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INTRODUCTION
C’est en 1757 que la publication des premières descriptions des Mollusques d’eau
douce d’Afrique fut effectuée. Mais l’établissement des relations entre l’étude des Mollusques
et l’état de santé de l’Homme n’est réalisé qu’au début du 20è siècle lorsque leur rôle dans le
cycle biologique des Digènes a été démontré.
C’est après la 2nde G.M que la Malacologie médicale est apparue comme une
discipline biologique autonome.
La Malacologie est donc la science qui étudie les Mollusques et leurs relations avec
certaines maladies parasitaires
.
EMBRANCHEMENT DES MOLLUSQUES
CLASSIFICATION
La découverte de Neopilina galatheae et les formes fossiles qui s’y rattachent, ont
permi la création de la classe des Monoplacophores. En même temps, l’hétérogénéité de
l’ancienne classe des Amphineures a conduit à la séparer en 2 classes distinctes :
Polyplacophores et Aplacophores.
On distingue donc actuellement, 7 classes des Mollusques : 3 sont importantes par le
grand nombre de formes qu’elles renferment (Lamellibranches, Gastéropodes et
Céphalopodes.
LES APLACOPHORES
Ont des caractères primitifs et sont assez aberrants ; leur manteau, très développé, ne
sécrète que des spicules calcaires. Le corps cylindrique à symétrie bilatérale, ne comporte
pas de tête distincte ni de pied bien développé ; la cavité palléale est située à l’arrière du
corps. Le SN, très primitif, montre des cordons nerveux non concentrés en
ganglions (disposition amphineure des Polyplacophores et des Monoplacophores).
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LES POLYPLACOPHORES
Corps aplati, à symétrie bilatérale, partiellement recouvert d’une coquille formée de
8n plaques distinctes. Le pied, bien développé, est séparé du disque buccal par un sillon. La
cavité palléale entoure complètement le pied en un sillon palléal. Le SN est de type
Amphineure.
LES MONOPLACOPHORES
Forment une classe créée pour des groupes fossiles autrefois rangés parmi les
Gastéropodes en raison de leur coquille d’une seule pièce mais à symétrie bilatérale
parfaite. La découverte récente de Neopilina galatheae, a montré que cette classe n’était pas
complètement éteinte. La cavité palléale forme un sillon tout autour du pied de l’animal et
contient 5 paires de branchies avec une disposition métamérisée qui affecte également les
néphridies, les muscles rétracteurs du pied, le SN, du type amphineure, le système
vasculaire et peut être aussi le coelome, très développé.
LES LAMELLIBRANCHES
Ont un corps symétrique aplati latéralement et une région céphalique rudimentaire
(Acéphale). Le manteau est divisé en deux grands lobes latéraux symétriques sécrétant
chacun une valves de la coquille (Bivalves). Le pharynx et la radula ont disparu.
LES GASTEROOPDES
Ils sont asymétriques par suite d’un phénomène de torsion. Leur pied, ventral, sert à
la locomotion (reptation). La masse viscérale est recouverte d’une coquille d’une seule
pièce (Univalves).
LES SCAPHOPODES
Ont un corps symétrique, allongé dans le sens dorso-ventral ; la tête est réduite ;
l’animal est enfermé dans un tube ouvert aux 2 bouts.
LES CEPHALOPODES
Mollusques les plus évolués en organisation. Le corps est symétrique avec une masse
viscérale très développée ; les bords du pied entourent complètement la tête et sont divisés en
tentacules à rôle préhensible ; une autre partie du pied forme l’entonnoir qui sert à la sortie de
l’eau de la cavité palléale. Il y a soit une coquille externe bien développée soit une coquille
interne réduite recouverte par le manteau, mais elle a disparu chez toute une série de formes.
LES MOLLUSQUES, H. I des DIGENES
Tous les Mollusques qui servent d’H. I aux divers digènes capables de se développer
chez l’Homme, sont des Gastéropodes terrestres ou d’eau douce appartenant à 2 ordres :
1-) Pulmonés, (cavité palléale transformée en poumons), ils sont hermaphrodites.
2-) Prosobranches, munis de branchies en avant du coeur, à sexes séparés.
LES GASTEROPODES
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La Symétrie bilatérale originelle est marquée par un phénomène de torsion de la
masse viscérale. Le T.D se recourbe en boucle et l’anus vient près de la bouche. Il en résulte
une atrophie des organes situés du côté droit.
