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Chapitre I
La Gravimétrie
NOTIONS DE BASE
1- La notion de modèle
La situation du géophysicien est assez particulière, car généralement il
n’a pas accès directement aux objets qu’il étudie. À partir des
distinguons les études qui portent sur les propriétés des milieux ou des
effets qui en sont éloignés nous parlons alors d’études en champ proche
2- Notion d’anomalie
L’écart entre une valeur mesurée d’un certain paramètre en un point
valeurs sont égales, c’est que l’anomalie est nulle. Le calcul de la valeur
alors se présenter :
observée.
coïncident.
marge d’erreur dans laquelle elle se situe. En effet, une mesure est
marge d’incertitude.
nature des milieux géologiques. Par dénition la densité d’un corps est
variations de la pesanteur.
2- L’accélération de la pesanteur
L’accélération de la pesanteur (généralement appelée simplement
celle du l à plomb.
Gmm '
F= u
r2
G est la constante de gravitation universelle.
centrifuge.
ω2rcos2φ
Du fait de la rotation, la Terre n’est pas parfaitement sphérique,elle
est aplatie aux pôles. C’est un sphéroïde. Il faut donc tenir compte de
GM é 3 a2 ù
g = 2 ê1 - J 2 (3 sin 2
f - 1) ú
r ë 2 r2 û
Avec a le rayon équatorial, φ la latitude d’un point à la surface de la
sphéricité.
La valeur de J2 est connue précisément en particulier grâce aux
GM é 3 a2 ù
g = ê1 - J 2 (3 sin 2
f - 1) ú - w r cos f
2 2
r2 ë 2 r 2
û
l’ellipsoïde
Cette valeur théorique ne dépend que de la latitude sur l’ellipsoïde et
résulte de la formule :
g = g0 (1 + k1 sin 2 j - k2 sin 2 2j )
g0 est la pesanteur à l’équateur et k1 et k2 sont des constantes qui
Gravimétrie.
sur elle- même, la pesanteur théorique n’est pas la même en tout point
L’effet luni-solaire
Une masse ponctuelle à la surface du globe terrestre subit également
la Lune (pas très grosse mais très proche) et le Soleil (pas très proche
mais très gros) exercent des attractions signicatives. Ces effets sont
1- Unités
La valeur moyenne de la pesanteur à la surface du globe est de l’ordre
de 9,81 m·s−2.
Nous verrons que les variations spatiales ou temporelles qui nous
L’abréviation pour le milligal est noté mGal, celle du microgal est μGal
pesanteur
Nous pouvons exprimer l’accélération de la pesanteur en fonction du
g = - gradW
Le potentiel de pesanteur à la surface de la Terre est la somme du
1 2 2
W =U + w R cos 2 f
2
Pour comprendre à quoi correspond l’accélération de la pesanteur (il «
capacité à tomber».
nous posons une bille dessus, elle restera immobile !). Cela traduit le
fait que le gradient d’un champ scalaire dérivant d’un potentiel est
l’horizontale.
faisant abstraction des courants, des vagues, etc.) se confond avec une
appelée géoïde.
Terre qui se confond avec le niveau moyen des océans au repos, et qui
Terre.
C’est par rapport au géoïde que nous allons dénir les altitudes. Par
pas, les directions des normales à ces surfaces ne coïncident pas non
bosse au- dessus d’un excès de masse et un creux au-dessus d’un défaut
de masse.
géoïde étant une surface équipotentielle, est donc une surface normale
Figure – Le géoïde présente une bosse au-dessus d’un excès de masse (et un
creux à l’aplomb d’un défaut de masse).
