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Le Jardinier des fenêtres, des

appartemens et des petits


jardins

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Boitard, Pierre (1789-1859). Auteur du texte. Le Jardinier des
fenêtres, des appartemens et des petits jardins. 1823.

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LE JARDINIER
DES FENÊTRES.
CET OUVRAGE SE TROUVE
Au QUAI AUX FLEURS ;
Et chez M. BIQUELIN, botaniste et fleuriste
rue des Fossés-Saint-Victor. j
LE JARDINIER
DES FENÊTRES,
DES APPARTEMENS

ET DES PETITS JARDINS.

AUDOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
kub des MAÇONS sorbonne , NO. Il.
i8a3.
AVANT-PROPOS.

POSSÉDER des fleurs est une jouis-


sance sans doute, mais que l'on peut
considérablement augmenter, en étu-
diant les phénomènes singuliers de
leur organisation, en se faisant une
agréable distraction des soins qu'exi-
ge leur culture, enfin en acquérant
l'art facile de les conserver. Ces trois
objets seront traités dans la première
partie de cet ouvrage; la seconde
renfermera la nomenclature et la
culture particulière de toutes les
plantes qui peuvent entrer dans le
cadre que le litre de l'ouvrage an-
nonce, et leur nombren' est pas moins
que de 900.
Nous avons rendu ce petit traité
aussi complet qu'il est nécessaire,
non-seulement pour cultiver avec
succès des fleurs sur une fenêtre, un
balcon, une terrasse ou une cour;
mais encore pour les soins à donner
à toutes les plantes cultivées dans les
jardins si l'on en excepte celles de
,
serre-chaude. Nous supposons que les
personnes qui voudraient étendre
davantage leur culture, consulteront
I'ALMANACH DU BON JARDINIER, sans con-
tredit le meilleur et le plus complet
des ouvrages de ce genre.
i
F LE JARDINIER
DES FENÊTRES,

DES APPARTEMENS ET DES PETITS JARDINS.

SECTION PREMIÈRE.
PRINCIPES GÉNÉRAUX.

De l'organisation des plantes.


LES racines
sont aux végétaux ce que les in-
testins sont aux animaux ; leurs fonctions
consistent à fournir à la plante la plus grande
partie de sa nourriture. Chacune de leurs fi-
bres est munie, à son extrémité, d'une espèce
de bouche ou suçoir, par lequel elles aspi-
rent l'humidité de la terre et les sels qui doi-
vent alimenter les tiges , les feuilles les
fleurs et les fruits. On doit donc, dans ,tous
les cas, ménager, autant qu'il est possible,
l'extrémité de racines.
LA tige est cette partie qui s'élève du col-
let des racines et donne naissance aux bran-
,
ches et aux feuilles. Dans les arbres elle prend
le nom de tronc; dans les plantes graminées
telles que le blé, on l'appelle chaume; dans la,
plupart des liliacées, par exemple la tulipe, i
la jacinthe, elle se nomme hampe. Nuire à i

