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SISMOLOGIE : STRUCTURE ET COMPOSITION DU GLOBE

1- Rappels

On appelle foyer ou hypocentre le lieu précis où se fait la libération d'énergie, la


projection du foyer à la surface du sol est l'épicentre (voir Fig. 2). Un séisme important
comprend 3 phases:

Fig. 2- Eléments de définition d'un séisme.

L'énergie libérée donne naissance à des vibrations ou ondes qui se propagent dans toutes
les directions de l'espace. Les stations sismologiques qui sont plus au moins bien équipées et
dispersées sur tout le globe, enregistrent l'ébranlement. Les ondes sismiques traversent plus ou
moins profondément le globe, éventuellement, son centre. L'analyse de ces signaux sismiques
apporte au géophysicien des informations précieuses sur les vitesses de propagation des ondes P
et S dans la terre qui permettent de localiser et préciser la profondeur des discontinuités dans le
Globe.

2- Enregistrement des ondes

Les ondes sismiques sont enregistrées à la surface de la terre, en différentes stations à


l'aide du sismographe: appareil formé d'un pendule à grande inertie, très amorti qui reste
immobile quand le support est ébranlé. L'enregistrement s'appelle sismogramme (voir Fig. 3).

Fig. 3- Principe de
fonctionnement des
sismographes.
On distingue deux grands types d’ondes émises par un séisme (Fig. 4):

* Les ondes de volume ou de fond, celles qui se propagent à l'intérieur du globe qui
comprennent:
- Les ondes P (ou premières). Ce sont des ondes longitudinales ou de compression. Elles se
propagent dans les milieux liquides et solides;
- Les ondes S (ou secondes). Ce sont des ondes transversales ou de cisaillement, Elles se
propagent uniquement dans les milieux solides.
* Les ondes de surface: celles qui se propagent à 'la surface et qui comprennent les ondes de
Love "L" (ondes de torsion) et de Rayleigh "R"(ondes circulaires).

Fig. 4- Mode de transmission des ondes P et des ondes S.

3- Localisation de l'épicentre d'un séisme

L'enregistrement d'un signal d'un séisme (sismogramme), montre, qu'il y a un décalage


entre le début d'enregistrement des deux types d'ondes (P et S) en raison que les ondes P sont
plus rapides que les ondes S. C'est cette propriété qui permet de localiser l'épicentre d'un séisme.

En effet, la déduction de la différence en temps d'arrivée des ondes P et S à partir des


sismogrammes et sa projection sur la courbe hodochrone, permet d'avoir la distance épicentrale
(d) pour chaque station sismologique (Fig. 5).

Une fois, cette distance épicentrale est déterminée, on passe à la localisation de l'épicentre. Il
nous faut au moins trois stations pour déterminer la position du séisme. On définit alors 3
cercles de rayon d1, d2 et d3 (Fig. 5).
Fig. 5- Méthode graphique de détermination de la distance épicentrale et la localisation de
l'épicentre par la méthode de trois cercles.

Exercice I

1- Le graphe suivant exprime les variations de vitesse des ondes P et S en fonction de la


profondeur. On rappelle que le rayon de la Terre est voisin de 6350 km.
Quelles remarques suggèrent les deux courbes ci-dessous ?
2- Une analyse plus fine de sismogrammes a permis de préciser la forme de deux courbes
dans une zone superficielle (700 km maximum).
Repérer les principales variations des vitesses. Quelles indications apportent-elles ?

Exercice II

I- Détermination de la magnitude d’un séisme

A partir du sismogramme ci-dessous, enregistré par un séismographe qui se trouve à une


certaine distance de l’épicentre, déterminez sa magnitude à l’échelle de Richter.

Pour déterminer la magnitude, suivez les étapes suivantes :


1– Mesurez la différence des temps d’arrivée des ondes P et S à partir du séismogramme
(Doc 1). Exprimez ce temps en seconde sachant qu’un centimètre représente 10 secondes.
2– Mesurez l’amplitude (hauteur) du plus grand mouvement enregistré par le séismographe.
Exprimez cette amplitude en mm.
3 – Tracez sur l’abaque ci-jointe (Doc 2) une droite passant par les valeurs appropriées de la
différence des temps d’arrivées T(S) – T(P) et l’amplitude.
4 – Lisez la valeur de la magnitude directement à partir de l’échelle des magnitudes.

