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LA STRUCTURE INTERNE DU GLOBE

La structure profonde de la Terre est connue


grâce à l’apport de plusieurs disciplines des
Sciences de la Terre basées sur des Méthodes
directes et indirectes.
Méthode directe par l’étude des Forages
Méthode directe par l’étude des Forages
Méthode directe par l’étude des Forages

Elle est insuffisante car les plus profonds forages ne dépassent


pas 12km, alors que le rayon de la Terre = 6370 km.
Méthodes indirectes par la GÉOPHYSIQUE:

 La sismologie = étude des séismes naturels et artificiels,

 La gravimétrie = étude des variations de l’accélération


de la pesanteur (g),

 Le géomagnétisme = étude du champ magnétique


terrestre.
DONNEES FOURNIES PAR LA SEISMOLOGIE

DÉFINITIONS
Séisme : rupture brutale de roches en profondeur soumises à des
tensions qui s’accumulent pendant des années ou des siècles ;
DONNEES FOURNIES PAR LA SEISMOLOGIE

DÉFINITIONS
DONNEES FOURNIES PAR LA SEISMOLOGIE

DÉFINITIONS

Séisme : rupture brutale de roches en profondeur soumises à des


tensions qui s’accumulent pendant des années ou des siècles ;

Foyer ou hypocentre : lieu du séisme où se produit la rupture ;

Épicentre : zone située à la surface du globe à la verticale du foyer ;

Sismographe : appareil permettant d’enregistrer des ondes sismiques ;

Sismogramme : courbe dessinée par le sismographe.


APPAREILLAGE: Sismographe
SISMOGRAMMES

L’analyse des enregistrements obtenus, permet


de distinguer trois types d’ondes dont les
vitesses de propagation sont fonction des
caractéristiques des milieux traversés (densité,
élasticité…).
ENREGISTREMENTS: Sismogrammes

Ondes P : rapides ; milieux solides ou fluides

Ondes S : lentes ; milieux solides

Ondes L : ondes de surface plus lentes


Hodographe : Graphique
représentant les temps d’arrivée
des différentes ondes sismiques
à chaque station en fonction de la
distance épicentrale (distance
séparant l’épicentre de la station)

Ces courbes encore appelées


courbes hodographes indiquent
la vitesse de propagation des
différentes ondes.
 Les ondes L ont une vitesse constante : le milieu parcouru
ne change pas de propriétés avec l’éloignement du foyer.

 Les ondes P et S ont des vitesses croissantes en fonction


des distances parcourues.

Comme la vitesse de propagation d’une onde est fonction de


la densité du milieu traversé, on en déduit que les ondes qui
traversent les couches profondes du globe circulent dans
des milieux différents de ceux de la surface.
Conclusion

La Terre n’étant pas un milieu homogène, on


envisagera le comportement des ondes à travers
des milieux différents.
Comportement des ondes et Structure de la Terre
Comportement des ondes et Structure de la Terre

Lois de Descartes: Relations géométriques entre rayon incident,


rayon réfléchi et rayon réfracté
Comportement des ondes et Structure de la Terre

Dans le cas d’un séisme, un phénomène apporte ici


quelques complications ;

En effet, à une onde de compression (P) unique


incidente, correspondent deux ondes réfléchies (P et S)
et deux ondes réfractées (P et S).

Pour une incidence maximale, on aura une réflexion


maximale.
Sismique et structure interne
du globe
Réflexion ou Réfraction de l’onde au niveau d’une
discontinuité (frontière séparant 2 milieux de propriétés
physiques différentes).

La vitesse de propagation des ondes dépend des


caractéristiques du milieu dans lequel elle se propage :
pression, température, composition.
Sismique et structure interne
du globe

La première caractéristique d’une onde :

LE TEMPS DE PARCOURS ENTRE L’HYPOCENTRE


ET LE POINT D’ENREGITREMENT.
Sismique et structure interne du
Globe

P1

P2

Mise en évidence de discontinuités


Sismique et structure interne du Globe
11500 Km

14500 Km

Mise en évidence d’une discontinuité


entre le manteau et le noyau
Sismique et structure interne du Globe

Toutes les stations d’observation à la surface du globe


enregistrent le même type de courbe concernant les
vitesses des ondes P et S après chaque séisme (cf. fig.)
Etude des Vitesses des ondes P et S en fonction de la
profondeur
Trois cassures correspondant à 3 discontinuités
dans la constitution de la terre :

- Le Moho (Mohorovicic) entre 10 et 70 km de


profondeur,

- La discontinuité de Gutenberg à 2900 km,

- La discontinuité de Lehman à 5400 km.