la tige soit en la blessant, soit en lui faisant f


,
prendre une direction forcée , est un sur
moyen d'altérer la plante entière.
LES feuilles sont des organes destinés par
la nature à la respiration et à la transpira-
tion des plantes. Leur surface supérieure est
criblée de trous imperceptibles par lesquels
elles aspirent l'air nécessaire à l'entretien de
la vie ; les pores de la surface inférieure ser-
vent à rejeter au dehors la surabondance des
matières organisatrices ou excrétions. La res-
piration est aussi nécessaire aux plantes qu'aux
animaux; on doit par conséquent ménager
leurs feuilles avec la plus scrupuleuse atten-
tion. Le végétal qui en serait dépouillé en-
tièrement périrait d'asphyxie comme un ani-
mal que l'on étouffe.
LESfleurs sont les organes les plus essen-
tiels parce que c'est par elles que s'opère la
,
fécondation. Ordinairement elles sont com-
posées de trois parties distinctes : les enve-
loppes florales , les organes de la féconda-
tion, et l'ovaire. Prenons une fleur; nous
voyons d'abord une partie différemment co-
lorée que le reste de la plante : ce sont des
petites feuilles d'un blanc éclatant dans le lis,
d'un rose plus ou moins foncé dans la rose.
Ces feuilles, considérées isolément, sont au-
tant de pétales, qui, réunis, forment la CQ-
voile. Dans la rose et dans beaucoup d'autres
plantes, cette corolle est enveloppée ou sou-
tenue extérieurement par cinq petites feuil-
les vertes nommées folioles, dont la réunion
compose le calice. Telles sont les enveloppes
florales.
Sous une rose on trouve une partie renflée,
bien évidemment le rudiment du fruit qui
doit par la suite renfermer les graines ; c'est
Yovaire. On le voit affecter
une forme trian-
gulaire dans la tulipe, mais dans cette fleur,
comme dans la plus grande partie des autres,
il est placé dans les envelopes florales et non
pas dessous.
Au milieu de la corolle on aperçoit plu-
sieurs petits filets, dont les uns, attachés au-
tour de l'ovaire, sont munis à leur extrémité
d'unepetite masse jaunâtre : ce sont les éta-
mines ou organes mâles ; les masses sont les
anthères espèces de sacs renfermant une
,
poussière fine et jaune nommée pollen. Sur
l'ovaire on voit un ou plusieurs filets dépour-
vus d'anthères, mais ayant à leur place un
renflement plus ou moins sensible j ces filets
sont les pistils ou organes femelles; le ren-
flement est nommé stigmate.
La fécondation s'opère par le fait des éta-
mines et du pistil ; voici comment se passe le
phénomène. Lorsque la fleur est éclose, la
chaleur, en agissant plus directement sur les
anthères, les fait s'entr'ouvrir ; le pollen s'en
échappe; il est porté sur les stigmates per-
cés d'une fente ou d'un petit trou, dont
l'orifice est toujours humide. Chaque parti-
cule extrêmement fine de ce pollen est ren-
fermée dans une petite vésicule qui a la sin-
gulière propriété de se rompre lorsqu'elle
rencontre de l'humidité. Au moment de la
fécondation ces vésicules éclatent ; il s'en
,
échappe une liqueur qui, portée par les con-
duits très-déliés du pistil sur les embryonsi
des graines contenus dans l'ovaire, les féconde
et peut seul leur communiquer une faculté
germinative.
Ces principes connus font assez comprendre
que pour obtenir des fruits et des semences ,
on doit bien prendre garde à blesser les or-
ganes de la fécondation , et surtout garantir
les plantes de la pluie ou de toute autre cause
d'humidité pendant l'époque de la fleuraison.
Un arrosement indiscret sur la fleur ferait
éclater les vésicules de pollen avant qu'elles
soient portées sur les stigmates, et de là s'ensui-
vrait nécessairement l'avorternentdes graines.
Nous allons voir que ces précautions indis-
pensables ne sont pas toujours suffisantes ; tou-
tes les fleurs ne sont pas hermaphrodites, c'est-
à-dire ayant les organes des deux sexes dans
la même enveloppe. Quelques-unes n'ont que
des pistils, ce sont lesfleurs femelles; d'au-
tres n'ont que des étamines, ce sont les fleurs
mâles; les coloquintes-, les courges-cougour-
des, les melons , et grand nombre d'autres
végétaux, sont dans ce cas ; la fleur mâle est
sur une partie de la tige, et la fleur femelle
sur une autre. Ces plantes sont appelées mo-
noïques. Comme on est dans l'usage de re-
trancher beaucoup de fleurs afin de ne con-
server que le nombre de fruits que le sujet
peut nourir, il faut s'étudier à reconnaître
parfaitement leur sexe, afin de laisser assez
de mâles pour que la fécondation s'opère. On
appelle plantes dioïques celles dont les fleurs
mâles sont portées sur uu individu, tandis
que les femelles sont portées sur un autre ;
comme , par exemple, le chanvre , le pista-
chier. Si l'on veut avoir de la graine fertile
,
il faut indispensablement placer près l'un de
l'autre un individu de chaque sexe.
La graine, ou semence, est un véritable
œuf végétal, comparable presque sous tous
ses rapports à celui de certains animaux. Il
renferme le principe d'une plante semblable
à celle qui l'a produit, mais seulement quand
il a été fécondé. Lorsque la graine est recou-
verte d'une pulpe plus ou moins épaisse et
succulente, comme dans la pêche, la pomme,
la cerise, on l'appelle vulgairement fruit,
que l'on divise en fruits à noyau, à pepins, etc.
Mais aux yeux du botaniste toute semence
,
est un fruit, et tout fruit est une graine. La
semence est composée intérieurement d'un
ou plusieurs coty lédons, d'une radicule, d'une
plumule , le tout entouré d'une ou plusieurs
enveloppes, que le gonflement des parties in-
térieures déchire pour leur. donner passage,
lorque la graine germe et lève. Nous en trai-
terons à l'article Germination.
Il résulte de ce que nous avons dit sur la
différence des sexes et sur la fécondation,
que les personnes qui voudraient employer
leurs loisirs et leur intelligence d'une manière
utile à la botanique, pourraient faire sur
leurs croisées des expériences extrêmement
intéressantes, et, chose qui paraîtra extraor-
dinaire au premier coup d'œil, ces expérien-
ces faites sur une fenêtre, seront plus faciles,
d'un résultat plus certain et plus exact que
si on les faisait dans un jardin. Nous allons
mettre le lecteur sur la voie, bien persuadé
que le peu que nous lui dirons fera naître
dans son esprit une foule d'observations aussi
amusantes que faciles à faire.
Les hommes, à force d'industrie, sont ve-
nus à bout de croiser des races d'animaux,
et de tirer de deux espèces différentes une
créature nouvelle et mixte; tel est le mulet
engendré par l'âne et la jument. On peut agir
de même sur les plantes et forcer ainsi la
,
nature à nous donner des variétés qui, jus-
qu'alors, n'auront pas existé. Il ne s'agit
que de profiter de l'instant où deux plantes
d'espèces différentes mais cependant ayant
,
de l'analogie entre elles, ouvrent leur corolle.
Avec des ciseaux fins on enlèverales anthères
de l'une avant qu'elles aient laissé échapper
leur pollen et en prenant toutes les précau-
, le pistil
tions possibles pour ne pas blesser ;
ensuite, avec la pointe bien sèche d'un pin-
plume, onprendra sur les anthères de
ceau à
l'autre la poussière fécondante que l'on appor-
tera sur les stigmates de la première, et l'on réi-
térera cette opération plusieurs fois dans la
journée. On recueillera les graines qui en
résulteront, et on les sèmera au printemps sui-
vant. Les individus qui en naîtront tiendront
du père et de la mère, ou seront plus beaux
qu'eux, Ou du moins auront des formes bi-
zarres ou curieuses ; ces plantes se nomment
hybrides. Ordinairement elles ne donnent pas
de graines fertiles, raison qui doit faire pré-
férer, pour cette expérience, les plantes vi-
vaces que l'on peut multiplier par éclats,
marcottes, boutures, ou bulbes. C'est ainsi
que l'on s'est procuré le lilas varin, enfant
du lilas de Perse et du lilas commun ; la di-
gitale hybride, fille de la digitale pourpre et
de la digitale à grandes fleurs, etc. Il suffira
quelquefois, pour croiser les espèces, de rap-
procher dans le temps de la fécondation,
,
deux fleurs l'une de l'autre, de manière a
faire toucher leurs étamines.
Nous avons dit que ces expériences seraient
plus faciles sur une fenêtre et donneraient
des résultats plus certains que dans un jar-
idin voici pourquoi. Dans les champs, le
;
Vent transporte quelquefois , d'une assez
grande distance, le pollen d'une fleur sur le
pistil d'une autre semblable que l'on se pré-
parait à fertiliser, et la graine se trouve alors
fécondée avant que l'on ait fait l'opération; ce
_qui ne peut arriver sur une fenêtre où l'on
n'a qu'un seul pied de l'espèce qu'on veut fer-
tiliser avec une autre ; outre que sur une
croisée on est plus à portée de lui donner
toùtes les attentions minutieuses d'où dépend
toujours le plein succès.
Il serait aussi facile que curieux de croiser,
par exemple, les espèces les plus éloignées
des lis, des fritillaires, et de la plus grande
partie des plantes bulbeuses c'est-à-dire des
, des
végétaux se reproduisant par bulbes ou
ognons. On essaierait sur des espèces d'ar-
bustes , tels que les jasmins. On pourrait
même tenter l'expérience sur des genres dif-
férens, mais voisins, tels que les chèvrefeuilles
avec des chamecerisiers ; et des succès obte-
nus conduiraient certainement à des décou-
vertes précieuses pour la science.
De la germination, et des autres phénomènes de la
végétation.
LE premier signe de la végétation est le
développement de la semence, ou la germi-
nation , résultat du gonflement opéré par
l'humidité et la chaleur qui se communi-
quent à la graine, lorsqu'elle se trouve placée
favorablement pour cela : c'est-à-dire, lors-
qu'elle a été semée dans un terrain conve-
nable et dans un temps opportun. L'effet de
gonflement est de déchirer l'enveloppe de
ce
l'embryon à l'endroit où commence à percer
la radicule, ou premier rudiment de la ra-
cine. Quelque soit la position de la graine,
la radicule s'enfonce toujours verticalement,
tandis que la plumule, qui doit former la
tige, s'élève toujours vers le ciel. Cette dis-
position est tellement constante que si l'on
retourne la graine en sens inverse après ce
premier développement, ces parties se retour-
nent pour reprendre leur position naturelle.
La plumule, en s'élançant, enlève ordi-
nairement l'enveloppe entière et s'en débar-
rasse ensuite en étendant horizontalement
une, deux , ou, mais rarement, trois feuilles,
souvent ovales, et n'ayant jamais la forme
de celles qui leur succéderont : ce sont les
cotylédons. Ils sont épais et charnus ; leur
fonction consiste à nourrir la plantule jusqu'à
ce qu'elle ait assez de force pour tirer sa sub-
sistance de la terre par ses racines. Il serait
donc très-imprudent de les enlever avant
cette époque où ils se dessèchent et disparais-
sent d'eux—mêmes.
Pendant cette première période, la petite
plante est extrêmement délicate ; elle exige
des attentions particulières. Il faut la dérober

