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GUIDE DE L’ENSEIGNANT(E)
SCIENCES DE LA VIE
ET DE LA TERRE
CLASSE DE PREMIERE D
(Version révisée)
SOMMAIRE
Pages
I. - ORIENTATIONS GENERALES………………………………………………….. 3
1. Les Valeurs……………………………………………………………………. 4
2. Les Fondements……………………………………………………………….. 4
3. Les Démarches………………………………………………………………… 6
Les orientations premières du présent pro- - le refus de la soumission passive aux évé-
gramme d’études se situent au plan des va- nements ;
leurs et découlent de la nouvelle vision de la
- l’ouverture à la nature, à la science et à la
mission de l’École telle que définie en
technologie ;
1990apprenantlors des assises des États Géné-
raux de l’Éducation. - le sens de l’égalité des jeunes (filles et gar-
çons) vis-à-vis de la science et de la technolo-
«Il nous faut créer au Bénin une élite cou-
gie ;
rageuse et dynamique, intellectuellement
armée pour affronter les problèmes im- - le sens de la solidarité humaine face aux
è
menses de cette fin du XX siècle, capable de grands problèmes de l’heure ;
proposer des modèles et d’incarner des
exemples, capable d’exercer sur toute la po- - l’esprit d’équipe.
pulation et en particulier sur les plus jeunes,
un effet d’entraînement qui les porte vers 1.3. Valeurs morales :
l’avant, individuellement et collectivement. Il
faut encourager l’effort, développer la créa- - le respect de la vie ;
tivité, promouvoir l’invention» (Actes
...p.15). - le respect de l’environnement ;
Sciences de la Vie et de la Terre occupent une tions complexes qui attendent encore une so-
place toute spéciale. Cette place n'est pas spé- lution.
ciale dans le sens où l'est celle des autres dis-
ciplines scientifiques, mais elle est spéciale Enseigner la Biologie dans le cadre du pré-
surtout en raison des liens étroits que la Bio- sent programme ce sera donc, d'une part, la
logie et la Géologie entretiennent avec le dé- promouvoir comme une discipline passion-
veloppement de l'économie, d'une part, et nante de culture générale et, d'autre part,
d'autre part en raison de l'influence que ces favoriser l'émergence future de vocations
disciplines exercent sur notre vision du pour les carrières agronomiques, biomédi-
monde. cales et autres dont notre pays a besoin pour
son développement.
Une économie moderne a besoin des Sciences
de la Vie et de la Terre: les sociétés modernes 2.2. Fondements d'ordre didactique.
s'appuient sur les progrès de la Biologie et de
la Géologie pour promouvoir le développe- De multiples travaux réalisés au cours des
ment de leur agriculture, de leurs industries dernières décennies en didactique des
textiles, de leurs industries agro-alimentaires sciences et en psychologie cognitive nous
et de leurs industries pharmaceutiques. incitent à adopter une Pédagogie centrée sur
l'apprenant et non sur des contenus notion-
La Biologie intervient de façon essentielle nels. On pense souvent, à tort, que les appre-
dans le progrès de la médecine : les dévelop- nants assimilent ce que nous exposons, re-
pements récents de la Biologie moléculaire et tiennent ce que nous montrons, appliquent les
de la Génétique ont ouvert la voie non seule- méthodes que nous démontrons, font leurs les
ment à la compréhension de l'origine de nom- valeurs que nous prêchons. La recherche en
breuses affections mais aussi à la découverte didactique nous éclaire à ce sujet.
de moyens thérapeutiques puissants qui ont
<< La construction d'une notion donnée […] appa-
contribué dans les pays développés à l'allon-
raît comme un processus complexe qui dépend en
gement de l'espérance de vie. De même les tout premier lieu de l'apprenant. Les concepts ne
questions de procréation autrefois considérées s'acquièrent pas par simple transmission directe
comme relevant de la fatalité sont aujourd'hui d'une personne qui sait à un apprenant supposé
assez maîtrisées au grand bonheur des couples ignorant en ce domaine. Les apprenants disposent
en effet, avant qu'on leur enseigne un contenu par-
pour peu qu'ils aient accès à l'information.
ticulier, de conceptions bien organisées, fonction-
nelles et relativement résistantes parfois aux modi-
La Biologie influence notre vision du monde : fications que cherche à introduire l'apprentis-
chacun de nous acquiert graduellement depuis sage>>.
sa plus petite enfance une vision personnelle
du monde et de la place qu'il y occupe. Cette Enseigner, dans le sens du présent pro-
perception du monde, qui est représentative gramme, c'est considérer l'apprenant comme
de notre identité individuelle et nous inspire le principal artisan de son propre savoir et
nos attitudes et notre manière d'agir, déter- chercher à inventer les conditions dans les-
mine le type d'homme que nous sommes et, quelles ce dernier peut progresser dans ses
enfin de compte, la société dans laquelle nous apprentissages par sa propre activité.
vivons. Ainsi les problèmes d'injustice et de
préjugés sociaux les plus graves sont liés à
des différences de comportement entre les
races et entre les sexes. La Biologie fournit un
moyen d'analyser et de réfléchir à ces ques-
Un point de départ
Provoqué par le maître ou accepté par le maître
entrant dans le cadre des activités fonctionnelles en
liaison avec
Evaluations
Ces savoirs nouveaux, comment -par auto-évaluation,
vais-je les utiliser dans mon quo- -à l’aide de grilles d’observation du comportement
tidien ? vont-ils modifier ma des élèves,
manière de penser ou mes atti- -à l’aide d’épreuves de transfert ou de réinvestisse-
ment.
tudes ?
L’apprenant, à cette étape de la démarche : L’apprenant, dans les cas qui s’y prêtent :
* explore la situation et prend conscience du - fait des conjectures sur les facteurs suscep-
problème posé : tibles d’influencer le déroulement du phéno-
mène en étude ;
- il/elle relève les faits significatifs qui font la
nouveauté de la situation ; - analyse les conditions naturelles de dérou-
lement du phénomène ;
- il/elle exprime ses représentations et/ou
connaissances antérieures sur la situation ; - inventorie les solutions possibles ;
* formule le problème tel qu’il/elle le perçoit : - confronte ses propres hypothèses avec celles
de ses pairs ;
- il/elle propose une formulation ;
- soumet, éventuellement, ses hypothèses à
- il/elle confronte sa formulation avec celle de l’appréciation de l’enseignant(e).
ses pairs ;
3.2.3. Production et collecte de données
- il/elle soumet éventuellement sa formulation
à l’appréciation du professeur. Un exercice ne peut être qualifié de vérita-
blement scientifique que si la recherche de
3.2.2. Formulation d’hypothèse (s) solution se fait (tout au moins en partie) par
l’observation et/ou l’expérimentation. C’est
Le problème ayant été cerné avec suffisam- pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre
ment de précision, l’apprenant propose, au du présent programme, l’apprenant aura prio-
besoin, une ou plusieurs solutions provisoires ritairement recours à l’observation et/ou à
à soumettre à la vérification. Il s’agit de solu- l’expérimentation pour chercher des éléments
tions anticipées résultant soit de l’intuition, de réponses au (x)problème (s) en étude.
soit d’une analyse rationnelle fondée sur une
étape préalable de séparation des variables. Dans cette perspective, les livres et les docu-
Dans tous les cas, il s’agit de solutions tempo- ments constitueront un complément souvent
raires qui peuvent être soit validées soit reje- appréciable de la recherche, sans toutefois se
tées par l’expérience ou par le retour à substituer à l’étude des faits réels tant que les
l’observation. conditions matérielles le permettent.
- il/elle relève des faits ; - il/elle identifie des causes et/ou relève des
conséquences ;
- il/elle relève des relations dans le temps et
- il/elle confronte les données recueillies avec
dans l’espace ;
apprenant les hypothèses initialement formu-
- il/elle réalise et/ou complète un dessin pour lées.
- il/elle sélectionne les objectifs - il/elle suscite des échanges à propos des re-
d’apprentissage en rapport avec le sujet présentations des uns et des autres ;
d’étude ;
- il/elle aide à la confrontation des représenta-
* définit les activités et les tâches susceptibles tions avec les données de la situation - pro-
d’aider à la réalisation des objectifs identi- blème ;
fiés :
- il/elle fait prendre conscience des problèmes
- il/elle définit les contextes d’apprentissage ; et aide à leur formulation ;
- il/elle sélectionne les supports et les sources - il/elle encourage l’apprenant à imaginer des
d’information à mettre à la disposition des hypothèses et à proposer des démarches de
apprenants ; vérification ;
- il/elle élabore les instruments de facilitation - il/elle suscite des hypothèses et des proposi-
et d’évaluation ; tions de démarches ;
- il/elle élabore les consignes de travail à don- - il/elle prend connaissance des productions et
ner ; suscite des échanges sur ces productions ;
- il/elle définit une progression indicative à - il/elle propose des pistes d’arbitrage aux
proposer aux apprenants ; éventuels conflits ;
- il/elle hiérarchise les activités et les tâches ; - il/elle propose des améliorations aux pro-
ductions des apprenants ;
- il/elle détermine les échéances ;
- il/elle aide l’apprenant dans ses activités de
- il/elle détermine le travail à faire en classe et production, de collecte, d’organisation et de
le travail à faire en devoir de maison. traitement des données ;
Deuxième exigence : Favoriser la participa- - il/elle guide les activités d’exploration pour
tion active de l’apprenant à son apprentissage. la production et/ou la collecte de données ;
L’enseignant(e), pendant la phase de mise en - il/elle propose des pistes de recherches et, au
œuvre de la situation d’apprentissage : besoin, retourne à l’apprenant certaines de ses
questions ;
* stimule la curiosité de l’apprenant et l’aide à
transformer ses interrogations en problèmes à - il/elle suggère des modes d’organisation et
résoudre : de présentation des données ;
- il/elle suscite le retour sur la situation *fournit des indications sur les sources
d’apprentissage ; d’information à utiliser ;
- il/elle aide à la formulation des acquis ; *fournit des indications sur les échéances à
respecter et la nature des productions atten-
- il/elle aide à dégager des règles et des prin- dues ;
cipes ;
*vérifie les productions et encourage à l’effort ;
- il/elle propose à l’apprenant des situations
d’application et de réinvestissement ; *combine les activités à mener individuelle-
ment avec les tâches à accomplir en équipe et
- il/elle fournit de la rétroaction sur les résul- celles à réaliser en séances plénières du
tats de l’apprenant par rapport aux situations groupe - classe ;
d’application et de réinvestissement.
*détermine les travaux à effectuer en re-
Troisième exigence : Favoriser l’accès au cherches individuelles ;
travail autonome de l’apprenant dans ses ap-
prentissages. *détermine les tâches à accomplir en équipes ;
*détermine les activités à conduire en classe ; *vérifie les productions et encourage à l’effort ;
*détermine les tâches à accomplir en devoir *aide, en cas de besoin, à démarrer une tâche
de maison ; ou à lever un blocage.
Durées en
SERIE D Titre des situations d’apprentissages semaines
La géodynamique interne : Mouvement de la li-
SA 1 09
thosphère et énergie interne du globe
La mesure du temps de l'histoire de la Terre et de
SA 2 03
la Vie.
Eléments de bioénergétique : Conversion de
SA 3 l’énergie des métabolites en énergie utilisable par 08
les cellules.
Problématique du niveau actuel de développe-
SA 4 04
ment des biotechnologies.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 1
LA GEODYNAMIQUE INTERNE : MOUVEMENT
DE LA LITHOSPHERE ET ENERGIE INTERNE DU GLOBE
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1. Contenus de formation
1.1.2. Compétences
• Compétence transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les
modes de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée
1.4. Matériel : Supports documentaires suggérés (voir guide) et/ou choisis par l’enseignant
2- INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
Consacrée à la dynamique du globe terrestre, la présente situation d’apprentissage s’intéresse,
avec la dynamique interne, au caractère historique des Sciences de la Terre et à leur aptitude à
développer l’esprit de synthèse, à mener aux abstractions. Ces apprentissages valorisent le va-
et-vient entre le réel complexe, les faits d’observation et d’expérience d’une part, les modèles
explicatifs d’autre part. Les de première D seront ainsi amenés à saisir l’ampleur des échelles
d’espaces et de temps nécessaire au développement des raisonnements
La géodynamique a été privilégiée car le mode d’intervention des facteurs tels que la compo-
sition chimique de roche, la pression et la température, déjà pris en considération pour expli-
quer les phénomènes.
Cet enseignement est étroitement lié à celui de la classe de quatrième qui a intégré des apports
de la géologie nationale et régionale dans la problématique.