Faites la même chose pour les séismes A, B et C offrant les caractéristiques suivantes :

Arrivée de S moins Amplitude en mm Magnitude


Arrivée de P
Séisme A 9 secondes 20 mm
Séisme B 8 secondes 0.2 mm
Séisme C 6 secondes 10 mm

Doc 1
Doc 2

II – Localisation d’un séisme à partir des sismogrammes enregistrés en différentes stations

A partir des trois sismogrammes ci-joints (Doc 3), enregistrés en trois différentes
stations, complétez le tableau ci-dessous et localisez sur la carte l’épicentre du séisme
correspondant. Donnez sa latitude et sa longitude.

Pour cela, suivez les étapes suivantes pour chaque station de mesure:

1 – Déterminez les temps d’arrivées des ondes P et S (en secondes). Calculez leurs différences ;
2 – Déterminez la distance entre le séisme et la station de mesure à partir du graphe ci-joint (Doc
4);
3 – Tracez sur la carte ci-jointe (Doc 5) autour de chaque station un cercle de rayon égal à la
distance séparant la station de l’épicentre (Tracez autour de chaque station un cercle de rayon
égale à la droite déjà tracé).

L’intersection des trois cercles ainsi tracés représente la localisation de l’épicentre du


séisme correspondant.

Temps d’arrivée de Temps d’arrivée de Différence des Distance


P S temps T(s) – T(p) (km)
(h, mn, s) (h, mn, s) en secondes
Station 1
Station 2
Station 3
Doc 3

Doc 4
Doc 5

Exercice III

Calculer la distance d à laquelle se trouve l’épicentre du séisme par rapport à


l’emplacement de la station de mesure du séismogramme suivant :

On donne Vp = 6 km/s et Vs = 4 km/s.


Exercice IV

La figure suivante illustre les variations de vitesse des ondes sismiques S (Vs) à
l’intérieur du globe terrestre.

1- On remarque que depuis la surface jusqu’à environ 30 km de profondeur, Vs est d’environ 3,5
km/s puis brutalement, sa valeur atteint environ 4,6 km/s, à quoi correspond cette zone (A) ?
2- Vs évolue presque uniformément à l’intérieur du globe jusqu’à environ 100 km de profondeur
(B), à quoi correspond cette zone ?
3- Dans l’intervalle (C), Vs diminue légèrement, à quoi correspond cette zone ?
4- Dans l’intervalle (D) et (E), Vs augmente progressivement, à quoi correspondent ces deux
zones ?

Exercice V

Quand les vibrations issues d'un séisme parviennent à une station d'enregistrement, trois
types d'ondes successifs s'inscrivent sur le sismogramme (figure suivante): les ondes P, les ondes
S et enfin les ondes L.

1- Quelles sont les caractéristiques de ces ondes ?


Sachant que le sismographe ayant permis cet enregistrement est situé à une distance de
15.000Km de l’épicentre et que les ondes P sont arrivées 18 mn après son déclenchement.
2- Déterminer la vitesse moyenne des ondes P en Km par seconde.
3- Quel est le temps mis par les ondes S puis L pour arriver à cette même station après le
déclenchement du séisme ?
4- Déterminer les vitesses moyennes des ondes S et des ondes L en Km/s.
Exercice VI

Soit un séisme enregistré par trois stations:

Temps d'arrivée de P Temps d'arrivée de S


heures : minutes : secondes heures : minutes : secondes
Station A 10 : 05 : 18,9 10 : 05 : 37,6
Station B 10 : 05 : 15,7 10 : 05 :28,8
Station C 10 : 05 : 11,6 10 : 05 : 19,2

Les stations sont éloignées l'une de l'autre comme suit :


A - B : 200 Km; B - C : 80 Km et A – C : 216 Km.

1- Compte tenu des temps d'arrivées des ondes P et S du tableau ci-dessus, de quelle station
le séisme était-il le plus proche?
2- Représentez schématiquement à l'échelle de 1 cm pour 20 Km la position relative des 3
stations A, B et C
3- Déterminez d'après le tableau de Jeffrey suivant, la distance de chacune des stations à
l'épicentre.