Ces 3 discontinuités délimitent 4 enveloppes
concentriques constituant le globe :

- la Croûte ou Ecorce,

- le Manteau,

- le Noyau externe et la Graine.


L’Analyse fine du comportement
des ondes P permet de subdiviser le
manteau en trois sous unités :
1) Le Manteau supérieur (la vitesse des ondes P Vp=
8,1 km/s) qui forme avec la Croûte ; la LITHOSPHÈRE
(état Rigide), dont la limite se situe aux environs de
100 à 150 km. Cette limite est appelée LVZ (Low
Velocity Zone);
2) Le Manteau moyen ou ASTHÉNOSPHÈRE, zone
de moindre résistance à l’état semi fondu, les
vitesses des ondes P (Vp) diminuent entre 100 et
150 km de profondeur puis augmentent jusqu’à
10 km/s ;
3) Le Manteau profond ou MÉSOSPHÈRE où les
vitesses des ondes P (Vp) sont de l’ordre de 13km/s.
Modèle sismologique de référence ou
PREM (Preliminary Reference Earth Model).
Épaisseur Densités
- Océans → 6km ρ < 3,3

- Continents → 30 km ρ : 2,7 → 3

- Profondeur → 670 km ρ : 4,0 → 5,6

- Profondeur → 2900 km ρ : 9,9 → 12,8

- Profondeur → 5150 km ρ : 12,8 → 13,1

Croûte :
------------------------------------- Discontinuité : Mohorovicic ("Moho")
Manteau supérieur (Lithosphérique):
-----------------------------------------------------------------------LVZ
M. sup. (Asthénosphère) et M. inf. (Mésosphère) : ρ : 4,0
------------------------------------------- Discontinuité majeure : Gutenberg
Noyau : liquide : ρ : 9,9
Graine : solide
Composition du manteau et de la croûte

MANTEAU

inférieur
La CROÛTE TERRESTRE ou ÉCORCE

Deux types de croûtes existent, très différentes, mais


le passage continu de l'une à l'autre est fréquent sur
une même plaque.
CROÛTE OCÉANIQUE OU OPHIOLITES
Pillow lavas

Sheeted dikes

La fusion du manteau asthénosphérique produit un liquide


magmatique qui, en se refroidissant, construit la croûte océanique.
La croûte océanique se forme à partir de magmas basaltiques issus
de la fusion partielle du manteau à l'aplomb des rides médio-
océaniques (voir partie tectonique globale).

Les gabbros ont cristallisé en profondeur aux flancs de la chambre


magmatique, les filons de dolérite ont amené le magma au fond de
l'océan où il s'est épanché et s'est solidifié sous forme de Pillow-
lavas ou laves en coussin.
CROÛTE CONTINENTALE

La structure de la croûte continentale est très complexe, très


hétérogène aussi bien verticalement qu'horizontalement et reflète
une histoire longue et multi épisodique.
CROÛTE CONTINENTALE
Données fournies par la
GRAVIMÉTRIE
GRAVIMÉTRIE

Gravimétrie = science de la mesure et de l’étude de la


pesanteur, c’est-à-dire de l’accélération que subit un
corps au repos à la surface de la Terre ou d’une autre
planète.

La pesanteur résulte donc de la force gravitationnelle


exercée par la Terre, mais aussi par les autres astres
(Lune, Soleil, planètes), et de l’effet centrifuge dû à la
rotation de la Terre ou de la planète.
La gravimétrie nous renseigne sur le dynamisme de notre globe et
nous aide à mieux connaître la forme et la constitution des
différentes enveloppes.
La Forme de la Terre au fil des siècles
Gravité et Géoïde
 La Gravité = l’intensité de la Pesanteur g (c-à-d
l’attraction de tout corps par la terre); elle varie à la
surface du globe en fonction :

• de la Latitude
• de l’Altitude
• du Relief
Gravité et Géoïde
 En tous points du globe caractérisée par une altitude,
on peut déterminer d’une part les verticales et d’autre
part, les valeurs de l’intensité de la pesanteur g. Les
surfaces orthogonales aux lignes verticales (ou lignes
de force de la pesanteur) sont équipotentielles.

