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Institut National de Recherche et d’Action Pédagogiques

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TITRE DE LA LEÇON : TECTONIQUE GLOBALE


Discipline : Sciences de la Vie et de la Terre(SVT)
Sous-discipline : Géologie
Cycle : Lycée - Niveau : Terminale D

La tectonique est une branche de la Géologie qui étudie les mouvements de l’écorce terrestre et
l’ensemble des déformations ayant affecté les terrains géologiques.

I-Structure interne du globe terrestre et méthodes d’étude

1- Structure interne du globe terrestre


La figure ci-dessous présente la structure interne du
globe terrestre.

Cette figure montre que la Terre est formée de trois


couches fondamentales : la croûte terrestre, le
manteau et le noyau.

2- Méthodes d’étude
Il existe deux méthodes d’étude :
 Méthode directe
Elle est basée sur :
 La réalisation des forages afin d’étudier les carottes obtenues ;
 L’analyse des roches récoltées ;
 L’observation des fonds océaniques.

Cependant, cette méthode est inefficace car elle ne permet pas d’étudier les parties les plus profondes
du globe, puisque les forages les plus profonds réalisés ne dépassent pas 15 km.

 Méthode indirecte
Elle est basée sur les données de la sismologie.
 Notion de sismologie
La sismologie est la science qui étudie la propagation des ondes (vibrations) sismiques et leur vitesse.
Ces ondes sont enregistrées par des sismographes et les enregistrements obtenus sous forme de
courbes sont des sismogrammes.

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Le sismogramme comprend trois types d’ondes sismiques :


- Les ondes P (ou ondes primaires : ce sont les plus rapides, elles sont capables de se propager aussi
bien en milieu solide qu’en milieu liquide ;
- Les ondes S (ou ondes secondaires) : Elles sont moins rapides et se propagent uniquement dans
les milieux solides ;
- Les ondes L (ou ondes longues) : Elles sont lentes et se déplacement uniquement dans les couches
superficielles du globe.

N.B : Les ondes P et S se propagent jusqu’en profondeur.

 Ondes sismiques et structure du globe terrestre

Le document ci-dessous présente les variations des


vitesses des ondes P, S et L.

Interprétation :

Ce document traduit la variation du temps d’arrivée


des ondes sismiques en fonction de la distance à
l’épicentre.
L’examen du graphe montre :

 que la courbe ou hodochrone des ondes L


est rectiligne. Leur vitesse de propagation est constante : ces ondes ne se propagent que sur
une même couche superficielle, présentant les mêmes propriétés et la même nature.
 que les courbes P et S sont incurvées. Leurs vitesses de propagation augmentent: ces ondes
se propagent sur des couches profondes de nature et de propriétés variables : l’intérieur du
globe est donc hétérogène.
 la présence d’une zone d’ombre située entre 11500 km (103°) et 14000 km de distance
angulaire prouvant l’existence d’une discontinuité majeure.

Informations apportées par la trajectoire des ondes P et S à l’intérieur du globe : .

Evolution des vitesses sismiques des ondes P et S en fonction de la profondeur

Interprétation

Le graphe traduit la variation de vitesse de propagation (ou trajectoire) des ondes P et S en fonction de la
profondeur du globe terrestre et la nature du milieu traversé par ces ondes.
L’analyse de ce graphe montre que :
 A 30 km de profondeur en moyenne, l’augmentation brutale de la vitesse des ondes P et S
indique un changement de la nature du terrain : c’est la discontinuité de Mohorovicic (Moho).
Elle marque le passage de la croûte terrestre au manteau ;
 A 2900 km de profondeur environ, on observe une diminution brutale des ondes P et la
disparition des ondes S traduisant : la discontinuité de Gutenberg qui sépare le manteau du
noyau externe.
La disparition des ondes S indique la présence d’un milieu liquide ; le noyau externe.

