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GUIDE DE L’ENSEIGNANT(E)
SCIENCES DE LA VIE
ET DE LA TERRE
CLASSES DE PREMIERES A et B
(Version révisée)
S O M M A I R E
Pages
I. - ORIENTATIONS GENERALES………………………………………………….. 3
1. Les Valeurs……………………………………………………………………. 4
2. Les Fondements……………………………………………………………….. 4
3. Les Démarches………………………………………………………………… 6
développement atteint par la Science et la de préjugés sociaux les plus graves sont liés à
Technologie. Dans ce contexte, il est des différences de comportement entre les
également incontestable que les Sciences de races et entre les sexes. La Biologie fournit un
la Vie et de la Terre occupent une place toute moyen d'analyser et de réfléchir à ces
spéciale. Cette place n'est pas spéciale dans le questions complexes qui attendent encore une
sens où l'est celle des autres disciplines solution.
scientifiques, mais elle est spéciale surtout en
raison des liens étroits que la Biologie et la Enseigner la Biologie dans le cadre du
Géologie entretiennent avec le développement présent programme ce sera donc, d'une part,
de l'économie, d'une part, et d'autre part en la promouvoir comme une discipline
raison de l'influence que ces disciplines passionnante de culture générale et, d'autre
exercent sur notre vision du monde. part, favoriser l'émergence future de
vocations pour les carrières agronomiques,
Une économie moderne a besoin des Sciences biomédicales et autres dont notre pays a
de la Vie et de la Terre: les sociétés modernes besoin pour son développement.
s'appuient sur les progrès de la Biologie et de
la Géologie pour promouvoir le 2.2. Fondements d'ordre didactique.
développement de leur agriculture, de leurs
industries textiles, de leurs industries agro- De multiples travaux réalisés au cours des
alimentaires et de leurs industries dernières décennies en didactique des
pharmaceutiques. sciences et en psychologie cognitive nous
incitent à adopter une Pédagogie centrée sur
La Biologie intervient de façon essentielle l'élève et non sur des contenus notionnels. On
dans le progrès de la médecine : les pense souvent, à tort, que les élèves assimilent
développements récents de la Biologie ce que nous exposons, retiennent ce que nous
moléculaire et de la Génétique ont ouvert la montrons, appliquent les méthodes que nous
voie non seulement à la compréhension de démontrons, font leurs les valeurs que nous
l'origine de nombreuses affections mais aussi prêchons. La recherche en didactique nous
à la découverte de moyens thérapeutiques éclaire à ce sujet.
puissants qui ont contribué dans les pays
<< La construction d'une notion donnée […]
développés à l'allongement de l'espérance de
apparaît comme un processus complexe qui dépend
vie. De même les questions de procréation en tout premier lieu de l'élève. Les concepts ne
autrefois considérées comme relevant de la s'acquièrent pas par simple transmission directe
fatalité sont aujourd'hui assez maîtrisées au d'une personne qui sait à un élève supposé ignorant
grand bonheur des couples pour peu qu'ils en ce domaine. Les élèves disposent en effet, avant
qu'on leur enseigne un contenu particulier, de
aient accès à l'information.
conceptions bien organisées, fonctionnelles et
relativement résistantes parfois aux modifications
La Biologie influence notre vision du monde : que cherche à introduire l'apprentissage>>.
chacun de nous acquiert graduellement depuis
sa plus petite enfance une vision personnelle Enseigner, dans le sens du présent
du monde et de la place qu'il y occupe. Cette programme, c'est considérer l'élève comme le
perception du monde, qui est représentative principal artisan de son propre savoir et
de notre identité individuelle et nous inspire chercher à inventer les conditions dans
nos attitudes et notre manière d'agir, lesquelles ce dernier peut progresser dans ses
détermine le type d'homme que nous sommes apprentissages par sa propre activité.
et, enfin de compte, la société dans laquelle
nous vivons. Ainsi les problèmes d'injustice et
Un point de départ
Provoqué par le maître ou accepté par le maître
entrant dans le cadre des activités fonctionnelles en
liaison avec
Evaluations
Ces savoirs nouveaux, comment -par auto-évaluation,
vais-je les utiliser dans mon -à l’aide de grilles d’observation du comportement
quotidien ? vont-ils modifier ma des élèves,
manière de penser ou mes -à l’aide d’épreuves de transfert ou de
réinvestissement.
attitudes ?
SVT DIP/SPPE/2010
- il/elle décrit et nomme ; - il/elle identifie des causes et/ou relève des
conséquences ;
- il/elle relève des faits ;
- il/elle confronte les données recueillies avec
- il/elle relève des relations dans le temps et
les hypothèses initialement formulées.
dans l’espace ;
3.2.5. Le rôle de l’enseignant(e).
- il/elle réalise et/ou complète un dessin pour
Les connaissances actuelles sur les processus
rendre compte de ses observations ; d’apprentissage des élèves et les objets de cet
apprentissage conduisent à mettre l’accent sur
* Expérimente pour produire des données en trois exigences fondamentales qui guideront
relation avec ses hypothèses : l’enseignant(e) dans son travail pédagogique
auprès des élèves. Ces exigences sont les
- il/elle manipule, mesure, compte ; suivantes :
- il/elle constate des modifications et relève - planifier avec soins les situations
d’apprentissage ;
des constances ;
- favoriser la participation active de l’élève à
- il/elle conçoit et/ou remplit des tableaux de son propre apprentissage ;
valeurs ; - favoriser l’accès au travail autonome de
l’élève dans ses apprentissages.
- il/elle traduit des tableaux de valeurs sous
Première exigence. Planifier avec soins les
forme de graphes ;
situations d’apprentissage.