4- Situez sur votre schéma la position de l'épicentre E par rapport aux trois stations.
Structure interne de la Terre
Rappels :

Tectonique des plaques

Les mouvements relatifs des plaques entre


elles sont des rotations qui définissent 3 types de
mouvements mais 4 types géologiques de frontières
de plaques: mouvement de divergence (dorsales
océaniques), mouvement de convergence
(subductions et collisions) et mouvement de
coulissage (failles transformantes).
Dans la théorie des plaques, les mouvements
des plaques sont des rotations autour d'un axe défini
pour chaque frontière de plaque. La carte des
mouvements relatifs des plaques entre elles permet
de retrouver les 4 types de frontières.
* les mouvements de divergence sont localisés au
niveau des dorsales océaniques où se forme une
nouvelle lithosphère océanique par remontée de
l'asthénosphère
* les mouvements de convergence peuvent donner
deux types de frontières de plaques:

+ les zones de subduction où la lithosphère


océanique, lourde et froide, s'enfonce dans
l'asthénosphère en créant une fosse
océanique au point de contact entre les deux
plaques, et en causant une activité sismique
et un volcanisme particulier intense (de
chimisme andésitique). Le volcanisme
intense peut donner lieu à la genèse d'une
véritable chaîne de montagne (chaîne de
subduction comme les Andes) au niveau
d'une lithosphère continentale. Il existe des
subductions de la lithosphère océanique
sous une autre lithosphère océanique.

+ les zones de collision où s'affrontent deux


lithosphères continentales et qui conduisent
à la genèse de chaînes de montagnes
accompagnées d'une forte activité sismique
(par exemple l'Himalaya ou les Alpes).

* les mouvements de coulissage donnent des failles que l'on nomme transformantes car elles relient les
frontières convergentes avec les frontières divergentes. Les failles transformantes visibles au niveau des
dorsales (et perpendiculaires à l'axe de divergence) permettent de retrouver l'axe de rotation relatif des
plaques divergentes.

* marge continentale active : la limite continent / océan correspond à une zone de subduction : ex. plaque Nazsca
et plaque Américaine.

* marge continentale passive : la limite continent – océan correspond à d’anciennes limites de plaques coulissantes
ou divergentes, exemple Europe ou Afrique / Atlantique.
Rift
Zone de océanique
subduction Continent

D
Volcanisme de
zone de subduction Lithosphère

C B
Asthénosphère

E
A Magma A’
Point chaud

Courants de
convection

A A’

A et A’ = Zone de subduction (Donne naissance à des formes de relief telles : arcs volcaniques insulaires ou
continentales, montagnes, fosses océaniques ; ex : Ouest du Pacifique (Philippines) ; Est du Pacifique (Andes)).
B = Arc continental (Chaîne des Cascades (Cascade Range) aux USA (incluant le Mont St. Helens) et Cordillères
des Andes en Amérique du Sud)
C = Arc insulaire (ex. Hawaï, Mariannes, Tonga, Kouriles et Aléoutiennes, Puerto Rico)
D = Zone de rift (Divergente : Formation d’une nouvelle croûte océanique par injection de l’asthénosphère, ex.
Mer Rouge)
E = Éruption sous la mer (zone de divergence, accrétion)
ISOSTASIE

Les chaînes de montagnes représentent des masses importantes au-dessus du géoïde


Cependant, on constate que leur attraction est plus faible que leur masse le laisse supposer. Cette
observation est appliquée par la pression d'un défaut de masse sous les chaînes de montagnes.
En d'autres termes, l'excès de masse dû à la topographie serait "compensé". D'où la notion
d'isostasie. Le concept d'isostasie traduit le fait que les charges topographiques en surface sont
compensées par des anomalies de densité en profondeur. La façon dont ces anomalies de densité
sont distribuées, dépend du mécanisme de compensation. On distingue 3 modèles:

* Modèle de Pratt
Ce modèle et basé sur l'hypothèse que les densités varient latéralement dans des colonnes
en fonction de leur élévation par rapport au géoïde. Plus la colonne est élevée, moins elle est
dense et inversement, de telle sorte qu'à une certaine profondeur, appelée "la profondeur de
compensation", les pressions seront hydrostatiques (même pression) (Fig. 6).

* Modèle d'Airy (1855)


Airy suggère que, les montagnes qui sont très lourdes, ne peuvent pas être supportées par
l'écorce terrestre, et elles "flottent" sur une substance de forte densité selon le principe
d'Archimède. Plus les montagnes sont élevées, plus leur racine est importante. Dans ce modèle,
à une certaine profondeur, il existe une surface dite de compensation, où les pressions seront
hydrostatiques. Les reliefs seront donc compensés par une racine crustale et les dépressions par
une anti-racine (Fig. 6).