La coquille est univalve, enroulée dans l’espace. L’enroulement est primitif (antérieur
au Cambrien). L’enroulement s’est fait d’abord dans un plan puis en spirale.
Caractère de la coquille :
• Dans l’enroulement en spirale, les tours sont généralement jointifs. La ligne de
jonction de 2 tours s’appelle la ligne de suture. Un tour peut recouvrir plus ou moins le
précédent, on dit qu’il est recouvrant. L’ensemble des tours, à l’exclusion du dernier, est la
spire. Le sommet de la spire est l’apex.
• L’enroulement en spirale peut se faire de gauche à droite (sens dans lequel on visse),
(il est Dextre) ; il est Senestre quand il se fait de droite à gauche (sens dans lequel on
dévisse). L’enroulement senestre est rare.
• Le dernier tour se termine par une ouverture (péristome) ronde (formes primitives)
et allongée (formes évoluées). Le bord extérieur du péristome ou labre peut être entier ou
sinueux suivant sa forme et être tranchant ou épais suivant son épaisseur. Le bord interne ou
columellaire du péristome peut être orné de bourrelets ou de plis.
• La juxtaposition de tours côté interne crée une colonne droite (Columelle). Si le
bord interne du tour touche le bord interne d’en face, la columelle est pleine, dans le cas
contraire, elle est creuse. Une columelle creuse provoque l’existence d’un ombilic à côté du
péristome. L’ombilic peut être masqué par un bourrelet calleux ou funicule ou par un
limbe ombilical.
• Les groupes évolués ont un siphon, ils sont dits siphonostomes et possèdent un
sinus à la base de l’ouverture pour laisser passer le siphon. Certaines espèces possèdent un
canal siphonal (court ou très allongé) et peut être ouvert (forme de gouttière) ou fermé
(forme de tuyau). Les coquilles sans sinus ni canal sont des Holostomes.
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Les Différents H. I sont des Limnaeidae
• Fasciola hepatica : Limnaea truncatula est l’H.I le plus important et le plus répandu
en Europe, Afrique, Asie et Amérique du Nord. Les autres espèces dans ces régions jouent un
rôle accessoire (L. occulta, L. perigra, L. ovata et L. stagnalis (en Europe) : de L.
auricularia (en Asie), et de L. bulinoides, L. humilis, L. cubensis, L. columella, L. viator et L.
diaphana (en Amérique). En Australie et en Nouvelle Zélande où L. truncatula n’existe pas,
les H.I sont L. tmentosa et L. columella
• Fasciola gigantica : Limnaea auricularia est le principal H.I. Cependant, cette
douve peut aussi se développer en Afrique sur L. natalensis, en Asie sur L. rufescens, L.
rubiginosa, L. geodrosiana et L. euphratica.
Biologie
Les caractères biologiques de L. truncatula et de L. auricularia ont été très étudiés en
raison de leur importance dans les cycles des 2 fascioloses.
Nutrition
L. truncatula se nourrit d’algues chlorophycées et cyanophycées qui ne se développent
bien qu’à la lumière et sur un sol dépourvu de végétation.
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de ponte en été sec ni en hiver). L’incubation et l’éclosion sont d’autant plus rapides que la
T°C est plus élevée. En pays tempéré, il y a 2 générations annuelles dont une hiberne et survit
ainsi jusqu’à l’année suivante.
L. auricularia pond jusqu’à plus d’une centaine. La ponte a lieu après fécondation
croisée ; la masse gélatineuse contenant les œufs est collée sur les plantes aquatiques. Ils
éclosent après une dizaine de jours, les Mollusques sont mûrs sexuellement en 6 à 8 semaines
et vivent 12 à 18 mois
Déplacements
Les déplacements actifs des limnées sont limités et faibles. L. truncatula est dispersée
par l’Homme et ses véhicules, par les pattes d’animaux, mélangée à la boue, par les pluies qui
lavent le sol. L. auricularia est transportée passivement par le courant.
Biologie
Ces Mollusques sont terrestres et la plupart xérophiles. Ils affectionnent les endroits
secs et ensoleillés et les substrats crayeux de pH alcalin. Recherchant les abris naturels ou
artificiels (vieux cartons, vieilles planches), ils peuvent s’enfoncer de 2 à 3 cm dans le sol
pour se protéger de la dessiccation.
