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THÈSE DE DOCTORAT
Présentée par
BEN ALI Meriem
Discipline : sciences physiques
Spécialité : physico-chimie des matériaux.
Titre :
Examinateurs :
Pr. Mohammed BENAISSA PES, Faculté des Sciences Rabat
Invité :
Dr. Hassan EL MOUSSAOUI Docteur chercheur, Fondation MAScIR, Rabat.
1
Remerciements
Les travaux présentés dans cette thèse ont été réalisés au sein du laboratoire de magnétisme et
de physique des hautes énergies à la Faculté des Sciences, Université Mohammed V Rabat
fondation Mascir (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation and Research)
KENZ professeur d'enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de Rabat pour m’avoir
accueillie au sein de son laboratoire. Pour toute l’aide et l’assistance que j’ai pu trouver en sa
personne afin de mener à bon port ce travail de recherche. Je le remercie vivement pour
profonde reconnaissance pour sa disponibilité, pour tous ces conseils, ainsi que pour sa grande
culture scientifique, dont il a bien voulu me faire profiter au cours des années de thèse.
de projet au sein du centre matériaux et nanomatériaux à la fondation Mascir, qui m’a guidée
et formée tout au long des années de thèse. Son savoir scientifique, son extrême gentillesse et
le soutien permanent qu’il m’a témoigné m’ont permis d’acquérir de solides connaissances
Sciences de Rabat, qui a accepté de rapporter cette thèse. Je le remercie aussi pour le temps
qu’il y a consacré.
Sciences de Rabat, je le remercie pour ses conseils et pour avoir accepté de juger ce travail.
Normal Supérieure de Fès qui a accepté de rapporter cette thèse. Je le remercie aussi pour le
Nationale des sciences appliquées Safi, qui a accepté de rapporter cette thèse. Je le remercie
Grenoble qui m’a accueillie au sein de son laboratoire et m’a permis de réaliser les mesures
magnétiques. Je lui adresse mes vifs remerciements pour les discussions fructueuses que nous
expérience, je le remercie pour ses conseils et son aide au cours de ces années de thèse et
m’avoir accueilli au Laboratoire de « Institute for Materials & Surface Technology (IMST),
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Je ne saurais oublier de remercier tous les membres de la fondation Mascir. Merci à tous ceux
avec qui j’ai partagé de très bons moments aussi bien aux laboratoires qu’en dehors. Un merci
très chaleureux à ceux qui ont contribué par leur présence, par le soutien ou par leur aide à ma
formation et à faire de moi la personne que je suis aujourd’hui. Je ne pourrais pas les nommer
Du fond du cœur, je remercie ma famille qui m’a toujours soutenu et qui a toujours veillé sur
Ma maman et mon papa pour m’avoir encouragée à aller plus loin, et à repousser les limites
en quelque ligne.
Mes frères et ma sœur pour leur amour, leur encouragement et leur soutien moral.
Mon mari pour son inestimable présence et son soutien durant toute cette période et plus
particulièrement durant la rédaction. Il m’a écoutée attentivement, il m’a aidé quand j’en avais
besoin. Je ne pourrais exprimer à travers ces lignes tous mes sentiments de tendresse envers
lui.
Enfin, je voudrais dédier ce travail à mes chers parents. Ce n’est que le fruit de vos efforts
continus, de vos grands sacrifices et de votre amour. Que Dieu le tout-puissant, vous protège
4
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Résumé :
La réduction de la taille des matériaux leur confère des propriétés physiques originales. Des
important de productivité et d’ouvrir de nouvelles perspectives dans tous les domaines allant du
Dans ce contexte, le présent travail est focalisé sur l’étude des nanomatériaux de ferrite spinelle, et
ceci dans le but d’optimiser les conditions de synthèse et les propriétés de ces nanoparticules. Au
cours de ce travail nous avons synthétisé des nanoparticules de ferrite par deux méthodes de
synthèse (co-précipitation et sol/gel). Nous avons constaté que le dopage de la ferrite de cobalt par
le néodyme conduit à une morphologie en nanotiges chose qui influent sur ses propriétés
magnétiques. Nous avons aussi démontré que le dopage de ferrite par une faible concentration du
zinc qui est un élément non magnétique conduit à l’amélioration de l’aimantation à saturation des
nanoparticules préparées.
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Abstract :
Reducing the size of materials gives their original physical propertie, news electrical or magnetic
properties. development of nanomaterial has given a significant gain in productivity and open new
In this context, the present work is focused on the study of spinel ferrite nanomaterials, and this in
order to optimize the synthesis conditions and the properties of these nanoparticles. In this work we
synthesized ferrite nanoparticles by two synthesis methods (co-precipitation and sol / gel). We found
that doping the cobalt ferrite neodymium leads to a morphology in nanorods this changement is
affecting its magnetic properties. We also demonstrated that the doping of ferrite by a low
concentration of zinc that is a nonmagnetic member leads to the improvement of the saturation
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Sommaire
Sommaire………………………………………………………………. 1
Introduction générale………………………………………………... 5
Chapitre I : introduction Bibliographique
I. Généralité sur le magnétisme………………………………………... 10
I.1. Classes de matériaux magnétiques…………………………………… 11
I.4.1. Généralités…………………………………………………… 17
I.4.2. Le Superparamagnétisme……………………………………. 18
Référence……………………………………………………………......... 35
7
I.1. Précurseurs utilisés…………………………………………... 39
Conclusion……………………………………...………………………... 51
Référence……………………………………...…………………………. 51
8
II.1. Préparation des nanoparticules de Co0.5Mn0.5Fe2O4…….......… 60
Conclusion ………………………………………………………..…… 74
Référence …………………………………………………………….… 74
9
II.1. Préparation des nanoparticules de Ni1-xZnxFe2O4……….… 89
10
Introduction générale
Depuis quelques années, les nanotechnologies recouvrent un grand nombre de domaines
technologiques ayant pour dénominateur commun la taille nanométrique. Des nanoparticules,
formés de quelques centaines voire quelques milliers d’atomes constituent un thème majeur
de la recherche tant pour les sciences fondamentales que pour les sciences appliquées [1].
La réduction de la taille des matériaux leur confère des propriétés physiques originales. Des
propriétés électriques ou magnétiques nouvelles, qui peuvent ainsi être contrôlées par la taille
et l’état de surface des particules. Leur développement permet d’atteindre un gain important
de productivité et d’ouvrir de nouvelles perspectives en accédant à des technologies
innovantes. Ils sont présents presque dans tous les domaines allant du transport, à
l’environnement ainsi que la santé.
Actuellement, un grand nombre de recherches se concentre sur l’étude de nanomatériaux
multifonctionnels dans lesquels plusieurs propriétés peuvent être potentiellement exploitées.
La large gamme de propriétés entièrement nouvelles et les applications liées aux effets de
couplage dans ces matériaux multifonctionnels sont très attrayantes pour diverses
applications.
Nous nous intéressons particulièrement, dans ce projet, aux matériaux magnétoélectriques qui
suscitent actuellement un intérêt considérable. Dans ce type de matériaux, la réponse
magnétoélectrique directe correspond à l’apparition d’une polarisation électrique P lorsqu’on
applique un champ magnétique H ou à l’apparition d’une magnétisation M lorsqu’on applique
un champ électrique E (l’effet magnétoélectrique inverse). Des composés qui présentent
l’effet magnétoélectrique sont rares et leur réponse est relativement faible où se produit à des
températures trop basses par rapport à la température d’application désirée [2-7].
En revanche, les composites magnétoélectriques, qui intègrent à la fois des phases
ferroélectriques (ou piézoélectriques) et ferri/ferromagnétiques, peuvent présenter un
couplage magnétoélectrique géant au-dessus de la température ambiante, ce qui les rend
intéressants pour les applications technologiques. Ces matériaux composites offrent des
possibilités pour des applications potentielles comme les appareils multifonctions tels que les
transducteurs magnétoélectriques, les actionneurs et les capteurs.
11
L’effet magnétoélectrique est le résultat du produit de l'effet magnétostrictif dans la phase
magnétique et de l'effet piézo-électrique dans la phase piézoélectrique. Il s'agit d'un
phénomène électrique et magnétique couplé via une interaction élastique.
L’objectif principal du projet sera de réaliser des assemblages de matériaux à fonctionnalités
piézoélectrique et magnétostrictive en une structure composite permet de disposer, par le
couplage à travers l’interface, d’une fonctionnalité magnétoélectrique qui pourrait s’achever
en la création de nouveaux capteurs, filtres, dispositifs hyperfréquences etc.
Afin d’atteindre nos objectifs du projet et tenant compte de l’expertise déjà existant de notre
équipe concernant la synthèse de nanostructures magnétiques du type ferrites spinelles
(MFe2O4) par co-précipitation, sol/gel, microémulsion directe et inverse [8-10], il a été
proposé d’utiliser ces méthodes pour élaborer des nanoparticules de la phase magnétique. Ces
nanoparticules de phase magnétique seront par la suite couplées à la phase piézoélectrique
par les équipes des laboratoires partenaire à Kiel et à Amiens [11-13], qui sont spécialisé dans
l’étude des composés ferroélectriques.
Dans ce contexte, le présent travail est focalisé sur l’étude des nanomatériaux de ferrite
spinelle, et ceci dans le but d’optimiser les conditions de synthèse et les propriétés de ces
nanoparticules pour répondre aux exigences du projet.
L’optimisation des propriétés de ses matériaux et leur caractérisation ont requis la
collaboration entre plusieurs laboratoires. Et de ce fait ce travail regroupe les compétences et
les moyens de différentes équipes dont le laboratoire de magnétisme et physique des hautes
énergies de la faculté des sciences rabat, le laboratoire de matériaux nanomatériaux de la
fondation Mascir, le laboratoire de l’institue Neél CNRS-Grenoble et le laboratoire de
« Institute for Materials & Surface Technology (IMST) » Kiel-University.
Au cours de ce travail de thèse, j’ai réalisé une étude expérimentale sur les nanoparticules de
ferrites de CoFe2O4 dopé par le manganèse et par le néodyme, ainsi que l’influence de dopage
par le zinc sur certaine ferrites.
La rédaction de cette thèse s’articule autour de quatre chapitres, le premier chapitre fournie
l’état de l’art sur le phénomène de magnétisme et les principales grandeurs magnétiques qui
sont utilisées pour caractériser les matériaux magnétiques. Nous y introduisons également les
propriétés structurales et magnétiques des ferrites spinelles. Ce chapitre permet ainsi
d’apporter les éléments nécessaires pour la compréhension du sujet.
12
Le deuxième chapitre est destiné à présenter les deux méthodes suivies pour la synthèse de
nanoparticules, nous y mettons en lumière les principes de l’ensemble de méthodes de
caractérisation structurale et magnétique.
Dans le troisième chapitre, Nous nous intéressons à l’étude des nanoparticules de la ferrite de
cobalt ainsi que l’influence du dopage sur cette dernière, la nature du dopant joue un rôle très
important dans les propriétés magnétiques des nanoferrites, pour cette raison nous avons
choisi de comparer entre le dopage par un métal de transition et par un terre rare.
Le quatrième chapitre aborde l’effet du dopage des nanoparticules de ferrites par un élément
non-magnétique. Nous avons choisi de nous concentrer sur le dopage par le zinc, et de
comparer ses effets sur trois différentes ferrites qui sont la ferrite de cobalt, la ferrite de nickel
ainsi que la ferrite de manganèse. Ce chapitre présente les résultats des propriétés
magnétiques des nanoparticules ainsi que l’effet de la variation de la concentration du dopant.
Référence:
[1] H. Zazo, C. I. Colino, J. M. Lanao. Journal of Controlled Release 224 86–102 (2016).
[3] W. Prellier, M. P. Singh, and P. Murugavel. Journal of Physics: Condensed Matter 17 803
(2005).
[4] T. Kimura, T. Goto, H. Shintani, K. Ishizaka, T. Arima, and Y. Tokura, Nature Journal
426 55 (2003).
[5] T. Goto, T. Kimura, G. Lawes, A. P. Ramirez, and Y. Tokura. Physical Review Letters 92,
257201 (2004).
[7] N. Hur, S. Park, P. A. Sharma, J. S. Ahn, S. Guha, and S. W. Cheong. Nature Journal 429
392 (2004).
14
Chapitre I : introduction Bibliographique
15
Le magnétisme est un des phénomènes les plus anciens de l’histoire de la science. Les
premières apparitions du magnétisme remontent à la Grèce antique qui à également donné un
nom à ce phénomène « magnétisme ». Il découle de la Magnésie, une ville grecque. La
magnétite Fe3O4 a fait le sujet des première observations afin d’utiliser la puissance cachée
dans ces matériaux magnétiques.
De nos jours, ces matériaux magnétiques peuvent être considérés comme étant indispensable
dans la technologie moderne. Ils entrent dans la composition de nombreux dispositifs
électromécaniques et électroniques. Parmi les matériaux les plus étudiés, nous trouvons les
ferrites spinelles de type MFe2O4, ils présentent l’avantage d’exister sous forme massif,
nanoparticules, couche mince et même en forme core-coquille ce qui leurs confèrent la
possibilité d’être utiliser dans divers domaines.
16
Figure I.1 : moment magnétique au niveau atomique
Très peux d’éléments sont des aimant permanent, à l’état solide est a température ambiante
(ex : fer, cobalt, nickel …) [14]. Les matériaux peuvent être classés de point de vue
magnétique selon leurs moments magnétiques, et les interactions magnétiques présentes à
l’intérieur de ces derniers.
Diamagnétisme
Le diamagnétisme résulte d’un comportement non coopératif des électrons lorsqu’ils sont
exposés à un champ magnétique externe, ces substances diamagnétiques sont composées
d’atomes dont toutes les couches électroniques sont remplies, et tous les électrons sont
appariés. Cependant, sous effet d’un champ magnétique externe les matériaux diamagnétique
présente une aimantation induite opposé à la direction du champ magnétique. Ces matériaux
sont caractérisés par une aimantation nulle en absence de champ, et des valeurs de
susceptibilité magnétique comprise entre 10-5 et 10-6 (figure I.2) [15].
Paramagnétisme
Contrairement aux matériaux diamagnétiques, les atomes dans les matériaux paramagnétiques
ont des électrons non appariés dans leurs couches électroniques, ce qui signifie la présence de
moment magnétique. Néanmoins, l’absence d’interaction donne lieu à un désordre entre les
moments magnétiques et l’aimantation s’annule. Sous l’effet d’un champ magnétique, les
17
moments atomiques dans le matériau paramagnétique s’aligne dans la direction du champ, ce
qui conduit à une aimantation positive (figure I.2) [14].