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 A 5100 km environ de profondeur, on observe une augmentation brutale des ondes P et la


réapparition des ondes S traduisant la discontinuité de Lehmann. Celle-ci sépare le noyau
externe liquide du noyau interne solide (ou graine).

Conclusion :

Les données de la sismologie permettent de découper le globe terrestre en couches concentriques


superposées, séparées par des zones de discontinuités et présentant des propriétés physico-chimiques
différentes.
Ces couches sont :
 L’écorce ou croûte terrestre solide ;
 Le manteau solide ;
 Le noyau externe liquide et le noyau interne solide.

Remarque :
 Les fluctuations de vitesse
observées entre 100 et
700km de profondeur
indiquent une zone de
moindre rigidité,
l’asthénosphère, qui sépare
le manteau supérieur du
manteau inférieur.
 L’ensemble constitué par la
partie superficielle du manteau
supérieur et la croûte terrestre
forme la lithosphère.

II- Théorie de la dérive des continents


1- Rappel historique
Au XVIIe siècle, des scientifiques ont été frappé par l’extrême complémentarité des contours de l’Afrique et
de l’Amérique du Sud (Amérique latine), qu’ils expliquent par un déplacement surnaturel des masses
continentales.
En effet :
 En 1620, le philosophe anglais Francis
Bacon avait remarqué la similitude des
rivages des continents africain et sud-
américain ;
 En1668, le moine Francis Placet suggérait
que l’ancien et le nouveau monde furent
séparés par l’effondrement de l’Atlantique
lors du déluge ;
 En 1858, l’américain Antonio Sniders-
Pellegrini imagine qu’après le déluge, une
gigantesque cassure a fracturé le continent
originel dont les blocs se sont écartés.

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 En 1910, Taylor puis en 1911 Baker, apporte leur contribution quant à la répartition de l’ancien et
du nouveau monde.

Cependant tous ces travaux ne sont pas vraiment exploités par leurs auteurs et passent plus ou moins
inaperçus.
C’est en janvier 1912, que l’astronome, géophysicien et météorologiste allemand, Alfred WEGENER (1880-
1930), s’appuyant sur l’extrême complémentarité des contours de l’Afrique et de l’Amérique du Sud
(Amérique latine) émet sa théorie de la « dérive des continents ».

Selon Wegener, les continents actuels dérivent d’un continent unique, la Pangée, qui se serait disloquée
et les différents fragments auraient dérivé en s’éloignant les uns des autres.

2- Théorie de la dérive des continents

Pour soutenir sa théorie, Wegener a avancé des arguments.

2-1 - Différents arguments de WEGENER

 Arguments morphologiques ou cartographiques ou topographiques


Le document ci-après présente la position de différents continents après fragmentation de la Pangée.

Analyse
Ce document montre la similitude et l’emboitement des contours côtiers de certains continents à la manière
d’un puzzle. Cet emboitement est presque parfait de part et d’autre de l’Atlantique (entre la côte Ouest de
l’Afrique et la côte Est de l’Amérique du sud) si on rapproche convenablement les deux blocs.
Conclusion : Ces continents formaient un seul bloc à une époque donnée.

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 Arguments paléontologiques

La figure ci-dessous présente la répartition d’une faune de Mesosaurus et d’une flore de Glossopteris en Amérique
du Sud et en Afrique à l’ère primaire.

Analyse
Ce document montre l’existence de la même faune (fossiles de Mesosaurus) et la même flore (fossiles
de fougères de Glossopteris) dans les terrains au Brésil et en Afrique.
Conclusion : Les deux continents étaient réunis en un seul continent à l'ère primaire.

 Arguments pétrographiques ou stratigraphiques


Le document suivant présente les ensembles géologiques d’Amérique du Sud et d’Afrique.

Analyse
Ce document montre une continuité parfaite des roches récentes et des chaînes de montagnes anciennes
qui existent de part et d’autre de l’atlantique, en Afrique et en Amérique du Sud.
Conclusion : Ceci suggère que les deux continents étaient jadis soudés.

