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1. Risques naturels
Il y a risque naturel lorsqu’un enjeu, c.à.d. une personne (ou des intérêts humains) est
menacé, même potentiellement. Les risques naturels sont liés à des phénomènes perçus
comme non maîtrisables par l’homme parce que ne résultant pas explicitement de son
activité.
Il est donc évident que ce cours traitera beaucoup plus des risques naturels liés aux
phénomènes géologiques, c.à.d. aux séismes, au volcanisme et aux mouvements des
terrains.
Précisons que parmi ces phénomènes, le séisme apparait comme un phénomène des plus
dangereux parce qu’à la différence d’une éruption volcanique ou d’un cyclone, un séisme
frappe en quelques secondes, ne donnant donc aucune chance de fuir. On ne peut donc
éviter ces phénomènes, le principal objectif c’est de prévoir l’endroit où ils sont susceptibles
de se produire !
2. Catastrophe Naturelle
Les risques naturels (sismiques, volcaniques, etc.) font partie des catastrophes naturelles qui
mettent en action des énergies énormes et qui sont donc caractérisées par une ampleur et
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une complexité des phénomènes devant lesquels l’homme a toujours nourri des sentiments
souvent contradictoires, allant de la peur à la colère et même à l’adoration. La catastrophe
naturelle n’est donc pas un phénomène naturel physique, mais plutôt un phénomène social.
Ce cours exige donc comme prérequis des notions de géologie générale, géophysique
générale, volcanologie, de géomorphologie, de géologie des terrains superficiels et de
mécanique des sols et roches.
Le cours comprend, outre l’introduction, trois parties plus ou moins autonomes l’une des
autres, à savoir :
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La plupart des tremblements de terre sont localisés sur des failles. Plus rares sont les
séismes dus à l'activité volcanique ou d'origine artificielle (explosions par exemple). C’est le
long des failles provoquées par le mouvement relatif de deux compartiments qu’une partie
de l’énergie libérée prend la forme d’ondes sismiques causant ainsi le tremblement du sol.
Ce phénomène survient lorsque les contraintes accumulées dans une zone de la croûte
terrestre dépassent la résistance des roches, il engendre alors des secousses plus ou moins
violentes et destructrices à la surface du sol.
Il se produit de très nombreux séismes tous les jours, mais la plupart ne sont pas ressentis
par les humains. Environ cent mille séismes sont enregistrés par an sur la planète. Les plus
puissants d'entre eux comptent parmi les catastrophes naturelles les plus destructrices.
Un tremblement de terre est une secousse plus ou moins violente du sol qui peut avoir trois
origines :
Les séismes tectoniques sont de loin les plus fréquents et dévastateurs. Une grande
partie des séismes tectoniques se produisent aux limites des plaques où il existe un
glissement entre deux milieux rocheux. Ce glissement, localisé sur une ou plusieurs
failles, est bloqué durant les périodes inter-sismiques (entre les séismes), et l'énergie
s'accumule par la déformation élastique des roches. Cette énergie et le glissement
sont brusquement relâchés lors des séismes.
- Dans les zones de subduction, les séismes représentent la moitié des
séismes destructeurs de la Terre; ils dissipent 75 % de l'énergie sismique de
la planète. C'est le seul endroit où on trouve des séismes profonds (de 300 à
645 kilomètres).
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Comme phénomènes collatéraux, on doit noter que les tremblements de terre engendrent
parfois :
- des tsunamis (raz des marées) dont la puissance destructrice menace une part
croissante de l'humanité installée en bordure de mer.
- Ils peuvent aussi menacer les installations pétrolières et gazières offshore et
disperser les décharges sous-marines contenant des déchets toxiques, déchets
nucléaires et munitions immergées. On cherche à les prévoir, pour s'en protéger, à
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l'aide d'un réseau mondial d'alerte, qui se met en place notamment en Indonésie et
Asie du Sud- Est.
- Dans certains cas, les séismes provoquent la liquéfaction du sol : un sol mou et
riche en eau perd sa cohésion sous l'effet d'une secousse et peut conduire au
glissement de terrain.
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L’intensité d’un séisme est une mesure des dommages causés par ce séisme. C’est ainsi
que la sévérité de la vibration sismique se mesure, en un lieu, par l’ampleur de ses effets sur
l’homme et les objets ainsi que le dommage aux bâtiments.
L’intensité est maximale à l’épicentre, elle décroit avec la distance. Des amplifications
peuvent apparaitre localement dues au type de terrain (terrains sédimentaires récents par
ex.), à la topographie, à la fracturation des roches, etc., ce sont les effets de site.
Il existe plusieurs échelles d’intensité pour décrire les effets produits par les séismes. Il
s’agit des effets observés et ressentis par l’homme et qui sont rapportés à une quantité
dénommée « intensité macrosismique » et notée en nombres romains, allant de I à XII
pour les échelles les plus connues (Mercalli, MSK ou EMS). Parmi les différentes échelles,
on peut citer :
L'intensité dépend du lieu d'observation des effets. Elle décroît généralement lorsqu'on
s'éloigne de l'épicentre en raison de l'atténuation introduite par le milieu géologique traversé
par les ondes sismiques, mais d'éventuels effets de site (écho, amplification locale par
exemple) peuvent perturber cette loi moyenne de décroissance.