* Consulte et exploite des documents pour
La qualité des apprentissages et le succès du
compléter ses propres données :
travail accompli dépendent pour une part
- il/elle cherche des données complémentaires importante de la qualité du travail
préparatoire de l’enseignant(e).
dans des ouvrages de référence ;
L’enseignant(e), à cette première étape de son
- il/elle relève des résultats d’expériences. travail :
3.2.4. Traitement des données * se documente sur le sujet d’étude et sur les
objectifs d’apprentissage qui s’y rapportent :
L’élève organise ses données, les classifie, les
compare, les interprète en fonction de son ou - il/elle consulte le programme officiel ;
de ses hypothèses. Il/elle les met en relation
avec le but qu’il/elle poursuit par rapport au - il/elle consulte les manuels en usage ;
problème initialement posé.
- il/elle consulte des ouvrages de référence ;
GUIDE PREMIERES A et B Page 10
SVT DIP/SPPE/2010
- il/elle sélectionne les objectifs - il/elle suscite des échanges à propos des
d’apprentissage en rapport avec le sujet représentations des uns et des autres ;
d’étude ;
- il/elle aide à la confrontation des
* définit les activités et les tâches susceptibles représentations avec les données de la
d’aider à la réalisation des objectifs situation - problème ;
identifiés :
- il/elle fait prendre conscience des problèmes
- il/elle définit les contextes d’apprentissage ; et aide à leur formulation ;
- il/elle sélectionne les supports et les sources - il/elle encourage l’élève à imaginer des
d’information à mettre à la disposition des hypothèses et à proposer des démarches de
élèves ; vérification ;
- il/elle élabore les instruments de facilitation - il/elle suscite des hypothèses et des
et d’évaluation ; propositions de démarches ;
- il/elle élabore les consignes de travail à - il/elle prend connaissance des productions et
donner ; suscite des échanges sur ces productions ;
- il/elle définit une progression indicative à - il/elle propose des pistes d’arbitrage aux
proposer aux élèves ; éventuels conflits ;
- il/elle hiérarchise les activités et les tâches ; - il/elle propose des améliorations aux
productions des élèves ;
- il/elle détermine les échéances ;
- il/elle aide l’élève dans ses activités de
- il/elle détermine le travail à faire en classe et production, de collecte, d’organisation et de
le travail à faire en devoir de maison. traitement des données ;
- il/elle suscite le retour sur la situation *fournit des indications sur les sources
d’apprentissage ; d’information à utiliser ;
- il/elle aide à la formulation des acquis ; *fournit des indications sur les échéances à
respecter et la nature des productions
- il/elle aide à dégager des règles et des attendues ;
principes ;
*vérifie les productions et encourage à l’effort ;
- il/elle propose à l’élève des situations
d’application et de réinvestissement ; *combine les activités à mener
individuellement avec les tâches à accomplir
- il/elle fournit de la rétroaction sur les en équipe et celles à réaliser en séances
résultats de l’élève par rapport aux situations plénières du groupe - classe ;
d’application et de réinvestissement.
*détermine les travaux à effectuer en
Troisième exigence : Favoriser l’accès au recherches individuelles ;
travail autonome de l’élève dans ses
apprentissages. *détermine les tâches à accomplir en équipes ;
*détermine les activités à conduire en classe ; *vérifie les productions et encourage à l’effort ;
*détermine les tâches à accomplir en devoir *aide, en cas de besoin, à démarrer une tâche
de maison ; ou à lever un blocage.
SERIES Durées en
A et B Titre des situations d’apprentissages semaines
Eléments de bioénergétique : Conversion de
SA 1 l’énergie des métabolites en énergie utilisable par 15
les cellules.
Problématique du niveau actuel de
SA 2 08
développement des biotechnologies.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 1
CONVERSION DE L’ENERGIE DES METABOLITES
EN ENERGIE UTILISABLE PAR LES CELLULES.
1- ELEMENTS DE PLANIFICATION :
• Compétence transdisciplinaire n°4 : Pratiquer des saines habitudes de vie sur les
plans de la santé, de la sexualité et de la sécurité.
• Compétence disciplinaire n°1 : Elaborer une explication des faits et des phénomènes
naturels en mettant en œuvre les modes de raisonnement propres aux SVT.
2- Informations et commentaires
L’apprenant de première a compris, après son passage en classe de troisième, que chez les
animaux, les diverses fonctions de nutrition concourent à la vie de l’organisme. Il a
notamment :
- appris que les nutriments, résultant de la digestion et apportés aux organes par le sang,
servent à la construction de l’organisme ;
Si d’autres organismes comme les plantes vertes sont capables de faire entrer de l’énergie
dans le monde vivant, ce sont elles qui jouent le rôle essentiel dans la production de matières
organiques. Elles utilisent comme source d’énergie, la lumière qu’elles captent grâce à leurs
pigments chlorophylliens : le soleil, siège d’une énorme réaction thermonucléaire, est à
l’origine de toute l’énergie utilisée par les êtres vivants. La lumière dont il inonde la terre est
une forme de l’énergie et on estime qu’environ un millième de l’énergie de photons qu’il
émet est capté par les molécules organiques. La photosynthèse est le seul phénomène
biologique utilisant une source d’énergie autre que celle qui résulte de l’hydrolyse de liaisons
covalentes.
Une oxydation étant une perte d’électrons et une réduction étant un gain d’électron, chez tous
les êtres vivants la source de l’énergie chimique qui leur permet de fonctionner, de croître, et
de se reproduire réside dans la chute du potentiel énergétique des électrons transformés en
série d’une molécule réduite à une molécule oxydée.
Les hommes, et tous les êtres vivants, ont des structures très complexes. Beaucoup d’entre
nous sont vaguement instruits du fait que la complexité des organismes vivants est maintenue
par la consommation et la transformation de nos nutriments. Pour les physiciens, les
organismes vivants constituent un problème très particulier parce qu’ils semblent être en
contradiction avec une des lois fondamentale de la physique.
