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1. Modélisation............................................................................................... R 7 433 - 2
1.1 Équations générales de la mécanique........................................................ — 2
1.2 Équations initiales, non linéaires ................................................................ — 2
1.3 Linéarisation - Équilibre .............................................................................. — 2
1.3.1 Équilibre ............................................................................................... — 2
1.3.2 Linéarisation ........................................................................................ — 3
1.4 Choix du modèle d’état................................................................................ — 3
1.4.1 Choix des états .................................................................................... — 3
1.4.2 Choix des entrées ................................................................................ — 3
1.4.3 Choix des sorties ................................................................................. — 4
1.4.4 Modèle numérique .............................................................................. — 4
2. Commande.................................................................................................. — 4
2.1 Objectifs de la commande ........................................................................... — 4
2.2 Réalisation des objectifs .............................................................................. — 5
2.2.1 Retour sur les spécifications............................................................... — 5
2.2.2 Placement de vecteurs propres.......................................................... — 5
2.2.3 Placement de pôles ............................................................................. — 6
2.2.4 Non-interaction théorique .................................................................. — 7
Référence bibliographique .............................................................................. — 8
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COMMANDE MODALE __________________________________________________________________________________________________________________
F
1.1 Équations générales de la mécanique α θ Axe aéro
xa
6
dt mg
(1)
dC
-------- = Σ M e
dt
où m est la masse de l’avion, z0 za
dV
-------- l’accélération du centre de gravité par rapport à
dt un système de référence galiléen, Figure 1 – Diverses forces agissant sur l’avion, dans le plan vertical
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et Cz étant fonction de l’incidence, on en déduit α 0, incidence d’équi- 1.4 Choix du modèle d’état
libre.
L’équation des moments s’écrit, en négligeant MF /G par rapport à La figure 3 indique les étapes de la modélisation.
Ma /G :
C m 0 + C mα α 0 + C mδ δ 0 = 0 (13) 1.4.1 Choix des états
d’où le braquage à l’équilibre δ0. Enfin l’équation de traînée (2) Il y a naturellement intérêt à prendre des variables d’état
donne alors la poussée nécessaire : « physiques », ce qui ne veut pas dire malgré tout que le choix soit
1 2 unique. Le système étant du 4e ordre, on peut prendre comme vec-
F 0 cos α 0 = mg sin γ 0 + --- ρ 0 SV 0 C x 0 (14)
2 teur d’état :
T
— soit X = [ θ , q , V , γ ]
T
1.3.2 Linéarisation — soit X = [α , q ,V , γ ]
T
— ou X = [α , q , V , V z ] , V z étant la vitesse ascentionnelle défi-
On peut dès lors linéariser les équations (2)-(8) autour du point
nie par la relation cinématique :
d’équilibre choisi. La procédure ne sera illustrée que sur
dH
l’équation (4) pour ne pas alourdir le texte. V z = -------- = V sin γ ≈ Vγ
dt
On a :
.. (15) d’où V z = γ 0V + V 0γ .
Bθ = M a ⁄ G + M F ⁄ G
ρ0 1
Ð ------ SV 0 Cx 0 V + ----- cos α 0 F (20)
m m Figure 3 – Étapes successives de la modélisation
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K = Ð [ w , w , w , w ] fv , v , v , v g
1 1 2 3 1 1 2 3
Compte tenu des découplages souhaités, illustrés figure 6, on
doit de plus satisfaire les contraintes : (28)
= Ð [5w , (w , w , w ]f5v , (v , v , v g
1 1 2 3 1 1 2 3 Ð1
V = C1X, découplé des modes λ1, λ 1 , λ2, ce qui implique C1 v1 =0;
C 1 v1 = 0 ; C1v 2 = 0 si 5 Z et ( Z sont respectivement les parties réelle et imaginaire du
et vz = C2 X, découplé du mode λ3 , d’où C2v 3 = 0, vecteur complexe Z.