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8e degré : ruineux. Des objets sont transportés à une distance importante ou sont
renversés, les statuts sont renversées ; écroulements partiels de cheminées
d’usines ;
9e degré : désastreux : des maisons peuvent s’écrouler. Destruction partielle ou
totale d’édifices bien construits.
10e degré : très désastreux. Des dignes écroulent, les tuyaux d’alimentation d’eau
ou de gaz sont coupés ; les rails de chemin de fer sont tordus…
11e degré : catastrophiques. Même les ponts les plus solides sont détruits de
grands éboulements se produisent.
12e degré : catastrophique. Rien ne subsiste des œuvres humaines. Ce degré n’a
pas encore été observé.
La puissance d'un tremblement de terre peut être quantifiée par sa magnitude, notion
introduite en 1935 par le sismologue Charles Francis Richter. La magnitude se calcule à
partir des différents types d'ondes sismiques en tenant compte de paramètres comme :
- la distance à l'épicentre,
- la profondeur de l'hypocentre,
- la fréquence du signal,
- le type de sismographe utilisé,
- etc.
La magnitude mesure donc l’énergie libérée lors d’un tremblement de terre ; elle n'est pas
une échelle mais une « fonction logarithmique » continue. Elle est définie par la relation :
M = log (A/T) + F(Δ) où
- M = magnitude ;
- Ặ = l’amplitude maximale enregistrée sur un sismographe relative à l’onde S; si
x=amplitude du sismographe (X100, X1000,…), la magnitude réelle A=Ặ/x en µm ;
- T = la période de l’onde sismique ;
- F(Δ) = facteur d’amortissement des ondes sismiques, il est fonction de l’éloignement
du séisme et est propre à chaque type d’appareil dans une station d’enregistrement.
Exemple : un sismographe d’un observatoire conduit à une valeur de 6,8 à F(Δ), constante
d’amortissement pour un séisme localisé à 10000 km. L’amplification de l’enregistreur est X
5000, l’amplitude maximale de l’onde reçue est de 5 cm, la période T est de 1 s. Quelle est
la magnitude du séisme observé ?
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Solution :
Alors que l’intensité varie avec la distance à la source, la magnitude reflète l’énergie libérée
indépendamment de la profondeur, de la distance et de dégâts subis. La formule de Richter
implique qu’un séisme de magnitude 7 est dix fois plus intense qu’un séisme de magnitude
6, cent fois plus qu’un séisme de magnitude 5, etc. et cela du fait de sa forme logarithmique.
Les dommages commencent à l’épicentre pour M L = 4,5 ; le niveau ML = 7,5 marque la limite
inférieure de grands tremblements de terre.
Les relations entre magnitude et intensité sont complexes ; en fait il n’existe pas de
véritable relation entre magnitude et intensité d’un séisme. C’est ainsi que deux
séismes de même magnitude peuvent donner en surface des intensités différentes ;
et inversement, deux séismes de même intensité en un lieu peuvent avoir des
magnitudes différentes.
A l’inverse de la magnitude qui se calcule, l’intensité d’un séisme ne peut donner lieu
qu’à une simple estimation.
La magnitude est une valeur associée uniquement au séisme alors que l’intensité est
associée au lieu d’observation.
Log E = 11,4 + 1,5 M (en erg) ou encore log E = 4,8 + 1,5M (en joules)
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Les ondes sismiques sont des ondes élastiques car elles peuvent traverser un milieu sans
le modifier durablement. L’impulsion du départ va pousser des particules élémentaires qui
vont pousser d’autres particules et reprendre leur place. Ces nouvelles particules vont
pousser les particules suivantes et reprendre leur place, etc.
Les vibrations enregistrées ainsi par un séisme se propagent dans toutes les directions.
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Les ondes de surface (ondes de Rayleigh, ondes de Love) ou ondes L: elles résultent de
l'interaction des ondes de volume. Elles sont guidées par la surface de la Terre, se
propagent moins vite que les ondes de volume, mais ont généralement une plus forte
amplitude.
Généralement ce sont les ondes de surface qui produisent les effets destructeurs des
séismes.
Le point d'origine d'un séisme est appelé hypocentre ou foyer. Il peut se trouver entre la
surface et jusqu'à sept cents kilomètres de profondeur (limite du manteau supérieur) pour
les événements les plus profonds. L'épicentre du séisme est le point de la surface de la
Terre qui se trouve à la verticale de l'hypocentre.
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1. Définitions
L’aléa sismique est la potentialité d’une région de subir une secousse sismique de
caractéristiques données. Cela suppose une bonne connaissance des périodicités, des
localisations, des profondeurs des hypocentres et de l’énergie (magnitude) développée lors
des secousses antérieures.
- dans un désert, le risque sismique est quasi nul même si l’aléa est fort ;
- au contraire, une région d’urbanisme précaire et à très forte concentration humaine
peut présenter un risque élevé même si l’aléa est modéré.
- R=risque sismique ;
- A= probabilité d’occurrence d’un événement d’intensité donnée dans une période de
temps et un espace déterminés ;
- D= dommages correspondant à l’intensité de l’événement retenu, c’est la somme
n
l’élément ;
Le terme d’ordre humain est lié aux conditions d’occurrence et à la mesure de dommages ;
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L’importance des dommages subis dépend ainsi très fortement de la vulnérabilité des enjeux
à cet aléa. Par exemple en 2003, le séisme de Bam (en Iran) de M = 6,6 a fait 30.000 tués
alors qu’en 1995 le séisme de Kobe, pourtant plus puissant (M=6,9) n’a fait que plus ou
moins 6.300 tués. La magnitude de ces deux séismes étant similaires, c’est surtout la
différence de vulnérabilité entre les constructions de ces deux villes densément peuplées qui
permet d’expliquer l’écart au niveau des victimes.
