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UNIVERSITE DJILALI BOUNAAMA de KHEMIS MILIANA

Faculté des sciences de la nature et de la vie et sciences de


la terre
Département des sciences de la terre et de l’univers

Exposé Thème :

Les méthodes géophysiques

Responsable du cours : Présenté par :

Mr.Brahmi Abdallah-Otsmane Amina

Hadj Lazib Ilhem

Année Universitaire : 2020 – 2021


Introduction
Les sciences de la Terre ont pour sujet l'étude de la nature, de la formation et de
l'évolution du globe terrestre, de son centre à la limite supérieure de
l'atmosphère. Elles font pour cela appel à de nombreuses disciplines, dont la
géologie, l'océanographie physique et la météorologie, qui peuvent toutes être
rassemblées dans la science appelée géophysique.
La géophysique utilise toutes les méthodes de la physique pour obtenir des
informations sur les zones difficiles d'accès du globe. Par exemple, seule la
géophysique permet d'avoir des connaissances concernant le noyau terrestre, le
fond des océans ou les confins de l'atmosphère, là où des mesures physiques
directes sont pour ainsi dire impossibles. Dans ce cours, nous nous
concentrerons sur l'étude du sous-sol marin et de la colonne d'eau des océans,
mettant de côté de la partie atmosphérique du globe.
La géophysique appliquée est la partie de la géophysique dont nous attendons
des informations pour les activités humaines dans différents domaines. Dans le
sens originel du mot, la géophysique appliquée correspond à la prospection
géophysique, par exemple, la recherche de substances utiles dans le sous-sol ou
d'objets posés sur le fond de l'océan, où l'étude des courants océaniques ou des
variations du niveau marin pour les cas qui nous concernent.
Cette diversité d'objectifs et d'échelles implique l'existence de nombreuses
méthodes :
 La gravimétrie
 La méthode magnétique
 La méthode sismique
 La méthode électrique
 Les méthodes électromagnétiques

Elles sont toutes des outils essentiels utilisés dans des domaines tels que :
 La prospection pétrolière
 La prospection minière
 L'hydrogéologie
CHAPITRE 1 : METHODES MAGNIGTIQUE

1. Introduction
2. Principe
3. Instrumentation:
4. Domaines d'application pour les sites pollués
1.1.Introduction
« L'utilisation à grande échelle de mesures du champ magnétique pour des
investigations géologiques apparaît réellement vers 1915 et le domaine d'exploration
est historiquement essentiellement minier. Depuis, les observations magnétiques se
succèdent, non seulement pour la recherche de filons, mais aussi pour la recherche de
massifs enterrés, de failles, la localisation des intrusions de roches volcaniques, de
dô mes de sel associés aux nappes pétrolifères, de débris météoritiques et d'objets
magnétiques enfouis, comme les conduites. » (Parasnis, 1979, Nabighian et al, 2005)
Plus récemment, la prospection magnétique trouve une application importante dans le
domaine de l'archéologie ainsi que dans la détection d'objets pyrotechniques

1.2.Principe
La Terre possède un champ magnétique pouvant être assimilé a un aimant droit
(dipô le). Il existe des variations de la valeur du champ magnétique dues, par exemple, à
la composition du sous-sol. Ces variations sont appelées anomalies magnétiques.

Le champ magnétique terrestre


(Université Paul Sabatier, 2000)

La prospection magnétique est basée sur le champ magnétique et la susceptibilité


magnétique des minéraux. La méthode consiste à chercher et localiser les roches,
formations et gisements en se basant sur des anomalies magnétiques. La plupart des
minéraux ont une susceptibilité magnétique très faible voir même nulle exceptée la
magnétite (Fe3O4) et quelques autres minéraux plus rares. Heureusement, la magnétite
est présente dans presque toutes les roches en quantité plus ou moins importante, une
fraction de 1% étant détectable.
L'unité du système international pour mesurer l'intensité du champ magnétique est le
Tesla "T" mais l'unité couramment utilisée est le gamma "γ" tel que :

Le nord magnétique et le nord géographique, qui correspond a l'axe de rotation de la


Terre, ne coincident pas. On observe actuellement une inclinaison de 11° entre les deux.

