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Hamid Haddoum
University of Science and Technology Houari Boumediene
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All content following this page was uploaded by Hamid Haddoum on 27 September 2020.
Géologie structurale-Tectonique
Jusqu’aux années 60-70, la géologie structurale était surtout une science descriptive ; les
géologues structuralistes se contentaient d’émettre des hypothèses souvent contradictoires
qu’ils ne peuvent tester. L’introduction des techniques et des méthodes tirées de la physique
a permis de ler les phénomènes observés par le géologue, aux grandes lois de la physique :
c’est le but de la tectonophysique qui est une science géophysique.
La géologie structurale est la branche de la géologie qui fait appel à toutes les autres
branches de la géologie (minière, hydrogéologie, stratigraphie, marine...), et à d’autres
sciences telles que la biologie, la physique, la chimie...
La structurologie, objet de ce module, est une sous- branche de la géologie structurale ; elle
consiste en l’étude des structures géologiques à toutes les échelles : plis, failles, diaclases,
kink-bands, nappes de charriages..., et ce quelque soit la nature lithologique des terrains.
C’est en étudiant ces structures que l’on arrive à reconstituer l’histoire géologique d’une
région donnée.
F = τ .S
Il existe des forces concentrées : ce sont celles qui s’appliquent en un seul point isolé
(exemple force de traction s’exerçant sur un crochet d’attelage de wagons), et des forces
réparties, elles s’exercent soit sur une surface (exemple : force de pression provoquée par
un liquide sur les parois du récipient qui le contient), soit sur un volume (exemple le poids,
l’attraction terrestre qui est soumise sur chaque particule d’un corps pesant).
Dans le cas des forces réparties (forces de surface), le vecteur densité de force f s’exprime
en Newton/m2. Si on considère un élément de surface δS très petit appartenant à la surface
sur laquelle s’exerce f, la résultante δf des forces réparties à δS est égale à :
δf=f .δS δf
δf = f. δV
Si un corps exerce en un point une force f sur un autre corps, cet autre corps exerce sur le
premier une force –f appliquée au même point.
1 -f f 2
Action de 2 sur 1 action de 1 sur 2
B- Les contraintes
Dans un milieu continu (solide), existent des forces internes, inter-atomiques,
forces qui assurent la cohésion du milieu. Considérons à l’intérieur du milieu,
une très petite surface δs. Les atomes situés d’un côté de la surface exercent
sur les atomes situés de l’autre côté de cette surface, une très petite force δf et
réciproquement, ces deux forces étant opposées.
δf
Y
δs
X
Le vecteur δf/δs est la contrainte, qu’on décompose en un vecteur
dirigé selon la normale à cette surface, et un vecteur tangent à cette surface (ou
contrainte de cisaillement).
En conclusion, la contrainte correspond à la force appliquée sur l’unité de
surface.
σ=F/S, ou σ=δF/δS Dans le cas où la force appliquée
X3
F σ3−3
X2
x1 σ3−2 σ3−1 S
σ 3-3
σ3 =contrainte minimale
σ2=contrainte intermédiaire
A partir de ces trois axes principaux de la contrainte, nous pouvons définir
trois plans perpendiculaires aux contraintes : ce sont les plans de contraintes
maximales ; dans ce cas les contraintes cisaillantes sont à chaque fois nulles.
σ1 ou σ3 =0 ; σ2 ou σ3=0 ou σ1=0
D- le tenseur de contraintes.
Soit un cube soumis à des contraintes qui ne sont pas perpendiculaires aux
faces du cube, si on décompose chaque contrainte appliquée à chaque face
du cube, on obtient :
- pour le plan perpendiculaire à x1 :
σ1_1 σ1_2 σ1_3
- pour le plan perpendiculaire à x2 :
- σ2_1 σ2_2 σ2_3
- pour le plan perpendiculaire à x3 :
σ3_1 σ3_2 σ3_3.
x1
σ3
σ2 S2s
E- Le cercle de MOHR
Définition : L’ellipsoïde des contraintes n’étant pas convenable pour montrer
les relations qui existent entre l’orientation d’un plan et la valeur des
contraintes cisaillantes et normales sur ce plan, une autre méthode a été
introduite avec le diagramme de Mohr. Le cercle de Mohr (ou diagramme de
Mohr) correspond au lieu des différentes valeurs possibles de σn et σt.
La contrainte σ qui s’exerce sur une face peut être décomposée en une
contrainte normale σn et une contrainte tangentielle σt.
Par soucis de simplicité, nous nous placerons dans le cas idéal de la
contrainte plane (deux contraintes σ1 et σ3).
Si σ3 et σ1 sont les abscisses du diamètre d’un cercle, dans un système
orthonormé, et si 2θ est l’angle que fait la droite des abscisses avec la droite
qui joint le centre du cercle à un point R sur le cercle situé sur la circonférence
du cercle, alors tout point R sur le cercle a pour abscisse et pour ordonnée
respectivement σn et σt . Ce point R représente donc la contrainte σ sur le
plan.