t
scrupuleusement a la voracité des insectes et!
aux intempéries de l'atmosphère. Dans une"
trop grande humidité elle s'allonge, s'énerve,
s'étiole et meurt; la sécheresse la fait périrf
quelques heures ;la moindregeléelatue, et'
en
une chaleur trop vive la dessèche en un instant.!
Après les cotylédons paraissent les feuilles!
primordiales, ne ressemblant point encore ai
celles qui pareront la plante lorsqu'elle aura
atteint son dernier degré de développement.
Elles ne doivent jamais être retranchées parce
qu'elles aident à la respiration et à la tran-
spiration du jeune végétal.
Comme on l'a vu plus haut, l'air est né-
cessaire à la vie des plantes , parce que ,
quoique la respiration soit moins apparente
chez elles que chez les animaux , elle n'en
joue pas moins le rôle le plus important dans!
leur économie organisatrice. Si l'on examine)
à la loupe la surface d'une feuille , d'une)
écorce,ou de toute autre partie d'une plante,!
on la trouvera criblée de petits trous servant
à pomper les différens gaz qui circulent dans
l'atmosphère et à les absorber de manière à
les incorporer à la substance entière du vé-
gétal. On sait que l'air le.plus approprié aux
facultés vitales des animaux est celui que
les physiciens nomment gaz oxigène ; il se
trouve en grande quantité dans l'air que l'on
respire, mais il y est mélangé avec les gaz
azote et hydrogène en plus ou moins grande
dose. Cet oxigène est aussi l'air le plus con-
venable aux plantes, qui cependant respirent
aussi de l'hydrogène. L'azote pur est un poi-
son terrible pour tous les êtres vivans ;
ils y
meurent presque subitement quand ils y sont
plongés ; deux minutes suffisent pour faire
périr l'animal le plus robuste, et une plante
n'v résiste pas plus d'un quart d'heure. Il est
donc nécessaire à la santé des végétaux de
les entretenir dans une atmosphère toujours
aussi pure que possible, c'est-à-dire de les
,
éloigner de tous les corps en décomposition,
dont les miasmes putrides pourraient par-
venir jusqu'à elles. Non-seulement elles croî-
tront plus vigoureusement, mais les parfums
de leurs fleurs et de leurs fruits en seront
toujours plus exquis. L'azote ayant une pe-
santeur spécifique plus considérable que l'oxi-
gène, s'entasse dans les lieux bas, surtout
lorsque des abris des murs trop rapprochés,
,
interceptent les courans d'air. C'est une des
principales raisons qui nuisent à la végétation
dans les cours resserrées. Si l'on habitait plu-
sieurs étages d'une maison dont les croisées
seraient masquées par la façade opposée d'une
rue étroite, il vaudrait mieux placer les
plantes à l'étage supérieur quelque fût sa
,
hauteur, qu'au rez-de-chaussée.
Les hommes respirent de l'oxigène et ab-
sorberaient rapidement tout ce que l'air en
peut contenir dans un appartement herméti-
quement fermé, si l'on n'avait la précaution
de renouveler l'air de temps en temps. L'oxi-
gène absorbé par les poumons se combine
avec le sang , et celui-ci en s'en emparant
dégage de l'azote et du carbone qui sont
chassés au dehors à chaque expiration. Ceci
fera facilement concevoir que les pots de fleur
destinés à être serrés l'hiver dans l'apparte-
ment , doivent être placés dans une chambre
où l'on aura la facilité de donner de l'air
toutes les fois que la température le permet-
tra , et surtout que cette chambre ne doit
pas être habitée, pour que l'azote y soit en
moins grande quantité.
Outre que l'air est indispensable aux plan-
tes pour entretenir leur respiration il est
utile à leur ,
nutrition. C'est lui qui
encore
leur apporte cette humidité salutaire qui
donne aux fleurs et aux feuilles la plus gran-
de partie de leur éclat et de leur fraîcheur.
Il charrie des exhalaisons salines ou autres
qui s'insinuent avec lui dans leurs pores et,
alimentent la plante toute entière en assimi-
lant leur nature à la sienne. Lorqu'une plante
formera une touffe trop serrée, on aura soin
de l'étaler de manière à faciliter la libre cir-
culation de l'air entre toutes ses parties or»
;
enlèvera même des branches ou des feuilles si
cela est nécessaire. On aura aussi la précaution
d'espacer les pots entre eux, et de les placer
,de manière à ce que les touffes de feuil-
ïage ne se touchent que le moins possible.
La lumière est aussi indispensable que l'air
aux végétaux. C'est elle qui colore leur feuil-
lage et leurs fruits et qui augmente par
,
conséquent leur beauté et leur saveur. Elle
durcit aussi leurs tiges et empêche leur al-
,
longement trop considérable. Tout végétal
croissant dans l'obscurité s'énerve en peu de
temps, et meurt étiolé avant d'avoir produit
des fleurs ou même des feuilles entièrement
développées. Cette raison doit encore engager
l'amateur à espacer ses plantes de manière à
ce que non-seulement l'air puisse librement
circuler entre elles mais encore la lumière
,
les atteindre dans toutes leurs parties. Il est
bon, lorsque les fleurs éclosent, ou que les
fruits commencent à mûrir, de les faire jouir
de sa douce influence, soit en plaçant les pots
en conséquence, soit en écartant les feuilles, ou
même en les enlevant mais avec modération.
A présent que l'on connaît les effets de
l'air et de la lumière sur la végétation, on
s'expliquera facilement la théorie des gradins,
et l 'on calculera la hauteur de chaque rayon
sur la hauteur des tiges des plantes qu'ils
doivent recevoir ; c'est-à-dire que l'on s'ar-
rangera de manière à ce que chaque touffe
de feuillage jouisse de toutes les influences
de l 'atmosphère. Pour cela le gradin
,
toujours tourné au midi, ou au levant, sera
ou
au couchant, mais jamais au nord. Les plan.
tes les plus basses formeront le premier rang
et cacheront de leur touffe la tige ou le tronc
de celles du second, mais jamais leur feuil-
lage. Les touffes des secondes couvriront à
leur tour les tiges et les troncs du troisième
rang , et ainsi de suite. Dans le cas ou l'on
n'aurait pas de gradin, on calculerait sur la
hauteur des tiges pour produire le même
effet; c'est-à-dire que les plantes sans tiges
seront placées au premier rang , et l'on éta-
gera les autres derrière, de six pouces en six
pouces, plus ou moins, selon leur hauteur
respective.
L'air et la lumière ne sont pas suffisans à
la végétation il lui faut aussi de l'humidité
,
et de la chaleur. L'eau absorbée par les vé-
gétaux leur communique une nourriture tou<
jours nécessaire, et substantielle selon qu'elle
est plus ou moins chargée de parties hétéro-
gènes qui leur conviennent. Dans son état le
plus pur elle est encore le premier agent
de leur nutrition, parce que les élémens
dont elle est composée suffisent pour leur
fournir la plus grande partie de leur matière
organisatrice. On en est convaincu lorsque
l'on voit des ognons de jacinthes ou autres
plantes, végéter dans ce seul liquide, et pro-
duire des tiges des fleurs et des feuilles
,
presque aussi vigoureuses que s'ils étaient
plantés dans de la terre. Si l'on pensait que
ce sont les corps étrangers contenus dans l'eau
qui alimentent cette singulière végétation ,
tromperait, car son degré d'activité
on se
végétative est le même lorsqu'elle a été dis-
tillée. Outre cela , c'est elle qui entretient
dans les vaisseaux du végétal l'équilibre des
fluides en circulation , et qui accélère princi-
palement ce que l'on appelle la séve. Il ne
faut pas conclure de cela que plus on arrosera
une plante plus elle sera vigoureuse et bien
, toujours les
portante ; la nature a suivi
mêmes lois, et de même que l'on voit des
animaux terrestres,amphibies, et aquatiques,
voit des plantes croître dans le fond des
on
rivières, ou nager à la surface des ondes, ou
ne se plaire que sur les rochers les plus secs
et les plus arides ; il faudra donc leur donner
plus ou moins d'eau selon leur nature. L'ob-
servateur remarquera que tous les végétaux
composés d'une substance charnue, spongieu-
se , plus ou moins aqueuse craignent beau-
,
coup l'humidité tandis qu'au contraire ceux
,
d'une nature fibreuse ou ligneuse en exigent
généralement davantage. On doit par consé-
quent ménager les arrosemens aux plantes
grasses et ne pas les épargner aux autres.
Cependant, dans les deux cas , il faut se tenir
dans de justes bornes; de là dépendent tou-
jours les succès de toute culture soignée. En
règle générale, on ne doit arroser une plante
grasse que lorsque la terre du pot est dessé-
chée à un pouce de profondeur de sa surface.
Les plantes ordinaires demandent de l'eau n
aussitôt que la sécheresse a pénétré à troisil
lignes ; d'autres en veulent davantage, mais
nous aurons le soin de l'indiquer à leur arti-
cle. Ce que nous disons ici est de rigueur ; si
l'on arrosait trop, les plantes pouriraient, ou
la terre refroidie perdrait le dégré de fermen- f
tation nécessaire à la végétation ; les plantes
jauniraient d'abord , puis sécheraient ensui-«
te; si on n'arrosait pas assez elles languiraient
1

