- FeO(OH)
- Très rarement en cristaux, souvent en
masses fibreuses, concrétionnées, amas
poreux et terreux;
- Opaque; brun noir à brun rouge foncé,
brun jaune;
- D = 5;
- Densité = 4,3
Principaux minéraux constitutifs des roches
Limonite :

- Fe, O, OH
- Hydroxyde de fer terreux pulvérulent
- Mélange de minéraux parmi
lesquels dominent la goethite
Principaux minéraux constitutifs des roches
Magnétite :

- Fe304
- Masses grenues à compactes
souvent;
- Opaque; Noir;Eclat métallique;
- Très magnétique;
- D = 5,5;
- Densité = 5,2
Principaux minéraux constitutifs des roches
Bauxite :

- Roche contenant en proportion variée


des hydroxydes d’aluminium;
- Masses compactes ou terreuses à
structure pisolithique ou bréchoïde;
- Blanc, rose, rouge brique, grisâtre;
- D = 1 à 3;
- Densité = 2,5
Principaux minéraux constitutifs des roches
Halogénures (sels)

halite :

- NaCl
- Cubique;
- Eclat gras;
- Transparent; incolore à blanc;
- Goût salé;
- D = 2.5;
- Densité = 2,2;
- Géol Ing: dissolution, fluage
Principaux minéraux constitutifs des roches
sylvite :

- KCl
- Transparent;
- incolore à rougeâtre;
- goût très amer;
- D = 2;
- densité = 2
Principaux minéraux constitutifs des roches
fluorite :

- CaF2
- Souvent en cristaux cubiques, masses
clivables;
- Clivage;
- Transparent; incolore, violet, jaune,
vert,… ;
- D = 4;
- Densité = 3.2.
Principaux minéraux constitutifs des roches
Carbonates:

calcite :

- CaCO3
- Clivage rhomboédrique très
marqué:
- Transparent à translucide;
Incolore, blanc, jaune, orangé,…
- Attaqué par acide;
- D = 3;
- Densité = 2,71
Principaux minéraux constitutifs des roches
dolomite :

- CaMg(CO3)2
- Masses compactes, grenues, avec
clivages rhomboédriques; Cristaux
rhomboédriques « en selle »
- Translucide à opaque;
- Blanc crème à jaune, brunâtre;
- Faiblement attaqué par acide;
- D = 3.5-4 ; Densité = 2,85
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sidérite :

- FeCO3
- Fréquemment en rhomboèdres;
- Translucide à opaque; Jaune brun
à brun;
- Poussière blanche;
- D = 4-4.5; densité = 3.7 à 3.9
Principaux minéraux constitutifs des roches
malachite :

- Cu2CO3(OH)2
- Rarement en cristaux, généralement
en masses concrétionnées ou
fibreuses;
- Translucide à opaque (sauf si
cristaux); Vert clair à vert foncé;
- Faible effervescence à froid dans les
acides;
- D = 4; Densité = 4
Principaux minéraux constitutifs des roches
Sulfate:

gypse:

- CaSO4.2H2O
- Parfois maclé;
- Clivage;
- Transparent à translucide; Incolore, blanc,
jaunâtre, orangé
Evaporite: dépôt riche en chlorures (sel gemme, sylvine,
- minéraux des évaporites carnallite, etc.) et sulfates (gypse,
- D = 2 (rayé par l’ongle) anhydrite) alcalins, qui précipitent, par sursaturation due
à l'évaporation, dans les lagunes et
- GI: dissolution, fluage les bassins au bilan hydrologique très déficitaire
Principaux minéraux constitutifs des roches
barite:

- BaSO4
- Souvent en cristaux tabulaires;
- Masses lamellaires, crêtées;
- Clivage;
- Transparent à opaque; incolore à blanc,
jaunâtre,…;
- D = 3 à 3.5; densité = 4.5
Principaux minéraux constitutifs des roches
Silicate:

Quartz:

- SiO2
- Prisme hexagonaux à faces
striées, masses compactes;
- Cassure conchoïdale
- Transparent à translucide;
- D = 7;
- Geol: ubiquiste (omniprésence)
Principaux minéraux constitutifs des roches
Feldspath :

- X(Al,Si)4O8 avec X =K, Na, Ca


- Translucide à opaque; Blanc, incolore,
gris
- Macles;
- Clivage;
- D = 6-6.5;
- Geol: magmatique et métamorphique,
50% écorce terrestre
Principaux minéraux constitutifs des roches
Mica:

- XY2-3[Z4O10/(OH,F)2] avec X=K, Na ;


Y= Al, Mg, Fe2+, Fe3+,Li ; Z=Si, Al
- Biotite: K(Mg, Fe)3[AlSi3O10 (OH,F)2]
- Clivage en feuillet, noir, D =2-3
- Muscovite: KAl2[AlSi3O10 (OH,F)2]
- Clivage en feuillet, gris clair, D = 2.5-3
Principaux minéraux constitutifs des roches
Kaolinite:

- Al4[Si4O10|(OH)8]
- Masses compactes, terreuses,
argileuses; blanc, verdâtre,
jaunâtre; happe la langue;
- D = 2 à 2.5.
Principaux minéraux constitutifs des roches
pyroxène :

- XY Si2O6 avec X= Ca, Na, Fe2+, Li, Mg2+


Y= Fe2+, Mg2+ , Al, Fe3+
- Agrégats grenus ou masses compactes;
- Translucide à opaque; Vert à noir (car riche
en Fe,Mg);
- Clivage à 90°;
- D = 5-6;
- Géol: roche magmatique (svt pauvre en
silice)
Principaux minéraux constitutifs des roches
amphibole :

- W0-1X2Y5[Si8O22/(OH,F)2] avec W
=K, Na,Ca, Na, Fe2+, Y= Fe2+,Mg,
Al, Fe3+
- Masses fibreuses, agrégats de
cristaux prismatiques;
- Couleur vert à noir;
- Clivage à 120°;
- D =5-6;
- Géol: magmatique et
métamorphique
Principaux minéraux constitutifs des roches
olivine :

- (Mg, Fe)2 SiO4


- Très souvent grenu;
- Translucide; Vert olive
- D = 6.5-7;
- Géol: péridotites, roches
ultrabasiques (sans quartz)
Introduction aux roches
Les roches sont des ensembles de différents minéraux.

Ces différents minéraux confèrent à ces roches des caractéristiques bien


spécifiques (physiques, chimiques…).

Ils se sont assemblés via des pressions très fortes, des augmentations de
températures et des précipitations d’éléments chimiques présents dans l’eau.

Ensuite par refroidissement, la roche se solidifie pour devenir dure et compacte.


L’apparence de ces roches est déterminée par leur composition minéralogique et
leur texture (taille, forme et agencement des différents minéraux qui la
composent), qu’on ne sait qu’étudier précisément au microscope. Il existe 3
grands types de roches :
Introduction aux roches
- les roches magmatiques ou ignées : il y a 2 classes de roches magmatiques,
les intrusives et les extrusives. Les roches intrusives que l’on appelle aussi
roches plutoniques proviennent du magma qui s’est lentement solidifié
(cristallisé) à l’intérieur de la croûte terrestre. Les roches extrusives ou aussi
volcaniques proviennent du magma qui s’est infiltré dans la croûte terrestre
pour atteindre la surface et ainsi se solidifier rapidement. La cinétique de
refroidissement est donc différente dans les deux cas.
Introduction aux roches
- les roches sédimentaires : ce sont des roches formées par l’accumulation de
déchets, dépôts, sédiments à la surface de l’écorce terrestre, en milieu marin
ou continental, via des processus physiques, chimiques et biologiques. Ces
sédiments proviennent pour la plupart de l’érosion. On distingue d’ailleurs les
roches détritiques (aussi appelées roches terrigènes ou clastiques) qui
proviennent de l’accumulation de débris d’autres roches et les roches
biogènes formées par précipitation chimique ou biologique.
Introduction aux roches
- les roches métamorphiques : ces
roches résultent de la transformation
de roches sédimentaires ou
magmatiques en roches beaucoup
plus dures et de qualité meilleure via
augmentation de pression et de
température. Ces roches sont
recristallisées.

Tout comme pour l’eau, il existe un cycle


de la roche
Introduction aux roches
(1) Les roches actuellement visibles à la
surface de la Terre sont tout d’abord
érodées.

(2) Il y a ensuite transport de sédiments


et formation de roches sédimentaires
par lithification.

(3) Par la suite, s’il se produit un uplift


(en raison d’une diminution du niveau
des mers par exemple), les nouvelles
roches ainsi formées peuvent être à
nouveau soumises à l’érosion.
Introduction aux roches
(4) En cas d’enfouissement des roches
en profondeur (sous l’action d’une
subduction par exemple), celles-ci
seront soumises à des phénomènes de
température ou de pression élevées.
Les roches sédimentaires deviennent
alors des roches métamorphiques. A
nouveau, si pour des raisons
tectoniques par exemple, les roches
métamorphiques sont exposées, elles
peuvent à nouveau être soumises à l’
érosion.
Introduction aux roches
(5) Si les roches métamorphiques
continuent à être introduites en
profondeur, elles peuvent entrer en
contact avec du magma. Sous cette
élévation de température, la roche peut
entrer en fusion et se transformer en
magma. Si pour l’une ou l’autre raison
ce magma venait à se refroidir, il y
aurait formation de roches ignées.
Introduction aux roches
Ces roches ignées peuvent
elles-mêmes se retransformer en
roches métamorphiques lorsqu’elles
sont soumises à l’action de
phénomènes de pression ou de
température dans la croûte terrestre.
Elles peuvent aussi remonter en surface
et être alors soumises à l’érosion.

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