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Les algues, de surprenants végétaux aquatiques

Les algues sont des organismes étonnants. Ces végétaux aquatiques ne sont pas encore capables de se libérer
de l'eau pour vivre, pourtant, ils sont déjà doués de la capacité de photosynthèse.

Les algues sont des végétaux aquatiques pouvant appartenir à des groupes phylogénétiques très divers.
L'évolution a fait de grands bonds pour en arriver là ; c'est une longue histoire de collaborations et de luttes
entre cellules !

L'algue, en tant qu'individu, est parfaitement adaptée à son milieu : elle s'y reproduit et défend sa place au
soleil. Le monde des algues est riche de potentialités pour l'homme, qui les admire à marée basse, les étudie
et tente de leur donner un nom, ou qu'il les utilise comme nourriture ou engrais. C'est un monde premier
aussi, nécessaire à la vie de milliers d'animaux, en eau douce comme en eau salée.

Ce dossier propose un tour d'horizon complet pour tout savoir sur les algues : des exemples d'espèces et
d'algues comestibles, la présentation de leur mode de vie, de leur culture, de leur histoire, des produits basés
sur ces végétaux …
Les cyanobactéries : apparition, adaptation et reproduction
Les cyanobactéries sont apparues assez tôt dans l'histoire de la Terre, alors que les conditions n'étaient pas
encore favorables aux formes de vie que l'on connaît aujourd'hui. Comment ont-elles vécu dans ces temps
inhospitaliers ? Comment ont-elles évolué et survécu jusqu'à aujourd'hui ?

Il existe entre 1 500 et 2 500 espèces de cyanobactéries ; elles sont très difficiles à détecter, alors ce chiffre
est très approximatif, et, sans doute y en a-t-il encore beaucoup à découvrir.

On les a classées dans les algues parce qu'on les trouve toujours dans l'eau mais ce ne sont pas des algues au
sens botanique : on parle de cyanobiontes donc de végétaux bleus !

Schéma d'une cyanobactérie en coupe


Des cellules hétérotrophes aux bactéries photosynthètiques

Pour connaître leur histoire, il faut remonter loin … La Terre primitive, il y a 4 milliards d'années, a une
atmosphère sans oxygène et sans couche d'ozone, mais riche en gaz divers : H2S, CH4, NH3, H2O, CO2,
etc. La vie, telle que nous la connaissons, n'est donc pas possible dans le tout jeune océan qui s'est formé, par
condensation, dès que la température de l'atmosphère est descendue en dessous de 100°C.

Les première cellules sont hétérotrophes, pratiquant la fermentation qui est un processus anaérobie. Les
bactéries autotrophes font leur apparition il y a 3,5 milliards d'années au moment où les substrats
organiques prébiotiques fermentescibles commencent à diminuer et qu'il faut trouver une source carbonée de
remplacement.

Les premières bactéries photosynthétiques font la conquête d'une nouvelle forme d'énergie : la lumière. Elles
utilisent le H2S (sulfure d'hydrogène) comme donneur d'électrons. Ces êtres vivants synthétisent le l'ATP
grâce à la conversion de l'énergie lumineuse en énergie chimique (photoconversion). Ils disposent de
l'énergie nécessaire pour fabriquer les molécules organiques de la cellule par réduction du CO2. De telles
cellules existent encore de nos jours.

L'apparition et l'adaptation des cyanobactérie

Un peu plus tard, vers 2,3 à 3 milliards d'années, des cellules choisissent l'eau comme donneur d'électrons, ce
sont les cyanobactéries. Elles vivent dans une certaine pénombre à cause de l'atmosphère épaisse et de
l'épaisseur d'eau. La chlorophylle ne suffit pas, l'intensité lumineuse n'étant pas assez forte pour l'activer
correctement ; elles utilisent donc un pigment (hétéroprotéine) plus sensible : la phycocyanine, qui leur
donne cette teinte bleue. Il peut y avoir d'autres pigments chez les cyanobactéries de telle manière qu'elles
absorbent dans toutes les longueurs d'onde.

Elles atteignent ainsi le plus haut degré d'autonomie énergétique, n'utilisant que l'eau et la lumière pour
fabriquer leur ATP. Elles connaissent un très grand développement et leur production d'oxygène par
photolyse de l'eau est à l'origine de la vie aérobie sur Terre, mais ça, c'est une autre histoire !

Cet oxygène modifie de façon radicale le milieu qui, de réducteur qu'il était, il y a 4 milliards d'années,
devient oxydant, il y a 2,5 à 3 milliards d'années, d'abord dans l'eau uniquement, ensuite, lorsque l'eau est
saturée en O2 dissout dans l'air il y a 2,4 milliards d'années.

Un petit doute subsiste quant à la présence d'un peu (0,2 à 0,4 % de la teneur actuelle, pression faible mais
stable), d'oxygène dans l'atmosphère primitive de l'Archéen, ce qui conduirait à penser que l'océan était
stratifié avec une couche supérieure oxydée et une couche inférieure anoxique (Towe, 1990).
Graphique de l'atmosphère terrestre ancienne : Évolution de la concentration d'oxygène, de – 4 milliards
d'années à notre ère. (D'après « Repères Pratiques », Nathan)

La quantité d'oxygène de l'air augmente de 1 % il y a 2,4 milliards d'années à 21 % aujourd'hui et il se forme


une couche d'ozone dans la haute atmosphère, qui protège la vie des rayons UV, mutagènes.

Une extinction massive des cellules accompagne ce changement, cellules qui ne supportent pas l'oxygène,
très toxique pour leurs structures ; même les cyanobactéries doivent trouver un moyen de se protéger elles-
mêmes, et elles se mettent à fabriquer du calcaire : ce sont les stromatolites, nous y reviendrons. (Précisons à
ce propos que l'oxygène pur est toujours aussi toxique pour les structures cellulaires et que l'oxygène ne se
« promène » pas librement dans la cellule : il y est soigneusement distribué dans des endroits protégés et que
l'évolution a sélectionnés pour ça, comme les mitochondries).

Les stromatolites sont des cyanobactéries produisant du calcaire. À l'image : des stromatolites du Sahara
ont formé autour d'elles cette masse
Contrairement aux végétaux (qui transforment l'azote minéral en azote organique) et aux animaux (qui
transforment un azote organique en un autre azote organique) les cyanobactéries (et quelques autres) sont
capables de prélever l'azote directement dans l'air, sous forme gazeuse, et de le transformer en azote
organique. Elles vivent souvent association avec d'autres végétaux : graminées, fougères, haricots … Elles
mettent ainsi 100 millions de tonnes d'azote minéral à la disposition des végétaux sur la planète.

Débats sur l'origine de ces cyanobactéries

Une des théories en vigueur, acceptée par la communauté scientifique actuelle, est qu'une cellule primitive
contenant de la chlorophylle ait incorporé ou se soit associée à une autre contenant, elle, de la phycocyanine.
Est-ce une prédation avec destruction de l'une des deux cellules, l'autre gardant ce qui lui est utile ? Ou la
bactérie absorbée, tolérée par l'hôte, lui apporte-t-elle le pigment nécessaire en échange de la nutrition ? Le
résultat est une bactérie qui a deux pigments dont l'un fera toute l'histoire du règne végétal et l'autre lui
permet de survivre dans cette pénombre des origines de la vie sur Terre.

La reproduction des cyanobactérie

Le seul moyen de reproduction des cyanobactéries est la bipartition, à ne pas confondre avec une mitose qui
n'existe, elle, que chez les eucaryotes.