Méthode
Une des méthodes la plus utilisée est celle qui mesure le champ magnétique total en un
point. La valeur obtenue est soustraite de la valeur du champ magnétique de référence
mesurée à une station de référence au même instant. Cette différence est le reflet de la
déformation des lignes de champ au point de mesure (la déformation de ces lignes de
champ étant due à la présence de failles, de filons, de minéraux magnétiques,de
bassins,de corps magnétiques, etc.).
Le plus souvent, on utilise deux magnétomètres synchronisés, l’un étant fixé à la station
de référence, l’autre se déplaçant avec l’opérateur selon les profils. Les mesures sont
prises avec un pas préalablement choisi en fonction de la taille de l’anomalie recherchée
(allant du simple objet aux formations géologiques).

3.1.Instrumentation
Le champ magnétique est mesuré par un magnétomètre. Celui-ci est composé d’un
liquide contenant des ions, placé dans une bobine. Sous l’effet du champ terrestre, les
ions oscillent autour d’une parallèle à celui-ci. Pendant une minute un courant intense
est injecté dans la bobine, qui crée un champ magnétique très supérieur à celui de la
Terre, les ions s’orientent alors selon ce nouveau champ. Puis le courant est coupé
brusquement et les ions reviennent en position initiale en oscillant autour de celle-ci.
Cette oscillation crée à son tour un courant dans la bobine dont la période est fonction
du champ magnétique mesuré.
Exemple d'anomalie du champ magnétique (le long d'un profil et en carte) générée par un obus dans
le sol. Document SITA Remediation.

1.4.Domaines d'application pour les sites pollués


Les méthodes magnétiques permettent la détection des objets suivants.

Les fû ts (Fig. 1). Ils sont détectables suivant leur état d’oxydation, leur taille et leur
profondeur. Sur des sites industriels des pollutions ferromagnétiques peuvent perturber
les mesures.

Les objets pyrotechniques (Fig. 2.33 et 2.34). Dans le cas des objets pyrotechniques (et
de tous les objets magnétiques), il est très difficile de donner des valeurs d’anomalie en
nT, car elles sont très variables selon la taille de l’objet et sa profondeur ; par ailleurs il
est délicat de corréler les anomalies à la taille ou au poids des objets identifiés (Munschy
et al., 2007).

Les canalisations et réseaux électriques : détectables en fonction de la taille de l'objet, sa


composition, son orientation, la position du magnétomètre et du champ ambiant.

Les enceintes en béton armé.

Les objets ponctuels soumis auparavant à de fortes températures (résidus d’un feu par
exemple). Ces objets enfouis sont totalement ou en partie métalliques, peu oxydés ou ont
enregistré un champ magnétique passé. Cette détection est plus ou moins facile en
fonction de leur dimension et de la distance du magnétomètre à laquelle ils se situent.
Figure 1 : Détection de fûts par prospection magnétique.

a) Cartographie du gradient magnétique vertical.

b) Cartographie du gradient magnétique vertical avec une redéfinition de l'échelle de couleur pour
mettre en
CHAPITRE 2 : LA GRAVIMETRIE

1. Définitions et Principe
2. Application de la méthode dans le domaine
Hydrogéologique
3. Les Instruments
2.1.Définitions et Principe

Le champ de gravité est la résultante de deux forces :


o L'attraction universelle, dirrectement en rapport avec la masse des
corps (densité)
o La force centrifuge, due a la rotation de la Terre (maximale à
l'équateur et nulle aux pôles)

La gravimétrie, technique permettant de détecter les variations de densité (selon


la composition des terrains) à partir de la mesure de l'intensité du champ de
gravité g comparée à une valeur de référence, se base donc sur les Lois
d'attraction universelle (Lois de Newton), le potentiel gravitationnel et le champ
gravitationnel. Les valeurs du champ magnétique différentes de celle de
référence sont appelées anomalies.
La gravité est exprimée en mGal (milligal), sachant que:

La gravimétrie permet de déterminer le géoide, qui est défini par la surface


equipotentielle correspondant à la surface des océans au repos. Par définition, le
géoide est partout perpenticulaire à la verticale telle qu'indiquée par le fil a
plomb. C'est une représentation gravimétrique et non géométrique de la Terre.
Afin d'obtenir les variations du champ gravitationnel dues à des causes
géologiques, il est nécessaire de corriger nos lectures de toutes les autres
causes extérieures pouvant les influencer (dérive de l'appareil, marée,
ellipticité de la Terre, ...)

