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sorédies
Les Sorédies et isidies après leur formation se détache du thalle et sont transportés par
le vent pour coloniser de nouveaux milieux et former de nouveaux thalles de lichens.
b- Par la production de spores par le champignon
Les lichens utilisent aussi les conidies (spores) formés par le champignon à partir des
conidiophores contenus dans des pycnides (fructification fongique asexuée de forme
arrondie ou en forme de bouteille).
Les conidies une fois produits sont expulsées à l’extérieur des pycnides par les ostioles
(ouvertures sur la partie supérieure des pycnides), puis en présence de cellules gonidiales
(algues) vont former de nouveaux thalle de lichens
Ostiole
Conidie
pycnides
IV-2- Reproduction sexuée
IV-2-1. Reproduction sexuée des algues
La reproduction sexuée (gamie) est l’union de deux gamètes haploïdes (n chrs) ou de cellules
jouant le rôle de gamètes par fécondation et formation d’un zygote diploïde (2 nchrs).
On distingue deux phénomènes biologique : la fécondation et la méiose (ou réduction
chromatique)
Les gamètes mâles se forment dans des gamétocystes mâles ou spermatocytes sur le
gamétophyte mâle.
Les gamètes femelles se forment dans des gamétocystes femelles ou oocystes sur le
gamétophyte femelle.
On parle de :
- Hologamie : L’individu tout entier se transforme en gamètes, c’est le cas des thallophytes
unicellulaires. (Ex. Chlamydomonas)
- Mérogamie : Une partie de l’individu se transforme en gamétocystes produisant des
gamètes.
En fonction de la morphologie et la physiologie des gamètes, on distingue différentes
modalités de reproduction sexuée chez les algues :
- Isogamie : les gamètes mâles et femelles sont identiques morphologiquement et
physiologiquement (comportement). Ex. Chlamydomonas, Ulotrix
- Anisogamie : gamètes mâles et femelles différents morphologiquement et/ou
physiologiquement. Ex. Ulva lactuca
- Planogamie : Les gamètes sont mobiles avec des flagelles. Gamètes mâles et femelles peuvent
avoir la même morphologie (planogamie isogame) ou une morphologie différente (planogamie
anisogame).
Types de gamie chez les algues
Oogamie : Il existe en 2 variantes :
- oogamie typique : dans ce cas, le gamète femelle appelé
oosphère est volumineux, rempli de réserve, et immobile ,
et le gamète male appelé anthérozoïde ou spermatozoïde, est
de petite taille et mobiles, Ex. Fucus, Laminaria
Au moment de la fécondation, les gamètes mâles sont attirés
vers les gamètes femelles par un chimiotactisme. Oogamie typique
- oogamie siphonogame : Le gamétocyste mâle ne forme pas
de gamète flagellé, il s'accole au gamétocyste femelle puis formePonts de
des siphons copulateurs qui perce la paroi du gamétocyste conjugaison
femelle pour permettre aux noyaux mâles de passer dans le
gamétocyste femelle.
carpogone
Trichogamie : La gamie est réalisée à l’aide d’un prolongement du
gamétocyste femelle (carpogone) appelé trichogyne qui collecte le
noyau des spermaties (gamète males immobiles) pour la oosphère
fécondation de l’oosphère (gamète femelle) situé la base du
carpogone. Ex. Antithamnion pulmaria. Rameau
Trichogamie carpogonial
IV-2-2. Reproduction sexuée des champignons
1- Oogamie typique
Dans le gamétocyte femelle (oogone), les gamètes
femelles (oosphère) volumineux chargé de réserves
et immobiles gamète male (anthérozoïde ou
spermatozoïde) de petite taille et mobile (formés
dans les anthéridies)
L’attraction est réalisée par un chimiotactisme.
Ex Monoblepharis
2- Oogamie siphonogame :
La fécondation se fait grâce à un siphon copulateur. La Fécondation se fait en deux étapes :
une Plasmogamie ou Cystogamie (fusion des cytoplasmes) suivie d’une Caryogamie (fusion des
noyaux)
Ex. Saprolegnia
3- Cystogamie ou conjugaison :
Il n’y ait de différenciation de gamètes, la fécondation se fait par
fusion simultanée de la totalité des contenus des 2 gamétocystes
complémentaires.
Il existe deux variantes de cystogamie :
Cystogamie Homothallique : 2 filaments issu de la même spore :
Cystogamie Hétérothallique : 2 filaments complémentaires :.
Ex : Mucor
4- Trichoogamie :
La Fécondation est réalisée à l’aide d’un trichogyne (siphon qui prolonge le gamétocyste femelle :
ascogone) qui permet de faire cheminer les spermaties jusqu’au niveau de oosphère (cellule sexuée
femelle).
- Suite à la plasmogamie, des noyaux différents se retrouvent dans une même cellule.
- Les noyaux haploïdes se divisent pour former des hyphes myctohaploïdes (cytoplasme avec plusieurs
noyaux haploides), ces noyaux haploïdes vont s’apparier deux à deux pour former des hyphes
dicaryotiques. Ascogone
- Les noyaux dicaryotiques s’unissent par caryogamie, parfois après de longues périodes, pour former
un noyau diploïde qui subit ensuite une méiose pour former quatre noyaux haploïdes.
• Chaque noyau haploïde subit une mitose, il en résulte huit noyaux haploïdes.
• Une fraction du protoplasme entoure chaque noyau et le noyau mature en ascospore contenues
dans un asque.
Ex : Ascomycetes (Pezize)
5- Périttogamie ou somatogamie
La périttogamie est la fusion d'une cellule uninuclée quelconque avec une autre
cellule uninuclée quelconque
Ex. les basidiomycètes. Ex. Coprin
Périttogamie
IV-2. Reproduction sexuée des lichens
Chez les végétaux eucaryotes, l'alternance de la méiose et de la fécondation (gamie) crée un cycle de
développement ou cycle de vie ou cycle sexué caractérisé par :
- l’alternance de phases cytologiques (chromosomiques) sur la base du nombre de chrs dans les
noyaux des cellules, avec une phase haploïde (haplophase à n chr) qui s’étale entre la méiose et la
fécondation et une phase diploïde (diplophase à 2n chr) qui s’étale entre la fécondation et la méiose.
- l’alternance de formes biologiques ou de générations : le gamétophyte haploïde qui produit les
gamètes et qui correspond à l'haplophase et le sporophyte diploïde qui produit les pores et qui
correspond à la diplophase.
N.B : chez les animaux, le cycle biologique ne présente qu'une seule génération diploïde, la phase
chromosomique haploïde est réduite à la phase des gamètes (n chr), et toutes les autres cellules (le zygote,
l'embryon et l'adulte) sont diploïdes (2n chr).
Ainsi chez les végétaux, contrairement aux animaux, il existe plusieurs types de cycles de
développement selon l'importance relative des périodes séparant la méiose de la fécondation et la
fécondation de la méiose :
Cycles monogénétiques : présentent 1 seule génération : une haplophase ou une diplophase.
Cycles digénétiques : présentent 2 générations qui se suivent l’une après l’autre : une haplophase
et une diplophase.
Cycles trigénétiques : présentent 3 générations qui se suivent l’une après l’autre : une haplophase
et deux diplophases.
Synthèse :
La reproduction chez les thallophytes se fait, comme chez tous les végétaux, selon
deux modalités : sexuée et asexuée