Cyanobactéries Nostoc

Les cyanobactéries n'ont pas de reproduction sexuée (semble-t-il) même si on a connaissance de certains
échanges de matériel génétique. Cette question n'est pas encore éclaircie. Certaines cyanobactéries (Nostoc
par exemple) ont de grosses cellules appelées hétérocystes au niveau desquelles un filament se partage en
deux.
Les stromatolites, formation sédimentaire des cyanobactérie
Les cyanobactéries secrètent une gelée qui les entoure et cette gelée peut précipiter les bicarbonates,
solubles, en carbonates de calcium, insolubles. Certaines autres précipitent le calcaire à l'intérieur de la
cellule mais dans les deux cas, on parle de stromatolite

Les cyanobactéries comptent parmi les formes les plus anciennes de vies en colonies capables de
construire des récifs

Définition d'un stromatolite

Actuellement, les stromatolites en cours d'édification sont définis comme des structures sédimentaires
d'origine biologiques ; ils résultent du développement de tapis bactériens constitués essentiellement de
cyanobactéries.

C'est une définition très générale des stromatolites qui permet d'y inclure certains voiles algaires que l'on
trouve sur les plages et qui pourraient être à l'origine du processus de fossilisation, en particulier de traces.

Développement des stromatolites au cours de l'histoire

L'origine de la gelée formée par les stromatolites peut être une protection contre l'oxygène et la couche de
calcaire formée par la cellule augmente cette protection.

L'abondance de ces formations calcaires dans le monde laisse penser que les stromatolites ont eu un
développement considérable à certaines époques anciennes de l'histoire de la Terre quand celle-ci, encore
assez chaude, fournissait aux cyanobactéries un océan à 35°C. Un milieu riche et peu de compétition ont
favorisé ce développement.

Les plus vieux fers rubanés (gisements de fer oxydé) trouvés dans le Pilbara (Australie) ont 3,2 milliards
d'années (3,8 pour ceux d'Isua, au Groenland) et il s'en forme jusqu'à 2,4 milliards d'année, ce qui montre le
temps qu'il a fallu pour oxyder tout ce qui pouvait l'être, le fer en particulier, et saturer la mer en oxygène.
L'oxygène se dégage alors d'abord dans l'eau puis dans l'air quand l'eau est saturée et cause une extinction
massive, sauf pour les organismes capables de se défendre contre cet oxydant puissant.
Une conséquence importante pour le milieu naturel est que la précipitation du calcaire par les cyanobactéries
modifie le pH du milieu qui devient beaucoup moins acide que l'océan primitif. En effet, dans celui-ci, le
bicarbonate restait en solution, conséquence de la dissolution du CO2 dans l'eau lors de la condensation
initiale. Le pH se rapprochant ainsi de 7, il devient favorable à la vie telle que nous la connaissons.

Les stromatolites fossiles

Nous connaissons des stromatolites fossiles, vieux de 3,5 milliards d'années. Les plus anciens stromatolites
ont été trouvés au sud de Marble Bar, dans le craton de Pilbara (un des plus vieux cratons du monde) dans le
groupe de Warrawoona, en Australie de l'Ouest, mais il en existe un peu partout.

Stromatolites d'Otjitotongwe, en Namibie

En Namibie, par exemple, tout le sud du parc nation d'Etosha est constitué d'alternances de dolomie et de
stromatolites fossiles. Le bord du craton du Congo était très calme il y a plus de 700 millions d'années
puisque les dépôts marins ont plusieurs centaines de kilomètres de long, et plusieurs kilomètres d'épaisseur.

Stromatolites d'Otjitotongwe, en Namibie

La genèse de ces formations de stromatolites a été très controversée jusqu'à ce qu'on trouve des stromatolites
vivants en Australie, à Shark Bay (Australie de l'Ouest) en particulier.
Comment fonctionnent ces stromatolites ?

Dans le cas de Shark Bay, la croissance des stromatolites est très lente (0,4 mm / an) et suffit à peine à
compenser l'érosion. C'est donc une construction très fragile, contrôlée par les bactéries mais aussi très
fortement par le milieu.

Les stromatolite vivent aussi bien en eau salée (océan ou lacs de Rottnest Island, Australie de l'Ouest) que
saumâtre (lac Clifton, Australie de l'Ouest), ou douce (lac Richmond, Australie de l'Ouest, entouré de dunes
de sable calcaire!).

Stromatolite de Shark Bay

Le jour, les cyanobactéries font de la photosynthèse et précipitent le calcaire en utilisant le gaz carbonique.
La nuit, elles fabriquent cette gelée qui retient le calcaire et quelques sédiments. Le jour suivant, de
nouvelles bactéries recommencent le cycle. Par ce mécanisme, le feutrage de filaments de cyanobactéries
collées sur un support est englué dans une gangue calcaire et forme une couche plus ou moins cabonatée
appelée « lamine ».

Les cyanobactéries qui meurent forment donc des micro-couches de calcaire plus ou moins pur sur lesquelles
se développent les bactéries suivantes, jusqu'à ce qu'on obtienne une structure en dôme caractéristique des
stromatolites.

La lithification commence en général à 1 à 2 cm sous le niveau de vie et la construction est orientée selon
les vagues (élongation) et contre le vent. Elle nécessite en outre un substrat rocheux pour se fixer et les rives
indurées du Pléistocène de Shark Bay servent de support à la construction.

La croissance des stromatolites selon la position du soleil

Les cyanobactéries ne font de la photosynthèse que la journée ; elles laissent donc une trace journalière de
leur activité. On a montré dans le parc de Yellowstone (États-Unis) que les stromatolites qui y vivent
changent leur angle de croissance en fonction de la position du soleil au cours des saisons, leur croissance
s'effectuant toujours dans la direction exacte du soleil.
La croissance des stromatolites suit la direction du soleil

En schématisant, on peut donc compter les courbes d'une sinusoïde (été – hiver) et obtenir ainsi le nombre de
jours dans une année. Ceci est intéressant parce que les stromatolites sont très vieux et qu'on n'a pas d'autres
organismes vivants pour faire ce calcul à ces époques. On utilise, en effet, des coraux ou certains bivalves
pour des époques plus récentes (postérieures à 500 Ma). Awramik et Vanbyo ont ainsi montré que le
stromatolite Anabaria juvensis du Précambrien tardif ( 8502 millions d'années, Territoires du Nord,
Australie) a enregistré des années de 435 jours. Ceci signifie que le jour avec environ 20,1 heures, il y a donc
une diminution de la vitesse de rotation de la Terre, probablement à cause du frottement des marées. Ces
données sont confirmées pour des dates ultérieures par des coraux, avec 400 j / an, il y a 400 millions
d'années par exemple.
Cellule procaryote et cellule eucaryote

Cellules eucaryotes et cellules procaryotes se différencient par la présente ou non d'un noyau, les procaryotes
en étant dépourvues. La formation des eucaryotes à partir de cellules primitives fut longtemps et âprement
discutée !

Comment sont constituées les algues ?