La théorie et les modèles qui les soutiennent ne sauraient devenir omnipotents et conduire à
un enseignement dogmatique, immédiatement généralisant et synthétique de niveau et de vo-
lume excessifs pour la classe de première.
La priorité sera toujours accordée aux faits et, à partir de leur ensemble, l’apprenant de pre-
mière D devra comprendre comment s’élaborent modèles et théories, comment un même en-
semble de faits peut suggérer plusieurs modèles, comment le pouvoir explicatif de la théorie
en vigueur engendre la découverte de nouveaux modèles et au perfectionnement de la théorie.
On attirera l’attention de l’apprenant de première D sur le fait que les schémas les plus mo-
dernes, coupe du globe, profils thermiques, … sont des modèles et non des comptes rendus
d’observations encore inaccessibles aux techniques actuelles.
En classe de quatrième, les ont abordé la Terre comme un élément du système solaire. Cette
perception sert de point de départ à une approche détaillée de la structure et de la composition
de la Terre interne. Le choix de l'expression «Terre interne » invite à se placer encore dans
une perception globale de la Terre solide en ne traitant pas ici la partie la plus superficielle
(hydrosphère) et les particularités qui lui sont associées.
Le premier volet de cette partie concerne l'étude des propriétés physiques de la Terre. La
classe de quatrième a permis aux apprenants de s'approprier un modèle simplifié de la Terre.
Le but de cette partie est de compléter les connaissances acquises par les apprenants par les
notions géophysiques qui ne leur étalent pas encore accessibles. Les ondes sismiques quel que
soit leur point d'émission, se propagent dans toute la Terre. L'étude de leur propagation et de
leur émergence (lieu et temps d'arrivée) renseigne sur les milieux traversés et leur répartition.
L'étude de ces paramètres permet de mettre en évidence les notions inscrites au programme:
Pour préciser le modèle de la Terre, les notions issues de la sismologie sont complétées par
l'étude du comportement mécanique des roches (cassant ou ductile). On distingue la lithos-
phère et l'asthénosphère par le comportement de la péridotite mantellique: cassante dans la
lithosphère, ductile dans l'asthénosphère.
Pour être complet, le modèle de la Terre ainsi établi doit être muni de la description de l'évo-
lution des paramètres physiques avec la profondeur à intérieur de la Terre. Pour appréhender
l'état de la matière à l'intérieur de la Terre, deux approches fournissent des informations:
Le modèle géophysique qui vient d'être construit permet le réinvestissement des connais-
sances acquises en classe de quatrième, pour relier la structure différenciée observée actuel-
lement, à la formation de la planète Terre au sein du système solaire. L'exploitation des mé-
téorites; permettra de comparer la chimie des chondrites à celle de la Terre pour démontrer:
Le second volet de cette partie concerne l'étude chimique de la Terre. L'examen de collections
de roches échantillonnées en surface montre une très grande variabilité, mais en première ap-
proximation on démontrera qu'il suffit de prendre en compte trois pôles principaux organisés
autour de " roches représentatives : les péridotites du manteau les granitoïdes de la croûte con-
tinentale et les basaltes ou gabbros de la croûte océanique. L'objectif essentiel est de bien éta-
blir la distinction entre croûte continentale, croûte océanique et manteau.
Toute roche est formée de minéraux, de verre ou d'un mélange des deux. Le verre et les miné-
raux sont formés d'atomes liés entre eux. Si la structure est organisée en un réseau présentant
des propriétés géométriques stables dans l'espace c'est un minéral cristallisé. Dans le cas con-
traire, c'est un verre.
Les doivent percevoir les deux niveaux d'organisation: à l'échelle de la roche et à celle du mi-
néral. L'utilisation d'analyses en masse d'oxyde est à éviter car elle introduit une inutile repré-
sentation virtuelle des faits puisque la plupart des minéraux ne sont pas des oxydes. On pré-
fère plutôt présenter l'analyse chimique globale de la Terre ou celle de la Terre silicatée (hors
noyau) ou celle de roches en pourcentage massique des éléments.
Pour parvenir à connaître la chimie du noyau, il est nécessaire de construire des modèles à
partir de raisonnements fondés sur des hypothèses tenant compte de toutes les contraintes
physiques établies au chapitre précédent. Connaissant les proportions de chaque élément dans
les enveloppes externes, il est possible de calculer des valeurs approchées de la proportion de
ces éléments dans le noyau.
La partie sur « la lithosphère et la tectonique des plaques » aborde le modèle fédérateur des
sciences de la Terre à partir duquel s'organisent la plupart des axes de recherche actuels. Le
modèle étudié en classe de quatrième, rappelé mais non repris, sert de point de départ pour
poser les grandes questions sur l'activité de la Terre qui seront traitées pour une part en classe
de première (cinématique, convection, divergence, points chauds, convergence).
L'observation d'une courbe hypsométrique (relevé des reliefs positifs et négatifs) cumulée
montre une distribution bimodale des altitudes correspondant aux deux types de croûte définis
plus haut. Les plaques lithosphériques peuvent être formées d'un seul type de croûte (conti-
nentale ou océanique) ou comporter les deux types.
La distribution des plus forts reliefs se superpose à la distribution des séismes et souligne les
limites de plaques.
les premiers arguments venant à l'appui des théories mobilistes lors de la construction du mo-
dèle de la tectonique des plaques, on trouve:
- le jeune âge des plus vieux sédiments marins (en effet, la plus vieille croûte océanique date
d'environ 180 millions d'années).
L'analyse plus détaillée de l'âge des premiers sédiments reposant sur la croûte montre une
répartition symétrique par rapport à une limite de plaques regroupant uniquement des séismes
ayant une composante en extension. Les sédiments les plus récents sont au plus près de l'axe
de symétrie. Les données du magnétisme permettent de faire des observations du même type
(symétrie des anomalies). Enfin, certaines plaques océaniques, la plaque Pacifique en particu-
lier, portent des a1ignements de volcans. L'hypothèse selon laquelle ces volcans sont produits
à partir d'une source profonde, fixe par rapport à la plaque, est cohérente avec l'hypothèse d'un
écartement des plaques à partir de l'axe des dorsales. L'alignement et l'âge des volcans sont
des indicateurs du mouvement de la plaque au-dessus de ces points considérés comme fixes -
les points chauds - qui seront étudiés en détail par la suite.
Toutefois, les doivent prendre conscience du fait que la précision atteinte par les mesures GPS
scientifiques est de l'ordre de quelques millimètres. Ceci impose une mesure de position au
moins tous les trois ans et idéalement au bout de dix ans pour obtenir une valeur de vitesse
dont l'erreur relative soit acceptable. Des ellipses d'erreurs sont en général présentées sur les
documents indiquant les mesures de vitesses GPS.
Les plaques lithosphériques s'écartent depuis l'axe des dorsales océaniques dans les zones de
divergence. La surface de la Terre restant constante, dans les zones de convergence, une sur-
face identique de lithosphère (aux déformations près) disparaît vers l'intérieur de la Terre ou
est incorporée dans les chaînes de collision.
Les plaques lithosphériques se déplacent sur une sphère et leurs mouvements relatifs impli-
quent des coulissages entre deux plaques voisines (failles transformantes). II est possible de
mettre en évidence ces coulissages en observant le décalage de marqueurs symétriques au
voisinage d'une dorsale.
Sur la divergence et les phénomènes liés à la tectonique, la géologie des océans et en particu-
lier la dynamique des dorsales océaniques sont le lieu où l’on peut comprendre la divergence
des plaques lithosphériques. Les dorsales océaniques sont des reliefs sous-marins allongés et
segmentés par des failles qui les décalent de quelques centaines de kilomètres (failles trans-
formantes).
Les dorsales sont des zones actives du globe terrestre caractérisées par des séismes à foyers
superficiels (moins de dix kilomètres de profondeur) et des failles normales qui attestent des
mouvements en extension.
L'étude de la géométrie des dorsales est limitée à celle des failles normales conjuguées délimi-
tant des grabens.
En ce qui concerne le magmatisme, les dorsales sont le lieu de la création de la croûte océa-
nique constituée de basaltes et de gabbros. Basaltes et gabbros sont issus de la solidification
d'un magma produit par la fusion partielle des péridotites du manteau.
L'imagerie géophysique et/ou l'étude des flux thermiques montrent qu'il existe une remontée
de, l'asthénosphère à l’aplomb des dorsales.
Cette remontée de l'asthénosphère génère une décompression adiabatique (sans perte de cha-
leur)à l'origine de la fusion partielle du manteau asthénosphérique.
On profitera de cet exemple pour présenter l’une des trois causes de la fusion partielle: la dé-
compression. Basaltes et gabbros ont des compositions chimiques différentes des péridotites
dont ils sont issus.
En effet lors de la fusion partielle des péridotites, une différenciation chimique se produit. La
péridotite est composée d'olivine, de pyroxène (minéraux ferromagnésiens) et de plagioclase
(minéral alumino-calcique).
Le plagioclase fond en premier. Le liquide magmatique aura donc une composition chimique
plus riche en calcium et aluminium que la péridotite initiale. Ce liquide, en se solidifiant,
donnera des basaltes et gabbros. La péridotite résiduelle sera enrichie en olivine et pyroxène.
En définitive, la composition chimique des basaltes et gabbros dépend en premier lieu du taux
de fusion partielle des péridotites.
Les liquides sont collectés dans une chambre magmatique où ils pourront partiellement cris-
talliser. Les chambres magmatiques désignent des espaces de quelques kilomètres cubes au
sein desquels on distingue une bouillie cristalline (mélange de liquide magmatique et de cris-
taux) et une lentille sommitale entièrement liquide.
En s'éloignant de cette zone à flux thermique élevé, les roches de la croûte océanique se re-
froidissent et se déforment sous J'action de la tectonique extensive : à la surface de la croûte,
la déformation est cassante, les roches sont fracturées: plus en profondeur, les roches se dé-
forment de façon souple. La circulation de J'eau de mer s'accompagne d'un refroidissement.
La diminution de la température et la circulation des fluides sont à J'origine de la déstabilisa-
tion des minéraux magmatiques initiaux (plagioclase et pyroxène) et de la cristallisation de
minéraux hydratés, stables à plus basse température (amphiboles et chlorites).
Des boucles de circulation convective hydrothermale affectent la croûte océanique dans son
ensemble et les péridotites peuvent elles-mêmes être hydratées et à J'origine des serpentinites.
- les interactions entre circulation des fluides, déformations et cinétique des transforma-
tions minéralogiques.
Pour les marges passives des continents, la formation des océans débute par l'extension et la
rupture de la lithosphère continentale. Les rifts continentaux sont des fossés d'effondrement
longs, étroits et limités par des failles normales. Un rift continental est constitué de bassins
sédimentaires comblés par des sédiments fluviatiles, lacustres ou détritiques. Les rifts conti-
nentaux sont également le siège d'une activité volcanique importante et d'une activité sis-
mique. Failles normales, sédimentation continentale et volcanisme sont trois marqueurs géo-
logiques de la rupture de la lithosphère continentale.
Lorsque l'amincissement continental est devenu important, les marges passives se forment.
Dans la zone de transition entre croûte continentale et croûte océanique, les marges passives
forment les bordures stables des continents. La croûte continentale y est découpée par: des
failles normales qui délimitent des blocs basculés. .
NB : l'étude exhaustive de la diversité des séries sédimentaires continentales n’est pas exi-
gible.
Depuis le rifting continental jusqu'à la formation d'une marge passive, les séries sédimentaires
sont les produits et les témoins de l'amincissement progressif de la lithosphère. L'affaissement
progressif (subsidence liée à l'étirement) continu ou discontinu du socle continental fracturé
est à l'origine de l'accumulation de séries sédimentaires épaisses.
Pour ce1a, on utilise aussi bien des cartes et coupes géologiques simplifiées des chaînes de
e
subduction (cartes au 1/250 000 ou plus petite échelle seulement) que des cartes sismo-
tectoniques (répartition des séismes par rapport aux grandes structures tectoniques) des cartes
du relief terrestre ou des images satellitaires.
Dans une marge active la frontière de plaques est généralement marquée par la présence de
reliefs négatifs majeurs: les fosses océaniques. Il existe aussi dans le dispositif de subduction
des reliefs positifs, arcs magmatiques et chaînes de subduction. La présentation des arcs
magmatiques (relief positif et activité magmatique) portés par la croûte océanique ou conti-
La notion de déformation lithosphérique est abordée par l’observation des structures des
chaînes de montagnes et par l'étude du prisme d'accrétion.
