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REPUBLIQUE DU BENIN

***************

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE,

DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE

DE LA RECONVERSION ET DE L’INSERTION DES JEUNES

*****************

GUIDE DE L’ENSEIGNANT(E)

SCIENCES DE LA VIE
ET DE LA TERRE
CLASSES DE TERMINALES A & B

(Version révisée)

Direction de l’Inspection Pédagogique


Porto-Novo 2011
SVT DIP/SPPE/2011

S OMMAIRE
Pages

I. - ORIENTATIONS GENERALES………………………………………………….. 3

1. Les Valeurs……………………………………………………………………. 4

2. Les Fondements……………………………………………………………….. 4

3. Les Démarches………………………………………………………………… 6

II.- PLANIFICATION DES SITUATIONS D’APPRENTISSAGE………………….. 13

1. Situation d’apprentissage n° 1…………………………………………………. 14

2. Situation d’apprentissage n° 2…………………………………………………. 33

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I.- ORIENTATIONS GENERALES

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1. LES VALEURS 1.2. Valeurs sociales et culturelles :

Les orientations premières du présent -le refus de la soumission passive aux


programme d’études se situent au plan des événements ;
valeurs et découlent de la nouvelle vision de
- l’ouverture à la nature, à la science et à la
la mission de l’École telle que définie en
technologie ;
1990 lors des assises des États Généraux de
l’Éducation. -le sens de l’égalité des jeunes (filles et
garçons) vis-à-vis de la science et de la
«Il nous faut créer au Bénin une élite
technologie ;
courageuse et dynamique, intellectuellement
armée pour affronter les problèmes -le sens de la solidarité humaine face aux
immenses de cette fin du XXè siècle, capable grands problèmes de l’heure ;
de proposer des modèles et d’incarner des
exemples, capable d’exercer sur toute la - l’esprit d’équipe.
population et en particulier sur les plus
jeunes, un effet d’entraînement qui les porte 1.3. Valeurs morales :
vers l’avant, individuellement et
collectivement. Il faut encourager l’effort, -le respect de la Vie ;
développer la créativité, promouvoir
l’invention» (Actes ...p.15). -le respect de l’environnement ;

Il s’agit, en d’autres termes, de promouvoir -le souci de santé et de sécurité ;


les qualités humaines (intellectuelles,
culturelles, sociales, morales...) jugées -le sens des responsabilités ;
nécessaires pour permettre à l’individu de
s’insérer le plus harmonieusement possible -le respect du bien commun ;
dans la société de demain.
-le sens de l’effort et de la discipline
En voici quelques exemples ayant des personnelle ;
rapports évidents avec l’enseignement des
- la quête de l’autonomie.
Sciences de la Vie et de la Terre.

1.1. Valeurs intellectuelles : 2. LES FONDEMENTS


-le désir de savoir et de comprendre ; Le présent programme repose sur les
fondements d'ordre sociologique, didactique
-le souci de la preuve et de la vérification ; et épistémologique suivants.

-le respect de la logique ; 2.1. Fondements d'ordre socio-humain et


économique.
- la prise en considération des conséquences ;
Une des caractéristiques essentielles de la
- la poursuite de l’excellence dans le travail. société de notre temps réside
incontestablement dans le niveau de
développement atteint par la Science et la
Technologie. Dans ce contexte, il est
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également incontestable que les Sciences de races et entre les sexes. La Biologie fournit un
la Vie et de la Terre occupent une place toute moyen d'analyser et de réfléchir à ces
spéciale. Cette place n'est pas spéciale dans le questions complexes qui attendent encore une
sens où l'est celle des autres disciplines solution.
scientifiques, mais elle est spéciale surtout en
raison des liens étroits que la Biologie et la Enseigner la Biologie dans le cadre du
Géologie entretiennent avec le développement présent programme ce sera donc, d'une part,
de l'économie, d'une part, et d'autre part en la promouvoir comme une discipline
raison de l'influence que ces disciplines passionnante de culture générale et, d'autre
exercent sur notre vision du monde. part, favoriser l'émergence future de
vocations pour les carrières agronomiques,
Une économie moderne a besoin des Sciences biomédicales et autres dont notre pays a
de la Vie et de la Terre: les sociétés modernes besoin pour son développement.
s'appuient sur les progrès de la Biologie et de
la Géologie pour promouvoir le 2.2. Fondements d'ordre didactique.
développement de leur agriculture, de leurs
indusies textiles, de leurs industries agro- De multiples travaux réalisés au cours des
alimentaires et de leurs industries dernières décennies en didactique des
pharmaceutiques. sciences et en psychologie cognitive nous
incitent à adopter une Pédagogie centrée sur
La Biologie intervient de façon essentielle l'élève et non sur des contenus notionnels. On
dans le progrès de la médecine : les pense souvent, à tort, que les élèves assimilent
développements récents de la Biologie ce que nous exposons, retiennent ce que nous
moléculaire et de la Génétique ont ouvert la montrons, appliquent les méthodes que nous
vole non seulement à la compréhension de démontrons, font leurs les valeurs que nous
l'origine de nombreuses affections mais aussi prêchons. La recherche en didactique nous
à la découverte de moyens thérapeutiques éclaire à ce sujet.
puissants qui ont contribué dans les pays
<< La construction d'une notion donnée […]
développés à l'allongement de l'espérance de apparaît comme un processus complexe qui dépend
Vie. De même les questions de procréation en tout premier lieu de l'élève. Les concepts ne
autrefois considérées comme relevant de la s'acquièrent pas par simple transmission directe
fatalité sont aujourd'hui assez maîtrisées au d'une personne qui sait à un élève supposé ignorant
grand bonheur des couples pour peu qu'ils en ce domaine. Les élèves disposent en effet, avant
qu'on leur enseigne un contenu particulier, de
aient accès à l'information. conceptions bien organisées, fonctionnelles et
relativement résistantes parfois aux modifications
La Biologie influence notre vision du monde : que cherche à introduire l'apprentissage>>.
chacun de nous acquiert graduellement depuis
sa plus petite enfance une vision personnelle Enseigner, dans le sens du présent
du monde et de la place qu'il y occupe. Cette programme, c'est considérer l'élève comme le
perception du monde, qui est représentative principal artisan de son propre savoir et
de notre identité individuelle et nous inspire chercher à inventer les conditions dans
nos attitudes et notre manière d'agir, lesquelles ce dernier peut progresser dans ses
détermine le type d'homme que nous sommes apprentissages par sa propre activité.
et, enfin de compte, la société dans laquelle
nous vivons. Ainsi les problèmes d'injustice et
de préjugés sociaux les plus graves sont liés à
des différences de comportement entre les

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communément répandues chez ses élèves afin


d'aider à leur évolution dans le sens de
2.3. Fondements d'ordre épistémologique. formulations plus cohérentes et plus
conformes à la réalité.
• La connaissance scientifique n'est ni
une donnée en soi ni nécessairement Enseigner, dans le sens du présent
un reflet absolu de la réalité. programme, c'est s'intéresser aussi aux
conceptions dites naïves des élèves afin de les
L'homme de science n'écarte pas un rideau aider à accéder à des représentations plus
pour découvrir une collection de faits rationnelles et plus opérationnelles.
étiquetés comme on découvre les plantes d'un
jardin botanique, mais il organise les données • Le savant qui travaille dans son
immédiates de la perception pour construire laboratoire appartient à une époque
des relations. Cette remarque d'ordre dont il partage les croyances, les
épistémologique ne concerne pas seulement le valeurs et les idées.
savant dans son laboratoire mais tout usager
des sciences dont, en particulier, l'élève en La science est une entreprise humaine. Son
situation d'apprentissage. Elle a deux développement comme celui de toutes les
implications essentielles au plan pédagogique. entreprises humaines connaît des moments de
ruptures, d'erreurs, de reculs, de succès …
Premièrement, elle récuse une certaine Elle n'est pas constamment en évolution vers
conception de l'éducation scientifique basée la vérité. La connaissance scientifique est
sur l'apprentissage de recettes et l'exercice de donc enracinée dans l'histoire aussi bien que
la seule mémoire. Seules les connaissances dans les problèmes de l'heure. D'où l'intérêt à
construites à la suite d'une démarche active de "cadrer notre enseignement dans des
l'esprit sont susceptibles d'être réinvesties contextes historique, sociologique,
dans la Vie quotidienne. technologique et environnemental".

Deuxièmement, elle justifie l'intérêt que les Enseigner dans le sens du présent
didacticiens des sciences accordent programme, c'est donc, enfin, donner
aujourd'hui à ce qu'il est convenu d'appeler l'occasion aux élèves de prendre conscience,
<<représentations initiales>>, progressivement, du bien-fondé et des limites
<<conceptions naïves>> ou de la démarche expérimentale, de la valeur
<<préconceptions>> chez les élèves. En relative des théories scientifiques et de la
effet, qu'il s'agisse du savant dans son contribution réelle des femmes et des hommes
laboratoire ou de l'élève en situation dont les noms sont restés attachés à certaines
d'apprentissage, la connaissance scientifique notions ou théories scientifiques.
ne Vient jamais remplir un vide dans l'esprit
du sujet. Selon l'expression de Bachelard, 3. LES DÉMARCHES
<<elle Vient se substituer à une
représentation initiale>> que le sujet avait de Pour rester en cohérence avec les valeurs et
l'objet ; car nous avons toujours un système les fondements précédemment énoncés, les
explicatif du monde, quel que soit notre cheminements à proposer aux élèves doivent
niveau de culture scientifique. résolument tourner le dos au dialogue
socratique, à la répétition du discours de
D'où la nécessité pour l'enseignant(e) de faire l’enseignant(e) et à la mémorisation
émerger les représentations initiales d’énoncés tout faits. Ils s’inscriront au

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contraire dans une perspective Le diagramme présenté à la page suivante


« constructiviste » et seront basés sur la résume les différentes étapes d’une stratégie
stratégie de résolution de problèmes. de résolution de problèmes dans un contexte
d’éducation scientifique.

Comme pour le développement de la


3.1. L’activité de l’élève connaissance, ce cheminement n’est pas
nécessairement linéaire, cumulatif et sans
La démarche d’apprentissage se définit échecs ni erreurs ; d’autant plus que la
comme un processus de croissance et de logique de l’élève ne va pas nécessairement
changement vécu par l’élève, impliquant dans le même sens que celle de l’adulte. Les
l’utilisation de ses ressources internes en quelques commentaires qui accompagnent le
interaction avec l’environnement. Elle diagramme ont pour but d’aider à une bonne
constitue le cheminement vécu par tout élève compréhension :
en situation d’apprentissage.
- d’une part, des relations entre les étapes de
L’élève apprend mieux : la résolution de problèmes en tant que
stratégie générale d’apprentissage et les
1. lorsque les situations d’apprentissage qu’on étapes de la démarche scientifique en tant que
lui propose sont axées sur des activités (ou démarche disciplinaire des sciences
tâches) concrètes ; biologiques et géologiques ;
2. lorsque ces activités ou tâches s’inscrivent - d’autre part, des relations entre ce que
dans des contextes qui lui sont familiers ; l’élève fait au cours de son apprentissage et ce
que l’enseignant fait pour aider l’élève dans
3. enfin, lorsque la mise en œuvre de ces
son apprentissage.
activités ou tâches peut lui permettre de
remodeler ou de remettre en question ses 3.2. La démarche de résolution de
représentations antérieures. problèmes dans un contexte de recherche
scientifique à l’école.
L’apprentissage implique donc de la part du
sujet apprenant un effort actif de l’esprit pour, 3.2.1. D’une situation de départ à la
d’une part, intégrer de nouveaux contextes et formulation d’un problème scientifique
de nouvelles expériences à son champ
cognitif, et d’autre part, établir de nouvelles Des observations de l’environnement naturel
relations entre les savoirs nouveaux et ses ou construit, des manipulations, des mesures,
acquis antérieurs. lectures, visionnements de documents... de
l’élève lui-même et de ses discussions avec
Mais l’esprit de l’élève n’est véritablement les autres, surgissent une foule de questions.
actif que lorsqu’il a un problème à résoudre. Une telle situation crée chez l’élève un
L’apprentissage se fera donc mieux lorsqu’il «déséquilibre cognitif» qui l’engage dans un
se développera selon les stratégies par processus actif de recherche de solutions.
résolution de problèmes.

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La démarche de résolution de problèmes dans un contexte de recherche sclentifique à


l’école.

Un point de départ
Provoqué par le maître ou accepté par le maître
entrant dans le cadre des activités fonctionnelles en
liaison avec

.l’intérêt porté par .une sortie


l’enfant à son corps .l’apport de matériel en
classe (jeux…)
.des élevages ou des
cultures .l’impact des média

Des observations libres ou structurées conduisent à des


questions diverses débouchant sur
La formulation d’un problème scientifique

Des éléments de réponse sont recherchés


On suppose
On formule des hypothèses
On observe
On se documente
On expérimente
Jusqu’à ce que le problème soit ou ne soit
Si oui pas résolu Si non
On parvient à un certain niveau
De formulation d’un concept
On fait le point sur le
parcours que l’on a suivi

Evaluations
Ces savoirs nouveaux, comment -par auto-évaluation,
vais-je les utiliser dans mon -à l’aide de grilles d’observation du comportement
quotidien ? vont-ils modifier ma des élèves,
manière de penser ou mes -à l’aide d’épreuves de transfert ou de
réinvestissement.
attitudes ?