Les organismes vivants ne font pas exception aux lois physiques qui gouvernent les échanges
énergétiques. Leur croissance et leur maintenance nécessitent de l’énergie qui doit leur être
fournie d’une façon ou d’une autre. Les organismes vivants reçoivent de leur environnement
l’énergie qui leur est utile dans les conditions particulières de température et de pression dans
lesquels ils vivent. Ils rendent à leur environnement une quantité équivalente d’énergie sous
une autre forme moins utile. Le type d’énergie utile aux cellules est l’énergie libre qui peut
être très simplement définie comme un type d’énergie qui peut réaliser un travail à
température et à pression constantes. Le type d’énergie moins utile aux cellules et qui retourne
dans l’environnement est essentiellement de la chaleur qui y est dissipée et s’y distribue alors
au hasard.
Bien que les organismes vivants soient des systèmes transformant l’énergie, ils sont cependant
très différents des machines construites par l’homme. Les systèmes transformant l’énergie
dans les cellules vivantes sont entièrement constitués de molécules organiques relativement
fragiles et instables, incapables de supporter des températures élevées, des courants
électriques forts ou des conditions extrêmement acides ou basiques. Toutes les parties d’une
cellule vivante ont pratiquement la même température ; de plus il n’y a de différence
significative de pression entre les différentes parties d’une cellule.
Les cellules sont donc incapables d’utiliser la chaleur comme source d’énergie puisque la
chaleur ne peut effectuer de travail que s’il y a passage d’un corps à un autre situé à plus basse
température. Les cellules vivantes sont des machines chimiques qui fonctionnent à
température constante.
Les cellules transforment l’énergie sous forme chimique. Elles captent, stockent et
transforment de l’énergie sous forme chimique, essentiellement sous forme d’Adénosine
Triphosphate (ATP)
L’ATP est le principal transporteur de l’énergie chimique dans les cellules de toutes les
espèces vivantes.
Il / elle fera apparaître les origines possibles de l’énergie de cette molécule : énergie chimique
d’origine organique préexistant dans les métabolites dégradés au cours de la respiration et des
fermentations. Pour cela, il/elle établira des schémas fonctionnels simples récapitulant les
mécanismes essentiels et leur siège ultra structural.
La glycolyse réalisée chez les êtres vivants, communes aux fermentations et à la respiration,
hyaloplasmique, aboutit à la formation d’acide pyruvique et de deux molécules d’ATP.
Le cycle de Krebs et la phosphorylation oxydative lui font suite dans la seule respiration.
Leurs étapes et les molécules impliquées n’ont pas à être mémorisées ; ils seront envisagés en
liaison avec les ultra structures mitochondriales, seulement dans leurs aspects essentiels :
- pour le cycle de Krebs, dégradation complète et progressive des molécules organiques,
avec libération de la totalité de leur énergie chimique potentielle, à travers une suite de
décarboxylations et de déshydrogénations catalysées par des enzymes, accompagnées
de la formation de transporteurs réduits ;
- pour la phosphorylation oxydative, transport d’électrons le long d’une chaîne
d’oxydoréductions (non détaillées) avec apparition d’un gradient de protons,
fournissant l’énergie nécessaire à la synthèse d’ATP. Le rôle de l’oxygène, accepteur
final des ions H+, sera indiqué. Il / elle établira un bilan énergétique quantitatif, en
dénombrant les molécules d’ATP formées à chaque étape.
Dans cette partie, l'intervention de l’ATP est montrée à deux niveaux sans aborder au fond les
aspects thermodynamiques de son action:
- dans les synthèses associées aux divers métabolismes par une simple généralisation du rôle
de l’ATP vu précédemment;
- dans des déformations de type mécanique.
Un autre rôle de l’ATP est étudié: l’ATP est nécessaire à de nombreuses réactions qui se
traduisent par des déformations de systèmes macromoléculaires (ex.: complexes protéiques)
pouvant engendrer des mouvements à l'échelle cellulaire. À titre d'exemple, on étudie
uniquement et schématiquement la contraction du couple moléculaire actine-myosine.
L'observation de cellules musculaires fournit un support concret à l'étude élémentaire du
Par entropie, grandeur non directement mesurable, on entend à la fois : forme d’énergie non
susceptible de fournir un travail et tendance au désordre, à la destruction des structures, à
l’uniformisation. L’état désordonné plus probable que l’état ordonné. L’entropie, mesure du
désordre, est liée à la probabilité – Il faut admettre d’une part, qu’un système structuré,
hautement organisé, révèle une grande quantité d’énergie, et d’autre part, qu’il a
spontanément tendance à se désorganiser, à perdre de l’énergie, à accroître l’entropie de
l’univers.
Ainsi le glucose, du fait de sa structure moléculaire ordonnée contient une importante quantité
d’énergie, quantité qui représente une partie de celle qui a été dépensée pour la synthétiser à
partir des petites molécules. Sa destruction par oxydation se traduit par la libération de
molécules de CO2 et de H2O dont la teneur en énergie de configuration est beaucoup plus
faible et par celle d’une importante quantité d’énergie utilisable. On peut estimer la valeur de
l’énergie de configuration des molécules organiques en étudiant leur combustion dans un
calorimètre. L’énergie calorifique cédée à l’eau du calorimètre représente la différence entre
le contenu énergétique du corps à l’état initial et celui des produits obtenus à l’état final.
On appelle enthalpie la fonction de l’énergie contenue dans une molécule qui est libérée par
une combustion. On la désigne par la lettre H et la différence d’enthalpie entre l’état initial et
l’état final du système mesuré dans les conditions définies de la technique calorimétrique est
notée ∆ H. Toutes les molécules organiques ont une valeur de ∆H spécifique, élevée et de
signe négatif. La chaleur état cédée au milieu par la molécule détruite ∆ H est exprimée en
"calories" par mole.
NB : L’étude des lois qui régissent les modifications énergétiques intervenant dans les
réactions chimiques, en leur imposant une direction définie, ne peut être envisagée dans la
présente SA.