La relation symbiotique entre mitochondries et cellules primitives

Le monde scientifique est à peu près d'accord aujourd'hui pour admettre l'origine endosymbiotique du noyau
des mitochondries et des chloroplastes de ces cellules par des cellules phagocytaires primitives. Voici très
succinctement de quoi il s'agit : une cellule primitive douée de la capacité de phagocytose englobe une
bactérie alpha pourpre, capable de faire de la respiration oxydative. L'association profite aux deux : la
cellule peut respirer et la bactérie peut se nourrir en échange. Ceci pourrait avoir eu lieu il y a plus de 2
milliards d'années.
Endosymbiose entre mitochondrie (cellule eucaryote) et cellule primitive (cellule procaryote). Le même
mécanisme serait à l'origine des cyanobactéries

On peut faire le même raisonnement pour le chloroplaste en disant qu'une cellule primitive capable de
respirer et se trouvant à court de substrat à oxyder incorpore par phagocytose une cyanobactérie capable de
photosynthèse oxygénique par l'hydrolyse de l'eau. Ceci, en revanche, aurait eu lieu plus tard, il y a 1
milliard d'années pour les algues vertes et rouges, beaucoup plus tard encore pour les algues brunes, pour
lesquelles c'est plus compliqué (il y a 0,3 milliard d'années ?).

Endosymbiose de chloroplaste

Voici quelques arguments en faveur de cette thèse :


• Les organites ont leur propre ADN, qui n'est pas associé à des protéines, ce serait donc un ADN de
procaryote.
• Les ribosomes présents dans les mitochondries et les chloroplastes ont la même taille que ceux des
procaryotes.
• On a trouvé des séquences de nucléotides semblables dans ces organites et dans les bactéries.
• Ces organites ont deux membranes, une de la cellule primitive qui aurait ingéré la bactérie et une qui
appartenait à cette bactérie phagocytée.

Symbiose entre cellules eucaryotes et bactéries

Il existe aujourd'hui des cellules eucaryotes (Pelomyxa palustris, une amibe) qui n'ont pas de mitochondries
pour leur respiration mais vivent en symbiose avec des bactéries qui en ont et qui respirent pour deux !

On peut aussi observer des cyanobactéries à l'intérieur de cellules eucaryotes : le protiste unicellulaire
flagellé Cyanophora paradoxa possède des endosymbiotes photosynthétiques proches des cyanobactéries.

On trouve aussi des cryptophytes qui sont de petites algues unicellulaires (eucaryotes) dont le plaste est
constitué d'une algue rouge régressée (eucaryote), donc une cellule avec 4 ADN distincts ! Ce qui prouve
cette possibilité d'endosymbiose même si ces cellules-ci ne sont pas liées aux cyanobactéries. Mais, si ce
mécanisme existe pour les cellules, beaucoup plus évoluées et complexes que les cyanobactéries, il a très
bien pu exister pour les précédentes, là se trouve l'argument.

Il existe cependant encore des points à éclaircir comme l'origine du gène codant pour la Rubisco (L-ribulose-
1,5-biphosphate carboxylase / oxylase : enzyme responsable de la fixation du dioxyde de carbone lors de la
photosynthèse) qui est, actuellement, l'objet de plusieurs hypothèses (De Reviers, 2002).
Schéma de cryptophyte

Comparaison entre procaryotes et eucaryotes

Ci-dessous, un tableau présentant les différences caractéristiques entre ces deux types de cellules.

Structure Procaryote Eucaryote


Protistes, Champignons, Végétaux,
Organismes représentés Bactéries, Cyanobactéries
Animaux
Taille des cellules Petites : 1 = 10.10‧⁶m Grandes : 10 à 100.10‧⁶m
Métabolisme Anaérobie et aérobie Aérobie
À la surface de la membrane
Photosystèmes Dans les chloroplastes
plasmique
À la surface de la membrane
Chaînes respiratoires Dans les mitochondries
plasmique
Non mobile ou avec flagelle de Mobile avec cils ou flagelles à
Motilité
protéine microtubules
Cellulose ou chitine, absente chez
Parois cellulaires Sucres et peptides
les animaux
Pas de compartiments
intracellulaires, à l'exception de
Compartiment intracellulaire
Compartiments quelques membranes
toujours présente
photosynthétiques chez les
cyanobactéries
Ribosomes 70S 80S
Organites Non limités par une membrane Mitochondries et chloroplastes
Système membranaire
Non Oui, RER, Golgi, lysomes, etc.
endocellulaire
Microtubules et microfilaments Non Oui
ADN organisé en chromosomes et
Organisation génétique Boucle d'ADN libre
placés dans un noyau entouré
Structure Procaryote Eucaryote
d'une membrane
De 750 000 à 5.10⁶ paires de 1,5.10⁷ à 1,5.10¹¹ paires de bases,
ADN
cases, ADN sans histones ADN avec histones liées
La plupart des gènes ont des
Gènes Généralement sans introns
introns
Plusieurs, dans des compartiments
Système génétique Unique différents, issus des
endosymbioses originelles
Nucléoles Absents Présents
Reproduction Scissiparité Mitose et méïose
En majorité pluricellulaire avec
Organisation cellulaire Presque toujours une seule cellule
différenciation cellulaire

Critères de différenciation des cellules procaryotes et eucaryotes


Les stromatolites de Shark Bay

Des stromatolites en formation ont été découverts à Shark Bay, en Australie. Certaines de ces formations
dateraient de plus de 1 000 ans.

Stromatolite de Shark Bay

Il n'y a pas de différences fondamentales entre les stromatolites actuels et ce que l'on peut déduire des
fossiles que l'on a trouvés. Ceci laisse penser que ces stromatolites sont issus des plus anciens êtres vivants
connus et qui sont de la lignée depuis 3,5 milliards d'années.

Il y a encore certaines contestations à ce sujet, et il y en aura sans doute encore longtemps, car il est difficile
de « prouver » dans ce type de domaine. Il semble néanmoins que les stromatolites furent (presque) issus de
la seule forme de vie existant jusqu'à il y a 550 millions d'années, leur apogée se situant autour de 1 milliard
d'années avec un maximum de diversité.
Carte de l'Ouest de l'Autralie : Shark Bay

Les différents stromatolites de Shark Bay

A Shark Bay (Hamelin Pool), il existe plusieurs sortes de stromatolites sur l'estran.

La mer est ici très salée, Hamelin Pool étant en contact indirect avec l'océan car il y a un seuil sous-marin
important qui le sépare de l'eau libre. Il semble (avec des mesures au radiocarbone) que les plus vieux
stromatolites soient âgés de 1 250 ans environ. Une proportion conséquente de ceux-ci est morte, recouverte
par du sable, mais quand celui-ci part, le « socle » peut être colonisé. Cet endroit constitue actuellement la
station la plus développée et la plus diversifiée du globe.

Estran (zone intertidale) de Shark Bay

Sur l'image ci-dessus, de haut en bas :

• La variété pustuleuse Eontophysalis sans lamines. La variété pustuleuse forme des colonnes de
1m de large et de 10 cm de haut, construires par Eontophysalis major, que l'on pense être un
descendant direct de Eontophysalis, cyanobactérie construisant des stromatolites au Précambrien,
représentant ainsi le plus long lignage connu en biologie …
• La variété lisse Microcoleus et Schizothrix avec des lamines très nettes. La variété lisse croît dans
la partie inférieure de l'intertidal avec la cyanobactérie filamenteuse Microcoleus chthonoplastes et
une autre espèce Schrizothrix sp., ainsi que différentes autres variétés de bactéries.
• La variété botryoïde, constituée de diatomées et de cyanobactéries colonisées souvent par des
algues. Cette dernière catégorie est toujours immergée et secrète beaucoup de mucus. La
variété botryoïde (colloforme) forme de larges colonnes, de 1 m ou plus, en milieu subtidal jusqu'à 4
m de profondeur. L'assemblage microbien consiste en une flore de diatomées variées et de
différentes cyanobactéries. Il faut ajouter que l'on trouve souvent des macroalgues (Acetabularia)
fixées sur des formes et que cette diversité est probablement due au fait qu'elles sont toujours
submergées.
La spiruline, cyanobactérie riche en protéines
La plus connue des cyanobactéries est sans doute la spiruline (Arthrospira platensis, anciennement Spirulina
platensis), qui se présente sous la forme d'une petite spirale de 7 tours.