 Arguments paléo-climatiques
L’existence des traces glaciaires en particulier de galets striés observés en Afrique, en Inde, en Australie
et en Amérique confirme que ces masses continentales étaient alors regroupées à une époque donnée.
Conclusion : Tous ces arguments permirent à Wegener de conclure que la Pangée, entouré d’un unique
océan appelé Panthalassa se serait fragmenté à la fin de l’ère primaire en deux grands ensembles : le
Gondwana et la Laurasia. Ces deux grands ensembles se sont à leur tour fragmentés et :
 Le Gondwana a donné l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Australie et l’Antarctique;
 La Laurasie a donné l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie.

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2-2 Limite de la théorie de WEGENER :

La théorie de Wegener, basée sur une simple observation, n’a pas fait l’unanimité au sein de la
communauté scientifique en raison de l’absence d’explications scientifiques plausibles concernant le
moteur responsable du déplacement des masses continentales.

2-3 Nouvel argument : Le paléomagnétisme


Les roches, telles que le basalte, ont la propriété de conserver la direction et le sens du champ
magnétique qui existait à la surface du globe au moment de leur formation : c’est le paléomagnétisme.
Elles indiquent donc la position des pôles lors de leur cristallisation.
L’analyse des pôles magnétiques montre que la position du pôle magnétique n’a pas varié au cours des
temps géologiques ; on peut donc admettre que les différentes positions des pôles magnétiques
correspondent en fait à différentes positions des continents au cours du temps : les continents se sont
donc déplacés par rapport aux pôles magnétiques.
En outre, des études du paléomagnétisme de roches provenant de continents différents montre que
ces continents s’étaient déplacés les uns par rapport aux autres.
III- Mécanisme de l’expansion des fonds océaniques
Les idées de Wegener furent reprises suite à une meilleure connaissance des fonds océaniques et à
la mise en place de la théorie de l’expansion océanique par Hess.
1- Morphologie des fonds océaniques

La topographie du fond de tous les océans montre plusieurs structures nettement reconnaissables.

Remarque
On distingue deux types de marges :
 La marge active : c’est une limite de plaques qui convergent. Elle est caractérisée par une
grande activité volcanique et sismique ainsi que la présence d’une fosse océanique ;
 La marge passive ou marge stable : c’est une limite géographique entre le continent et
l’océan. Les activités volcaniques et sismiques sont nulles.

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2- Expansion océanique
 En 1945, Holmes propose que l'existence de courants de convection dans le manteau, sous
un grand bloc continental (comme la Pangée, par exemple), crée dans la croûte continentale
des forces de tension. Ces courants de convection constituent le moteur responsable du
déplacement des plaques.

 Harry Hess vers 1960 émet l’hypothèse de l’expansion océanique en double « tapis
roulant » à partir de la dorsale : les fonds océaniques se mettent en place à partir de la dorsale.
Des basaltes s’épanchent progressivement des deux côtés, à la manière d’un « double tapis
roulant » ; au fur et à mesure de leur montée, les fonds s’agrandissent, l’océan s’élargit.

2.1- Les mouvements de convection

Expérience : Mise en évidence des mouvements de


convection

L’eau réchauffée par la résistance devient légère et donc moins


dense, elle remonte vers la surface. Au contact de l’air plus froid,
elle se refroidit, devient lourde et retombe au fond du récipient, s’y
réchauffe, puis remonte en surface… Un tel mouvement
perpétuel né de la différence des températures est appelé
courant de convection

2.2- Les courants de convection dans le manteau


Le document ci-après présente les courants de convection dans l’asthénosphère.