Sous ces multiples formes (chimique, osmotique, mécanique, électrique), le travail biologique
est produit en isothermie. Pour analyser cette production on fait appel à la notion d’énergie
libre noté G* que l’on étudie indirectement par le biais de sa variation, ^G, au cours de
l’évolution du système considéré.
Par exemple, une réaction chimique qui évolue en libérant de l’énergie libre est qualifiée
d’exergonique et possède un ^G négatif. C’est ce que réalisent, en isothermie, les organismes
vivants lorsqu’ils dégradent les aliments pour en extraire l’énergie chimique. Inversement une
réaction qui consomme de l’énergie libre est dite endergonique et possède un ^G positif. C’est
toujours en isothermie, ce que réalisent les organismes vivants lorsqu’ils édifient à partir de
monomères relativement simples des macromolécules à structure hautement ordonnée. Ses
synthèses sont possibles parce que l’organisme vivant est un système "ouvert"
perpétuellement traversé par un flux d’énergie et de matière, système dont l’étude conduit à
approfondir nos connaissances de thermodynamique mais qui s’inscrit bien dans la loi
générale de l’accroissement de l’entropie.
L’énergétique est « l’étude des différentes formes sous lesquelles se manifeste l’énergie ». La
bioénergétique se propose d’étudier les modalités de la production, de la consommation et de
la dissipation de l’énergie dans la biosphère. Cette dernière, objet d’étude de la
bioénergétique, est considérable. Aussi les spécialistes de cette discipline ont-ils été amenés à
intervenir à des niveaux variés : écosystèmes, populations, organismes, reconstitution de
l’histoire et du monde vivant depuis l’apparition de la vie à la surface de notre planète jusqu’à
l’époque actuelle, élargir encore le champ de la bioénergétique
3- Progression suggérée
Contenu Durée Matériel
- Situation possible de
départ
Activité 1 et 2 Mise en Situation 2 heures - Consigne
d’exploitation
- dictionnaire
- Documents relatifs
aux différentes
méthodes utilisées pour
mesurer les dépenses
Collecte de données par
énergétiques chez les
observation, expérimentation et
êtres vivants
exploitation de documents pour
-Documents
élaborer une réponse : (3+2)
Activité 3 fournissant des
Comment évaluer les dépenses heures informations sur le
énergétiques d’un animal ? et
métabolisme basal et
quels sont les facteurs qui
des facteurs de
modifient les dépenses ?
variation.
- Documents portant
des résultats de
mesures effectuées
-Documents portant sur
des résultats de
mesures réalisées dans
Collecte de données par
différentes conditions
observation, expérimentation et
expérimentales
exploitation de documents pour
-Documents
construire une réponse à la
fournissant des
question :
Activité 4 2 heures x 3 informations sur le
Quelle est la signification
métabolisme
biologique des échanges gazeux
respiratoire à l’échelle
respiratoires ? Ou quel lien y-a-t-
cellulaire
il entre respiration et dépense
-Documents relatifs
énergétique ?
aux coefficients
thermiques du
dioxygène.
Structuration des acquis des
Activité 5 2 heures
activités précédentes
Documents relatifs à
Collecte de données par quelques expériences
observation, expérimentation et sur la fermentation
exploitation de documents pour Documents relatifs à la
construire une réponse à la conversion de l’énergie
(3+2)
Activité 6 question : des métabolites
Par quels mécanismes heures x2 Documents relatifs aux
biologiques les cellules libèrent- aspects des
elles l’énergie chimique mitochondries lors
potentielle des nutriments ? d’une respiration et
d’une fermentation.
Activité 7 (3+2) - Documents relatifs
* Les prévisions de temps de travail proposées dans la présente progression suggérée ne tiennent
pas compte des éventuels travaux de maison à effectuer par les élèves soit individuellement, soit
en groupe.
4- DEROULEMENT
Tâche
Elaborer une explication aux problématiques soulevées par les faits de la situation problème
Procédure
- Exprimer sa perception et/ou ses interrogations sur les faits évoqués par la situation de
départ
- Construire des réponses aux questions soulevées par la situation de départ en utilisant
l’observation, l’expérimentation ou l’exploitation des documents
- Utiliser les connaissances construites pour porter une appréciation sur les principes
d’une alimentation rationnelle et équilibrée
5- Cheminement
M ■ EXPRIMER SA PERCEPTION
Activité 1 :
I
Les apprenants échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
S faits évoqués par la situation de départ.
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs ;
E -échanger sur leurs perceptions.
N L’enseignant(e) aide et encourage les apprenants à s’exprimer tout en étant attentif aux
idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un conflit cognitif à leur
niveau.
I L’enseignant ou l’enseignante fait un bref commentaire des idées exprimées puis s’appui
sur les éventuelles contradictions pour expliquer l’intérêt de développer de nouveaux
apprentissages sur le thème.
O
Une discussion collective sur les différentes idées en présence conduit, à la formulation
N d’un certain nombre de questions précises et dignes d’intérêt auxquelles il faut construire
des réponses.
• Quels sont les facteurs qui peuvent modifier les dépenses énergétiques d’un
organisme ?
O • l’énergie des aliments, principale source d’énergie utilisée par les animaux et les
végétaux ;
N - relever des dissemblances entre :
I - suggère aux apprenants des documents à leur fournir pour construire la réponse à la
question : Comment évaluer les dépenses énergétiques d’un organisme vivant dans
différentes conditions de vie?
O
- aide les apprenants à progresser par étapes dans leur démarche de recherche ;
N
- soutient dans leurs apprentissages, par des reformulations, des appels à une
mobilisation de leurs connaissances antérieures, des apports complémentaires
d’information, etc.
- évaluation de la quantité de chaleur perdue par un sujet isolé dans une chambre
calorimétrique : c’est la calorimétrie directe ;
durant vingt quatre heures. Cette dépense correspond à son activité minimale et à
l’entretien de ses organes.
• La dépense d’énergie est un phénomène universel que l’on rencontre chez tous
A les êtres vivants.