La spiruline (Spirulina platensis) est une cyanobactérie riche en protéines

La spiruline, cyanobactérie en spirale

La spiruline peut se déplacer en se vissant ! Elle se développe dans les régions tropicales par exemple dans le
lac Tchad et les gens la consomment, séchée au soleil et conditionnée en galettes.

Cyanobactéries spirulines

Elle vit donc dans les eaux chaudes, riches en carbonates ; elle a une très forte teneur en protéines, jusqu'à
70% , et une très faible teneur en graisses.

Elle renferme aussi une grande quantité de carotène. Elle est cultivée en Chine, aux États-Unis, en Inde, au
Mexique, en Thaïlande, mais aussi en France, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, etc. La production
mondiale est de 5 000 tonnes par an environ.

Nutriments de la spiruline

La mode actuelle (alimentation naturelle bio, etc.) est un facteur de développement important pour ce type de
culture ; il en va de même pour les cosmétiques. Ces cultures concernent aussi les algues vraies (voir page
suivante de ce dossier).
Classification des algues : algues rouges, algues bleues, …
La classification des algues peut être complexe. On peut la simplifier en considérant quatre groupes : les
algues bleues, les algues rouges, les algues brunes et les algues vertes.

Algues brunes

Les algues sont, majoritairement, des eucaryotes (étymologie : cellule à noyau vrai) qui font partie des
cryptogames (étymologie : plante à appareil reproducteur caché). Ce sont des thallophytes (étymologie :
plante à ramification), c'est-à-dire des plantes dont les cellules sont isolées, groupées ou assemblées en tissus
peu ou pas différenciés, donc des plants sans organes, au sens biologique du terme. Elles sont
photosynthétiques ; leurs habitats sont variés mais leur cycle de reproduction nécessite absolument de l'eau.
Leur morphologie est très diversifiée et elles peuvent être unicellulaires ou pluricellulaires.

Les algues brunes (Ascophyllium nodosum, Goémon noir) font partie des différentes algues connues,
avec les algues rouges notamment
Un (tout petit) peu de classification pour s'y retrouver : pour un systématicien, les algues n'existent pas. Ce
n'est pas un taxon et on ne peut donc pas les définir ainsi. Du point de vue systématique, les algues sont
réparties en 11 groupes, dont 10 sont des eucaryotes qui sont eux-mêmes répartis en six ou sept grandes
lignées évolutives. Nous resterons donc délibérément très simples avec une classification rudimentaire en 4
groupes.

Les algues bleues


Les cyanobactéries, ou cyanophycées, ou encore algues bleues, sont procaryotes, du règne des Eubacteria.

Les algues vertes


Les algues vertes élaborent un amidon intraplastidial et contiennent des chlorophylles a et b, du carotène
(pigment rouge), et des xanthophylles (pigments jaunes). Elles appartiennent au vaste groupe des organismes
verts, les Chlorobionta. Exemple : Ulva et Caulerpa.

Algues vertes entéromorphes

Les algues rouges


Taxon frère du précédent, les algues rouges présentent de la chlorophylle a seulement et des pigments
comme les phycoérythrines et les phycocyanines. On note aussi la présence d'un amidon extraplastidial
appelé rhodamylon. Exemple : Porphyra (Asie), Palmaria (Europe et Canada).

Les algues brunes


Les phéophytes, ou algues brunes, présentent de la chlorophylle a et c, beaucoup d'autres pigments et des
réserves cytoplasmiques et vacuolaires diverses. Elles sont en général marines. Ce vaste ensemble contient
une dizaine de lignées, dont les diatomées, les chrysophycées et les xanthophycées. Exemple d'algues brunes
macroscopiques : Fucus, Laminaria.

Critère de classification des algues


Actuellement, les bases de la classification (De Reviers, 2002) des grandes lignées d'algues sont :

• Les pigments,
• Les glucanes de réserve,
• Le nombre de membranes plastidiales,
• La disposition des thylacoïdes,
• La forme des crêtes mitochondriales,
• L'appareil flagellaire,
• L'appareil photorécepteur,
• Les grands types de structures péricellulaires.

Il faut préciser que ceci n'est qu'un aperçu destiné à clarifier les choses. Il faut ajouter encore que tous les
auteurs ne sont pas d'accord entre eux et que des différences plus ou moins importantes apparaissent entre les
manuels. Ce désordre n'est pas sans faire de tort à la botanique mais les choses changent incontestablement.
Pour le moment, c'est le code international de nomenclature botanique (2000) qui fait foi.
Structure et reproduction des algues
Les algues sont des plantes photosynthétiques. Quelle est leur structure et comment se reproduisent-elles ?

Quelle est la structure des algues ? Comment celles-ci se reproduisent-elles ? Ici, Himanthalia elongata

Structure de la cellule de l'algue

L'exemple ci-dessous représente une vue schématique (microscopie électronique à transmission) de


Chlamydomonas.

Structure de l'algue, avec l'exemple de Chlamydomonas


Cette cellule est une algue verte unicellulaire d'eau douce, mais les cellules d'algues pluricellulaires
répondent, en gros au même schéma :

• La paroi de la cellule, plus ou moins épaisse, a un rôle de protection.


• La membrane cytoplasmique, semiperméable, permet les échanges de la cellule avec son milieu.
• Le cytoplasme, plasmalemme, siège des réactions métaboliques, se présente comme une sorte de
gelée.
• Le noyau est entouré d'une membrane (eucaryote) et contient de l'ADN.
• Le réticulum endoplasmique est responsable de la synthèse des protéines.
• La mitochondrie est responsable de la chaîne respiratoire oxydative.
• Le dictyosome intervient aussi dans la fabrication des protéines, en particulier dans leur finition.
• Le ou les chloroplastes sont responsable de la photosynthèse.
• Les grains d'amidon (pas toujours dans le chloroplaste) sont des réserves de la cellule.
• La vacuole maintient le milieu intérieur : gestion de l'eau, des sels minéraux, et de certains déchets.
• Le stigma (eyespot) est une structure qui permet de détecter la lumière et qui informe la cellule de la
possibilité de mettre en route la photosynthèse.
• Le pyrénoïde, de forme variable, peut contenir de l'amidon mais aussi des polyosides solubles ; son
rôle n'est pas encore clairement défini. Les pyrénoïdes ne sont pas limités par une membrane et ne
sont pas présents dans toutes les cellules des algues.

Reproducteur de l'algue

La reproduction peut être asexuée par mitose : bipartition pour les unicellulaires, bourgeonnement ou
fragmentation pour les autres. Toutes les algues bénéficient, en principe, de cette possibilité végétative.