S’il est impossible d’agir pour limiter l’ampleur ou l’occurrence des séismes, il est par contre
possible d’augmenter la résistance des enjeux exposés.
Il n’y a pas de protection efficace sans connaissance du danger ; si on ne peut pas agir sur
l’aléa, il faut tout mettre en œuvre pour améliorer sa connaissance. Les opérations ci-après
sont envisagées :
développer une base des données sur les événements sismiques, y compris ceux qui
sont susceptibles de constituer une menace face à des enjeux humains,
économiques et environnementaux ;
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L’aléa sismique ne pouvant donc être contrôlé, il y a lieu de réduire le risque par :
On peut distinguer trois types de prévisions : La prévision à long terme (sur plusieurs
années), à moyen terme (sur plusieurs mois), et à court terme (sur quelques jours).
1) Les prévisions à long terme reposent sur une analyse statistique des failles
répertoriées. Elles permettent de définir des normes pour la construction de
bâtiments. De manière générale, plus il y a du temps entre deux séismes, plus le
deuxième est proche et sera plus puissant. Certaines failles telles celle de San
Andreas en Californie ont fait l'objet d'études statistiques importantes ayant permis de
prédire le séisme de Santa Cruz en 1989. Des séismes importants sont ainsi
attendus en Californie ou au Japon (Tokaï, magnitude 8.3).
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2) Les prévisions à moyen terme sont plus intéressantes pour la population. Les
recherches sont en cours pour valider certains outils, comme la reconnaissance de
formes (dilatance).
3) Les prévisions à court terme se basent sur des observations très précises des
terrains à risque.
Les moyens de détection peuvent avoir un coût important et des résultats non garantis, du
fait de la grande hétérogénéité des signes précurseurs d'un séisme, voire leur absence dans
des séismes pourtant de grande ampleur tels que TangShan ou Michoacan, qui avaient été
prévus à moyen terme mais non à court terme. De plus les gouvernements ont besoin
d'informations certifiées pour évacuer une population des sites suspectés.
En Grèce, les auteurs Varotos, Alexopoulos et Nomicos, ont mis en place une méthode
dite VAN basée sur la mesure des impulsions électriques qui se propagent dans le sol et qui
permet la prévision des séismes. Cette méthode stipule que « chaque séisme de magnitude
inférieure à 3,5 serait précédé d’un signal électrosismique, et tout signal électrosismique
serait suivi par un tremblement de terre dont magnitude et épicentre peuvent être prévus
avec précision ».
La fiabilité de cette méthode qui fonctionne par des enregistrements de variations des
courants électrotelluriques est en train d’être étudiée. C’est une méthode qui, bien que
fortement controversée dans le milieu scientifique, semble avoir détecté 5 séismes majeurs
avec plusieurs jours d'avance.
Les États-Unis utilisent des outils de grande sensibilité autour des points statistiquement
sensibles (tels que Parkfield en Californie) : vibrateurs sismiques utilisés en exploration
pétrolière, extensomètres à fil d'invar, géodimètres à laser, réseau de nivellement de haute
précision, magnétomètres, analyse des puits.
Le Japon étudie les mouvements de l'écorce terrestre par GPS et par interférométrie (VLBI),
méthodes dites de géodésie spatiale.
En Afrique du Sud, les enregistrements se font dans les couloirs des mines d'or, à 2 km de
profondeur.
En Chine on se base sur des études pluridisciplinaires, telles que la géologie, la prospection
géophysique ou l'expérimentation en laboratoire.
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La prévision à court terme : elle repose sur la connaissance de l’aléa sismique. Pour cela,
il faut réaliser l’inventaire historique des séismes avec leur localisation et leur intensité. Des
indices prémonitoires de séismes pouvant être enregistrés par les réseaux d’observation
sont :
Aux premières secousses, ne chercher ni à entrer ni à sortir des immeubles. Se tenir à l'écart
des vitres et des fils électriques. En voiture, s'arrêter mais ne pas sortir. Après le
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En conclusion :
Les scientifiques évaluent et expliquent les différents phénomènes qui surviennent lors de
séismes ; les architectes et les ingénieurs se forment pour en tenir compte dans leurs projets
en zones sismiques.
Toutefois dans l’état actuel des choses, il est question de prévoir et non de prédire ! Prévoir
en s’appuyant sur les connaissances scientifiques est possible aujourd’hui ; ça ne l’était pas
il y a cinquante ans ; en effet, on peut aujourd’hui :
Les séismes sont des phénomènes naturels pouvant être très destructeurs. Les victimes
humaines sont :
- directes, et sont pour la plupart concernées par l’effondrement des bâtiments, les
mouvements de terrain associés ou par les tsunamis dans le cas des séismes sous-
marins.
- Mais les grands séismes destructeurs occasionnent également un grand nombre des
victimes indirectes du fait des ruptures de canalisations de gaz et de violents
incendies qui s’ensuivent (cas de San Francisco, Tokyo, etc.).
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Les populations sans abri doivent parfois être déplacées vers des zones moins affectées, ce
qui augmente encore le préjudice psychologique des victimes.