S Les élèves collectent des données par observation, expérimentation et/ou recherche
documentaire pour élaborer l’explication à la question "quelle est la signification
biologique des échanges gazeux respiratoires ? ou quel lien y-a-t-il entre respiration
A et dépense énergétique ?
T
A cette occasion, les élèves s’exercent à :
I - identifier des propriétés :
• combustion et oxydation ;
• respiration et oxydation ;
- communiquer les acquis sur son apprentissage par l’entremise de phrases écrites, de
R symboles.
E Ce sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses élèves à développer
les habitudes liées au traitement de données expérimentales :
• étant donné la constitution chimique des êtres vivants, (C) ne peut provenir que
de la matière organique.
- consommation d’O2 ;
C’est donc en fait une consommation de matière organique et de gaz oxygène qui
procure à l’organisme l’énergie qui lui est nécessaire.
• Les coefficients thermiques de l’oxygène pour les oses, les lipides et les acides
aminés sont les mêmes respectivement que ceux du glucose, de la tri oléine et de
l’alanine par exemple :
Les échanges gazeux respiratoires ne sont que la manifestation externe d’un phénomène
chimique nommé respiration qui, du point de vue chimique, est une oxydation.
L’oxydation des métabolites, libératrice d’énergie, est un phénomène cellulaire.
Les apprenants prennent appui sur les acquis des activités précédentes pour
structurer les connaissances notionnelles relatives à la signification biologique des
échanges gazeux respiratoires.
Dans les cellules, la respiration consiste en une dégradation des nutriments carbonés ;
S lors de ces réactions chimiques qui impliquent la consommation d’oxygène et la
libération de dioxygène de carbone et d’eau. L’énergie libérée permet les manifestations
vitales des cellules.
A
T
I
O
Activité 6
N
Les apprenants exploitent des résultats expérimentaux des faits d’observations et
des informations mises à leur disposition pour construire la réponse à la question
"Par quels mécanismes les cellules libèrent-elles l’énergie chimique potentielle des
nutriments ?"
S • hyaloplasme - glycolyse ;
• mécanisme de glycolyse
• Les transporteurs d’hydrogènes produits lors du cycle de Krebs ainsi que ceux
provenant de la glycolyse sont réoxydés au niveau de la membrane
mitochondriale.
N
Activité 7
Les apprenants exploitent des données mises à leur disposition pour construire la
réponse à la question " Comment les cellules utilisent-elles l’ATP comme source
d’énergie pour couvrir leurs besoins énergétiques ?"
• L’ATP est une molécule présente en faible quantité dans les cellules ;
- Cette activité sera une occasion pour l’enseignant ou l’enseignante d’aider ses
N apprenants à développer les habiletés suivantes liées au traitement de données
expérimentales :
• L’ATP est le principal lien chimique entre les activités cellulaires fournissant de
I l’énergie et celles nécessitant de l’énergie.
Activité 8
L’enseignant (e) invite les apprenants à procéder à un retour sur les activités menées en
faisant rappeler les notions construites.
Activité 9
O L’enseignant (e) recense les besoins et attentes exprimées, en vu de leur intégration aux
J activités complémentaires de consolidation et d’enrichissement à proposer après la phase
évaluative.
E
C
T
I ■ REINVESTIR SES ACQUIS DANS LA RESOLUTION DU
PROBLEME IDENTIFIE ET DANS D’AUTRES SITUATIONS
O DE VIE COURANTE
N
Activité 11
Les apprenants sont invités à élaborer un dossier sur les besoins nutritionnels de
l’homme en utilisant les nouveaux savoirs construits à propos de la conversion de
l’énergie des nutriments en énergie utilisable par les cellules.
- la question de vitamine
les apprenants mettent en œuvre la démarche de planification retenue par eux et leur
enseignant (e).
Activité 12
Les apprenants utilisent des acquis de l’activité précédente pour mener un débat
sur la question du cholestérol et le cas des personnes qui sautent des repas dans la
journée (Faits évoqués par la situation de départ.
La respiration est un phénomène cellulaire qui consiste en une dégradation complète des
nutriments carbonés lors de réactions chimiques qui impliquent la consommation d'oxygène
et la libération du dioxyde de carbone, d'eau et d'énergie.
L'intensité respiratoire est le volume d'oxygène consommé ou de C02 rejeté par unité de
temps et par unité de masse.
- évaluation de la quantité de chaleur perdue par un sujet isolé dans une chambre
calorimétrique ;
Le quotient respiratoire varie selon les métabolites oxydés. Sa valeur renseigne sur la nature
du métabolite dégradé. Valeurs moyennes considérées :
Le métabolisme basal est la dépense d'énergie d'un organisme mesurée par unité de surface
corporelle et de temps dans des conditions standard: repos musculaire et digestif,
température de neutralité thermique, calme émotionnel.
L'A.T.P. est la principale forme de transfert d'énergie entre les activités cellulaires
fournissant de l'énergie (réactions exergoniques) et celles nécessitent de l'énergie (réactions
endergoniques).
L'activité cellulaire est sous l'influence de facteurs extérieurs à la cellule (température, pH,
hormones...)
Dans une fermentation, la dégradation est incomplète, il subsiste un résidu organique. Ces
dégradations permettent la formation de molécules d'A.T.P., riches en énergie disponible
pour les activités cellulaires.
La glycolyse se déroule dans le hyaloplasme ; elle est une succession de réactions d'oxydation
par déshydrogénation.
Globalement, la glycolyse libère de l'énergie dont une partie sert à la formation d'A.T.P.
Les transporteurs sont régénérés en cédant leur hydrogène. Ce dernier peut suivre deux voies
métaboliques différentes; voie fermentaire ou voie respiratoire.
L'accepteur final de l'hydrogène est une molécule organique présente dans le hyaloplasme.
Dans la fermentation lactique (cellule musculaire, bactéries.. .), l'acide pyruvique' est
transformé en acide lactique.