Cette notion de prisme d'accrétion est limitée à celle de prisme tectonique, constitué de maté-
riaux sédimentaires déformés, localisé à la frontière entre plaque subduite et plaque chevau-
chante. La déformation (limitée aux plis et failles inverses) des matériaux sédimentaires du
prisme permet de souligner le raccourcissement et l’épaississement imposés par la conver-
gence.
Les bassins d'arrière arc ne sont présentés que comme l'un des marqueurs éventuels de la sub-
duction.
La répartition des foyers des séismes en profondeur sert à identifier le panneau lithosphérique
subduit.
La répartition particulière des flux de chaleur des zones de subduction est présentée: flux
faible au voisinage de la fosse et flux élevé associé à l’arc magmatique.
La présence d'un flux faible au droit de la fosse s'interprète par la subduction de la lithosphè-
reocéanique froide. Celle dernière reste froide parce que la vitesse à laquelle elle s'enfonce est
trop importante pour qu'elle puisse atteindre l'équilibre thermique avec son environnement.
Les zones de subduction sont le siège d'une importante activité magmatique caractéristique du
volcanisme et de la mise en place de granitoïdes.
- les mécanismes de mise à l'affleurement des roches générées dans les parties pro-
fondes des zones de subduction.
Le rôle de l'eau est présenté en tant qu'agent déclenchant la fusion partielle des péridotites du
manteau lithosphérique de la plaque chevauchante (abaissement du point de fusion, à pression
et température données, par hydratation).
On insistera sur la présentation des transformations qui s'accompagnent d'une libération d'eau
d'un méta-gabbro (ou d'un méta-basalte) océanique (à chlorite et actinote) en un méta-gabbro
à glaucophane et l’adénite (schistes bleus) puis en un méta-gabbro à grenat et jadéite (éclo-
gite).
Ces transformations qui se réalisent en phase solide, ont une cinétique très lente par rapport
aux transformations chimiques connues des apprenants. On signale les durées très lentes de
ces phénomènes par rapport à l'échelle des temps humains.
En conclusion, on souligne que la genèse des granitoïdes, et donc des roches caractéristiques
de la croûte continentale, est liée au mécanisme de subduction (mais les processus géochi-
miques qui conduisent du magma initial au magma différencié sont hors programme).
- d'une part, les témoins d'un ancien domaine océanique (ophiolites, où 1’on retrouve les
constituants d'une lithosphère océanique) et de ses marges passives (blocs basculés,
séries sédimentaires associées aux processus d'extension);
L'analyse de l'ensemble de ces marqueurs permet de démontrer que les chaînes de collision
sont des lieux de raccourcissement et d'épaississement de la lithosphère continentale.
Ces différentes approches des caractères des chaînes de collision sont développées de façon
simple à partir de l'exemple :
- de photographies d'affleurements;
- d'images satellites ;
- de profils sismiques.
Sans que cela puisse faire l'objet d'une question à l'examen, on peut évoquer le processus
d'érosion qui, couplé a la poussée d'Archimède s'appliquant a la racine crustale, est présenté
comme un des moteurs du retour à une épaisseur normale de la croûte.
3- PROGRESSION SUGGEREE
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les apprenants soit individuellement,
soit en groupe.
4- DEROULEMENT
1. 2.
Il Y a 20 millions d'an- Les savants estiment que notre Terre a plus de cinq milliards d'an-
nées environ, l'Arabie nées et que la vie y existe depuis près de trois milliards d'années.
était collée à l'Afrique. En Nous avons peine à imaginer de si longues durées et les nombreux
1972, le géologue Harri- changements qui ont dû se produire durant ces périodes.
son Schmitt, à bord du La Terre a-t-elle toujours été telle que nous la voyons aujourd'hui ?
vaisseau spatial allant vers Ses continents et ses mers ont-ils été peuplés des mêmes orga-
la Lune, déclarait en sur- nismes ? Bien sûr, la surface de la Terre est en constant changement
volant la mer Rouge; « Je à travers les âges, des continents ont émergé et ont été engloutis
vous affirme que tout sous les mers. Des montagnes ont surgi, pour être graduellement
homme voyant, comme je nivelées par les vents et les pluies. Des rivières ont creusé leur lit en
le découvre de là-haut, charriant vers la mer des quantités considérables de sédiments. Des
l'emboîtement parfait des conditions climatiques ont changé bien des fois.. Dans toutes les
différents morceaux du régions du globe, il y a des périodes chaudes et des glaciations, des
nord-est de l'Afrique, ne périodes de grandes pluies et d'extrême sécheresse. Ces change-
pourrait que devenir un ments se poursuivent mais si lentement que nous ne les remarquons
farouche défenseur de la pas.
"dérive continentale" » Tiré de Biologie moderne de OTTO TOWLE »
3.
De tout temps, la question de l'âge de la Terre et de son histoire a préoccupé les penseurs et les hommes
de Science. Les théologiens, s'appuyant sur la bible, situaient la création de la Terre à 4000 ans avant
Jésus Christ et pensaient que la configuration actuelle des paysages observables à la surface de la Terre
sont restées inchangées depuis lors. Il a fallu l'avènement de la sédimentologie, de la paléontologie et de
la géophysique pour bouleverser cette conception « fixiste » de 1'histoire de la Terre. En effet, plus per-
sonne aujourd’hui ne met en doute l'idée que notre Terre actuelle, son atmosphère et ses paysages sont
le produit de transformations successives qui ont laissé des traces dans les matériaux constitutifs de
l'écorce terrestre: les roches.
Ainsi, l'une des plus grandes contributions de la Géologie à l'évolution de la pensée humaine est d'avoir
fixé l'âge de la Terre à environ 4.550.106 années et d'avoir montré que les paysages actuellement obser-
vables à la surface de la Terre résultent de phénomènes cycliques qui ont laissé des traces dans les
roches.
Une telle évolution des idées dans le domaine de la connaissance de la Terre n'a été possible qu'à partir
du moment où le développement des sciences physico-chimiques a permis une meilleure connaissance
des propriétés de la matière grâce, en particulier, à la découverte de la radioactivité d'une part, et des
lois du magnétisme d'autre part.
Tâche
Elabore une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de dé-
part
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur la mesure du temps
dans l’histoire de la terre et de la vie.
5- Cheminement
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
faits évoqués par la situation de départ.
M A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
- exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués ;
I - établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
-échanger sur leurs perceptions.
S L’enseignant les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou attentive aux
idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un conflit cognitif chez les
E apprenants.
Activité 3 :
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et re-
cherche documentaire pour élaborer une réponse à la question :
" Quelle est la nature, la composition chimique et l’état physique des matériaux
constituant la Terre ?ou quelle est la constitution de la Terre ?’’
R A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
A Activité 4 :
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et/ou re-
cherche documentaire pour élaborer une explication à la question "Comment
T s’explique le dynamisme de la lithosphère ?" Ou "Quels sont les mouvements des
plaques lithosphériques et quels en sont les conséquences ? "
L’enseignant (e) reste disponible tout au long des recherches et collectes de données
relatives aux différentes questions soulevées, il/elle fournit aide et assistance, par
exemple :
- en cas de difficulté à identifier les plaques ou les limites des plaques il/elle sug-
gère des éléments de comparaison en attirant l’attention des apprenants sur la lo-
calisation des séismes, des volcanismes et des chaînes de montagnes ;
- il/elle aide à comparer les reliefs océaniques (dorsale, fosse océanique …) et à
dégager les caractéristiques de ces zones actives ;
- il/elle favorise les échanges entre ceux qui ont « réussi » (ont trouvé) et ceux qui
ont des difficultés à trouver les réponses ;
- etc.
la synthèse par étape des acquis des uns et des autres conduit à l’élaboration d’une expli-
cation au dynamisme de la lithosphère et aux phénomènes géologiques associés.
- rappeler la problématique de départ, les questions auxquelles ils ou elles ont construit
des réponses ;
- récapituler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes
- sélectionner des connaissances pertinentes au regard de la tâche de structuration à ef-
fectuer ;
R - réaliser la synthèse des informations en distinguant l’essentiel de l’accessoire ;
- formuler clairement le mécanisme de la dynamique des plaques ;
- se poser des questions sur les phénomènes géologiques en liaison avec les mouvements
E de plaques observés.
Activité 6
A Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et/ou re-
cherche documentaire pour élaborer une explication à la question "Quelles sont les
activités tectoniques associées à la divergence des plaques lithosphériques ?"
L A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
- relever des caractéristiques :
I • caractéristiques géologiques ;
• caractéristiques topographiques d’une dorsale océanique ;
• dorsales océaniques, lieu de la création de la croûte océanique ;
S • caractéristiques chimiques et minéralogiques de la croûte ;
• caractéristiques physiques de la lithosphère océanique.
A - relever des ressemblances et différences entre :
• basalte et gabbro ;
• basalte et péridotite ;
T • gabbro et péridotite ;
• pyroxène, olivine, plagioclase, amphiboles, chlorites.
I - établir des relations de cause à effet entre :
• formation de la croûte océanique et solidification de magma produit au niveau de
O la dorsale ;
• magma basaltique et fusion partielle des matériaux du manteau ;
• décompression adiabatique et fusion partielle du manteau asthénosphérique ;
N • texture des roches de la croûte océanique et le mode de refroidissement du mag-
ma ;
• origine du magma et composition chimique et minéralogique des roches de la
croûte ;
L’enseignant ou l’enseignante ayant mis à la disposition des apprenants les supports do-
Activité 8
Les apprenants structurent les connaissances construites au cours de l’activité pré-
cédente pour expliquer les activités tectoniques et phénomènes caractéristiques des
zones de convergence de plaques.
A cette occasion les apprenants s’exercent à :
- rappeler la problématique de départ, les questions auxquelles ils ou elles ont construit
des réponses ;
- récapituler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes
E Activité 9 :
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et/ou re-
cherche documentaire pour construire une réponse à la question " Comment
A l’énergie est produite à l’intérieur de la terre et comment est-elle dissipée pour être
à l’origine des mouvements de la lithosphère?»
qui est à l’origine des déformations (fractures, plis, failles, …) qui affectent les
R roches lithosphériques ;
• en différents endroits du globe, la chaleur libérée engendre des changements
d’état qui sont à l’origine des phénomènes magmatiques ;
E • la libération finale de l’énergie interne s’effectue en des sites privilégiés : les
frontières des plaques lithosphériques.
A Activité 10 :
L’enseignant (e) recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur intégration aux
E activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à proposer après la phase
évaluative.
T ■ REINVESTIR SES ACQUIS DANS LA RESOLUTION DE LA
PROBLEMATIQUE D’ORDRE ENVIRONNEMENTALE
Activité 13 :
Les apprenants sont invités à élaborer un dossier sur l’origine de la terre en suivant
la démarche ci-après :
P - rappeler les acquis sur la structure de la Terre et sa composition chimique et minéralo-
gique ;
R -émettre quelques hypothèses sur l’histoire de la Terre ;
O - rechercher des données (d’observations astronomiques, ou tirées de l’étude des météo-
rites, de la lune ou des planètes) ou des résultats d’expériences apportant des éléments de
J réponse ;
- regrouper toutes ces données pour bâtir un scénario ou une théorie sur le déroulement
E du phénomène ayant engendré la Terre.
La croûte continentale et la croûte océanique sont séparées du manteau par une discontinuité
chimique, le Moho.
Dans le manteau supérieur, une discontinuité thermique sépare la lithosphère rigide de l'asthénosphère
ductile.
La zone d'ombre des ondes P et S révèle l'existence d'une discontinuité majeure séparant le
manteau (solide) du noyau (liquide).
La péridotite est la roche constitutive du manteau. Elle est constituée en grande partie de miné-
raux ferromagnésiens olivine-pyroxène.
Croûte, manteau, noyau et graine sont les couches concentriques de la Terre séparées par des
discontinuités où les propriétés physiques changent considérablement, surtout à la frontière
manteau/noyau.
La lithosphère, dont l'épaisseur moyenne est de 100 km, formée par la croûte et la partie super-
ficielle du manteau, est rigide et a un comportement cassant. Sous elle se trouve l'asthénos-
phère au comportement moins rigide.
Sous les sédiments, elle est constituée uniquement de roches de composition voisine de celle
des basaltes.
Les roches de la croûte continentale sont beaucoup plus variées mais avec une prédominance
des roches plutoniques (granite) et métamorphiques (gneiss...).
croûte se notent essentiellement au niveau des éléments Fe et Mg qui sont plus abondants dans
la croûte océanique.