Dans le manteau, les mouvements de convection sont créés par la différence de température entre la
surface du globe et le manteau profond suite à la désintégration des éléments radioactifs. Les matériaux
mantelliques s’échauffent, deviennent légers, moins denses, remontent vers la surface, se refroidissent,
deviennent lourds, denses et replongent en profondeur. Ces matériaux circulent de bas en haut au
niveau de la dorsale, horizontalement sous les plaques et de haut en bas au niveau des fosses
océaniques (zones de subduction).
Cette circulation de matière solide constitue le moteur principal du déplacement horizontal des plaques
lithosphériques qui flottent (ou glissent) sur un substratum moins rigide appelé asthénosphère.

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3- Mécanisme de l’expansion : Fonctionnement de la dorsale


Les schémas ci-dessous présentent les principales étapes de l’expansion océanique.

Au niveau de la dorsale, par les fissures du rift, le


magma monte, s’épanche à la surface et s’y solidifie
rapidement et forme la nouvelle croûte océanique
qui repousse l’ancienne vers les continents : Les
dorsales océaniques sont donc des zones
d’accrétion.

L’expansion océanique est l’élargissement des


océans résultant de l’accrétion de la croûte
océanique par mise en place des matériaux
mantelliques (en provenance du manteau) dans l’axe
des dorsales.

Remarque : Le plancher océanique ne s’étale pas indéfiniment puisque le rayon de la Terre reste constant.
Il existe des structures appelées zones de subduction au niveau desquelles la croûte océanique est détruite.

3.1- Preuves de l’expansion océanique


 L’âge et l’épaisseur des sédiments océaniques
Des forages réalisés de part et d’autre de la dorsale montrent que l’âge et l’épaisseur des sédiments
augmentent au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la dorsale ; ce qui confirme l’expansion océanique.
Les sédiments les plus profonds ont systématiquement le même âge que les basaltes qu’ils recouvrent.
 La répartition des anomalies du champ magnétique
La polarité du champ magnétique terrestre a subi des inversions au cours des temps géologiques : à
certaines époques appelées périodes inverses, les pôles magnétiques Nord et Sud étaient inversés par
rapport à la situation actuelle qualifiée de normale.
L’hypothèse de Vine et Matthews
En 1963, Vine et Matthews constatent que la répartition des anomalies magnétiques de part et d’autre de la
dorsale océanique est approximativement symétrique et dessine une peau de zèbre si on représente en noir
et blanc les anomalies positives et négatives.
Les anomalies magnétiques du plancher océanique correspondent aux variations de la polarité du
champ magnétique au cours du temps et, à la manière d’un double tapis roulant ; C’est la preuve que
le plancher basaltique des océans se forme par accrétion au niveau des dorsales et qu’il s’en éloigne ensuite
progressivement.

Bilan : L’expansion océanique est due à la formation permanente d’un nouveau plancher basaltique au
niveau de la dorsale (zone de divergence). Elle se produit de part et d’autre de la dorsale de manière
symétrique par rapport à l’axe de la dorsale. Elle est matérialisée par des sédiments et des basaltes
disposés symétriquement à l’axe de la dorsale et de plus en plus âgés au fur et à mesure que l’on s’éloigne
de celle-ci.

IV-Théorie des plaques :


1- Définition :
On appelle plaque une portion de la lithosphère rigide et stable séparée par des limites ou frontières
au niveau desquelles l’essentiel de l’activité géologique est concentrée.

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2- Différents types de plaques


La lithosphère est découpée en 12 plaques environ parmi lesquelles :
 La plaque africaine ;  La plaque australo-  La plaque des
 La plaque sud- indienne ; caraïbes ;
américaine ;  La plaque antarctique ;  La plaque des cocos ;
 La plaque pacifique ;  La plaque eurasiatique ;  La plaque nord-
 La plaque de Nazca ;  La plaque des américaine ;
philippines ;  La plaque arabique.