PRATT AIRY

Fig. 6- Les deux modèles de compensation des masses superficielles.

* Modèle de Vening-Meinesz (modèle régional)

Les modèles classiques d'Airy et Pratt sont des modèles d'isostasie locale. Des modèles
plus récents tiennent compte du fait que la partie externe du globe terrestre, la lithosphère, peut
subir des contraintes latérales importantes et se déformer sous l'action de forces ou de
contraintes agissant à l'échelle des temps géologiques. De fait, Vening-Meinesz, proposa une
modification du modèle d'Airy en supposant que la racine pouvait «s'étaler ». Il supposait que la
croûte pouvait répondre d'une façon analogue à une plaque élastique sous l'effet d'une charge
verticale telle qu'une montagne. Sous l'effet de la charge, la plaque se déforme (flexure). La
figure 7, illustre ce concept en comparant la forme de la racine dans le modèle d'Airy et dans
celui de Vening-Meinesz. Pour illustrer le fait que la racine est plus large que la charge on
utilise le terme d'isostasie régionale. Ce modèle, proposé par Vening-Meinesz est aujourd'hui
considéré comme le plus probable.
Fig. 7- Comparaison entre le modèle de Vening-
Meinez et le modèle d'Airy.

* On note que, le modèle d'Ai est largement utilisé dans les calculs sur l'isostasie. Les
mesures de la pesanteur renseignent sur les compensations en profondeur des reliefs
superficiels. Pour cela, on peut calculer l'anomalie isostatique. L'anomalie isostatique est la
différence entre la valeur de la pesanteur mesurée et la valeur théorique corrigée de l'effet
d'altitude, de plateau et de l'effet des masses compensatrices profondes.

* Une anomalie isostatique négative, signifie qu'à la verticale de la station de mesure


existe un déficit de masse donc un excès de roche à faible densité par rapport à ce qui existerait
s'il y avait compensation isostatique. Dans le modèle d'Airy pour que cette anomalie disparaisse,
une adjonction de matériau dense se produire et soulèvera le secteur considéré.

A l'inverse, une anomalie isostatique positive impliquera qu'à la verticale de la station de


mesure existe un excès de matière à forte densité. Pour qu'il y ait compensation du secteur, une
diminution de matériau dense situé au-dessus de la surface de compensation devra se produire:
la partie de l'écorce faite de matériaux léger doit s'enfoncer.

Exercice I

Calculer la racine crustale sous une chaîne de montagne d’altitude h , on suppose qu’on a
une compensation isostasique selon le modèle d’Airy.

Exercice II

On considère une marge continentale et l’on


suppose qu’elle en équilibre isostatique local (Airy) ; d = 1,03

On suppose que les croûtes océanique et continentale


ont respectivement des densités de 2,8 et de 2,7. L’eau h’ d= d = 2,8
de mer et le manteau supérieur ont respectivement des 2,7
densités de 1,03 et de 3,3. Sachant que la croûte d = 3,3

océanique est épaisse de 6 Km, et que la couche d’eau


fait 5,5 Km, quelle est l’épaisseur de la croûte
continentale ?

Exercice III

En appliquant le modèle d’Airy, on peut calculer la profondeur Y des « racines » d’un


socle continental en équilibre isostatique si on tient compte des données ci-dessous et de
l’équation ci-après :
- la densité moyenne de la croûte continentale est (dc = 2,7),
- l’épaisseur au niveau des plaines de cette croûte est X1. Elle est de valeur 30 km,
- l’altitude de cette croûte au niveau des montagnes est X2,
- la densité de la croûte océanique est (do = 2,9),
- l’épaisseur de cette croûte océanique est X3,
- la densité du manteau supérieur est (dm = 3,4)

L’équation qui permet de résoudre ce problème est :


[dc x (X1 + X2 + Y)] = [(dc x X1) + (dm x Y)]

1 – Faites une coupe représentative illustrant l’exemple sus indiqué en portant X1, X2, X3 et Y
sur le schéma.
2 – Déterminez la profondeur moyenne de la « racine » sous la chaîne des montagnes si
l’altitude de cette chaîne est de 3 km.
3 – Quelle sera la profondeur moyenne de cette « racine » dans le cas de la chaîne des
Himalaya ? Sachant que son altitude est de 8,8 km. Que remarquez-vous ?

Exercice IV

Le bloc A est en état d’équilibre isostatique :


a- Quel est modèle de référence choisi ?
b- Les blocs B et C présentent-ils des
anomalies isostatiques ?
- de quels sens ?
- quel mouvement subiront-ils si l’équilibre
isostatique peut être atteint ?