Les roches de la croûte océanique n'ont pas la même composition que celles du manteau dont
elles sont issues.
Les plaques, vastes surfaces peu actives, sont délimitées par des frontières très actives: les dor-
sales, les fosses et les chaînes de montagnes.
Les plaques divergentes au niveau des dorsales convergent dans les subductions, disparaissent
au niveau des zones de collision et coulissent le long des failles transformantes.
La collision entre plaques est à l'origine d'une chaîne de montagnes. Les ophiolites, vestiges de
la lithosphère océanique, indiquent la suture de deux continents. Ce sont les témoins de la fer-
meture d'un océan.
Les inversions du champ magnétique, l'âge des sédiments surmontant le basalte, et les points
chauds sont des marqueurs de l'expansion des fonds océaniques.
Les failles transformantes sont des frontières coulissantes entre deux plaques lithosphériques,
où il n'y a ni création ni destruction de matière mais coulissement.
Les zones de subduction et les zones de collision sont des frontières convergentes; ce sont des
zones d'affrontement de deux plaques.
Des plaques litho sphériques rigides se déplacent les unes par rapport aux autres à deux vi-
tesses variables. Les mouvements sont divergents, convergents ou coulissants.
Une marge passive est le prolongement immergé du continent. La structure profonde des
marges est caractérisée par un amincissement de la croûte qui aboutit à sa rupture. Cet amincis-
sement se fait de façon différente :
- cassant dans la partie supérieure (blocs basculés limités par des failles)
- ductile dans la partie inférieure (amincissement homogène sans rupture).
La formation d'un océan, l'océanisation, débute par la rupture continentale. Soumise à un éti-
rement, la croûte continentale s'amincit, se fracture en blocs entre failles normales provoquant
un effondrement axial. Elle est accompagnée d'un volcanisme basaltique.
La naissance de la lithosphère océanique au niveau des dorsales, sa disparition dans les zones
de subduction et le déplacement des plaques litho sphériques sont des manifestations d'une
convection thermique, à l'état solide, du manteau.
Les dorsales océaniques traduisent des courants montants chauds de matériel du manteau.
Le manteau solide est animé de mouvements de convections très lents avec des parties ascen-
dantes et descendantes reliées par des courants latéraux.
Une énergie interne, liée à l'existence d'éléments radioactifs, produit de la chaleur à l'origine
des cellules de convection du manteau et du déplacement des Plaques lithosphériques.
La fusion partielle de la péridotite aboutit à des roches (basaltes et gabbros) n'ayant pas .la
même composition que la roche d'origine. Le mode de mise en place et donc le refroidissement
différents conduisent à des roches de structures différentes (basaltes et gabbros).
Le flux thermique élevé à l'aplomb des dorsales traduit une remontée de péridotite asthénos-
phérique chaude à leur niveau.
Au cours de son déplacement, de la dorsale vers les marges, la lithosphère océanique s’épaissit
et s'enfonce, entraînant un approfondissement des fonds océaniques.
De grands courants de matière parcourent très lentement le manteau à l'état solide, constituant
des cellules de convection.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 2
LA MESURE DU TEMPS DE L'HISTOIRE
DE LA TERRE ET DE LA VIE.
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1.Contenus de formation
1.1.1. Compétences
2- INFORMATIONS ET COMMENTAIRE
Le temps en géologie est un temps déjà passé. Il ne peut être directement saisi ni même mesu-
ré. Les traces laissées par les phénomènes géologiques ou biologiques permettent de
l’appréhender. Plusieurs méthodes permettent ainsi de restituer la chronologie d’évènements
géologiques et d’évaluer leur durée.
Les mesures des durées des phénomènes actuels sont relativement aisées pour les apprenants.
Par contre celles permettant d’apprécier les évènements longs (par rapport à l’échelle hu-
maine) et anciens ; paraissent complexes. Pour y parvenir, les géologues utilisent des outils de
datation relative et absolue que les apprenants doivent s’approprier à travers leur recherche.
Dans la rubrique datation relative, plusieurs outils peuvent être utilisés. Une première ap-
proche du temps en géologie consiste à étudier la succession chronologique des dépôts sédi-
mentaires. L’étude de l’empilement des couches sédimentaires appelées strates, permet en
effet de les situer relativement dans le temps les unes par rapport aux autres. Cette étude appe-
lée stratigraphie a fourni historiquement le premier outil d’analyse du temps, grâce à deux
principes d’ordre géométrique à savoir : le principe de superposition et le principe de la conti-
nuité. Ces deux principes ci-dessus cités permettent de constituer la chronologie des dépôts
sédimentaires. Par contre pour retrouver la position d’origine d’une strate, on fait recours aux
critères de polarité.
L’étude d’autres types de relations géométriques entre structures géologiques (roche, couches,
failles, plissements,...) constitue également un outil de datation relative. On peut citer dans ce
cadre l’analyse d’affleurement des roches magmatiques et l’analyse de la disposition des
couches. Les différents outils ainsi cités doivent faire objet de recherches sérieuses et être
exposées de façon claire et illustrés si possible.
On peut aussi établir des chronologies relatives à distance grâce aux fossiles stratigraphiques.
En effet, les fossiles stratigraphiques permettent de comparer l’âge des roches géographique-
ment distant grâce à l’étude de leur contenu en fossiles. On en déduit que deux roches conte-
nant les mêmes fossiles stratigraphiques sont de même âge. C’est le principe d’identité pa-
léontologique.
L’apprenant doit s’appliquer à chercher les critères qui permettent de le qualifier de fossile
stratégique et donner des exemples de quelques espèces de ces fossiles et l’ère où chacune
d’elles a vécu.
Tous les principes énoncés ci-dessus ont contribué au découpage des temps géologiques en
ères. L’apprenant doit s’efforcer à rechercher ces grandes subdivisions et les fossiles qui les
caractérisent. Le même travail doit être aussi fait en ce qui concerne le découpage des ères en
systèmes et des systèmes en étages.
En ce qui concerne la mesure des âges absolus grâce à la radioactivité, on peut avant de
l’aborder, rappeler que les géologues du XVIIIe et XIXe siècles ont posé les fondements de la
chronologie relative, en partie grâce à l’étude de la superposition et du contenu fossilifère des
couches sédimentaires. Cependant, ils ne possédaient aucun moyen précis de quantifier le
temps écoulé depuis un phénomène géologique jusqu’à son analyse. La radio chronologie a
permis aux géologues d’estimer l’âge absolu des objets géologiques.
En effet, depuis que la vie est apparue, de nombreuses espèces se sont succédé sur la terre. La
disparition de certaines d’entre elles est un fait ordinaire, mais lorsque des groupes entiers
GUIDE PREMIERE D Page 46
SVT DIP/SPPE/2010
Les causes possibles des grandes crises sont multiples. Par exemple, par rapport aux causes
possibles de la crise crétacé-tertiaire deux hypothèses ont actuellement la faveur des scienti-
fiques :
- l’impact météoritique ;
- le volcanisme.
D’autres causes comme les faits passés et l’action de l’homme peuvent être envisagées.
Pour nous résumer en peu de mots, nous pouvons dire que les changements de la géosphère
sont directement responsables des bouleversements de la biosphère.
3- PROGRESSION SUGGEREE
Contenu Durée Matériel
2 heures -- Situation possible de
départ
Texte proposé en situa-
tion de Départ
Activités 1 et 2 Mise en situation
- Consignes
d’exploitation appro-
priées
- Dictionnaire
Planification du travail à réaliser Document relatif à
pour résoudre la problématique 2 heures l’élaboration d’un dos-
Activité 3 d’ordre environnemental soulevée
par la situation de départ.
sier
-recherches en lignes
-référence aux personnes
ressources
-utilisation des centres
Recherche de données ou infor- documentaires
2 heures x 4
mations au regard des thèmes -visite possible de site
retenus par chaque équipe : -Supports documentaires
- La succession chronologique relatifs aux datations
des évènements géologiques relative et absolue ;
- La mesure des temps des évè-
Activité 4 nements géologiques; - Divers documents rela-
- L’enregistrement du temps par tifs à la mesure de la du-
la géochronologie rée des évènements en,
- Des âges absolus aux incerti- géologie ;
tudes près.
- Documents relatifs à la
diversité des géochrono-
logies naturelles et les
attentes des géologues
Activité 5
Réalisation du dossier
2 heures x 4
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tien-
nent pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les apprenants soit indivi-
duellement, soit en groupe.
4 – DEROULEMENT
L’Union des Associations Sportives des Enseignements Secondaires a organisé, cette année à
Tanguiéta, les championnats scolaires. A l’entrée de la ville, de nombreux apprenants qui
n’avaient jamais connu ce lieu furent surpris de voir une montagne de blocs de pierres soi-
gneusement superposées en strates. Leur surprise fut encore plus grande quand, accablé de
questions sur l’intelligence de l’architecte qui a construit cette grande muraille à l’entrée de la
ville. Le professeur encadreur leur explique qu’il s’agit d’une montagne de roches métamor-
phiques. La superposition en strates est due au métamorphisme dont certains ont sans doute
entendu parler en classe Répondant à la question sur la période de formation de cette chaine
de montagne, il déclare n’avoir pas une connaissance juste sur champs et promet de satisfaire
à leur curiosité une fois de retour au collège. Car, dit-il « pour mesurer le temps au-delà des
époques historiques, les géologues utilisent les méthodes et les outils de datation dont l’une
relative est naturelle et la seconde basée sur la radioactivité. Ces deux méthodes conjuguées
permettent d’établir une échelle chrono-stratigraphique des temps géologiques ».
C’est, sans doute, l’une de ces méthodes qui a été utilisée pour savoir que le squelette décou-
vert en 1974 en Ethiopie, baptisé Lucy et appartenant à une jeune Australopithèque datait de
3,2 milliards d’années. Lucy vivait dans la savane arborée comme l’ont confirmé les restes
animaux comme les rongeurs découverts au même moment qu’elle.
Tâche
Elaborer un dossier scientifique la stratigraphie et la paléontologie.
Procédure.
- Exprimer sa perception des faits évoqués dans la situation de départ au sujet de la stra-
tigraphie, et de la paléontologie.
- Echanger les points de vue et prendre position par rapport aux questions d'ordre so-
cial.et écologique et d’évolution soulevées par les évènements biologiques et géolo-
giques au cours du temps;
- Discuter des résolutions concrètes qu’on pourrait prendre à la suite des connaissances
construites sur la stratigraphie et la paléontologie.
5- CHEMINEMENT
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations
sur les faits évoqués par la situation de départ.
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
- exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs
-échanger sur leurs perceptions relatives
L’enseignant(e) les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou
attentive aux idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un con-
flit cognitif chez les apprenants.
■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
Activité 2 :
Les apprenants passent de leurs représentations à la formulation d’une pro-
blématique.
A cette occasion, les apprenants s’exercent à :
- confronter leurs représentations ;
- relever les éventuels points de divergence ;
- formuler des questions de recherche issues de l’analyse précédente.
Une session de libre discussion est engagée, au cours de laquelle l’enseignant ou
l’enseignante suscite des argumentations, des confrontations de point de vue, des
constats de contradiction afin de sensibiliser les apprenants à l’importance et à la
complexité du sujet en étude. Il ou elle propose alors à la classe d’approfondir la
question dans ses différentes dimensions en utilisant la stratégie de développe-
ment de projet.
Activité 3 :
Les apprenants identifient les composantes et les tâches afférentes au travail
à accomplir, planifient une démarche de mise en œuvre.
la discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par
groupe. Chaque groupe ayant à charge un aspect donné du sujet en étude : il ou
elle encourage les membres de chaque groupe à :
• échanger sur les divers aspects du sous thème
• déterminer les échéances
• définir les tâches à accomplir individuellement et où en équipe
Activité 4 :
Les apprenants recherchent de l’information au regard du sous thème attri-
bué à leur groupe.
L’enseignant ou l’enseignante :
• rappelle ou fait rappeler à chaque groupe le thème du dossier à constituer
• Fournir des indications sur les sources d’informations
• Met à la disposition de chaque groupe, une copie des fiches méthodolo-
giques
• Les échéances à respecter et la nature des productions attendues.
Activité 5 :
Les apprenants réalisent le dossier en travail de groupe.
- présenter le dossier.