Dans la fermentation alcoolique, propre aux végétaux, l'acide pyruvique est transformé en
éthanol.
Les résidus organiques (acide lactique, éthanol) contiennent encore de l’énergie chimique
potentielle.
Le .rendement énergétique des fermentations est donc très faible (voisin de 2 %).
En présence d'oxygène, la voie métabolique suivie par l'hydrogène, est celle de la respiration.
L'oxygène est alors l'accepteur final de l'hydrogène. Ce processus se déroule dans la
mitochondrie.
Dans la matrice mitochondriale, l’acide pyruvique est dégradé, par étapes, par une série de
décarboxylations et de déshydrogénations (cycle de Krebs)
Les déshydrogénations mobilisent l'hydrogène qui est pris en charge par des transporteurs de
la matrice. Plus précisément, ce sont des protons et des électrons qui sont transportés vers la
membrane interne de la mitochondrie.
De façon indirecte, l'énergie libre issue des oxydoréductions réalisées tout au long de la
chaîne respiratoire, permet la synthèse d'A.T.P.
La synthèse d'ATP ; s'effectue en des sites précis de la membrane, grâce à l'énergie libérée
par le flux de protons retournant dans la matrice : c'est la phosphorylation oxydative.
L'oxygène respiratoire, activé par les électrons, se combine aux protons en donnant naissance
à des molécules d'eau. Elle est donc l'accepteur final de protons et d'électrons.
Sans oxygène, toutes les réactions chimiques localisées dans la mitochondrie sont
impossibles (cycle de Krebs, chaîne respiratoire, synthèse d'ATP).
C02 et H20 molécules minérales issues de la respiration, n'ont plus d'énergie potentielle
utilisable.
Une partie importante de l'énergie potentielle du glucose se retrouve dans les molécules
d'ATP (40 %).
L'autre partie de l'énergie potentielle du glucose est dissipée en énergie thermique qui
favorise l'activité enzymatique.
SITUATION D’APPRENTISSAGE N° 2
CONNAISSANCE DES MICRO-ORGANISMES ET DE LEUR
UTILISATION EN BIOTECHNOLOGIE AGRO-ALIMENTAIRE
ET MEDICALE
1-ELEMENTS DE PLANIFICATION
1.1. Contenus de formation
1.1.1. Compétences
• Compétences transdisciplinaire n°5 :
Agir en harmonie avec l’environnement dans une perspective de développement durable.
• Compétence disciplinaire n°1 :
Elaborer une explication à des faits et des phénomènes naturels en mettant en œuvre les
modes de raisonnement propres aux Sciences de la Vie et de la Terre.
• Compétence disciplinaire n°2 :
Apprécier les apports des Sciences de la Vie et de la Terre à la compréhension du monde et à
l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
• Compétence transversale n°1 : Exploiter l’information disponible
• Compétence transversale n°2 : Résoudre une situation problème
• Compétence transversale n°5 : Gérer ses apprentissages ou un travail à accomplir
• Compétence transversale n°6 : Travailler en coopération
• Compétence transversale n°8 : Communiquer de façon précise et appropriée
1- INFORMATIONS ET COMMENTAIRES
L’objectif de la présente situation d’apprentissage n’est pas seulement de faire construire des
connaissances sur les méthodes de datation et de reconstitution de l’histoire de la terre et de la
vie mais aussi de faire mener aux élèves une réflexion critique sur la fiabilité des données
fournies par les dites méthodes .
Datation relative
Le principe de superposition
Il permet de caractériser des successions ordonnées ; son application dépend des propriétés du
phénomène ou du système étudié. Par exemple, pour la sédimentation (ou pour le
volcanisme), dans une série sédimentaire (ou une pile de coulées volcaniques) ordinaire non
déformée, une couche (ou une coulée) donnée est plus récente que la couche qui lui est sous-
jacente et plus ancienne que la couche qui lui est sus-jacente.
Le principe de recoupement
I1 permet de traiter toutes les situations d'intersection entre couches ou formations. Par
exemple pour la déformation (ou pour le magmatisme Intrusif): l'événement ayant généré les
changements de géométrie des couches (plis) ou les discontinuités (failles) (ou la limite de
l'intrusion), est postérieur à la formation qu'il affecte.
L'étude des minéraux se limite au cas où un minéral est inclus dans un autre et lui est
antérieur, et au cas où l'apparition d'un minéral caractéristique d'une réaction métamorphique
la situe par rapport aux minéraux préexistants.
Plusieurs principes sont utilisés simultanément pour expliquer des situations plus complexes.
Par exemple pour la discordance: une discordance est l'expression d'une interruption de la
continuité de la sédimentation. Les couches situées sous la discordance sont antérieures à
celles qui sont au-dessus. L'événement tectonique ou sédimentaire responsable de la
discordance est postérieur à la dernière couche au-dessous et antérieur à la première couche
au dessus de la discordance.
- La description détaillée de la mise en place des structures choisies, leur formation ou leur
évolution au cours du temps.
- Les mécanismes de sédimentation et de maturation des sédiments.
- La typologie des structures tectoniques et sédimentaires.
- Les mécanismes de déformation qui engendrent les plis et les failles et les mécanismes de
l'orogenèse.
Le principe de continuité
Il permet d'étendre un marqueur temporel sur toute [a surface où la couche est représentée. Ce
principe est énoncé et appliqué dans la situation locale la plus simple et peut être aussi
l'occasion de prendre conscience, sur des exemples naturels, du fait que toutes les couches
d'un âge donné ne sont pas les mêmes à la surface de la Terre et du fait que les facteurs
climatiques ou géographiques lors du dépôt induisent des faciès différents.
Datation absolue
La datation relative fournit un moyen efficace d'ordonner dans le temps une succession
d'objets ou d'événements. Cette méthode dans certaines circonstances favorables (grande
richesse en fossiles stratigraphiques et taux de sédimentation élevé) peut permettre un
repérage d'une grande finesse, mais ne donne pas l'âge d'un événement. Il est donc impossible
par cette approche de chiffrer (en millions d'années) l'âge d'un phénomène ou d'aborder
directement la durée des phénomènes observés.