quelque temps et finiraientpar périr.Quelques a


auteurs ontécrit que le moment d'arroser était 1

celui où les plantes annonçaient leurs besoins 1

par leur feuillage penché et fané ; le sens


commun suffit pour faire concevoir le faux
de cette assertion, et l'expérience l'a prouvé.
Une plante fanée a souffert; sa végétation a
été entravée dans sa marche, et souvent d'une
manière assez énergique pour altérer sa con-
stitution ; elle s'en ressent toujours, et quel-
quefois ne s'en remet pas du tout.
La chaleur est l'agent qui met en mouve-
ment tout le mécanisme de la végétation.
C'est elle qui paraît être la cause la plus pro-
chaine du plus ou moins rapide accroisse-
ment que prennent les végétaux. De même
qu'il existe des animaux pour peupler les gla-
ces éternelles du nord, les climats tempérés
et les sables brûlans de la zone torride, de
même la nature a créé des plantes propres 4
parer de leur verdure les différeus climats,
Leur organisation est en harmonie avec la
température des pays qui les ont vus naître, et
si cette organisation peut se modifier jusqu'à
un certain point, ce n'est qu'à force d'art,
de soins et de temps. Les unes bravent les in-
tempéries d'un long hiver en s'engourdissant
comme de certains animaux ; elles se dépouil-
lent de leurs feuilles ; leur séve se coagule
dans ses vaisseaux et, dans cet état de mort
,
apparente, elles attendent que la douce cha-
leur du printemps vienne les rappeler à la
vie et leur rendre leur beauté. Telles sont les
plantes du nord et des régions tempérées.
D'autres, nées sous un climat ou le froid est
inconnu, ne se dépouillent jamais de leur
élégante parure, et présentent souvent l'as-
pect agréable des fleurs et des fruits sur les
mêmes rameaux; par exemple l'oranger. L'a-
mateur mettra tous ses soins à rendre aux
végétaux qu'il cultivera la température la
plus convenable, non pas à chaque plante
particulière, la chose serait impossible, mais
à différens groupes qu'il classera, selon qu'ils
craindront plus ou moins le froid, et qu'il
garantira comme nous le lui apprendrons
dans un autre chapitre.
Des terres et engrais.
LA première chose
que doit faire l'amateur
lorsqu'il a déterminé les fenêtres, balcons ou
terrasses sur lesquels il "eutcultiver desHeurs,
est de s'occuper de la préparation de ses terres,
soit dans une cour ou autre lieu, soit dans
les pots caisses ou terrines , destinés à rece-
,
voir ses cultures ; il lui suffira de se procurer
les trois espèces de terres que nous allons.
indiquer.
1°. Terre franche. C'est la terre végétale
que l'on rencontre partout, plus ou moins
forte, ordinairement d'une couleur jaunâtre.
On y mêle un quart de terreau.
2°. Terre légère. Elle est aussi commune
que la précédente, mais elle est souvent sa-
blonneuse, toujours très-poreuse, et con-
tient beaucoup plus de détritus végétaux. Sa
couleur est ordinairement le brun noirâtre.
On la mélange avec un tiers ou un quart de
terreau.
3°. Terre de bruyère. Elle est noire, sa-
blonneuse, extrêmement légère, et composée
du détritus des masses de bruyères qui sè-
chent , meurent et pourissent sur la lisière
des bois. Elle est très-avantageuse aux plan-
tes des Alpes, de la Nouvelle-Hollande, de
la Caroline, etc., et convient aussi à la plus
grande partie des oguons à fleur. On se la
procure en l'achetant sur le marché aux fleurs
ou chez un jardinier ; on doit choisir celle
qui est passée à la grille, et séparée de toutes
racines, pierres, etc. On l'emploie pure, ou
mélangée avec d'autres, dans les proportions
que nous indiquons à chaque culture parti-
culière.
Le terreau est un résultat de l'entière dé-
composition des matières animales ou végé-
tales ; il en existe plusieurs espèces que l'on
peut réduire à deux principales : le terreau
de fumier de cheval, d'âne , de vache ou de
mouton. On le préfère pour les plantes à
racines fibreuses et pour les arbres et ar-
,
bustes; le terreau defeuilles, excellent pour
les plantes bulbeuses ou à ognons. Les deux
ne doivent être employés que lorsqu'ils sont
bien consommés ; ce qui se reconnaît lors-
qu'étant secs, ils se réduisent facilement en
très-petits fragmens, lorsqu'ils ont entière-
ment perdu leur odeur, et lorsque leur cou-
leur approche le plus du noir. L'amateur peut
se le procurer chez les jardiniers , ou , si son
local le lui permet, le faire lui-même en en-
tassant des feuilles ou du fumier dans le coin
d'unecour, et laissant là le tas, jusqu'à ce que
le temps et la fermentation lui aient donné
les qualités requises. On peut hâter sa dé-
composition en l'arrosant de temps à autre.
On peut encore employer comme engrais,
mais avec précaution et en très-petite quan-
tité la colombine, ou terreau de fiente de
,
pigeons; la poudrette; le terreau de porc,
nuisible aux plantes bulbuses ; la rapure de
corne , et enfin les détritus des animaux,
lorsque toutes ces matières auront perdu
leur mauvaise odeur, et seront réduites en
une véritable terre. Tout fumier chaud doit:
être rejeté de notre culture comme engrais,
quoique celui du cheval puisse être employé
en capot, mais seulement pour procurer une
chaleur artificielle remplaçant celle des cou-
ches des jardiniers. \
Comme nous indiquerons souvent des mé.,
langes de différentes terres ou terreaux, nousj
devons donner ici la manière de les faire. On
se procurera une claie, ou un grillage par
lequel on passera les uns et les autres pour