Activité 6 :
Les apprenants discutent en plénière de leurs productions et finalisent le
dossier
L’enseignant (e) encourage la présentation des productions des diverses équipes ,
leur amélioration et la mise en commun . Ensuite il ou elle supervise la finalisa-
tion du dossier et encourage la prise de note des comptes rendus des différents
groupes
Activité 7
Structuration et intégration des acquis pour élaborer une réponse à la pro-
blématique d’ordre environnemental
Au cours de cette activité les élèves donnent leur point de vue sur les explications
fournies par les scientifiques aux différentes questions relatives à l’histoire de la
terre et de la vie. Pour se faire ils ou elles :
Expriment leur opinion sur les données scientifiques collectées
Fournissent les arguments qui justifient cette opinion
Font preuve de sens critique pour éventuellement nuancer leur opinion ou leur
position
L’enseignant ou l’enseignante fait procéder à la récapitulation des acquis issus
des différentes activités puis invitent les élèves à formuler un jugement sur les
explications fournies par les scientifiques
Activité 8 :
Les apprenants démontrent chacun/chacune leur niveau de maîtrise des
connaissances et habiletés en s'appuyant sur les situations d'hétéro évalua-
tion à eux proposés par l'enseignant.
centrés explicitement, soit sur les connaissances et les techniques, soit sur
les habiletés, ou, en partie sur les connaissances et les techniques et en
partie sur les habiletés.
• Propose à chaque apprenant, selon sa situation, des tâches de consolida-
tion ou d’enrichissement. Il ou elle fournit à chacun l’aide et l’assistance
nécessaire en fonction de la tâche à exécuter.
Activité 9 :
Les apprenants s’expriment chacun/chacune sur les bénéfices qu’ils ou elles
ont pu tirer des diverses activités et portent une appréciation sur les dé-
marches et stratégies utilisées.
tions, des conditions de transport durant le temps de dépôt de la strate ; il peut s’agir de traces
d’activités ou de restes d’organismes dont la position de vie est connue par rapport à des or-
ganismes voisins actuels, et qui s’installent sur la partie supérieure des roches après leur mise
en place.
L’étude d’autres types de relations géométriques entre structures géologiques (roche, couche,
faille, plissement,...) constitue également un outils de dotation relative. On peut citer dans ce
cadre :
L’analyse d’affleurement des roches magmatiques.
Comme principes applicable l’analyse d’effleurement des roches magmatiques on peut dire :
- un filon qui s’injecte dans une roche recoupe les minéraux de cette dernière :
l’intrusion d’un filon est postérieure à la formation de la roche encaissante (principe
de recoupement).
- l’observation d’une inclusion dans la structure qui l’entoure permet de déduire que :
la structure extérieure est postérieure à celle de l’enclave (inclusion).
Lorsque les déformations sont étudiées à l’échelle d’un paysage on peut avoir le cas ou, les
strates supérieures sont horizontales et reposent sur des strates à fort pendage ; il a entre elles
une discordance angulaire. Chronologiquement, les roches de la base ont d’abord été déposées
puis ont été plissées : c’est l’origine de leur fort pendage. Après une phase d’érosion, les
roches sommitales sont venues chevaucher le premier ensemble.
De tout ce qui précède, nous pouvons dire que le géologue peut reconstituer l’histoire d’un
affleurement en prenant appui dans ses analyses sur le principe de superposition mais égale-
ment sur l’étude des relations géométriques entre structures géologiques.
En plus de la nature de la roche qui la constitue (son litho faciès), une strate est définie par
l’ensemble des fossiles qu’elle renferme (son biofaciès)
Les géologues ont mis en évidence une variation verticale du contenu en fossiles, ou contenu
paléontologique, des strates cela signifie que les fossiles correspondant à un même milieu vie
évoluent, et peuvent disparaitre brusquement à certaines périodes. Aussi, deux strates qui pos-
sèdent le même contenu paléontologiques doivent avoir le même âge, le principe d’identité
paléontologique.
Les fossiles stratigraphiques, pour être bon marqueur de temps en fossile doit répondre à
quelques critères qui permettent alors de le qualifier de fossile stratigraphique. Comme cri-
tères :
- l’espèce doit avoir existé sur la terre pendant une courte période, de l’ordre du million
d’années voire moins ;
- elle doit présenter une grande extension géographique ce qui correspond à des espèces
marines pélagiques comme les ammonites, à des espèces planctoniques ou dont les
larves sont planctoniques. L’extension géographique permet d’établir des corrélations
entre strate à l’échelle du globe.
- l’espèce doit présenter un grand nombre d’individus pour être fréquentes dans les sé-
diments de son époque.
La datation absolue
Les géologues du XVIIIe et XIXe siècle ont posé les fondements de la chronologie relative.
Cependant, ils ne possédaient aucun moyen précis de quantifier le temps écoulé depuis un
phénomène géologique jusqu’à son analyse. La radio chronologie a permis d’estimer l’âge
absolu des objets géologiques.
Un élément radioactif, qualifié d’élément père (P), est constitué par un atome instable. Il se
désintègre spontanément, donnant naissance à un autre élément, l’élément fils (F), et à une
particule «riche en énergie ».E. Rutherford, au début du siècle, propose l’hypothèse suivant
laquelle la proportion d’atomes radioactifs qui se désintègrent par une unité de temps est une
constante immuable, donc une horloge potentielle appelée constante radioactive (λ).Les phy-
siciens ont défini la période (T) comme le temps nécessaire à la désintégration de la moitié
des éléments radioactifs présents.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 3
ELEMENTS DE BIOENERGETIQUE :
CONVERSION DE L’ENERGIE DES METABOLITES
EN ENERGIE UTILISABLE PAR LES CELLULES.
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION :
• Compétence transdisciplinaire n°4 : Pratiquer des saines habitudes de vie sur les
plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité.
• Compétence disciplinaire n°1 : Elaborer une explication des faits et des phénomènes
naturels en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.
1.4. Matériel : Supports documentaires suggérés (voir guide) et/ou choisis par l’enseignant e)
2- Informations et commentaires
L’apprenant de première a compris, après son passage en classe de troisième, que chez les
animaux, les diverses fonctions de nutrition concourent à la vie de l’organisme. Il a notam-
ment :
- appris que les nutriments, résultant de la digestion et apportés aux organes par le sang,
servent à la construction de l’organisme ;
Si d’autres organismes comme les plantes vertes sont capables de faire entrer de l’énergie
dans le monde vivant, ce sont elles qui jouent le rôle essentiel dans la production de matières
organiques. Elles utilisent comme source d’énergie, la lumière qu’elles captent grâce à leurs
pigments chlorophylliens : le soleil, siège d’une énorme réaction thermonucléaire, est à
l’origine de toute l’énergie utilisée par les êtres vivants. La lumière dont il inonde la terre est
une forme de l’énergie et on estime qu’environ un millième de l’énergie de photons qu’il émet
est capté par les molécules organiques. La photosynthèse est le seul phénomène biologique
utilisant une source d’énergie autre que celle qui résulte de l’hydrolyse de liaisons covalentes.
Une oxydation étant une perte d’électrons et une réduction étant un gain d’électron, chez tous
les êtres vivants la source de l’énergie chimique qui leur permet de fonctionner, de croître, et
de se reproduire réside dans la chute du potentiel énergétique des électrons transformés en
série d’une molécule réduite à une molécule oxydée.
a beaucoup contribué à affermir nos idées sur la profonde unité de constitution de tous les
êtres vivants.
Les hommes, et tous les êtres vivants, ont des structures très complexes. Beaucoup d’entre
nous sont vaguement instruits du fait que la complexité des organismes vivants est maintenue
par la consommation et la transformation de nos nutriments. Pour les physiciens, les orga-
nismes vivants constituent un problème très particulier parce qu’ils semblent être en contra-
diction avec une des lois fondamentale de la physique.
Ce principe, la seconde loi de la thermodynamique, dit que les ensembles de matière organi-
sée tendent avec le temps à subir une désorganisation, à devenir plus désordonnés et dispersés
au hasard. On sait aujourd’hui que les cellules vivantes ne font pas exception à cette loi. Les
organismes vivants échangent de l’énergie et de la matière.
Les organismes vivants ne font pas exception aux lois physiques qui gouvernent les échanges
énergétiques. Leur croissance et leur maintenance nécessitent de l’énergie qui doit leur être
fournie d’une façon ou d’une autre. Les organismes vivants reçoivent de leur environnement
l’énergie qui leur est utile dans les conditions particulières de température et de pression dans
lesquels ils vivent. Ils rendent à leur environnement une quantité équivalente d’énergie sous
une autre forme moins utile. Le type d’énergie utile aux cellules est l’énergie libre qui peut
être très simplement définie comme un type d’énergie qui peut réaliser un travail à tempéra-
ture et à pression constantes. Le type d’énergie moins utile aux cellules et qui retourne dans
l’environnement est essentiellement de la chaleur qui y est dissipée et s’y distribue alors au
hasard.
Les organismes vivants créent et maintiennent leur structure complexe, ordonnée, fonction-
nelle aux dépens d’énergie libre apportée par leur environnement auquel ils rendent de
l’énergie sous des formes moins utilisables.
Bien que les organismes vivants soient des systèmes transformant l’énergie, ils sont cependant
très différents des machines construites par l’homme. Les systèmes transformant l’énergie
dans les cellules vivantes sont entièrement constitués de molécules organiques relativement
fragiles et instables, incapables de supporter des températures élevées, des courants élec-
triques forts ou des conditions extrêmement acides ou basiques. Toutes les parties d’une cel-
lule vivante ont pratiquement la même température ; de plus il n’y a de différence significa-
tive de pression entre les différentes parties d’une cellule.
Les cellules sont donc incapables d’utiliser la chaleur comme source d’énergie puisque la cha-
leur ne peut effectuer de travail que s’il y a passage d’un corps à un autre situé à plus basse
température. Les cellules vivantes sont des machines chimiques qui fonctionnent à tempéra-
ture constante.
Elles utilisent l’énergie chimique pour effectuer un travail chimique de réparation, de crois-
sance cellulaire, de travail osmotique nécessaire au transport des nutriments dans les cellules,
et de travail mécanique de contraction et de mouvement.
Les cellules transforment l’énergie sous forme chimique. Elles captent, stockent et transfor-
ment de l’énergie sous forme chimique, essentiellement sous forme d’Adénosine Triphos-
phate (ATP)
L’ATP est le principal transporteur de l’énergie chimique dans les cellules de toutes les es-
pèces vivantes.
Il/elle fera apparaître les origines possibles de l’énergie de cette molécule : énergie chimique
d’origine organique préexistant dans les métabolites dégradés au cours de la respiration et des
fermentations. Pour cela, il/elle établira des schémas fonctionnels simples récapitulant les
mécanismes essentiels et leur siège ultra structural.
La glycolyse réalisée chez les êtres vivants, communes aux fermentations et à la respiration,
hyaloplasmique, aboutit à la formation d’acide pyruvique et de deux molécules d’ATP.
Le cycle de Krebs et la phosphorylation oxydative lui font suite dans la seule respiration.
Leurs étapes et les molécules impliquées n’ont pas à être mémorisées ; ils seront envisagés en
liaison avec les ultra structures mitochondriales, seulement dans leurs aspects essentiels :
Dans cette partie, l'intervention de l’ATP est montrée à deux niveaux sans aborder au fond les
aspects thermodynamiques de son action:
- dans les synthèses associées aux divers métabolismes par une simple généralisation du rôle
de l’ATP vu précédemment;
Un autre rôle de l’ATP est étudié: l’ATP est nécessaire à de nombreuses réactions qui se tra-
duisent par des déformations de systèmes macromoléculaires (ex.: complexes protéiques)
pouvant engendrer des mouvements à l'échelle cellulaire. À titre d'exemple, on étudie uni-
quement et schématiquement la contraction du couple moléculaire actine-myosine. L'observa-
tion de cellules musculaires fournit un support concret à l'étude élémentaire du mécanisme de
« raccourcissement - relaxation" du complexe actine-myosine en présence d'ATP.
Par entropie, grandeur non directement mesurable, on entend à la fois : forme d’énergie non
susceptible de fournir un travail et tendance au désordre, à la destruction des structures, à
l’uniformisation. L’état désordonné plus probable que l’état ordonné. L’entropie, mesure du
désordre, est liée à la probabilité – Il faut admettre d’une part, qu’un système structuré, hau-
tement organisé, révèle une grande quantité d’énergie, et d’autre part, qu’il a spontanément
tendance à se désorganiser, à perdre de l’énergie, à accroître l’entropie de l’univers.
Ainsi le glucose, du fait de sa structure moléculaire ordonnée contient une importante quantité
d’énergie, quantité qui représente une partie de celle qui a été dépensée pour la synthétiser à
partir des petites molécules. Sa destruction par oxydation se traduit par la libération de molé-
cules de CO2 et de H2O dont la teneur en énergie de configuration est beaucoup plus faible et
par celle d’une importante quantité d’énergie utilisable. On peut estimer la valeur de l’énergie
de configuration des molécules organiques en étudiant leur combustion dans un calorimètre.