Il existe cependant toujours un vrai cycle de reproduction qui se compose de 2 parties distinctes (voir le
schéma ci-dessous) :

• On commence la germination de la spore (N sur le schéma ci-dessous) qui produit un gamétophyte


(N) qui fabrique les cellules mâles (N) et femelles (N).
• Ces dernières, après fécondation, donnent un zygote (2N), et ce zygote donne un sporophyte (2N)
qui va, lui, produire les spores (N) après la méïose.

Cycle général de reproduction de l'algue

Toutes les algues (tous les êtres vivants pluricellulaires d'ailleurs) obéissent à ce schéma mais de manières
très variées … et parfois très différentes, mais restons simples, avec, ci-dessous, l'exemple de
Chlamydomonas.
Cycle de reproduction de Chlamydomonas

Autre exemple : Le système de reproduction en lanières de Himanthalia elongata se développe à partir de la


base végétative en forme de disque.
Mode de vie des algues : volvox, pandorine, …
Le mode de vie des algues peut être assez varié, voyons ici l'exemple des volvox et pandorines. Les algues
sont partout : dans l'eau douce, dans l'eau salée et même sur la face nord des arbres et sur le sol, mais il leur
faut impérativement deux choses : de la lumière pour leur photosynthèse (donc cela limite la profondeur en
mer ou dans un lac) et de l'eau pour leur reproduction (la protection des gamètes et des zygotes viendra bien
plus tard dans l'évolution).

Quel est le mode de vie des algues ? Ici, crabe Carcinus maenas

Algues unicellulaire : exemple de la pandorine

Les algues peuvent, pour les unicellulaire, vivre en solitaire comme Chlamydomonas. Elles peuvent former
des groupes lâches de cellules juxtaposées, enveloppées dans une sorte de gelée comme la pandorine, ci-
dessous.

La pandorine est une algue unicellulaire


Dans ce cas, toutes les cellules du groupe ont la même structure que Chamydomonas et sont issues, par
mitose, de la même cellule originelle. Elles sont maintenues ensemble par cette enveloppe mucilagineuse
commune.

Algues pluricellulaire : les pleurocoques

Le cas des pleurocoques, aériens, est un peu particulier. Ils forment la poussière verte commune sur les faces
les plus exposées à la pluie des troncs d'arbre. Cette poussière est constituée de cellules ressemblant à des
chlorelles mais restant, après division, groupées par 2, 4, 8 ou plus. Ceci peut former des agrégats assez
massifs qui se dissocient par simple action mécanique. Il s'agit d'une forme très rudimentaire de vie
pluricellulaire à laquelle on donne le nom d'archéthalle.

Mode de vie en colonies, comme les volvox

Les algues peuvent aussi vivre en colonies dans lesquelles les cellules sont reliées entre elles par des
prolongements cytoplasmiques comme le volvox ci-dessous.

Dans ce cas, les ponts cytoplasmiques permettent des échanges et une synchronisation des battement des
flagelles. Dans cette sphère il y a deux sortes de cellules, celles qui s'occupent de la « vie » de la colonie et
celles qui s'occupent de la reproduction uniquement. Ces cellules reproductrices engendrent de nouvelles
sphères à l'intérieur du dispositif et lorsque les colonies filles ont une certaine taille, la colonie mère meurt et
les colonies filles sont ainsi libérées. Une différentiation induit donc une certaine perte d'autonomie de la
cellule et volvox peut être considéré comme un « intermédiaire » entre les unicellulaires et les
pluricellulaires végétaux. Dans le monde animal, on pourrait considérer les éponges comme un équivalent.

Le volvox est une algue intermédiaire entre unicellulaire et pluricellulaire, un peu comme les éponges

Adaptation des algues à leur milieu

Pour les algues pluricellulaires, on peut avoir des « pieds » isolés, des touffes, des tapis. Les filaments sont
plus ou moins ramifiés ou en lames plus ou moins larges et les algues sont fixées à leur substrat par
différentes sortes de pieds : ventouses, crampons, disques ou encore rhizoïdes, …

Mais chaque algue a son milieu particulier auquel elle est adapté. Si l'on considère, par exemple, les algues
marines de la côte rocheuse, on a une distribution tout à fait particulière du haut en bas de l'estran ; celle-ci
est différente en mode calme (zone abritée dans un aber estuaire, breton par exemple), ou dans une zone
battue par les vagues.
La zonation d'un estran est caractéristique et a été décrite de façon très complète par A. Davy de Virville en
1940.

Deux fucus d'espèces différentes peuvent occuper des milieux tout à fait différents. Par exemple le Fucus
vesiculosus se trouve jusqu'à une profondeur de 70 cm et doit être émergé chaque jour : on ne le trouvera
donc pas dans les flaques et il préfère l'exposition au nord, alors que Fucus serratus n'a pas de flotteurs, vit a
une profondeur de 50 cm environ et peut rester immergé mais il peut disparaître si le milieu est trop battu.

Exemple d'estran

Il y a un grand nombre de facteurs physicochimiques qui influencent le milieu :


• Le substrat : sable, roche, coquille, …
• La salinité : pleine mer, côte, flaque au soleil (très salée) et à la pluie (presque douce), embouchure
de rivière plus ou moins saumâtre, …
• L'émersion : plus ou moins longue suivant la position sur l'estran,
• La profondeur, qui détermine la lumière,
• La lumière : sa quantité et sa couleur (voir ci-dessous).
Pourcentage d'éclairement (différentes longueurs d'onde) dans un milieu aquatique, de 100 à 0 %, de la
surface à -100m

Mais il y a aussi des facteurs biologiques comme la compétition interspécifique entre les algues elles-mêmes
et la présence ou non de brouteurs, par exemple les patelles ou des littorines.

Littorina obtusata sur Fucus serratus

Le phénomène de symbiose

Les algues sont nécessaires à toute une flore (certaines algues sont des parasites d'autres, certains
champignons inférieurs s'attaquent aux populations d'algues et peuvent les détruire) et à toute une faune de
l'estran (Haliclystus auricula, un scyphozoaire, vit fixé sur les algues).

Haliclystus auricula

Macropodia, lui, se laisse pousser les algues sur la carapace pour se camoufler.
Macropodia rostrata

Le petit crabe Carcinus maenas s'abrite sous un caillou derrière un rideau d'algues : il chasse à l'affût.

Carcinus maenas
Les algues toxiques d'eau douce
La toxicité des algues marine est connue, mais il existe également des algues toxiques d'eau douce, des
microalgues dont une quarantaine d'espèces de cyanobactéries sur les 1 500 répertoriées.

Des algues Ulva Armoricana lors d'une marée verte dans le nord du Finistère

Les algues toxiques des eaux marines ont coûté des fermetures périodiques d'élevages conchylicoles et des
interdictions de pêche à pied sur les côtes océaniques.

Les dangers des algues toxiques en eau douce

Mais les algues toxiques ne sont pas l'exclusivité du monde marin et les eaux douces contiennent aussi des
cyanobactéries. Lorsque l'environnement leur est favorable, elles se développent massivement et constituent
ce que l'on appelle « des fleurs d'eau » ou « blooms », qui se présentent comme de l'écume ou une pellicule
huileuse à la surface de l'eau.