3- Différentes catégories de plaques


Il existe trois catégories de plaques :
 Plaque océanique : formée uniquement de la lithosphère océanique.
Exemples : la plaque de Nazca, la plaque Pacifique et la plaque des cocos ;
 Plaque continentale : formée uniquement de la lithosphère continentale ;
Exemple : la plaque Turque
 Plaque mixte : formée de lithosphère continentale et de lithosphère océanique.
Exemples : les plaques africaine, eurasiatique, sud-américaine, nord-américaine, indo-australienne.

4- Frontières ou limites des plaques :


Il existe trois types de frontières ou limites de plaques :

 Les frontières divergentes : ce sont des zones d’écartement des plaques localisées au
niveau des dorsales océaniques ;
 Les frontières convergentes : ce sont des zones d’affrontement ou de rapprochement de
deux plaques. Elles sont localisées au niveau des zones de subduction et de collision ;
 Les frontières transformantes ou zones de coulissage : elles sont localisées entre deux
zones décalantes à la suite d’un glissement latéral des deux plaques, l’une contre l’autre.

5- Enoncé de la théorie de la tectonique des plaques

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La tectonique des plaques est la théorie selon laquelle la lithosphère est découpée en un certain nombre
de plaques rigides qui se déplacent sur l’asthénosphère, moins rigide, les unes par rapport aux autres.

6- La mesure directe du déplacement des plaques : les données du GPS


Le système du GPS (technique de positionnement par rapport à des satellites) permet de connaître
avec une très grande précision les coordonnées de tout point à la surface de la planète On peut ainsi
mesurer les vitesses annuelles de plaques.

V- Conséquences du déplacement des plaques


Le déplacement des plaques à la surface du globe conduit à des conséquences ci-dessous :
1- Conséquences dues à la divergence des plaques
La divergence des plaques a pour conséquences :
 la naissance de nombreuses failles normales entraînant un effondrement de la croute
continentale ;
 l’amincissement de la croûte continentale ;
 la formation d’un océan ;
 le volcanisme quasi-permanent à l’origine du renouvellement de la croûte océanique.

Remarque : Sous l’effet des forces d’extension, il y a étirement des roches initiales provoquant les
failles dites normales (Cf Document ci-dessus).

2- Conséquences dues à la convergence des plaques


 Les conséquences liées à la Subduction
En s’éloignant de la dorsale, la lithosphère océanique se refroidie, s’hydrate et s’épaissit. La densité de
la lithosphère océanique augmente jusqu’à atteindre et dépasser celle de l’asthénosphère ; ce
phénomène entraîne l’enfoncement
de la lithosphère océanique : c’est la
subduction.
La subduction est le phénomène de
l’enfoncement d’une plaque
lithosphérique océanique froide et
dense sous une plaque
lithosphérique continentale ou
sous une autre plaque
lithosphérique océanique moins
dense.
La subduction a pour conséquences :

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 La formation d’une fosse océanique au point de convergence des plaques ;


 La présence d’un prisme d’accrétion au niveau de certaines fosses ;
 Une activité sismique intense : les foyers sismiques sont localisés sur un plan incliné appelé
plan de Waddati-Bénioff ;
 Une activité magmatique importante : le volcanisme est de type andésitique,
explosif provenant d’un magma par fusion partielle des péridotites de la plaque chevauchante ;
 La formation des chaînes de montagnes dites chaînes de subduction.
Exemple : la cordillère des Andes, chaîne de montagnes péricontinentales résultant de la subduction
entre la plaque NAZCA et la plaque sud-américaine.

 Les conséquences liées à la collision :


La collision est l’affrontement de deux plaques lithosphériques continentales.

La collision des plaques continentales a pour conséquences :


 la fermeture des océans ;
 le raccourcissement et l’épaississement de la croûte continentale ;
 les contraintes tectoniques : plis, failles inverses, chevauchements et nappes de
charriages ;
 le métamorphisme Haute Pression et Basse Température ;
 la formation des chaînes de montagnes (orogenèse).

