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DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

Filière : SVTU S2

Pr. Boumehdi M.A & Pr. Goumih. A.


MODULE : GEODYNAMIQUE INTERNE
Définition d’un Séisme

Un séisme ou tremblement de terre: est un ensemble de


secousses de la surface du globe qui se propagent sous
forme d’ondes dans toutes les directions. Ces ondes sont
appelées ondes sismiques
Le Séisme: correspond à la déplacement brutal sur une
faille de deux compartiments rigides (de roches) dans le
sous-sol terrestre, soumises à des tensions (des forces de
compression et/ou d’extension et/ou de décrochement entre
deux masses rocheuses).
Définition d’un Séisme
En fonction de son intensité, le séisme peut entraîner des pertes de vies humaines, des dégâts
divers au niveau du paysage et au niveau des infrastructures.

Séisme de 1960 à Agadir


La répartition des séismes et limites de plaques

La carte de la répartition mondiale des séismes actifs montre une


parfaite concordance entre les limites des plaques lithosphériques
et la répartition des séismes sur le globe comme le cas de la majorité
de l'activité volcanique.
Ces séismes sont appelés séismes tectoniques.
Certains séismes se localisent au niveau:
 des limites de divergence
 des limites de convergence
 des limites transformantes
Ce qui montre qu’il y a une relation entre la mobilité des plaques et les
phénomènes sismiques.
La répartition des séismes et limites de plaques

Répartition des séismes et parfaite coïncidence avec les limites de Plaques


Les séismes au niveau des dorsales océaniques:
Les Limites divergentes
Les dorsales océaniques se caractérisent par une activité sismique continue. Ces séismes
rarement ressentis, sont tous enregistrés par les stations sismiques

Figure: montrant les Limites


divergentes où se développent des
Failles Normales (Dorsales et Rift)
avec la localisation des foyers des
séismes (étoiles rouges)
Les séismes au niveau des dorsales océaniques:
Les Limites divergentes

Partie de la carte du fond océanique de l'Atlantique


Répartition des foyers sismiques dans l’océan Atlantique
Sud montrant la dorsale traversée par de
Sud. Leurs profondeurs varient de 0 km à 33km
nombreuses failles
Les séismes au niveau des dorsales océaniques:
Les Limites divergentes

Schéma explicatif de la relation entre la mobilité


des plaques et l’apparition des failles au niveau Exemple de photo prise par le submersible Nautile
de la dorsale océanique. 1995 au niveau de la dorsale atlantique, montrant
une faille affectant la croûte océanique.
Les séismes au niveau des marges actives:
Les Limites convergentes

Figure: montrant les Limites


convergentes où se développent
les Failles Inverses avec la
localisation des séismes (étoiles
rouges).
Les séismes au niveau des marges actives:
Les Limites convergentes

Carte de répartition
des foyers sismiques
le long de littoral
ouest de l’Amérique
du Sud.
Répartition des foyers suivant la coupe
AB, montre que la répartition des
foyers sismiques, en fonction de la
profondeur, se fait suivant un plan
appelé plan de Benioff.
Les séismes au niveau des marges actives:
Les Limites convergentes

La répartition des foyers sismiques en


fonction de la profondeur au niveau de
la marge ouest de l’Amérique du sud
s’explique par l’enfouissement de la
plaque océanique Nazca, plus dense,
sous la plaque sud-américaine moins
dense.
Ce phénomène s’appelle la subduction
qui est due au rapprochement des
plaques.
Les séismes au niveau des marges de coulissage :
Les Limites transformantes

Figure : montrant une limite


Transformante avec la localisation
des foyers des séismes (étoiles
rouges)
Les séismes et leur relation avec la tectonique des plaques
Définition
Foyer d'un séisme (ou hypocentre):
lieu du séisme où se produit la
rupture (cassure ou faille). Le Foyer
est situé à l'intérieur de la terre.

Epicentre: zone située à la surface


du globe immédiatement au dessus
du Foyer (projection de l'hypocentre à
la surface de la terre).

Rai: sismique: correspond au sens


des déplacements des ondes
sismiques, c'est à dire de l'énergie
Rupture (failles) brutale de deux compartiments rigides (roches)
Les séismes et leur relation avec la tectonique des plaques
Définition

Distance épicentrale : Distance entre l’épicentre et la station sismique.


Quand la station sismique est « près » du séisme, la distance épicentrale est donnée souvent en
kilomètres.
Quand la station sismique est plus loin, la distance épicentrale est donnée en degrés
Les séismes et leur relation avec la tectonique des plaques
Ondes sismiques

Ont distingues:
 des ondes de volume (P et S)
 des ondes de surface (L).

•Les ondes P (premières), les plus rapides,


se propagent dans les solides et les fluides;
•Les ondes S (secondes), plus lentes, ne
peuvent se propager que dans les solides;
•Les ondes de surfaces, les moins rapides,
se propagent seulement dans les couches
superficielles du globe.

Exemple de sismogramme
Les séismes et leur relation avec la tectonique des plaques
Principe de propagation des ondes sismiques

Les vitesses de propagation des deux types


d'ondes P et S dans la croûte terrestre ont été
établies par des courbes étalonnées (courbe de
référence), comme celles-ci :

De ce graphique on conclus que, par exemple:


Pour franchir une distance de 2000 kilomètres,
l'onde P mettra 4,5 minutes,
alors que l'onde S mettra 7,5 minutes pour
parcourir la même distance;

il y a donc un décalage de 3 minutes.