C
χ= Equation 1
T
Ferromagnétique
Dans ces matériaux les moments magnétiques atomiques présentent une forte interaction qui
donne naissance à un alignement parallèle. Cet alignement conduit à une forte aimantation
spontanée (en absence du champ magnétique).
Cette classe de matériaux est caractérisée par la température de Curie, c’est la température à
laquelle le matériau perd son aimantation spontanée (figure I.2). Au dessus de cette
température le matériau est dans l’état désordonné (paramagnétique) sous l’effet de l’agitation
thermique. Cette transition de phase est réversible, c'est-à-dire que le matériau retrouve ses
propriétés ferromagnétiques quand sa température redescend en dessous de la température de
Curie.
C
χ= Equation 2
T−θ p
Antiferromagnétisme
Ces matériaux sont généralement constitués de deux réseaux magnétiques ou les moments
magnétiques sont couplés antiparallèlement. Les matériaux antiferromagnétiques ne
présentent pas d’aimantation macroscopique en raison de la compensation des moments entre
les deux réseaux [14].
18
La figure I.2 illustre le comportement particulier de la susceptibilité des matériaux
antiferromagnétisme au-dessous de la température critique appelé température de Néel.
Ferrimagnétique
19
I.2. Domaines magnétique et cycle d’hystérésis
Domaines magnétique
Dans un matériau, les moments s’organisent de manière cohérente, on peut observer qu’ils se
regroupent en des portions du cristal où ils ont tous la même direction et le même sens (figure
I.3), c’est les domaines magnétiques dit domaines de Weiss. Chaque domaine possède une
aimantation spontanée, mais d’un domaine à l’autre, l’aimantation n’a pas la même direction
de sorte qu’au niveau macroscopique l’aimantation est nulle. Ces domaines magnétiques
résultent d’une minimisation de l’énergie de désaimantation. Sous l’influence d’un champ
magnétique extérieur ces derniers disparaissent progressivement [16].
La séparation entre deux domaines est constitué de zone de transition appelé paroi de
domaine, ou paroi de Bloch. Les parois de Bloch comprennent un certain nombre de plans
atomiques dans lesquelles l’orientation des moments passe plus ou moins progressivement
d’un domaine à l’autre (figure I.4).
Chaque domaine présente une aimantation spontanée dont la direction est différente des
autres. Cependant, lorsqu’un champ externe est appliqué l’organisation des domaines évolue
de sorte à minimiser l’énergie interne du matériau. Au fur et à mesure que le champ varie,
l’aimantation du matériau varie en représentant les courbes d’aimantation, connue sous le
nom de cycle d’hystérésis. La forme du cycle varie fortement avec la composition chimique
du matériau, le champ appliqué, ainsi que la température de la mesure.
Lorsqu’un matériau est soumis à un champ extérieur (figure I.5), son aimantation croit dans la
direction du champ en suivant une courbe de première aimantation, qui devient
progressivement asymptote à une valeur limite, appelé aimantation à saturation (Ms) qui
correspondant à l’alignement de tous les moments magnétiques atomiques du matériau dans la
direction du champ appliquer. En diminuant le champ extérieur l’aimantation ne revient pas
sur le même chemin et garde une valeur non nulle en absence complète du champ c’est
l’aimantation rémanente (Mr). Et afin d’annuler cette aimantation il faut appliquer un champ
de sens inverse, appelé champ coercitif Hc [16].
21
Les matériaux magnétiques durs ont un cycle d’hystérésis large, et après l’élimination du
champ extérieur appliqué ils gardent une grande aimantation rémanente (Hc > 10000 A/m), ils
sont surtout utilisés pour la fabrication d’aimants permanents. Les matériaux doux sont ceux
dont le cycle d’hystérésis est étroit, ils sont caractérisés par une forte perméabilité et un faible
champ coercitif, ce type de matériaux est souvent utilisé dans les moteurs et les circuits
magnétiques de transformateurs.
Les propriétés magnétiques d’un matériau, dépendent de la direction selon laquelle on les
observe. Le terme anisotropie magnétique, est utilisé pour décrire l’effet de l’énergie
intérieure sur la direction d’aimantation.
22
à son voisin les directions ne changent que très peu, le type du réseau cristallin donnera des
directions privilégiées d’alignement des moments magnétiques, ce sont les axes de facile
aimantation.
Dans le cas d’un cristal de symétrie cubique, l’énergie magnétocristalline s’écrit sous la forme
[17,18]:
𝐸 = 𝐾1 𝛼12 𝛼22 + 𝛼22 𝛼32 + 𝛼32 𝛼12 + 𝐾2 𝛼12 𝛼22 𝛼32 Equation 3
Où K1 et K2 sont les constantes d’anisotropie et α1, α2, α3, désigne les cosinus des angles que
fait l’aimantation avec les axes cubiques. Dans les cas de particules très fines ou de couches
minces, il faut prendre en compte la rupture de symétrie de translation au niveau des atomes
de surface, qui leur confère une anisotropie différente de celles des atomes situés à l’intérieur
du matériau. Ceci entraine un désordre magnétique de surface, d’où l’apparition de
l’anisotropie de surface [19], l’énergie associée a cette anisotropie s’écrit comme :
𝐸 = 𝐾𝑠 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 Equation 4
Il existe d’autre type d’anisotropie magnétique, parmi lesquels on cite l’anisotropie magnéto-
élastique, qui nait des contraintes et des distorsions au niveau des interfaces [20]. Ces
contraintes peuvent affecter l’anisotropie magnétocristalline et modifier l’orientation de
l’aimantation par le biais d’un couplage magnéto-élastique. On cite aussi l’anisotropie
magnétique de forme, cette dernière est liée à la géométrie de l’échantillon, elle résulte de
l’interaction dipolaire entre les moments magnétiques sur l’ensemble de l’échantillon. Et se
traduit par l’existence d’un champ induit, appelé champ dipolaire, ou champ démagnétisant,
dû à la discontinuité de la composante normale de l’aimantation à la surface.
I.4.1. Généralités
Les propriétés magnétiques des nanoparticules sont très sensibles à la taille, la composition et
l’environnement chimiques donnant ainsi lieu à de nombreux phénomènes physique. En
absence de champ magnétique, un matériau ferromagnétique de grande dimension se divise en
23
domaine magnétique, mais lorsque les dimensions de ce dernier diminuent jusqu’à un volume
critique, au dessous duquel l’énergie requise pour ajouter une paroi devient plus grande que
l’énergie de champ démagnétisant. Dans ce cas, l’état monodomaine deviens l’état
d’aimantation le plus stable.
18 𝐴 𝐾𝑒𝑓𝑓
𝐷𝑐 = Equation 5
𝜇 0 𝑀𝑆2
Ou :
I.4.2. Superparamagnétisme
Pour définir le Superparamagnétisme, il faut considérer une absence d’interaction entre les
nanoparticules monodomaines, c’est à dire que les particules sont isolées les unes des autres.
A l’équilibre thermique, le macrospin d’un monodomaine est orienté le long d’un axe dit de
facile aimantation et peut adopter deux positions d’équilibre : parallèle ou antiparallèle.
(Figure I.7). L’énergie d’anisotropie EA permet de garder l’orientation du moment
magnétique, elle est décrite par la formule [21] :
Où :
Keff est la constante d’anisotropie effective uniaxiale par unités de volume (J/m3),
V est le volume de la nanoparticule (m3)
θ l’angle que fait le moment magnétique avec l’axe de facile aimantation (degré).
24
Le passage du macrospin d’une position d’équilibre à l’autre nécessite une énergie
d’activation équivalente à l’énergie d’anisotropie maximale :
𝐸𝐴 = 𝐾𝑒𝑓𝑓 . 𝑉 Equation 7
En tenant compte de la taille des particules monodomaine, la barrière d’énergie est très faible,
de l’ordre de grandeur de l’énergie thermique KBT.
De ce faite, à une température pour laquelle KBT > KeffV le macrospin relaxe entre deux
positions d’équilibre. Ce comportement est appelé Superparamagnétisme par Néel [22].
Louis Néel et J. Brown ont montré que le temps nécessaire pour franchir la barrière
d’activation est décrit par la loi d’Arrhenius.
𝐸
𝜏 = 𝜏0 𝑒𝑥𝑝 𝑘 𝐴𝑇 Equation 8
𝐵
τ le temps de relaxation(s),
τ0 le temps intrinsèque de retournement de l’aimantation (varie entre 10-9 et 10-13s),
kB la constante de Boltzmann (J.K-1)
T la température (K).
25
L’observation du phénomène de relaxation dépend du temps d’acquisition de la mesure (τm)
qui est associé à la technique de mesure. Si le temps de mesure est inférieur au temps de
relaxation (τm < τ), les moments n’auront pas le temps de fluctuer, et le système sera bloqué.
On introduit alors une température dite de blocage qui est la température pour laquelle le
temps de mesure sera égal au temps de relaxation. Il s’agit donc d’une température de
transition entre deux états, l’état supérparamgnétique et l’état bloqué. L’ordre magnétique ne
pourra donc être observé qu’en dessous d’une température critique, dite température de
blocage TB, pour laquelle l’orientation du moment magnétique de chaque particule devient
bloquée. Cette température est caractéristique de la taille et de l’anisotropie des
nanoparticules, son expression est la suivante :
𝐾𝑒𝑓𝑓 𝑉
𝑇𝐵 = 𝜏 Equation 9
𝑘 𝐵 ln 𝑚
𝜏0
Les ferrites spinelles ont des propriétés tout à fait analogues à celles des ferromagnétique ;
d’ailleurs l’un d’eux, la magnétite, a été le premier ferromagnétique connu, et a donné son
nom au phénomène du magnétisme. Plusieurs oxydes magnétiques d’importance commerciale
ont la structure spinelle [23,24]. Les systèmes avec une structure spinelle s’avèrent plus
intéressants parce qu’ils apportent la possibilité de présenter une grande variété de désordre
magnétique et de frustration dans le système [25-30].
Ainsi les ferrites spinelles sont des oxydes magnétiques très importants de point de vue
technologique, en raison de leurs propriétés magnétiques (forte aimantation et grande
température de curie) et électriques (résistivité élevée, faible perte diélectrique). Les ferrites
sont intensément employées dans les dispositifs à micro-ondes, les têtes d’enregistrement
magnétique [31,32],… etc. Ainsi la connaissance de la structure, de la distribution des cations
et de l’alignement de spin, sont essentielle pour comprendre les propriétés de ses matériaux.
Les ferrites de structure spinelle forment des cristaux de symétrie cubique de type MgAl2O4
dont la formule générale est AB2O4, où B correspond à un cation trivalent (Fe pour le cas des
ferrites) et A, un cation divalent (Co, Zn, Ni, Mn, Sn, Fe,…), ils appartiennent au groupe
d’espace Fd3m (N° 227 dans la tables internationales). Dans les oxydes de structure spinelle
26
les anions O2- de rayon relativement élevés par rapport à celui des cations entrant dans la
composition du spinelle, forment un réseau cubique à face centrées, définissant deux types de
sites interstitiels, des sites tétraédriques et des sites octaédriques. Les sites tétraédriques sont
généralement désignés par la notation A, et les sites octaédriques par la notation B. dans le
site A, le cation est entouré par quatre ions d’oxygène, tandis que dans le site B le cation est
entouré par six ions oxygène. La maille primitive (figure I.8) du réseau contient huit cubes
d’arrêt a/2 et possède ainsi 32 sites octaédrique dont 16 sont occupés et 64 site tétraédrique
dont 8 seulement sont occupés.
Pour bien illustré la structure, on divise la maille de paramètre a en 8 cubes, d’arêtes a/2,
appelés octants (figure I.9).
La figure I. 9 montre les positions des cations et des anions dans deux octants adjacents. Les
anions oxygène sont positionnés de la même façon dans tous les octants, ils forment les
sommets d’un tétraèdre inscrit dans un cube d’arête a/4. Les sites A occupés se situent au
27
centre d’un octant sur deux, ainsi que sur la moitié des sommets de tous les octants. Ainsi les
sites tétraédriques forment dans la maille cubique deux sous réseaux cubiques à face centrées
d’arête a translatés l’un par rapport à l’autre de a/4 le long de la direction [111].
Les sites B occupés se situent dans un octant sur deux. Comme les atomes d’oxygène, ils sont
situés au quart de la diagonale de l’octant en partant du quart des huit sommets de l’octant.ils
forment un tétraèdre inscrit dans un cube d’arête a/4.
L’ensemble de la structure peut être décrie aussi par un enchainement de polyèdres (figure
I.10). Où les octaèdres sont liés entre eux par des arêtes, et forment des chaines alors que les
tétraèdres sont isolés les uns des autres. La brique unitaire du réseau spinelle peut alors se
résumer en un ensemble de trois octaèdres et d’un tétraèdre ayant un atome d’oxygène en
commun. Chaque oxygène de structure est en effet commun à 3 octaèdres et 1 tétraèdre
comme l’illustre la figure I.11
28
Figure I. 10 : représentation de la structure spinelle par polyèdres
29
Figure I. 11 : partage d’oxygène entre différents polyèdre dans la structure spinelle
Dans les spinelles AB2O4, les cations A (divalent) et B (trivalent) occupent les sites
tétraédriques et octaédriques, le mode de répartition des cations dans ces deux sites permet de
définir trois types de ferrites spinelle.
Généralement la distribution de cation est indiqué par (A) [B2] O4 où les crochets indiquent
l’occupation des sites octaédriques, et les cations entre parenthèses sont situé dans les sites
tétraédriques. Si les cations A occupe les sites tétraédrique et les cations B occupe les sites
octaédriques on parle alors de distribution normale ou directe. La phase cristalline associée est
la Franklinite. Les spinelles directs les plus connus sont les ferrites de zinc et les ferrites de
cuivre.
Une deuxième distribution extrême des cations est (B) [AB] O4, qui représente un spinelle
inverse, où les tétraèdres sont occupés par la moitié des ions trivalents, et les octaèdres par
l’autre moitié des mêmes ions trivalents et par les ions divalents. La phase cristalline associée
est la Trévorite. Parmi ces spinelles on trouve les ferrites de nickel et les ferrites de cobalt.