On distingue quatre types de chaînes de montagnes ;


 Les chaînes de subduction. Exemple : Cordillère des Andes
 Les chaînes de collision : lorsque deux continents se heurtent après résorption d’un océan
par subduction. Exemple : Himalaya.
 Les chaînes d’obduction : lorsqu’un fragment de croûte océanique est transplanté sur la
croûte continentale, lors de la fermeture d’un océan. La croûte océanique est alors altérée en
ophiolites. Exemple : Chaîne de la Nouvelle-Calédonie.
 Les chaînes de coulissage formées le long des failles transformantes par compression des
terrains. Exemple : faille transformante de la Mer morte.
N.B : Il existe aussi des chaînes mixtes. Exemple : les Alpes sont une chaîne d’obduction-collision
entre la plaque européenne et la plaque africaine.
3- Conséquences dues au coulissage des plaques :
Le long d’une faille transformante, les plaques coulissent horizontalement mais il ne se produit aucune
création ni aucune destruction de matière.
Ces zones sont le siège de séismes superficiels puissants mais sont dépourvues d’activités volcaniques.
Exemple : La plaque pacifique qui glisse localement le long de la plaque américaine au niveau de la
Californie en donnant une faille gigantesque.

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VI- Les déformations de l’écorce terrestre


Ce sont les plis et les failles.
1- Les plis :

On appelle plis, les déformations souples sans cassures des couches horizontales sous l’effet de deux
forces convergentes.

2- Les failles

On appelle faille, la rupture du massif rocheux avec un déplacement important et mesurable des deux
compartiments.

Différent types de failles :

Il existe trois types de failles :


 Les failles normales (tectonique divergente) ;
 Les failles inverses (tectonique convergente) ;
 Les failles transformantes (tectonique coulissante).

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EXERCICE 1
Dans l’océan Atlantique, on a repéré cinq zones au niveau desquelles on a réalisé cinq forages désignés
respectivement par F1, F2, F3, F4 et F5.
Les résultats simplifiés des trois forages F1, F2 et F3 sont représentés par les colonnes du document ci-
après.

1°) Quelle est la nature pétrographique du plancher océanique ?


2°) Comment expliquez-vous qu’en F3 la couche de sédiments soit moins épaisse qu’en F1 ?
3°) Schématisez la colonne F4 puis F5 en utilisant la même échelle de hauteur. Justifiez vos
représentations.
4°) Quel est le basalte le plus ancien, celui de F1 ou celui de F3 ? Justifiez votre réponse.
5°) La ligne médiane localisée entre l’Amérique et l’Afrique est une dorsale océanique occupée par une
grande fracture.
a- Comment nomme-t-on cette fracture ? A quoi correspond t-elle ?
b- A quoi correspond une dorsale océanique ? cette définition vous permet-elle de justifier les
propos avancés à la question 2 ?
6°) Calculez la vitesse d’écartement de la croûte océanique dans l’Atlantique Sud vers l’Est sachant
que le basalte du forage F5 situé à 500 km de l’axe de la dorsale date de 25 Ma.
7°) En considérant le taux d’expansion océanique constant, quelle serait la largeur de l’Atlantique Sud
dans un siècle sachant que sa largeur actuelle est de 6000 km.
Exercice 2
La coupe schématique du globe terrestre ci-dessous montre les relations de surface entre les diverses
plaques.
1°) Combien comptez-vous de plaques sur ce modèle ?
2°) Sont-elles identiques ? Comment sont-elles constituées ?
3°) Analysez les limites des plaques : donnez leur nom et expliquez leur fonctionnement.

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4°) Quel est le moteur du mouvement des plaques ? Symbolisez-le par des flèches.
5°) Pensez-vous que les marges continentales de l’océan Atlantique auront toujours le même aspect ?
Sinon comment peuvent-elles évoluer dans un futur lointain ? Pourquoi ?

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