Exercice V

Cet exercice a pour but de comprendre l’origine du surélèvement d’une dorsale par
rapport aux plaines abyssales. Au niveau d’une dorsale, on considère que l’asthénosphère est à
l’affleurement et que la lithosphère a une épaisseur nulle. 1000 km de part et d’autre de la
dorsale, au niveau des plaines abyssales, la lithosphère a une épaisseur de 100 km. La différence
de hauteur entre la dorsale et les plaines abyssales est notée Δh (schéma ci-dessous).

1- En admettant que l’équilibre


isostatique soit atteint, exprimer Δh
en fonction de ρA, la masse
volumique de l’asthénosphère, ρL
celle de la lithosphère océanique, ρE
celle de l’eau et eL l’épaisseur de la
lithosphère à 1000 km de la dorsale

2- Effectuer l’application numérique


en prenant: ρA = 3, 25 g.cm-3,
ρL = 3, 3 g. cm-3, ρE = 1 g. cm-3 et
eL = 100 km. Que peut-on conclure ?
L'EXPANSION OCEANIQUE

1- Les anomalies magnétiques


En étudiant des laves du Massif Central, Brunhes découvre que certaines d'entre elles ont
une aimantation sensiblement de même direction que l'aimantation actuelle mais de sens
contraire pôles Nord et Sud sont inversés! Plus tard, les mêmes constatations sont faites sur des
laves du Japon par Matuyama. On trouve aussi ces inversions dans les roches sédimentaires où il
est possible de les dater. On découvre alors qu'il y a eu périodiquement des inversions du champ
géomagnétique. On appelle époque normale, une période pendant laquelle le sens du champ est
identique au sens actuel, époque inverse une période où il est de sens contraire, on leur a donné
un nom de géomagnéticien (Brunhes, Matuyama... ). D'où les "anomalies" positives ou
négatives du champ mesurées dans les océans: les surfaces océaniques où les anomalies
magnétiques sont de même sens s'organisent en ceintures étroites et allongées, parallèles à l'axe
de la dorsale, elles correspondent à des "isochrones", c'est-à-dire à des bandes de lithosphère
océanique, créées pendant un intervalle de temps où l'orientation du champ magnétique est
restée constante, et sont d'autant plus âgées qu'elles sont plus éloignées de l'axe de la dorsale
(Fig. 8).

Fig. 8- Les anomalies magnétiques océaniques.

Des bandes de croûte océanique (basalte et gabbro) aimantées


positivement (noir) ou négativement sont formées successivement à
l'axe d'une dorsale (vue en coupe) par l'expansion océanique

Pitman en 1966, après avoir réalisé un profil magnétique de 1000 km de long


perpendiculaire à la dorsale Pacifique-Sud. Ce profil révèle une symétrie parfaite dans les
moindres détails par rapport à l'axe de la dorsale. Et surtout, ce profil s'interprète facilement en
le confrontant à l'échelle magnétostratigraphique. Il y a une corrélation parfaite entre la
disposition horizontale des anomalies sur le fond et la chronologie des inversions magnétiques.
C'est une preuve qui montre bien l'expansion océanique (Fig. 9).

Fig. 9- Découverte des inversions du champ magnétique.


Exercice I

Soit le graphe montrant la position des principales anomalies magnétiques des trois
derniers millions d'années :
- dans l'Atlantique, de part et d'autre de la dorsale;
- dans le Pacifique - Est, de part et d'autre de la dorsale.
1- Calculer la vitesse d'expansion océanique pour chaque dorsale en centimètres par an.
2- Comparer ces résultats.
3- De combien s'élargissent les bassins des océans Atlantique et Pacifique par an.
4- Redessiner l'échelle paléomagnétique en précisant les différentes époques selon le tableau
suivant.