2.3.Application de la méthode dans le domaine Hydrogéologique

Plusieurs auteurs ont utilisé cette méthodes pour l’intérêt hydrogéologiques


(Roberts et al, 1977 ; Murty et al 2002 ; Aboud et al, 2014 ; Chouikri et al,
2015 ; Boutirame et al, 2018) l’objectif visé et la cartographié des failles et des
fractures en relation avec la recharge des nappes souterraines ainsi que la
cartographie de la profondeur du socle dans le cas des réservoirs cristallin, dans
ce contexte nous présentons un exemple concret réalisé dans la région de
Tamenrasset ,l’objectif visé et la cartographie structurale des formations
cristalline (linéaments et profondeur du socle ) qui abritent plusieurs nappes
directement ou indirectement a travers les remplissage sédimentaire et
alluvionnaire, donc pour cela l’étude structurale joue un rôle important dans la
distribution des ressources en eau dans la région qui soufre de pénurie. La
première étape consiste a appliqué un modèle théorique au données
gravimétriques afin d’ajuster les paramètres nécessaire de chaque traitement, le
modèle appliqué sont deux prisme rectangulaire et carré (Figure 11) les
paramètres géométriques sont illustré dans le tableau 5
Tableau 5 : paramètre du modèle théorique
Paramètres Caractéristiques du modèle
Forme Géométrique Prisme carré Prisme Rectangulaire
Orientation N 90° N 0°
Longueur (Km) 4 5.7
Largeur (Km) 4 3.5
Extension (Km) 0.2 0.2
Pendage 0° 0°
Densité (g/cm3) 0.1 0.1
Profondeur (Km) 0.7 0.7

Afin d’améliorer les résultats une dérivé verticale est appliqué au donnes plus
d’information sur le formalisme mathématiques et les notions théoriques sur le
gradient verticale sont disponible dans les travaux de Elmas et al (2017)

Figure 11 modèle théorique, a : signal gravimétrique du model, b : dérivé verticale

Plusieurs traitements mathématiques sont appliqué sur le modèle théorique afin


de s’assurer de la fiabilité de la méthode et des résultats obtenu avant son
application sur les données réelle du terrain, pour cela le gradient horizontal, le
signal analytique et le tilt ange sont appliqué sur le modèle les résultats sont
présenté dans le figure 12
Figure 12 Traitement mathématiques appliqué sur la dérivé verticale du modèle
théorique, a :
Gradient horizontal, b : signal analytique, c : Tilt angle en Radian
Les notions théoriques du gradient horizontal, le signal analytiques et le tilt angle
sont bien développé dans les articles de Harrouchi et al (2016), Elmas et al (2017)
L’application de la dérivé verticle a permis de minimisé l’effet du bruit sur les
données gravimétriques et les résultats sont en concordance avec les paramètres
du modèle (Figure 12) Dans le gradient horizontal et le signa analytiques les
maxima ce superpose avec la géométrie du corps prismatique, dans le tilt angle
le contour zéro de celui-ci et aussi en concordance parfaite avec la géométrie du
modèle, pour comprendre la relation entre le contour zero du tilt angle et
l’interprétation des anomalies gravimétriques je vous invite à voir les travaux
de Elmas et al (2017)

L’application du dérivé vertical sur les donnes réelle de terrain a permis


d’obtenir les résultats illustrés dans la figure 13
Figure 13 a : anomalie de Bouguer, b : anomalie régional, c : anomalie
résiduelle du polynôme d’ordre 2, d : 1ére dérivé verticale de l’anomalie
résiduelle
L’anomalie de Bouguer (figure 13a) indique la présence d’un fort gradient dans
la partie Ouest et un faible gradient dans la partie Est cela et en relation avec la
répartition et la profondeur du socle, la soustraction de l’anomalie régionale
confirme cela.
La carte des anomalies résiduelle obtenu âpres la soustraction d’une anomalie
régionale par un polynôme du 2éme ordre permet d’avoir une idée plus précise
sur la répartition des densités dans la zone une meilleur interprétation sera
fourni après la corrélation avec les données géologiques, la définition des axes
gravimétriques positifs et négatifs est la première étape dans

ce type d’interprétation ,la dérivé verticale du premier ordre permet de filtrer la


carte des anomalies résiduelle et les anomalies apparaisse avec une manière
plus claire (soustraction du bruit apporté par les structures les plus profondes).