5- Les Mesures
Mesurer la pesanteur revient à mesurer une accélération, donc à
la valeur de la pesanteur en N:
g N = g M + Dg MN
Les premières mesures furent réalisées à l’aide de pendules. En effet, la
T = 2p l / g
C’est ainsi qu’en 1672, l’astronome français Jean Richer observe que son
pendule bat plus lentement à Cayenne qu’à Paris. En fait, les pendules
(Gps).
avion)
Nous avons vu précédemment que nous pouvions effectuer des
appliquer une correction aux mesures pour tenir compte du fait que le
vaut:
deuxième terme.
d’un radar émettant des ondes très haute fréquence (≈ 13 kHz) qui
1- Anomalies gravimétriques
CORRECTIONS ET ANOMALIES GRAVIMÉTRIQUES
Nous savons à présent calculer la valeur théorique de la pesanteur en
mesurer la pesanteur.
mesurée pour obtenir des anomalies que nous pourrons par la suite
g = g 0 (1 + k1 sin 2 j - k 2 sin 2 2j )
est valable à la surface d’une Terre solide dont l’enveloppe extérieure
est l’ellipsoïde. Or, en général lorsque nous faisons des mesures, nous ne
nous trouvons pas sur cet ellipsoïde mais sur une surface différente
nous mesurons.
dense que des matériaux solides !Nous voyons donc qu’il est
latitude φ.
même latitude.
g 0 = GM / R 2
et à l’altitude h :g’0=GM/(R +h)2, avec h<< R.
donc : 2g0/R.
gradient est à peu près constant sur la Terre et vaut : 0,3086 mGal/m.
l’air libre.
Soit :
Aal =gm − g0
géoïde :
dV
Dg = G ò r cos a
r2
du géoïde.
:g’0=g0 +Δg.
Δg dépend donc de la géométrie de la surface topographique et de la
topographique en deux parties : un plateau inni (limité par les deux surfaces
quadrillée).
ou correction de Bouguer.
Le champ total sera donc la somme des champs créés par tous les
dv
T = G ò
v
r2
cos a
l’effet.
corrections.
transformée de Fourier.
Exemple de Logiciel utilisé : GRAVSOFT
GRAVSOFT (Forsberg & Tscherning, 2003) est une suite logiciel écrit
mesure.
base du gravimétricien.
compte du fait que l’attraction de la couche d’eau est moindre que celle
ABS =gm − (g0 − 0,041 9 (ρr − ρe)z) =gm − g0 +0,041 9 (ρr − ρe)z.
Pour l’anomalie de Bouguer complète il faudra introduire des
locale, etc.
Nous pouvons alors tracer pour tous les points de mesure (gm − g0
Bien évidement, si les points du graphe ne sont pas alignés, cela veut
valable.
données que celles montrées dans la gure précédente. Le résultat donne une
valeur de 2.63.
Dg = 0,3086h - 4p G r h
Nous en déduisons donc la valeur de la densité ρ. Nous pouvons
stockage.
5- Isostasie
Le concept d’isostasie traduit le fait que les charges en surface sont
Chimborazo :
qu’on peut dire en se refermant dans le fait simple, que les montagnes
agissent en distance, mais que leur action est bien moins considérable
que le promet la grandeur de leur volume. »
Comme explication, il suggère deux hypothèses:
colonne est élevée, moins elle est dense et inversement. Ces variations
Pratt.
l’astronome Airy formula une autre théorie. Pour lui, les montagnes
leur racine est importante. Dans ce modèle, les reliefs sont donc
compensés par une racine crustale et les dépressions par une anti-
racine.
rc
h'= h à t e r re
rm - rc
r - re
e t h '0 = c en m er
rm - rc
bouger les unes par rapport aux autres sans aucune transmission de
Les modèles plus récents tiennent compte du fait que la partie externe
une plaque élastique sous l’effet d’une charge verticale telle qu’une
gravimétriques.
Chacun des trois corps représentés sur cette gure crée le même effet
en surface.
C’est ce que nous appelons la non-unicité de l’inversion. Cette non-
a) Sphère
La composante verticale de l’attraction créée par une sphère de masse
GMh
g ( x) =
( x 2 + h 2 )3/2
Effet gravimétrique créé par une source sphérique M dont la masse est
b) Cylindre horizontal
Le même calcul pourrait être effectué pour un cylindre inni. La
son centre (il s’agit donc ici d’un calcul à 2D) résultera de la formule
ci- après:
2p Gr 2 ( r 2 - r1 )h
g (x) =
( x 2 + h2 )
Avec r le rayon du cylindre, ρ2 sa masse volumique et ρ1 celle du milieu
· Dérivées verticales
Reprenons l’exemple des sources ponctuelles. Nous pouvons calculer le
z 22
signaux gravimétriques sera proportionnel à et le rapport des
z 12
maxima des gradients verticaux sera, lui, proportionnel à
suivante :
Si deux ou plusieurs sources sont situées côte à côte, l’effet total observé
en surface est la somme de tous les effets créés par les sources
que le maximum de l’anomalie créée par trois sources proches est situé
interprétation erronée.