L’énergie calorifique cédée à l’eau du calorimètre représente la différence entre le contenu
énergétique du corps à l’état initial et celui des produits obtenus à l’état final.
On appelle enthalpie la fonction de l’énergie contenue dans une molécule qui est libérée par
une combustion. On la désigne par la lettre H et la différence d’enthalpie entre l’état initial et
l’état final du système mesuré dans les conditions définies de la technique calorimétrique est
notée ^H. Toutes les molécules organiques ont une valeur de ^H spécifique, élevée et de signe
négatif. La chaleur état cédée au milieu par la molécule détruite ^H est exprimée en "calories"
par mole.
NB : L’étude des lois qui régissent les modifications énergétiques intervenant dans les réac-
tions chimiques, en leur imposant une direction définie, ne peut être envisagée dans la pré-
sente SA.
Sous ces multiples formes (chimique, osmotique, mécanique, électrique), le travail biologique
est produit en isothermie. Pour analyser cette production on fait appel à la notion d’énergie
libre noté G* que l’on étudie indirectement par le biais de sa variation, ^G, au cours de
l’évolution du système considéré.
Par exemple, une réaction chimique qui évolue en libérant de l’énergie libre est qualifiée
d’exergonique et possède un ^G négatif. C’est ce que réalisent, en isothermie, les organismes
vivants lorsqu’ils dégradent les aliments pour en extraire l’énergie chimique. Inversement une
réaction qui consomme de l’énergie libre est dite endergonique et possède un ^G positif. C’est
toujours en isothermie, ce que réalisent les organismes vivants lorsqu’ils édifient à partir de
monomères relativement simples des macromolécules à structure hautement ordonnée. Ses
synthèses sont possibles parce que l’organisme vivant est un système "ouvert" perpétuelle-
ment traversé par un flux d’énergie et de matière, système dont l’étude conduit à approfondir
nos connaissances de thermodynamique mais qui s’inscrit bien dans la loi générale de
l’accroissement de l’entropie.
L’énergétique est « l’étude des différentes formes sous lesquelles se manifeste l’énergie ». La
bioénergétique se propose d’étudier les modalités de la production, de la consommation et de
la dissipation de l’énergie dans la biosphère. Cette dernière, objet d’étude de la bioénergé-
tique, est considérable. Aussi les spécialistes de cette discipline ont-ils été amenés à intervenir
à des niveaux variés : écosystèmes, populations, organismes, reconstitution de l’histoire et du
GUIDE PREMIERE D Page 63
SVT DIP/SPPE/2010
monde vivant depuis l’apparition de la vie à la surface de notre planète jusqu’à l’époque ac-
tuelle, élargir encore le champ de la bioénergétique.
La bioénergétique est une discipline jeune. Dès 1875, Lavoisier, précurseur en la matière,
applique des notions de chimie en physiologie. Il établit un parallèle entre respiration et com-
bustion. Il faut attendre 150 ans pour que se développe la thermodynamique des systèmes
ouverts et des structures dissipatives expliquant certaines propriétés de la matière vivante.
Les thermodynamiciens ont fondé leurs propres principes initiaux sur l’étude de modifications
énergétiques liées aux transformations matérielles qui se produisent dans des systèmes isolés,
sans échange avec le milieu. Ils nous ont appris que l’énergie qui existe sous de multiples
formes, depuis les plus hautes jusqu’au plus dégradées, ne peut être ni détruite, ni créée, mais
que ces différentes formes sont interconvertibles.
Dans un système isolé, siège des transformations spontanées, cette interconvertibilité se fait
toujours dans le sens de la dégradation. La tendance à la transformation de l’énergie depuis
ses formes potentielles les plus hautes, capables de fournir un travail, jusqu’à sa forme la plus
dégradée, incapable de fournir tout travail, constitue la force motrice qui définit inéluctable-
ment le sens dans lequel peuvent se produire les phénomènes physico-chimiques : l’entropie
de l’univers tend à augmenter sans cesse.
* Toutes les modifications physiques ou chimiques tendent à s’effectuer dans une direction
telle que l’énergie utile subit une dégradation irréversible en une forme désordonnée, distri-
buée au hasard, appelée entropie. Elle s’arrête à un point d’équilibre où l’entropie formée est
la plus grand possible dans les conditions données.
L’énergie libre = le type d’énergie qui peut effectuer un travail à pression et température cons-
tantes.
L’énergie calorifique, qui peut effectuer un travail uniquement s’il existe un changement de
température ou de pression.
Système réactionnel = ensemble matériel qui subit une transformation chimique ou physique,
celui-ci peut être un animal, une cellule ou deux composés réactants
3- Progression suggérée
Contenu Durée Matériel
- Situation possible de
départ
Activité 1 et 2 Mise en Situation 2 heures - Consigne
d’exploitation
- dictionnaire
- Documents relatifs à
Collecte de données par observa- la mise en évidence de
tion, expérimentation et exploita- la disparition de la
tion de documents pour élaborer matière organique
une réponse à la question : - Documents montrant
Activité 3 2 heures x 2
Tous les organismes utilisent-ils le devenir de la matière
la matière organique comme organique disparue
source d’énergie ? - Documents montrant
le devenir de l’énergie
générée.
- Documents relatifs
aux différentes mé-
thodes utilisées pour
Collecte de données par observa- mesurer les dépenses
tion, expérimentation et exploita- énergétiques chez les
tion de documents pour élaborer êtres vivants
une réponse : -Documents fournis-
Activité 4 2 heures x 2
Comment évaluer les dépenses sant des informations
énergétiques d’un animal ? et sur le métabolisme
quels sont les facteurs qui modi- basal et des facteurs de
fient les dépenses ? variation.
- Documents portant
des résultats de me-
sures effectuées
-Documents portant sur
des résultats de me-
Collecte de données par observa- sures réalisées dans
tion, expérimentation et exploita- différentes conditions
tion de documents pour cons- expérimentales
truire une réponse à la question : -Documents fournis-
Activité 5 Quelle est la signification biolo- 2 heures x 3 sant des informations
gique des échanges gazeux respi- sur le métabolisme
ratoires ? Ou quel lien y-a-t-il respiratoire à l’échelle
entre respiration et dépense éner- cellulaire
gétique ? -Documents relatifs
aux coefficients ther-
miques du dioxygène.
Structuration des acquis des acti-
Activité 6 2 heures
vités précédentes
Collecte de données par observa- Documents relatifs à
tion, expérimentation et exploita- quelques expériences
tion de documents pour cons- sur la fermentation
truire une réponse à la question : Documents relatifs à la
Activité 7 3 heures x 2
Par quels mécanismes biolo- conversion de l’énergie
giques les cellules libèrent-elles des métabolites
l’énergie chimique potentielle des Documents relatifs aux
nutriments ? aspects des mitochon-
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les apprenants soit individuellement,
soit en groupe.
4- DEROULEMENT
1- 2-
Les occupants d’une prison de comté travaillent sur des Qui mieux se nourrit
bicyclettes ergométriques cinq jours par semaine durant mieux se porte
plusieurs mois, en essayant de parler chaque jour aussi « A quoi bon, dit-on
longtemps qu’ils pouvaient, du fait qu’ils étaient payés à dans le rapport d’une
l’heure. A mesure que leur temps de pédalage augmenta, commission chargé de
leur appétit augmenta dans les mêmes proportions. Comme prévoir un enseigne-
la seule nourriture disponible en quantités suffisantes, en ment de haute valeur
plus de leur ration normale, était le pain, ils mangèrent du pédagogique si l’en-
pain. Un prisonnier particulièrement remarquable par son fant n’est pas, physio-
endurance pouvait pédaler pendant plus de 6 heures sans logiquement et biolo-
s’arrêter, effectuant un travail de 988 Km par minute giquement, en état de
(355 680 Km en six heures), ce qui équivalait au travail le recevoir »
consistant à grimper verticalement 5 309 mètres. La quan- Un élève sur trois es-
tité de pain qu’il mangeait était de 12 à 14 tranches au petit camote son petit dé-
déjeuner, 14 à 19 tranches au déjeuner et 23 à 25 tranches jeuner, il reste quasi-
au souper. Son quotient respiratoire était de 0,97, ce qui ment à jeun 16 heures
montrait que 90,4% de l’énergie qu’il développait pour sur 14 entre le repas
pédaler provenait des hydrates de carbone – dans ce cas, du soir et le repas de
du pain. midi suivant.
Source ???? Source ????
3-
Faut-il avoir peur du cholestérol ?
« On vient de me trouver du cholestérol », dit un de mes voisins de campagne, inquiet. Il de-
vrait dire « trop de cholestérol ». Le cholestérol, tout le monde en a, heureusement c’est une
molécule essentielle à la vie, un ami donc ; mais qui peut devenir ennemi lorsqu’il s’accumule
dans les artères, en particulier dans les coronaires, qui alimentent le cœur : danger d’angine de
poitrine, d’infarctus du myocarde
Peut-on exiger le matin à partir de 10 heures qu’il réfléchisse, qu’il imagine, qu’il fasse atten-
tion alors qu’il s’en trouve physiologiquement incapable ?
Et pourra-t-il l’après- midi fournir un effort de mémoire ou d’analyse si le repas de midi trop
riche en lipides en glucides l’entraîne à la somnolence ?
« A partir de ces moments, vous pouvez présenter à l’écolier ce que vous voulez : mathéma-
tiques, français, histoire, cela ne sert à rien qu’à accroître son stress »
Lit-on dans un second rapport signé d’un médecin et qui ajoute au sujet de ce qu’il appelle
« l’effondrement métabolique ; « ainsi, une grande partie du temps passé à l’école est gâché ».
Tâche
Elabore une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème en
appréciant quelques comportements alimentaires des individus dans ton milieu.
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ.
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents.
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur quelques appli-
cations biomédicales des propriétés de la membrane plasmique.
5- Cheminement
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
M Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
faits évoqués par la situation de départ.
I
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
S - exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués ;
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
-échanger sur leurs perceptions.
E L’enseignant(e) aide et encourage les apprenants à s’exprimer tout en étant attentif aux
idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un conflit cognitif à leur
niveau.
■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
E
Activité 2 :
Les apprenants passent de leurs représentations à la formulation d’une probléma-
N tique.
Une discussion collective sur les différentes idées en présence conduit, à la formulation
A d’un certain nombre de questions précises et dignes d’intérêt auxquelles il faut construire
des réponses.
T
• Comment peut-on évaluer les dépenses énergétiques d’un animal ?
I
• Quels sont les facteurs qui peuvent modifier les dépenses énergétiques d’un or-
ganisme ?
O
• Par quel mécanisme les cellules libèrent-elles l’énergie chimique des nutri-
ments ?
N • Comment l’énergie chimique apportée par les nutriments est-elle convertie en
énergie utilisable par les cellules ?
• Par quels mécanismes s’effectue la conversion d’énergie à l’échelle de la cel-
lule ?
• Quels sont les mécanismes qui permettent, au niveau cellulaire, la libération de
l’énergie des nutriments ?
• Par quels mécanismes s’effectuent la conversion et l’utilisation de l’énergie des
nutriments à l’échelle de l’organisme ?
Activité 4 :
• la conservation de l’énergie ;
- suggère aux apprenants des documents à leur fournir pour construire la réponse à la
question : Comment évaluer les dépenses énergétiques d’un organisme vivant dans diffé-
rentes conditions de vie?
- aide les apprenants à progresser par étapes dans leur démarche de recherche ;
- soutient dans leurs apprentissages, par des reformulations, des appels à une mobilisa-
tion de leurs connaissances antérieures, des apports complémentaires d’information, etc.
• La dépense d’énergie est un phénomène universel que l’on rencontre chez tous
les êtres vivants.
Activité 5 :
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et/ou re-
cherche documentaire pour élaborer l’explication à la question "quelle est la signi-
fication biologique des échanges gazeux respiratoires ? ou quel lien y-a-t-il entre
respiration et dépense énergétique ?
• combustion et oxydation ;
Ce sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses apprenants à déve-
lopper les habitudes liées au traitement de données expérimentales :
L’exploitation didactique des productions des différents groupes conduit aux idées sui-
vantes :
• étant donné la constitution chimique des êtres vivants, (C) ne peut provenir que
de la matière organique.
- consommation d’O2 ;
• Pour une même masse de métabolite dégradé, la quantité d’énergie libérée au to-
tal est cependant la même que lors d’une combustion.