Exercice II

Des forages implantés dans l’Atlantique sud ont permis de dater les basaltes de la croûte
océanique. Ces forages au nombre de cinq se situent tous dans la plaque sud américaine. Les
informations recueillies sont portées dans le tableau ci-dessous :

N° du forage 1 2 3 4 5
Distance entre le forage et la 1350 km 1000 km 750 km 430 km 190 km
dorsale océanique en Km
Age du basalte en Millions 70 Ma 51 Ma 40 Ma 23 Ma 10 Ma
d’Année
.
1- Calculez la vitesse de déplacement en cm/an (au 0.01 près) de la plaque américaine pour
chacun de ces forages. Que pouvez-vous conclure ?
2- Dessinez le graphique de la distance des forages par rapport à la dorsale en fonction de l’âge
du basalte. Vous prenez pour l’axe des y 1 cm pour 100 km et pour l’axe des x 1 cm pour
10 Ma. Déterminez en cm la distance moyenne qui éloigne chaque année la plaque sud-
américaine de la plaque africaine.
LES POINTS CHAUDS

L'observation d'une carte de l'Océan Pacifique montre des alignements d'Îles volcaniques
dont seule la plus récente est active (Hawaii). On constate que le volcan actif est situé au-dessus
d'un point fixe, caractérisé par un flux thermique élevé, localisé dans le manteau profond, près
du noyau: c'est un point chaud. A la verticale de ce point s'élève un diapir mantellique,
entraînant la chaleur avec lui, sa vitesse ascensionnelle serait de l'ordre de quelques dizaines de
cm par an. En approchant de la surface, vers 100 km, l'arrivée de cette chaleur entraîne la fusion
partielle du manteau. Les produits fondus traversent la lithosphère et s'épanchent en surface. Les
points chauds représentent une autre forme d'évacuation de la chaleur interne (voir Fig. l0a et
l0b).
Les alignements de volcans traduisent le déplacement de la plaque lithosphérique par
rapport au point chaud et en donnent le sens; ils confirment la mobilité horizontale de la
lithosphère.

Fig. 10- Les points chauds.


Exercice I

Les données de la carte et du tableau ci joints permettent d’affirmer que les îles
volcaniques de l’Archipel de la Société (Polynésie française près de l’Australie) résultent du
fonctionnement d’un point chaud.

Iles distance altitude âge moyen


en km (1) en m en Ma
Mehetia 0 435 < 0,2
Tahiti Iti (presqu'île) 145 1325 0,4
Tahiti Nui (grande île) 180 2235 l,0
Moorea 230 1207 1,5
Huahine 400 669 2,1
Raiatea 450 1017 2,4
Tahaa 470 590 2,9
Borabora 500 727 3,2
Maupiti 580 380 3,3
(1) distances calculées à partir de Mehetia.

1- Où localisez-vous le point chaud ?


2- Dans quelle direction se déplace la plaque océanique au dessus du point chaud ?
3- Représentez le graphique de l’âge en fonction de la distance par rapport à l’île Mehetia
(échelle : l’axe des x : 100 Km → 2 cm et l’axe des y : 1 Ma → 4 cm).
4- A quelle vitesse moyenne (en cm par an) cette plaque se déplace-t-elle ?
5- Faites un schéma explicatif du déplacement de cette plaque au dessus du point chaud.
LES FAILLES TRANSFORMANTES

Toutes les dorsales sont hachées par des failles transformantes. Ce sont des limites de
plaques, singulières, sans apport ni perte de matière, le long desquelles les plaques glissent en
sens inverse (Fig. 11).

Fig. 11– Les failles transformantes.

EXERCICE I

Le but de cet exercice est de reconstituer l'histoire du mouvement de la plaque à travers


le temps. Pour cela on vous propose une carte qui, montre une ride medio-océanique et une
faille transformante. On suppose qu la 1 ère carte montre la situation actuelle.

1- Expliquez les mouvements relatifs au niveau de la fracture (zone 1 et zone 3) et au


niveau de la faille transformante (zone 2).

2- Sachant que chaque plaque se déplace avec une vitesse de Sem/an, comment serait
elle la carte après 10 Ma et 20 Ma ?

3- La plaque a t-elle le même âge de part et d'autre de la fracture?


EXERCICE

Pour chaque mot (ou expression) à définir, plusieurs prépositions sont présentées. Un
mot ou une expression peut être défini par une ou plusieurs de ces propositions. Les bonnes
propositions doivent êtres retenus (cochez les bonnes réponses).