 Un observateur qui se déplace en restant sur cette


surface n’effectue aucun travail mécanique, puisque la
gravité est toujours perpendiculaire à son déplacement : il
n’a donc aucune sensation de montée, de descente ou
d’effort : il reste à l’horizontale.
Gravité et Géoïde
 Le Géoïde qui est la forme gravimétrique de la Terre,
correspond à la surface équipotentielle de gravité
correspondant au niveau moyen des mers ou océans
(surface d’altitude zéro).
Méthode de détermination du Géoïde
Pour le construire, on utilise l’altimétrie satellitale : la distance entre un satellite sur orbite et la
surface des océans est déterminée grâce à la mesure du temps aller-retour d’ondes émises
par ce satellite et réfléchies sur la surface de l’eau. La compilation d’un grand nombre de
données permet d’éliminer les variations liées aux vents, courants… et de construire la
surface du Géoïde. Celle-ci est prolongée au niveau des continents par le calcul (et en prenant
en compte les variations de la trajectoire des satellites).
Les ondulations de courte longueur d’onde du Géoïde rendent compte de la topographie des
fonds océaniques.
 Ce Géoïde serait une sphère, si la Terre était
immobile et la répartition des masses homogène.

 Les modèles mathématiques ont permis d’assimiler la


Terre à un ellipsoïde appelé ellipsoïde de Clairaut (du
nom de l’auteur) qui est une approximation du
Géoïde.
 Cet ellipsoïde qui est une approximation du Géoïde,
permet le calcul théorique de la valeur de g à
chaque point du globe caractérisée par une altitude
donnée.

 Tout écart entre la valeur calculée et la valeur


mesurée s’appelle ANOMALIE qui sera imputable à
l’inhomogénéité de la répartition des masses à
l’intérieur du globe.
Anomalies de la gravimétrie

 Mesure de la valeur de g (intensité de la pesanteur)


par un gravimètre.
 Correction de la valeur mesurée à partir de la valeur
théorique ou calculée obtenue sur l’ellipsoïde de
Clairaut

Les corrections sont au nombre de trois :


 la correction d’altitude (Ca) dite à l’air libre ou
de Faye, rend compte de l’altitude de la station ;

 la correction de plateau (Cp) rend compte des


masses rocheuses situées entre la station et la
côte 0 m ;
 la correction topographique (Ct) rend compte
de l’irrégularité du relief autour de la station.

La correction de Bouguer est la somme de ces


trois corrections (Ca, Cp et Ct). Elle est définie
comme étant la différence entre la valeur
mesurée et la valeur calculée.
Théoriquement les observations montrent qu’il existe
des valeurs positives ou négatives pour les anomalies
de Bouguer. Elles sont généralement négatives dans les
régions de montagnes et de hauts plateaux et positives
sur les fonds marins profonds.

 Si elle est positive, c’est qu’il y un excès de masse à


l’aplomb du point de mesure dû à la présence de
matériaux plus denses que prévu,
 Si elle est négative, c’est que l’on a trop corrigé, il y a
un déficit de masse à l’aplomb du point de mesure.
Il existe donc une inégalité de répartitions de masses
mais également des différences d’épaisseurs et des
déséquilibres isostatiques.

LA NOTION D’ISOSTASIE
LA NOTION D’ISOSTASIE

Ensemble d’Hypothèses qui interprètent les compensations


en profondeur des déséquilibres dus en partie aux reliefs.
Hypothèse de Pratt (1855): Modèle de compensation
par une distribution particulière des densités.

Surface de compensation

Au-dessus de la surface de compensation, la croûte serait formée de


colonnes de hauteurs et de densité différentes telles que les masses
des matériaux soient identiques.
Hypothèse d’Airy (1855): Modèle de compensation par enfoncement
de véritables racines de matériaux légers dans un milieu dense.