2. Préjudices matériels
Les grands séismes peuvent occasionner des désordres dans l’environnement. Pour les
séismes les plus forts, le jeu des failles :
- des caractéristiques des maisons construites. C’est ainsi qu’on doit adapter les
constructions aux magnitudes prévisibles.
- la qualité et la nature des bâtiments ;
- la qualité et la nature des roches sur lesquelles on a construit interviennent
également dans les dégâts causés par les séismes (effet de site).
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I. INTRODUCTION
Les risques volcaniques sont très meurtriers et très coûteux au plan matériel. Les exemples
récents l’illustrent :
- Coulées de lahars (Colombie en 1985) : 25000 morts ;
- Tsunami (océan Indien en décembre 2004) : plus de 300.000 morts ;
- Séisme (Chine en mai et juin 2008) : 400.000 morts et des dizaines de milliards de
dollars de dégât matériel
Le nombre de victimes des catastrophes naturelles augmente chaque année de 6% alors
que l’accroissement annuel de la population n’est que de 2%. Ce constat a donc poussé les
Nations Unies à concentrer la décennie 1990-2000 aux catastrophes naturelles.
Les risques volcaniques se classent en 3e position après les cyclones et les séismes en
fonction de leurs effets meurtriers.
La Terre possède plus de 10.000 volcans sur les continents et davantage encore sous les
océans. Plus de 1.500 d’entre eux ont été actifs au cours des 10.000 dernières années.
L’UNESCO a recensé à travers le monde, une centaine de volcans considérés comme très
dangereux et donc particulièrement surveillés. Ces volcans sont situés pour la plupart dans
la ceinture de feu Circum-Pacifique correspondant aux zones de subduction (Marges
Continentales Actives, IA=arcs insulaires). Un de ces volcans, Nyiragongo se situe à l’Est de
notre pays.
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Physiques :
1. Introduction
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Les coulées de laves ne constituent pas vraiment un danger pour la population qui a
généralement le temps de s’enfouir. Par contre, les coulées détruisent pratiquement tout sur
leur passage (maisons, infrastructures, cultures, etc.).
Par exemple, l’éruption du Nyiragongo (en janvier 2002) qui a détruit une bonne partie de la
ville de Goma n’a fait qu’une dizaine de victimes parmi lesquelles on a dénombré des
vieillards, des malades et des enfants.
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- Les cendres fines sont particulièrement dangereuses car inhalées, elles peuvent
conduire à l’obstruction des voies respiratoires des êtres vivants.
On estime à 100g/m3 d’air la concentration de cendres nécessaire pour tuer un adulte
par suffocation.
Enfin, lorsqu’elles recouvrent des pâturages, les cendres vitreuses et souvent
pointues sont un danger pour les animaux herbivores qui se blessent au niveau des
voies digestives et s’empoisonnent.
Les écoulements pyroclastiques constituent un risque majeur principalement lié aux nuées
ardentes, aux déferlantes et aux ignimbrites. Ces écoulements étant des émissions dirigées,
la zone exposée l’est généralement dans une direction. Aussi, l’énergie se trouve-t-elle
concentrée dans un angle relativement étroit, ce qui augmente leur pouvoir destructeur.
Parmi les gaz émis par les volcans se trouvent des gaz toxiques dont la dangerosité tient du
fait que bien souvent ils sont invisibles et inodores.
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- CO2 : invisible et incolore, plus lourd que l’air ambiant s’écoule en nappes sournoises
dans les vallées environnantes tuant les populations quasi-instantanément par
asphyxie.
Des mélanges de l’ordre de 10 à 20% de CO 2 dans l’air sont martels. C’est le cas du lac
Nyos au Cameroun en 1986. Il s’agit d’un lac de forme elliptique de 1800m selon le grand
axe et profonde de 28m. Son déversoir occupe le cratère d’un volcan inactif depuis
longtemps. L’émission d’une nappe de CO2 a tué instantanément tous les vivants de
nombreux villages situés en aval des vallées drainant ce lac : 1.746 hommes, 3.000 têtes de
bétail, oiseaux, insectes, etc.
L’Est de notre pays, et particulièrement le pourtour du lac Kivu, est très explosé à ce risque
volcanique car des exhalations de CO2 s’échappent régulièrement des lacs d’eau douce. En
règle générale, le gaz est dissous dans l’eau. Mais une perturbation causée par exemple par
un séisme peut bouleverser la stratification des eaux, la nucléation et la libération du CO2.
Les lahars
Etant des coulées boueuses, les lahars résultent de la conjugaison de quelques facteurs tels
que :
La dernière grande catastrophe de ce type s’est produite sur le volcan Nevado Del Ruiz
(Colombie) le13 novembre 1985 et a fait 25.000 morts. Le lahar a couvert environ 80 km
sur les flancs du volcan avec une vitesse moyenne de 10m/s, il a donc parcouru en deux
heures 72 km depuis le point de départ. Le débit moyen varie entre 25.000 à 30.000 m 3/s
avec un pic de 48.000m3/s près de la source.
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Le glissement de terrain
Il s’agit de mouvements de masses plus ou moins importants de terrain consécutifs à une
éruption volcanique. D’une façon générale, les volcans sont dissymétriques et présentent
une instabilité sectorielle.