1er cas, La compression :
Lorsqu’on soumet une éprouvette cylindrique de roche à une contrainte de
compression σ1, la rupture se produit suivant un ou deux plans obliques par
rapport à σ1.
σ1
σn Cette contrainte σ1 sera
σ1 s θ décomposée en une
contrainte normale et
σn=(σ1+σ3)/2+(σ1−σ3)/2cos2θ
σt=(σ1−σ3)/2sin2θ σt est maximale pour θ=45°
1er exemple: σ3=0, σ1=0, dans ce cas le cercle passe par l'origine.
σt
2θ θ B σn interne)
σ3= 0 σn A σ1
Dans un essai en compression, le cercle de
De σn.
La valeur minimale de φ se trouve en C ; il lui correspond un angle θ=45° (donné par OBC,
triangle isocèle), d’où 2θ=90° (donné par OAC, autre triangle isocèle). Le point C demeure le
point de rupture favorable.
R C
σt φ σ1 σ3 0
O 2θ B
σ3 σn A σ1 σn
La même éprouvette cylindrique de roche, soumise à une contrainte extensive σ3, montre
une rupture suivant un ou deux plans obliques à σ3.
σ1 Si σ2 et σ3=0 et σ1=0
σ3 σ3
σ3 θ σn σ1 σn négatives de σn.
2θ θ 2θ θ 2θ θ σn
σ3
σ1 σ1 σ3 2θ σ3
σ1 σ3 σ1
2θ
σ3 σ3
σ1
a- Elle définit les domaines où pour différentes valeurs de σ1 et σ3, une roche est stable,
c’est-à-dire se déforme sans rupture, ou instable, c’est-à-dire se déforme avec rupture ;
b- Elle permet immédiatement de connaître l’angle θ que font les cassures avec σ1, ou
l’angle 2θ que les cassures conjuguées ; cet angle augmente généralement avec la
contrainte ;
c- Elle fournit les différentes valeurs φ de l’angle de friction interne de la roche ; plus φ est
grand, plus la roche est cassante, le point de rupture étant très bas, dans le cas contraire,
la roche est ductile ;
d- θ diminue lorsque φ augmente ; on voit que θ atteint son minimum lors d’essais par
traction (ou extension) ; θ peut ainsi atteindre des valeurs très faibles (10° à 20°), voire
nulles.
Les cassures sont donc bien différentes suivant qu’elles se produisent par compression ou
par extension. De plus, la courbe intrinsèque peut prendre des allures très différentes suivant
le type de roche.
En conclusion, pour une roche quelconque, la courbe intrinsèque a cette allure avec deux
domaines : un domaine stable, et un domaine instable, dans ce dernier cas, on distingue les
deux états compressif et extensif.
σt
Domaine stable
Extension σn
Exercices d’application :
1er exercice : soient une contrainte σ1 (E-W) horizontale=30b, et une contrainte σ3 verticale=10b.
Trouver les contraintes normale σn et cisaillante (ou tangentielle) σt sur le plan d’une faille orientée
N-S et plongeant de 80° vers l’Est.
Faille σ2
Normale à la faille
W Ε
σ1 σ1
σ2 σt
σt=3.5b 2θ=20°
Le centre du cercle est déduit à partir de la relation (σ1+σ2)/2 , et le rayon du cercle à partir de la
relation (σ1−σ2)/2 .
2ème exemple :
Utiliser le cercle de Mohr pour trouver σn et σt, sur des plans qui font respectivement 45°
et 30° avec σ1, σ1= 9.7b et σ2=3b.
Plan P1
θ1=45°
θ2=30° σ1
Plan P2 θ’1=45°
θ’2=60°
σs
2θ1 σn=3.35b
σ2 σn σn σ1 σn
σs= (σ1−σ2)2 sin 2θ2= 3.35 sin (120-90)= 3.35 sin 30°= 2.90b
σn= (σ1+σ2)/2+(σ1−σ2)/2 cos 2θ2= (6.35+3.35)/2 cos (120-90)= (6.35+3.35) cos 30°=4.75b
3ème exemple : utiliser le diagramme de Mohr pour déterminer les valeurs et les orientations
de σ1 et σ2 à partir de σs et σt connues, sur 2 plans perpendiculaires (P et Q).
2θ1 ; 2θ2
σ2 1.2b σ1 σn
-1.1b 2.2b
P σ2 perpendiculaire à P
θ1 σ1
Q θ2
Perpendiculaire à Q
a- Les contraintes cisaillantes sur chacun de deux plans perpendiculaires sont toujours
égales en valeur, mais opposées en sens ;
b- La somme des contraintes normales sur chacun des deux plans est une constante
pour avoir l’état de contraintes.
Réponse a :
σs
σ1
σs Centre du cercle : (σ1+σ2)/2
σs (P) P
σn (Q) σn
σ2 σn (P) σ1
σs (Q) Q
Les contraintes cisaillantes sur 2 plans perpendiculaires sont toujours égales mais de sens opposés,
car les plans perpendiculaires sont représentés sur le cercle de Mohr par 2 points opposés qui
forment le diamètre du cercle.