30
La troisième distribution est celle des spinelles mixtes, dans ce cas, une distribution
intermédiaire caractérisée par un degré d’inversion de cation (A1-δBδ) [AδB2-δ] O4 (Tableau
I.1), δ est le degré d’inversion, avec une valeur allant de 0 pour une distribution normale,
jusqu’à 1 pour une distribution inverse. Ce paramètre dépend fortement du mode
d’élaboration de ces ferrites.
La préférence des ions individuels pour les deux types de sites du réseau est déterminé par :
Mn2+ 0.66
Fe2+ 0.83
Fe3+ 0.67
Co2+ 0.75
Ni2+ 0.62
Zn2+ 0.82
Cd2+ 1.03
Cr3+ 0.64
Le facteur le plus important, semble être la taille relative de l’ion par rapport à la taille du site.
Les ions divalent sont généralement plus grand que le trivalent (parce que la plus grande
charge produit une plus grande attraction électrostatique, et ainsi tire les orbites extérieures
vers l’intérieur). Tableau 1 énumère quelques rayons ioniques. Les sites octaédriques sont
également plus grand que les tétraédrique (tableau I.2).
31
Ferrite Rayon du site tétraédrique Rayon du site octaédrique
(Å) (Å)
MnFe2O4 0.67 0.72
Par conséquent, il serait raisonnable que l’ion trivalent tels que Fe3+ iraient dans les sites
tétraédriques et les ions bivalent iraient dans les octaèdres. Deux exceptions se trouvent dans
le cas de Zn2+ et Cd2+ qui préfère les sites tétraédriques, parce que la configuration
électronique est favorable pour la liaison avec les ions oxygène. Ainsi, Zn prend de préférence
les sites tétraédriques à la place des ions du fer. Alors que les ions Co2+, Ni2+ et Cr3+ ont des
préférences marquées pour les sites octaédriques, tandis que d’autres ions ont des préférences
plus faibles [33-36].
32
II.3. Principales méthodes de synthèse des nano-ferrites
Le contrôle de la taille, et de la morphologie des nanoparticules d’oxydes formées par
précipitation en solution aqueuse, a fait depuis longtemps l’objet de très nombreuses
recherches, et des techniques variées sont utilisées à cette fin. La synthèse est alors le plus
souvent conduite en milieu multiphasé. Le réacteur peut être constitué par des micelles ou des
microémulsions, ou encore dans des résines échangeuses d’ions. La synthèse peut aussi être
effectuée en milieu homogène mais visqueux (gels), l’abaissement de la vitesse de diffusion
des précurseurs, limitant par conséquent la taille des objets.
Toutes ces méthodes de synthèse ont été utilisées pour la préparation de particules de ferrites
spinelles de taille nanométrique, présentant une distribution de taille monodisperse et une
composition homogène.
Dans ce qui suit, nous présenterons tout d’abord la méthode de synthèse la plus utilisée pour
obtenir les ferrites de taille nanométrique, qui est la méthode co-précipitation. Nous décrirons
ensuite la synthèse en microémulsion. Et nous finirons par la description de la méthode sol-
gel, que nous utiliserons dans ce travail.
II.3.1. Méthode Co-précipitation
La co-précipitation est une des méthodes de synthèse les plus simple à mettre en œuvre, elle
consiste à précipiter simultanément au moins deux composants métalliques dans une solution.
Le précipité obtenu est lavé, filtré, séché puis calciné pour obtenir les oxydes mixtes.
La co-précipitation des cations entraîne la formation de particules solides en suspension. Elle
se déroule en quatre étapes (Figure I.12). La première étape (zone І) est la formation de deux
précurseurs de charge nulle, par une réaction de polycondensation inorganique dont la
concentration croît avec le temps (variation du pH par addition de base). Lorsque la
concentration dépasse une certaine valeur Cmin(zone ІІ), les réactions de condensation entre
précurseurs par olation et/ou oxolation s’accélèrent et il y a apparition de germes au sein de la
solution. Suivie d’une diminution brusque de la concentration en précurseur, et si cette
diminution est inférieure à Cmin la formation ultérieure de germes est bloquée. Et la phase de
nucléation [37] commence. La séparation dans le temps des phases de nucléation et de
croissance permet l’obtention de particules de taille homogène. La croissance se poursuit tant
que la concentration en précurseur de charge nulle excède la solubilité du solide précipité. La
dernière phase (zone ІV) est le vieillissement, étape importante puisqu’elle va donner les
caractéristiques finales des particules.
33
Figure I. 12 : Variation de la concentration en précurseur au cour de la réaction de
précipitation
Dans cette méthode, la taille, la forme, et la composition des nanoparticules
magnétiques finale, dépend beaucoup du type de sels utilisés (chlorures, sulfates ou nitrates),
de la température de réaction, de la valeur du pH, de la concentration ionique des réactifs et de
la nature de la base. Récemment, des progrès significatifs ont été réalisés, par l'utilisation
d’additifs organiques comme stabilisateurs et/ou d’agents réducteurs. Ainsi des nanoparticules
de magnétite monodisperses, de différentes tailles comprises entre 4 et 10 nm ont pu être
préparées.
II.3.2. Méthode microémulsion
La technique de synthèse par microémulsion et l’une des méthodes les plus récentes pour la
préparation de nanoparticules inorganiques. Une émulsion se forme quand une quantité
appropriée d'un agent tensio-actif, est mécaniquement agité avec de l'huile et de l'eau
produisant résultant en une dispersion à deux phases, où On distingue l’une des phases sous
forme de gouttelettes enrobées de tensio-actif, qui est dispersé dans l’autre phase. Ces
émulsions sont d'aspect laiteux ou trouble. Cet aspect dû a la taille des gouttelettes qui varient
de 0,1 à 1 micron.
En règle générale, les tensio-actifs sont utilisés pour réduire la tension interfaciale entre deux
phases non miscibles. Ils sont pour la plupart, des molécules organiques avec un groupe de
tête polaire (hydrophile) et une longue chaîne alkyle (hydrophobe) [38].
34
Dans les microémulsions d'eau dans l’huile, la phase aqueuse est dispersée en
microgouttes entourées par une monocouche d'agent tensio-actif. La taille des micelles est
déterminée par le rapport molaire entre l'eau et l'agent tensio-actif.
Le mécanisme de formation de nano-particules dans la micro-émulsion n'a pas encore
été bien compris. Cependant, le mécanisme proposé pour la synthèse des nanoparticules à
l'intérieur des micro-émulsions par certains chercheurs (Clifford, et al., 2001; Capek., 2004;
Chen, et al, 2006) est représenté schématiquement dans la figure 13.
Comme le montre la figure I.13. En mélangeant deux microémulsions eau-huile contenant les
réactifs désirés, l'échange de réactifs aura lieu au cours de la collision de gouttelettes en
microémulsion. L'échange de réactif est trop rapide et la réaction de précipitation se produit
35
dans les nanogouttes, ce qui est suivie par la nucléation, la croissance et la coagulation des
particules primaires, ce qui entraîne la formation des nanoparticules finales entouré par l'eau
et stabilisé par l’agent tensio-actif. Par addition d’un solvant, tels que l'acétone ou l'éthanol,
le précipité peut être extrait en filtrant ou en centrifugeant le mélange.
Les réactions par Microemulsions sont une classe unique de systèmes ayant des propriétés
nouvelles en raison de leur haut degré de dispersion, de la très faible taille, et un bon potentiel
de contrôle de la réaction chimique. Cependant, le rendement très bas et les grandes quantités
de solvant nécessaire pour la synthétise limite son utilisation.
II.3.3. Méthode sol/gel
Le procédé sol-gel est connu depuis plusieurs années, il a été décrit pour la première fois par
le chimiste Ebelmen [39] vers la moitié du XIXème siècle. Le terme sol-gel correspond à
l’abréviation « solution-gélification ». Où le « sol » est une suspension colloïdale
d’oligomères dont le diamètre, est de quelques nanomètres seulement. Par la suite, on peut
faire évoluer ce « sol », par le biais de réactions chimiques, en un réseau à viscosité infinie,
appelé « gel ».
Ce procédé [40,41] offre de nombreux atouts pour produire des matériaux de plus grandes
homogénéité et pureté, à des températures inférieures à celles des méthodes conventionnelles.
Il ne fait pas appel à la fusion ou au frittage de poudres pour produire des céramiques, mais il
utilise une solution contenant des précurseurs réactifs tels que les alcoxydes ou les sels
métalliques. La chimie du procédé sol-gel est basée sur l’hydrolyse et la condensation de
précurseurs moléculaires comme les alcoxydes des métaux dispersés dans un solvant
organique, ou bien, des ions métalliques hydroxylés dans des solutions aqueuses [42].
L'étape d'hydrolyse se schématise par la réaction :
M–OR + H2O → M–OH + ROH
L'étape de condensation se représente comme suit :
M–OR + HO–M → M–O–M + ROH
M–OH + HO–M → M–O–M + H2O
Où M représente un cation métallique tel que le silicium, le titane, le zirconium, etc. ; et R, un
groupement organique alkyl. L’évolution de la gélification dépend fortement des précurseurs
utilisés. Par conséquent, les cinétiques de gélification et les microstructures finales des gels ne
sont pas identiques.
La méthode sol-gel permet l’élaboration d’une grande variété d’oxydes sous différentes
configurations (monolithes, films minces, fibres, poudres). Cette grande diversité, tant du côté
36
des matériaux que de la mise en forme, a rendu ce procédé très attractif dans des domaines
technologiques tels que l’optique, l’électronique, les biomatériaux, les senseurs (détection),
les supports de séparation (chromatographie). Elle présente, en outre, l’avantage d’utiliser une
chimie douce et de pouvoir conduire à des matériaux très purs ou dopés selon l’application
visée [43-47]. En fonction du mode de séchage du gel, le matériau final prend des formes très
différentes : matériaux massifs (monolithes de verres ou de céramiques), poudres, aérogels
(séchage supercritique), fibres, composites, gels poreux ou membranes, et bien entendu, films
ou couches minces (figure I.14) [48].
37
Dans ce travail, les gels ont été préparés par le procédé de Pechini [49]. Qui peut être
considérée comme une variante de la voie sol-gel, dans cette méthode, on utilise l'aptitude de
certains acides carboxyliques tels que l’acide citrique pour former des solutions stables
«chélates-ions métalliques ». Ces solutions conduisent par chauffage, en présence de polyol,
comme l'éthylène glycol, à des gels par la polyestérification.
Dans ce genre de procédé, les précurseurs utilisés sont généralement des nitrates. Les nitrates
sont mis en solution dans de l’eau distillée conduisant à la formation de chélates. Les
solutions correspondantes sont ensuite mélangées à température ambiante dans les proportions
stoéchiométriques, puis on y ajoute une quantité connue d’acide citrique utilisé comme agent
de gélification. Le mélange est porté à 60-80°C pendant quelques heures jusqu’à l’obtention
d’un gel qui est ensuite séché en étuve. Le gel sec (xérogel) qui en résulte est légèrement
broyé puis calciné afin d’obtenir la poudre cristallisée. Ce type de protocole est relativement
efficace et permet de synthétiser des matrices pures à des températures de l’ordre de 400 à
600°C, cette température dépend de la nature exacte des précurseurs utilisés.
II.4. Les différents couplages magnétiques dans les spinelles
Les oxydes spinelles représentent un exemple classique de structure cristalline, qui permet un
type spécial d’ordre magnétique appelé ferromagnétisme. En effet, les spinelles ont été les
premiers matériaux, où l’existence d’un tel ordre magnétique était reconnue par Néel [50].
Jusqu’à la découverte de ferrimagnétisme, les propriétés magnétiques de ces spinelles
magnétiques n’été pas connu, tel que la magnétite, ils ont été classés comme
ferromagnétiques. Cependant, la difficulté était de comprendre les moments magnétiques
faibles, les écarts de la loi de Curie-Weiss et quelques autres particularités [51,52]. Le
ferrimagnétisme peut être considéré comme un cas particulier de l’antiferromagnétisme où au
moins deux systèmes de moments atomiques inégaux et antiparallèles donnent lieu à une
aimantation spontanée.
Dans les matériaux magnétiques, le champ électrostatique intense à courte portée provoque
des interactions, qui sont responsables de l’ordre magnétique. Ces interactions sont d’origine
mécanique quantique et sont liés au chevauchement de la distribution des charges des atomes
concernés.
L’interaction d’échange couplant un pair de spins d’électrons est donné par le produit scalaire
de deux vecteurs de spin.
38
𝜀𝑖𝑗 = −2. 𝐽𝑖𝑗 𝑆𝑖 . 𝑆𝑗 Equation 10
2 2 1 1 1 1
𝐽𝑖𝑗 = Ψ∗𝑖 1 . Ψ𝑗∗ 2 . +𝑟 −𝑟 −𝑟 −𝑟 −𝑟 . Ψ𝑖 2 Ψ𝑗 1 𝑑𝑣1𝑑𝑣2 Equation 11
𝑟12 𝑖𝑗 𝑖1 𝑗2 12 𝑖𝑗
Cependant, les interactions causant l’ordre magnétique dans les spinelles ne sont pas les
mêmes que celle décrite ci-dessus. Dans les spinelles les cations sont situés à grande distance
et ont comme voisins les plus proches des anions. Ces anions empêchent le chevauchement
direct des orbitales des cations parfois partiellement et parfois complètement.
Un mécanisme de superéchange a été proposé par Kramer [52] pour un tel cas, et a été
développé par Anderson [53,54] et Van Vleck [55]. Le mécanisme de supéréchange entre
cations fonctionne via l’intermédiaire d’un anion.
Le relai du couplage de superéchange dans le cas des ferrites spinelles est l’anion O2- [56]. Le
signe et la force du couplage entre deux ions dépendent des états de l’hybridation des cations
avec les états de l’anion, ainsi que du nombre d’électrons dans la couche 3d selon les règles
empiriques de Goodenough-Kanamori [57,58]. En conséquence, l’intensité du couplage
dépend de la nature des deux cations, mais aussi de la longueur et de l’angle des liaisons M-
O-M. plus celui-ci est proche de 180° plus le couplage est fort. Plus les liaisons sont longues
moins le couplage est fort.
La figure 15 donne les configurations M-O-M possible (où M = A ou B) impliquant ces trois
interactions de superéchange.
Parmi les configurations A-B seule la configuration (a) est favorable, puisque la distance M-O
ainsi que l’angle M-O-M (125°) sont favorables pour avoir une forte interaction d’échange.