Les échanges gazeux respiratoires ne sont que la manifestation externe d’un phénomène
chimique nommé respiration qui, du point de vue chimique, est une oxydation.
L’oxydation des métabolites, libératrice d’énergie, est un phénomène cellulaire.
Les apprenants prennent appui sur les acquis des activités précédentes pour struc-
turer les connaissances notionnelles relatives à la signification biologique des
R échanges gazeux respiratoires.
E A cette occasion, ils ou elles s’exercent à :
A - rappeler les questions objet de recherche étudiées ;
L
- rappeler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes ;
I
- sélectionner des connaissances notionnelles pertinentes au regard de la tâche de structu-
S ration à effectuer ;
A
- faire la synthèse des informations sélectionnées en distinguant l’essentiel de
T l’accessoire ;
I - formuler clairement des idées suivantes :
O
La dépense énergétique d’un organisme, est permanente quelle que soient les conditions
N de vie de l’être vivant. Elle varie en fonction des facteurs internes et externes.
Dans les cellules, la respiration consiste en une dégradation des nutriments carbonés ;
lors de ces réactions chimiques qui impliquent la consommation d’oxygène et la libéra-
tion de dioxygène de carbone et d’eau. L’énergie libérée permet les manifestations vi-
tales des cellules.
Activité 7
L’enseignant ou l’enseignante ayant introduit une discussion sur les processus de libéra-
tion de l’énergie potentielle des nutriments, a joué auprès des apprenants un rôle de guide
Au cours de ce cycle :
• Les transporteurs d’hydrogènes produits lors du cycle de Krebs ainsi que ceux
provenant de la glycolyse sont réoxydés au niveau de la membrane mitochon-
driale.
• Le gradient de protons qui en résultent est à l’origine du flux de protons qui re-
tournent vers la matrice en passant par les canaux à protons situés au niveau des
sphères pédonculées.
R • Le dioxygène accepteur final d’électrons, forme de l’eau avec les protons pro-
venant de la matrice.
E
• Les 6 atomes de carbone du glucose se retrouvent dans 6 molécules de dioxyde
A de carbone : il y à minéralisation du carbone organique.
L
• Au cours des réactions de fermentation, généralement anaérobies, l’acide pyru-
I vique se transforme en un résidu organique contenant encore beaucoup
S d’énergie chimique potentielle.
• La respiration n’utilise pas le glucose comme seul substrat : quel que soit ce
substrat (acide gras, acide aminée) le catabolisme converge vers l’acétyle coen-
zyme A directement ou par l’intermédiaire de l’acide pyruvique.
Activité 8
Les apprenants exploitent des données mises à leur disposition pour construire la
réponse à la question " Comment les cellules utilisent-elles l’ATP comme source
d’énergie pour couvrir leurs besoins énergétiques ?"
• L’ATP est une molécule présente en faible quantité dans les cellules ;
??????
- Cette activité sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses à déve-
lopper les habiletés suivantes liées au traitement de données expérimentales :
• la cellule ne peut fonctionner sans apport énergétique. Cette énergie est néces-
saire à la réalisation de réactions endergoniques qui participent aux :
+ mouvements cellulaires ;
T • L’ATP fournie aussi l’énergie nécessaire au transport actif à travers les mem-
branes
I
O • L’ATP peut aussi être détruite en AMP et pyrophosphate
N • Au sein de la cellule, L’ATP ne constitue pas une réserve d’énergie continuel-
lement formée et consommée, il représente la forme privilégiée de transfert
d’énergie chimique dans la cellule (état stationnaire dynamique).
Activité 9
O Il ou elle aide les apprenants à dégager l’essentiel de l’accessoire pour parvenir à la for-
mulation des concepts.
N
Activité 10
Les apprenants démontrent chacun ou chacune leur niveau de maîtrise des connais-
sances et habiletés en s’appuyant sur les situations d’hétéro évaluation à eux propo-
sées par l’enseignant ou l’enseignante.
L’enseignant (e) recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur intégration aux
R activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à proposer après la phase
évaluative.
E
T ■ REINVESTIR SES ACQUIS DANS LA RESOLUTION DU PROBLEME
IDENTIFIE ET DANS D’AUTRES SITUATIONS DE VIE COURANTE
O
U Activité 12
R Les apprenants sont invités à élaborer un dossier sur les besoins nutritionnels de
l’homme en utilisant les nouveaux savoirs construits à propos de la conversion de
l’énergie des nutriments en énergie utilisable par les cellules.
E L’enseignant ou l’enseignante les aide à exploiter la fiche méthodologique (voir annexe)
T pour gérer le travail à accomplir.
les apprenants mettent en œuvre la démarche de planification retenue par eux et leur
enseignant (e).
Activité 13
Les apprenants utilisent des acquis de l’activité précédente pour amener un débat
sur la question du cholestérol et le cas des personnes qui sautent des repas dans la
journée (Faits évoqués par la situation de départ).
Toute cellule vivante qu'elle soit autotrophe ou hétérotrophe, est capable d'utiliser l'énergie
provenant de la dégradation de molécules organiques.
La respiration est un phénomène cellulaire qui consiste en une dégradation complète des
nutriments carbonés lors de réactions chimiques qui impliquent la consommation d'oxygène
et la libération du dioxyde de carbone, d'eau et d'énergie.
L'intensité respiratoire est le volume d'oxygène consommé ou de C02 rejeté par unité de
temps et par unité de masse.
La mesure de l'intensité respiratoire permet de comparer les dépenses énergétiques des indi-
vidus et des espèces.
- évaluation de la quantité de chaleur perdue par un sujet isolé dans une chambre
calorimétrique ;
La quantité d'oxygène consommé par un individu sert à évaluer son métabolisme énergé-
tique.
Le quotient respiratoire varie selon les métabolites oxydés. Sa valeur renseigne sur la nature
du métabolite dégradé. Valeurs moyennes considérées :
- glucides: QR = 1 lipides : QR = 0,7 protides: QR = 0,8.
Le métabolisme basal est la dépense d'énergie d'un organisme mesurée par unité de surface
corporelle et de temps dans des conditions standard: repos musculaire et digestif, tempéra-
ture de neutralité thermique, calme émotionnel.
L'A.T.P. est la principale forme de transfert d'énergie entre les activités cellulaires fournis-
sant de l'énergie (réactions exergoniques) et celles nécessitent de l'énergie (réactions ender-
goniques).
GUIDE PREMIERE D Page 83
SVT DIP/SPPE/2010
L'activité cellulaire est sous l'influence de facteurs extérieurs à la cellule (température, pH,
hormones...)
Comme toutes les réactions, du métabolisme, les réactions bioénergétiques nécessitent l'in-
tervention d'enzymes. .
Dans une fermentation, la dégradation est incomplète, il subsiste un résidu organique. Ces
dégradations permettent la formation de molécules d'A.T.P., riches en énergie disponible
pour les activités cellulaires.
La dégradation du principal nutriment (exemple du glucose) commence par une phase anaé-
robie: la glycolyse.
La glycolyse se déroule dans le hyaloplasme ; elle est une succession de réactions d'oxydation
par déshydrogénation.
Globalement, la glycolyse libère de l'énergie dont une partie sert à la formation d'A.T.P.
A partir d'une molécule en C6, le glucose, se forment deux molécules en C3 (acide pyru-
vique).
Les transporteurs sont régénérés en cédant leur hydrogène. Ce dernier peut suivre deux voies
métaboliques différentes; voie fermentaire ou voie respiratoire.
En cas d'absence ou de déficit en oxygène, certaines cellules sont le siège d'une fermenta-
tion.
L'accepteur final de l'hydrogène est une molécule organique présente dans le hyaloplasme.
Dans la fermentation lactique (cellule musculaire, bactéries.. .), l'acide pyruvique' est trans-
formé en acide lactique.
Dans la fermentation alcoolique, propre aux végétaux, l'acide pyruvique est transformé en
éthanol.
Les résidus organiques (acide lactique, éthanol) contiennent encore de l’énergie chimique
potentielle.
Le .rendement énergétique des fermentations est donc très faible (voisin de 2 %).
En présence d'oxygène, la voie métabolique suivie par l'hydrogène, est celle de la respiration.
L'oxygène est alors l'accepteur final de l'hydrogène. Ce processus se déroule dans la mito-
chondrie.
Dans la matrice mitochondriale, l’acide pyruvique est dégradé, par étapes, par une série de
décarboxylations et de déshydrogénations (cycle de Krebs)
Les décarboxylations entraînent le départ d’O2, puis sa diffusion libre hors de la mitochon-
drie et de la cellule.
Les déshydrogénations mobilisent l'hydrogène qui est pris en charge par des transporteurs de
la matrice. Plus précisément, ce sont des protons et des électrons qui sont transportés vers la
membrane interne de la mitochondrie.
De façon indirecte, l'énergie libre issue des oxydoréductions réalisées tout au long de la
chaîne respiratoire, permet la synthèse d'A.T.P.
La synthèse d'ATP ; s'effectue en des sites précis de la membrane, grâce à l'énergie libérée
par le flux de protons retournant dans la matrice : c'est la phosphorylation oxydative.
L'oxygène respiratoire, activé par les électrons, se combine aux protons en donnant naissance
à des molécules d'eau. Elle est donc l'accepteur final de protons et d'électrons.
Sans oxygène, toutes les réactions chimiques localisées dans la mitochondrie sont impos-
sibles (cycle de Krebs, chaîne respiratoire, synthèse d'ATP).
C02 et H20 molécules minérales issues de la respiration, n'ont plus d'énergie potentielle utili-
sable.
Une partie importante de l'énergie potentielle du glucose se retrouve dans les molécules
d'ATP (40 %).
L'autre partie de l'énergie potentielle du glucose est dissipée en énergie thermique qui favo-
rise l'activité enzymatique.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 4
PROBLEMATIQUE DU NIVEAU ACTUEL DE DEVE-
LOPPEMENT DES BIOTECHNOLOGIES.
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1.Contenus de formation
1.1.1. Compétences
• Compétences transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les
modes de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée
2- INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
En association avec les ingénieurs, les scientifiques mettent aujourd’hui de nouvelles tech-
niques industrielles dont la particularité est d’utiliser des outils originaux, des outils vivants.
On les appelle les biotechnologies.
Depuis des millénaires, l’homme a domestiqué des animaux et des végétaux par l’élevage et
l’agriculture. Ces fondements du développement de notre civilisation sont, en quelque sorte,
les biotechnologies ancestrales.
Cependant des découvertes capitales en biologie bouleversent aujourd’hui les habitudes tradi-
tionnelles de l’agriculture, de l’élevage et, plus récemment, de l’industrie et de la médecine.
Tout a commencé en 1822, quand naissait à Dole, petit bourg du Jura, Louis Pasteur.
A la naissance de Louis Pasteur, on ne sait pas pourquoi le jus de raisin se transforme en vin
et l’eau et la farine en pain. On ne connaît rien sur la fabrication du fromage ou du yaourt à
partir du lait.
Ces fermentations sont des phénomènes inévitables : dans le monde entier, là où la vigne
pousse, nulle tradition de fabrication de jus de raisin ne s’est développée. Et pour cause ! A
l’air libre il fermente aussitôt en vin. A son goût sucré succède un goût alcoolisé. La fermen-
tation (appelée fermentation alcoolique) a provoqué la transformation du sucre en un alcool
particulier, l’alcool éthylique. Devant ce constat, nos ancêtres ont découvert les gestes et les
conduites adéquats pour guider cette inévitable fermentation et obtenir des vins aux goûts
divers et à longue conservation. En fait, la fermentation, en transformant l’aliment, favorise sa
conservation tout en lui conférant une plus grande richesse nutritive.
Pasteur a découvert que les responsables de ses multiples fermentations sont des organismes
microscopiques, appelés des microorganismes ou des microbes, tout aussi vivants qu’un pied
de vigne. Les hommes faisaient donc de la biotechnologie sans le savoir puisqu’ils exploi-
taient les propriétés de ces microorganismes, véritables outils biologiques.
Ceux-ci sont très nombreux et divers, comprenant des bactéries, des champignons microsco-
piques dont les plus abondants sont des levures.
C’est avec Pasteur que la connaissance empirique des fermentations, devient scientifique. Il
observe des substances fermentées au microscope et dessine les tout petits globules prélevés
sur des zones grises flottant à la surface du lait aigre. Il les voit bourgeonner, se multiplier.
S’il ensemence du lait frais avec une goutte, il provoque l’apparition immédiate d’une fer-
mentation lactique.
