RIGIDE AU PREMIER ORDRE DES PLAQUES. INTRODUCTION INTRODUCTION INTRODUCTION
La gravimétrie consiste à mesurer, étudier et
analyser les variations dans l’espace et dans le temps du champ de pesanteur de la Terre et des autres corps du système solaire. La gravimétrie est l’une des disciplines fondamentales de la géophysique. Son champ d’application couvre différents objectifs, parmi lesquels on peut citer : L’étude de la structure interne à diverses échelles. En effet, les anomalies de pesanteur ou les anomalies du géoïde s’expliquent par la présence d’hétérogénéités de masse dans le sous-sol, depuis la sub-surface jusqu’au noyau! L’étude de ces anomalies permet également de caractériser le comportement mécanique de la lithosphère, développement moderne du concept d’isostasie qui caractérise la façon dont la partie externe du globe terrestre réagit sous l’action de forces comme le poids d’une chaîne de montagne. L’étude des variations temporelles de la pesanteur relève historiquement du domaine des marées terrestres, il s’agit des variations de la pesanteur dues principalement à l’action de la Lune et du Soleil sur le globe terrestre. Aux plus grandes échelles spatiales, les scientifiques ont eu très récemment accès avec les missions spatiales dédiées, aux variations de la pesanteur dues aux grandes redistributions de masse liées à l’hydrologie, aux variations de volume des calottes polaires et des glaciers, aux très grands séismes, ... . NOTIONS DE BASE . LES DENSITÉS DES MATÉRIAUX GÉOLOGIQUES
Par définition la densité d’un corps est le
rapport entre la masse volumique de ce corps et la masse volumique de l’eau. La densité est donc une quantité sans dimension contrairement à la masse volumique qui s’exprime en kg · m-3. Le tableau suivant donne quelques valeurs de densité pour des matériaux terrestres. Une même roche aura une densité variable en fonction de divers paramètres tels que sa porosité, son contenu en eau, sa température et la pression à laquelle elle se trouve. Des sédiments enfouis profondément, donc compactés, auront une densité plus élevée que ceux qui seront restés proche de la surface. La valeur moyenne pour la croûte continentale superficielle, 2,67 a été choisie comme valeur standard de référence dans les débuts de la prospection gravimétrique, et ce standard est toujours largement utilisé dans les calculs de cartes d’anomalies de Bouguer. L’ACCÉLÉRATION DE LA PESANTEUR L’accélération de la pesanteur (généralement appelée simplement pesanteur) à la surface de la Terre est l’accélération que subit tout point massique de cette surface du fait de : l’attraction newtonienne de l’ensemble des masses de la Terre, qui crée l’accélération gravitationnelle encore appelée gravité, l’accélération centrifuge due à la rotation de la Terre. La direction de l’accélération de la pesanteur définit la verticale. Un point à la surface de la Terre subit également l’attraction newtonienne des corps extérieurs à la Terre (à savoir essentiellement la Lune par sa proximité et le Soleil par sa masse). La loi de base est bien évidemment la loi de Newton de la gravitation universelle, à savoir : La force d’attraction mutuelle F entre deux masses m et m` dont les dimensions caractéristiques sont petites par rapport à la distance r entre elles (on considère donc des masses ponctuelles) est : F = (G m.m`/r2) u. G est la constante de gravitation universelle. HEYL et Chranowski ont trouvé en 1942 Par conséquent si l’on considère une Terre sphérique, homogène (donc de densité constante, mais cela est vrai aussi si la densité ne varie que radialement, en quelque sorte si on considère un « oignon ») et immobile, de rayon r, de masse M; on obtient l’accélération gravitationnelle (ou plus simplement la gravité) à la surface à partir du principe fondamental de la dynamique appliqué à une masse m en surface : F = mg = GMm/r2 ; et g = GM/r2. Mais la Terre tourne ! Cette rotation a deux effets : • la rotation crée une accélération centrifuge qui s’oppose à la gravité, • et elle déforme la Terre. Donc l’expression ci-dessus de l’attraction des masses de la Terre, obtenue pour une Terre parfaitement sphérique n’est plus valable. Examinons ces deux effets en commençant par l’accélération centrifuge. Si ω est la vitesse de rotation angulaire de la Terre, la composante radiale de l’accélération centrifuge en un Figure –
point de la surface du globe
Composantes de l’accélération centrifuge en un point P (latitude φ) sur la surface de la Terre (sphérique situé à une latitude φ est de rayon r) en rotation avec une vitesse angulaire ω. ω2rcos2φ (fig. ). Du fait de la rotation, la Terre n’est pas parfaitement sphérique, elle est aplatie aux pôles. C’est un sphéroïde. Il faut donc tenir compte de l’écart à la sphéricité en ajoutant des termes correctifs au terme correspondant à l’attraction newtonienne des masses de la Terre. On montre que l’on obtient alors, au premier ordre, l’expression suivante pour l’attraction des masses de la Terre : g = GM/ r 2[1 – 3 a2/2r2 J2 (3sin2φ − 1)] Avec : a le rayon équatorial, φ la latitude d’un point à la surface de la Terre situé à une distance r du centre de la Terre (donc a > r > c, c étant le rayon polaire). La valeur de J2 est connue précisément en particulier grâce aux satellites artificiels, pour la Terre : J2 = 1,082 639 × 10−3. Nous obtenons donc finalement l’expression de la pesanteur à la surface d’une Terre théorique considérée comme homogène et en rotation : g = GM/ r 2[1 – 3 a2/2r2 J2 (3sin2φ − 1)] − ω2rcos2φ On retrouve bien la somme de deux termes correspondant à l’accélération gravitationnelle et à l’accélération centrifuge. Les variations du champ gravifique ont des causes diverses que l’on peut énumérer: - l’altitude de la station de mesures, - la forme du géoïde, - la topographie ou les irrégularités de la surface du sol au voisinage du point de mesure, - la position du point de mesure par rapport à la Lune et au Soleil, - les hétérogénéités du sous-sol. DÉFINITION DE L’ANOMALIE : Précisons d'abord le sens que nous attribuons à ce terme ''d'anomalies'' Pour nous faire une idée nette de sa signification, supposons en premier lieu que les couches superficielles du globe sont constituées par des terrains homogènes, de densité constante, sur une épaisseur de quelques centaines de mètres au moins. Il est alors possible de calculer le champ théorique de la pesanteur en tout point de la surface du sol. Mais si, après nous être livrés à cette opération, nous passons à la mesure expérimentale, nous constatons que notre valeur calculée n’est pas celle que nous mesurons. La différence se nomme ''l'anomalie de la gravité `` Anomalie = g mesuré – g théorique g : est dite "accélération de la gravité" et vaut en moyenne à= 9.81 m/s2 . En l'honneur de Galilée, on a nommé l'unité d'accélération gravitationnelle le gal avec : A cause de sa rotation, la terre n'est pas sphérique. Sa forme peut être approximée par une ellipsoïde de révolution quelques fois appelée sphéroïde : à l'équateur (Req = 6378.139 km) La valeur de la gravité ainsi obtenue est celle qui serait observée au niveau de la mer sur une terre de forme sphéroïdale (approximant de près sa forme réelle) et dont la densité ne varie qu'en profondeur et non pas latéralement.
La différence de 5170 mgals entre la valeur
aux pôles et à l'équateur est causée par: L'effet de la rotation de la terre : Plus on approche du pôle, plus la force centrifuge est faible, donc g est maximum La différence entre le rayon équatorial et le rayon polaire La différence de 5170 mgals se répartie environ 2/3 pour la force centrifuge et 1/3 pour l'aplatissement.