L’autre configuration (c) présente une très grande distance M-O. on ne peut donc pas
s’attendre à une forte interaction d’échange.
Parmi les configurations B-B, la configuration (b) est la plus favorable vue que la distance M-
O est petite, mais l’angle de 90° est défavorable. Ainsi, la force d’interaction B-B devrait
rester plus basse que la force des interactions A-B.
Dans le cas de la configuration de type A-A, une seule configuration est représentée sur la
figure I.15, la configuration (e) ayant une distance M-O la plus importante par rapport à la
distance dans les configurations B-B ou A-B. Ainsi la configuration A-A devrait être la plus
faible de tous.
40
En général, nous constatons que pour la ferrite spinelle ǀJABǀ>>ǀJBBǀ>>ǀJAAǀ avec JAB, JBB et JAA
étant tous négatifs.
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43
Chapitre II : Techniques de préparation et de
44
Ce chapitre présente les techniques d’élaborations des échantillons ainsi que l’ensemble des
techniques utilisées pour leur caractérisation structurale et magnétique. L’ensemble des
techniques de caractérisation structurale utilisées vise à caractériser la structure des
nanoparticules de ferrites à plusieurs échelles, en partant d’une caractérisation
macroscopique, avec la diffraction des rayons X, vers une observation microstructurale avec
la microscopie électronique en transmission et la microscopie électronique à balayage enfin
une caractérisation spectroscopique par UV-visible et par la spectroscopie infrarouge à
transformé de fourrier. Et dans le but de comprendre l’influence de la composition sur les
propriétés magnétiques des échantillons, Ces dernières ont été étudiées au travers des cycles
d’aimantation, des courbes ZFC/FC, qui ont été réalisées à l’aide d’un SQUID
(Superconducting Quantum Interference Device).
La synthèse de ferrite spinelle dans ce travail a nécessité l’utilisation des réactifs et des
produits chimiques suivants :
Chlorure de néodyme III NdCl3 (SIGMA-ALDRICH, pureté > 99%)
Chlorure de Cobalt CoCl2, 6H2O (LABOSI, pureté 99%)
Chlorure de fer III FeCl3 (SIGMA-ALDRICH, pureté 97%)
Chlorure de fer II FeCl2 (SIGMA-ALDRICH, pureté 97%)
Nitrates de fer III nonahydraté Fe(NO3)3, 9H2O (SIGMA-ALDRICH, pureté >
99%)
Nitrates de cobalt II hexahydraté Co(NO3)2,6H2O (SIGMA-ALDRICH, pureté
97%)
Nitrates de zinc II hexahydraté Zn(NO3)2, 6H2O (Solvachim, pureté 98%)
Nitrate de manganèse II tetrahydratéMn(NO3)2, 4H2O (SIGMA-ALDRICH, pureté
> 97%)
Nitrate de nickel II hexahydratéNi(NO3)2, 6H2O (Solvachim, pureté > 97%)
Acide citrique (Solvachim, pureté 99.5%)
L’hydroxyde de sodium NaOH (SIGMA-ALDRICH, pureté ≥ 97%)
Ethanol absolu (ANALAR NORMAPUR, d = 0,79)
45
I.2. Protocole de synthèse
Dans ce travail, les ferrites spinelles ont été préparées par deux méthodes de synthèses
de voie liquide, la première est la méthode sol gel (voie Péchini) et la deuxième est la
technique de co-précipitation. Le protocole de synthèse utilisée pour ses deux techniques sera
détaillé dans ce qui suit.
La méthode sol gel
Les précurseurs utilisés pour cette synthèse sont des nitrates dont la quantité est pesée en
respectant la stœchiométrie de la réaction, le solvant utilisé est l’éthanol et l’acide citrique est
utilisé comme agent de stabilisation.
La synthèse a été effectuée dans plusieurs étapes commençant par:
l’éthanol, cette dernière sera par la suite ajoutée au mélange des réactifs.
Le mélange des deux solutions est alors placé dans l’ultrason à une température de
60°C pendant 1h
Le mélange a été laissé au repos (le temps de repos) pendant 2h, la viscosité du
l’estérification.
pendant 5h.
46
Nitrates de fer III nonahydraté Fe(NO3)3,9H2O
Acide
Mélange de réactifs citrique
La méthode co-précipitation
Les précurseurs utilisés pour la synthèse des nanoparticules par la réaction de Co-
Précipitation sont des chlorures, avec l’hydroxyde de sodium NaOH comme agent
responsable de la précipitation.
Les masses des précurseurs calculés en respectant la stœchiométrie sont solubilisés
dans un volume de 30ml d’eau distillée, ensuite les solutions de sels métalliques divalents et
trivalents sont mélangés et chauffé dans un montage à reflux à une température de 60°C
pendant 20min sous agitation magnétique (figure II.2).
47
Une solution de base (NaOH) est ensuite ajoutée gouttes à gouttes dans le ballon
contenant la solution des chlorure (en mesurant le pH), à pH égale à 11 on arrête l’ajout de la
base, le mélange est ensuite maintenu sous agitation pendant 2 heures à une température de
100°C.
Le produit final est centrifugé, lavé plusieurs fois avec de l’eau distillée jusqu’à
l’obtention d’une valeur de pH égale à 7, le produit récupéré est alors séchée à l’étuve pendant
une nuit.
La poudre obtenue est broyée et analysée par thermogravimétrique pour déterminer la
température de calcination. Et finalement calciné pendant 8h.
48
II. Technique de caractérisation
L’analyse thermogravimétrique est l’une des méthodes d’analyse thermique qui a été
développé afin de mettre en évidence les changements d’un matériau sous effet du chauffage.
Elle consiste à mesurer le changement de la masse d’un échantillon lorsqu’il est soumis à une
variation de température sous atmosphère contrôlée. Cette variation peut être une perte de
masse en cas d’émission de vapeur, ou un gain de masse comme dans le cas de l’oxydation.
Cette méthode nous permet d’évaluer la quantité de résidus d’hydroxydes où de matière
organique encore présentent dans les échantillons ainsi que la température de leur
évaporation. Ceci nous permet de fixer la température de calcination optimale pour chaque
échantillon.
Les analyses ont été réalisée sur un appareille de type TGA Q500 V6.7 build 203 au
laboratoire de la fondation Mascir. Tous les échantillons ont été analysés dans les conditions
suivantes :
La diffraction des rayons X est la technique de base de la caractérisation des matériaux, elle
permet la détermination des phases minérales des matériaux, en utilisant la capacité de la
matière à dévier le fuseau des rayons X. La diffraction X permet d'accéder à de nombreuses
informations contenues dans l'arrangement même des atomes au sein d'un matériau cristallisé.
Le type d'arrangement géométrique, le paramètre de maille et la taille des grains.
Le principe consiste à projeter un faisceau de rayons X sur un réseau constitué par les plans
atomiques d’un cristal. Ce faisceau est diffracté par l'échantillon à un angle spécifique,
suivant la loi de Bragg [59].
49
𝜆𝑥 = 2𝑑𝑠𝑖𝑛𝜃 Equation 1
Dans cette étude, Les analyses structurales ont été effectuées sur un diffractomètre Bruker
D8 Discover (Figure II.3), en balayant les angles 2θ allant de 10°jusqu’au 87°, avec un pas de
0,1. L’acquisition se fait à une température de 25°C sous cathode de cuivre (λ = 1,5407Ǻ).
L’objective de l’analyse est la détermination des phases présentes dans les échantillons,
50
vérification de l’absence de phases secondaires, le calcul du paramètre de maille ainsi que la
détermination de la taille des particules.
1
𝑑𝑘𝑙 = Equation 2
2 𝑘 2 𝑙2
+ +
𝑎 2 𝑏 2 𝑐2
Avec :
𝜆 2 +𝑘 2 +𝑙 2
𝑎= Equation 4
2𝑠𝑖𝑛 2 𝜃
0.89𝜆
𝐷= Equation 5
𝛥𝜃𝑐𝑜𝑠𝜃
51
Où :
52
II.4. Spectroscopie UV-visible
La spectroscopie UV repose sur le principe d’interactions entre la matière et un
rayonnement électromagnétique. Une molécule absorbera une radiation de fréquence ν s’il
existe des transitions nécessitant une énergie. Le spectre électronique est la fonction qui
relie l'intensité lumineuse absorbée par l'échantillon analysé en fonction de la longueur
d'onde. Le spectre est le plus souvent présenté comme une fonction de l'absorbance en
fonction de la longueur d'onde [62].
L’énergie de gap des systèmes étudiés ont été déterminé par le spectrophotomètre
d’absorption type Lambda 1050 UV/VIS/NIR (spectrometer PerkinElmer 150 mm InGaAsInt.
Sphere) opérant dans la gamme de longueur d’onde 175-3200 nm (Figure II.5). L’objectif de
cette analyse est de classer électriquement les matériaux étudiés (conducteur, semi-conducteur
et isolant). Ces mesures ont été effectuées au laboratoire de la fondation Mascir.
Le système fonctionne en double faisceau, permettant de mesurer log I/I0, avec I0 l’intensité
du faisceau incident et I celle du faisceau transmis. Les échantillons, préalablement polis avec
des faces parallèles, sont introduits dans le spectrophotomètre. Leur densité optique A, définie
par la relation ci-après, est mesurée en fonction de la longueur d’onde incidente :
𝐼0
𝐴 = 𝑙𝑜𝑔 Equation 6
𝐼
53
A partir de cette densité optique, on peut obtenir le coefficient d’absorption α qui permet de
comparer des échantillons de même nature entre eux puisqu’on s’affranchit du paramètre de
l’épaisseur e :
𝐴
𝛼= Equation 7
𝑒
Pour classer électriquement les matériaux étudiés, nous calculons la largeur de bande interdite
(la valeur de l’énergie de gap) à l’aide de la loi de Tauc [63,64]:
2
∝𝐸 = 𝐴2 𝐸 − 𝐸𝑔 Equation 8
𝐸 = 𝑐 𝜆 Equation 9
En une fraction de seconde, on peut passer d'une image de l'objet au diagramme de diffraction
de la même région. Son principe ressemble à celui de la microscopie photonique, la différence
reposant sur l’origine de la source de lumière qui n’est plus le photon mais l’électron.
54
Le mode diffraction pour l’obtention d’information sur la structure cristalline de
l’échantillon
Le mode EDX pour la détermination de la composition chimique des échantillons
Dans ce travail, l’observation de la morphologie des grains a été réalisée par microscopie
électronique en transmission sur un microscope TECNAI G² FEI (Figure II.6). Des
suspensions diluées de nanoparticules de ferrites ont été déposées sur une grille de
microscopie en cuivre recouvertes d’un film polymère préalablement carbonées.
Nous avons utilisé dans le cadre de ce travail, un microscope électronique à balayage ZEISS,
les observations ont été réalisée sous une tension de 5kV. Des analyses chimiques EDX (X-
Ray Energie Dispersive Spectroscopy) ont aussi été réalisées sur plusieurs zones pour
déterminer localement la quantité des éléments.
55
II.6. Dispositif supraconducteur à interférence quantique « SQUID »
L’étude et l’optimisation des propriétés magnétiques des ferrites constituent une grande part
de ce travail de thèse. Des mesures magnétiques ont été effectuées par SQUID afin de sonder
les propriétés magnétiques des échantillons préparés.
56
Le principe est basé sur le déplacement de l’échantillon à l’intérieur d’un jeu de bobine de
détection supraconductrice. Lorsque l’échantillon est déplacé à travers les bobines à une
température et à un champ magnétique donné, le moment magnétique de l’échantillon induit
un courant électrique dans les bobines de détection. Tout changement de ce courant dans le
circuit de détection induit un changement de flux magnétique, et par conséquent, en déplaçant
l’échantillon de part et d’autre des bobines de détection, on réalise une intégration du flux
magnétique. Un transformateur de flux permet de transmettre le signal du gradient-mètre au
SQUID. Dans ce travail nous avons utilisé un magnétomètre SQUID pour mesurer le
comportement magnétique des échantillons obtenues à partir de mesures de courbe
d’aimantation en fonction de la température M(T), des cycles d’hystérésis M(H) et des
courbes de ZFC/FC. Ces mesures ont été effectuées entre le laboratoire de l’institue Neél
CNRS-Grenoble et le laboratoire de caractérisation physique de la fondation Mascir.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons fait une description des différentes techniques utilisées dans ce
travail. Nous avons détaillé, en particulier, la méthode Sol/Gel et co-précipitation qui ont été
utilisé pour préparer les nanoparticules étudié toute au long de ce travail.
Les méthodes de caractérisation ont été par la suite exposées allant des analyses thermiques et
structurales suivie par les mesures spectroscopiques et l’imagerie par microscopie
électronique jusqu’au dispositif supraconducteur à interférence quantique pour les mesures
des propriétés magnétiques.
Références
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(2006).
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57
Chapitre III : Etude de l’effet du dopage sur les
nanoparticules de cobalt ferrite
58
Dans ce chapitre, Nous nous intéressons à l’étude de la ferrite de cobalt ainsi qu’à l’influence
du dopage sur cette dernière, pour cela nous avons choisi de comparer entre les propriétés
magnétiques de la ferrite de cobalt dopé par un métal de transition et dopé par un terre rare.
Nous présentons dans cette partie les résultats structuraux obtenus par diffraction de rayons X
des ferrites élaborées ainsi que les résultats morphologiques et spectroscopiques. Les
propriétés magnétiques des nanoparticules ainsi que la corrélation entre les propriétés
magnétiques, la morphologie et la microstructure des échantillons sont discutée tout au long
de ce chapitre.
Les nanoparticules de ferrite de cobalt CoFe2O4 ont été préparées à partir des précurseurs
chlorure de cobalt II hexahydraté CoCl3, 6H2O et chlorure de fer III anhydre FeCl3 en
utilisant la méthode co-précipitation décrite dans le chapitre II.
100
99
CoFe2O4
98
weight %
97
96
95
94
93
0 200 400 600 800
T(°C)
59
L’analyse thermogravimétrique a été réalisée sur les poudres séchés en faisant varier
la température de 25°C jusqu'à 800°C avec une vitesse de chauffage de 10°C/ min. les
courbes obtenues présentent les pertes de masse en fonction de la température (Figure III.1).
