LES SEISMES (TREMBLEMENT DE TERRE) 1

Les séismes (Tremblement de terre)

Les séismes ou tremblements de terre constituent un phénomène géologique qui de tout
temps a terrorisé les populations qui vivent dans certaines zones du globe.

QU’EST-CE QUI FAIT TREMBLER LA TERRE ?

La croûte terrestre se compose de plusieurs grandes plaques tectoniques qui bougent les
unes par rapport aux autres. Certaines s'écartent, d'autres convergent, Environ 90% des
séismes sont localisés à proximité des limites de ces plaques.

La ceinture de feu du Pacifique est une zone autour du Pacifique qui concentre 90 % des
tremblements de terre et environ 62 % des volcans actifs de la planète.

Un séisme est un tremblement de terre. C’est un phénomène terrestre provoquant des

vibrations en surface du sol. Son origine vient de la fracturation des roches en profondeur.
Cette fracturation est due à une grande accumulation d'énergie qui se libère d’un coup, en
créant des failles.

Une faille est une cassure de l’écorce terrestre qui partage un ensemble rocheux en deux
compartiments décalés.

» Un séisme ou tremblement de terre est le résultat de la libération brusque d'énergie

accumulée par les contraintes exercées sur les roches.

» Le résultat de la rupture des roches en surface s'appelle une faille.

» Le lieu de la rupture des roches en profondeurs se nomme le foyer.

Il se produit de très nombreux séismes tous les jours, mais la plupart ne sont pas ressentis
par les humains. Environ cent mille séismes sont enregistrés chaque année sur la planète.
Les plus puissants d'entre eux comptent parmi les catastrophes naturelles les plus
destructrices.

» La science qui étudie ces phénomènes est la sismologie étudiée par des sismologues.

» L’instrument d'étude principal est le sismographe qui produit des sismogrammes.

Origine des tremblements de terre?

C'est ce qui se passe lorsque la lithosphère est soumise à des contraintes. Sous l'effet des
contraintes causées le plus souvent par le mouvement des plaques tectoniques, la
lithosphère accumule l'énergie. Lorsqu'en certains endroits, la limite d'élasticité est atteinte,
il se produit une ou des ruptures qui se traduisent par des failles. L'énergie brusquement
dégagée le long de ces failles cause des séismes.

Si les contraintes se poursuivent dans cette même région, l'énergie va à nouveau

s'accumuler et la rupture conséquente se fera dans les plans de faille déjà existants.

A cause des forces de friction entre les deux parois d'une faille, les déplacements le long de
cette faille ne se font pas de manière continue et uniforme, mais par coups successifs,
dégageant à chaque fois un séisme.

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Dans une région donnée, des séismes se produiront à plusieurs reprises le long d'une même
faille, puisque cette dernière constitue un plan de faiblesse dans la lithosphère.

A noter que les séismes ne se produisent que dans du matériel rigide. Par conséquent, les
séismes se produiront toujours dans la lithosphère, jamais dans l'asthénosphère qui est
plastique.

Lorsqu'un séisme est déclenché, un front d'ondes sismiques se propage dans la croûte
terrestre. On nomme foyer (hypocentre) le lieu dans le plan de faille où se produit
réellement le séisme . Il peut se trouver entre la surface et jusqu'à sept cents kilomètres de
profondeur (limite du manteau supérieur) , alors que l'épicentre désigne le point à la surface
terrestre à la verticale du foyer qui se trouve directement au-dessus de l'hypocentre.

-Quatre catégories de tremblements de terre

Un tremblement de terre est une secousse plus ou moins violente du sol qui peut avoir
quatre origines :

» Rupture d'une faille ou d'un segment de faille (séismes tectoniques) ;

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» Intrusion et dégazage d'un magma (séismes volcaniques) ;

» Craquement des calottes glaciaires se répercutant dans la croûte terrestre;

» Explosion, effondrement d'une cavité (séismes d'origine naturelle ou dus à l'activité

humaine).

1. Séismes tectoniques

Les séismes tectoniques sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande partie
des séismes tectoniques a lieu aux limites des plaques, où se produit un glissement entre
deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs failles, est bloqué durant
les périodes inter-sismiques (entre les séismes), et l'énergie s'accumule par la déformation
élastique des roches. Cette énergie et le glissement sont brusquement relâchés lors des
séismes.