Les différentes fractures et les niveaux hydrothermalisés constituent autant des niveaux de
glissement privilégiés ; le tout étant favorisé par une activité sismique quasi-permanente. En
milieu équatorial et intertropical, les matériels volcaniques s’altèrent très rapidement et sont
sujet à des glissements. Les cartes des risques doivent donc tenir compte de :
- Pente ;
- Dénivelé ;
- Discontinuités ;
- Orientation des niveaux ;
- Lithologie ;
- Végétation et réseau hydrographique
Ces glissements de terrain peuvent dans certains cas combler des vallées et créer des lacs
artificiels par retenue et engendrer de nouvelles instabilités.
Il s’agit d’avancées importantes de masses d’eau sur la terre ferme. Ces avancées de
masses d’eau sont donc explosives et se déclenchent non loin des côtes. Ce sont donc de
grandes vagues d’eau liées à :
Le tout engendre des vagues de grande ampleur qui déferlent sur les rivages environnants
avec un pouvoir destructeur énorme. L’amplitude des vagues augmente au fur et à mesure
que la profondeur de l’océan diminue càd vers les côtes.
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- une énergie E,
- une longueur d’onde λ,
- et sa période T ;
Il s’agit donc d’une onde d’eau peu profonde (« shallow water wave ») puisque la profondeur
de l’océan h < λ/2, et sa vitesse est approximativement donnée par la relation : V=√ ( g . h)
où g = l’accélération de la pesanteur et h la profondeur de l’océan. Il faut noter que pour un
tsunami d’origine tectonique, la vitesse est de 870 km/h pour une profondeur de 6 km.
Sur le plan global, ce phénomène est plus fréquent dans les plaques océaniques du
Pacifique et de l’océan Indien à cause notamment de la présence de nombreux volcans
sous-marins. Par exemple en 1883, l’éruption du Krakatoa en Indonésie a provoqué un
tsunami déferlant sur l’île de Java, distante de 40km, causant la mort de 36. 417 personnes.
Les vagues issues de ce tsunami avaient parcouru 17. 000km à travers le Pacifique jusqu’au
Golf de Gascogne en Europe.
- le tsunami du 24 décembre 2004 qui est à mettre en rapport avec une importante
accumulation, pendant des siècles, des stress (contraintes) dans la zone de
subduction de la plaque occidentale Indienne sous la mini-plaque de Burma. La
relaxation de ce stress (contrainte) s’est traduite par un séisme sous-marin de très
grande magnitude (9,3) qui s’est maintenu pendant 2 heures et a induit le tsunami qui
s’est répandu en quelques heures sur tout ce pourtour de l’océan Indien ; ses effets
se sont ressentis jusque sur la côte orientale de l’Afrique (Somalie).
- En mars 2011 au Japon, la subduction de la plaque du Pacifique sous la plaque
Eurasiatique a provoqué un séisme qui a causé un tsunami de M=9,3 (Fukushima).
4. RISQUES COLLATERAUX
Ils sont généralement différés dans le temps par rapport au phénomène volcanique ; il s’agit
de :
Les inondations
Les coulées de laves et les glissements de terrain peuvent, par accumulation de matériaux,
ériger des barrages dans des vallées et créer ainsi des lacs artificiels très instables. La
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rupture brusque de ces barrages va lâcher instantanément des millions de m3 d’eau qui vont
inonder toute la région située en aval.
L’émission des pyroclastites et des gaz peut conduire à l’anéantissement d’un élément de la
chaine alimentaire naturelle, créant des perturbations avec des conséquences néfastes. Par
exemple en Amérique Centrale, une éruption volcanique a décimé tous les oiseaux dans la
région affectée. Les moustiques, sans prédateur naturel, ont proliféré rapidement provoquant
l’épidémie de paludisme qui a décimé la population.
1. INTRODUCTION
Les risques volcaniques comptent parmi les plus violents et les plus spectaculaires
manifestations de la nature. L’importance de l’énergie mise en jeu (calorifique, mécanique) a
toujours laissé l’homme impuissant. D’où l’adage bien connu « le volcan doit agir et
personne ne peut s’y opposer ».
D’une façon générale, les méthodes de surveillance des volcans sont basées sur l’étude des
phénomènes qui accompagnent la montée des magmas. En effet, l’ascension des magmas
se fait en force et les pressions importantes développées entraînent des :
- Fissurations, donc des séismes ;
- Déformations de l’édifice, donc des variations géométriques ;
- Injection des matériaux étrangers, donc des modifications des champs magnétique
et gravimétrique local ;
- Les gaz s’échappant du magma à une certaine profondeur lorsque Pgaz>Plithospherique,
arrivent en surface les premiers.
L’appréhension de ces différents paramètres pendant les périodes de repos d’un volcan
permet d’interpréter l’apparition des signaux en termes de prévision lorsque survient une
crise.
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Vu les quantités d’énergie mises en jeu (calorifique ou mécanique), il est difficile d’arrêter un
volcan. D’où les stations de surveillance. Pour les volcans les plus dangereux, il faut
disposer d’un observatoire permanent où un personnel qualifié se relaie 24 heures sur 24.
Méthodes séismologiques
Dans la plupart des cas, les volcans sont alimentés par une chambre magmatique sub-
crustale. Les instabilités survenant au sein de cette chambre (alimentation, vidage) vont
faire varier les contraintes dans l’édifice et engendrer des secousses sismiques. Ainsi, la
quasi-totalité des éruptions volcaniques sont précédées et accompagnées des séismes.