Certaines synthétisent des toxines, dont les plus redoutées sont les neurotoxines et les hépatotoxines, ces
dernières pouvant favoriser des cancers du foie. Responsables de la mort d'animaux (sangliers, chevaux, …)
dans diverses parties du monde, elles contaminent les retenues d'eau (pouvant servir d'aires récréatives) et les
réservoirs d'eau potable. On constate alors des gastrites et des allergies dans les formes bénignes de
contamination.
Prolifération de cyanobactéries, des algues toxiques d'eau douce

Les recherches sur la toxicité des algues

En France, les première études sont réalisées par les agences de l'eau, soucieuses de la potabilité de celle-ci.
La structure des hépatotoxines a été étudiée depuis les années 1980 et ce sont 50 microcystines qui ont été
identifiées avec des toxicités différentes malgré une structure chimique très proche. Ces toxines sont des
peptides cycliques constitués de 5 ou 7 petites chaînes d'acides aminés.

L'objet des recherches est de mettre au point des tests faciles d'emploi et peu coûteux à protocoles simples.
L'injection à des souris que l'on regarde mourir est obsolète. Les chimistes mettent au point des méthodes de
concentration des toxines, aucune méthode actuelle de laboratoire n'étant assez performante pour détecter
sélectivement ce type de produits à des concentrations du microgramme par litre. Une fois la concentration
effectuée, on peut analyser les toxines par chromatographie et spectrométrie.

Le laboratoire de l’École supérieure de physique et chimie industrielles (ESPCI), sous la direction de Marie-
Claire Hennion, a mis au point des tests par immuno-essais indirects qui sont aujourd'hui utilisés pour le
suivi de plusieurs sites naturels où sévissent diverses souches toxiques. Un problème est d'éviter les faux
positifs et, surtout, les faux négatifs (qui, eux, ne détecteraient pas la présence de toxines alors qu'il y en a).
Un autre problème concerne les interactions possibles avec des micropolluants (pesticides, détergents,
organochlorés). Le but est de permettre une cartographie en temps réel des zones toxiques avec identification
des toxines et donc traitements adaptés, s'il y en a.
Exemples d'algues : Les diatomées et Caulerpa taxifolia
Pour illustrer la diversité des algues, prenons deux exemples : Caulerpa taxifolia, une algue tropicale
invasive, et la diatomée, une algue brune.

Algue Caulerpa Racemosa, de la même famille que Caulerpa taxifolia

L'algue invasive Caulerpa taxifolia

Algue tropicale utilisée dans les aquariums, Caulerpa taxifolia envahit la Méditerranée. En 1984, on a
signalé la présence pour la première fois sur la côte rocheuse de Monaco … en 1992, on l'observe en Italie et
au large de Majorque. Elle prolifère sur tous les substrats, sur les endroits découverts ou non à marée basse,
dans l'eau polluée ou non, de 3 à 20 m, même jusqu'à 100 m. Bref, partout !

Elle n'est pas éliminée par le froid hivernal puisqu'elle supporte très bien 7°C et que la Méditerranée ne
descend pas en dessous de 10°C. D'autre part, si les algues de Méditerranée croissent de quelques
centimètres par an, Caulerpa taxifolia peut grandir de plus centimètres par jour : quelle concurrence ! Les
scientifiques admettent que l'algue (tropicale et utilisée dans les aquariums) doit avoir subi une mutation (ou
une polyploïdisation) pour supporter aussi bien le froid et l'émersion. Dans son milieu naturel, en effet, elle
n'est pas dominante et ne descend jamais en dessous de 20 cm.
Caulerpa taxifolia

Elle prive donc les autres algues et les posidonies (monocotylédones herbacées, donc pas des algues), de la
lumière nécessaire à leur croissance et met en danger ainsi les frayères et les nurseries de poissons, mais
aussi les invertébrés comme les oursins. Les oursins comestibles nourris de cette algue perdent leurs
piquants, se déplacent moins et ont des gonades plus petites. S'ils ont le choix, ils ne mangent pas cette algue
qui secrète des toxines (parmi lesquelles la caulerpényne nuisible pour leurs œufs ; ils en mangent d'autres,
mais ceci fait de la place pour la caulerpe.

Reproduction de la caulerpe

L'arrachage mécanique est une bonne solution, mais l'algue repousse au bout d'un certain temps et c'est un
travail titanesque.

Un programme international d'étude a donc été mis en place (France, Italie, Espagne) pour comprendre le
fonctionnement de cette algue mais aucune mesure d'éradication n'a été prise, et comme les études
scientifiques durent très longtemps … Caulerpa se développe !

C'est un exemple typique de ce qu'on nomme « envahisseur » en biologie et l'homme en a introduit


beaucoup. À titre d'exemple actuels, autres que les algues, on peut citer au moins deux espèces de fourmis en
France, mais aussi la grenouille taureau, dans le Sud-Ouest, la jussie, dans les marais, l'herbe de la pampa,
etc.
Les diatomées, algues brunes

Algues brunes largement répandues en eau douce et en eau salée, les diatomées mesurent entre 0,02 et
0,3mm. Les cellules de diatomées vivent soit sous forme indépendante, soit associées au moyen d'un
mucilage en chaînette plus ou moins longues. Ce sont les organismes prédominants du plancton dans les
eaux tempérées et froides et on peut en compter plusieurs millions par litre. La production des diatomées
dans l'océan a été revue un peu à la baisse.

Les diatomées (à l'image) sont des algues très répandues dans toutes les mers du globe

Les diatomées sont prépondérantes dans les zones d'upwelling ; on estime que dans les lacs, les diatomées
peuvent être responsables de 25 % de la production de biomasse primaire.

Détails anatomiques de diatomées : en A, présentation du raphé ; en B la nomenclature des valves ; en C


l'anatomie interne ; en D, l'apparition des valves nouvelles suite à une division

La cellule est entourée d'une paroi rigide en opale (c'est-à-dire en silice hydratée) associée à des matériaux
organiques. Cette paroi, ou frustule, est constituée de deux valves qui s'emboîtent et qui sont décorées de
manière très géométrique et spécifique.

On distingue les diatomées centrales, à symétrie rayonnante autour d'un centre, et les diatomées pennales, à
symétrie bilatérale et ornementation disposée de part et d'autre d'une fente médiale appelée « raphé ».

Le cytoplasme contient une grande vacuole, des plastes lenticulaires bruns pourvus d'un pyrénoïde. Les
réserves de la cellule sont constituées de petites gouttes de lipides s'accumulant dans le cytoplasme.

Le frustule siliceux, non extensible, impose un mode de division particulier à la cellule. En effet, lors de la
division, une fois effectuée la séparation des cytoplasmes, c'est toujours la petite valve du frustule qui est
fabriquée par la cellule-fille, ce qui entraîne une diminution de taille des cellules. Celles-ci ne retrouvent leur
taille normale que par un processus de division sexuée au cours duquel les gamètes se débarrassent du
frustule.

Division de diatomée : La cellule grandit, provoquant l'écartement des valves externes, puis se divise
(apparition de deux cellules, donc de deux noyaux). Deux nouvelles valves sont produites, chaque
descendant possède une valve du parent

La cellule incorpore la silice sous forme d'acide silicique à travers la membrane cellulaire à l'aide de la
pompe Na-K et d'ATPase et fabrique son frustule selon un canevas déterminé génétiquement.

À la mort des cellules, les frustules résistent bien à la putréfaction et leur accumulation sur le fond des
océans constitue les « boues siliceuses » des grands fonds océaniques. Leurs frustules posés au fond se
transforment en roche au cours des temps géologiques et forment la diatomite, roche claire, légère et poreuse,
utilisée comme abrasif ou comme absorbant dans la dynamite par exemple.