Description Morphologique
Mollusques Bythinidae, Bythinia
1ers H.I
Mollusques prosobranches operculés, d’eau douce. Coquille spiralée, mince,
conique, globuleuse, non ombiliquée, ouverture dextre, ligne de suture séparant les tours de
spires profonde. L’opercule obture l’ouverture de la coquille, la striation spiralée présente un
petit nombre de spires. La tête porte une paire de tentacules rétractiles. Le pharynx porte
la radula. L’estomac et l’intestin lui font suite. L’Hépatopancréas, tubuleux, est situé près
du T.D. L’appareil respiratoire est constitué d’une branchie (cténidie) et de branchies
secondaires. Le dimorphisme sexuel est peu marqué mais les coquilles des mâles sont moins
volumineuses que celles des femelles. Il y a une seule gonade l’appareil copulateur mâle est
un pénis simple, bifide, ou trifide. Les 2nds H.I sont des poissons d’eau douce qui
consomment les 1ers H.I infectés.
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Les différents H. I
Les MOLLUSQUES
Ce sont tous des Bulins d’eau douce.
Pour C. sinensis : Bythinia striatulus ; B. fuschianus ; Parafossarulus manchouricus ;
Melanoides tuberculatus ; Alocenma sp ; Semisulcospira sp).
Pour O. felineus : Bythinia tentaculatus ; Bythinia sp) ;
Pour O.viverrini : Bulinus goniomphalus ; B. funiculata et B. laevis.
Biologie
Localisation dans la nature (gîtes)
Les Mollusques H.I vivent dans l’eau douce, de préférence polluée par des matières
organiques en décomposition et par des matières fécales humaines ou animales (eaux
usées, eau d’égout). Il s’agit de gîtes peu profonds, à eau calme ou avec un faible courant,
riche en végétation aquatique.
Nutrition
Les Mollusques se nourrissent de matières végétales et organiques en décomposition,
des matières fécales humaines et animales ce qui leur permet d’ingérer accidentellement des
œufs de Clonorchis ou de Opisthorchis et de se contaminer.
Description Morphologique
Les 1ers H. I sont des Mollusques dont l’opercule servant à obturer l’ouverture de la
coquille présente une striation spiralée avec soit de multiples spires soit seulement quelques
spires (Thiaridae et Potamidae, Amnicolidae et Pleuroceridae). La coquille des Thiaridae
(2 cm) est turriforme et parsemée de tubercules ; celle des Potamidae est allongée, fortement
striée. La coquille des Pleuroceridae est conique à sommet pointu tandis que les côtés sont
plats, la coquille est épaisse et mesure chez l’adulte au moins 15 mm, enfin la coquille des
Amnicolidae est conique, mince et ne dépasse pas 8 mm de haut. Ces Mollusques sont
prosobranches avec un dimorphisme sexuel mais chez les Thiaridae, il n’existe que des
femelles parthénogénétiques ; ce sont des espèces ovovivipares.
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Les Différents H. I
Pour Paragonimus westermani (Semisulcospira, Thiaria, Brotia); P.
africanus (Potadoma freethi); P. uterobilateralis (Afropomus balanoides et Potadoma
sanctipauli); P. heterotremus (Tricula) ; P. mexicanus (Broapyrgus costaricensis, Aropyrus
colombiensis et Aropyrus alleei) ; P. kellicotti (Pomatiopsis lapidaria) ; P. calliensis
(Aropyrus colombiensis).
Biologie
Localisation dans la nature (gîtes) : A part les Potamidés d’eau saumâtre, tous les
autres Mollusques sont d’eau douce, de petites étendues d’eau, des ruisseaux, des marigots,
les recessus des rivières non soumis aux courants (donc ces mollusques ne se rencontrent pas
dans les rivières et les fleuves à fort courant et à eau trouble), les canaux d’irrigation mais la
rizière elle-même n’est pas toujours un milieu favorable car, outre la faible hauteur de l’eau,
l’importance de la végétation, il y règne une T°C trop élevée et défavorable à leur survie.
Nutrition
Ces H.I se nourrissent de débris organiques provenant de plantes et d’animaux en
décomposition dans le gîte aquatique (plantes aquatiques, feuilles ou d’autres débris
provenant de plantes aériennes). En Afrique noire, Liberonautes latidactylus se nourrit
exclusivement de graines de palme (Elaeis guineensis).