Les séismographes sont assortis d’une alimentation électrique autonome (batterie, panneaux
solaires, éoliennes) et sont munis d’un émetteur radio qui transmet en permanence les
mesures effectuées à l’observatoire situé généralement loin de la zone volcanique. Ces
stations très sensibles permettent de détecter des séismes de très faible magnitude ne
pouvant pas être ressentis par l’homme.
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Méthodes topographiques
Pour se frayer un passage, ouvrir les fissures, casser le bouchon de lave solidifiée des
éruptions précédentes qui obstruent la cheminée et le cratère, le magma doit être soumis à
des fortes pressions. Ces processus déforment l’édifice, le gonflent, le fissurent et en
modifient la géométrie avant et pendant l’éruption.
Dans ce même ordre d’idées, on réalise la surveillance du jeu des failles notamment leur
ouverture intervenant suite à une remontée de magma. Cette surveillance fait appel à des
méthodes de métrologie dérivée de celles utilisées pour la surveillance de grands ouvrages
d’art (barrages, tunnels, etc.)
Magnétométrie différentielle
Les édifices volcaniques sont situés le plus souvent dans des régions à structures
géologiques complexes comportant des failles, des nappes aquifères, des zones altérées,
des types lithologiques variés, etc. Ces structures modifient notablement les variations
temporelles du champ magnétique local.
La répartition spatiale de ces variations et leurs amplitudes peut être hétérogène. Il faut donc
reconnaître la signature magnétique d’un complexe volcanique en absence d’activité (temps
de repos). Le suivi de l’évolution spatio-temporelle de valeur des composantes de champs
magnétique, notamment en période de crise, va donner des renseignements sur la remontée
du magma.
Les gaz
Le magma est par définition un bain silicaté contenant des gaz dissous et des minéraux de
cristallisation précoce. Dans la chambre magmatique ces différents constituants sont en
équilibre thermodynamique à haute température et moyenne pression. La remontée de
magma et l’ouverture des fissures entraînent la dépression de la partie supérieure de la
chambre.
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diffusion des constituants en l’intérieur de magma. Les bulles peuvent atteindre des tailles de
l’ordre du mètre, ce qui entraîne la fragmentation du magma.
Les solubilités de différents gaz volcaniques n’étant pas les mêmes, la dépressurisation
provoque donc un dégazage différentiel et partant, une variation de leur composition
chimique lors de diverses phases éruptives. Le captage et l’analyse de la composition
chimique des fumerolles donnent des renseignements précieux sur l’évolution du
phénomène éruptif.
Les eaux
Les édifices volcaniques correspondent à des reliefs qui arrêtent une partie des nuages
donnant naissance à des précipitations abondantes particulièrement dans nos régions
équatoriales et tropicales. Les eaux météoriques s’infiltrent facilement pour alimenter les
aquifères qui jouent alors le rôle d’intégrateur dans le processus de transferts d’éléments
chimiques résultant de l’activité volcanique.
La surveillance hydrogéochimique repose donc sur les mesures des paramètres physiques
(température, conductivité électrique) ainsi que l’analyse chimique d’un échantillonnage
régulier des eaux.
Approche géologique
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L’appréhension des risques volcaniques associés à un volcan donné passe d’abord par la
connaissance du comportement antérieur du volcan. Ceci consiste à étudier le record des
éruptions historiques ainsi que la composition et la structure du cône volcanique.
Dans la plupart des cas, le changement dans la dynamique éruptive est fonction de
l’évolution de la composition du magma dans la chambre. En effet, la différentiation
s’accompagne d’une augmentation de la viscosité et de la pression des gaz, ce qui donne
lieu à des éruptions caractérisées par des courtes coulées de lave, à la formation des dômes
avec un caractère explosif très poussé.
Il a été remarqué au niveau de certains volcans que lorsque leur période de repos est brève,
il s’en suit une éruption peu explosive accompagnée de laves fluides, tandis que lorsque la
période de repos est relativement longue, il en résulte une éruption très explosive produisant
un volume très important des projections (éruptions pliniennes).
Depuis quelques années, l’utilisation des satellites géostationnaires dans la surveillance des
volcans a donné des résultats positifs à divers égards. Les renseignements sont obtenus de
manière ponctuelle et permanente sur plusieurs paramètres, grâce aux images satellitaires,
notamment :
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Les images multispectrales, et notamment celles recueillies en IR, témoignent des variations
thermiques de certaines zones de l’édifice volcanique ou de l’émission des panaches de gaz.
En plus des images satellitaires on a également développé des « sensors » qui donnent des
signaux sous-forme de couleur aux satellites ; ces sensors sont capables de détecter des
anomalies thermiques, l’émission de S02 ainsi que des déformations topographiques
minimes de la surface de la Terre.
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1. Sur le plan morphologique que le Nyiragongo est caractérisé par des pentes
abruptes, tandis que les flancs du Nyamulagira sont moins raides ;
2. La coulée de lave du Nyiragongo qui a détruit une grande partie de la ville de Goma ;
3. Le Nyamulagira a eu une éruption adventive dans son flanc Sud qui s’est arrêtée aux
abords de SAKE ;
4. Cette image relève 2 signes indicatifs d’une activité présente du Nyiragongo :
- Le point mauve-clair au sommet correspond à l’endroit où le sensor a
détecté une anomalie thermique ;
- Le halo bleu à l’ouest est une émission forte des cendres et de gaz ;
- Les taches blanchâtres sont des nuages de basse altitude.