en retirer les pierres et autres corps étrangers,
et poyr les ameublir; puis on mêlera bien
avec une pelle les quantités indiquées; on re-
passera une seconde fois à la grille pour ren-
dre le mélange plus intime, et l'opération
se bornera là. Si on en avait la facilité on
ferait ces préparations de terres un an avant,
de les employer; dans le cas contraire, on
peut s'en servir de suite sans inconvénient.
S'il ne s'agissait que d'une petite partie, on
à
pourrait se borner faire le mélange dans le
pot ou la caisse avec les mains.
Des caisses, pots et outils aratoires.
PLUS un pot et une caisse seront grands,
plus les racines des végétaux que l'on pla-
y
cera se trouveront à l'aise, et plus la plante
sera belle et vigoureuse. Cependant, pour ne
pas perdre de la place et pour la facilité du
ransport, on doit choisir des vases d une
candeur moyenne, que l'on calcule à peu
près sur le volume du végétal et surtout sur
la quantité de ses racines qui ne doivent ja-
mais y être gênées. Un pot de six à huit pou-
ces de largeur peut servir à la plus grande
partie des plantes petites et moyennes; ceux
de huit à dix pouces peuvent servir presque à
toutes. Pour qu'un pot offre le moins d'incon-
véuiens possibles, il faut qu'il permette à
l'eau l'écoulement le plus facile et le plus
prompt, qu'il soit évasé dans sa partie supé-
irieure, et que son pied ait la forme d'une
soucoupe renversée. S'il était à fond plat, on
aurait la précaution de glisser dessous quel-
ques légers morceaux de platras pour faciliter
une issue à l'eau des arrosemens. Avant de
remplir un pot de terre, on couvrira le trou
du fond avec un écaille d'huître ou un mor-
ceau de tuileau afin d'empêcher la terre de
,
s'en aller en ménageant un passage à l'eau.
Si la plante que l'on doit y placer craint l'hu-
midité, on fera bien de mettre au fond deux
ou trois pouces de platras avant de remplir
de la terre convenable. Cette excellente mé-
thode, suivie par les meilleurs jardiniers, a
donné lieu de croire à quelques personnes
peu instruites en agriculture, que les mar-
chands du quai aux fleurs mettent de la chaux
dans leurs pots pour faire périr au bout de
quelque temps les plantes qu'ils vendent aux
amateurs. Nous croyons de notre devoir de
relever ici cette injuste erreur.
Les caisses doivent être construites en bot
bois, et, autant pour leur conservation qu<
pour leur propreté, recouvertes à l'extérieur
d'une bonne couche de peinture à l'huile. IF
serait bon de faire faire celles de grandes di-Í
inensions à panneaux mobiles, afin de pou-j
voir en changer la terre sans trop nuire à la
plante. 1
On se procurera les instrumens dont l'é-
numération suit :
1 °. Des arrosoirs en cuivre ou en fer-blanc"
avec tête à gerbe, et bec de rechange ; le tout
dans des proportions beaucoup moins gran-i
des que pour un jardin, et calculées sur la
quantité de pots que l'on cultivera. Ils doi-
vent être peints à l'huile en dehors pour évi-
ter la rouille ou le vert-de-gris.
2°. Un baquet assez grand pour contenir
toute l'eau nécessaire à l'arrosement d'un jour.
Il sera placé dehors pendant l'été si cela est
possible et rempli dès la veille d'eau de ri-
,
vière non filtrée, ou d'eau de pluie quand
l'occasion le permettra. On n'arrosera jamais
avec de l'eau de pompe ou de puits.
3°. Quelques cloches en verre, dont nous
indiquerons l'usage.
4°. Une houlette, plaque de fer de quatre
à cinq pouces de long , sur trois ou quatre de
large de forme ovale, creusée plus
, ou moins
en gouttière dans sa longueur, et amincie
sur les bords inférieurs pour pénétrer plus
facilement dans la terre. Elle a un manche
de huit à dix pouces de long. On s'en sert
pour tirer de la terre les ognons, pates ou
griffes, pour relever les marcottes , pour la-
bourer et ameublir la terre , enfin elle rem-
place dans notre culture tous les autres ou-
tils tels que houe bêche , pelle , etc.
,
5°. Un transplantoir. Ce sont deux hou-
lettes croisées et attachées l'une sur l'autre
comme les deux lames d'une paire de ciseaux :
l'extrémité inférieure, oules deux houlettes
forment par leur réunion avec leurs lames
concaves un vase sans fond; les deux bran-
ches supérieures sont emmanchées dans deux
cylindres en bois comme celles des ciseaux à
tondre les haies. Pour s'en servir on enfonce
,
les deux parties du transplantoir autour de la
racine de la plante, et on l'enlève avec sa
motte entière.
6°. Des ciseaux. Non pas des ciseaux de
jardins à manches en bois, mais de grands
ciseaux de tailleurs pour tailler et arrondir
,
les myrtres et grenadiers.
7°. Une serpette, en bon acier, à lame
tranchante et recourbée dans le bout, et à
manche de corne raboteuse. Elle sert à tail-
ler les orangers et autres arbres et ar-
bustes.
8°. Un sécateur, instrument utile à tous,
mais indispensable aux personnes qui au-'
raient une main blessée. Il a deux branches
tranchantes qui saisissent une tige et la cou-
pent net lorsqu'elle n'est pas plus grosse que
le petit doigt. Le sécateur pourra dans pres-
que tous les cas remplacer la serpette.
9°. Un greffoir. La lame, longue d'un pouce
et demi, sera recourbée à son extrémité, mais
le tranchant se trouvera du côté convexe. Au
bout du manche sera un autre lame d'ivoire
arrondie dans le bout et bien polie; l'arête,
en sera vive mais' point tranchante, très-
nette et sans dentelures, afin de ne pas blesser
l'écorce qu'elle doit détacher et soulever.

SECTION II.