Multiplication, Ponte
Les Mollusques déposent les oeufs en agglomérat, collés les uns aux autres sur des
supports végétaux et surtout sans s’éloigner de leur gîte. L’importance de la ponte et la
croissance des jeunes varient en fonction de la densité des Mollusques présents dans le gîte,
multiplication et croissance étant d’autant plus faibles que la densité de population est plus
élevée (Effet de Masse). L’importance de la ponte et le bon développement des jeunes,
dépendent aussi de l’abondance de la nourriture, du pH du milieu, de la T°C de l’eau qui ne
doit pas dépasser 35 à 40°C en général.
H. I de Douves Intestinales
Description morphologique
1ersH.I des principales douves intestinales de l’Homme = Mollusques aquatiques
operculés ou non d’eau douce ou d’eau saumâtre.
2nds H.I =, soit des végétaux d’eau douce (F. buski), soit des Poissons d’eau douce
(H. heterophyes et M. yokogawai), soit enfin des Mollusques d’eau douce ou des Poissons
(Echinostomes).
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Gastéropodes prosobranches non operculés: Planorbidés, Limnéidés, H.I de F. buski,
Gastéropodes prosobranches pulmonés basommatophores, H.I de Echinostomes.
Potamidés : coquille allongée et striée, opercule avec multiples spires. Il existe une
paire de tentacules, les branchies sont en avant du cœur.
La masse viscérale de tous ces mollusques est enroulée dans la coquille ; le pharynx
porte une radula sur laquelle sont fixés des denticules dont la disposition varie suivant les
espèces. Au pharynx, fait suite l’estomac, puis l’intestin. L’hépatopancréas est annexé au TD.
Les prosobranches portent des branchies qui sont remplacées chez les pulmonés par un
poumon dont l’ouverture respiratoire (Pneumostome) s’ouvre sur le bord du manteau.
NB : Chez les Pulmonés aquatiques, le Poumon est rempli d’eau.
Les Différents H. I
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H.heterophyes :1ersH.I = soit Potamidés (eau saumâtre) : Pirenella conica,
Cerithidea cingulata, soit Pleuroceridés d’eau douce : Semisulcospira liertina.
M. yokogawai : 1ers H.I = Pleurocéridés : S. alibertina et autres Melania.
Tous ces Mollusques peuvent être transportés passivement d’un point d’eau à un autre
par la boue collée aux sabots des animaux, aux roues des véhicules ; le transport peut aussi
s’effectuer par le courant de la rivière servant de gîte. Les Pulmonés respirent à la surface de
l’eau ou utilisent l’O2 de l’eau lorsqu’ils sont sur le fond ; les Prosobranches, en filtrant l’eau
avec leurs branchies, en extraient l’O2. Chez eux, il existe mâles et femelles ; chez les
Pulmonés hermaphrodites, il existe une fécondation croisée, chaque Mollusque étant tour à
tour mâle et femelle. Lorsque dans un gîte, la densité de population des Mollusques est
élevée, la ponte diminue et vice versa.
Les Différents H. I
Les Bulins: H.I de S. haematobium (Afrique et Proche Orient) et comptent 3 Groupes:
Groupe Bulinus africanus (Afrique intertropicale) ; Complexe Bulinus truncatus – Bulinus
tropicus et Groupe Bulinus forskalii.
Groupe Bulinus africanus (le plus important), contient B. africanus, B. globosus, B.
jousseaumei, B. obtusispira, B. nasutus, B. abysinicus et B. umbilicatus. La coquille de
l’adulte (15-20 mm) de haut, porte une sculpture caractéristique en spirale à la partie
supérieure. C’est aussi l’H.I de S. intercalatum.
Complexe B. truncatus- Bulinus tropicus contient B. truncatus (Afrique tropicale,
Afrique du Nord et Proche Orient) et Bulinus rohlfsi (Afrique). La coquille de B. truncatus
(15-20 mm) de haut à l’état adulte, est jaunâtre
Groupe B. forskalii est représenté par B. camerunensis (Cameroun), B. senegalensis
(Gambie, Mauritanie, Sénégal et Nigéria), B. cernicus (Ile Maurice) et B. becarii (Péninsule
arabique). Certaines espèces sont des H.I de S. intercalatum.
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Biomphalaria (Amérique), 3 espèces sont H.I de S. mansoni : (B. glabrata ; B.
straminea et B. tengophila).
(Afrique), une douzaine d’espèces sont H.I de S. mansoni mais elles sont regroupées
en 3 groupes principaux : Groupe B. pfeifferi, (B. pfeifferi pfeifferi à Madagascar et Afrique
tropicale) ; Groupe B. sudanica, avec 2 espèces ayant chacune 2 sous espèces (1espèce en
Afrique occidentale et 1 en Afrique orientale) et Groupe B. alexandrina (Delta du Nil et
Sud-est africain).