Globe terrestre

Découverte de l’intérieur du globe terrestre : les méthodes géophysiques et géologiques a-t-on mis en évidence les
différentes enveloppes internes de la Terre
1 Gravimétrie et ondes sismiques
2 Métamorphisme et magmatisme
3 Ondes sismiques et érosion
4 Erosion et gravimétrie

Croûte océanique
1 La croûte océanique est la partie la plus superficielle de la planète, dans les océans.
2 La croûte océanique a les mêmes caractéristiques que la croûte continentale.
3 La croûte océanique est composée de : sédiments, basaltes, gabbros serpentinisés
4 La vitesse des ondes P, dans la croûte océanique, est stable quelle que soit la profondeur.
5 La vitesse des ondes P, dans la croûte océanique, diminue avec la profondeur.
6 La densité moyenne de la croûte océanique est de 2,9.
7 L’épaisseur de la croûte océanique est, en moyenne, de 50 km.
8 L’épaisseur de la croûte océanique est d’une dizaine de kilomètres.

Croûte continentale

1 La croûte continentale diffère de la croûte océanique car elle intègre le manteau supérieur.
2 La croûte continentale est composée de : sédiments, matériaux à composition granitique.
3 La croûte continentale est composée de : sédiments, basaltes, gabbros.
4 La densité moyenne de la croûte continentale est de 2,7.
5 La densité moyenne de la croûte continentale est de 2,9.
6 L’épaisseur de la croûte continentale est, en moyenne, de 50 km.
7 L’épaisseur de la croûte continentale est d’une dizaine de kilomètres.

Lithosphère

1 Elle est constituée par la croûte terrestre.


2 La croûte terrestre fait partie de la lithosphère.
3 La lithosphère est constituée par : la coûte terrestre et le manteau supérieur.
4 La lithosphère a une épaisseur constante, quelle que soit le lieu où on la considère.
5 La lithosphère est un en semble très déformable, pou des pressions faibles.
6 La lithosphère est ensemble rigide, peu déformable.
7 La lithosphère a une épaisseur moyenne de 150 km sous les continents et de 70 km sous les océans.
8 La lithosphère est découpée en plaques rigides.
Asthénosphère

1 Elle est constituée par le manteau supérieur.


2 Elle est constituée par la partie profonde du manteau supérieur.
3 L’asthénosphère est une couche liquide.
4 L’asthénosphère porte l’asthénosphère dont les plaques se déplacent sur elle..
5 L’asthénosphère est une couche rigide, cassante à la déformation.
6 Tous les matériaux constituant l’asthénosphère sont en fusion.
7 L’asthénosphère est solidaire de la lithosphère et participe à la structure des plaques.
8 Seuls 1 à 2% des matériaux de l’asthénosphère sont en fusion.
Manteau

1 La limite inférieure du manteau est constituée par la discontinuité de Moho.


2 La limite inférieure du manteau est située à 2900 km.
3 Tout le manteau fait partie de la lithosphère.
4 Le manteau inférieur fait partie de l’asthénosphère.
5 Le manteau se subdivise en manteau supérieur et manteau inférieur en fonction de la densité de ses matériaux.
6 Le manteau se subdivise en manteau supérieur et manteau inférieur en fonction de la différence de vitesse de
propagation des ondes P.

Noyau

1 Le noyau est séparé du manteau par la discontinuité de Gutenberg vers 5000 km de profondeur.
2 Le noyau renferme une zone dense : la graine.
3 Le noyau est moins dense que le manteau.
4 Les ondes P se propagent plus rapidement dans le manteau que dans le noyau.
5 Le noyau est liquide.
6 Le noyau est solide.

Rift

1 Le mot « rift » est d’origine anglaise. Il signifie : fissure, faille.


2 Le mot « rift » est d’origine anglaise. Il signifie : glisser, écarter.
3 Un rift est une zone d’effondrement que l’on ne trouve que dans les zones axiales des dorsales océaniques.
4 Un rift peut être continental (fossé d’effondrement) ou océanique (vallée axiale d’une dorsale).
5 Un rift est toujours caractérisé par une activité volcanique plus ou moins importante.

Dorsale océanique

1 Une dorsale océanique est une montagne sous-marine où l’on enregistre un intense volcanisme andésitique
2 Une dorsale océanique est une montagne sous-marine, caractérisé par une intense érosion et une faible activité
sismique ou volcanique.
3 Une dorsale océanique est constituée par un alignement de reliefs sous-marins. L’axe de la dorsale est coupé par un
rift.
4 Une dorsale océanique est résultat d’une activité de distension de la lithosphère. Cela se traduit par la création de
deux plaques lithosphériques dont les mouvements sont divergents.
5 L’activité volcanique et sismique d’une dorsale est importante (volcanisme basaltique).