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L’élève, à cette étape de la démarche : L’élève, dans les cas qui s’y prêtent :
* explore la situation et prend conscience du - fait des conjectures sur les facteurs
problème posé : susceptibles d’influencer le déroulement du
phénomène en étude ;
- il/elle relève les faits significatifs qui font la
nouveauté de la situation ; - analyse les conditions naturelles de
déroulement du phénomène ;
- il/elle exprime ses représentations et/ou
connaissances antérieures sur la situation ; - inventorie les solutions possibles ;
- il/elle exprime ses propres interrogations, - imagine des relations ;
ses réactions, ses hésitations à l’égard de la
situation ; - formule des explications plausibles à
soumettre à la vérification par les faits ;
- il/elle confronte ses représentations et
interrogations avec celles de ses pairs ; - formule ses hypothèses personnelles ;

* formule le problème tel qu’il/elle le perçoit : - confronte ses propres hypothèses avec celles
de ses pairs ;
- il/elle propose une formulation ;
- soumet, éventuellement, ses hypothèses à
- il/elle confronte sa formulation avec celle de l’appréciation de l’enseignant(e).
ses pairs ;
3.2.3. Production et collecte de données
- il/elle soumet éventuellement sa formulation
à l’appréciation du professeur. Un exercice ne peut être qualifié de
véritablement scientifique que si la recherche
3.2.2. Formulation d’hypothèse (s) de solution se fait (tout au moins en partie)
par l’observation et/ou l’expérimentation.
Le problème ayant été cerné avec C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en
suffisamment de précision, l’élève propose, œuvre du présent programme, l’élève aura
au besoin, une ou plusieurs solutions prioritairement recours à l’observation et/ou à
provisoires à soumettre à la vérification. Il l’expérimentation pour chercher des éléments
s’agit de solutions anticipées résultant soit de de réponses au (x)problème (s) en étude.
l’intuition, soit d’une analyse rationnelle
fondée sur une étape préalable de séparation Dans cette perspective, les livres et les
des variables. Dans tous les cas, il s’agit de documents constitueront un complément
solutions temporaires qui peuvent être soit souvent appréciable de la recherche, sans
validées soit rejetées par l’expérience ou par toutefois se substituer à l’étude des faits réels
le retour à l’observation. tant que les conditions matérielles le
permettent.
L’étape de l’hypothèse se justifiera dans tous
les cas où les phases ultérieures de la L’élève, à cette étape de la démarche :
démarche impliqueront un recours à
l’expérience en tant que manipulation * Observe pour identifier des données
intentionnelle du phénomène en étude ou un significatives par rapport au problème en
recours à l’observation dirigée. étude :

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- il/elle décrit et nomme ; - il/elle identifie des causes et/ou relève des
conséquences ;
- il/elle relève des faits ;
- il/elle confronte les données recueillies avec
- il/elle relève des relations dans le temps et
les hypothèses initialement formulées.
dans l’espace ;
3.2.5.le rôle de l’enseignant(e).
- il/elle réalise et/ou complète un dessin pour
Les connaissances actuelles sur les processus
rendre compte de ses observations ; d’apprentissage des élèves et les objets de cet
apprentissage conduisent à mettre l’accent sur
* Expérimente pour produire des données en trois exigences fondamentales qui guideront
relation avec ses hypothèses : l’enseignant(e) dans son travail pédagogique
auprès des élèves. Ces exigences sont les
- il/elle manipule, mesure, compte ; suivantes :
- il/elle constate des modifications et relève - planifier avec soins les situations
d’apprentissage ;
des constances ;
- favoriser la participation active de l’élève à
- il/elle conçoit et/ou remplit des tableaux de
son propre apprentissage ;
valeurs ;
- favoriser l’accès au travail autonome de
- il/elle traduit des tableaux de valeurs sous l’élève dans ses apprentissages.

forme de graphes ; Première exigence. Planifier avec soins les


situations d’apprentissage.
* Consulte et exploite des documents pour
compléter ses propres données : La qualité des apprentissages et le succès du
travail accompli dépendent pour une part
- il/elle cherche des données complémentaires importante de la qualité du travail
préparatoire de l’enseignant(e).
dans des ouvrages de référence ;
L’enseignant(e), à cette première étape de son
- il/elle relève des résultats d’expériences. travail :

3.2.4. Traitement des données * se documente sur le sujet d’étude et sur les
objectifs d’apprentissage qui s’y rapportent :
L’élève organise ses données, les classifie, les
compare, les interprète en fonction de son ou - il/elle consulte le programme officiel ;
de ses hypothèses. Il/elle les met en relation
avec le but qu’il/elle poursuit par rapport au - il/elle consulte les manuels en usage ;
problème initialement posé.
- il/elle consulte des ouvrages de référence ;
- il/elle compare et résume ;

- il/elle formule des relations ;

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- il/elle sélectionne les objectifs - il/elle suscite des échanges à propos des
d’apprentissage en rapport avec le sujet représentations des uns et des autres ;
d’étude ;
- il/elle aide à la confrontation des
* définit les activités et les tâches susceptibles représentations avec les données de la
d’aider à la réalisation des objectifs situation - problème ;
identifiés :
- il/elle fait prendre conscience des problèmes
- il/elle définit les contextes d’apprentissage ; et aide à leur formulation ;

- il/elle sélectionne les supports et les sources - il/elle encourage l’élève à imaginer des
d’information à mettre à la disposition des hypothèses et à proposer des démarches de
élèves ; vérification ;

- il/elle élabore les instruments de facilitation - il/elle suscite des hypothèses et des
et d’évaluation ; propositions de démarches ;

- il/elle élabore les consignes de travail à - il/elle prend connaissance des productions et
donner ; suscite des échanges sur ces productions ;

- il/elle définit une progression indicative à - il/elle propose des pistes d’arbitrage aux
proposer aux élèves ; éventuels conflits ;

- il/elle hiérarchise les activités et les tâches ; - il/elle propose des améliorations aux
productions des élèves ;
- il/elle détermine les échéances ;
- il/elle aide l’élève dans ses activités de
- il/elle détermine le travail à faire en classe et production, de collecte, d’organisation et de
le travail à faire en devoir de maison. traitement des données ;

Deuxième exigence :Favoriser la participation - il/elle guide les activités d’exploration pour
active de l’élève à son apprentissage. la production et/ou la collecte de données ;
L’enseignant(e), pendant la phase de mise en - il/elle propose des pistes de recherches et, au
œuvre de la situation d’apprentissage : besoin, retourne à l’élève certaines de ses
questions ;
* stimule la curiosité de l’élève et l’aide à
transformer ses interrogations en problèmes à - il/elle suggère des modes d’organisation et
résoudre : de présentation des données ;

- il/elle présente la situation - problème ; - il/elle guide dans l’organisation, la


présentation et le traitement des données ;
-il/elle propose des activités et/ou des
questions pour recueillir les représentations - il/elle facilite le retour sur la situation
initiales de l’élève par rapport à la situation - d’apprentissage et aide à l’objectivation des
problème : acquis ;

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- il/elle suscite le retour sur la situation *fournit des indications sur les sources
d’apprentissage ; d’information à utiliser ;

- il/elle aide à la formulation des acquis ; *fournit des indications sur les échéances à
respecter et la nature des productions
- il/elle aide à dégager des règles et des attendues ;
principes ;
*vérifie les productions et encourage à l’effort ;
- il/elle propose à l’élève des situations
d’application et de réinvestissement ; *combine les activités à mener
individuellement avec les tâches à accomplir
- il/elle fournit de la rétroaction sur les en équipe et celles à réaliser en séances
résultats de l’élève par rapport aux situations plénières du groupe - classe ;
d’application et de réinvestissement.
*détermine les travaux à effectuer en
Troisième exigence : Favoriser l’accès au recherches individuelles ;
travail autonome de l’élève dans ses
apprentissages. *détermine les tâches à accomplir en équipes ;

Pour progresser (à l’école et dans la Vie), il *encourage l’esprit coopératif ;


ne suffit pas d’avoir des connaissances ; il
faut savoir travailler. Seuls/seules ou en *facilite les échanges à l’intérieur et entre les
groupe, les élèves doivent apprendre à équipes ;
travailler par eux/elles-mêmes afin d’accéder
à l’autonomie et à la responsabilité. *aide à la mise en commun des productions et
à la structuration des acquis ;
L’enseignant(e), pour réaliser cet objectif :
*encourage l’élève dans sa capacité
*combine les activités de classe avec des d’apprendre et le/la soutient tout au long de
tâches à accomplir en devoirs de maison ; ses apprentissages ;

*détermine les activités à conduire en classe ; *vérifie les productions et encourage à l’effort ;

*détermine les tâches à accomplir en devoir *aide, en cas de besoin, à démarrer une tâche
de maison ; ou à lever un blocage.

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II.- PLANIFICATION DES SITUATIONS


D'APPRENTISSAGE

SERIES Durées en
A et B Titre des situations d’apprentissages semaines
L’Information génétique : Nature, localisation et
SA 1 15
mécanisme de transmission
La reproduction humaine
SA 2 Les dimensions individuelles et sociales du choix 10
en matière de contraception et de procréation.

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SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 1
L’INFORMATION GENETIQUE : NATURE, LOCALISATION ET
MECANISME DE TRANSMISSION.

1- ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1. Contenus de formation

1.1.1. Compétences
• Compétence transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les modes
de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de Vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée

1.1.2. Connaissances notionnelles et techniques : voir le référentiel de connaissances exigibles

1.2. Stratégies d’enseignement/apprentissage :


Travail individuel, travail en groupe, travail collectif, recherche documentaire, résolution de
problème.

1.3. Durée : 15 semaines

1.4. Critères d’évaluation :

- Pertinence au double plan de la démarche et du contenu


- Cohérence interne de la production
- Présentation correcte de la production.

1.5. Matériel : voir progression suggérée

1.6. Documents de référence suggérés : au choix de l’enseignant (e).

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1- INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
La présente SA propose des activités relatives à la transmission des caractères héréditaires en
particulier chez l’homme. Elle permet aux élèves de construire une explication au mécanisme de
la transmission des caractères héréditaires au niveau cellulaire et plus précisément
chromosomique.
Les connaissances suivantes sont nécessaires à la construction d’une telle explication : les
caractères de l’espèce, ceux de chaque individu résultant d’un programme génétique, ensemble
d’informations codées portées, dès l’œuf, par les chromosomes : ces informations sont
transmises à toutes les cellules d’un individu lors des divisions cellulaires, chaque cellule-fille
recevant alors un lot de chromosomes semblables à ceux de l’œuf ; un œuf, et l’individu qui en
est issu, résultent d’une combinaison originale de chromosomes, et par conséquent
d’informations, fournis pour moitié par la mère.
La description nécessaire des phases de la mitose ne conduira pas à des développements
excessifs. Il convient de privilégier la signification du phénomène.
Une première approche du déterminisme chromosomique du sexe et de certaines anomalies
permet d’établir que le caractère considéré (sexe, mongolisme) est lié à une particularité dans la
forme ou le nombre des chromosomes des cellules de l’individu, et d’abord de l’œuf qui lui a
donné naissance. On s’appuiera pour ce faire sur l’observation et la comparaison de caryotypes,
d’homme et de femme, de malade atteint de trisomie 21. Ce sera l’occasion d’indiquer,
succinctement, à partir de l’observation de documents peu nombreux et bien choisis, qu’un
individu est formé d’une multitude de cellules présentant une unité de structure, de découvrir les
chromosomes. On se contentera de mentionner que le caryotype est observable lors des divisions
cellulaires étudiées.
La notion de chromosomes, supports de l’information codée implique les trois acquis suivants
sur chaque chromosome se trouvent de nombreux gènes commandant de nombreux caractères ;
deux chromosomes homologues présentent les mêmes gènes, aux mêmes lieux ; sur deux
chromosomes homologues, le même gène porte soit la même information, soit des informations
différentes relatives au même caractère. Dans le meilleur des cas, cette connaissance peut être
établie à partir d’un exemple simple comme celui des groupes sanguins du système A.B.O. La
constance du nombre des chromosomes pour une espèce donnée, leur association par paires de
chromosomes homologues, seront établies et soulignées.
On évoquera les perspectives qu’offre à la médecine et les problèmes que pose à la conscience la
possibilité de déceler dès l’embryon des anomalies chromosomiques ou géniques sources de
maladies.

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On établira simplement que la reproduction de chaque chromosome engendre deux


chromosomes-fils identiques entre eux et à celui qui leur a donné naissance, et que ces deux
chromosomes-fils migrent chacun dans une des deux cellules-filles. Ainsi expliquera-t-on
l’identité du matériel chromosomique et de l’information dans toutes les cellules de l’individu.
Pour aborder le brassage de l’information génétique proprement dit, on choisira un petit nombre
de documents relatifs à la division réductionnelle de la méiose, notamment à son anaphase. On
montrera que lors de la formation des gamètes, au cours d’une division particulière, les deux
chromosomes d’une même paire se séparent pour aller dans deux gamètes différents : ceux-ci
contiennent donc deux fois moins de chromosomes que toutes les cellules de l’individu et une
information variable de l’un à l’autre.
Les étapes de la formation des gamètes, celles de la méiose, les échanges entre chromosomes,
seront abordés.
On établira la multiplicité des combinaisons possibles de chromosomes et donc d’information
lors de la formation des gamètes. On montrera de même que la fécondation permet de rétablir le
nombre de chromosomes caractéristique de l’espèce, et multiplie encore les combinaisons
possibles de chromosomes et d’information au point de rendre chaque œuf, et donc chaque
individu, unique
Ces données serviront à l’explication du déterminisme chromosomique du sexe et des anomalies
telles que le mongolisme.
Le dépistage précoce anté-natal des maladies congénitales et héréditaires, la détection dès la Vie
intra-utérine des anomalies chromosomiques, ou plus généralement la détection des terrains
favorables d'une affection donnée font l'objet de la médecine prédictive, actuellement en plein
essor. . Il importe d'informer sur les principes, les techniques et les fondements biologiques de
cette prévention primaire, afin de préparer à l'exercice de la responsabilité individuelle et
familiale au terme des examens biologiques.