En pratique on classe les séismes en trois catégories selon les phénomènes qui les ont
engendrés :

Dans les zones de subduction, les séismes représentent en nombre la moitié de ceux qui
sont destructeurs sur la Terre, et dissipent 75 % de l'énergie sismique de la planète. C'est le
seul endroit où on trouve des séismes profonds (de 300 à 645 kilomètres).

Au niveau des dorsales médio-océaniques, les séismes ont des foyers superficiels (0 à 10
kilomètres), et correspondent à 5 % de l'énergie sismique totale.

De même, au niveau des grandes failles de décrochement, ont lieu des séismes ayant des
foyers de profondeur intermédiaire (de 0 à 20 kilomètres en moyenne) qui correspondent à
15 % de l'énergie.

2. Séismes d'origine volcanique

Les séismes d'origine volcanique résultent de l'accumulation de magma dans la chambre

magmatique d'un volcan. Les sismographes enregistrent alors une multitude de
microséismes (trémor) dus à des ruptures dans les roches comprimées ou au dégazage du
magma. La remontée progressive des hypocentres (liée à la remontée du magma) est un
indice prouvant que le volcan est en phase de réveil et qu'une éruption est imminente.

3. Séismes d'origine polaire

Les glaciers et la couche de glace présentent une certaine élasticité, mais les avancées
différentiées et périodiques (rythme saisonnier marqué) de coulées de glace provoquent des
cassures dont les ondes élastiques génèrent des tremblements de terre, enregistrés par des
sismographes loin du pôle à travers le monde. Ces « tremblements de terre glaciaires » sont
caractérisés par une forte saisonnalité.

4. Séismes d'origine artificielle

Les séismes d'origine artificielle ou « séismes induits » de faible à moyenne magnitude sont
dus à certaines activités humaines telles que barrages, pompages profonds, extraction
minière, explosions souterraines ou nucléaires, ou même bombardements.

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• Intensité d'un séisme

L’intensité est une grandeur qui permet d’évaluer les effets ressentis en surface. L'intensité
d'un séisme est estimée sur une échelle, ex: L’échelle de Mercalli a été développée en 1902
et modifiée en 1931. Elle indique l'intensité d'un séisme sur une échelle de I à XII. Cette
intensité est déterminée par deux choses: l'ampleur des dégâts causés par un séisme et la
perception qu'a eue la population du séisme.

L’échelle de Mercalli

I. Séisme perçue uniquement par quelque personnes dans des circonstances particulières;
détecté seulement par des instruments très sensibles.

II. Perçu par quelques personnes au repos et se trouvant aux étapes supérieurs,
balancement d’objet suspendus.

III. Perçu principalement par des personnes à l’intérieur des édifices. Les automobiles
stationnées peuvent bouger.

IV. Perçu par la plupart des gens à l’intérieur des édifices et par certains à l’extérieur,
suffisant pour réveiller certaines personne. Bruits de vaisselles, fenêtres et portes.

V. Perçu presque par tout le monde, plusieurs personnes sont réveillées. Bruit de vaisselles
et de fenêtres; Les objets instables sont renversés.

VI. Perçu par tout le monde, plusieurs personnes sont effrayées et courent à l’extérieur;
quelques meubles sont déplacés; quelques morceaux de plâtre tombent et quelques
dommages aux cheminées. Dommages légers.

VII. La plupart des gens paniquent et courent à l’extérieur; dommages minimes aux
constructions conçue pour les zones sismiques; de minimes à moyen chez les bonnes
constructions ordinaires, importants chez les mauvaises constructions. Meubles renversés.

IX. Dommages considérables aux constructions conçues pour les zones sismiques. Edifices
déplacés sur leurs fondations. Fissuration du sol. Bris des canalisations souterraines.

X. Quelques bonnes constructions en bois et la plupart des constructions en maçonnerie

sont détruites. Sol fortement fissuré. Plusieurs glissements de terrain se produisent.

