Vous êtes sur la page 1sur 11

1

L’activité thermique au centre


de la Terre crée des
La Terre bouge
mouvements de convexion qui
entraînent à la surface un
déplacement de la lithosphère

Structure interne de la Terre

La tectonique des plaques

La dérive des continents aurait


débuté il y a environ 900 millions
d’années.

En quelques millions d’années, la


Pangée s’est fragmentée en plusieurs continents qui poursuivent
encore aujourd’hui leur lente dérive.

L’étude de l’expansion des fonds océaniques, à l’origine de la dérive


des continents, a contribué au développement de la théorie de la
TECTONIQUE DES PLAQUES.

La Tectonique des plaques


étudie l’évolution et la
déformation des plaques
lithosphériques constituant la
surface de la Terre
2

Origine des séismes

Un séisme se déclenche lors de la rupture de la croûte


terrestre, au niveau d’une faille, sous l’effet de contraintes
dues au mouvement des plaques.

Magnitude et Intensité Les séismes

Les séismes ont leur origine en


La magnitude mesure
profondeur en un point appelé
l’énergie libérée au foyer
hypocentre ou foyer. Ceux-ci
d’un tremblement de terre.
peuvent être superficiels,
Cette notion a été introduite
intermédiaires ou profonds (jusqu’à
en 1935 par l’Américain
700 km de profondeur). La
Charles Francis Richter. La
projection du foyer en surface est
magnitude de Richter
appelée épicentre. Deux échelles de
mesure l’énergie émise sous
mesure sont employées pour
forme d’ondes élastiques.
déterminer l’importance d’un
La magnitude est une
séisme : la magnitude et l’intensité.
fonction logarithmique. Un
séisme de magnitude 6
dégage 32 fois plus
d’énergie qu’un séisme de
magnitude 5.

L’intensité d’un séisme est


définie en un lieu par
rapport aux effets produits
Les trois types d’ondes sismiques
par ce séisme. L’échelle de
Mercalli (1902) ou celle  Des vibrations longitudinales, en
modifiée en 1956, graduée compression, les ondes P, ont une
de I à XII est utilisée pour vitesse de propagation rapide (8km/s).
évaluer cette intensité. Elle
 Des vibrations transversales, en
peut encore s’évaluer par
cisaillement perpendiculaire à la
l’échelle MSK créée en 1964
direction de propagation, les ondes S,
par Medvedev, Sponheuer et
sont plus lentes que les ondes P.
Karnik.
 Des ondes superficielles, ou ondes L, sont
encore plus lentes que les ondes S.
3

Les échelles de mesure des séismes

Echelle de Richter

Échelle de Mercalli modifiée (MM ou MMI)

Degrés Étendue des dégâts observés


Aucun mouvement n'est perçu. Le séisme n'est détecté que par des instruments
I
sensibles et quelques personnes dans des conditions particulières.
Quelques personnes peuvent sentir un mouvement si elles sont au repos et/ou dans
II
les étages élevés de grands immeubles.
À l'intérieur de bâtisses, beaucoup de gens sentent un léger mouvement. Les objets
III
suspendus bougent. En revanche, à l'extérieur, rien n'est ressenti.
À l'intérieur, la plupart des gens ressentent un mouvement. Les objets suspendus
IV
bougent, mais aussi les fenêtres, plats, assiettes, loquets de porte.
La plupart des gens ressentent le mouvement. Les personnes sommeillant sont
réveillées. Les portes claquent, la vaisselle se casse, les tableaux bougent, les petits
V
objets se déplacent, les arbres oscillent, les liquides peuvent déborder de récipients
ouverts.
Tout le monde sent le tremblement de terre. Les gens ont la marche troublée, les
objets et tableaux tombent, le plâtre des murs peut se fendre, les arbres et les buissons
VI
sont secoués. Des dommages légers peuvent se produire dans des bâtiments mal
construits, mais aucun dommage structural.
Les gens ont du mal à tenir debout. Les conducteurs sentent leur voiture secouée.
Quelques meubles peuvent se briser. Des briques peuvent tomber des immeubles. Les
VII
dommages sont modérés dans les bâtiments bien construits, mais peuvent être
considérables dans les autres.
Les chauffeurs ont du mal à conduire. Les maisons avec de faibles fondations
bougent. De grandes structures telles que des cheminées ou des immeubles, peuvent
se tordre et se briser. Les bâtiments bien construits subissent de légers dommages,
VIII
contrairement aux autres qui en subissent de sévères. Les branches des arbres se
cassent. Les collines peuvent se fissurer si la terre est humide. Le niveau de l'eau
dans les puits peut changer.
Tous les immeubles subissent de gros dommages. Les maisons sans fondations se
IX
déplacent. Quelques conduits souterrains se brisent. La terre se fissure.
La plupart des bâtiments et leurs fondations sont détruits. Il en est de même pour
quelques ponts. Des barrages sont sérieusement endommagés. Des éboulements se
X
produisent. L'eau est détournée de son lit. De larges fissures apparaissent sur le sol.
Les rails de chemin de fer se courbent.
La plupart des constructions s'effondrent. Des ponts sont détruits. Les conduits
XI
souterrains sont détruits.
Presque tout est détruit. Le sol bouge en ondulant. De grands pans de roches peuvent
XII
se déplacer.
4