Pour obtenir l'âge d'un phénomène, d'une roche, d'un minéral et exceptionnellement d'un
fossile, on utilise une méthode s'appuyant sur la décroissance radioactive d'isotopes de
certains éléments chimiques. Cette méthode de datation est appelée méthode de datation
absolue. Elle permet par exemple:
- de dater des émissions volcaniques intercalées dans les sédiments contenant des fossiles
d'hominidés d'Afrique de l'Est:
- de dater des roches métamorphiques d'une chaîne de collision:
- de dater les roches volcaniques et plutoniques d'un arc magmatique associé à une
subduction.
La date que l’on obtient est celle qui correspond au moment où les isotopes de l'échantillon
utilisé (fraction minérale, roche totale) ont été confinés: aucun constituant n'a pu quitter
l’échantillon et aucun des constituants extérieurs n'a pu y entrer. À partir de cette date les
éléments chimiques ont évolué spontanément en suivant les lois physiques de désintégration
sans interaction avec le milieu, On parle de système fermé, On désigne par « fermeture » le
moment où les échanges d'éléments chimiques entre les minéraux et éventuellement le verre
de la roche cessent. La date trouvée est celle de la fermeture du système. On signale qu'en
général les roches sédimentaires ne sont jamais des systèmes fermés. Sauf cas particuliers
comme le 14C, la radio chronologie ne permet pas de dater les roches sédimentaires,
On se limitera au cas des roches magmatiques et métamorphiques pour lesquelles, dans des
conditions de pression données, la fermeture du système est due à l'abaissement de la
température en-deçà d'un certain seuil.
Le carbone 14, du fait de sa demi-vie de 5370 ans, est particulièrement bien adapté à la
mesure de durées de r ordre de quelques dizaines de milliers d'années au plus, Le 14C est
produit en haute atmosphère à partir de l'azote de l'air, On considère qu'il est produit
régulièrement et qu'il est donc en proportion constante et connue dans tous les milieux et tous
les êtres vivants. Lorsqu'un animal ou une plante meurt, son métabolisme cesse et son carbone
n'est plus renouvelé ; le 14C qu’il contient au moment de sa mort se désintègre: il en est de
même pour le 14C d'un carbonate précipité et isolé, ou celui d'une masse d'eau isolée.
En connaissant la proportion 14C/12C dans le milieu, la mesure de la proportion 14C/12C dans
les restes d'êtres vivants (os, cheveux, bois, coquille) fournit la durée écoulée depuis la mort
ou «l’isolement » (fermeture du système), Au-delà de 30000 à 40 000 ans, la quantité de 14C
restante dans J'échantillon est insuffisante pour permettre une mesure fiable.
Dans le cas du 14C, le calcul de l'âge est donc aisé, car la composition au moment de la
fermeture est connue et on mesure la quantité d'isotope radioactif restant.
La méthode de datation la plus courante utilise un couple d'isotopes dont la quantité initiale
d'isotopes est inconnue (nombre d'isotopes lors de la fermeture de l'échantillon). Ce cas
général est plus complexe que les deux précédents puisque le problème de datation posé
renferme deux inconnues : - la quantité initiale d'isotope;
- l'âge de l'échantillon.
Pour résoudre ce problème il est nécessaire de disposer d'au moins deux équations. Pour ce
faire, on effectue une mesure sur deux constituants équivalents du même échantillon. Pour
éviter le problème posé par le fait que les quantités initiales dans les deux échantillons des
isotopes impliqués dans les réactions radioactives sont différentes, on mesure les rapports
isotopiques qui sont bien sûr identiques (mais inconnus) à l'origine.
Il est possible d'approcher empiriquement l’alignement des mesures dans le repère des
rapports isotopiques en simulant les deux (ou plus) constituants du même échantillon par deux
(ou plus) sacs de boules colorées contenant la même proportion de boules représentant 87Sr,
87Rb et 86Sr, mais contenant des quantités différentes, Le « vieillissement» est réalisé en
effectuant des tirages au hasard dans le sac, Chaque fois qu'une boule 87Rb est tirée, elle est
remplacée par une boule 875r ; chaque fois qu'une boule 87Sr ou 86Sr est tirée elle est remise
dans le sac de départ (il est important de respecter un nombre suffisant de tirages pour
satisfaire ,aux contraintes statistiques de ce type d'expérimentation),
3- PROGRESSION SUGGEREE
Hétéro-évaluation proposée
Activité 7 aux élèves 2 heures
Activité 8 Objectivation des savoirs 1 heure
construits et de la démarche
suivie
4-DEROULEMENT
Dans l'esprit de la plupart d'entre nous, le mot « microbes» est associé à des maladies. Mais,
les micro-organismes ne sont pas tous pathogènes, il existe même des microbes utiles. Des
technologies à la fois très anciennes et très nouvelles permettent d'utiliser certaines bactéries,
levures ou moisissures pour produire industriellement des substances utiles à la société. C'est
certainement dans le domaine agro-alimentaire que l'on trouve la plus grande variété de
procédés biotechnologiques traditionnels, notamment pour la fabrication des aliments et des
boissons fermentées. Ces procédés sont susceptibles d'être améliorés leur efficacité et leur
rendement peuvent être accrus en sélectionnant des souches microbiennes plus productives.
Dans le domaine de la santé et de la médecine, les micro-organismes sont aussi de précieux
auxiliaires. La biosynthèse d'hormones humaines par des cellules microbiennes au génome
modifié rend possible le traitement de certaines maladies ou de certaines déficiences.
L'avantage des micro-organismes est leur reproduction rapide. Il est maintenant possible de
fabriquer, grâce à eux, des produits naturels (vitamines, enzymes, antibiotiques) qui,
jusqu'alors, n'étaient obtenus qu'en très faible quantité parles techniques classiques
d'extraction et de purification.