Surface de compensation

Selon ce modèle, les montagnes comme toute la croûte flottent sur


une substance de forte densité.
Pour ces deux modèles ; il existe donc une surface de
compensation au - dessous de laquelle il y a homogénéité
de compensation des masses.
L’isostasie basée sur le principe d’Archimède, est
l’équilibrage en altitude de masses en fonction de leur
répartition et de leur densité.

Cette répartition des masses qui est à l’origine


d’anomalies gravimétriques locales, est généralement
due à des remontées du manteau.

Ainsi quand il y’a déficit de masse, on parle d’anomalie


négative et quand il y’a excès de masse, on parlera
d’anomalie positive.
Exemple : Cas de la Scandinavie.

Il y’a 12000 ans une immense calotte glaciaire recouvrait cette région. La
fonte brutale des glaces créa un déficit de masse important et pour
compenser le déséquilibre isostatique, la Scandinavie se soulève
progressivement jusqu’à 5mm/an et ce phénomène continue de se
produire.
La subsidence est un phénomène tectonique qui localement
provoque l’enfoncement de l’écorce, enfoncement qui serait
associé en surface de dépôt de sédiments de forte épaisseur.
MANTEAU LITHOSPHERIQUE
Exemples :
Dans le bassin houiller Nord (France), on constate qu’en
20 Ma, on a eu 3 500 m de dépôt de grès et de schistes qui
montrent des caractères de dépôt marin peu profond. Il faut
envisager non pas l’enfoncement dû aux sédiments, mais
l’action de failles en bordure de ce bassin.
Bassin de Ségou (voir une belle subsidence à Dinndefello
dans la région de Kédougou)
Causes possibles d’une subsidence ou d’une isostasie :

 Un volcan crée une surcharge de la lithosphère qui s’enfonce : il


y a subsidence. Ensuite, l’érosion rabote progressivement le
volcan, la lithosphère remonte, c’est l’isostasie.

 La disparition d’un plateau glaciaire : soulèvement général de


l’Islande. La glace avait d’abord enfoncé l’île qui est ensuite
remontée.
 Des nappes de charriage ou l’accumulation de dépôts
sédimentaires peuvent provoquer une subsidence

 Il peut y avoir apport de matière par en dessous : c’est


l’orogenèse.
Exemple : Si la croûte continentale a une épaisseur de 30km pour une densité de 2,7
quelle est l’épaisseur x de la racine d’une montagne de 3000m si la densité du
manteau lithosphérique est de 3,2.

En équilibrant les masses verticales


partant de l’altitude à la base de la
racine avec et sans montagne, on
trouve :
2,7*(30+3+ x) = x *3.2 + 30*2.7
0.5* x = 2,7*3
x = 16.2 km.

Équilibre isostatique des deux lithosphères sur l’asthénosphère


MAGNETISME
MAGNETISME
L’étude du magnétisme terrestre nous donne
des informations directes sur:
 le Noyau de par l’existence du champ magnétique

 l’Hypothèse de la Tectonique globale c.-à-d. sur


l’Expansion océanique et la Dérive des continents.

Champ Magnétique terrestre


Un corps magnétique est un corps qui, placé dans un champ
magnétique H acquiert une aimantation ɸ qui est fonction de la
susceptibilité magnétique k, telle que ɸ = k*H.
La susceptibilité magnétique est fonction de la nature du corps
considéré. On distingue des corps ferromagnétiques qui conservent
une aimantation permanente et des corps para et diamagnétiques
qui prennent une très faible aimantation qui est temporaire.

Seuls les corps ferromagnétiques et notamment la magnétite, ont


un intérêt. En effet, lors de leur mise en place à haute température,
puis après refroidissement, ces minéraux conservent leur
aimantation, on parle alors d’Aimantation Thermorémanente
(ATR).
Ainsi, des basaltes riches en magnétite, acquièrent lors de leur
refroidissement une ATR qui est une image du champ magnétique
à une époque donnée (Fig.).
L’AIMANTATION FOSSILISÉE D’UNE ROCHE

Pillow
lavas

Sheeted dikes
L’AIMANTATION FOSSILISÉE D’UNE ROCHE
Cristallisation rapide de nombreux minéraux ferromagnétiques telle
la magnétite (Fe304) lors du refroidissement du magma.