l’anomalie de Bouguer.
surface fermée est égal à 4πG fois la masse totale incluse dans cette
surface.
gravitationnel créé par cet élément dm est 2πGdm. Pour une masse
2p G ò dm = 2p GDM
Soit nalement :
1
D=
2p G òò DgdS
sol est remplacée par une somme sur la zone des mesures soit :
1
DM =
2p G
å (DgdS )
La masse ainsi déterminée est celle créant l’anomalie. Si cette anomalie
re qq r
F 1/2 = 1 2 2 u12
4pe 0 r
r
Où u12 est le vecteur unitaire allant de M1 à M 2 (voir figure ci-
dessous).
r
En appelant E1 e champ électrique créé par la charge q1 en M 2 on a
re r r
F 1/2 = q2 E1 .On en déduit qu’au point M le champ électrique E créé par
uuuur r
une charge q placée en O tel que OM = rur s’écrit
r q r
E = u
4p e 0 r 2
r
r
Le théorème de Gauss affirme que le flux du champ électrostatique E
r r Q
òò
S
E × dS =
e0
Le rapport du jury précise qu’une seule formule n’est pas suffisante.
évoqué.
r
La force gravitationnelle F1/2
g
exercée par une masse ponctuelle m1
ur uur
òò
S
G × d S = - 4p G M
champ de gravitation.
ur uur
òò T × dS = -4p GM r
S
G
l’espace
ì GM T r
ïï - R 3 si r £ RT
GT =í T
ï - G M T
si r ³ RT
ïî r2
L’influence d’un champ à travers une surface s’évalue par son flux
F = - òò g × d S × co s(f )
S
m
F = - òò G × d S × c o s (f )
S
r2
Le théorème de Gauss : F = - 4p G m
ur uur
F = òò g × d S = - g × 4p R 2 et F = - 4 p G m
4p g R 2
= 4p G m
2
gR
m = » 5 , 9 .1 0 24 k g
G
Rappels des notions fondamentales
Mathématiques et Physiques liées au
cours
I) Notions Mathématiques
1- Coordonnées Cartésiennes.
2- Coordonnées polaires.
3- Coordonnées cylindriques.
4- Coordonnées sphériques.
5- Coordonnées géographiques.
pression et contrainte).
savart).
Dans le plan :
uuuur r r
OM = xi + y j
uuuur r r r
OM = xi + y j + zk
2-Coordonnées polaires
Plus adaptées pour repérer un point sur un cercle, Les coordonnées de
plan repéré par les coordonnées polaires ; de la même manière que l'on
longitude et l'altitude.
a-Méridien
Un méridien est une ligne imaginaire rejoignant les deux pôles
terrestres.
Pour pouvoir effectuer les calculs, les géographes ont désigné un
méridien d'origine.
b-Latitude
La latitude d'un point donné est l'angle formé par l'arc du méridien
A est φ.
c-Longitude
La longitude d'un point donné est l'angle formé entre le méridien de
d-Altitude
L'altitude est la hauteur d'un point choisi par rapport à un niveau de
altitude 0 »).
6- Trigonométrie sphérique et planaire
Sur la sphère, la géométrie euclidienne, plane, ne s’applique pas : les
côtés d’un triangle sphérique ne sont plus des segments, mais des arcs
π.
· Exemple d’application
sommet:
e = a + b +g -p
Trigonométrie planaire
L’aire A d’un triangle (ou surface d’un triangle) est égale à la moitié
b´h
Aire du triangle =
2
b-Formule des cosinus
La formule des cosinus relie la longueur d’ un côté du triangle (par ex.
c) aux deuxautres côtés (a et b) ainsi qu’à l’angle (γ) entre les deux :
- Lois de Snell-Descartes
Quelques définitions
· Un milieu transparent homogène est caractérisé par son indice
Lois de Snell-Descartes
Si le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1, donc si n2 > n1, alors
i2 < i1: le rayon dans le milieu le plus réfringent est plus proche de la
normale au dioptre que le rayon dans le milieu le moins réfringent.