Les diatomées sont très bien étudiées et comme elles sont présentes dans tous les milieux aquatiques, elles
intéressent le gestionnaire de l'eau en tant qu'indicateur de la qualité de celle-ci. Le Cémagref travaille depuis
longtemps sur les diatomées en collaboration avec plusieurs universités : plus de 20 espèces nouvelles y ont
été découvertes, dont une dizaine dédiée à Michel Coste, responsable de l'unité de recherche.
Diatomées en eau polluée

Il existe plus de 7 000 espèces en eau douce ou saumâtre et on en trouve plus de 100 nouveaux taxons
chaque année ! Il y a trente ans, ont commencé les premiers recensements (1974) dans le bassin de la Seine.
Dans les années 1980, trois indices sont élaborés par les scientifiques et dans les années 1990, trois autres
bassins sont prospectés pour tester ces indices. C'est finalement un indice IBD (Indice Biologique
Diatomées) qui est mis au point avec l'Inter-agence de l'eau : il s'appuie sur plus de 200 espèces réparties en
7 classes de qualité de l'eau, à partir de 14 paramètres physico-chimiques. Les deux photos ci-dessous et ci-
dessus montrent des espèces de diatomées spécifiques des eaux propres (schéma bleu) et des eaux de
médiocre qualité (schéma jaune).

Diatomées en eau propre

Cet indice fonctionne bien pour la détermination du degré d'eutrophisation de l'eau mais il n'a pas encore été
possible de distinguer, séparément, les effets des métaux lourds et des pesticides de la pollution générale. On
sait néanmoins que les diatomées soumises à de fortes concentrations toxiques sont moins nombreuses et
plus petites, voire malformées.

Aujourd'hui, les indices diatomiques sont utilisés, en routine en France, pour la détermination de la qualité
des eaux de surface. D'autre part, le Cémagref a collaboré avec l'université de Strasbourg pour la prise en
compte en médecine légale, des diatomées dans les cas de noyade.
Les algues comestibles
Certaines algues sont comestibles et consommées depuis très longtemps, traditionnellement en Chine et au
Japon principalement. En Europe pourtant, leur usage reste limité. Et c'est bien dommage, car elles regorgent
de vertus nutritives. Petit tour d'horizon.

Poisson entouré de nori, une algue comestible

Algues comestibles : les apports alimentaires

Les algues sont riches en minéraux, en fibres et en oligo-éléments. Elles offrent un bon stockage du calcium
et du fer. Une portion de 8 g de kombu séché apporte par exemple plus de calcium qu'une tasse de lait. Et une
simple portion de dulse contient plus de fer qu'un steak de 100g.

Les algues, pauvres en graisses, sont une bonne source d'acides aminés essentiels (elles sont comparables
aux légumineuses sur ce point). Elles contiennent aussi des vitamines : A, C et E.
A noter : elles sont l'une des rares sources végétales de vitamine B12, d'où leur intérêt dans le cadre d'un
régime végétarien.
Himanthalia elongata, une algue comestible

Manger des algues : quels dangers ?

Attention cependant, certaines variétés d'algues sont très iodées, trop pour certaines personnes. Autre écueil :
les algues vertes peuvent accumuler des métaux lourds comme l'arsenic. Mais, en règle générale, elles sont
sans danger pour la santé et peuvent avoir leur place dans un régime alimentaire équilibré. On peut en
trouver dans les magasins bio.

De gauche à droite : Porphyra et Wakamé

Exemples d'algues comestibles

• Porphyras umbilicalis ou P. yezoensis : laver anglais ou nori du Japon ;


• Undaria pinnatifida ou Wakamé : au Japon, aussi cultivée en Bretagne.
La culture des algues
On pense que la culture des algues remonterait aux V et Vie siècles par les Japonais ; de nombreuses
gravures représentent cette activité.

Zoom sur la culture des algues. Ici, algues laminaires (laminaria)

La culture de Laminaria japonica, c'est 5 millions de tonnes de tissu frais. Cette algue est cultivée aussi bien
pour l'alimentation que pour l'industrie des alginates.

En Bretagne, on fait des essais de culture de Laminaria digitata, plus adaptée au climat mais qui peut être
utilisée comme Laminaria japonica.

Description de la culture des algues

La culture est basée sur la maîtrise du cycle de développement et les méthodes sont les mêmes qu'en
agriculture traditionnelle : sélection des géniteurs, protection des jeunes, milieux favorables, engrais azotés,

L'espèce devient fertile en mai et fabrique des spores. Ces spores sont capables de nager à l'aide de leurs
deux flagelles latéraux et vont se fixer pour germer et donner un gamétophyte. Les gamétophytes mâles sont
fins et bourgeonnent en « buissons » : les gamétophytes femelles sont courts et massifs. La gamétogenèse
s'effectue à des conditions de température très précises : entre 12 et 17°C. Le gamète mâle vient, en nageant,
féconder la gamète femelle. Ceci forme un zygote qui va se développer en algue visible, le sporophyte à 2N
chromosomes qui donnera les spores au bout de deux ans de croissance. Les piquets en bois sont ensemencés
et surveillés pendant toute la durée de croissance et l'algue est récoltée au meilleur moment (il ne faut pas
qu'elle devienne dure).
Les algues laminaires (Laminaria) se cultivent

Les différentes étapes de la culture des algues

La culture de cette algue, calquée sur le cycle naturel, comprend plusieurs étapes :
• L'ensemencement des collecteurs :
Les collecteurs sont des supports artificiels sur lesquels les spores vont se fixer. Ces spores sont
obtenues à partir de thalles géniteurs (appareil végétatif) sélectionnés avec beaucoup de soins et
cultivés depuis la saison précédente.
• La phase de croissance :
Surveillée en écloserie dans un milieu enrichi en nitrate d'ammonium et de phosphate de potassium,
soit dans de grands bacs (Chine) soit dans de plus petits bacs (Japon), ce qui, en cas d'infection de
culture, occasionne moins de pertes.
• Une phase de mise en culture en eau calme :
La phase de mise en culture a lieu en mer, pour que les plantules de quelques millimètres s'habituent
au milieu ; durant cette période, le cultivateur surveille attentivement ces cordages pendus dans l'eau
à des bouées et les remonte régulièrement pour les nettoyer. Les plantes passent de 20 cm à 4 m
durant l'hiver.
• Le développement en mer avec engrais quand la plante atteint 4 m :
Diverses manipulations sont effectuées sur la culture, en particulier un changement dans la
disposition des cordages qui supportent les algues. D'abord verticaux, pendus à leurs bouées, on les
met ensuite à l'horizontale, une fois que les plantes sont bien fixées, et on les « arrose » d'engrais
tous les 15 jours.
• La récolte :
Elle intervient environ huit mois après, quand les thalles mesurent 6 à 7 mètres et sont larges de 30
cm environ. Il faut que le rapport entre le poids frais et sec soit de 7 à 1 pour un rendement optimal.
Produits à base d'algues : agar-agar, carraghénane, …
Indépendamment de la fabrication d'engrais (les goémoniers exercent un très vieux métier), qui utilise les
algues telles quelles en les incorporant ou non à d'autres produits comme du compost ou de la terre, plusieurs
produits sont extraits des algues : les agar-agars, les carraghénanes, …

L'agar-agar est un produit à base d'algues

Maintenant, les groupes d'algues pouvant fournir tel ou tel composé sont bien connus, même si les méthodes
de culture sont, dans bien des cas, encore partiellement en phase de recherche pour le passage à l'exploitation
industrielle.