DU JARDIN DES FENÊTRES.

TOUT ce que
nous avons dit jusqu'à présent
peut s appliquer à toutes les cultures; ce cha-
pitre va traiter spécialement de l'objet que
nous nous proposons, c'est-à-dire de la ma-
nière d établir le plus avantageusement
pos-
sible des cultures sur des croisées, balcons
et
terrasses.

\
Exposition.
En supposant qu'une maison ait quatre fa-
çades ou quatre expositions, le midi, le nord,
,
le levant et le couchant, on préfèrera celles
du levant et du couchant pour la plus grande
partie des plantes fibreuses que nous n'indi-
quons pas en pots ( ce qui pour nous veut
dire plantes d'orangerie); pour les autres,
ainsi que les plantes grasses celles bulbeuses
,
et à ognons, elles se placeront au midi. Le
nord ne pourra s'orner que de quelques ar-
bustes ou arbres verts résineux.Cependant lés
primevères oreilles d'ours y fleuriront très-
bien.
Si l'on n'avait pas le choix de l'exposition,
toutes les plantes pourraient réussir à celle
du midi avec la précaution d'abriter des
,
rayons du soleil, pendant quelques heures
du jour celles qui n'aiment pas une trop
,
grande chaleur. Pour cela on se servirait de
toiles tendues à la manière des cafetiers.
Toutes les plantes peuvent encore réussir
à l'exposition du levant et du couchant et
,
même dans toute autre, pourvu qu'elles
voient le soleil cinq ou six heures dans la
journée et moins pour un grand nombre
,
qui peuvent se contenter d'être frappées de
ses rayons pendant deux, trois , ou quatre
heures.
Quand la façade d'une maison donnera sur
une place publique , sur un jardin , ou sur
une grande cour, la culture réussira très-
bien au fez-de-chaussée ainsi qu'à tous les
étages supérieurs ; mais dans une rue étroite,
plus les croisées seront hautes plus les plantes
seront vigoureuses et bien portantes. J'ai vu
des personnes cultiver sur les plombs de leurs
mansardes des végétaux dont la beauté et
la vigueur ne le cédait en rien à ceux crois-
sant chez les meilleurs jardiniers. Un jeune
homme de ma connaissance forcé par ses
,
occupations d'habiter constamment une mai-
son sise dans une des rues les plus fréquen-
tées de la capitale, a mieux aimé se loger à
un sixième étage que de renoncer à son goût
pour la culture. 11 a établi son jardin sur une
espèce de petite terrasse plombée comme on
en voit beaucoup sur les maison de Paris , et
j'ai trouvé chez lui non-seulement de char-
mantes collections de renoncules d'œillets
de tulipes mais ,
des plantes très-délicates
et ,
et très-bien portantes. Il cultive même des
arbres fruitiers avec un plein succès. Depuis
plusieurs années il possède un cerisier qui lui
donne quatre ou cinq livres de cerises tous les
ans, et des pommiers dont le fruit est aussi
gros et aussi bon que dans un jardin ordinaire.
De la caisse-parterre.
BEAUCOUP de végétaux quoique réussissant
,
très-bien dans les pots préfèrent cependant
,
la pleine terre, y prennent un plus grand
développement, et par conséquent une plus
grande beauté. La caisse-parterre ayant
,
presque tous les avantages delà pleine terre,
en tiendra lieu et sera consacrée à recevoir
ce genre de plantes. Sur un balcon
, une ter-
rasse ou une fenêtre on établira une caisse
,
d'un pied de profondeur, dont la largeur ne
pourra être de moins de quinze pouces , et de
plus de quatre pieds; et la longueur moins de
trois et plus de six. Si une croisée était trop
étroite pour que l'on pût donner à la caisse au
moins quinze pouces elle perdrait l'avantage
,
du capot, avec lequel on verra que nous rem-
plaçons les couches mais pour le reste la
,
culture serait la même ; seulement elle de-
manderait à être rentrée l'hiver dans un ap-
partement où. le froid ne descendrait pas à
plus de quatre ou cinq degrés au-dessous de
glace et on ne lui donnerait que six pouces
,
de profondeur.
Supposons la caisse-parterre établie sur une
terrasse ou un balcon; on se fixera sur le
genre de plantes aux quelles on veut la con-
sacrer. Si on la destine à une culture géné-
rale on la remplira d'un mélange de terres
,
franche et légère en égale proportion ; et l'on
y plantera tous les végétaux à l'article des-
quels nous n'indiquons ni en pots, ni l'espèce
de terre. Si l'on doit y planter des ognons à
fleurs on y mettra de la terre légère seule-
,
ment, lorsque nous n'indiquons pa's une terre
préparée ; mais si l'on avait l'intention d'y
;

placer des plantes délicates, on la rempli-:


rait de terre dé bruyère; comme nous le re-s
commandons àleurs articles. Enfin si l'ama-
teur voulait se donner le plaisir d'une culture
étendue il serait obligé d'avoir trois caisses-
, <