XI. Très peu de construction en maçonnerie reste debout; pont détruits. Larges fissure dans
le sol.

XII. Destruction quasi-totale.

• Magnitude d'un séisme

La puissance d'un tremblement de terre peut être quantifiée par sa magnitude, notion
introduite en 1935 par le sismologue Charles Francis Richter. La magnitude se calcule à partir
des différents types d'ondes sismiques en tenant compte de paramètres comme la distance
à l'épicentre, la profondeur de l'hypocentre, la fréquence du signal, le type de sismographe
utilisé, etc.

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La magnitude est une grandeur mesurant l’énergie libérée lors d’un séisme. Elle correspond
à la puissance du séisme. L’échelle de Richter est un système d’évaluation de l'énergie des
séismes (de la magnitude).Elle se mesure sur une échelle logarithmique ouverte; à ce jour, le
plus fort séisme a atteint 9,5 sur l'échelle de Richter (Chili).

 Localisation d'un tremblement de terre à la surface de la planète?

En moins d'une heure après un tremblement de terre, on nous annonce son épicentre.
Comment arrive-t-on à localiser aussi rapidement et avec autant de précision un séisme?

Au moment du relâchement brutal des contraintes de la croûte terrestre (séisme), deux

grandes catégories d'ondes peuvent être générées. Il s'agit des ondes de volume (fond) qui
se propagent à l'intérieur de la Terre et des ondes de surface qui se propagent le long des
interfaces.

-Dans les ondes de volume, on distingue :

-Les ondes P ou ondes de compression. Le déplacement du sol se fait par dilatation et

compression successives, parallèlement à la direction de propagation de l'onde.

Les ondes P sont les plus rapides (6 km/s près de la surface). Ce sont les ondes enregistrées
en premier sur un sismogramme;

-les ondes S ou ondes de cisaillement. Les vibrations s'effectuent perpendiculairement au

sens de propagation de l'onde, comme sur une corde de guitare. Plus lentes que les ondes P,
elles apparaissent en second sur les sismogrammes.

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-Les ondes de surface Elles sont guidées par la surface de la Terre, se propagent moins vite
que les ondes de volume, mais ont généralement une plus forte amplitude. Généralement ce
sont les ondes de surface qui produisent les effets destructeurs des séismes.

On distingue: les ondes de Rayleigh et les ondes de Love.

-Les ondes de Love ou ondes L sont des ondes de cisaillement, comme les ondes S, mais qui
oscillent dans un plan horizontal. Elles impriment au sol un mouvement de vibration latéral.

-Les ondes de Rayleigh sont assimilables à une vague; les particules du sol se déplacent
selon une ellipse, créant une véritable vague qui affecte le sol lors des grands tremblements
de terre.

 Catastrophe consécutive à un séisme.

Certains séismes sont dangereux à cause des raz-de-marée = tsunamis qu'ils

provoquent. L’Indonésie est un des pays les plus gravement touchés et où le risque est le
plus important au monde.

Le tsunami (nom tiré du japonais) engendre un phénomène particulièrement destructeur

consécutif à un mouvement du fond sous-marin généré par un séisme, une éruption
volcanique ou un glissement de terrain. Il est en quelque sorte sournoise parce qu'il peut
survenir plusieurs heures après l'événement. Ce schéma illustre la nature d'un tsunami
engendré par un soulèvement du fond marin causé par un séisme.

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Quelques Séismes les plus meurtriers depuis 1900

Ville/Zone Pays Date Magnitude

Kangra Inde 4 avril 1905 M=8,6

Santiago Chili 17 août 1906 M=8,6

Messine Italie 28 décembre 1908 M=7,5

Valdivia Chili 22 mai1960 M=9,5

Sumatra Indonésie 26 décembre 2004 M=9,4

Côte Pacifique Japon 11 mars 2011 M=9,3

Sait-on prévoir les séismes ?

On appelle aléa la probabilité qu'un événement naturel ou se produise en un lieu donné. Par
exemple l'aléa sismique est la probabilité pour un site ou une région de subir une secousse
sismique. L'analyse de la fréquence des séismes, de la sismicité instrumentale et
l'identification des failles actives, permettent de définir l'aléa sismique d'une région. Les
méthodes de prévision permettent d’indiquer, avant qu’ils ne surviennent, les régions des
futurs séismes.

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