Trois produits constituent 40 % des gélifiants et épaississants du marché :


• Les alginates, avec 10 %,
• Les carraghénanes, avec 18 %,
• Les agar-agars, avec 12 %.

Pour comparaison, on peut mentionner la gélatine d'origine animale, en diminution, avec 16 %, et la pectine,
essentiellement de pommes, avec 14 %.

Les caractéristiques de ces produits sont diverses et ceux-ci sont employés de manière spécifique.
L'agar-agar est produit à partir d'algues ; il est utilisé en cuisine en tant que gélifiant

L'acide alginique

L'acide alginique a été découvert par Standford en 1883 sur Laminaria digitata ; il est exploité sur diverses
espèces de cette famille. C'est l'additif alimentaire E400.

Polymères du mannose (sucres liés par des ponts oxygène, l'acide mannuronique M et l'acide guluronique
G), les alginates sont des chaînes à parties dures (1 seul monomère) MMMMMMMM ou fragiles (les 2
monomères alternés) MGMGMGMG. Insoluble dans l'eau, l'acide alginique peut absorber 140 fois son
volume d'eau, et devient soluble sous forme de sels de Na (sodium), K (potassium), NH4 (ammonium). Les
séquences dures améliorent le pouvoir gélifiant et la meilleure proportion est de M/G = 0,5.

Les alginates sont utilisés dans les sauces comme liant (l'alginate de sodium est l'additif alimentaire E401),
dans les couches culottes comme absorbant, dans le domaine des appareils dentaires comme pâte de
moulage, dans les pansements comme absorbant. Ils sont aussi utilisés dans la précipitation des impuretés
des eaux usées, dans la gélatine des films, etc.
Acide alginique MMM

Les alginates sont très importants dans l'agroalimentaire, où ils servent notamment à la fabrication des fruits
reconstitués. Un faible pourcentage d'alginate est incorporé à une purée de fruits, puis on provoque la
gélification de la purée à plat et on découpe, par exemple, des tranches de pommes reconstituées qui ont
toutes la même taille pour les tartes industrielles ou encore des poivrons pour farcir les olives, etc.

Acide alginique GGG

L'agar-agar

Les alginates donnent spontanément des gels dans l'eau si on chauffe à plus de 85°C et qu'on laisse refroidit
le mélange. Ils sont utilisés pour la productions d'agar-agars (les algues de l'ordre des gélidiales pour 44 %,
mais aussi de l'ordre des gigartinales, avec Gracilia, une algue intertropicale utilisée en Chine, au Chili, au
Japon).

L'agar-agar est employé depuis 200 ans et est maintenant commercialisé sous le nom de E406. Les
agar-agars sont des polymères du galactose, un sucre, associé à des ions sulfate. Certains gels d'agar-agar
supportent des traitements au-delà de 100°C, ce qui permet la stérilisation (Gelidium sesquipedale ou
Gelidium latifolium).

Les utilisations sont essentiellement agroalimentaires avec 88 % de la production : confitures, yaourts,


terrines, sauces, confiseries, etc., à des concentrations plus petites que 1%. Il existe aussi des utilisations plus
discrètes, moins connues du public, mais très importantes dans les domaines comme la pharmacie, la
recherche et le diagnostic, en particulier les électrophorèses et les milieux de culture en bactériologie.
Les carraghénanes

Troisième grande catégorie de produits extraits des algues (additif alimentaire E407), les carraghénanes sont
aussi des polymères du galactose, mais avec beaucoup plus de groupes sulfates que les agar-agars. On les
extrait des parois des gigartinales et des parois des cryptonémiales.

Ces carraghénanes sont consommés depuis longtemps en Europe de l'Ouest et à l'Est des États-Unis. Ces
produits élèvent la viscosité du milieu mais ne provoquent pas de gel spontané, sauf avec le lait, en présence
de calcium, ce qui représente 57 % de ses usages : yaourts, crèmes diverses et desserts deviennent onctueux

En savoir plus sur les algues
Pour en savoir plus sur les algues, consultez la bibliographie complète renseignée par l'auteur.

Avocat servi sur une salade d'algues

• Beaux J.-F., L'Environnement, Repères pratiques, Nathan


• Boitard, Bioénergétique, Hachette
• Bonetti J., Cours de biologie marine de Roscoff (fr), université de Lausanne (Suisse)
• Bourelly P., Algues d'eau douce, T 1, Les algues vertes, éd. Boubée, Paris, 1966 (il y en a 3 : ce sont
de magnifiques volumes très complets qui traitent de la systématique et des caractères spécifiques de
chaque groupe d'algues)
• Campbell (& Coll), Biologie, DeBoeck Université, 1995
• Cipel : plusieurs rapports annuels ; ces rapports concernent tous l'état de santé du lac Léman
• De Duve C., La Cellule vivante, De Boeck, 1987, ultrastructure cellulaire, universitaire
• De Reviers B., Biologie et phylogénie des algues, T1, Belin sup., 2002 (niveau Capes ; insiste aussi
sur l'ultrastructure et la physiologie ; le tome 2 est une présentation synthétique de tous les groupes
d'algues ; conception à 2 niveaux de lecture, avec des encadrés ; l'ouvrage aborde tous les problèmes
liés à la phylogénie des algues ; il est très clair et très pédagogique)
• De Rosnay. J., L'Aventure du vivant, Seuil, 1988
• Della Santa et al., Manuel pratique d'écologie, Payot, 1984
• Gayral P., Les Algues des côtes françaises, notions fondamentales de biologie, écologie et
systématique des algues marines, Doin, 1996
• Gayral P., Les Algues, morphologie, cytologie, reproduction, écologie, Doin, 1975 (un bon résumé)
• Gorenflot R. et Guern M., Organisation et biologie des Thallophytes, Doin, 1989
• Gruet Y., Les Algues de Loire-Atlantique et de Vendée, SSNOF, 1989 (plus régional, avec une clé
spécifique, très utile)
• Delachaux et Niestlé, Guide des algues des mers d'Europe, 1992 (il n'y a pas beaucoup de guides sur
les algues en français ; celui-ci est bien fait avec une partie sur l'océan Atlantique et la Manche,
l'autre sur la mer Méditerranée ; il est utilisé par tous les passionnés d'algues)
• Hennion M. C., La Chimie au service de l'environnement, Pour la Science, no 266, 1999
• Mader, Biologie, Évolution, diversité et environnement, éd. Goulet, 1997, Ottawa, Canada
• McNamara K., Stromatolites, Western Australian Museum, 1999
• Motte J., Le Biocycle, introduction à l'étude des grands groupes végétaux, Montpellier, 1971
• Nezan E. et al., Une Nouvelle Algue toxique sur les côtes françaises, La Recherche, 1995
• Perez R., Ces Algues qui nous entourent, Ifremer, 1997 (un excellent condensé, niveau universitaire,
sur les origines et les utilisations des algues ; schémas et illustrations de qualité)
• Raynal-Roques A., La Botanique redécouverte, Belin, Inra, 1994
• Schaer W. A., Les Premiers Écosystèmes terrestres, La Recherche, 1992
• Woese C., Les Archéobactéries, Pour la Science, 1981.

Des articles, des ouvrages et des sites internet pour tout savoir sur les algues

Sites internet

• Ifremer
• Inra
• Ministère de l'Agriculture
• Swissveg
• Köning photo
• Didacticiel de biologie végétale

[Article écrit par Clair König, Enseignante Sciences naturelles


Le 4 septembre 2005, site : Futura Science
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