La courbe d’analyse thermique montre une perte de masse de 7% dans une gamme de
température de 300 à 400°C qui est due à l’évaporation d’eau. La courbe DTA permet de
déterminer la température de calcination des poudres obtenues, cette température de
calcination est la température au-delà de laquelle la courbe ne présente aucune autre perte de
masse. Elle a été fixée à 400 °C.
60
Le matériau synthétisé adoptent une symétrie cubique avec le groupe d’espace Fd-3m
relatif à la structure de type spinelle. Le paramètre de la maille a été déterminé en utilisant la
formule de Bragg [65] et celle de la distance inter-réticulaire en fonction du paramètre de
maille. Le paramètre de la maille calculé est égal à 8.462 Å.
Tableau III.1 : Le paramètre de la maille (Å), la taille cristallites (nm), le volume de la maille
(V) et le paramètre de distorsion u des nanoparticules de cobalt ferrite.
Pour révéler la microstructure locale des particules, une analyse par microscope électronique à
transmission a été effectuée. Figure III.3 présentes le résultat pour l’échantillon CoFe2O4.
L'image révèle que les particules sont dans la gamme du nanomètre avec une forme sphérique
et une bonne dispersion.
La taille de particules a été estimée en l'analysant l'image par le logiciel ImageJ, la valeur
obtenue est de 13nm. Cette valeur est en bon accord avec la taille obtenu à partir de la
diffraction de rayons X.
61
Figure III. 3 :Image de microscope électronique à transmission deCoFe2O4
La spectroscopie FTIR permet de prévoir la présence des déférentes liaisons dans un cristal, le
résultat d’analyse est représenté dans la figure III.4. L'analyse FTIR a été effectuée à
température ambiante dans la gamme de 250-2000 cm-1.
110
CoFe2O4
100
90
80
70
Intensité
60 100
90
80
50
70
Intensité
60
40 50
40
30 30
20
20 800 600
-1
400
cm )
La figure 4 présente les deux bandes attendues dans la structure spinelle, une première bande
vers ν1 (547cm-1) est attribuée à la vibration d’étirement dans le site tétraédrique, et une
bande vers ν2 (347 cm-1) due à la vibration d’étirement dans le site octaédrique.
Les cycles d'hystérésis à 300K et 5K pour l’échantillon CoFe2O4 sont présentés sur la Figure
III.5 et Figure III.6, respectivement. Les mesures magnétiques sur les nanoparticules de
CoFe2O4ont été effectués dans un intervalle un champ magnétique allant de 0kOe jusqu’au
60 kOe.
80
CoFe2O4
60
300K
40
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H(Oe)
Figure III. 5 : cycle d'hystérésis d'échantillons CoFe2O4 mesurée à une température de 300K.
63
80
CoFe2O4
60
5K
40
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H(Oe)
Figure III. 6 : cycle d'hystérésis d'échantillons CoFe2O4 mesurée à une température de 5K.
300 K 5K
60 800 15 66 12000 50
10 8
a fitted curve b FC
7
CoFe2O4
8
6
5
6 TB = 300K
M(emu/g)
M(emu/g)
4
3
ZFC
2
2 CoFe2O4
1
0 0
300 400 500 600 700 800 900 100 150 200 250 300 350
T(K)
T(K)
65
Le comportement superparamagnétique de ces nanoparticules est caractérisé par une
température de Blocage (TB) en dessous de la quelle l’orientation du moment magnétique de
chaque particule est bloquée. Afin de déterminer cette température nous avons effectué une
mesure ZFC/FC (zerofieldcooled/fieldcooled) où l’aimantation a été mesurée sans champs
magnétique et avec champ magnétique.
k = 25k B TB V −1 Équation 1
Le résultat des calcule présenté dans le tableau III. 3 montre que les nanoparticules obtenue
son caractériser par une grande constante d’anisotropie de l’ordre de 11.6 106 ergs/cm3, cela
s’accorde parfaitement avec le comportement dur de la ferrite de cobalt reporté dans la
littérature [77].
Les nanoparticules de ferritede Co0.5Mn0.5Fe2O4 ont été synthétisées selon la méthode de co-
précipitation (voir chapitre II) à partir de quantité stœchiométrique de Chlorure de cobalt II
hexahydraté CoCl2,6H2O, de Chlorure de manganèse II tetrahydraté MnCl2,4H2O et de
Chlorure de fer III anhydre FeCl3
66
La température de calcination à été déterminé à partir de la courbe de perte de masse
(Figure III.8) en fonction de la température effectué par analyse thermogravimétrique sur la
poudres séchés en faisant varier la température de 25°C jusqu'à 800°C avec une vitesse de
chauffage de 10°C/ min.
La courbe d’analyse thermique montre une perte de masse est de 10% dans une
gammede température de 300 à 350° C qui est due à l’évaporation d’eau. La courbe DTA
permet de déterminer une température de calcination de 400°C pour les poudres obtenues,
cette température de calcination est la température au-delà de laquelle la courbe ne présente
aucune autre perte de masse.
100
98 Mn0,5Co0,5Fe2O4
weight %
96
94
92
90
200 400 600 800
T(°C)
67
Le résultat de diffraction des rayons X ne change pas de façon significative lorsque la
population des sites octaédriques et tétraédriques varie [78]. Ce qui donne des rapports
d'intensité des pics semblables dans les deux échantillons CoFe2O4 et Co0.5Mn0.5Fe2O4. Le
paramètre de la maille déterminé à partir de la courbe de diffraction des rayons X pour les
nanoparticules de Co0.5Mn0.5Fe2O4 est légèrement inférieur à celui de cobalt ferrite. Cela est
en raison de la substitution de l’ion de cobalt dont le rayon ionique est 0.75 Å par un ion de
rayon ionique plus petit qui est le manganèse (0.66Å) [79].
1600
Co0,5Mn0,5Fe2O4
311
1200
Intensity
800
440
220
511
400
400
422
20 30 40 50 60 70
2degré
Les pics obtenus sont assez larges en raison de la taille nanométrique des cristallites. La taille
des nanoparticules calculées en utilisant la formule de Scherrer est 13.5 nm. Les résultats
obtenus sont donné dans le tableau III.4.
68
a (Å) DDRX (nm) V(Å3) u
Tableau III.4 : Le paramètre de la maille (Å), la taille cristallites (nm), le volume de la maille
(V) et le paramètre de distorsion u des nanoparticules de Co0.5Mn0.5Fe2O4.
L'analyse FTIR a été effectuée à température ambiante dans la gamme de 250-2000 cm-1,
montre l’existence des deux pics principaux d'absorption caractéristiques des ferrites, qui sont
liés à des vibrations intrinsèques des liaisons oxygène avec des cations métalliques en
positions tétraédrique et octaédrique. La première bande ν1 vers 540 cm-1 et la deuxième
bande ν2 vers 309 cm-1 [80].
100
CoFe2O4
90 Co0,5Mn0,5Fe2O4
80
70
Intensité
60
In te n s ité
50
40
30
2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400
-1
cm )
20
1200 1000 800 600 400
-1
cm )
69
Il est observé qu’avec l'addition de Mn dans la ferrite de cobalt, l’intensité des bandes
diminue et ils deviennent moins prononcés. Cette variation dans l'intensité est expliqués sur la
base du changement de la distance métal-oxygène dans les complexe formé au niveau des
cites octaédriques et tétraédriques, la diminution observé dans l’intensité de fréquence peut
être liée à la masse atomique du manganèse qui est inférieur à celle du cobalt [81].
Les mesures des cycles d'hystérésis magnétiques ont été effectués dans un intervalle un
champ magnétique allant de 0 kOe jusqu’au 60 kOe. Une comparaison entre les cycles
d’hystérésis de CoFe2O4 et de Co0.5Mn0.5Fe2O4 à 300 K et 5 K sont présentés sur la Figure
III.11 et Figure III.12, respectivement.
80
60 CoFe2O4
Co0,5Mn0,5Fe2O4
40
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H(Oe)
Figure III. 11 : cycle d'hystérésis des échantillons CoFe2O4 et Co0.5Mn0.5Fe2O4 mesurée à une
température de 300 K.
70
80
CoFe2O4
60
Co0,5Mn0,5Fe2O4
40
5K
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H (Oe)
Etant donné que la Ferrite de cobalt est un matériau magnétique dur, bien connu pour son
grand champ coercitif [82], tandis que la ferrite de manganèse est un matériau doux ayant une
coercitivité plus faible et un hystérésis étroit [83]. Il est donc clair que le champ coercitif
diminue avec l’ajout du manganèse, de 800Oe (T= 300K) pour CoFe2O4 à 250Oe (T= 300K)
pour Co0.5Mn0.5Fe2O4 (tableau III.5).
71
similaires ont été obtenus par A. Ati et al dans le cas du dopage de la ferrite de cobalt par le
nickel [85].
300 K 5K
MS (emu/g) HC (Oe) Mr(emu/g) MS (emu/g) HC (Oe) Mr(emu/g)
CoFe2O4 60 800 15 66 12000 45
Co0.5Mn0.5Fe2O4 48 250 5 57 12300 40
Tableau III.5 : valeurs de la magnétisation de saturation (Ms), de l'aimantation rémanente
(M.) et du champ coercitif (Hc) pour CoFe2O4 et Co0.5Mn0.5Fe2O4 à 5 et300K.
14
14
12
Co Mn Fe O
0,5 0,5 2 4a 12 FC Mn0,5Co0,5Fe2O4 b
10
10
M(emu/g)
8 8
TB = 95K
M(emu/g)
CoFe2O4
6 6
4
4 ZFC
2
2
0
TB = 300K
0
-2
200 300 400 500 600 700 800 0 50 100 150 200 250 300
T(K) T (K)
72
la température de blocage décroît avec l’ajout du manganèse. Considérant que les tailles des
particules des deux ferrites sont presque similaires, la différence de température de blocage
peut être discutée en termes d'anisotropie magnétocristalline. Une température plus petite de
blocage est susceptible d'être le signe d’une faible anisotropie magnétocristalline dans les
nano-ferrites Co0.5Mn0.5Fe2O4. Cette question est examinée dans la section suivante.
A partir des courbes de ZFC/FC nous avons calculé la constante d’anisotropie des
nanoparticules à partir de l’expression décrite dans équation 2. Le résultat obtenu est affiché
dans le tableau III.6.
73
III.2. Analyse structural par diffraction de rayon X
Selon la carte JCPDS NO : 22-1086, les pics observés correspondent à la structure spinelle.
1000
311
800
Nd Co Fe O
0.5 0.5 2 4
600
Intensité
220
440
400
511
400
200
422
222
20 30 40 50 60 70
2degré)
Il est également observé que l'intensité des pics de la ferrite de cobalt dopé par Nd+ 3 est
supérieure à celle de la ferrite de cobalt, ce qui est caractéristique d’une forte cristallinité et
d’une bonne homogénéité de l’échantillon [90]. Le paramètre de maille a été calculé en
utilisant la formule de Bragg et celle de la distance inter-réticulaire, il est égal à 8.401Å.
74
Le paramètre de maille obtenu est inférieur à celui de la phase cristalline de CoFe2O4. Cette
diminution peut être attribué à au changement de morphologie observer après la substitution
des ions de Co2+ par les ions de Nd3+ [91,92].
Un cycle d’hystérésis représente la réponse d’un matériau à un champ appliqué et donne les
caractéristiques magnétiques de l’échantillon étudié. Nous avons effectué des mesures
magnétiques à des températures de 5 et 300 K en appliquant un champ variant entre -6 et
+6T. Les figures III.16 et III.17 montrent le comportement de l’aimantation en fonction du
champ magnétique appliqué M(H) pour l’échantillon Co0.5Nd0.5Fe2O4 à 300 et 5K,
respectivement.
Nous observons à partir du cycle d'hystérésis que l’aimantation à saturation diminue de 60
emu/g (x=0.0) à 47 emu/g (x = 0.5) avec la substitution de Nd3+ dans la ferrite de cobalt.
75
Généralement, les ions Nd3+occupent les sites octaédriques dans la ferrite, ce qui provoque la
migration des ions de Co2+ du site B au site A. L’impact de cette redistribution des ions
modifie le moment magnétique dessous-réseaux (A et B) ce qui a entraîné la modification des
propriétés magnétiques [93].
80
CoFe2O4
60
Nd0.5Co0.5Fe2O4
40
300 K
20
M(emu/g)
CoFe2O4
Nd0.5Co0.5Fe2O4
-20 30
300 K
M(emu/g)
-40 0
-60
-30
-10000 0 10000
H(Oe)
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H(Oe)
Figure III. 16 : cycle d'hystérésis des échantillons CoFe2O4 et Co0.5Nd0.5Fe2O4 mesurée à une
température de 300 K.
La diminution de l'aimantation pourrait aussi être associée aux dispositions non-alignées des
moments magnétiques dans la ferrite [94]. L’inclinaison de spin est un comportement dans
lequel l’orientation de spin des ions magnétiques tend à faire des angles avec la direction de
facile aimantation [95].
76
80
CoFe2O4
60 Nd0.5Co0.5Fe2O4
5K
40
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-60000 -40000 -20000 0 20000 40000 60000
H(Oe)
300 K 5K
MS (emu/g) HC (Oe) Mr(emu/g) MS (emu/g) HC (Oe) Mr(emu/g)
CoFe2O4 60 800 15 66 12000 45
Co0.5Nd0.5Fe2O4 47 2140 22 53 15510 46.5
Tableau III.7 : valeurs de l’aimantation à saturation (Ms), de l'aimantation rémanente (M.) et
du champ coercitif (Hc) pour CoFe2O4 et Co0.5Nd0.5Fe2O4 à 5 et300K.
Il est bien connu que Le champ coercitif est une propriété de microstructure et il dépend de
plusieurs facteurs comme les défauts, les effets de surface, la taille des particules et la nature
77
des atomes présente dans la matière [96,97]. Dans notre cas l’augmentation de la valeur du
champ coercitif avec l’ajout deNd3+ est principalement due au fort couplage spin-orbite des
ions terre rare quand ils se trouvent dans les sites B de la ferrite. Ceci contribue à
l’augmentation de l’anisotropie dans matériau [98].
3,0
Co0,5Nd0,5Fe2O4
2,5
2,0
M(emu/g)
1,5
1,0
0,5
0,0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
T(K)
78
tracé une courbe décrivant l’évolution de l’aimantation à partir d’une très basse température
jusqu’à une température de 900K (figure III.19).
L'analyse de l'aimantation en fonction de la température a montré la présence de trois régions
magnétiques donnant trois comportements magnétiques différents avant d'atteindre l'état
paramagnétique. La première est une phase de blocage des particules allant de 0 jusqu’à
300K.