Répartition des plaques et types de failles

Les séismes se forment principalement à la frontière des


plaques (il peut y avoir cependant des séismes
intraplaques).

Il existe trois types de frontières où siège une activité


sismique :

 Les zones d’écartement sont le siège de nombreux


séismes relativement modérés.

 Les zones de subduction (une plaque passe sous une


autre plaque) sont caractérisées par la présence de
fosses océaniques profondes.

 Les zones de coulissage se caractérisent par des failles


transformantes permettant le glissement entre deux
portions de plaques.
Les failles

Une faille est un plan ou


une zone de rupture le
long duquel deux blocs
rocheux se déplacent
l’un par rapport à l’autre.
Il existe trois principaux
types de failles :

 La faille normale

 La faille inverse

Répartition des plaques à travers le monde  La faille décrochante

Les trois principaux types de failles


5

Répartition des plaques (suite)

La croûte terrestre est composée de diverses plaques qui


flottent sur la lithosphère et se déplacent de quelques
centimètres par an dans des directions différentes, ce qui
entraîne la formation de zones de divergence, de subduction,
de collision et de coulissage.

On distingue sept (7) plaques majeures : pacifique, eurasienne,


africaine, antarctique, nord-américaine, australienne et sud-
américaine et huit (8) plaques mineures : scotia, nazca,
indienne, philippine, arabique, cocos, caraïbe et Juan de Fuca.

Haïti est située sur


la plaque caraïbe
et sur une zone de
failles tectoniques
majeures séparant
les plaques de la
Caraïbe et de
l’Amérique du Nord.
Ces deux plaques
coulissent l’une par
rapport à l’autre à La plaque caraïbe couvre la majeure partie de la mer
des caraïbes et les îles de la Jamaïque, d'Hispaniola,
une vitesse de
de Porto Rico et des petites Antilles ; le Honduras, le
2cm/an. Salvador, le Nicaragua et le nord du Costa Rica.
6

Failles majeures et sismicité historique en Haïti

Les principales
sources sismiques
en Haïti sont :

- La faille de la Presqu’Ile du
Sud, de Tiburon à Miragoane,
Pétionville, puis continue vers
l’est le long de la bordure sud de
la plaine du Cul-de-Sac jusqu’au
lac Enriquillo en République
Dominicaine. Il s’agit d’une
faille décrochante senestre,
apparemment quasi-verticale,
sur laquelle se branchent des
failles inverses en mer.

- La faille Septentrionale, longe la côte nord d’Haïti depuis Môle Saint-Nicolas, canal de la Tortue, Cap Haïtien, puis
s’engage à terre dans la vallée du Cibao en République Dominicaine. Il s’agit d’une faille décrochante senestre,
essentiellement verticale. Les mesures géodésiques GPS les plus récentes indiquent que cette faille accumule des
contraintes élastiques à la vitesse de 12 mm/an.

- La faille nord-Hispaniola est parallèle à la cote de l’ile à environ 50km au nord. Il s’agit d’une faille inverse, qui se
connecte vers l’est avec la fosse de Puerto Rico, qui marque la subduction de la plaque de l’Amérique du Nord sous la
plaque de la Caraïbe.