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3- PROGRESSION SUGGEREE

Contenu Durée Matériel


- Situation de départ
Activités
Mise en situation 2 heures - Consignes
1 et 2
- Dictionnaire
- Documents informatifs sur la
notion d'information génétique.
- Données expérimentales
démontrant le rôle du noyau dans la
Collecte de données par observation,
transmission de l'information
expérimentation et exploitation de
génétique.
documents pour élaborer une explication
Activité 3 (2 h x 3) - Documents montrant des plaques
à la question : « Que sait-on de
métaphasiques de diverses cellules.
l’information génétique et de sa
- Documents montant divers
localisation ? »
caryotypes humains (caryotype
féminin normal; caryotype masculin
normal, caryotypes anormaux).

Données expérimentales relatives à


Collecte de données par observation, l’évolution de la quantité d’ADN au
expérimentation et exploitation de cours de la mitose.
documents pour construire une réponse à Documents relatifs aux différentes
Activité 4 la question : « Comment se comportent (2 h x 3) phases de la mitose
les chromosomes lorsqu’une cellule Document illustrant l’évolution des
initiale se divise en deux nouvelles chromosomes au cours d’un cycle
cellules ? » cellulaire

Structuration des acquis des activités


Activité 5 2 heures
précédentes
Collecte de données par observation et - Documents relatifs à la
exploitation de documents pour transmission de l'information
construire une réponse à la question : génétique à l'occasion de la
« Comment se comportent les reproduction sexuée.
chromosomes au cours d’une - Documents sur les caryotypes de
Activité 6 (2 h x 3)
reproduction sexuée ? » gamètes.
- Documents illustrant les phases de
la méiose.
- Documents relatifs aux brassages
intra et inter Chromosomiques.
Collecte de données par observation et Documents fournissant des
exploitation de documents pour informations sur différentes
Activité 7 construire une réponse à la question : 2 heures situations de maladies héréditaires
« Quelles sont les modalités de
transmissions des caractères. »
Structuration et intégration des acquis
Activité 8 pour élaborer une réponse à la 1 heure
problématique d’ordre scientifique
Activité 9 Hétéro-évaluation proposée aux élèves 2 heures
Objectivation des savoirs construits et de
Activité 10 1 heure
la démarche suivie
Activité 11 Réinvestissement 2 heures

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SVT DIP/SPPE/2011

* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent pas
compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les élèves soit individuellement, soit en
groupe.

GUIDE TERMINALES A et B Page 18


SVT DIP/SPPE/2011

4- DEROULEMENT
Situation possible de Départ

Chez les plantes et les animaux, l'homme y compris, deux individus de sexe opposé
apportent des cellules germinales, respectivement l'œuf et le spermatozoïde, pour engendrer
un nouvel organisme. Ce nouvel organisme n'est pas la somme des caractères héréditaires
des deux parents: c'est une combinaison d'éléments des caractères héréditaires de chacun.
Parmi les différentes formes que les individus de l'espèce Homo sapiens peuvent revêtir, un
enfant ressemblera au parent du même sexe, mais il peut dans certains cas ressembler à son
père si c'est une fille, dans d'autres à sa mère s'il s'agit d'un garçon, dans d'autres cas encore
à aucun des deux parents.
La génétique, en tant que science, a pour point de départ le mystère des
ressemblances familiales; au moyen d'unions d'animaux et de plantes contrôlées
expérimentalement, elle en démontre les mécanismes fondamentaux. C'est une science
récente, qui fut fondée par un moine de Bohême, Gregor Mendel (18221884), à peu près à
l'époque où Darwin publiait « De l'origine des espèces». Mais si l'ouvrage de Darwin fit
l'effet d'une bombe chez les scientifiques et ailleurs, le travail de Mendel resta méconnu, et fut
en fait complètement ignoré jusqu'à la fin du XIXe siècle. Les généticiens ont mis moins de
soixante-dix ans pour établir une science de l'hérédité qui est une des connaissances les plus
solides, les plus unifiées et les plus logiques que la science puisse proposer. C'est la
contrepartie biologique des grandes généralisations de la physique, c'est-à-dire des
interprétations de tout mouvement par les lois de la mécanique de Newton, et de toute matière
par la théorie de la structure atomique.
Ce n'était pas une mince entreprise. Dans presque aucun autre domaine de la nature
il n'y a une variété aussi embrouillée que dans les différents modes de reproduction des
organismes vivants. Rien n'est plus dissemblable en apparence que les mécanismes
reproducteurs d'organismes très disparates. […….. ]
Néanmoins, la génétique a exhumé de cet embrouillamini des modes de reproduction
les régularités unifiantes essentielles qui interviennent chez tous les organismes à
reproduction sexuelle. Elle a ainsi décomposé l’hérédité en ses éléments combinatoires
élémentaires, les gènes, et a découvert que les gènes de tous les organismes sont formés d'une
substance commune, véritable étoffe dans laquelle la vie est taillée. Le nom chimique, et
difficile à prononcer, de cette substance, Acide Désoxyribonucléique, abrégé en symbole
ADN, est devenu le trigramme, presque mystique, qui symbolise la vie.
Extrait de « La vie, expérience inachevée » ; Salvador Luria.

Tâche

Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation de départ.

Procédure

- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de départ ;

- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents ;

- Structurer ses acquis en utilisant les concepts et le vocabulaire adéquats ;

Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur quelques aspects du mode
de fonctionnement de la Science d’une part et d’autre part sur les implications et les applications
des développements récents de la génétique au plan de la santé et des comportements

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SVT DIP/SPPE/2011

- 5- Cheminement

■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
M faits évoqués par la situation de départ.
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
I - exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués ;
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
S -échanger sur leurs perceptions.
L’enseignant les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou attentive aux
E idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un conflit cognitif chez les
apprenants.
■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
Activité 2 :
E
Les apprenants passent de leurs représentations à la formulation d’une
N problématique.
A cette occasion, les apprenants s’exercent à :
- confronter leurs représentations ;
S - relever les éventuels points de divergence ;
- formuler des questions de recherche issues de l’analyse précédente.
I L’enseignant ou l’enseignante fait un bref commentaire des idées exprimées puis s’appui
sur les éventuelles contradictions pour expliquer l’intérêt de développer de nouveaux
T apprentissages sur le thème.
Une discussion collective sur les différentes idées en présence conduit à la formulation
U d’un certain nombre de questions précises et dignes d’intérêt auxquelles il faut construire
des réponses.
A Par exemple :
T • Que sait-on de la nature de l’information génétique et de sa localisation ?
• Comment se comportent les chromosomes lorsqu’une cellule initiale se divise
I en deux ?

O Comment se comportent les chromosomes au cours des divisions qui donnent
naissance aux gamètes ?
N • Quelles sont les applications et implications des développements récents de la
génétique ?
• Etc.

GUIDE TERMINALES A et B Page 20


SVT DIP/SPPE/2011

■ COLLECTER DES INFORMATIONS PAR OBSERVATION,


EXPERIMENTATION ET/OU RECHERCHE
DOCUMENTAIRE POUR REPONDRE A UNE QUESTION DE
LA PROBLEMATIQUE
Activité 3 :
Les apprenants collectent des données par observation, expérimentation et
recherche documentaire pour élaborer une réponse à la question :
" Que sait-on de la nature de l’information génétique et de sa localisation ?’’

A cette occasion ils ou elles s’exercent à :

- relever des faits


R • Faits relatifs à la constance de potentialités génétiques au cours de divisions
successives
• Faits relatifs au maintien de caractéristiques structurales et fonctionnelles chez les
E cellules différentes (forme, fonction, présence de marqueurs membranaires, de
division par exemple)
• Faits relatifs aux nombres de chromosomes et à leur variabilité en fonction de
A l’espèce
• Faits relatifs aux aberrations du nombre de chromosomes dans l’espèce humaine
• Faits relatifs à la constance de l’information génétique au sein d’une même espèce
L
- relever des ressemblances et des dissemblances entre :
• Caryotype normal d’un homme et caryotype normal d’une femme
I • Caryotype normal d’un homme et caryotype anormal d’un homme
• Quelques caryotypes anormaux
• Caryotypes d’espèces différentes
S • Caryotypes de cellule diploïde et de cellules haploïdes

A - identifier des propriétés / caractéristiques :


• Constance du nombre chromosomique d’espèce

T - établir des relations de cause à effet entre :

• certaines aberrations du nombre de chromosomes et l’apparition de tares


I spécifiques

- effectuer la synthèse des informations ou données sélectionnées pour construire


O les notions suivantes :

• le noyau est le siège de l’information cellulaire


N • les chromosomes contenus dans le noyau sont les véhicules de l’information
génétique cellulaire

• chez les eucaryotes, l’information génétique est répartie entre plusieurs


chromosomes de tailles et de formes différentes
• chez les individus d’une même espèce, le nombre et les formes des chromosomes
sont fixes et caractéristiques de l’espèce
• les informations génétiques relatives à l’équipement chromosomique d’une cellule
sont exprimées conventionnellement par sa garniture chromosomique ou par la
représentation de son caryotype
• les chromosomes des organismes diploïdes peuvent être regroupés par paires

GUIDE TERMINALES A et B Page 21


SVT DIP/SPPE/2011

d’homologues morphologiquement semblables.


• Le caryotype d’une cellule diploïde ment en évidence l’existence :
*De (n-1) paires d’autosomes ;

*D’une paire de chromosomes sexuels dont les deux nombres sont identiques ou
R différents selon le sexe.

Le gène est une portion d’ADN occupant une position fixe sur un chromosome
E
- Chaque gène est caractérisé par une séquence de bases qui lui est propre et par une
position déterminé sur un chromosome fixe (locus du gène).
A
Ces différentes notions construites seront l’aboutissement d’une démarche fondée sur la
mise en œuvre par l’élève des capacités et habiletés relevant de la compétence
L transversale n°1 intitulée « Exploiter l’information disponible ».

Il s’agira donc pour l’enseignant ou l’enseignante de proposer aux élèves des consignes
I de travail qui leur permettent de s’exercer à :

- Repérer dans un document les informations utiles ;


S
- Sélectionner des informations pertinentes par rapport à la question qu’on se pose ;

A - Résumer les informations sélectionnées en distinguant l’essentiel de l’accessoire ;

- Utiliser les informations recueillies pour construire une réponse à la question qu’on se
T pose ;

- Se poser éventuellement de nouvelles questions à partir des nouveaux acquis.


I
Activité 4 :
Les élèves structurent les connaissances construites au cours des activités
O précédentes pour formuler clairement l’idée que le chromosome est le support de
l’information génétique
A cette occasion, les élèves s’exercent à :
N - rappeler la problématique de départ, les questions auxquelles ils ou elles ont
construit des réponses ;
- récapituler les connaissances notionnelles construites au cours des activités
précédentes
- sélectionner des connaissances pertinentes au regard de la tâche de structuration
à effectuer ;
- réaliser la synthèse des informations en distinguant l’essentiel de l’accessoire ;
- formuler clairement l’idée que le chromosome est le support de l’information
génétique ;
Définir la notion de gène en tant que portion d’ADN occupant une position fixe sur
un chromosome ;

se poser des questions sur le comportement des chromosomes lorsqu’une cellule initiale
se divise en deux nouvelles cellules.

Activité 5
Les élèves collectent des données par observation, expérimentation et/ou recherche
documentaire pour construire une réponse à la question "Comment se comportent
les chromosomes lorsqu’une cellule initiale se divise en deux nouvelles cellules ?"
A cette occasion les élèves s’exercent à :

GUIDE TERMINALES A et B Page 22


SVT DIP/SPPE/2011

- relever des faits relatifs :


• aux comportements des chromosomes dans une cellule en division
• aux comportements des chromosomes au cours d’une interphase, d’une mitose,
d’un cycle cellulaire
Etablir des chronologies relatives aux différentes étapes de la mitose
- établir des relations structure – fonction:

- établir des relations de cause à effet :


• mitose et maintient du caryotype et de l’information génétique dans toutes les
cellules d’un organisme
R • maintient de l’identité biologique et reproduction conforme de l’équipement
chromosomique
E - effectuer une synthèse sur :
• la signification biologique de la mitose

A Aidés par les indications et consignes de travail fournies par l’enseignant ou


l’enseignante, ils ou elles s’exerceront à cette occasion, à :
- s’approprier le vocabulaire technique relatif au sujet d’étude ;
L - résumer les informations recueillies et tirer une conclusion ;
- formuler de nouvelles questions ou reformuler leurs questions initiales en
prenant appui sur les nouveaux savoirs construits.
I - communiquer les acquis de son apprentissage par l’entremise de phrases écrites, de
symboles, de graphique en :
• Utilisant le schéma pour rendre compte de la réduction chromatique, des phases
S de la méiose …
• construisant un paragraphe explicatif sur signification générale de la mitose.
Le vocabulaire approprié sera progressivement mis en place au fur et à mesure, avec
A l’aide et l’assistance de l’enseignant ou l’enseignante.