état métamagnétique
25
20
M(emu/g)
15
10
5
TB
0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900
T(K)
79
ferrimagnétique qui est représenté par le maximum de la courbe, pour ensuite diminué
progressivement jusqu’à la phase paramagnétique où elle s’annule (~900K).
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté le résultat de la synthèse des nanopoudres de Co1-
xMxFe2O4 en utilisant comme dopant le manganèse et le néodyme. Nous avons présenté, en
détail, les résultats de l’étude structurale que nous avons menée sur ces différents échantillons
qui cristallisent bien dans la structure spinelle. Les particules ont été trouvées en forme
sphérique de tailles égales à 10,2 nm pour CoFe2O4 et à 13,5 nm pour Co0.5Mn0.5Fe2O4.
Cependant, la substitution par le néodyme à conduit à une morphologie en forme de
nanotiges avec un diamètre moyen des nanotiges de 6 nm et une longueur moyenne de 40
nm.
L’étude des propriétés magnétiques de ces nanopoudres montre que les nanoparticules
préparées présentent un comportement superparamagnétique avec une température de
blocage, TB proche de la température ambiante sauf dans le cas de Co0.5Mn0.5Fe2O4, ce
comportement est dû principalement à un effet de la substitution par le manganèse, et à une
distribution cationique différente entre les deux sites tétraédriques et octaédriques de la
structure spinelle.
L'analyse de l'aimantation en fonction de la température des nanotiges de Nd0.5Co0.5Fe2O4 à
permit de mettre en évidence différentes régions magnétiques donnant des comportements
magnétiques différents allant du blocage, à une transition métamagnétique jusqu’à l’état
paramagnétique.
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82
Chapitre IV : Etude de l’effet du zinc sur
quelque ferrite spinelle
83
Dans ce chapitre, Nous allons explorer l’effet du dopage des nanoparticules de ferrites par un
élément non-magnétique.La nature du dopant joue un rôle très important dans les propriétés
magnétique des nano-ferrites, pour cette raison nous avons choisi de nous concentrer sur le
dopage par le zinc, et de comparer ses effets sur trois différentes ferrites qui sont la ferrite de
cobalt, la ferrite de nickel ainsi que la ferrite de manganèse.
Dans cette partie nous présentons les résultats structuraux obtenus par diffraction de rayons X
des ferrites élaborées ainsi que les résultats morphologiques et spectroscopiques. Les
propriétés magnétiques des nanoparticules de ferrites ainsi que l’effet de la concentration du
dopant seront discutée tout au long de ce chapitre.
Les nanoparticules de ferrites pinelle Co1-xZnxFe2O4 ont été préparées à partir des Nitrates de
cobalt II hexahydraté Co(NO3)2,6H2O, des nitrates de zinc II hexahydraté Zn(NO3)2, 6H2O et
des nitrates de fer III nonahydraté Fe(NO3)3, 9H2O en utilisant la voie sol/gel décrite dans le
chapitre II. Afin de déterminer le degré de décomposition et la température de calcination des
produits obtenus, nous avons effectué une analyse thermogravimétrique sur la poudres
séchés en faisant varier la température de 25°C jusqu'à 800°C avec une vitesse de chauffage
de 10°C/ min. les courbes de pertes de masse en fonction de la température sont représentées
dans la Figure 1.
Les résultats de l’analyse thermique montrent une perte de masse entre 60 et 70%
dans une gamme de température de 300 à 400° C. La première perte de masse est dans la
gamme de température de 150 à 230°C correspond à la décomposition de la matière organique
[102], et le pic exothermique à voisinage de 300 à 350°C dans la courbe DTA est associé à la
cristallisation de la phase de spinelle. La température de calcination déterminée à partir des
courbes de DTA est la température au-delà de laquelle la courbe ne présente aucune perte de
masse. Elle a été fixée à 400 °C pour tous les échantillons.
84
1,6
Weight (%)
0,8
Weight (%)
1,0 60
60 0,6
0,4
0,5 40
40 0,2
0,0 20 0,0
20 -0,2
100 200 300 400 500 600 700 100 200 300 400 500 600 700
Temperature (°C) Temperature (°C)
1,0
100
CZ00 Weight
Deriv. Weight 0,8
60 0,4
0,2
40
0,0
20
200 400 600 800
Temperature (°C)
85
311
16000 x = 0,3
x = 0,2
220
x = 0,1
440
400
422
511
x = 0,05
222
14000 x=0
12000
10000
intensity
8000
6000
4000
2000
0
20 30 40 50 60 70 80
2
Figure IV.2 : Diffractogramme de nanoparticule de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2; 0,3)
Il a été observé que Le paramètre de maille varie avec la concentration de zinc dans la
composition, il a été trouvé dans l'intervalle de 8,489 à 8,524 Å. Ce comportement pourrait
être attribué à la substitution du cation Co2+(0.75Å) par un cation plus large qui est Zn2+(0,82
Å) [103,104]. Une variation similaire est également observée dans le cas de Cu1-xZnxFe2O4
[105] ou le paramètre de réseau augmente avec la teneur en zinc.
86
a (Å) DDRX (nm) V(Å3)
Les pics obtenus sont assez larges en raison de la taille nanométrique des cristallites. La taille
des particules a été calculée à partir du pic le plus intense 311en utilisant la formule de
Scherrer [106].
0.9𝜆
𝐷𝐷𝑅𝑋 =
𝛽 cos 𝜃
Pour révéler la microstructure locale des particules, une analyse par microscopie électronique
à transmission a été effectuée. La figure 3 présente les résultats pour les échantillons Co1-
xZnxFe2O4 avec x =0; 0,1; 0,2 et 0,3. Nous constatons à partir des images que les particules
sont dans la gamme nanométrique, avec une forme sphérique et une dispersion moyenne.
87
Figure IV. 3 : Image de microscope électronique à transmission de Co1-xZnxFe2O4a) x =0; b)
x= 0,1; c) x = 0,2et d) x = 0,3
Les tailles de particules ont été estimées en utilisant le programme Image J (figure 4), les
courbes ajustées indiquent la présence de population de particules centrée autour de 17, 20, 16
et 29 nm pour CoFe2O4, Co0.9Zn0.1Fe2O4, Co0.8Zn0.2Fe2O4, Co0.7Zn0.3Fe2O4, respectivement.
Ces valeurs sont plus grande que les valeurs estimé à partir des modèles de DRX.
88
70 70
x = 0,0 60
Fit Curve 1
70 x = 0,1 70
Fit Curve 1
60 50 60
60
50
40
number of particles
number of particles
40
30
number of particles
50 20
30
50 20
number of particles
10
10
40 0
0 10 20 30 40 50
0
10 15 20 25 30 35 40
grain size (nm)
40 grain size (nm)
30
30
20 20
10 10
0 0
0 10 20 30 40 5 10 15 20 25 30 35 40 45
grain size (nm) grain size (nm)
60
x = 0,2 x = 0,3
50
Fit Curve 1 40 40
Fit Curve 1
35
50 40 30
35
number of particles
25
number of particles
30
20
40 30 15
number of particles
number of particles
20
10
10 5
25
0
10 20 30 40 50 60 70
30 0
0 10 20 30 40 grain size (nm)
grain size 20
20 15
10
10
5
0 0
0 10 20 30 40 10 20 30 40 50 60 70
grain size (nm)
grain size (nm)
L'analyse par spectroscopie infrarouge a été effectuée à température ambiante dans une
gamme de250-3000cm-1 pour détecter des liaisons chimiques présentes dans les échantillons
et de s’assurer de la formation de la phase ferrite spinelle.
En règle générale, il existe deux pics d'absorption caractéristiques dans les spectres FTIR des
ferrites spinelles qui sont liés aux vibrations d'étirement-intrinsèques des liaisons d'oxygène
avec des cations métalliques en positions A et B [107,108]. La première bande dans la plage
de 500 à 650 cm-1 correspondent aux vibrations d'étirement du métal au niveau du site
tétraédrique (M[4]↔O). Alors que la deuxième bande autour de 300-450cm-1 est attribuée à la
vibration du métal au niveau du site octaédrique (M [6] ↔MO).
Les spectres infrarouges de toutes les ferrites de cobalt-zinc sont présentés en Figure 5. On
peut voir à partir de la figure que les spectres des ferrites présentent les deux bandes attendues
dans une structure de type spinelle, ν1 observée dans la gamme de 540-550 cm-1 et ν2 observé
89
dans la gamme de 300-300 cm-1. Les positions de la bande des échantillons étudiés sont
reportées dans le tableau2.
100 x=0
x = 0,05
x = 0,1
x = 0,2
x = 0,3
80
x= 0.3
Intensity
60
x= 0.2
In ten sity
40 x= 0.1
x= 0.05
20
x= 0.0
Figure IV. 5 : spectre FTIR de nanoparticule de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2; 0,3)
Il est clair d'après les valeurs reportées dans le tableau2, que la fréquence de vibrations change
avec la variation de la concentration de zinc, ceci est en raison de la redistribution des cations
de Co, Fe et Zn sur les deux types de sites tétraédrique et octaédrique [109]. La même
observation a été faite par M. Azhar Khan et al [110] dans le cas du cobalt dopé par le
terbium.
90
ν1 (cm-1) ν2 (cm-1)
Tableau IV. 2 : bandes d'absorption infrarouge de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2; 0,3)
L’analyse par UV-Visible a donné lieu à différents spectres d’absorption pour les différentes
compositions préparées de Co1-xZnxFe2O4, les résultats sont présentés sur la figure 6. Les
résultats mettent en évidence une bande d’absorption pour tous les échantillons autour de 300
et 350 nm. Cette dernière a été utilisée pour déterminer la largeur de bande interdite (Eg) à
partir de la formule de Tauc.
2
∝𝐸 = 𝐴2 𝐸 − 𝐸𝑔
91
2,0 2,2
CoFe O Co0,95Zn0,05Fe2O4
1,8 2 4 2,0
1,6 1,8
8
12
1,6
1,4 10
6
1,4
1,2
Absorbance (a,u)
Absorbance (a,u)
8
E) 2
1,0
4
0,8 2
0,8
2 2,0
0,6 Co0,7Zn0,3Fe2O4
0,6
0 0 1,8
4,0 4,5 5,0 5,5 4,0 4,5 5,0 5,5
0,4 E (ev)
0,4 E(ev)
1,6 14
0,2 0,2 12
1,4
10
200 300 400 500 600 200 300 400 500 600 700 800
Absorbance (a,u)
1,2 8
nm
E) 2
nm 6
1,0 Eg= 5,02 ev
4
0,8 2
0
0,6
-2
2,2 2,2 4,0 4,5 5,0 5,5
0,4 E (ev)
1,2
1,2
E) 2
Eg= 5,05 ev
E) 2
10 Eg= 5,08 ev
1,0
1,0 5
0,8
0,8 5
0 0,6
0,6
0,4 0
4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2 5,4
4,0 4,5 5,0 5,5
0,4 E (ev) E (ev)
0,2
0,2
0,0
0,0
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
nm nm
Figure IV. 6 :les spectres d’absorption UV- Visible de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2;
0,3)
La Ferrite de cobalt a été rapportée par plusieurs auteurs dans la littérature comme étant un
matériau magnétique dur [113], avec une coercivité élevée et une forte aimantation [114].
Cependant, les propriétés magnétiques de ce spinelle dépendent fortement de plusieurs
facteurs comme la taille des particules [115,116], la distribution de cations ainsi que le dopage
[117].
Dans notre travail, les mesures magnétiques des nanoparticules de Co1-xZnxFe2O4 (x = 0 à 0,3)
ont été faites par PPMS (Magnetic Properties Measurement System). Les boucles d'hystérésis
à 300 K pour ces échantillons sont présentées sur la Figure 7. Les valeurs de l’aimantation à
92
saturation (Ms), de l’aimantation rémanente (Mr) et du champ coercitif (Hc) sont listés dans le
Tableau3.
80 x = 0.05
x = 0.1
60 x = 0.2
x = 0.3
40 x = 0.0
20
M(emu/g)
-20
60
40
-40 20
M(emu/g)
0 x = 0.3
x = 0.0
-60
-20
-40
xx == 0,0
0,3
0,0
-60
-80 -1 0
H (T)
1
Figure IV. 7 : cycle d'hystérésis de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2; 0,3) mesurée à une
température de 300 K.
Les courbes d'hystérésis montrent que pour la ferrite de cobalt non dopé le champ coercitif est
d'environ 2000Oe, cette valeur est associée à la constante d'anisotropie élevée de la ferrite de
cobalt [118]. Cependant, plusieurs auteurs associent la variation de champ coercitif aux
variations des méthodes de synthèses [119].
Dans les études mené par S.Gyergyeket al [120], la valeur du champ coercitif varie de 700
à1900Oe en changeant la méthode de synthèse, selon les auteurs cette variation est du à la
déférence de la distribution de cations dans les échantillons.
On observe également que la valeur du champ coercitif montre une diminution significative
avec l'augmentation de la substitution de zinc de 2000 Oe à 170 Oe, la variation de la valeur
du champ coercitive avec la concentration de zinc est présentée dans la figure 8. La
93
diminution observée est attribuée à la réduction de l'énergie de paroi de domaine causée par la
faible anisotropie magnétocristalline du zinc [121].
80 2250
2000
75
1750
70 1500
Ms (emu/g)
Hc (Oe)
1250
65
1000
60 750
Ms(emu/g)
500
55
Hc (Oe)
250
50 0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
L’aimantation à saturation (Ms) pour x =0 est d'environ 60,92 emu/g avec une taille de grain
moyenne de 17 nm, Cependant, la substitution de cobalt par le zinc a donnée lieu à une
augmentation de l'aimantation à saturation jusqu'à atteindre 74,67 emu/g pour x= 0,3 (figure
8).
94
En ce sens, la substitution des ions Zn2+ dans le site (A) à la place des ions Fe3+dans la ferrite
de cobalt qui est une ferrite inverse[122] conduit à la diminution de moment magnétique dans
le site tétraédrique. Cependant, le moment magnétique de site A est inférieure à celui du site
B. Et ainsi le moment magnétique total augmente jusqu'à74,67emu/g pour x =0,3.
Les nanoparticules de ferrite spinelle Ni1-xZnxFe2O4 ont été préparées suivant la méthode
sol/gel décrite dans le chapitre II, en utilisantdes Nitrates de Nickel II hexahydraté
Ni(NO3)2,6H2O, des nitrates de zinc II hexahydraté Zn(NO3)2, 6H2O et des nitrates de fer III
nonahydraté Fe(NO3)3, 9H2O.