l'angle d'incidence est supérieur à i1 max, tel que sin (i1 max) = n2 / n1
Passage d’un milieu plus réfringent à un Passage d’un milieu moins réfringent à un
milieu moins réfringent : le rayon s’éloigne milieu plus réfringent : le rayon se rapproche
de la normale de la normale
n2
i1 l = arcsin
n1
Phénomène de réflexion totale
La loi d’Ohm
La loi d’Ohm s’applique aux circuits électriques, et à toutes les
ΔV = R.I
Où DV est la différence de potentiel (en volts) ; I est le courant (en
« S » de la surface traversée :
ρ.L S ΔV S
R= d ' où r = R . = .
S L I L
Où la constante de proportionnalité est la résistivité r (en W.m). Elle
pression et contrainte)
En physique, l'élasticité est la propriété d'un matériausolide à
s F
e = =
E E .s
Où :
2.032m
4- Magnétisme (Force de Lorentz et la loi de Biot
savart)
En 1819 Oersted En 1819 Oersted observe observe qu’une aiguille de
boussole tourne
arallèle à l'aiguille.
uur ur
· Fel = qE ,qui est la force électrique ;
uuuur r ur
· Fmag = qv Ù B , qui est la force magnétique.
magnétique et le courant. Mais ce n’est que plus tard (1880+) que les
chargés d’électricité.
électriques.
l’interaction électromagnétique.
seulement électrique.
l’interaction magnétique.
Rappels :
repoussent.
- Deux corps chargés possédant des charges de signe contraire
s’attirent.
électriques.
Loi de Coulomb.
Énoncé :
telles que :
ur ur
- F A / B = - F B / A Caractéristiques des deux forces :
ur ur
- La force F A / B est appliquée en B et la force F B / A est appliquée en A.
q A .qB
- Expression : FA / B = FB / A = K .
r2
La constante k = 9,0 × 10 9 N. m 2. C – 2.
k = í
4 pe 0 ï K » 8, 987 ´ 10 9 m . F - 1 » 9 ´ 10 9 m . F - 1
ïU nité : m . F - 1 (m étre par Farad)
î
- et
- Ces deux forces ont : même direction : la droite (AB), même valeur
q A .qB
FA/ B = FB / A = k .
r2
- Expression de la valeur :
- Expression vectorielle :
-
ur ur
- Conséquence : F A / B = - F B / A
G est appelé la constante de gravitation universelle :
- G≈ 6,67×10 - 11
m3.kg - 1.s - 2 Ou m 2.kg - 2.N
kilogramme (kg).
masse.
C’est la gravitation qui fait que tous les corps de l’univers s’attirent
corps. La force de gravité qui agit sur l’humain lorsqu’il est sur la
que le poids (p) est le résultat de la force de la gravité (g) sur la masse.
quantité de matière et le poids. Il n’en est pas de même sur les autres
La force de gravité s'exerçant sur un objet n'est pas identique sur toute
Ø Accélération de la pesanteur
g
Astre
(N/kg)
Soleil 273,95
Mercure 3,70
Vénus 8.87
Terre 9.81
Lune 1.62
Mars 3.71
Jupiter 24,79
Saturne 10,44
Uranus 8,87
Neptune 11,15
Pluton 0,66
d- Le principe d'Archimède
Tout corps plongé dans un fluide (liquide ou gaz) a un poids apparent
plus faible que son poids réel G, c'est-à-dire la force exercée par notre
La force F1, lorsque ce corps est immergé, a une intensité plus élevée que la
force G exercée sur le corps par la Terre: il monte jusqu'au moment où ces
deux forces ont la même intensité, elles s'annulent (F2 = G) et le corps flotte.
Notez que la force G peut avoir une intensité plus élevée que F1, le corps ne
monte pas, il a seulement un poids apparent plus faible que son poids réel G.
Il existe donc une force exercée par le fluide qui pousse ce corps vers le
haut, c'est cette force qui est appelée poussée d'Archimède et est notée
Si le poids du corps est noté G et si son poids apparent est noté Gapp,
Gapp = G - FA
ou
FA = G - Gapp
Corps flottant: FA = G