L’enseignant ou l’enseignante met à la disposition des élèves les supports documentaires


T indispensables accompagnés de consignes précises. Il ou elle fournit aide et assistance,
suggère une progression dans l’exploitation des documents.

I L’exploitation didactique des productions de groupes conduit à la formulation des idées


suivantes :

O La division cellulaire (ou mitose) est le processus par lequel une cellule initiale
donne naissance à deux nouvelles cellules identiques entre elles et identiques à la
cellule initiale dont elles sont issues. Avant chaque division cellulaire, les
N molécules d'ADN contenues dans la cellule se dupliquent selon un mécanisme
semi-conservatif qui assure la reproduction conforme de l'information génétique.

Le comportement des chromosomes au cours de la division cellulaire permet de


définir plusieurs phases successives, qui caractérisent le mécanisme de
transmission de l'information génétique de cellule à cellule. Les différentes
phases de la mitose comprennent quatre temps (prophase, métaphase, anaphase,
télophase), précédés d'un changement d'état du chromosome et d'une réplication
de l'ADN (interphase).

On appelle «cycle cellulaire» la succession des différentes phases par laquelle


passe la cellule, du début d'une interphase au début de l'interphase suivante; la
duplication des chromosomes qui intervient au cours de cette phase permet
d'obtenir deux lots identiques de chromosomes, ensuite réparti~ dans les deux

GUIDE TERMINALES A et B Page 23


SVT DIP/SPPE/2011

cellules-filles.

Les différentes phases du cycle cellulaire sont désignées conventionnellement par


les lettres G1, S, G2 et M.
Activité 6
Les élèves exploitent des données expérimentales et des documents pour construire
une réponse à la question «Comment se comportent les chromosomes au cours du
cycle de reproduction sexuée ?"

R A cette occasion les élèves s’exercent à :


- relever des faits relatifs à :
• la constance du nombre chromosomique d’espèce ;
E • l’origine biparentale de l’œuf donnant naissance à un nouvel individu
• la naissance de nouvelles cellules à partir de cellules préexistantes

A - établir des chronologies relatives aux différentes étapes de la méiose


- relever des ressemblances et différences entre :
• Caryotype de gamètes mâles et caryotypes de gamètes femelle ;
L • Caryotypes de cellules diploïdes et caryotypes de cellules haploïdes
• Le comportement des chromosomes au cours de deux divisions de la méiose et
des chromosomes au cours de la mitose
I
- établir des relations de cause à effet entre :
• Conservation du nombre chromosomique d’espèce,
S • Réduction chromatique et fécondation
• Réduction chromatique et comportement des chromosomes au cours de la
A méiose
• Rétablissement de la diploïdie et fécondation
• Réduction chromatique et haploïdie
T • Brassage intrachromosomique et crossing-over
• Fécondation et brassage interchromosomique

I - effectuer une synthèse sur :


• Les mécanismes de la méiose, processus qui permet la production de cellules
haploïdes à partir de celles diploïdes
O • L’originalité du programme génétique de chaque individu d’une espèce
• Les mécanismes assurant le brassage génétique
• Méiose et fécondation, deux phénomènes complémentaires intervenant dans le
N cycle de reproduction sexuée d’un individu

- communiquer les acquis de son apprentissage par l’entremise de phrases écrites, de


symboles, de graphique en :
• Utilisant le schéma pour rendre compte de la réduction chromatique, des phases
de la méiose.
construisant un paragraphe explicatif sur le comportement les chromosomes au cours du
cycle de reproduction sexuée.

L’enseignant ou l’enseignante met à la disposition des élèves les supports documentaires


indispensables accompagnés de consignes précises. Il ou elle fournit aide et assistance,
suggère une progression dans l’exploitation des documents.

L’exploitation didactique des productions de groupes conduit à la formulation des idées


suivantes :

GUIDE TERMINALES A et B Page 24


SVT DIP/SPPE/2011

• le cycle de reproduction sexuée ou cycle de développement est marqué par


l’alternance d’une phase haploïde, issue de la méiose, et d’une phase diploïde
qui fait suite à la fécondation
• les cellules somatiques sont diploïdes. Elles possèdent deux lots de
chromosomes homologues, l’un d’origine maternelle et l’autre paternelle
• les gamètes possèdent des chromosomes en un seul exemplaire. A la suite de la
méiose, ils ne contiennent qu’un seul allèle par gène : ils sont haploïdes
• la méiose est le mécanisme à l’origine de la formation de cellules haploïdes à
partir de cellules diploïdes
R • méiose et fécondation sont deux phénomènes complémentaires permettant le
maintien du même nombre de chromosomes d’une génération à la suivante
• la méiose consiste en une suite de deux divisions successives :
E + la première division permet de passer d’une cellule diploïde à deux cellules haploïdes
par séparation des chromosomes homologues. Chaque nouvelle cellule contient alors n
chromosomes à deux chromatides
A +la deuxième division consiste à une séparation des chromatides de chaque chromosome
fissuré. Dans chacune des quatre cellules haploïdes, se trouvent n chromosomes
la mise en commun des n chromosomes apporté par chaque gamète rétablit, l’état
L diploïdie dans la cellule-œuf ou zygote, qui résulte de la fécondation
• la réunion des chromosomes issus des cellules sexuelles, mâle et femelle,
confère au nouvel organisme un patrimoine génétique original
I • la méiose assure un brassage intrachromosomique en prophase I, et un brassage
interchromosomique lors des anaphases
La fécondation résulte de la rencontre aléatoire des gamètes, dote le zygote d’une
S recombinaison original des différents allèles caractéristiques du génome de l’espèce
• lors d’une disjonction indépendante des chromosomes homologues à l’anaphase
A I, et des chromatides à l’anaphase II, il se produit une recombinaison
interchromosomique par répartition aléatoire de chaque couple d’allèles
• au cours de la prophase I, l’existence de chiasmas permet des échanges de
T portions de chromatides entre chromosomes homologues. Ils sont responsables
des recombinaisons intrachromosomiques, ou crossing-over, qui forment les
gamètes recombinés
I + dans un cas d’hérédité liée au chromosome sexuel, le croisement entre deux lignées
pures peur donner en première génération une répartition en fonction du sexe. Ceci
s’explique par le fait que le chromosome sexuel Y ne porte pas tous les gènes qui se
O trouvent sur le chromosome X
+Deux gènes portés par deux paires différentes de chromosomes homologues sont dits
indépendants
N • Deux gènes portés par la même paire de chromosomes homologues sont dits
liés. La liaison est totale ou partielle.

Activité 7
Les élèves collectent des données par exploitation de documents pour construire une
réponse à la question : «Quelles sont les modalités de transmission des caractères
héréditaires ? »
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :

- relever des faits relatifs :


• A la notion de caractère héréditaire dans l’espèce humaine
• Aux méthodes utilisées en génétique humaine
• Aux techniques du diagnostic prénatal
• A quelques problèmes de bioéthique

GUIDE TERMINALES A et B Page 25


SVT DIP/SPPE/2011

- relever des différences entre :


• Caryotype normale et caryotype anormal d’individus par rapport à un caractère
donné
• Autoradiographie d’une famille dont certains membres sont malades
• Différentes observations chromosomiques
• Aberrations chromosomiques, malformations congénitales et maladies
-relever des caractéristiques :
• Caractéristiques d’un arbre généalogique ou pédigrée (principes d’établissement
d’un arbre généalogique)
R -établir des relations de cause à effet entre :
• Le nombre des chromosomes et les différents syndromes évoqués
• La structure des chromosomes et quelques anomalies héréditaires
E -faire des prévisions de l’apparition, dans la descendance d’un couple humain, des divers
phénotypes gouvernés par les différents allèles d’un gène donné.
Pour ce faire, l’enseignant ou l’enseignante aide chaque élève à :
A • Déterminer les caractéristiques (critères de reconnaissance) de chaque allèle
d’une maladie monofactorielle en effectuant les opérations suivantes :
+ noter les phénotypes des parents ;
L + noter les phénotypes des descendants ;
+dégager, à la suite de cette lecture de l’arbre généalogique en étude, les caractéristiques
I de chaque allèle. Ainsi - si des parents phénotypiquement sains ont dans leur
descendance un ou plusieurs enfants atteint par une tare, c’est qu’ils portaient eux-
mêmes cette tare à l’état « caché », c'est-à-dire à l’état récessif. – Si la tare s’exprime
chez tous les individus porteurs d’un allèle morbide et se transmet directement de porteur
S à porteur, généralement sans sauter de génération alors, elle est dominante.
• Déterminer la localisation chromosomique du gène à l’origine de la maladie en
A suivant la démarche ou le raisonnement ci-après :
+ partir de l’hypothèse d’une hérédité liée au sexe
Essayer de la démentir par une impossibilité de transmission hétérochromosomique ; il
T existe en fait deux impossibilités évidentes permettant de rejeter l’hypothèse :
➢ Un père phénotypiquement sain ne peut avoir de fille tarée (malade) en
cas d’hérédité liée au sexe, si la tare est récessive
I ➢ Une mère phénotypiquement tarée (malade) ne peut avoir de fils sain en
cas d’hérédité liée au sexe, si la tare est récessive
+ dégager les caractéristiques de chaque allèle
O Une maladie ou tare autosomique touche de façon égale les individus des deux sexes.
Une maladie liée aux hétérochromosomes atteint le plus souvent les individus masculins.
Si le gène responsable est situé sur le chromosome Y, seuls les hommes sont atteint et
N transmettent systématiquement l’anomalie à leurs fils. Si le gène est situé sur la portion
spécifique du chromosome X, l’expansion de la maladie dépend de sa dominance ou de
sa récessivité :
Une maladie dominante s’exprime systématiquement chez tous les hommes et toutes les
femmes porteurs de l’allèle morbide.
Une maladie récessive ne s’exprime que chez les hommes porteurs et les femmes
homozygotes pour l’allèle délétère.
L’exploitation de l’arbre généalogique permet d’accéder au génotype certain ou possible
des individus de la famille et d’en déterminer les lois générales de la transmission d’un
couple d’allèles et les évènements connus dans cette famille. Ces résultats se trouvent
modifiés par le degré de parenté des conjoints : plus la paternité est proche, plus le
risque, pour les enfants à venir, d’exprimer la maladie est élevée car la probabilité
d’avoir hérité d’un allèle morbide est plus élevée pour un individu appartenant à une
famille atteinte que pour un individu pris au hasard dans la population

effectuer une synthèse sur :

GUIDE TERMINALES A et B Page 26


SVT DIP/SPPE/2011

- Les caractéristiques de la génétique humaine


-L’exploitation didactique des productions individuelles conduit aux idées suivantes :
• En génétique humaine, on peut faire des précisions sur les phénotypes et
génotypes des membres d’une famille en appliquant les lois de la théorie
chromosomique de l’hérédité
• Le diagnostic prénatal a pour objectif de détecter des anomalies
chromosomiques, des malformations congénitales et des maladies génétiques du
fœtus, d’en établir le diagnostic et, le cas échéant, de la traiter.

R Activité 8 :
Les élèves prennent appui sur les acquis des activités précédentes pour structurer et
intégrer les connaissances notionnelles relatives à la problématique scientifique.
E
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
-rappeler les questions objets de recherche étudiées ;
A - rappeler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes ;
-sélectionner des connaissances notionnelles pertinentes au regard de la tâche de
structuration à effectuer ;
L -faire la synthèse des informations sélectionnées en distinguant l’essentiel de
l’accessoire ;
-utiliser les informations recueillies pour construire une réponse à la question de la
I transmission des caractères héréditaires au sein d’une espèce.

Activité 9 :
S Les élèves démontrent chacun ou chacune leur niveau de maîtrise des connaissances
et habileté en s’appuyant sur les situations d’hétéro évaluation à eux proposées par
l’enseignant ou l’enseignante.
A
Ils ou elles exécutent, selon le cas des tâches complémentaires de consolidation ou
d’enrichissement proposé à la suite de l’évaluation par l’enseignant (e)
T • Propose aux élèves des situations d’évaluations des apprentissages centrés
explicitement soit sur les habiletés, soit en partie sur les connaissances et les
techniques
I • Propose à chaque élève, selon sa situation, des tâches de consolidation ou
d’enrichissement

O Il ou elle fournit à chacun l’aide et l’assistance nécessaire en fonction de la tâche à


exécuter

N
■ OBJECTIVER LES SAVOIRS CONSTRUITS ET LES
DEMARCHES UTILISEES
R Activité 10 :
Les élèves s’expriment chacun/chacune sur les bénéfices qu’ils ou elles ont pu tirer
E des diverses activités et portent une appréciation sur les démarches et stratégies
utilisées.
T
L’enseignant ou l’enseignante les aide à :
O - se remettre en mémoire la problématique de départ ;
U - examiner le cheminement suivi au regard de cette problématique ;
- exprimer ce qu’il ou elle a retenu par rapport à chacune des questions de la
R problématique initiale ;
- exprimer ses besoins complémentaires d’aide et/ou ces nouvelles attentes.