5ème exercice : supposons un cylindre de roches, avec une surface basale de 1cm2 ; ce cylindre est
comprimé avec des poids de façon successive (1b à chaque fois, 5b en tout). Dessiner les 5 cercles de
Mohr correspondant à l’état de contrainte de chaque poids.
σs
poids
Table
1 2 3 4 5 σn
Nous sommes dans un cas d’aplatissement pur (compression uniaxiale) : σs=0, σn=1, 2, 3, 4, 5b.
F- Les déformations
1- Définitions :
Une déformation correspond à un état, elle ne donne aucune idée sur l’histoire de la
déformation. De plus, elle peut être homogène ou inhomogène.
A a
C c
4- Les linéations
X : allongement maximum ;
S= lf/li
h h
ex : litage
1 1 ε1 Z ou raccourcis. min.
minimum ou raccourcis.
Intermédiaire.
On découpe l’ellipsoïde en plans XZ, XY, YZ, pour caractériser la déformation dans un plan. La
déformation observée dans un plan peut être différente de celle observée dans un autre
plan.
On distingue également, toujours à partir de l’ellipsoïde, des rapports : X/Y, X/Z, Y/Z
Les ellipsoïdes de déformation nous permettent donc de distinguer les différents types de
déformation, ou les régimes de contrainte.
Ce diagramme permet d’utiliser les rapports X/Y et Y/Z pour définir les types de
déformation.
On prend a=X/Y et b=Y/Z , et k= (a-1)/(b-1) , on prend 2 axes ayant pour origine 1(non
déformé).
X>Y=Z, k=infini
(constriction= 3 directions)
cigare) Y
k=1 X Z
(aplatissement
galette)
Si k=infini, b-1= 0, donc b=1 et a>1, donc >Y=Z, nous sommes sur l’axe a.
Si k=0, a-1=0, a=1 et b>1, donc X=Y, nous sommes sur l’axe b.
Si on part d’un cube, on obtient un parallélépipède à bases carrées (Y=Z) : c’est ce qu’on
appelle un ellipsoïde en cigare.
Si k=0, X=Y>Z
Axes principaux
9- Déformation rotationnelle
a- Cas d’un cisaillement simple.
Les axes finaux ne correspondent plus aux axes initiaux. Non- co-axiale
γ/2
Un cisaillement pur+une rotation de γ/2= un cisaillement simple.
1- Déformation instantanée.
V= dε/dt= ε ou e en s-1
Le modèle d’un tel corps est un ressort à spire ; si on tire sur ce ressort, il s’allonge
instantanément, si on maintient la contrainte, l’allongement ne varie pas ; si on relâche le
ressort, il reprend instantanément sa forme initiale.
Lorsque la pression de confinement augmente, la roche devient plus ductile, donc plus facile
à déformer, le seuil de rupture est éloigné.
3- Influence de la température
Plus la
température
augmente,
plus la roche
devient
ductile, donc
facile à
déformer.
Ex ; un schiste déformé de telle façon que le plan d’anisotropie (ex ; clivages) varie
continuellement.
O- Mécanismes de la déformation.
1- La translation :
C’est un transport sans déformation interne de la roche. Exemple les nappes de charriage, à
l’échelle de la nappe, peuvent être considérées comme étant translatées.
2- La rotation (sans déformation interne)
La forme externe du corps ne change pas, on a donc une rotation externe ; par opposition à
la rotation interne (les éléments internes subissent une rotation), qui se traduit par un
changement de forme externe.
Les espèces de fossiles que l’on doit prendre ne doivent pas avoir des rapports de
mensuration fluctuants.
Ex. les Brachiopodes : la ligne de charnière peut être rectiligne, elle est perpendiculaire au
plan de symétrie avant déformation.
Or, on sait que (voir précédemment) (lf/l0)2=λ= élongation quadratique (dans 2 directions).
On construit donc le cercle de Mohr dans un nouvel espace avec λ’ et γ’ pour coordonnées.
b- Ellipses et structures sur une surface
Etirement sans direction préférentielle, l’extension est égale dans toutes les directions ;
donc la surface finale (après déformation) est supérieure à la surface initiale : c’est le
domaine d’apparition du boudinage est des fissures de traction.
*- Cas N°2 :
*- Cas N°3 :
On peut avoir une croissance syntaxiale ou une croissance antiaxiale, suivant le type de
matériel dans lequel apparaissent les fibres.
Losangique ou en agrégat
On a donc réorientation des axes de déformation, de là, on peut déduire l’angle de rotation,
donc le sens de cisaillement.
Parenthèses :
Ce phénomène se produit pour des cops suffisamment proches de leurs points de fusion
(très visqueux) : le corps s’écoule lentement.
• Niveaux structuraux : variation de la pression et de la température en
fonction de la profondeur.
Une faille a tendance à s’ouvrir plus facilement si la perpendiculaire (pôle) est parallèle à la
direction de distension.
Il existe un autre type d’accommodation pour les terrains meubles.
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