Nous avons effectué une analyse thermogravimétrique sur la poudres séchés en faisant varier
la température de 25°C jusqu'à 800°C avec une vitesse de chauffage de 10°C/min. la courbe
de Ni0.8Zn0.2Fe2O4 est représenté dans la Figure 9. La température de calcination des produits
obtenus est 400°C.
95
100
1,2
1,0
90
0,8
Dérivé
0,6
80
0,4
weight %
0,2
70 0,0
50 Ni0.8Zn0.2Fe2O4
40
30
100 200 300 400 500 600 700 800
T(°C)
Les diagrammes de diffraction des rayons X des échantillons NiFe2O4 purs et dopé avec le
Zinc préparés par le procédé de sol/gel sont présentés dans la Figure 10. On observe que Ni1-
xZnxFe2O4 préparé présente des pics caractéristiques de la phase ferrite spinelle, les pics de
diffraction observées sont assez larges en raison de la taille nanométrique des cristallites et ils
correspondent parfaitement avec ceux de NiFe2O4 reportés dans la JCPDS carte N°10-0325.
L'absence de pics supplémentaires liés aux impuretés indique la haute pureté de nos
échantillons. Le paramètre de la maille et la taille des particules ont été déterminés en
utilisant la formule de Bragg et la formule de Scherrer, respectivement. Le résultat obtenu est
présenté dans le tableau 4.
96
311
x=1
440
511
220
400
222
422
x = 0,5
x = 0,4
x = 0,3
x = 0,2
x = 0,1
x = 0,0
20 30 40 50 60 70 80
2
La taille des particules a été calculée à partir du pic le plus intense 311 en utilisant la formule
de Scherrer [126].
97
0.9𝜆
𝐷𝐷𝑅𝑋 =
𝛽 cos 𝜃
Les tailles de particules des échantillons préparés ont été obtenues entre 14 et 27.4 nm. Les
résultats du calcule sont répertoriés dans le tableau 4,
L’analyse par microscopie électronique à balayage (figure 11) montre que les particules sont
un peu agglomérées. La figure montre que les échantillons sont des nanoparticules de forme
sphérique.
Les tailles de particule sont été estimées en utilisant le programme ImageJ , les images
indiquent la présence de particules de taille moyenne 17.7, 19.5, 26.5, 21.5, 22 et 21.5 nm
pour NiFe2O4, Ni0.9Zn0.1Fe2O4, Ni0.8Zn0.2Fe2O4, Ni0.7Zn0.3Fe2O4, Ni0.6Zn0.4Fe2O4 et
Ni0.5Zn0.5Fe2O4, respectivement.
98
a b
c d
e f
99
Figure IV. 12 : spectresd'analyse EDX de Ni1-xZnxFe2O4a) x =0; b) x= 0,1; c) x = 0,2; d) x =
0,3; e) x = 0.4; f) x = 0.5.
L’analyse par EDX des échantillons préparer est présenté dans la figure 12, le résultat montre
les pics correspondant à l’oxygène, fer, nickel et zinc. La comparaison entre les pourcentages
obtenus par EDX et les pourcentages calculés théoriquement pour chaque élément, montre
100
que les deux valeurs sont comparables. Un exemple de cette comparaison pour l’échantillon
Ni0.9Zn0.1Fe2O4 est illustré dans le tableau 5.
(EDX) (Calculé)
OK 58.87 57.14
Fe K 25.92 28.57
Ni K 13.94 12.85
Zn K 1.28 1.42
L’analyse par UV-Visible de toutes les échantillons ainsi que les courbe de (αE)² en fonction
de E sont représenté dans la figure 13.
L’analyse par UV-Visible a donné lieu à différents spectres d’absorption, mettant en évidence
une bande d’absorption pour tous les échantillons autour de 300 et 350 nm, cette dernière a
été utilisée pour déterminer la largeur de bande interdite (Eg) à partir de la formule de Tauc.
On trouve que l’énergie de gap varie légèrement avec la concentration de Zn dans la matrice
de ferrite de nickel. Le changement de la bande interdite avec le dopage du Zn pourrait être
dû à la formation de sous-bandes entre la bande interdite d'énergie et la bande de conduction
pour former une bande continue [126].
101
3,5 2,5 3,5
3,0 1,2
3,0
5
6 2,0 1,0
4
E) 2
Eg= 4,85 ev
E) 2
3 Eg= 4,92 ev
Absorbance (a,u)
4
E) 2
Eg = 5,02 ev
Absorbance (a,u)
Absorbance (a,u)
0,6
2
0,4
2,0 2
1,5 2,0
0,2 1
0,0
0 0
4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2 5,4
4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2 5,4 E (ev) 4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2 5,4
1,5 E (ev) 1,5 E(ev)
1,0
1,0 1,0
2,5 3,0
2,0 Ni0,7Zn0,3Fe2O4 Ni0,6Zn0,4Fe2O4 Ni0,5Zn0,5Fe2O4
2,0
0,6
8
0,5
1,5 2,5
2,0 6
0,4
Absorbance (a,u)
Eg= 4,87 ev
E) 2
1,0
1,5
E) 2
Absorbance (a,u)
E) 2
Absorbance (a,u)
0,3
Eg= 4,92 ev 4
Eg= 5 ev
2,0
0,5
0,2
1,5
0,1 2
0,0
0,0
1,5
4,0 4,5 5,0 5,5
4,0 4,2 4,4 4,6 4,8 5,0 5,2 5,4
1,0 E(ev) E(ev) 0
4,0 4,5 5,0 5,5
E(ev)
1,0
1,0
Figure IV. 13 : les spectres d’absorption UV- Visible de Ni1- xZnxFe2O4 (x = 0 ; 0,1 ; 0,2 ;
0.3 ; 0.4 et 0,5)
X Eg (ev)
0.0 5.05
0.1 4.85
0.2 4.92
0.3 4.92
0.4 4.87
0.5 5
102
Tableau 6 : Energie de gap de Ni1- xZnxFe2O4 (x = 0 ; 0,1 ; 0,2 ; 0.3 ; 0.4 et 0,5)
60
50 x =0
x = 0,1
x = 0,2
40
x = 0,3
x=1
M(emu/g)
30
20
10
0 1 2 3 4 5 6
H(T)
103
60
40
20
x = 0,1
x = 0,2
M(emu/g)
0 x = 0,3
-20
-40
-60
-6 -4 -2 0 2 4 6
H(T)
60
50
40
Ms (emu/g)
30
20
10
104
Figure IV. 16 :la variation de l’aimantation à saturation en fonction de la concentration du
zinc
Afin de mettre clairement l’effet du zinc sur la ferrite de nickel, la figure 15 présente les
résultats de cycle d’hystérésis pour les échantillons Ni0.9Zn0.1Fe2O4, Ni0.8Zn0.2Fe2O4 et
Ni0.7Zn0.3Fe2. Nous remarquons que l’aimantation augmente en raison de l’ajout de la
concentration de l’ion Zn2+ et attient 59.7 emu/g à x = 0.2. L'augmentation de l'aimantation à
saturation dans la ferrite Ni1- xZnxFe2O4 est dû à la préférence des ions non magnétique de
Zn2+ pour les sites A (tétraédrique), favorisant ainsi la migration des ions Fe3+ en site B. Ceci
donne lieu à une inclinaison de spin entraînant l'affaiblissement de l’interaction A-B
d'échange [127].
L’étude de la variation de l’aimantation en fonction du zinc présenté dans la figure 16, montre
que l’aimantation augmente et attient un maximum à x = 0.2 puis diminue jusqu’à 12.2 emu/g
pour x = 1. Ceci est principalement dû à l’inclinaison de spin [128].
22 10 30
20 NiFe2O4 Ni0,9Zn0,1Fe2O4 28
Ni0.8Zn0.2Fe2O4
26
18 8 24
16 22
20
14
6 18
M (emu/g)
M (emu/g)
M (emu/g)
12 16
10 14
4 12
8
10
6 8
4 2 6
4
2
2
0 0 0
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
T(K) T(K) T(K)
26 26
24
24 Ni0.7Zn0.3Fe2O4 24
Ni0.6Zn0.4Fe2O4 22 Ni0.5Zn0.5Fe2O4
22 22
20
20 20
18
18 18
M (emu/g)
16
M (emu/g)
16 16
M (emu/g)
14
14 14
12 12 12
10 10 10
8 8 8
6 6 6
4 4 4
2 2 2
0 0 0
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
ZnFe2O4
4
M (emu/g)
0
200 300 400 500 600 700 800
T(K)
106
Dans la présente étude, la grandeur des valeurs de Tc des échantillons indique la présence
d’une structure spinelle mixte de ces ferrites [129]. La valeur Tc dépend fortement des
intégrales d’échange [130], et dépend également l’effet du degré d'inversion qui a été
démontré expérimentalement dans la littérature [131].
Comme l’interaction AA est 10 fois plus faible que les interactions AB et BB dans ces
ferrites. La migration des ions Ni2+ du site B au site A et le processus inverse pour les ions
Fe3+ donne lieu à une forte interaction A-B [132]. Et ainsi, résulte une valeur de Tc
considérablement élevé.
Les courbes ZFC et FC des échantillons mesurés sous un champ de 500 Oe en fonction de la
température sont représentées sur la figure 18. Ces courbes montrent que la température de
blocage des ferrites de Ni1- xZnxFe2O4 (x = 0 ; 0,1 ; 0,2 ; 0.3 ; 0.4 et 1) varie dans un intervalle
de 185K à 320K. L’existence de phénomène d’irréversibilité entre les branches FC et ZFC
est observée pour tous les échantillons.
À partir des courbes de ZFC/FC nous avons calculé la constante d’anisotropie des
nanoparticules à partir de l’expression décrite dans le chapitre 3. Les valeurs des constantes
d’anisotropie obtenues sont listées dans le tableau 7.
Vu que la constante d'anisotropie de la ferrite de Ni est plus grande que celle du Zn ferrite
[133], et étant donné que L'anisotropie totale est égale à la sommation de leurs anisotropies.
Le remplacement des ions Ni par les ions Zn conduit à la diminution de l’anisotropie [134].
22 20
NiFe2O4 Ni0,9Zn0,1Fe2O4
20 18
18 16
M(emu/g)
16
14
M(emu/g)
14
12
12
10
10
8
8
6
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
T(K) T(K)
107
32 Ni0,8Zn0,2Fe2O4 36 Ni0,7Zn0,3Fe2O4
30
28
26 27
M(emu/g)
M(emu/g)
24
22
18
20
18
16
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
T(K) T(K)
28 26
Ni0,6Zn0,4Fe2O4 Ni0,5Zn0,5Fe2O4
26 24
24 22
22 20
M(emu/g)
20 M(emu/g) 18
18 16
16 14
14 12
12 10
10 8
50 100 150 200 250 300 350 50 100 150 200 250 300 350
T(K) T(K)
ZnFe2O4
7
6
M(emu/g)
T(K)
Figure IV. 18 : les Courbes de ZFC/FCdeNi1- xZnxFe2O4 (x = 0 ; 0,1 ; 0,2 ; 0.3 ; 0.4 et 1)
mesurées àun champ magnétique de500Oe.
Les nanoparticules de ferrite spinelle Mn1-xZnxFe2O4 ont été préparées à partir des nitrates de
zinc II hexahydraté Zn(NO3)2,6H2O, des nitrates de manganèse II hexahydraté
108
Mn(NO3)2,6H2O, et des nitrates de fer III nonahydraté Fe(NO3)3, 9H2O en utilisant la
voiesol/gel décrite dans le chapitre II.
Afin de déterminer la température de calcination des produits obtenus, nous avons effectué
une analyse thermogravimétrique sur la poudres séchée en faisant varier la température de
25°C jusqu'à 800°C avec une vitesse de chauffage de 10°C/ min. la courbe de perte de masse
en fonction de la température pour l’échantillon MnFe2O4 est représentée dans la Figure 19.
La température de calcination des produits obtenus est 400°C.
100
-0,8
90 -0,7
-0,6
-0,5
80
-0,4
Dérivé
-0,3
70 -0,2
-0,1
weight %
0,0
60
0,1
0 200 400 600 800
T(°C)
50
40
30
20
0 200 400 600 800
T(°C)
Les diagrammes de diffraction des rayons X des échantillons Mn1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,2; 0,4 ;
0.5) préparés sont présentés dans la Figure 20.
109
311
440
220
511
400
422
222
x = 0,5
x = 0,4
x = 0,2
x = 0,0
20 30 40 50 60 70 80
2
110
Le paramètre de la maille et la taille des particules ont été déterminé en utilisant la formule
de Bragg et la formule de Scherrer, respectivement. Le résultat obtenu est présenté dans le
tableau 8.
x a (Å) D (nm)
0.0 8,468 17
0.2 8,532 18
0.4 8,551 20
0.5 8,570 21
Il a été observé que Le paramètre de maille varie avec la concentration de zinc de 8.46 à 8.57
Å. Ce comportement pourrait être attribué la différence de rayons entre le cation Mn2+ (0.66
Å) et le cation Zn2+ (0,82 Å) [135].
Les tailles des particules des échantillons ont été calculées à partir du pic le plus intense
311en utilisant la formule de Scherrer, les valeurs des tailles des particules ont été obtenues
entre17et 21nm.
L’analyse par microscopie électronique à balayage a été effectué dans l’objectif d’avoir une
idée sur la morphologie ainsi que la taille des particules. Les images résultantes de cette
analyse sont représentées dans la figure 21.
L’observation des images montre que les particules sont de taille nanométrique, les images
indiquent la présence de particules de taille moyenne 18.3, 17.7, 19.3 et 20.5 nm pour x = 0;
x= 0,2; x = 0,4 et x = 0,5, respectivement. Ces tailles de particule ont été estimées en utilisant
le programme ImageJ.
La figure montre également que les échantillons sont des nanoparticules de forme sphérique.
111
a b
c d
L’analyse par EDX des échantillons préparés est présentée dans la figure 21, le résultat
montre des pics correspondant à l’oxygène, le fer, le manganèse et zinc. La comparaison entre
les pourcentages obtenus par EDX est calculée théoriquement pour chaque élément, montre
que les deux valeurs sont comparables.