Figure 14 a : gradient horizontal de la 1ére dérivé verticale, b : Signal


analytique de la 1ére dérivé verticale, c : Tilt angle de la 1ére dérivé
verticale
Ligne en rouge : les failles mentionnées par les
travaux des géologues
Ligne en noir : faille déterminé a partir du contour
zero du tilt angle

Ligne en gris : contour zero du tilt angle

Les différents résultats obtenus des trois méthodes ont permis de tracer une
carte structurale modifiée de la région d’étude comme il est clair dans la Figure
15.

Figure 15 cartes structurales modifiées de la zone d’etude obtenu âpres la


combinaison des résultats des trois méthodes de traitement
Cette carte est d’un intérêt majeur pour les futures investigations
hydrogéologique et minière conduite dans la région, les cours d’eau de la région
sont généralement issue des failles qui traverse la région et qui jour le rôle de
conduit de circulation et des réservoirs temporaires des ressources en eau
apporté par les cours d’eau

La cartographie de la profondeur du socle et réalisé par a technique du SPI


(source parameter Imaging) développé par Nabighian (1972), (Bracewell,
1965), pour plus de détaille sur le formalisme mathématique consulter les
travaux de Reci (2011).
Figure 16 carte de la topographie du socle superposé a la carte structural obtenu
par la combinaison du gradient horizontal, signal analytique et le tilt angle.

La profondeur du socle varie entre -35 et jusqu'à plus de 13Km de profondeur


dans quelques endroits de la zone d’étude ,le document présenté dans la figure
16 présente un élément d’interprétation très efficace pour comprendre la
géologie structurale du Hoggar et peut être utilisé dans divers domaine de
prospection soit en sub-surface pour l’intérêt Hydrogéologique ou minier ,la
carte fourni des information importantes sur l’extension des accident
tectoniques en profondeur et peut être exploité pour les études géodynamique,
une vue 3D des résultats est présenté dans la figure 17

Figure 17 présentation 3D de la carte de la topographie du socle superposé a la


carte structurale modifiée
D’une manière général l’objectif de cette étude de cas est de présenté
l’importance des techniques de traitement appliqué aux donnés du champ de
potentielle.
D’autre volume de ce cours expliqueront en détaille les techniques de
traitement, vue le programme désigné aux étudiant de la spécialité Ensembles
sédimentaires
2.3.Les Instruments

Avantages:
 La gravimétrie est une méthode permettant des mesures précises. En effet, les
gravimètres de laboratoire peuvent atteindre une précision de l'ordre du microgal et les

 gravimètres marins peuvent atteindre une précision de l'ordre du milligal, sachant que la
gravité terrestre est de l'ordre de 980000 mGal.
 La méthode peut être utilisée partout, aussi bien en zone urbaine que dans une zone au
relief accidenté.
 Le champ de gravité étant un phénomène global, l'échelle d'étude peut être très étendue.

Inconvénients:
 Quel que soit le gravimètre utilisé, il y a de nombreuses corrections à apporter aux
mesures pour obtenir la valeur de la gravité.
Conclusion
L'exploitation conjointe des méthodes géologiques et
géophysiques dans le domaine de l'exploration est acquise
chose rêvée il y a quelques années, l'informatique et la micro-
informatique ont joué un rôle fondamental dans leur
rapprochement. Lorsqu'on envisage une étude géophysique
dans une région donnée, le géologue précise les problèmes
qu'il désire résoudre et les connaissances géologiques ou
géophysiques déjà acquises sur cette région. Dans un cadre
budgétaire donné, le géophysicien propose, s'il s'agit de
reconnaissance la méthode qui lui semble préférable, un
espacement de stations assez serrées pour qu'une
perturbation interessante ne risque pas de passer inaperçue,
assez large pour que la cadence d'avancement soit suffisante
s'il s'agit de sismique, on précisera les profils principaux à
effectuer, et les zones à étudier plus en détail.

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