Oncomelania est H.I de S. japonicum. O. hupensis présente 03 sous espèces ayant des
répartitions géographiques différentes en rapport avec des souches géographiques
particulières de S. japonicum dont certaines ne peuvent se développer chez l’Homme.
O. h. chini et O. h. formosana (à Taïwan) ; O. h. hupensis (en Chine) ; O. h. lindonensis (à
Sulawesi) ; O. h. quadrasi (aux Philippines) et O. h. nosophora (au Japon)
Neotricula aperta est H.I de S. mekongi (Etrême – Orient). Il a été décrit 3 sous espèces
de taille et de répartitions géographiques différentes.
B. globosus dans les savanes et forêts humides, les lacs, étangs, rivières et fossés
d’irrigation.
Les Bulins sont autofécondables. Les œufs pondus en amas, sont collés sur les supports
immergés (plantes, tiges ou feuilles, rochers, plantes flottantes). La ponte est plus abondante à
la fin de la période de diapause, lorsque le gîte est à nouveau inondé. Le temps nécessaire à
l’éclosion dépend de la T°C de l’eau.
En fait, la grande variété des gîtes et l’absence de corrélation entre l’aspect d’un gîte
donné et les espèces de Bulins, rendent toujours indispensables des enquêtes malacologiques
approfondies afin de préciser les espèces locales, la densité des Mollusques infectés aux
différentes saisons.
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Les Bulins sont facilement transportés avec la boue collée sur les chaussures, pieds nus,
roues des vélos ou d’automobile, pattes des oiseaux aquatiques ; ils peuvent ainsi peupler des
gîtes favorables, éloignés du point d’eau qui les a vus naître.
En fin de saison des pluies, les gîtes sont nombreux avec dilution des Mollusques dans
de grandes étendues d’eaux temporaires ; en saison sèche, la densité des Bulins est maximale
dans les gîtes permanents qui, pour ceux situés aux abords des villages, sont largement
fréquentés par les habitants ; le Bulin supporte bien le parasitisme par S. haematobium et
d’autant mieux qu’il est plus âgé.
Dans la nature, un grand nombre de Mollusques ne sont pas infectés, soit parce qu’ils ne
sont pas réceptifs (causes génétiques), soit parce qu’une infection trop massive nuit au
développement des cercaires, soit parce que la population de Mollusques est trop faible ou
diluée dans un biotope réduit, soit parce que la majorité de la population de Mollusques
infectés meurt avant la formation des cercaires dans leur organisme.
De plus, une baisse de la T°C extérieure ou une sécheresse brutale déterminent l’arrêt de
l’évolution du parasite chez le Bulin suivi parfois de leur élimination laissant le Mollusque
sensible à une nouvelle infection.
Biologie de Biomphalaria :
Gîtes semblables à ceux des Bulins (possibilité de contracter, au cours d’un même bain,
les 2 bilharzioses africaines majeures) ; cependant, ne résistant pas bien à la dessiccation de
leur gîte, leur aire d’expansion en Afrique noire est moins étendue au-delà de la zone
intertropicale humide et ils fréquentent de préférence les étendues d’eau permanentes ou dont
l’assèchement saisonnier est de courte durée. Le 12ème Nord paraît la limite nord de leur
expansion alors que les gîtes sont nombreux et souvent à forte densité de population dans les
zones forestières humides créant ainsi des foyers d’hyperendémie de bilharziose intestinale.
Cependant, au Brésil, B. straminea résiste plusieurs mois à la sécheresse et peut ainsi prendre
la place de B. glabrata. La limitation du parasitisme de Biomphalaria, relève des mêmes
causes et des mêmes mécanismes que pour les Bulins.
Biologie de Oncomelania
Mollusques Amphibies, à sexes séparés, vivant dans les rizières, canaux d’irrigation,
ruisseaux et fossés. Les œufs sont pondus isolement ou en courte chaîne et recouverts de
sable ; ils éclosent après 10 à 25 jours. Les mollusques se déplacent au fond du gîte ou dans la
boue constamment humide des berges et se confondent alors facilement avec la terre. Ils sont
très prolifiques et se nourrissent d’Algues et de Diatomées mais sont aussi la proie des
oiseaux aquatiques ou terrestres.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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