Tâche
Procédure
- Exprimer sa perception des faits évoqués dans la situation de départ au sujet des
microorganismes ;
- Circonscrire les divers aspects des connaissances des microorganismes ayant des
applications en biotechnologie;
- Examiner les interactions entre la connaissance de microorganismes, le
développement de la biotechnologie et l’amélioration des conditions de vie de
l’Homme ;
- Echanger des points de vue et prendre position par rapport aux questions d’ordre
social et éthique liés à l’utilisation faite par l’Homme de ses connaissances de la
biologie des microorganismes ;
- Discuter des résolutions concrètes qu’on pourrait prendre à la suite des connaissances
construites sur les biotechnologies.
5- CHEMINEMENT
■ EXPRIMER SA PERCEPTION
M Activité 1 :
I Les élèves échangent entre eux leurs représentations et interrogations sur les
faits évoqués par la situation de départ.
S A cette occasion ils ou elles s’exercent à :
E - exprimer chacun et chacune sa perception des faits évoqués
- établir des relations entre les faits évoqués et leurs acquis antérieurs
-échanger sur leurs perceptions relatives
E L’enseignant(e) les aide et les encourage à s’exprimer tout en étant attentif ou
N attentive aux idées et opinions qui pourraient lui servir d’appui pour créer un
conflit cognitif chez les élèves.
■ CIRCONSCRIRE L’OBJET D’ETUDE
Activité 2 :
S Les élèves passent de leurs représentations à la formulation d’une
problématique.
I
A cette occasion, les élèves s’exercent à :
T - confronter leurs représentations ;
U - relever les éventuels points de divergence ;
- formuler des questions de recherche issues de l’analyse précédente.
A Une session de libre discussion est engagée, au cours de laquelle l’enseignant ou
T l’enseignante suscite des argumentations, des confrontations de point de vue, des
constats de contradiction afin de sensibiliser les élèves à l’importance et à la
I complexité du sujet en étude. Il ou elle propose alors à la classe d’approfondir la
question dans ses différentes dimensions en utilisant la stratégie de
O développement de projet.
N ■ COLLECTER DES DONNEES OU SELECTIONNER DES
INFORMATIONS POUR DEMONTRER EN QUOI L’EVOLUTION DES
CONNAISSANCES DE LA BIOLOGIE DES MICROBES A CONTRIBUE
A L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DE L’HOMME
Activité 3 :
Les élèves identifient les composantes et les tâches afférentes au travail à
accomplir, planifient une démarche de mise en œuvre.
S la discussion de ces différents points conduit à une répartition des tâches par
groupe. Chaque groupe ayant à charge un aspect donné du sujet en étude : il ou
elle encourage les membres de chaque groupe à :
A • échanger sur les divers aspects du sous thème
• déterminer les échéances
T • définir les tâches à accomplir individuellement et où en équipe
Activité 4 :
I Les élèves recherchent de l’information au regard du sous thème attribué à
leur groupe.
L’enseignant ou l’enseignante :
• rappelle ou fait rappeler à chaque groupe le thème du dossier à constituer
• Fournir des indications sur les sources d’informations
• Met à la disposition de chaque groupe, une copie des fiches
méthodologiques
• Les échéances à respecter et la nature des productions attendues.
Activité 5 :
Les élèves réalisent le dossier en travail de groupe.
GUIDE PREMIERES A et B Page 51
SVT DIP/SPPE/2010
N Activité 6 :
Les élèves discutent en plénière de leurs productions et finalisent le dossier
sur les applications et implications des nouvelles technologies.
* La modification du vivant n'est pas anodine, elle soulève des problèmes de société et d'ordre
éthique:
- raisons biomédicales : risque allergique développé par une personne ayant consommé ou
utilisé un produit provenant d'un O.G.M. par exemple;
* Sur le plan éthique : techniquement réalisable sur des cellules humaines, la transgenèse
ouvre la voie à la thérapie génique, c'est-à-dire au remplacement de gènes jugés défectueux.
- pour des raisons éthiques évidentes, seule la transgenèse sur des cellules somatiques
(cellules autres que les gamètes) est légalement autorisée chez l'homme ;
- la transgénèse ne doit pas concerner les cellules à l'origine des gamètes qui pourraient
transmettre le transgène à la descendance.
Fichier alphabétique
- Revues, journaux ;
- pensez à faire des photocopies, à découper des illustrations dans les revues, à reprendre des
schémas, mais en les simplifiant et en les adaptant à votre sujet.
4- constituer le dossier
Le tri des documents vous aidera à définir le plan de votre dossier. Par exemple, certains vous
permettront de définir le sujet, d’autres de le localiser, de l’analyser.
Pour la mise en place, limitez le texte et valorisez les documents. Privilégiez l’illustration,
alternez dessins, schémas, photos, graphiques.
5- Présenter le dossier.
Le dossier forme un tout. Rangez-le dans une "chemise" cartonnée sur laquelle vous écrivez le
titre, votre nom et date. Choisissez un titre, "choc".
- insérez dans le plan chacun des documents sans oublier de le situer, d’en indiquer
l’origine, de le commenter (un titre clair ou une phase courte). N’hésitez pas à
critiquer le document, à montrer ces qualités, ces insuffisances.
- Vérifiez toujours que le document correspond bien à l’idée que vous voulez
développez.
- Enfin le dossier, proposer une courte conclusion rappelant, par exemple, les idées
essentielles que vous avez utilisé pour constituer ce dossier et les références
bibliographiques.
Qui va le faire ?
Comment le faire ?
Quand le faire ?
Où le faire ?
Coût de l’opération ?
Rendre compte des différentes tâches effectuées et prendre des décisions etc.
Est-ce que la démarche suivie nous a permis d’atteindre les objectifs fixés ?
Qu’avons-nous appris ?
Quelles dispositions prendre, s’il y a lieu pour mieux réussir la prochaine fois ?