Le tableau 9 représente la comparaison entre les valeurs du pourcentage obtenus par EDX et
ceux calculé théoriquement pour l’échantillon Mn0.8Zn0.2Fe2O4.
112
Elément % Atomique % Atomique
(EDX) (Calculé)
OK 63.48 57.11
Fe K 26.94 28.57
Zn K 2.52 2.85
113
III.4. Analyse par spectroscopie UV-visible
L’analyse par UV-Visible de toutes les échantillons ainsi que les courbe de (αE)² en fonction
de E sont représenté dans la figure 23.
3,0
2,6
MnFe O Mn0,8Zn0,2Fe2O4
2,4 2 4
5
2,2
4,0
2,5
3,5 4
2,0 3,0
Eg = 4,93 ev 3
Absorbance (a,u)
Absorbance (a,u)
1,8 2,5
2
2,0
E)
Eg= 4,97ev
2,0
2
E)
2
1,6 1,5
1,4 1,0 1
1,5
0,5
1,2 0
0,0 4,0 4,5 5,0 5,5
4,0 4,5
E (ev) 5,0 5,5 E (ev)
1,0
1,0
0,8
0,6
0,5
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
nm nm
2,6
Mn0,6Zn0,4Fe2O4 2,0 Mn0,5Zn0,5Fe2O4
2,4 2,0
1,8 1,8
2,2
1,6
1,5
Absorbance (a,u)
1,2
Eg= 4,90 ev
2
E)
1,0
1,8 Eg= 4,84 ev
2
1,0
E)
1,4
0,8
1,6 0,5
0,6
1,4 1,2
0,4
0,0
0,2
1,2 1,0
4,0 4,5 5,0 5,5 0,0
E (ev) 4,0 4,5 5,0 5,5
1,0 E (ev)
0,8
0,8
0,6 0,6
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
nm nm
Figure IV. 23 : les spectres d’absorption UV- Visible Mn1-xZnxFe2O4(x= 0 ; 0,2; 0,4 ; 0.5)
Les spectres d’absorption obtenus par UV-Visible ont donné lieu à une bande d’absorption
autour de 300 et 350 nm tous les échantillons, cette dernière a été utilisée pour déterminer la
largeur de bande interdite (Eg) à partir de la formule de Tauc [136].
114
L’extrapolation de la région linéaire de ces courbe à (F ((αE)²) = 0, nous donne la valeur de
la largeur de bande interdite.
Les valeurs de l’énergie de gap estimées pour Mn1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,2; 0,4 ; 0.5) sont listées
dans le tableau 10.
x Eg (ev)
0.0 4.93
0.2 4.97
0.4 4.90
0.5 4.84
Les mesures des cycles d'hystérésis magnétiques ont été effectuées dans un intervalle de
champ magnétique allant de -6T jusqu’au 6T. Une comparaison entre les cycles d’hystérésis
de Mn1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,2; 0,4 ; 0.5) à 300K est présenté sur la Figure 24.
Etant donné que la Ferrite de manganèse est un matériau magnétique doux, ajoutant à cela la
faible anisotropie du zinc, Il est donc évident d’obtenir un très faible champ coercitif pour
tous les échantillons [137,138]. Ce dernier est de l’ordre de 20 à 150Oe (tableau 11).
115
x Ms(emu/g) Mr(emu/g) Hc(Oe)
0.0 0.52 20
19.0
0.2 0.86 110
34.5
0.4 2 150
60.8
0.5 3.1 30
44.5
Tableau IV. 11 : valeurs de la magnétisation de saturation (Ms), de l'aimantation rémanente
(Mr) et du champ coercitif (Hc) pour Mn1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,2; 0,4 ; 0.5)
80
60 x=0
x = 0,2
40 x = 0,4
x = 0,5
20
M(emu/g)
-20
-40
-60
-80
-6 -4 -2 0 2 4 6
H(T)
116
60
50
40
Ms (emu/g)
30
20
10
0
0,0 0,2 0,4 0,6
x
117
Tableau IV. 12 : valeurs de la température de Curie (Tc), la température de blocage (TB) et la
constante d’anisotropie magnétique (K)
14 14
12 12
x=0 x = 0,2
10 10
M (emu/g)
M (emu/g)
8 8
6 6
4 4
2 2
0 0
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
T (K) T (K)
30
25
25 x = 0,4 x = 0,5
20
20
M (emu/g)
M (emu/g)
15
15
10
10
5
5
0
0
200 300 400 500 600 700 800 200 300 400 500 600 700 800
T (K) T (K)
La figure 27 montre les courbes de ZFC/FC mesurées à 500Oe pour tous les échantillons,
toutes les courbes suivent le même chemin irréversible. Cette irréversibilité observée est due
au processus de blocage-déblocage caractéristique du moment magnétique des nanoparticules
lorsque l'énergie thermique varie.
12 14
x = 0,0 x = 0,2
12
10
10
8
M (e m u /g )
M (e m u /g )
8
6
6
4
2
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300 350
T(K)
T(K)
18 0,8
x = 0,4 x = 0,5
16
0,7
14
0,6
12
M (e m u /g )
M (e m u /g )
0,5
10
8 0,4
6
0,3
4
0,2
2
0 50 100 150 200 250 300 0 50 100 150 200 250 300
T(K) T(K)
Figure IV. 27 : les Courbes de ZFC/FCdeMn1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,2; 0,4 ; 0.5) mesurées à un
champ magnétique de500Oe.
Pour tous les échantillons, les valeurs de TB présents une variation considérablement avec
l'augmentation de la teneur en zinc, qui peut être lié à la variation du couplage d'échange entre
les deux sous-réseaux A et B [141].
L’observation des résultats montre que la constante d’anisotropie des nanoparticules est
influencée par l’ajout de la concentration du Zn, cette dernière varie entre 2.4 106et 0.7 106
(ergs/cm3).
119
Conclusion
80
70
60
50
Ms (emu/g)
40
30
20
Mn Ferrite
Ni Ferrite
10
Co Ferrite
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
x
120
Les mesures magnétiques des nanoparticules de ferrite ont mis en évidence l’effluence du
dopage sur les caractéristiques des matériaux. Dans notre travail, nous avons observé que la
valeur du champ coercitif montre une diminution significative avec l'augmentation de la
substitution de zinc, Celle-ci a été attribuée à la réduction de l'énergie de la paroi de domaine
causée par la faible anisotropie magnétocristalline du zinc.
Nous avons observé également que pour les trois ferrites étudiées l’ajout d’une faible
concentration de Zinc conduit à l’amélioration de l’aimantation à saturation des matériaux, et
nous avons montré l’existence d’une concentration optimale pour laquelle le matériau atteint
son aimantation maximale.
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123
Conclusion et perspectives
Au cours de ce travail, nous nous sommes intéressés à l’élaboration des nanoparticules de
ferrites de cobalt dopé par le manganèse et le néodyme, ainsi que les ferrites de cobalt, nickel
et manganèse dopé par le zinc. Nous avons étudié leurs propriétés structurales et magnétiques.
A cet effet, nous avons utilisé une méthode de chimique douce qui dérive de la méthode
sol/gel ainsi que la méthode de coprécipitation pour élaborer des nanoparticules avec un
rendement maximale et un cout très faible.
Les poudres ainsi obtenues ont été caractérisées par diffraction de rayons X et par
microscopie électronique en transmission, ainsi que par microscopie électronique à balayage
couplée avec l’analyse EDX. Ceci nous a permis d’étudier leur structure cristalline, leur
morphologie, leur composition chimique et leur taille.
Concernant la structure cristallographique des nanoparticules, selon la composition, les pics
obtenus sont typiques d’une poudre correctement cristallisée dans la phase spinelle et
confirment bien l’obtention de la phase unique de ferrites. Les études par diffraction des
rayons X ont été réalisées de façon systématique sur tous les échantillons, les résultats de cette
analyse ont montré la présence de la phase spinelle pour tous les échantillons. Les paramètres
de maille varient avec la composition de chaque matériau. Les tailles moyennes de toutes les
poudres obtenues sont à l’échelle nanométrique.
Nous avons présenté le résultat de la synthèse des nanopoudres de Co1-xMxFe2O4 en utilisant
comme dopant le manganèse et le néodyme. Nous avons présenté, en détail, les résultats de
l’étude structurale que nous avons menée sur ces différents échantillons qui cristallisent bien
dans la structure spinelle. Les particules ont été trouvées en forme sphérique de tailles égales
à 10,2 nm et à 13,5nmpourCoFe2O4, Co0.5Mn0.5Fe2O4. Cependant, la substitution par le
néodyme à conduit à une morphologie en forme de nanotiges avec un diamètre moyen des
nanotiges obtenus est de 6 nm et une longueur moyenne est de 40 nm.
L’étude des propriétés magnétiques de ces échantillons montre que les nanoparticules
préparées présentent un comportement superparamagnétique avec une température de
blocage, TB proche de la température ambiante sauf dans le cas de Co0.5Mn0.5Fe2O4, ce
comportement est dû principalement à un effet de la substitution par le manganèse, et à une
distribution cationique différente entre les deux sites tétraédriques et octaédriques de la
structure spinelle.
124
L'analyse de l'aimantation en fonction de la température des nanotiges de Nd0.5Co0.5Fe2O4 à
permit de mettre en évidence différentes régions magnétiques donnant des comportements
magnétiques différents allant du l’état de blocage, en passant par la transition
métamagnétique jusqu’à l’état paramagnétique.
Nous avons également étudié le résultat de la synthèse des nanoparticules de cobalt, nickel et
manganèse en dopant avec une faible concentration de zinc. Les nanoparticules de ferrites ont
été préparées avec succès par la méthode sol/gel. La structure spinelle a été vérifiée par DRX,
l'addition du zinc ne change pas la phase cristalline des particules et les résultats
correspondent parfaitement aux fiches de données cristallographique reportées dans la
bibliographie. Par conséquent, il ya des changements significatifs dans d'autres propriétés
physiques.
La forme sphérique et la tailles nanométriques des particules synthétisées ont été étudiées en
détails par microscopie électroniques, la taille des grains ont été trouvées dans un intervalle de
17 à 30 nm pour Co1-xZnxFe2O4, de 17.7 à 26.5 nm pour Ni1-xZnxFe2O4 et de 17.7 à 20.5 nm
pour Mn1-xZnxFe2O4.
L’analyse par UV-Visible a donné lieu à différents spectres d’absorption, mettant en évidence
une bande d’absorption pour tous les échantillons autour de 300 et 350 nm, cette dernière a
été utilisée pour déterminer la largeur de bande interdite (Eg). Les valeurs de l’énergie de gap
calculées mettent en évidence une légère variation avec la concentration de Zn dans la
matrice, ce qui est due à la formation de sous-bandes entre la bande interdite d'énergie et la
bande de conduction.
Les mesures magnétiques des nanoparticules de ferrite ont mis en évidence l’influence du
dopage sur les caractéristiques des matériaux. Dans notre travail, nous avons observé que la
valeur du champ coercitif montre une diminution significative avec l'augmentation de la
substitution de zinc, Celle-ci a été attribuée à la réduction de l'énergie de paroi de domaine
causée par la faible anisotropie magnétocristalline du zinc. Nous avons observé également que
pour les trois ferrites étudiées l’ajout d’une faible concentration de Zinc conduit à
l’amélioration de l’aimantation à saturation des matériaux, et nous avons montré l’existence
d’une concentration optimale pour la quelle le matériau atteint son aimantation maximale.
Enfin, le comportement magnétique observé sur nos échantillons ouvre de nouveaux champs
d’application de ces nanomatériaux. En effet, les nanoparticules magnétiques possèdent des
125
propriétés physiques intéressantes qui pourraient être utilisées dans diverses applications
biomédicales notamment en tant qu’agents de contraste en IRM et la conception d’excellents
candidats pour le catabolisme de tumeurs par hyperthermie. Ces nanoparticules de ferrites
peuvent aussi être utilisées dans la réfrigération magnétique qui s’appuie sur l’effet
magnétocalorique (EMC).
Signalons par ailleurs, que les résultats prometteurs obtenus dans ce travail permettent
d’envisager une étude des propriétés magnétostrictifs de nos ferrites. Et leurs intégration dans
un dispositif de capteur magnétoélectrique, ce qui nécessite un couplage des nanoparticules
préparées avec des matériaux à comportement piézoélectrique. Dans ce contexte, nous avons
bien démarré la mise au point des expériences complémentaires qui doivent être menées dans
la continuité de ce travail.
Il semble donc que les résultats du travail mené dans le cadre de cette thèse sont dédiés en
particulier à la maitrise de l’élaboration et le contrôle des tailles des particules et leur qualité
cristalline à l’échelle nanométrique avec la caractérisation de leurs propriétés physiques
multiples et intéressantes. Ce qui fait de ces ferrites un matériau multifonctionnel qui se prête
bien à des études poussées dans différents domaines afin d’envisager une utilisation de ces
nanoparticules et leur fonctionnalisation.
126
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135
Listes des figures
Chapitre I : introduction Bibliographique
Figure I.1 : moment magnétique au niveau atomique………………………………….. 11
136
Figure II. 4 : photographie du spectromètre infrarouge………………………………... 46
137
Figure III. 14 : Diffractogramme de nanoparticule de Co0.5Nd0.5Fe2O4……………… 68
139
Listes des tableaux
Chapitre I : introduction Bibliographique
Tableau I.2 : Rayons des sites tétraédriques et octaédriques dans certaines ferrites… 26
140
Tableau IV.2 : bandes d'absorption infrarouge de Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2;
0,3)……………………………………………………………………………………… 85
Table IV.3 : valeurs de la magnétisation de saturation (Ms), de l'aimantation rémanente
(M.) et du champ coercitif (Hc) pour Co1-xZnxFe2O4 (x= 0 ; 0,05; 0,1; 0,2;
0,3)………………………………………………………………………………………... 89
Tableau IV.4 : Le paramètre de la maille (Å), la taille cristallites (nm) et le volume de
la maille (V) des nanoparticules de Ni1-xZnxFe2O4……………………………………… 92
Tableau IV.5 : Pourcentage atomiques du fer, nickel, zinc et de l’oxygène de la
composition Ni0.9Zn0.1Fe2O4 obtenus à partir de l’EDX et calculé théoriquement………. 95
Tableau IV.6 : Energie de gap de Ni1- xZnxFe2O4 (x = 0 ; 0,1 ; 0,2 ; 0.3 ; 0.4 et 0,5)…... 96
141