parterre , une remplie de terre franche, l'au-[


tre de terre légère, la troisième de terre de
bruyère.
Si l'on voulait cultiver des plantes de col-i
lection telles que tulipes jacinthes, renon-^
, ,
cules et autres, on consacrerait une caisses
entière à chaque espèce, et on la remplirait dei
la terre convenable dont le mélange est indi-J
que à l'article des espèces. 1
La caisse-parterre doit être placée de ma-
nière àce qu'elle ^puisse être garantie à volonté
des ardeurs du soleil par des toiles ou des
paillassons, et des rigueurs du froid par des
moyens que nous allons indiquer plus bas.
Pour cela elle joindra un mur d'un côté où
,
l'on aura établi dès crochets à quatre pieds
de hauteur pour supporter une légère char-
pente en baguette , que l'on puisse mettre et
ôter à volonté. Cette charpente formera un
toit incliné, débordant la caissede six pouces
au moins; elle sera soutenue par devant par
deux pieds mobiles, attachés par des crochets
comme la charpente l'est au mur. Il faut que
l'on puisse sans perte de temps et sans em-
,
barras, l'enlever entièrement, ou mieux la
relever contre le mur comme une bascule ,
et l'y tenir appliquée parle moyen d'un tour-
niquet.
Lorsque les pluies froides du printemps ou
de l'automne menacent de ruiner les semis ou
les plantations en arrêtant la fermentation de
la terre, lorsque la grêle, ou les frimats dé-
solent la campagne on se hâte de baisser la
,
charpente et l'on étend dessus une toile cirée.
Depuis le mois d'octobre jusqu'au commen-
cement d'avril , on doit l'abaisser tous les
soirs et la lever tous les matins afin de garan-
tir les plantes d'un brouillard toujours froid
et nuisible. Mais cette précaution ne suffit
pas lors des grandes gelées ; aussi dès que le
froid descendra la nuit à trois ou quatre de-
grés on se procurera du fumier chaud de
,
cheval avec lequel on butera les côtés de la
caisse, sans en mettre sur la terre que l'on cou-
vrira de huit ou dix pouces de litière sèche ou
de paille brisée. On aura le soin d'enlever
cette couverture, toutes les fois que le temps
sera beau et pas trop froid, mais on la remet-
traaussitôt après le coucher du soleil. Il faut
et
surtout préserver lacaisse duverglas dugivre
par le moyen de la charpente; dans ce cas on
remplacera la toile cirée par un bon paillas-
son. Toutes ces précautions ne sont pas né-
cessaires en pleine terré, et elles étonneront
peut-être, puisque nous n'indiquons pour la
caisse-parterre que les plantes les moins sen-
sibles au froid ; mais que l'on réfléchisse que
dans le premier cas la gelée ne peut attaquer
que la surface de la terre, qui seule se trouve
en contact avec l'atmosphère au lieu qu'ici
,
la gelée a prise en dessus, en dessous et sur
les côtés, et l'on verra que nous ne recomman-
dons que des précautions d'indispensable né-
cessité.
Quant à ce qui regarde la culture de la
caisse-parterre, elle est absolument la même
que pour la pleine terre , et nous en parle-
rons ainsi que de celles des pots dans ,un au-
tre chapitre.
De l'appartement remplaçant l'orangerie.
IL faut que la chambre où l'on serrera les
pots pendant la mauvaise saison ait autant
que possible les qualités d'une serre à oran-
gers. Ces qualités consistent en ceci : 1°. que
la température soit toujours à deux ou trois
degrés au-dessus de glace. Pour cela an y
placera un thermomètre de Réaumur, et l'on
y entretiendra un petit poêle de faïence que
l'on ne chauffera qu'autant qu'il est néces-
saire pour que l'esprit-de-vin du thermomè-
tre ne descende jamais au-dessous de zéro.
Faute de poële on peut se contenter 4'un pot
rempli de charbon avec la précaution de
,
l'allumer dehors pour empêcher la vapeur
dangereuse de suffoquer les plantes. Il faut
beaucoup ménager la chaleur, car si on la
poussait à plus de quatre degrés, la végéta-
tion partirait, les tiges et les feuilles qui en
naîtraient s'étioleraient et épuiseraient la
plante au point de la faire bientôt périr; ou.
tre que cette chaleur inconsidérée ne man-
querait pas d'amener la pouriture des plan-
tes grasses ou seulement à feuillage délicat.
Si l'on ne pouvait se tenir daus les degrés
que nous indiquons, il vaudrait mieux pé-
cher par le froid que par le chaud, pourvu
cependant que le thermomètre ne descendît
pas au-dessous de 3 ou 4 degrés.
2°. L'appartement doit être très-sec, parce
que l'humidité ferait périr plus de.plantes
que le froid même.
3°. Il doit être assez grand pour que les
plantes n'y soient pas entassées et que l'air
puisse facilement y circuler.
4°. Il est indispensable qu'il soit parfaite-
ment éclairé par une ou plusieurs croisées,
selon sa grandeur, et dont on ne fermera
jamais les volets.
5°. S'il y a une cheminée, on la fera bou-
cher avec des briques et du plâtre, ou au
moins avec un devant de cheminée s'enca-
drant fort juste. Les personnes qui n'auraient
pas de poêle pourraient se contenter de
chauffer l'appartement en faisant du feu dans
la cheminée, mais aussitôt que le bois serait
consumé, elles mettraient la braise et les
charbons ardens dans un vase qu'elles placées
raient au milieu de la chambre et elles reji
boucheraient la cheminée aussitôt. , !

6°. Enfin l'appartement ne doit point êtrÉ


habité, et ceci est de rigueur. I
Nous observerons, avant de terminer ce
article, qu'il est un moyen excellent de savoir
quand il est nécessaire d'allumer le feu dans
l'appartement, et ce moyen, le plus facile
de tous, est peut-être plus sûr que l'indica
tion du thermomètre. Il ne s'agit que d'ob-
server l'eau que l'on doit toujours avoir dann
l'appartement vingt-quatre heures avant d'ar-
roser afin de lui faire acquérir le même degra
de température; tant que sa surface n'est pa4
gelée à plus d'épaisseur que la lame d'un cou.
teau , lè feu est inutile.
De la serre-fenêtre.
QUEBQUES plantes, quoique ne demandant
pas de chaleur dans l'orangerie , y réussissent
cependant mal, parce qu'elles ne peuvent se
passer du grand jour. Il faudra donc les pla-
cer tout-à-fait contre les croisées, ou leur con.
struire sur la fenêtre même une espèce de
serre dans laquelle elles jouiront de toutes
les influences de la lumière. Quelques ama-
teurs ont été visiter, il y a quatre ou cinq
ans, l'a curieuse serre-fenêtre de M. Gilet, rue
dn-Faubourg du Temple, où l'on a vu s'épa-
nouir pour la première fois en France, la
,
superbe fleur du cactus speciosissimus, quoi-
que cette belle plante de l'Amérique méridio-
nale se cultive encore aujourd'hui en serre
tempérée, c'est-à-dire chauffée à quatorze
ou
quinze degrés. Nous allons décrire cette
serre
telle que nous l'avons vue nous même chez
M. Gilet, en supposant
-
que le lecteur veuille
en faire construire une semblable.
Si la croisée que l'on veut
consacrer à cet
usage est garnie de carreaux de verre depuis
vingt pouces jusqu'à trente de hauteur,
enlèvera les quatre vitres inférieures, deux
on
de chaque côté, et on les fera encadrer dans
deux panneaux mobiles
que l'on aura la fa-
culté d'ouvrir et de fermer à volonté, soit
en les faisant tourner sur des gonds, ou en
les faisant glisser en haut coulisse
adaptée à la croisée. Si les
par une
carreaux étaient
plus grands ou plus petits,
on en réunirait
dans chaque panneau le nombre nécessaire
pour pouvoir donner à volonté, la croisée
étant fermée une ouverture de quatre à cinq
,
pieds de hauteur, à partir du bas de la fe-
nêtre.
Ceci fait, on enlèvera les barres de fer
qui servent quelquefois de balcon, et l'on
établira solidement un plancher qui s'avan-
cera en dehors de deux pieds et demi à trois
pieds ; il ne s'agit
que d'élargir d'autant le
bas de la fenêtre pour qu'il puisse contenir
un plus grand nombre de pots. Ceci doit se-
faire avec de fortes planches de chêne, épais-
ses d'un pouce et demi, et soutenues par de i

bonnes barres de fer implantées dans le mur i

de la même manière que celles destinées à'