Elles ne s’appliquent que dans le cas des risques associés aux coulées de laves et
consistent principalement en l’érection des installations susceptibles de détourner la
trajectoire des coulées des zones sensibles (agglomérations, cultures, ouvrages d’art
stratégiques, etc.) en utilisant :
- Des tunnels creusés à la pelle mécaniques pour canaliser les laves lors de leur
écoulement;
- Des barrages dressés par bulldozers ou des blocs de béton largués par
hélicoptère pour constituer un mur empêchant la lave de couler;
- Des bombardements au canon de front de coulées pour en dévier la trajectoire ;
- Des projections par canadair d’énormes quantités d’eau sur les fronts de coulées
pour les refroidir et ainsi ralentir leur avancée.
Il convient toutefois de noter qu’en gros, les résultats de ces méthodes ne sont pas tellement
efficaces.
Les différents risques volcaniques exposés doivent être évaluées par le volcanologue. Du
point de vue quantitatif, le risque peut s’évaluer par le produit : valeur x vulnérabilité :
- Valeur : nombre des vies humaines, des biens mobiliers et immobiliers, des
infrastructures en place, capacité de production envisagée.
- Vulnérabilité : possibilité d’endommager partiellement ou totalement une région par
rapport à ce qui s’y trouve (dévalorisation : % valeur susceptible d’être perdue).
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Il convient donc d’encadrer et d’éduquer les populations en leur expliquant clairement d’une
part ce qu’un volcan ainsi que les différents dangers qu’il présente et d’autre part, ce qu’il
faut faire et ce qu’il ne faut pas faire en cas d’éruption.
Cette action de sensibilisation se fait généralement sous forme des plaquettes (dessins)
détaillant les consignes à tenir. Elle se fait également par radio (c.à.d. faire des émissions
de sensibilisation) et comporte principalement les opérations suivantes :
Tout ceci nécessite une bonne coordination entre les scientifiques (volcanologues) et les
responsables politiques. Des plans d’alerte, de secours et d’évacuation sont établis par les
autorités civiles, prenant en compte les différents scenarios éruptifs susceptibles de se
produire.
Les traumatismes dus aux éruptions volcaniques sont spécifiques, il s’agit de :
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Des progrès significatifs ont été réalisés depuis une vingtaine d’années dans les domaines
de surveillance, de la prévision et de la prévention des éruptions volcaniques. Dans les
régions volcaniques, on doit faire chaque fois l’exercice de formation et de sensibilisation de
la population locale pour le comportement à adopter face à une éruption volcanique. C’est
ainsi que les volcanologues ont contribué à sauver des dizaines de milliers de vies
humaines.
Des aérosols constitués par une suspension des particules microscopiques vont se former
par réaction photochimique entre les gaz sulfureux et les vapeurs stratosphériques créant
une sorte de voile qui réfléchit d’une part les rayons solaires ; mais d’autre part, les rayons
IR émis par la basse atmosphère créent des perturbations climatiques.
A l’échelle mondiale, tous les éléments en suspension dans la haute atmosphère peuvent
influencer le climat. C’est ainsi qu’au 20è siècle, 2 éruptions ont influencé le climat mondial
de façon notable : il s’agit de :
- Katmai : 1912 ;
- Pinatubo : 1991
Notons enfin que le volcan joue un rôle sur le trou d’O 3 et particulièrement à l’aggravation du
phénomène « effet de serre » dont l’importance n’est pas encore quantifiée.
Il apparait en outre de plus en plus évident, que les éruptions volcaniques ont pu être ou
seront à l’origine des situations cataclysmales pouvant aller jusqu’à l’extinction de certaines
espèces animales. C’est ainsi qu’a été émise l’hypothèse de l’extinction des dynausaures,
des sauropodes, des carnisaures, etc. en Inde, suite à l’éruption des trappes tholéiitiques du
Deccan autour de 66 Ma et qui a conduit à la mise place d’énormes volumes de lave en un
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laps de temps très court. En effet, on a retrouvé de nombreux restes de ces organismes
dans certains niveaux volcaniques.
Durant les 30 dernières années, plus de 90 avions long courrier ont été pris dans des
nuages des cendres volcaniques et ont été fortement endommagés.
Le monitoring des volcans mondiaux par satellites a permis depuis peu d’obtenir
pratiquement en temps réel des informations précises sur le déclanchement des éruptions et
de les transmettre aux tours de contrôle des aéroports importants à travers le monde.
Les pilotes de ligne sont informés sur les phénomènes volcaniques et sur des mesures à
prendre en cas d’implication dans ce phénomène. Les indicateurs d’une telle situation sont :
Aux mois d’avril et de mai 2010, l’éruption du volcan islandais, qui a émis beaucoup de
cendres (les courants de cendres s’appellent « jet streams »), a perturbé les vols sur toute
l’étendue de l’Europe occidentale et d’Amérique, causant des pertes de l’ordre de plusieurs
milliards de dollars US.
Les volcans, par les risques qu’ils représentent, apparaissent incontestablement nuisibles
pour les sociétés humaines. Mais paradoxalement, ils s’avèrent aussi bien utiles :
- Il est actuellement établi, qu’au début de l’existence de la Terre (4.5 Ga) l’activité
volcanique, par dégazage, a contribué à la formation de l’atmosphère et, par
condensation, à celle des océans, ce qui a permis ensuite l’apparition de la vie.
- Les volcans construisent des territoires nouveaux (îles volcaniques : Antilles,
Réunion, Tahiti, Islande, Kerguelen, etc.).