δ mδ α pα γ Vz
V0
p2 + p (pα -- mq ) -- (mq pα + mα) p
Figure 7 – Diagramme fonctionnel
de la transmittance Vz / d
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Tableau 1 – Matrices V, W et U = V –1
(v 1 ) (v 1) (v 2) (v 3)
– 0,1447 – 0,1447 0,2913 – 0,00820
V= 0 0 0 0,1841
– 0,0327 + 0,0539 i – 0,0327 – 0,0539 i – 0,0450 – 0,0038
0,4148 – 0,4226 i 0,4148 + 0,4226 i – 0,8330 0
(w 1) (w 1) (w 2) (w 3)
On trouvera tableau 1 les expressions de la matrice V, de la On trouvera figure 9 les résultats de simulation pour des échelons
matrice W, et de la matrice inverse U = V –1, le correcteur K étant commandés de vitesse horizontale Vc de 2,5 m/s à t = 0 et de vitesse
défini par : verticale Vzc de 3,5 m/s à t = 50 s. On remarquera que les temps de
réponse sont satisfaits et qu’on a obtenu un quasi-découplage
K = 0,244 0,015 – 0,097 – 0,0761 entrées-sorties. Un échelon de vitesse horizontale n’entraîne qu’une
– 3,573 5,180 – 0,002 – 1,7861 toute petite perturbation sur la vitesse verticale, au reste très transi-
toire, tandis qu’un échelon de Vz n’induit pratiquement aucune
Les modes en boucle fermée et le contenu modal des sorties étant perturbation sur V.
maintenant fixés grâce au retour – KX, il faudrait pouvoir contrôler
l’excitation des modes – ceux de Σ1 d’une part, de Σ2 d’autre part – Enfin les réponses découplées, sur V et Vz , ne présentent aucun
respectivement par Vzc et Vc. (sur V ) ou qu’un très faible (sur Vz) dépassement.
On sait que, pour la loi de commande u = He – KX, l’excitation des
modes se fait par l’intermédiaire de la matrice UBH où U est la 2.2.3 Placement de pôles
T –1
matrice des vecteurs propres à gauche ui , égale à V et donc Si on s’était limité à un simple placement de pôles global, sans se
soucier comme au paragraphe précédent des couplages modes-
h1 h2 sorties, la situation aurait été bien moins satisfaisante.
fixée, et H = le précompensateur (figure 8).
h3 h4 D’une part, il s’avère que le système est entièrement gouvernable
– théoriquement – à partir d’une seule commande. Il s’ensuit que
Pour que les modes λ 1 , λ 1 , λ 2 ne soient pas excités par la dans la base canonique de gouvernabilité, les équations d’état
deuxième consigne Vc , il faudrait que : s’écrivent :
u 1 BH 0 = 0 u 1 BH 0 = 0 u 2 BH 0 = 0
T T T
(29)
1 1 1 0 1 0 0 0 x
÷. 0 0 1 0
et, pour que λ3 ne soit pas excité par Vzc , que : X = X÷ + 0 xU
0 0 0 1 0 x
u 3 BH = 0
T 1
(30) – 0,0058 – 0,0126 – 1,1693 – 1,365 1 x
0
L’équation (30) peut être facilement satisfaite grâce aux paramè- où les coefficients (ai ) apparaissant dans la dernière ligne de A÷ sont
tres h1 et h3 , par contre il n’est évidemment pas possible de satis- (au signe près) les coefficients du polynôme caractéristique (25).
faire toutes les équations (29). On s’arrange alors pour satisfaire un
découplage consignes-sorties uniquement en régime permanent.
Les équations en boucle fermée étant :
.
X = ( A Ð BK ) X + BHe
Y = CX λ1 , λ1 , λ2 Vz
H = 0,0421 – 0,0641
5,3606 – 0,0004 Figure 8 – Découplage consignes-modes
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Vitesse (m/s)
4 4
V zc Vzc
3 Vc 3 Vc
2 2
1 1
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 0 20 40 60 80 100 120 140 160
Temps (s) Temps (s)
Sorties Vz et V Sorties Vz et V
Vitesse (m/s)
Vitesse (m/s)
4 5
Vz Vz
3,5
3 2,5
V V
2 0
0 --5
0 20 40 60 80 100 120 140 160 0 20 40 60 80 100 120 140 160
Temps (s) Temps (s)
Figure 9 – Placement de pôles et vecteurs propres. Réponses Figure 10 – Placement de pôles (simple). Réponses du système
du système bouclé à des échelons successifs commandés à des échelons commandés en Vc et Vzc
en vitesse horizontale et en vitesse verticale
Ceci étant, on fixe en boucle fermée les mêmes modes qu’au découplage ne sont plus satisfaites et qu’en particulier l’échelon
paragraphe précédent. Comme on ne les fixe que globalement commandé de vitesse horizontale Vc entraîne une très forte pertur-
toutefois, cela revient à imposer en boucle fermée l’équation bation sur la vitesse verticale Vz .