Expansion océanique

1 C’est l’augmentation de la surface des eaux des océans à la suite de la fonte des calottes glacières polaires.
2 C’est l’augmentation de la surface du fond d’un océan par accumulation sédimentaire le long de ses marges.
3 L’expansion océanique est l’accroissement de la surface du fond d’un océan par rapport de matériaux profonds, au
niveau d’une dorsale.
4 L’expansion océanique caractérise l’océan Atlantique car ses marges sont passives.
5 L’expansion océanique caractérise l’océan Pacifique car ses marges sont actives.
Paléomagnétisme

1 C’est l’ensemble des effets du champ magnétique terrestre au cours des temps géologiques.
2 C’est l’ensemble des effets du champ magnétique terrestre sur la répartition des fossiles marins.
3 L’étude du paléomagnétisme a permis de révéler des anomalies magnétiques dans les fonds marins.
4 L’étude du paléomagnétisme a permis de préciser et de vérifier la théorie de l’expansion océanique.
5 L’étude du paléomagnétisme a permis de repérer la position d’un continent par rapport au pôle magnétique à
différents périodes.

Magnétisme terrestre

1 C’est l’ensemble des effets du champ magnétique terrestre.


2 Le champ magnétique terrestre est celui que développerait un aimant en barre, placé au centre de la planète.
3 Le champ magnétique terrestre a toujours été ce qu’il est actuellement.
4 Le champ magnétique terrestre a varié au cours du temps.

Anomalies magnétiques

1 Les anomalies magnétiques sont détectées dans les sédiments marins. Elles s’expliquent par les variations brutales
du champ magnétique terrestre.
2 Les anomalies magnétiques sont détectées dans la couche basaltique de la lithosphère océanique.
3 Les anomalies magnétiques sont détectées dans des zones océaniques où le magnétisme terrestre est actuellement
inversé.
4 Les anomalies magnétiques correspondent à des zones allongées, parallèles à la dorsale et dont les matériaux de la
croûte océanique ont enregistré les variations du champ magnétique terrestre au cours de leur mise en place.

Faille transformante

1 Ce sont des failles des fonds océaniques par lesquelles il y a apports de matériaux profonds permettant l’expansion
océanique.
2 Ce sont des limites entre plaques lithosphériques où il y a ni apport ni résorption de la matière.
3 Ce sont des failles qui affectent la lithosphère parallèlement au mouvement des plaques.
4 Ce sont des failles qui affectent la lithosphère perpendiculairement au mouvement des plaques.

Point chaud
1 Les ponts chauds sont uniquement des zones de la lithosphère océanique où l’on enregistre des manifestations
volcaniques.
2 Les points chauds sont uniquement des zones de la lithosphère continentale où l’on enregistre des manifestations
volcaniques.
3 Les points chauds sont des zones intraplaques lithosphériques où l’on enregistre une activité volcanique.
4 Les points chauds seraient des zones situées dans le manteau, où se formeraient des magmas.
5 Un point chaud migre avec la plaque lithosphérique dans laquelle il est situé.
6 Un point chaud est fixe, à l’échelle de quelques dizaines de millions d’années.

Marges continentales passives

1 Les marges de l’océan Atlantique sont, en très grande partie, des marges continentales passives.
2 Les marges de l’océan Pacifique sont, en très grande partie, des marges continentales passives.
3 Une marge continentale passive est caractérisée par le passage de la croûte continentale à la croûte océanique au
sein de la même plaque lithosphérique.
4 Une marge continentale passive est caractérisée par le passage de la croûte continentale à la croûte océanique par
une série des failles normales, témoins de la distension à l’origine de l’ouverture de l’océan.
5 Une marge passive est une zone à forte activité sismique.
Marge continentale active

1 Une marge continentale active est une bordure continentale où l’on passe, insensiblement, au sein de la même
plaque lithosphérique, de la croûte continentale à la croûte océanique.
2 Une marge continentale active est une bordure continentale sous laquelle de la croûte océanique s’enfonce par
subduction.
3 Une marge continentale active ne se caractérise que par la forte activité de l’érosion et de la sédimentation qu’elle
subit.
4 Une marge continentale active est caractérisée par une forte activité sismique.
5 Une marge continentale active est caractérisée par une forte activité volcanique de type andésitique.

Courants de convection

1 Ce sont des phénomènes affectant le manteau profond.


2 Ce sont des phénomènes affectant le manteau supérieur, dans la lithosphère.
3 Ce sont des courants mantelliques, moteurs de la tectonique des plaques.

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