GUIDE TERMINALES A et B Page 27


SVT DIP/SPPE/2011

L’enseignant (e) recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur intégration aux
activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à proposer après la phase
évaluative.
E ■ REINVESTIR SES ACQUIS DANS DES SITUATIONS DE
T VIE COURANTE

Activité 11

L’enseignant (e) introduit une discussion, au cours de laquelle il ou elle suscite des
argumentations, des constats de contradiction, des témoignages, des confrontations de
P points de vue … etc. afin de sensibiliser les élèves à l’importance et à la complexité des
thèmes suivants à titre d’exemples :
R
- les consultations prénuptiales
O
- mariages consanguins
J
- les Tests d’ADN et leurs utilités
E
C Il ou elle propose alors à la classe d’approfondir chacun des thèmes dans leurs différentes
composantes et différentes dimensions en utilisant les stratégies de résolution de
T problème, de recherche documentaire :

I - définit les composantes et le plan du dossier relatif à la maîtrise de la reproduction


humaine :
O Encouragé (e) s par l’enseignant, les élèves discutent sur l’organisation possible du
travail à accomplir :
N • Quel titre donné au dossier ?
• Quel plan adopter pour la rédaction du rapport ?
• Où trouver les informations nécessaires ?
• Qui fait quoi et dans quel délai ?
La discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par équipe,
chaque équipe ayant à charge un aspect donné de la tâche ou la tâche en entier.

Activité 12 :
Les élèves réalisent l’enquête documentaire en équipe :

A cette occasion, ils ou elles s’exercent à :


- Discuter directement avec leurs camarades des divers aspects de la question en
étude
- Elaborer le plan à adopter pour la constitution du dossier
- Identifier les sources documentaires exploitables
- Déterminer les échéances
- Définir les tâches à accomplir individuellement et / ou par équipe
- Rassembler la documentation
L’enseignant ou l’enseignante propose des pistes de recherche et, au besoin retourne aux
élèves certaines de leurs questions. Il ou elle :
• Fournit des indications sur les sources d’informations à utiliser
• Fournit des indications sur les échéances à respecter et la nature des productions
attendues

GUIDE TERMINALES A et B Page 28


SVT DIP/SPPE/2011

Activité 13
Les élèves réalisent le dossier en travail d’équipe :

La phase de recherche documentaire ayant été effectuée avec l’aide de l’enseignant ou


l’enseignante, une séance de 2 heures pourrait être consacrée à la constitution du dossier
et à la rédaction du rapport, en classe, sous la supervision de l’enseignant ou de
l’enseignante, il facilite les échanges à l’intérieur des équipes et entre les équipes, aide à
la mise en commun des productions du groupe et à la structuration des acquis. Voir fiche
méthodologique fournie par l’enseignant (e).

Activité 14
Les élèves discutent en plénière de leurs productions et finalisent le dossier.

• L’enseignant ou l’enseignante encourage la présentation des productions de


diverses équipes, leur amélioration et la mise en commun. Il ou elle supervise la
finalisation du rapport et du dossier. Enfin, il ou elle encourage, aide à la prise
de notes.

Activité 15
Les élèves démontrent chacun leur niveau de maîtrise des connaissances et habiletés en
s’appuyant sur les situations d’hétéro-évaluation à eux proposés par l’enseignant ou
l’enseignante.
Ils ou elles exécutent, selon le cas, des tâches complémentaires de consolidation ou
d’enrichissement proposées à la suite de l’évaluation.

GUIDE TERMINALES A et B Page 29


SVT DIP/SPPE/2011

REFERENTLEL DES CONNAISSANCES EXIGIBLES :


NB : L’ordre de présentation des notions ne présage de la progression.

L'information génétique est localisée dans le donne naissance à deux nouvelles cellules
noyau cellulaire et portée par les identiques entre elles et identiques à la
chromosomes. cellule initiale dont elles sont issues. Avant
- Chez les Eucaryotes, l'information chaque division cellulaire, les molécules
génétique est répartie entre plusieurs d'ADN contenues dans la cellule se
chromosomes de taille et de formes dupliquent selon un mécanisme semi-
différentes. conservatif qui assure la reproduction
- Chez les individus d'une même espèce, le conforme de l'information génétique.
nombre et les formes des chromosomes sont
fixes et caractéristiques de l'espèce. Le comportement des chromosomes au
Les informations relatives à l'équipement cours de la division cellulaire permet de
chromosomique d'une cellule sont exprimées définir plusieurs phases successives, qui
conventionnellement par sa garniture caractérisent le mécanisme de transmission
chromosomique, par sa formule de l'information génétique de cellule à
chromosomique ou par la représentation de cellule. Les différentes phases de la mitose
son caryotype. comprennent quatre temps (prophase,
- Les chromosomes des organismes métaphase, anaphase, télophase), précédés
diploïdes peuvent être regroupés par paires d'un changement d'état du chromosome et
d'homologues morphologiquement d'une réplication de l'ADN (interphase).
semblables.
-le caryotype d'une cellule diploïde met en On appelle «cycle cellulaire» la succession
évidence l'existence : des différentes phases par laquelle passe la
· De (n-l) paires d'autosomes; cellule, du début d'une interphase au début
· D'une paire de chromosomes sexuels dont de l'interphase suivante; la duplication des
les deux membres sont identiques ou chromosomes qui intervient au cours de
différents selon le sexe. cette phase permet d'obtenir deux lots
- La localisation de l'information génétique identiques de chromosomes, ensuite réparti~
sur les chromosomes est confirmée par les dans les deux cellules-filles.
conséquences morbides de certaines
anomalies chromosomiques. Les différentes phases du cycle cellulaire
L'acide désoxyribonucléique (ADN) est le sont désignées conventionnellement par les
support moléculaire de l'information lettres G1, S, G2 et M.
génétique La reproduction biparentale (ou
Le matériel chromosomique est reproduction sexuée) réalise la diversité
fondamentalement constitué d'ADN. génétique grâce aux phénomènes de méiose
Chaque gène est caractérisé par une position et de fécondation.
déterminé sur un chromosome fixe (locus du La reproduction sexuée, se caractérise, au
gène). niveau du cycle de développement de tout
Décrire le génotype d'un individu pour un organisme, par deux étapes fondamentales:
gène donné, c'est indiqué la composition en la réduction chromatique et la caryogamie.
allèles de ce gène que possèdent les cellules Chez les organismes diploïdes, la réduction
de l'individu. chromatique se réalise lors de la formation
des gamètes et conduit à la séparation des
gènes d'origine maternelle et paternelle.
La division cellulaire (ou mitose) est le Au cours de la méiose, il se produit un
processus par lequel une cellule initiale brassage intra-chromosomique et un

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SVT DIP/SPPE/2011

brassage interchromosomique des allèles. Il après la division réductionnelle, conduit à un


apparaît ainsi des gamètes recombinés. ovocyte II (volumineux) et à un premier
La méiose s'observe aussi bien chez les globule polaire (réduit) tous haploïdes et,
animaux que chez les végétaux. Elle a pour après la division équationnelle, à un ovotide
résultat la formation de cellules à n et à deux ou trois globules polaires, tous
chromosomes susceptibles de participer à la haploïdes.
fécondation. La caryogamie est le phénomène nucléaire
La méiose est le nom donné aux divisions qui caractérise la fécondation.
nucléaires précédées d'une seule phase de La fécondation est source de diversité
synthèse d'ADN et qui se rencontre génétique du fait des différentes associations
seulement dans les cycles de reproduction aléatoires réalisables entre les différents
sexuée. types de gamètes maternels et paternels
Une cellule qui s'engage dans ce type de issus de la méiose.
division est appelée méiocyte. Un raisonnement probabiliste appliqué au
Chaque méiocyte subit. Deux divisions mécanisme chromosomique de l'hérédité
cellulaires accompagnées de deux divisions permet de faire des prévisions sur la
du noyau. Il s'ensuit la production de quatre descendance de géniteurs dont on connaît
cellules haploïdes dénommées produits de la les génotypes et phénotypes.
méiose.
• Dans le cas de la transmission d'une
L'ensemble des processus qui commencent maladie génétique dans l'espèce humaine on
avec la méiose pour aboutir à la formation s'attend aux constats suivants :
de gamètes est appelé la gamétogenèse.
• La gamétogenèse chez les Si la maladie est déterminée par un allèle
mammifères récessif (a) porté par un autosome;
La maladie ou l'anomalie n'apparaît que si
Chez le mâle, la gamétogenèse est appelée l'individu est homozygote a/a
spermatogenèse et se déroule dans les Deux parents homozygotes transmettent
testicules. toujours la maladie ou l'anomalie considéré ;
Une cellule germinale diploïde se divise par Deux parents hétérozygotes A/a ont un
mitoses pour donner des spermatogonies. phénotype « normal » liée à la dominance
Une spermatogonie diploïde subit un léger de l'allèle A et à la récessivité de l'allèle a
accroissement pour se transformer en un provenant d'une mutation génique.
spermatocyte I diploïde. La probabilité pour que les gamètes soient
Un spermatocyte I diploïde, après la division porteurs de l'allèle a est ½
réductionnelle, conduit à deux La probabilité, à chaque fécondation,
spermatocytes haploïdes II et, après la d'obtenir une descendance, fille ou garçon,
division équationnelle, à quatre spermatides ayant le génotype a/a est ¼
haploïdes. L'enfant homozygote récessif est alors
Ces spermatides haploïdes, après la phase de atteint de la maladie d'origine autosomique,
différenciation, se transforment en bien que ses parents aient le phénotype
spermatozoïdes haploïdes. normal.
Chez la femelle, la gamétogenèse est Si la maladie est à transmission récessive
appelée ovogenèse et se déroule dans les liée au chromosome X,
ovaires. La maladie ou l'anomalie apparaît :
Une cellule germinale diploïde se divise par Chez les filles homozygotes a/a sauf si ce
mitoses pour donner des ovogonies. Une sont des allèles dits létaux, c'est-à-dire qui
ovogonie diploïde subit un accroissement ne permettent pas la survie des individus
important pour se transformer en un homozygotes) ;
ovocyte I diploïde. Un ovocyte I diploïde, Chez les garçons porteurs de l'allèle a sur

GUIDE TERMINALES A et B Page 31


SVT DIP/SPPE/2011

leur chromosome X. En effet la déficience qu'à leurs fils, et dans 50 % des cas
engendrée par la présence de l'allèle a n'est seulement.
pas compensée, le chromosome Y, plus La probabilité pour que leurs filles portent
court, n'ayant pas d'allèle du gène l'allèle a est ½
considéré. En génétique humaine, on peut faire des
Une mère homozygote a/a transmettra la prévisions sur les phénotypes et génotypes
maladie ou l'anomalie à tous ses fils. des membres d’une famille (arbre
Une mère hétérozygote A/a généalogique) en appliquant les lois de la
(phénotype normal mais vectrice) et un théorie chromosomique de l’hérédité.
père non porteur de l'allèle a ne
transmettront la maladie ou l'anomalie

GUIDE TERMINALES A et B Page 32


SVT DIP/SPPE/2011

SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 2
LA REPRODUCTION HUMAINE

1- ELEMENTS DE PLANIFICATION :
1-1 Contenus de formation
1.1.1. Compétences

• Compétence transdisciplinaire n°4 : Pratiquer des saines habitudes de vie sur les plans
de la santé, de la sexualité et de la sécurité.

• Compétence disciplinaire n°1 : Elaborer une explication des faits et des phénomènes
naturels en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.

• Compétences disciplinaire n°2 : Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la


Terre à la compréhension du monde et à l’amélioration des conditions de vie de
l’humanité.

• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible.

• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages.

• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération.

• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée.

1.1.2. Connaissances notionnelles et techniques : (voir le référentiel de connaissances


exigibles).

1.2. Stratégies d’enseignement/apprentissage : Travail individuel, travail en groupe, travail


collectif, résolution de problème (s), recherches documentaires, expérimentations.

1.3.Durée : 10 semaines
1.4. Matériel : Supports documentaires suggérés (voir guide) et/ou choisis par l’enseignant e)

1.5. Documents suggérés : documents de référence.

1.6. Critères d’évaluation de la compétence :

- pertinence de la démarche d’élaboration de l’explication


- pertinence des stratégies mises en œuvre
- présentation correcte de la production

GUIDE TERMINALES A et B Page 33


SVT DIP/SPPE/2011

2- Informations et commentaires
La reproduction sexuée chez l’homme est étudiée sous l’angle physiologique : l’élève de
terminale A, B ou C s’appuiera sur les acquis des classes antérieures. Les connaissances
fondamentales seront reliées à leurs applications et aux aspects scientifiques de la maîtrise de la
reproduction humaine.

Les étapes de la formation des gamètes auront pour support l’anatomie et l’histologie des
organes génitaux, testicule et ovaire. Les caractères et la structure des gamètes seront mis en
rapport avec leur activité, les mécanismes physiques et chimiques qui amènent l’attraction et la
pénétration des spermatozoïdes, la fécondation. La méiose a été étudiée dans la SA1 concernant
l’hérédité, ainsi que la réorganisation chromosomique de l’information génétique dans l’œuf.

Les cycles sexuels chez la femme seront présentés de façon à ce que la constatation de leur
simultanéité pose le problème de leur déterminisme (cycle ovarien, des effecteurs, sécrétion des
hormones sexuelles). Les mécanismes régulateurs des sécrétions hormonales seront réduits aux
bases scientifiques indispensables à la compréhension du principe de la contraception chimique.