- La faille Muertos-Neiba-Matheux. Il s’agit d’un système de failles inverses à vergence sud, dont l’activité sismique
reste assez mal connue.

Séismes Nombre de personnes

Date Localisation Mortes Affectées

9 nov. 1701 Léogane 7 121

15 sep 1751 Port-au-Prince 16 229

21 nov. 1751 Port-au-Prince 31 301

3 juin 1770 PAP, Léogane 250 250

20 nov. 1818 Cap Henri, Gonaïves 5 85

7 mai 1842 Cap H, Pt-de-Px, Gonaïves 5.500 15.000

8 mai 1842 Cap-Haïtien, fort Liberté, Gonaïves 19 646

11 mai 1910 Cap-Haïtien, Gonaïves 2 77

6 oct. 1911 Hinche, Gonaïves 9 22

27 mai 1924 Port-de-Paix 3 3

27 oct. 1952 Anse à Veau, Nippes 6 6

12 janv. 2010 PauP, Léogâne, Jacmel, Grande et Petite Goâve 230.000 3.700.000

TOTAL 235.952 3.721.370

Evénements sismiques meurtriers survenus en Haïti


7

Les effets induits des séismes

La menace sismique, au- delà des vibrations transmises par


le terrain, engendre trois menaces secondaires qu’il convient
de prendre en compte dans des décisions d’aménagement :
tsunamis, glissements de terrain et liquéfaction de sol.

Les Tsunamis

Un tsunami est une onde océanique ou marine provoquée par


un mouvement rapide d'un grand volume d'eau (océan ou mer)
dont l'origine est géologique (le plus souvent l'effet d'un
tremblement de terre ou d'une éruption volcanique). Il est
associé à la naissance et au déploiement d'une immense
vague qui devient déferlante et destructrice au contact des
rivages terrestres.
8

Les effets induits des séismes (suite)

La menace sismique, au- delà des vibrations transmises par


le terrain, engendre trois menaces secondaires qu’il convient
de prendre en compte dans des décisions d’aménagement :
tsunamis, glissements de terrain et liquéfaction de sol.

Les Glissements de terrain

Ces menaces sont créées par diverses formes d’instabilité des


couches superficielles du sol et des roches dans les versants, le
plus souvent constitués de matériaux meubles ou d’amas rocheux
disloqués. Ces terrains ont naturellement tendance à se déplacer
vers le bas, sous l’effet de fortes vibrations dues aux ondes
sismiques.

Quelques
Glissements
dus au séisme
du 12 janvier
2010 à Morne
Tapion, Port-
au-Prince et
Jacmel
9

Les effets induits des séismes (suite)

La menace sismique, au- delà des vibrations transmises par


le terrain, engendre trois menaces secondaires qu’il convient
de prendre en compte dans des décisions d’aménagement :
tsunamis, glissements de terrain et liquéfaction de sols.

La Liquéfaction des sols

Lors d'un tremblement de terre de forte amplitude, il existe


un phénomène dit de liquéfaction des sols sablonneux. Les
ondes de choc compriment le sol plus vite que l'eau qui ne
peut s'échapper faisant ainsi grimper la pression de cette
dernière. Plus la pression de l'eau augmente, plus l'eau
supporte la charge et moins le sable la supporte. C'est alors
que le sol perd sa cohésion et commence à couler comme
un liquide.

Liquéfaction de sols due au séisme


du 12 janvier 2010 en Haïti
10

La surveillance sismique

Les sismographes sont des appareils qui enregistrent les


mouvements du sol produits par un tremblement de terre. Le
tracé de ce mouvement s’appelle un sismogramme.

Les observatoires sismologiques sont équipés de différents


types de sismographes : Les capteurs enregistrant la vitesse
du sol sont appelés vélocimètres et ceux enregistrant
l'accélération accéléromètres. Les capteurs ayant une
réponse autour de 1 Hz sont appelés courte période et ceux
ayant une réponse propre au delà de 20 s sont appelés
longue période. Les capteurs modernes ont souvent une
réponse plate sur une vaste gamme de fréquence et sont
appelés large bande ou très large bande.

Les sismographes installés en Haïti

Accéléromètres Vélocimètres

Sismogramme

Vous aimerez peut-être aussi