Détermination de l'épicentre

Sismomètre ou sismographe
Détermination de l'épicentre
Cette méthode nécessite l'utilisation d'au moins 3 stations d'enregistrement situées en des
lieux différents et qui enregistrent une composante des ondes P et S.

même opération à partir de la


station 2 avec la distance
épicentrale d2 : les cercles se
coupent en 2 points

à partir de la station 1 on trace


un cercle de rayon la distance le cercle obtenu à partir de
épicentrale d1 ( distance d3 mesuré par la station 3
séparant l'épicentre de la station) met en évidence 3 cercles se
coupent un point : Epicentre
Les différents types de séismes

On les classe en fonction de la profondeur du foyer (la profondeur à


laquelle ils se produisent):

1. les séismes superficiels qui se produisent à des profondeurs <60 km :


sont situés aux frontières de plaques divergentes et aux frontières de
plaque convergentes au niveau des fosses océaniques

2. les séismes intermédiaires (60<profondeur<300 km) sont situés aux


frontières de plaques convergentes

3. les séismes profonds (jusqu’à 700 km de profondeur) : frontières de


plaques convergentes
Les différents types de séismes

A la divergence de plaques,

la lithosphère océanique dépasse


rarement les 10-15 km, ce qui fait
qu'il ne peut y avoir que des séismes
superficiels. Les mouvements qui se
produisent sous la lithosphère
(convection) se font dans une
asthénosphère plastique et par
conséquent ne peuvent engendrer de
ruptures.
Les différents types de séismes

A la convergence de plaques, les trois classes de séismes se


distribuent selon un plan oblique qui plonge la marge
continentale (plan de Wadati – Bénioff)
Exemple la zone de convergence Kouriles-Japon dans le nord-
ouest du Pacifique.
On voit les trois classes de séismes se répartissent selon des bandes
parallèles aux fosses océaniques de l’est en ouest :
Séismes superficiels, séismes intermédiaires et séismes profonds.
Pour comprendre cette répartition, faisons une coupe (A-B) à la hauteur
des Kouriles.
Les différents types de séismes

Répartition des foyers sismiques en


fonction de la profondeur et de la Les profondeurs des foyers suivant la
distance qui les sépare de la fosse du coupe AB
Japon.
Les différents types de séismes

Cette coupe montre que la plaque du


Pacifique, à droite, vient s'enfoncer sous
la plaque eurasienne, à gauche,
provoquant le volcanisme qui forme
l'arc insulaire des Kouriles et la
répartition des trois types de séismes :
 séismes superficiels,
 séismes intermédiaires et
 séismes profonds
LA MESURE DES SEISMES

La mesure des séismes est basée sur deux types d’évaluation :

- L’INTENSITE D'UN SEISME

L'intensité d'un séisme est définie en un lieu par rapport aux dégâts causés sur les
activités humaines et les infrastructures et également par rapport aux témoignages
de la population. Elle est mesurée sur l'échelle Mercalli modifiée par (Medvedev,
Sponheur et Karnik) MSK graduée en chiffre romain de I à XII degrés.

- LA MAGNITUDE

La magnitude d’un séisme: est la quantité d'énergie libérée lors d'un séisme, on
parle aussi de force ou de puissance du séisme. Elle se mesure sur l’échelle de
Richter (9 degrés).
L'intensité d'un séisme : Echelle de Mercalli (MSK) (12 degrés).
La magnitude d’un séisme: Echelle de Richter (9 degrés).
C'est une fonction logarithmique qui mesure l’amplitude des ondes à 100km de la
source.
Lorsque l'amplitude du mouvement varie d'un facteur 10, la magnitude change d'une
unité.
Par exemple, un séisme de magnitude 6 est 10 fois plus fort qu'un séisme de magnitude
5 et 100 fois plus fort qu'un séisme de magnitude 4.
Echelle de Richter (1935)

Calculée à partir de la quantité d'énergie


dégagée au foyer
Fournit la magnitude (M) d'un séisme:

log (E) = 11,4 + 1,5 M


Exemple du Séisme d’Agadir – 1960

Le séisme d’Agadir est le plus meurtrier


de l’histoire du Maroc

le séisme a pratiquement rayé de la


carte toute la ville d’Agadir qui
comptait à l’époque une population
estimée à 35.000 habitants, dont près
de 15.000 sont morts, alors que près
de 20.000 autres sont blessés,.
Photos du Séisme d’Agadir – 1960
La carte des intensités maximales observées (1901–2010)
La carte des intensités maximales observées a été établie à partir d’environ 1700 valeurs d’intensité
(MSK) ponctuelles observées dans 670 localités, réparties sur une grande partie du territoire national,
entre 1901 et 2010.

Les intensités destructrices (X et IX), sont observées dans


la ville d’Agadir (X MSK) et sa région suite au tremblement de terre destructeur du 29 février 1960
dans la province d’Alhoceima (IX MSK) après le séisme catastrophique du 24 février 2004.

Les intensités fortes (VIII et VII), sont localisées dans différents endroits du Maroc.
L’intensité VIII a été observée dans les régions d’Alhoceima (1994 et 2004), Agadir (1960) et Rissani (1992)
alors que
l’intensité VII a été observée à Melilla (1926), Outat el Haj (1929), Aïn Defali (1930), Tilougguite (1936),
Talsinnt (1941), Kerrouchen (1950) et Talat N’Nos (1955).

L’intensité moyenne à forte (VI), est due à la sismicité locale pour les régions situées à l’intérieur du pays
et à la sismicité dans l’océan Atlantique pour les régions côtières de Tanger jusqu’au nord d’Agadir.
L’intensité moyenne (V), prédomine dans le reste du Maroc, sauf à l’Est et au Sud où la sismicité paraît
faible à négligeable.
La carte des intensités maximales observées (1901–2010)

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