La présente SA permettra à l’élève de terminale A, B ou C d’aborder quelques stades de


développement de l’œuf humain. Les aspects biologiques et anatomiques de la vie embryonnaire
et de la vie fœtale seront précisés.

Les relations entre organisme maternel et organisme fœtal seront envisagées sous leurs différents
aspects.

La parturition et la lactation seront abordées de façon sommaire. On envisagera essentiellement


leur déterminisme et les principaux aspects physiologiques et histologiques de la sécrétion du
lait.

Ces aspects fondamentaux de la connaissance seront prolongés par une recherche d’informations
sur le diagnostic prénatal : le dépistage précoce, anténatal, des maladies congénitales et
héréditaires, la détection des terrains favorables d’une affection donnée faisant l’objet de la
médecine prédictive. Avec les progrès récents de la génétique moléculaire, l’analyse de l’ADN
fœtal représente une application médicale essentielle de cette prévention primaire, afin de
préparer à l’exercice de la responsabilité individuelle et familiale au terme des examens
biologiques.

Les causes de la stérilité masculine et féminine motiveront, en outre, la recherche d’informations


sur les techniques nouvelles mises au service de la reproduction, avec les progrès récents
concernant la fécondation in vitro, les transferts d’embryon …

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SVT DIP/SPPE/2011

3- PROGRESSION SUGGEREE

Contenu Durée Matériel


-Extrait relatif à la situation de
Activités
Mise en situation 2 heures départ
1 et 2
-Dictionnaire
* Documents fournissant des
informations sur les gamètes et
leur formation
Collecte de données par
-Structure des gamètes
observation, expérimentation et
-Spermatogenèse
exploitation de documents pour
-Ovogenèse
élaborer une explication à la
-Folliculogenèse
Activité 3 question : « Par quel processus les 2hx2
*Documents fournissant des
gonades donnent naissance aux
informations de la fonction
gamètes ?"
endocrine des gonades et sur les
cycles sexuels :
-fonction endocrine du testicule
Fonction endocrine de l’ovaire
Cycles sexuels chez la femme
Activité 4 Structuration des acquis 1 heure
* Documents fournissant des
informations sur le processus, le
mécanisme et les conditions de
la fécondation dans l’espèce
Collecte de données par humaine
observation, expérimentation et * Documents fournissant des
exploitation de documents pour informations sur les premières
construire une réponse à la étapes du développement de
Activité 5 (2 h x 2)
question : « Que sait-on du l’œuf, sur les relations fœto –
phénomène de la fécondation et du maternelles et sur le
devenir de l’œuf dans l’espèce déterminisme de la parturition :
humaine ? » -les 1ères étapes du
développement de l’œuf,
-La gestation
-les relations fœto-maternelles
-la parturition
Structuration et intégration des
Activité 6 acquis des activités précédentes 1 heure
Collecte de données par exploitation -Documents relatifs aux aspects
de documents pour construire une physiologiques de la sécrétion
réponse à la question : « Par quels du lait
Activité 7 2 heures
mécanismes les glandes mammaires - Documents relatifs aux aspects
assurent la sécrétion du lait ? » histologiques de la sécrétion du
lait
Structuration et intégration des
acquis pour élaborer une
Activité 8 1 heure
explication à la problématique
d’ordre scientifique
-Questionnaire d’évaluation
Hétéro-évaluation proposée aux
Activité 9 2 heures (formative) polycopié ou noté au
élèves
tableau

GUIDE TERMINALES A et B Page 35


SVT DIP/SPPE/2011

-Clé de correction et barème


Activité Objectivation des savoirs construits
1 heure
10 et de la démarche suivie
-Support documentaires relatifs
aux diverses méthodes
contraceptives
-Extraits de textes nationaux et
internationaux relatifs aux droits
en matière de contraception
Activité
Réinvestissement à court terme 2 heures -Supports documentaires relatifs
11
aux diverses techniques de
procréation médicalement
assistées
-Extraits de textes nationaux et
internationaux relatifs aux droits
en matière de procréation.

* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les élèves soit individuellement, soit
en groupe.

GUIDE TERMINALES A et B Page 36


SVT DIP/SPPE/2011

4- DEROULEMENT

Situation possible de Départ

AVOIR UN ENFANT QUAND ON VEUT LA LITIGIEUSE QUESTION DE


Le principe 8 du chapitre 2 du programme d’action de L’AVORTEMENT
la Conférence internationale sur la Population et du Selon l’OMS, une grossesse sur quatre se
Développement (CIPD) est ainsi libellé : termine par un avortement. Chaque année,
« Tout individu a le droit de jouir du meilleur état de entre 26 et 31 millions d’avortements sont
santé physique et mental qu’il soit capable d’atteindre. pratiqués dans les pays où ils sont autorisés,
Les états devraient prendre toutes les mesures dans des conditions de sécurité médicale.
appropriées pour assurer, sur la base de l’égalité de Environ 20 millions d’avortements sont
l’homme et de la femme, un accès universel aux pratiqués en outre chaque année sans
services de santé y compris ceux qui ont trait à la santé aucune garantie de sécurité (en majorité
en matière de reproduction, qui comprend la dans les pays en développement) et un sur
planification familiale et la santé en matière de 250 se termine par un décès. Les
sexualité. Les programmes de santé de la reproduction avortements pratiqués dans des conditions
devraient offrir la plus vaste gamme possible de précaires peuvent aussi entraîner des
services sans aucun recours à la contrainte. Tout complications, soit immédiates, soit pour
couple et tout individu a le droit fondamental de l’avenir, ou même une stérilité permanente.
décider librement et en toute responsabilité du nombre Les victimes sont souvent des adolescentes
de ses enfants et de l’espacement de leur naissance, et qui n’ont pas reçu d’éducation sexuelle ou
de disposer de l’information, de l’éducation et des ne peuvent ou ne savent utiliser les
moyens voulus en la manière » contraceptifs.
Extrait de « Le droit de choisir : Droit Santé en matière de Texte extrait de « Saisir l’avenir ».
reproduction » ; FNUAP - 1995

DETERMINANT HISTORIQUES ET SOCIO-CULTURELS DE NOTRE VISION AU BENIN


EN MATIERE DE PROCREATION ET DE FECONDITE.
En général au Bénin, la reproduction n’était socialement acceptée que dans le mariage.
La procréation était le premier rôle que le communauté attendait de la femme. Dès son jeune âge, elle
recevait des vœux de bénédiction, notamment de fécondité. La maternité était également l’occasion pour
la femme de s’intégrer davantage dans sa famille d’alliance : « La fille avait un statut très faible, l’épouse
en statut un peu plus élevé sans être encore idéal ; ce n’est qu’avec la fécondé que commençait pour une
femme l’occasion d’améliorer son statut ».
Le fort taux de mortalité amenait les femmes à faire plusieurs gestes en vue d’avoir la chance d’élever
quelques enfants. Le pays regorgeait de maladies meurtrières aux fœtus, aux nourrissons, aux enfants et
aux adolescents, si bien que la mortalité infanto-juvénile était fortement élevée. Quand l’enfant survivait,
le respect d’un espace inter génétique général de 2 à 3 ans, entrait dans les mesures destinées à protéger
les enfants. Une femme qui s’adonnait à des naissances rapprochées était l’objet de la risée de ses paires.
Le bas niveau de technicité qu’illustre le caractère archaïque de l’outillage et une mortalité infanto-
juvénile élevé, dans un contexte biogéographique hostile à la santé, avaient fait de l’enfant un bien très
précieux et valorisé. Les dons ont élaboré plusieurs anthroponymes à ce sujet, devenus aujourd’hui des
patronymes : « Vigninou » (l’enfant est tout pour l’homme), « Vignikin » (l’enfant suscite l’envie chez
l’ennemi de ses procréateurs).

GUIDE TERMINALES A et B Page 37


SVT DIP/SPPE/2011

Etude de cas n° 1
Juliette appelle son amie Awa le 8 mai et lui confie: «J'ai eu mes dernières règles le 13 avril et
j’ai un cycle sexuel régulier de 28 jours. Mais j'ai entretenu un rapport sexuel sans protection
le 1er mai. Ce rapport peut-il être fécondant ? J'ai des inquiétudes... »
Les inquiétudes de Juliette sont-elles fondées? Oui ou non. Donne les arguments de ton choix
en deux phrases au maximum.

Etude de cas n° 2

M. et Mme X n'ont pas d'enfant depuis cinq ans qu'ils sont mariés.
Un ami leur conseille d'aller tous les deux en consultation chez un médecin spécialiste.
M. X déclare qu'il n'a rien à y voir puisqu'il n'est pas impuissant. Donc c'est à Madame d'y aller
et il supportera les frais.
Penses-tu que la position de .M. X est fondée? Oui ou non. Propose une argumentation à ta
réponse
Etude de cas n° 3
Une femme de race noire, dont le mari est de la même race qu'elle, accouche de deux jumeaux :
un enfant noir et un enfant métis. Que penses-tu de ce fait? Argumente ta(tes) réponse(s)

Tâche
Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème.

Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents
- Structurer ses acquis en utilisant les concepts et le vocabulaire adéquats
Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur les applications et
implications des développements récents des techniques de la maîtrise de la reproduction sexuée
chez l’homme.

GUIDE TERMINALES A et B Page 38


SVT DIP/SPPE/2011

5- Cheminement

M ■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
I Les élèves échangent entre eux sur les faits évoqués dans la situation de départ.
A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
S
- exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués ;
E - établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
- échanger sur leurs perceptions respectives.

Pour les faire entrer dans le sujet d’étude, l’enseignant ou l’enseignante introduit et
anime une discussion sur la reproduction dans l’espèce humaine. Il ou elle présente la
E situation de départ et donne des consignes d’exploitation.

N ■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE


Activité 2 :
Les élèves passent de leurs représentations à la formulation de questions
S opératoires sur le phénomène de la reproduction.
A cette occasion, les élèves s’exercent à :
I -travailler individuellement puis en groupe
- confronter leurs représentations ;
T - relever les éventuels points de divergence ;
- formuler des questions de recherche issues de l’analyse précédente.

U L’enseignant ou l’enseignante fait un bref commentaire des idées exprimées puis


s’appuie sur les contradictions pour expliquer l’intérêt de développer de nouveaux
A apprentissages sur le thème.

Une discussion collective sur les différentes idées en présence conduit à la formulation
T d’un certain nombre de questions dignes d’intérêt que l’enseignant ou l’enseignante aide
à reformuler dans une problématique plus large et à hiérarchiser les différentes questions
I constitutives de cette problématique.
Par exemples :
- Par quel processus les gonades donnent naissance aux gamètes ?
O - Que sait-on du phénomène de la fécondation et du devenir de l’œuf dans
l’espèce humaine ?
N - Comment fonctionnent les appareils génitaux ?
- Quelles sont les nouvelles façons de donner la vie ?
- Comment peut-on savoir que l’embryon ou le fœtus n’est pas anormal ?
- Sur quels mécanismes physiologiques reposent les méthodes permettant la
maîtrise de la reproduction humaine ?
- Quelles nouvelles responsabilités posent aux individus et aux sociétés les progrès
médicaux réalisés dans ce domaine ? ou quelles sont les implications ?

■ COLLECTER DES INFORMATIONS PAR OBSERVATION,


EXPERIMENTATION ET/OU RECHERCHE
DOCUMENTAIRE POUR REPONDRE A UNE QUESTION DE
GUIDE TERMINALES A et B Page 39
SVT DIP/SPPE/2011

R LA PROBLEMATIQUE
Activité 3:
E
Les apprenants exploitent des documents et des faits d’observation pour construire
une réponse à la question : "Par quel processus les gonades donnent naissance aux
A gamètes ?"

L A cette occasion les élèves s’exercent à :

- caractériser des structures :


I
• Structure du testicule
S
• Structure de l’ovaire
A - relever des relations (structure – fonction) entre :

T • Cellules de la lignée germinale et gamétogenèse

• Cellules de Sertoli et sécrétion de l’inbibine


I
• Cellules de Ledig et sécrétion de testostérone
O
• Cellules folliculaires de la granulosa et sécrétion des oestrogènes

N • Thèque interne et sécrétion des oestrogènes

• Corps jaune et sécrétion de la progestérone

• Cellules nerveuses de l’hypothalamus et sécrétion de Gn RH

• Hypophyse et sécrétion des hormones hypophysaires

- relever des chronologies :

• Chronologie des événements caractéristiques de la spermatogenèse

• Chronologie des événements caractéristiques de l’ovogenèse

R • Chronologie des événements caractéristiques de la folliculogenèse

- relever des analogies et différences entre :


E
• Spermatogenèse et ovogenèse
A • Ovogenèse et folliculogenèse

L • Spermatozoïde et ovule

- établir des relations de cause à effet :

GUIDE TERMINALES A et B Page 40


SVT DIP/SPPE/2011

I • Relation entre le fonctionnement de l’ovaire et le fonctionnement de l’utérus

• Relation entre les hormones génitales et les caractères sexuels secondaires


S
• Relation entre le fonctionnement des gonades et les sécrétions du complexe
A hypothalamo-hypophysaire

- effectuer une synthèse sur :


T
• Les fonctions endocrine et exocrine du testicule
I • Les fonctions endocrine et exocrine de l’ovaire

O • La commande ovarienne du cycle utérin

• Le contrôle hypophysaire du cycle ovarien


N
• Le contrôle ovarien du cycle hypophysaire

• Le contrôle de l’hypothalamus dans la sécrétion des gonadotrophines (ovaire,


testicule)

• Le contrôle hypophysaire de l’activité testiculaire

-communiquer les acquis de son apprentissage par l’entremise de phrases écrites, de


symboles, de code, de graphique … en :

• Réalisant un schéma fonctionnel pour rendre compte de la régulation de la


fonction testiculaire

• Représentant un schéma fonctionnel pour rendre compte de la régulation de la


fonction ovarienne

• De la gamétogenèse (spermatogenèse, ovogenèse)

L’enseignant ou l’enseignante met à la disposition des élèves les supports documentaires


indispensables accompagnés de consignes précises. Il ou elle fournit aide et assistance,
suggère une progression dans l’exploitation des documents.