caractéristique :
= p4 + 1,642p3 + 1,0608p2 + 0,3359p + 0,0316 À l’opposé de ce qui vient d’être fait au paragraphe précédent, on
= p4 + α3p3 + α2p2 + α1p +α0 aurait pu imaginer de trouver une loi de commande exactement
découplée au sens entrées-sorties.
Si on utilise la loi de commande : Si l’on revient aux équations (24) du système en boucle ouverte, il
est facile de voir que les indices caractéristiques associés aux sorties
u = H e Ð KX = H e Ð K÷ X÷ sont tous deux égaux à 1.
le correcteur K÷ est défini par : On a en effet :
.
k0 k1 k2 k3
K÷ = V = – 0,1 – 0,005 0 – 0,05 X + 0 0, 028 u
0 0 0 0 .
où ki = αi – ai
Vz = 2, 2 0, 1 0, 05 0 X + 0, 1 0 u
et dans la base initiale : ∆0 ∆
K = K÷ M = 0, 1864 0, 1601 – 0,1945 – 0,0909 La matrice ∆ étant par ailleurs inversible, le découplage entrées-
–1
0 0 0 0 sorties est théoriquement possible.
La loi
Comme au paragraphe précédent, le précompensateur H est
u = ∆–1V – ∆–1∆0X (31)
défini pour avoir un gain statique unité, en régime permanent, entre
Vzc et Vz et Vc et V, soit : appliquée au système (24) conduit aux équations :
– C (A – BK)–1 BH = I . –1 –1
d’où : X = ( A Ð B ∆ ∆ 0 ) X + B∆ V = AX + BV
Y = CX
H = 0, 1921 – 0,0788
0, 0126 1, 7836 qui, au sens entrées-sorties, se réduisent à (figure 11) :
On trouvera figure 10 les réponses obtenues pour les mêmes y1 1 y 1
entrées de consigne qu’au paragraphe 2.2.2. La comparaison des ------ = --- et -----2- = ---
v1 p v2 p
figures 9 et 10 montre que, dans le cas présent, les spécifications de
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Entrées Vzc et Vc
Vitesse (m/s)
v1 y 1 = Vz
1
p 4
V zc
3
Partie Vc
? inobservable 2
1
v2 y2 = V
1 0
p
0 1 2 3 4 5 6
Temps (s)
Vitesse (m/s)
apparition d’une partie inobservable
4
Vz
3
mais on a en plus une dynamique inobservable de dimension V
2
n – Σdi = 4 – 2 = 2
1
qui correspond à ce qu’on appelle la dynamique des zéros.
De fait det p I Ð A = pp (p – 5,754) (p + 5,704) et la dynamique des 0
zéros contient un mode instable. Il est donc absolument nécessaire 0 1 2 3 4 5 6
de voir si le mode instable peut ou non être compensé sans remettre Temps (s)
en cause les contraintes de non-interaction, c’est-à-dire s’il appar-
Incidence α (degrés)
tient ou non à la dynamique inhérente.
2 2 2 2 x 1011
Il est facile de voir que les vecteurs b , Ab , A b , d’une part, 2
b 1 , Ab 1 , A 2 b 1 , d’autre part, étant indépendants, les espaces per-
pendiculaires sont de dimension 1 et que les deux modes de la 1,5
dynamique des zéros appartiennent également à la dynamique 1
inhérente. Il est donc impossible de les compenser sous les
contraintes de non-interaction. 0,5
Il est certes théoriquement possible, par un bouclage supplémen-
taire, d’avoir entre V et Vc , Vz et Vzc , une dynamique – du 1er ordre 0
– désirée, de constantes de temps τ1 et τ2. 0 1 2 3 4 5 6
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