En dessous de 600°C, acquisition d’une forte aimantation par


les cristaux de magnétite contenus dans le basalte.

Alignement des moments magnétiques dans une même direction


parallèle au champ extérieur. Celle-ci est caractéristique du champ
magnétique terrestre régnant à l'époque au cours de laquelle la lave
s'est refroidie. Ce qui permet de déterminer la direction du pôle
magnétique de l’époque, responsable de l'aimantation fossilisée.
Champ Magnétique terrestre
Les composantes du champ magnétique terrestre
Champ Magnétique terrestre
Le champ magnétique terrestre peut être considéré comme le champ
produit par un dipôle unique situé au centre de la Terre c’est-à-dire
dans le noyau.

Ce champ magnétique existe autour de la Terre et s’amenuise au


fur et à mesure que l’on s’éloigne
ÉVOLUTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
ET PALÉOMAGNÉTISME

 Le champ magnétique terrestre varie d’un lieu à un autre (champ


primaire)

 Mais en plus, on a des variations locales dues à la présence de


roches magnétiques ou non. On constate que les roches n’ont de
propriétés magnétiques qu’à proximité de la surface (profondeur
inférieure à 15 km).

L’ensemble de ces variations crée des Anomalies Magnétiques dont


les dimensions peuvent se caler sur les structures géologiques
c'est-à-dire des anomalies magnétiques pouvant être de même taille
que les structures géologiques.
ÉVOLUTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
ET PALÉOMAGNÉTISME

Exemple
Grâce aux mesures par satellites, on a mis en évidence que des
anomalies magnétiques de grande longueur d’onde s’étendant parfois
sur des milliers de kilomètres sont dues aux variations d’aimantation
de la croûte profonde et sans doute de la partie supérieure du
manteau terrestre.

Ces variations peuvent être produites par des réchauffements locaux


de l’écorce terrestre qui font perdre aux roches leurs propriétés
ferrimagnétiques suite aux phénomènes métamorphiques lors des
orogenèses.
ÉVOLUTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
ET PALÉOMAGNÉTISME

L’étude des propriétés magnétiques des roches se développe dans les


années 50 avec le développement de magnétomètres sensibles.
Certaines roches comme le basalte, sont riches en Fe, lors de leur
refroidissement les minéraux qui cristallisent acquièrent une certaine
magnétisation liée au champ magnétique terrestre à cette époque.

Selon l’âge des minéraux, on peut donc reconstituer l’évolution du


champ magnétique terrestre (Paléomagnétisme). Le champ magnétique
terrestre serait dû à la rotation du noyau externe liquide. Cette rotation
engendrerait un courant électrique et développerait le champ
magnétique.
ÉVOLUTION DU CHAMP MAGNÉTIQUE TERRESTRE
ET PALÉOMAGNÉTISME

La terre est assimilable à un barreau aimanté. L’étude des propriétés


magnétiques de nombreux basaltes dans le monde a démontré que le
champ magnétique terrestre s’est inversé à de nombreuses reprises
au cours des derniers 70-80 Ma. Des époques de polarité normales
(i.e., lorsque le champ magnétique a la même orientation par rapport à
la période actuelle) de 1 à 3 Ma sont suivies par des périodes de
polarité inverse (pôles nord et sud inversés par rapport à la période
actuelle. La période actuelle a débuté il y a environ 700.000 ans.
Preuves de l’expansion océanique
Lors des premières phases de l'exploration des fonds océaniques, les
relevés de l'intensité du champ magnétique à l'aide d'un magnétomètre tiré
par un bateau avaient montré l'existence sur le plancher océanique,
d'alternances de bandes parallèles de magnétisme faible et de magnétisme
élevé.
La formation de la lithosphère océanique au niveau des dorsales
enregistre la polarité du champ magnétique terrestre au moment
où cristallise le basalte.

Le plancher océanique qui s'étale, se comporte comme une bande


qui enregistre la polarité du champ magnétique au fur et à mesure
de son déroulement.
Schémas montrant la construction progressive du plancher océanique
constitué de bandes parallèles, de polarités magnétiques alternant entre
normales et inverses, et symétriques de part et d'autre d'une dorsale.

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