L’exploitation didactique des productions de groupes conduit à la formulation des idées


suivantes :

• Le cycle ovarien de la femme comprend deux phases séparées par ovulation :

- une phase moléculaire marquée par la croissance d’un follicule ovarien et la


maturation de l’ovocyte qu’il contient,
R
- une phase post ovulatoire marquée par la transformation du follicule rompu en
corps jaune
E
• Il y a corrélation étroite entre cycle ovarien et variations cycliques des sécrétions
hormonales ovariennes :

GUIDE TERMINALES A et B Page 41


SVT DIP/SPPE/2011

- Durant la phase folliculaire, le follicule dominant sécrète uniquement des


A œstrogènes

L - Après la ponte ovulaire, le corps jaune sécrète œstrogène et progestérone. La


chute du taux d’hormones ovariennes est due à la dégénérescence du corps
jaune.
I
• La muqueuse utérine subit une série de transformations à chaque cycle. Pendant
S la phase folliculaire, l’endoderme, qui a été détruit presque totalement au cours
de la menstruation, se reconstitue et s’épaissit. Les glandes en tube se
développent. Pendant la phase lutéale, la muqueuse continue de s’accroître, les
A glandes deviennent très tortueuses et ramifiées donnant à la muqueuse l’aspect
dentelé, la dentelle utérine. A la fin du cycle, les artères spiralées se dilatent et
leurs parois se rompent : c’est la menstruation ou règles
T
• Le cycle de la glaire est également très net et joue un rôle important dans la
I fécondation :

• L’hypophyse contrôle le fonctionnement de l’ovaire par l’intermédiaire de deux


O hormones appelées gonadotrophines :

N - La F. S. H (Hormone Folliculo Stimulante) qui intervient dans la maturation des


follicules et stimule la sécrétion des œstrogènes

- La L. H (Hormone Lutéinisante) qui provoque notamment la transformation des


follicules rompus en corps jaune.

L’évolution cyclique de ces gonadostimulines commande l’évolution des follicules


ovariens et les synthèses hormonales ovariennes.

• L’hypothalamus agit sur l’hypophyse par l’intermédiaire d’une neurohormone


appelée Gn RH. Cette neurosécrétion libérée par certains neurones
hypothalamiques intervient par voie sanguine sur l’hypophyse

• Les hormones ovariennes influencent directement la sécrétion des


gonadotrophines hypophysaires. On parle de rétrocontrôle ou feed-back.

• La sécrétion importante d’œstrogènes par le follicule mature (pic d’œstrogènes)


est responsable du pic de L. H qui déclenche l’ovulation (rétrocontrôle positif
des œstrogènes)

• La phase post ovulatoire se caractérise par la sécrétion de progestérone par le


corps jaune stimulé par la L. H. La présence de progestérone dans le milieu
intérieur empêche tout pic de L. H (donc toute ovulation) et bloque, sans doute,
la croissance folliculaire.

Activité 4 :

Les élèves structurent les connaissances construites au cours des activités


précédentes :

A cette occasion, les élèves s’exercent à :

- rappeler la problématique de départ, les questions aux quelles ils ou elles ont construit

GUIDE TERMINALES A et B Page 42


SVT DIP/SPPE/2011

des réponses

-récapituler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes

- sélectionner des connaissances pertinentes au regard de la tâche de structuration à


effectuer

-réaliser la synthèse des informations en distinguant l’essentiel de l’accessoire

-formuler clairement que : - l’hypophyse contrôle le fonctionnement des gonades par


l’intermédiaire de deux hormones appelées gonadotrophines ou gonadostimulines : la F.
S. H et la L. H.

-la sécrétion pulsatile de L.H et F.S.H est commandée par une neurohormone
hypothalamique, la Gn RH

-l’hypophyse sécrète la gonadostimuline L.H en fonction de la concentration de


testostérone ou d’œstrogènes. La sécrétion de L.H augmente lorsque la concentration de
testostérone ou d’oestrogènediminue dans le plasma sanguin et vice versa.

Activité 5 :

Les élèves exploitent des documents pour construire une réponse à la question :
« Que sait-on du problème de la fécondation et du devenir de l’œuf dans l’espèce
humaine ? »

A cette occasion, ils ou elles s’exercent à :

- identifier :

• Les phénomènes de segmentation, de migration et de nidation

- relever des caractéristiques :

• caractéristiques d’un embryon

• caractéristiques d’un fœtus

• caractéristiques les annexes embryonnaires

- relever des chronologies :

• Différentes étapes de la fécondation

• Différentes étapes de la gestation

• Différentes étapes de l’accouchement

-établir des relations structure fonction

GUIDE TERMINALES A et B Page 43


SVT DIP/SPPE/2011

• Placenta et différents rôles du placenta

• Amnios et son rôle dans le développement de l’embryon et du fœtus

• Structure gamète mâle et sa mobilité

-établir des relations de cause à effet entre :

• Concentrations des hormones ovariennes et gestation

-effectuer une synthèse sur :

• L’organisation précise des gamètes


• Les conditions dans lesquelles se réalise la fécondation
• La capacitation des spermatozoïdes
• Le blocage de la polyspermie
• Les étapes de la fécondation
• La mise en place de l’embryon
• La vie fœtale
• Le déterminisme de l’accouchement ou parturition
L’enseignant ou l’enseignante met à la disposition des élèves les supports documentaires
indispensables accompagnés de consignes précises, et leur fournit aide et assistance.

L’exploitation didactique des productions aux diverses étapes de l’activité conduit d’une
part à l’explication du phénomène de la fécondation dans ses aspects cytologiques,
physiologiques et d’autre part à la compréhension des phénomènes liés au devenir de
l’œuf depuis sa formation jusqu’à la parturition.

Activité 6

Les élèves structurent les acquis des activités précédentes, les intègrent pour
formuler de nouvelles questions.

A cette occasion ils ou elles s’exercent à :

➢Rappeler les connaissances notionnelles construites au cours des activités précédentes


➢ Faire la synthèse des informations sélectionnées en distinguant l’essentiel de
l’accessoire
➢Exprimer ses besoins complémentaires en formulant de s interrogation ou
questionnements sur la lactation

Activité 7

Les élèves collectent de données par observation et exploitation de documents pour


élaborer une explication à la question : « Par quels mécanismes les glandes
mammaires assurent la sécrétion du lait ? »

A cette occasion, ils ou elles s’exercent à :

- identifier les structures de la glande mammaire

-relever des faits sur :

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SVT DIP/SPPE/2011

• La montée de lait

• L’entretien de la sécrétion du lait

• L’éjection du lait

• L’évolution des hormones ovariennes dans le milieu intérieur

• rôle de l’hypophyse dans la sécrétion du lait

- établir des relations de cause à effet entre :

• Hormones hypophysaires et sécrétion du lait

• Mécanisme neuro-hormonaux et sécrétion du lait

- effectuer une synthèse sur les mécanismes intervenant dans la sécrétion du lait et dans
l’entretien de la lactation.

• L’enseignant ou l’enseignante invite les élèves à exploiter les documents mis à


leur disposition pour relever les faits relatifs aux mécanismes de la sécrétion du
lait. Il ou elle aide les élèves à dégager l’essentiel de l’accessoire pour parvenir à
la formulation des idées suivantes :

• La lactation comprend deux phases : * l’apparition du phénomène de sécrétion


en l’absence de toute succion du mamelon : montée laiteuse

*l’entretien de la sécrétion associée à la pratique des tétées régulières.

Ces deux phases sont préparées par le développement du tissu glandulaire mammaire au
cours de la gestation.

• La montée laiteuse est induite par l’augmentation de la sécrétion de prolactine


par l’hypophyse ainsi que par la chute du taux des œstrogènes et, surtout, de la
progestérone après la délivrance

• Prolactine et ocytocine sont libérées dans la circulation sanguine par


l’hypophyse et vont stimuler les cellules de la glande mammaire.

Activité 8

Structuration et Intégration des acquis des activités précédentes pour élaborer une
explication à la problématique d’ordre scientifique :

A cette occasion les élèves s’exercent à :

- rappeler les questions objet de recherche étudiées

- rappeler les connaissances notionnelles construites au cours des activités de al SA

- sélectionner des connaissances notionnelles pertinentes au regard de la tâche de


structuration à effectuer ;

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SVT DIP/SPPE/2011

- faire la synthèse des informations sélectionnées en distinguant l’essentiel de


l’accessoire.

- utiliser les informations essentielles pour construire une explication à la problématique


de départ.

Activité 9

Les élèves démontrent chacun ou chacune leur niveau de maîtrise des connaissances
et habiletés en s’appuyant sur les situations d’hétéro évaluation à eux proposées par
l’enseignant ou l’enseignante.

Ils ou elles exécutent, selon le cas des tâches complémentaires de consolidation ou


d’enrichissement proposées à la suite de l’évaluation par l’enseignant ou l’enseignante.

Ils ou elles exécutent, selon le cas, des tâches complémentaires de consolidation ou


d’enrichissement proposées à la suite de l’évaluation.

L’enseignant ou l’enseignante

• Propose aux élèves des situations d’évaluations des apprentissages centrés


explicitement, soit sur les connaissances et les techniques, soit sur les
habiletés, ou, en partie sur les connaissances et les techniques et en partie sur
habiletés .

• Propose à chaque élève, selon sa situation, des tâches de consolidation ou


d’enrichissement. Il ou elle fournit à chacun l’aide et l’assistance nécessaire en
fonction de la tâche à exécuter.

■ OBJECTIVER LES SAVOIRS CONSTRUITS ET LES


DEMARCHES UTILISEES
Activité 10
R
E Les élèves s’expriment chacun/chacune sur les bénéfices qu’ils ou elles ont pu tirer
des diverses activités et portent une appréciation sur les démarches et stratégies
T utilisées.
O
L’enseignant ou l’enseignante les aide à :
U - se remettre en mémoire la problématique de départ ;
R - examiner le cheminement suivi au regard de cette problématique ;
- exprimer ce qu’il ou elle a retenu par rapport à chacune des questions de la
problématique initiale ;
E - exprimer ses besoins complémentaires d’aide et/ou ces nouvelles attentes.
L’enseignant l’enseignante recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur
T intégration aux activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à
proposer après la phase évaluative.
P
■ REINVESTIR LES ACQUIS DANS UNE SITUATIONS DE
R VIE COURANTE
O
J Activité 11 – 12

E Les constituent un dossier sur la maîtrise de la reproduction humaine ou sur les

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SVT DIP/SPPE/2011

C dimensions individuelles et sociales en matière de contraception et de procréation.

T A cette occasion, ils ou elles s’exercent à :


I - définir les composantes et le plan du dossier relatifs aux méthodes
O contraceptives, aux techniques de procréation médicalement assistées.
N
L’enseignant ou l’enseignante propose le sujet par rapport aux élèves puis il ou elle
anime une discussion sur l’organisation possible du travail à effectuer :

- quel titre donner au rapport ?

- quel plan adopter pour la rédaction du rapport ?

- où trouver les informations nécessaires ?

- qui fait quoi et dans quel délai ?

la discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par équipe,
chaque équipe ayant à charge un aspect donné de la tâche.

L’enseignant ou l’enseignante suggère par exemple les titres suivants pour les diverses
équipes :

- les méthodes contraceptive de type hormonal : avantages et inconvénients ;

- les méthodes contraceptive de type non hormonal : avantages et inconvénients ;

- les méthodes contraceptive de type traditionnel : avantages et inconvénients ;

- efficacité et conditions d’utilisation des méthodes contraceptives ;

- les limites d’ordre culturel et d’ordre religieux liées à l’utilisation des méthodes
contraceptives

- les fondements scientifiques et technologiques de la procréation médicalement


assistée ;

- les problèmes d’ordre éthique, d’ordre religieux et d’ordre culturel associés à


l’application des techniques de procréation médicalement assistées.

➢ discuter de l’organisation interne et de la répartition concertée des


tâches à accomplir au sein de chaque équipe :

L’enseignant ou l’enseignante encourage les élèves à :

• discuter directement avec leurs camarades des divers aspects de la question à


étudier ;

• élaborer le plan à adopter pour la rédaction du rapport ;

• identifier les sources documentaires exploitables ;

• déterminer les échéances ;

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SVT DIP/SPPE/2011

• définir les tâches à accomplir individuellement et ou en équipe ;

• rassembler la documentation.

➢ Réaliser ou constituer le dossier (voir fiche méthodologique n°1). La


phase de recherche documentaire ayant été effectuée avec l’aide de
l’enseignant ou l’enseignante, une séance de 3 heures pourrait être
consacrée à la rédaction, en classe, de la partie du rapport attribuée à
chaque équipe, sous la supervision de l’enseignant ou l’enseignante.