- Les régions volcaniques comptent parmi les plus peuplées au monde et ce depuis les
temps immémoriaux (exemple : en D.R.Congo : on a 100 à 150 hab. /km2 à l’est
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Cette répartition de la population est due principalement à la fertilité des sols de ces
régions mais aussi, dans une moindre mesure, à des effets de l’altitude qui réduit
drastiquement le développement des parasites qui causent des maladies
endémiques (moustiques, mouches tsé-tsé etc.) ; ceci est dû au fait que la plupart
des produits volcaniques (laves et projections) contiennent en teneur appréciable des
éléments chimiques fertilisants tels : P, K, mais aussi de nombreux oligo-éléments
nécessaires à la poussée des plantes.
Ainsi, les sols volcaniques qui résultent de l’altération de ces roches sont
généralement très fertiles. A titre d’exemple, les sols volcaniques très fertiles de l’est
de la RDC permettent 3 récoltes de maïs, haricots, pommes de terre par an, contre
une seule au Katanga par exemple.
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Les mouvements de terrains peuvent être naturels ou provoqués par les activités humaines.
Ils se traduisent par des affaissements ou des mouvements des versants.
1. AFFAISSEMENTS
Il s’agit de toute modification lente ou brutale de la surface terrestre, quelle que soit son
échelle, due à la pesanteur. Ces mouvements sont obliques et se traduisent par des chutes
des blocs, des coulées, des avalanches et des glissements de terrain.
Coulées boueuses
Ces mouvements concernent les terrains pentés, ils concernent surtout les argiles imbibées
de beaucoup d’eau dépassant la limite de liquidité. Suite à la pesanteur, les mouvements se
créent comme un torrent dévastant tout ce qui se trouve sur son chemin.
Fluage
C’est une déformation continue due à une surcharge. Comme ces déformations se font à
volume constant, des bombements se forment dans les versants qui finissent par perdre une
partie des matériaux ; ce bombement s’appelle « ventre ».
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Glissements de terrains
Le glissement plan se fait suivant une surface plane qui est souvent une surface
prédéterminée correspondant à une discontinuité de type faille ou diaclase remplie ou non et
imbibée d’eau. C’est aussi une surface qui se forme quasi-instantanément au moment où le
mouvement est amorcé.
Le glissement circulaire est une rotation d’un massif autour d’un centre suivant une surface
plus ou moins circulaire. Pour qu’il y ait glissement, il faut que le moment- moteur remporte
sur le moment résistant. Le glissement de terrain peut se produire d’une manière lente ou
rapide ; il affecte une partie de terrain bien déterminé et peut envahir une plus grande
surface ou emporter ou engloutir tout un village, un quartier ou une ville.
Chute
La chute peut concerner les blocs ou les débris sous forme d’avalanche
3. REMEDES
Les remèdes sont des solutions que l’on peut apporter pour éviter la catastrophe. Il peut
s’agir de l’avertissement de la population pour qu’elle quitte le lieu dangereux, ou l’arrêt de
mouvement lui-même.
Tassement différentiels :
Ecoulement et éboulement
- pour éviter ces phénomènes, il faut faire des travaux de reconnaissance servant à
localiser les cavités par la prospection géophysique. Une fois les cavités localisées,
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on peut éviter de construire au-dessus d’elles ou plutôt de les remplir par les
matériaux tout en arrêtant la dissolution par l’injection des produits appropriés.
Coulées boueuses
Fluage
- pour l’éviter, un mur de soutènement est placé à la paroi ;
Chute
- il faut faire le curage des blocs ou des débris sur la surface supérieure du talus ;
- dans le cas de mines souterraines, on procède par boulonnage des blocs ou par la
mise en place d’un soutènement métallique ou en bois.
Glissement
- Dans le cas des massifs rocheux, on place des tirants verticaux devant traverser la
surface supposée être des glissements ;
- Dans le cas des massifs de sol, on procède en injection de liant qui le durcit. Ce qui
entraine l’augmentation de la cohésion et par conséquent l’augmentation de la force
restante ou de moment résistant. Cette méthode peut aussi s’appliquer aux massifs
rocheux ;
- On peut également recourir à la construction d’un mur de soutènement.
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Les inondations se produisent presque partout sur la surface de la planète. Elles provoquent
beaucoup de dégâts qui sont des dégâts matériels, humains, dégradations du paysage et de
l’environnement.
Les inondations sont dues principalement aux précipitations, à la montée des eaux
souterraines et à la crue d’un cours d’eau.
Eaux de pluie
Neige et grêle
Un cours d’eau se compose en amont, d’un bassin de réception qui collecte les eaux, d’un
chenal d’écoulement qui continu à collecter les eaux de surface ou qui draine les eaux de
surface et en aval, d’un cône de déjection.
En période de crue, le chenal d’écoulement ne suffit plus pour exécuter le brusque afflux des
eaux provenant du bassin et inonde les rives.
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Une partie des eaux de pluie s’infiltre dans le sol et alimente les aquifères. Ceci a comme
conséquence l’augmentation de niveau piézométrique. La nappe peut finir par affleurer à la
surface et la déborder produisant ainsi une inondation.
Les mesures suivantes sont nécessaires pour lutter contre les inondations, il s’agi de :
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1. Eviter de laisser le sol nu et d’imperméabiliser le sol sur une grande partie enfin de
ralentir le ruissellement ;
2. Interdire de construire dans les zones en risques ;
3. Informer préventivement la population.
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