Des organismes vivants sont donc responsables des fermentations. Pour convaincre ses con-
temporains, Pasteur va mettre plus de vingt ans. Petit à petit, il prouve que le lait, le jus de
raisin, la farine hydratée ou le jus de betterave ne fermentent que s’ils ont été en contact avec
des microorganismes véhiculés par l’air. Puis il démontre le rôle des microorganismes après
la découverte de leur rôle dans les fermentations, Louis Pasteur n’a qu’une préoccupation ;
étendre ses recherches au domaine de la santé.
Un vaccin contre une maladie est constitué du microorganisme pathogène dont la virulence a
été atténuée par des traitements physiques ou chimiques appropriés. L’organisme n’attrape
pas la maladie puisque le microorganisme, injecté n’est plus actif, mais il agit en développant
des barrières de défense contre cet hôte nouveau.
Pasteur et l’un de ses apprenants, montrent que certaines bactéries s’opposent à la croissance
d’une de leurs congénères, responsable de la maladie du charbon. Certains microorganismes
peuvent donc inhiber la croissance d’autres en sécrétant des substances particulières, les anti-
biotiques. La première d’entre elles est isolée en 1896. D’autres le sont ensuite. Cependant
l’intérêt chimique de ces molécules n’est compris que beaucoup plus tard, en 1929, par Fle-
ming. Il montre qu’un champignon, un penicillium, sécrète une substance bactériale, qu’il
appelle la pénicilline. En fait, chaque microorganisme synthétise des antibiotiques différents.
Chaque espèce vit dans un milieu précis et éloigne ses concurrents à l’aide de molécules
tueuses, les antibiotiques ! C’est l’une des lois de la vie microbienne.
Les biotechnologies ne seraient pas ce qu’elles sont s’il n’y avait pas des techniques très per-
formantes mises à leur service. Naturellement, on trouve tous les procédés maintenant clas-
siques utilisés pour étudier la biologie de la cellule. Il s’agit, pour l’essentiel, de procédés de
réparation et de purification. Cependant, les biotechnologies reposent en grande partie sur
deux découvertes récentes, les cultures de cellules et le génie génétique. La première permet
d’obtenir in vitro, c’est-à-dire en laboratoire dans des conditions contrôlées, des multiplica-
tions cellulaires pouvant aboutir, par exemple, à la formation de plantes. La deuxième offre la
possibilité de modifier les caractères héréditaires d’une cellule et de programmer la synthèse
de certaines molécules.
Le XXIè siècle verra sans doute l’épanouissement de la biologie. Les réalisations des biotech-
nologies entraînent des bouleversements aussi importants que ceux apportés dernièrement par
la physique.
Bouleversements techniques et économiques, certes, mais également sociaux, que nous com-
mencions maintenant à percevoir.
Les recherches actuelles posent, en effet, des problèmes moraux, ou éthiques graves car
l’Homme possède, pour la première fois, la capacité d’intervenir sur les êtres vivants en agis-
sant sur les programmes génétiques des espèces ; son environnement va s’en trouver d’autant
plus modifiés.
Les rapports entre biologie, agriculture, médecine et industrie sont soulignés dans cette situa-
tion d’apprentissage qui prolonge l’étude réalisée en second des conditions d’amélioration de
la production de la biomasse au niveau des milieux naturels et aménagés par l’homme.
L’ouverture de l’enseignement sur les recherches agronomiques concernant l’amélioration des
espèces animales et végétales complète l’information des apprenants sur les moyens actuels et
les perspectives de développement des rendements sur le plan quantitatif, mais aussi de la
résistance aux maladies, de l’adaptation aux goûts. On présentera aussi le principe des mé-
thodes sophistiquées de l’ingénierie génétique : isolement et repérage d’un gène, clonage mo-
léculaire du gène in vitro au moyen d’un plasmide vecteur, transfert de gène et modification
du patrimoine génétique. Un choix limité de procédés ou de technologies appliqués à
l’agriculture suffira pour illustrer l’exploitation par l’homme de la variabilité génétique, avec
des avantages économiques (adaptation aux conditions climatiques et agronomiques, accrois-
sement de la productivité.)
La pratique de la transformation des embryons et ses perspectives feront l’objet d’une étude
sommaire. L’information portera sur l’alimentation animale et la recherche des ressources
d’aliments azotés, ouvrant ainsi l’enseignement, à des aspects de l’industrie agro alimentaire,
la possibilité d’une amélioration génétique des races sera envisagée, ses mécanismes ne sont
pas au programme.
Les applications industrielles des fermentations seront absorbées, dans le prolongement des
études fondamentales de la SA3 : parmi les nombreuses possibilités, la valorisation des dé-
chets et, sous-produits.
On soulignera l’intérêt de différents groupes de microorganisme d’importance industrielle :
levures, moisissures, bactéries et actinomycètes, en montrant la diversité des produits obtenus
et des modalités matérielles de leur obtention.
Il s’agira de rassembler les connaissances acquises sur les apports des technologies biolo-
giques et des biotechnologies, de les compléter par une argumentation sur les rapports Biolo-
gie- Agriculture, Biologie Industrie et Biologie Médecine et établir leurs liens avec les infor-
mations présentes en économie, en philosophie … dans le cadre d’un projet faisant envisager
des actions disciplinaires.
Dans cet esprit, on présentera des recherches et des applications technologiques relatives à
l’amélioration de la productivité biologique des écosystèmes, au niveau du patrimoine des
espèces (ingénierie génétique et transfert de gènes), et au niveau de l’aménagement des condi-
tions de cette productivité (domestication de microorganismes et transformation des produits,
culture in vitro, etc.)
L’importance de l’enjeu économique et la nécessité d’une collaboration étroite entre spéciali-
tés, en vue d’une complémentarité des méthodes de pensée, des techniques et des technolo-
gies, seront appréhendées de façon concrète. Ainsi, ancré sur les réalités économiques natio-
nales, au contact des organismes de recherches, des entreprises, et enseignement peut donner
lieu à des innovations pédagogiques de la part des équipes d’apprenants et de professeurs, à la
mise en œuvre de démarches originales et motivantes dans la formation des apprenants.
3- PROGRESSION SUGGEREE
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tien-
nent pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les apprenants soit indivi-
duellement, soit en groupe.
4-DEROULEMENT
Dans l'esprit de la plupart d'entre nous, le mot « microbes» est associé à des maladies. Mais,
les micro-organismes ne sont pas tous pathogènes, il existe même des microbes utiles. Des
technologies à la fois très anciennes et très nouvelles permettent d'utiliser certaines bactéries,
levures ou moisissures pour produire industriellement des substances utiles à la société. C'est
certainement dans le domaine agro-alimentaire que l'on trouve la plus grande variété de pro-
cédés biotechnologiques traditionnels, notamment pour la fabrication des aliments et des bois-
sons fermentées. Ces procédés sont susceptibles d'être améliorés; leur efficacité et leur ren-
dement peuvent être accrus en sélectionnant des souches microbiennes plus productives. Dans
le domaine de la santé et de la médecine, les micro-organismes sont aussi de précieux auxi-
liaires. La biosynthèse d'hormones humaines par des cellules microbiennes au génome modi-
fié rend possible le traitement de certaines maladies ou de certaines déficiences. L'avantage
des micro-organismes est leur reproduction rapide. Il est maintenant possible de fabriquer,
grâce à eux, des produits naturels (vitamines, enzymes, antibiotiques) qui, jusqu'alors,
n'étaient obtenus qu'en très faible quantité parles techniques classiques d'extraction et de puri-
fication.
Tâche
Elaborer un dossier scientifique sur les microorganismes et les applications en biotechnologie
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ.
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents.
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur quelques les ap-
plications en biotechnologie.
5- CHEMINEMENT
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations
sur les faits évoqués par la situation de départ.
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
- exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs
-échanger sur leurs perceptions relatives
L’enseignant(e) les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou
attentive aux idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un con-
flit cognitif chez les apprenants.
■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
Activité 2 :
MISE EN SITUATION
la discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par
groupe. Chaque groupe ayant à charge un aspect donné du sujet en étude : il ou
elle encourage les membres de chaque groupe à :
• échanger sur les divers aspects du sous thème
• déterminer les échéances
• définir les tâches à accomplir individuellement et où en équipe
Activité 4 :
Les apprenants recherchent de l’information au regard du sous thème attri-
bué à leur groupe.
L’enseignant ou l’enseignante :
• rappelle ou fait rappeler à chaque groupe le thème du dossier à constituer
• Fournir des indications sur les sources d’informations
• Met à la disposition de chaque groupe, une copie des fiches méthodolo-
giques
• Les échéances à respecter et la nature des productions attendues.
Activité 5 :
Les apprenants réalisent le dossier en travail de groupe.
- présenter le dossier.
Activité 6 :
Les apprenants discutent en plénière de leurs productions et finalisent le
dossier sur les applications et implications des nouvelles technologies.
Activité 8 :
P Les apprenants démontrent chacun/chacune leur niveau de maîtrise des
R connaissances et habiletés en s'appuyant sur les situations d'hétéro évalua-
tion à eux proposés par l'enseignant.
O
J Ils ou elles exécutent, selon le cas, des tâches complémentaires de consolidation
ou d’enrichissement proposées à la suite de l’évaluation.
E
C • propose aux apprenants des situations d’évaluation des apprentissages
centrés explicitement, soit sur les connaissances et les techniques, soit sur
T les habiletés, ou, en partie sur les connaissances et les techniques et en
I partie sur les habiletés.
• Propose à chaque apprenant, selon sa situation, des tâches de consolida-
O tion ou d’enrichissement. Il ou elle fournit à chacun l’aide et l’assistance
N nécessaire en fonction de la tâche à exécuter.
■ REINVESTIR SES ACQUIS DANS LA RESOLUTION DU
PROBLEME IDENTIFIE ET DANS D’AUTRES SITUATIONS
DE VIE COURANTE
?????
* La modification du vivant n'est pas anodine, elle soulève des problèmes de société et d'ordre
éthique:
* problèmes de société, par exemple
- accroissement de la résistance des bactéries aux antibiotiques lorsqu'on transfère à des végé-
taux des gènes de résistance à un type de bactérie donné
raisons biomédicales : risque allergique développé par une personne ayant consommé ou utili-
sé un produit provenant d'un O.G.M. par exemple;
raisons écologiques : risque écologique si l'on diminue la biodiversité au profit d'espèces
transgéniques, plus résistantes.
* Sur le plan éthique : techniquement réalisable sur des cellules humaines, la transgénèse
ouvre la voie à la thérapie génique, c'est-à-dire au remplacement de gènes jugés défectueux.
- pour des raisons éthiques évidentes, seule la transgénèse sur des cellules somatiques (cel-
lules autres que les gamètes) est légalement autorisée chez l'homme ;
- la transgénèse ne doit pas concerner les cellules à l'origine des gamètes qui pourraient
transmettre le transgène à la descendance.
Fichier alphabétique
- Revues, journaux ;
- pensez à faire des photocopies, à découper des illustrations dans les revues, à reprendre des
schémas, mais en les simplifiant et en les adaptant à votre sujet.
4- constituer le dossier
Le tri des documents vous aidera à définir le plan de votre dossier. Par exemple, certains vous
permettront de définir le sujet, d’autres de le localiser, de l’analyser.
Pour la mise en place, limitez le texte et valorisez les documents. Privilégiez l’illustration,
alternez dessins, schémas, photos, graphiques.
5- Présenter le dossier.
Le dossier forme un tout. Rangez-le dans une "chemise" cartonnée sur laquelle vous écrivez le
titre, votre nom et date. Choisissez un titre, "choc".
- insérez dans le plan chacun des documents sans oublier de le situer, d’en indiquer
l’origine, de le commenter (un titre clair ou une phase courte). N’hésitez pas à criti-
quer le document, à montrer ces qualités, ces insuffisances.
- Vérifiez toujours que le document correspond bien à l’idée que vous voulez dévelop-
pez.
- Enfin le dossier, proposer une courte conclusion rappelant, par exemple, les idées es-
sentielles que vous avez utilisé pour constituer ce dossier et les références bibliogra-
phiques.
Qui va le faire ?
Comment le faire ?
Quand le faire ?
Où le faire ?
Coût de l’opération ?
Rendre compte des différentes tâches effectuées et prendre des décisions etc.
Est-ce que la démarche suivie nous a permis d’atteindre les objectifs fixés ?
Qu’avons-nous appris ?
Quelles dispositions prendre, s’il y a lieu pour mieux réussir la prochaine fois ?