➢ Discuter en plénière de leurs productions et finaliser le dossier.

L’enseignant ou l’enseignante encourage la présentation des productions des diverses


équipes, leur amélioration et la mise en commun.

Ensuite, il ou elle supervise la finalisation du rapport.

Enfin il ou elle encourage la prise de notes.

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SVT DIP/SPPE/2011

REFERENTIEL DES CONNAISSANCES EXIGIBLES


NB : L’ordre de présentation des notions ne présage de la progression.

Au début de chaque cycle ovarien, une


dizaine de petits follicules cavitaires . Les ovaires produisent des hormones:
entament la dernière phase de leur œstrogènes et progestérone, qui
évolution; dans le cas général, un seul synchronisent l'activité cyclique de l'utérus
parviendra à maturité, les autres à celle de l'ovaire.
dégénèreront. Cette évolution est marquée
par une augmentation de la taille du . Le cycle de l'utérus se traduit par
follicule dont la cavité devient de plus en l'accroissement de l'épaisseur de
plus grande et par l'achèvement de la l'endomètre, la prolifération de ses
première division de la méiose qui conduit vaisseaux sanguins et de ses glandes, puis
à deux cellules: un premier globule polaire par la destruction de sa muqueuse à
et un ovocyte n qui entame la 2e division de l'origine des menstruations ou règles.
la méiose, mais reste bloqué en métaphase
n. . Le cycle sexuel de la femme est régulé
principalement par 1 "ovaire; les hormones
L'ovulation a lieu lorsque l'ovocyte n, ovariennes, par rétroaction, inhibent ou
entouré d'une couronne de cellules stimulent les sécrétions hypothalamiques et
folliculaires, est libéré par rupture du hypophysaires; une concentration élevée et
follicule mûr et recueilli par le pavillon de permanente d'œstrogènes inhibe leur
la trompe. Le synchronisme des cycles production (rétrocontrôle négatif), alors
sexuels chez la femme. qu'une brusque augmentation, en stimulant
Ovaires et utérus ont tous deux une activité leur production, est à l'origine du pic
cyclique synchronisée. sécrétoire de LH qui déclenche l'ovulation
Le cycle ovarien comporte deux phases (rétrocontrôle positif).
séparées par l'ovulation : une phase
folliculaire marquée par la maturation d'un Le rapprochement des gamètes et la
follicule ovarien; suivie d'une phase fécondation.
lutéimque correspondant au développement,
puis à la régression d'un corps jaune. . Les nombreux spermatozoïdes subissent,
. L'activité cyclique des ovaires est réglée au cours de leur progression dans les voies
par des hormones gonadostimulines FSH et génitales femelles, des modifications qui
LH : conditionnent la fécondation:
la FSH stimule la croissance des follicules la glaire cervicale ne laisse passer que 1 à 2
et la production d'œstrogènes par les % d'entre eux (sélection), les débarrasse du
cellules de la thèque interne; la LH liquide séminal qui
déclenche l'ovulation, la transformation du renferme des substances inhibitrices de la
follicule en corps jaune et stimule la fécondation (lavage) ;
sécrétion de progestérone par le corps des cellules phagocytaires détruisent un
jaune. grand nombre de spermatozoïdes dans la
cavité utérine (régulation du nombre) ;
Ces sécrétions hormonales hypophysaires les spermatozoïdes acquièrent leur pouvoir
sont sous le contrôle d'une neuro hormone: fécondant par un processus complexe
la Gn-RH, produite de façon pulsatile par (capacitation~ induite par des sécrétions
certaines cellules de l'hypothalamus, lui- des cellules des trompes).
même sous l'influence d'afférences du
cortex cérébral.
GUIDE TERMINALES A et B Page 49
SVT DIP/SPPE/2011

. Quatre jours plus tard la morula arrive


. Un nombre réduit de spermatozoïdes dans la cavité utérine. Les divisions se
parvient au niveau de l'ovocyte; la fixation poursuivent dans l'utérus et aboutissent à la
de 'l'un d’entre eux à la surface de la zone formation d'une sphère creuse: le
pellucide déclenche la libération des blastocyste, portant le bouton
enzymes de l'acrosome. Ces enzymes embryonnaire.
permettent la pénétration de quelques . Après une vie libre de 2 à 3 jours, le
spermatozoïdes dans la zone pellucide ; l'un blastocyste s'implante dans la paroi utérine,
se fixe sur la membrane plasmique de où son développement se poursuit: c'est la
l'ovocyte, après une reconnaissance nidation. Le bouton embryonnaire donne
spécifique. l'embryon, alors que les cellules externes
forment, avec les cellules utérines voisines,
. Après la fusion des membranes le placenta qui assurera les échanges entre
plasmiques de l'ovocyte et du les circulations fœtale et maternelle tout au
spermatozoïde, la totalité de celui-ci long de la gestation (grossesse).
pénètre dans le cytoplasme ovocytaire~ ce . Au cours de cette période
qui provoque l'activation de l'ovocyte qui, embryonnaire, les cellules placentaires
après reprise de ses activités métaboliques : sécrètent une hormone: la gonadotrophine
est le siège de la réaction corticale chorionique humaine (BCG), qui permet le
responsable de la monospermie. Cette maintien du corps jaune progestatif,
réaction corticale comporte une produisant la progestérone ; vers la SC
dépolarisation précoce et temporaire de la 'semaine, le placenta prend le relais,
membrane et la fusion, .avec celle-ci, de produisant alors assez de progestérone pour
granules corticaux, dont le contenu, libéré maintenir la grossesse.
par exocytose, agit sur la membrane: celle-
ci cesse d'être réceptive aux spermatozoïdes 2. La période fœtale: du 3e au 9e mois.
et rend la zone pellucide imperméable aux
spermatozoïdes ; achève la deuxième . Elle s'étend du 3e au 9e mois de la
division de la méiose et expulse le grossesse, dont la durée est en moyenne de
deuxième globule polaire; l'ovocyte est 270 jours à partir de la fécondation ou de
maintenant un ovule. 284 jours à partir du premier jour du cycle
menstruel précédant la conception. Le fœtus
. Les noyaux augmentent de volume poursuit son développement au sein de la
(duplication des chromosomes) et cavité amniotique, remplie d'un liquide
constituent des pronuclei qui se jouant un rôle protecteur, et limitée par des
rapprochent et fusionnent: c'est la enveloppes constituant les annexes :
caryogamie. l'une externe, issue du trophoblaste (cellules
L'ovule fécondé devient une cellule œuf ou externes du blastocyste): le chorion ; l'autre
zygote dont le génome original résulte de interne, issue du bouton embryonnaire:
la réunion des chromosomes d'origine l'amnios. Le fœtus est relié, par le cordon
paternelle et maternelle. ombilical, au placenta qui assure sa
protection immunitaire et au niveau duquel
v.- De la fécondation à la naissance se réalisent avec l'organisme maternel les
échanges gazeux et nutritifs indispensables
1. La période embryonnaire: 2 à la vie et. au développement du fœtus.
premiers mois. Au cours de la période fœtale, la taille et la
masse du fœtus subissent une forte
. Après la fécondation, la cellule-œuf croissance (3 cm et l0g à 2 mois ; 50 cm et
chemine à travers la trompe tout en se 3200 g à la naissance), et ses organes
divisant: c'est la segmentation. achèvent leur maturation conformément au
programme génétique mis en œuvre.

GUIDE TERMINALES A et B Page 50


SVT DIP/SPPE/2011

3. La parturition ou accouchement · par des moyens


mécaniques
L'accouchement est déterminé par la baisse des (préservatifs,
taux plasmatiques de certaines hormones diaphragme)
(progestérone, œstrogènes), qui déclenche les · par des moyens chimiques
contractions utérines; celles-ci sont ensuite (spermicides qui tuent les
entretenues et activées par la sécrétion d'une spermatozoïdes) ;
hormone, l'ocytocine, au niveau du lobe pilules qui agissent à trois niveaux :
postérieur de 1 'hypophyse, par la sécrétion de · hypophyse, en inhibant la production
prostaglandines par l'utérus et par les de FSH et LH
stimulations du col. · endomètre utérin, qui s'atrophie
· glaire cervicale, qui devient
Les différentes phases de l'accouchement sont : imperméable aux spermatozoïdes
- l'engagement du fœtus et la rupture de o la nidation peut être perturbée par un
1a poche des eaux (cavité amniotique) ; dispositif intra-utérin (DIU) : le stérilet;
- le début des contractions utérines, o l'arrivée des gamètes dans les voies
l'effacement et la dilatation du col; génitales peut être empêchée grâce à un
- la descente, le dégagement de la tête et acte chirurgical conduisant à la
l'expulsion du fœtus sous l'action stérilisation;
conjuguée des contractions utérines et La maîtrise de la procréation permet de
de contractions - volontaires des plus en plus aux couples stériles de
muscles de la paroi abdominale ; procréer:
- la rétraction de l'utérus provoquant le o Les diverses causes de stérilité font
décollement du placenta, puis son l'objet de traitements adaptés;
expulsion et celle des annexes o L'insémination artificielle consiste à
embryonnaires (délivrance). introduire artificiellement le sperme d'un
donneur dans l'utérus de la femme (ou le
sperme du conjoint) ;
La maîtrise de la reproduction consiste, à limiter La fécondation in vitro consiste à mettre
en présence des spermatozoïdes et des
ovocytes en dehors de l'organisme
le nombre des naissances par contraception:
maternel;
il est possible de déterminer la période o La procréation assistée, par la variété
de fécondité de la femme (méthodes de ses méthodes, pose des problèmes
naturelles) ; éthiques, psychologiques et juridiques.
la rencontre de l'ovocyte et des
spermatozoïdes peut être empêchée :

GUIDE TERMINALES A et B Page 51


SVT DIP/SPPE/2011

EXEMPLE DE FICHE METHODOLOGIQUE POUR


L’ELABORATION D’UN DOSSIER

1- Réfléchir aux problèmes à - pensez à faire des photocopies, à découper


des illustrations dans les revues, à reprendre
aborder des schémas, mais en les simplifiant et en
les adaptant à votre sujet.
On ne doit, en aucun cas, se lancer toute de
suite à la recherche des documents. Il faut
orienter ses recherches et, pour cela, bien 4- constituer le dossier
comprendre le terme du dossier, rechercher
Le tri des documents vous aidera à définir le
le sens des mots dans le dictionnaire et se
plan de votre dossier. Par exemple, certains
poser des questions en discutant avec son
vous permettront de définir le sujet, d’autres
entourage (camarades, professeurs, amis,
de le localiser, de l’analyser.
parents …).
Pour la mise en place, limitez le texte et
2- Rechercher les documents valorisez les documents. Privilégiez
l’illustration, alternez dessins, schémas,
La bibliothèque du collège peut avoir photos, graphiques.
certains éléments qui permettront de
constituer le dossier ;
5- Présenter le dossier.
- consulter les personnes ressources ;
Le dossier forme un tout. Rangez-le dans
- consulter le(s) fichier(s) : une "chemise" cartonnée sur laquelle vous
écrivez le titre, votre nom et date. Choisissez
 Fichier par thème un titre, "choc".
 Fichier alphabétique
 Fichier par matière - présenter sur une page le plan de votre
- des personnes de votre entourage peuvent dossier ;
connaître précisément le problème posé.
- un sommaire facilitera la lecture ;
Elles vous conseilleront telles lectures
(Atlas, articles de revues, de journaux…) - insérez dans le plan chacun des
ou telles visites (bibliothèque, structure documents sans oublier de le situer, d’en
indiquée laboratoire…) indiquer l’origine, de le commenter (un
3- Consulter les documents titre clair ou une phase courte). N’hésitez
pas à critiquer le document, à montrer ces
- Encyclopédies, dictionnaire ; qualités, ces insuffisances.
- Manuels, livres spécialisés, Atlas, guide ; - Vérifiez toujours que le document
correspond bien à l’idée que vous voulez
- Revues, journaux ; développez.
- Dossiers spécialisés édités par les - Enfin le dossier, proposer une courte
laboratoires, les entreprises ; conclusion rappelant, par exemple, les
idées essentielles que vous avez utilisé
- Diapositives, bandes vidéo ;
pour constituer ce dossier et les
références bibliographiques.

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SVT DIP/SPPE/2011

EXEMPLE DE FICHE METHODOLOGIQUE POUR


L’ELABORATION L’EXECUTION ET L’EVALUATION D’UN
PLAN D’ACTION
* Elaboration du plan d’action  Exécuter les tâches identifiées

 Quoi faire ?  Prendre contact avec des personnes


ressources identifiées
 Qui va le faire ?
 Rendre compte des différentes tâches
 Avec qui le faire ? effectuées et prendre des décisions etc.

 Avec quoi le faire ? *Evaluation du plan d’action


 Comment le faire ? Est ce que nous avons réussi à bien
organiser la solution retenue ?
 Pour qui le faire ?
 Quelles sont les difficultés que nous avons
 Quand le faire ? rencontrées ?
 Où le faire ?  Est-ce que la démarche suivie nous a
permis d’atteindre les objectifs fixés ?
 Coût de l’opération ?
 Qu’avons-nous appris ?
* Exécution du plan d’action
 Quelles dispositions prendre, s’il y a lieu
 S’organiser (formation des équipes de pour mieux réussir la prochaine fois ?
travail)

 Définir et répartir de nouvelles tâches à


réaliser

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