porter un balcon en pierre de taille. Tout le
tour de ce plancher, on clouera d'autres
planches de la même épaisseur et de huit
pouces de haut, de manière à en faire une
espèce de caisse dont les côtés et le fond se-
ront bien goudronnés , ou mieux garnis
d'une feuille de plomb pour empêcher l'eau
des arrosemens de s'échapper par les joints et
de tomber sur la tête des passans, ce qui
donnerait à la police des rues le droit de
s'opposer à cette construction, de même aussi
que si elle n'offrait pas toute la solidité né-
cessaire pour ôter toute crainte d'accidens.
Ce plancher sera légèrement incliné du
côté de l'appartement, afin que l'eau puisse,
de toutes ses parties, venir se rendre dans
une rainure ou espèce de petit fossé duquei
on l'ôtera par le moyen d'uné éponge gros-
sière.
On fera faire un châssis vitré assez large
pour couvrir ce plancher, et assez long pour
l'ajuster contre la fenêtre, un peu au-dessus
des panneaux mobiles et porter à son autre
,
extrémité sur le devant de la caisse, où il
trouvera une rainure profonde, dans laquelle
il s'enchâssera solidement. Il faut que cette
espèce de toit incliné soit recouvert d'un
treillis serré de fil de fer, afin de préserver
les vitres de la grêle, des morceaux de tuiles
qu'un grand veut peut faire tomber de dessus
la maison, ou même des choses que les ha-
bitans d'un étage supérieur peuvent jeter ou
laisser tomber par leurs fenêtres. Les deux
côtés extérieurs de cette serre seront aussi
fermés avec des panneaux vitrés, ou simple-
ment avec des planches.
Il faut que le tout soit parfaitement joint
et mastiqué, car si l'air trouvait le moindre
passage le froid entrerait avec lui, et l'on
aurait fait une dépense inutile. Comme on
s'est conservé la faculté d'ouvrir la fenêtre
entière, on sent que le panneau supérieur ,
servant de. toit vitré , ne doit porter que sur
les côtés, et ne point être uni avec les battans
de la croisée qu'il doit cependant joindre
,
parfaitement lorsqu'ils sont fermés. Pour
que l'air ne puisse se glisser par-là, ce pan-
neau supérieur sera garni dans toute sa lon-
gueur d'un bon bourrelet de laine, enveloppé
bien proprement, et surtout bien également,
dans un fourreau de toile ; et lorsque l'on
fermera la croisée, il faudra que ses battans
pressent le bourrelet avec un peu d'effort :
par ce moyen on interceptera tout passage à
la gelée de la même manière qu'on le fait
ordinairement dans les appartemens calfeu-
trés.
Cette espèce de serre se chauffe en ouvrant
les panneaux mobiles des battans de la croi-
sée et donnant ainsi passage à la chaleur de.
l'appartement, dans lequel 0n a un poêle ou:
une trappe. M. Gilet en faisait même une
serre tempérée dans laquelle il entretenait
une chaleur permanente de douze à quinze
degrés ; voici comment: il mettait d'abord
dans sa caisse un bon fond de fumier chaud
de six pouces d'épaisseur; il recouvrait dei
quatre pouces de tan, ou écorce de chêne
sortant de la tannerie , puis il plaçait ses pots
et remplissait les interstices avec du tan jus-!
qu'au niveau des bords : la fermentation du"
tan et du fumier suffisait pour maintenir la
chaleur. '
Si l'on avait deux fenêtres qui ne fussent
éloignées l'une de l'autre que de douze à
quinze pieds on pourrait, en suivant à peu
,
près les mêmes principes de construction,
établir une serre d'une fenêtre.à l'autre ; seu-
lement, il faudrait la tenir assez large pour
qu'il y eût assez deplace pour passer, outre
celle nécessaire aux gradins. Il est inutile de
dire que, dans tous les cas, les panneaux vi-
trés ne doivent point avoir de traverses ca-
pables d'arrêter le libre écoulement des eaux
de pluies; que, si leur solidité en exige* elles
doivent être placées sous les verres qui s'appli-
quent dessus; enfin que ceux-ci doivent se
recouvrir les uns les autres comme les ar-
doises d'un couvert. t
SECTION III.
PRINCIPES DE CULTURE.
Multiplication des plantes.
Tous les végétaux peuvent se multiplier de
différentes manières. Les principales sont, le
remis, la séparation des caïeux et bulbes,
celle des rejetons et oeilletons l'éclat des
,
touffes et racines, la marcotte, la bouture et
jla greffe. Chacune de
ces différentes manières
sera le sujet d'un article particulier.
Du semis.
LE semis est le moyen le plus naturel de
multiplier les végétaux ; il fournit des sujets
mieux constitués, plus durables, des races
mieux disposées à se faire au nouveau climat
auquel on désire les habituer. Ce moyen ,
encore le plus sûr pour les plautes herbacées,
est presque le seul duquel on doive attendre
des variétés intéressantes.
Lorsque l'on voudra se procurer des sujets
vigoureux on choisira des graines de la der-
,
nière récolte, recueillies sur des sujets sains et
robustes et à l'époque de leur parfaite matu-
rité. Si, au contraire, on veut sacrifier la
beauté du végétal à celle de son fruit ; si l'on
,
veut obtenir des fleurs doubles ou des va-
riétés on donne la préférence aux vieilles
graines, pourvu cependant qu'elles n'aient pas!
perduleur vertu germinative, et elles l'auronti
conservée si elles ont été serrées dqns
un lieu
sec avec leurs enveloppes naturelles.
Quelques-unes sont munies de poils oui
d'aigrettes qu'il faut enlever avant de les
se-'
mer ; pour cela on les frotte dans ses mains
avec des cendres ou du sablon ; celles qui,
sont trop fines se mélangent avec de la pous-
sière ou du sable fin pour être semées égale-
ment j enfin on peut hâter la germination de
quelques-unes, surtout des légumineuses,
telles que pois, feves haricots, etc., les
faisant tremper dans l'eau, en
vingt-quatre heures
avant de les mettre en terre. Si l'on voulait
faire un semis de noyaux il faudrait avant
,
les faire stratifier, c'est-à-dire qu'on les met-
trait à l'automne dans une boîte ou pot
un
rempli de sable que l'on arroserait et place-
rait dans une cave ; au printemps on les
trouverait germes et alors on les plante- y
rait en place. ,
M)
Il paraît que l'époque la plus naturelle
pour semer serait l'instant même où l'on
vient de recueillir la graine. Cependant
comme dans notre climat il arrive souvent,
que les plantes n'ont pas le temps de se dé-
velopper assez pour résister
aux rigueurs de
1 hiver, on sèmera
au printemps, à moins
1
que dans notre culture particulière nous
n'indiquions une autre époque ; dans tous
les cas on choisira un jour sombre, annon-
çant une pluie prochaine , et l'on abritera le
semis des rayons du soleil.
En principes généraux, on doit ne faire
son semis que dans une terre bien meuble
,
douce et nette. Les graines fines se jettent
sur la terre, et ne doivent être recouvertes
que de terreau bien consommé ;
la plupart
des autres ne veulent être que légèrement
enterrées ; il vaut toujours mieux qu'elles le
soient moins que trop. On affermit ensuite
le terrain soit avec la main soit avec une
,
planche unie, et l'on arrose si l'on n'a pas
l'espoir de la pluie. Pour empêcher que l'eau
des arrosemens ne batte la terre, on fera bien
de la couvrir d'un peu de terreau, de paille
hachée, de mousse, etc. Les semis d'été se
feront à l'ombre , et on leur donnera de fré-
quens bassinages.
Il existe différentes manières de semer :
en rayons dans la caisse-parterre si les graines
sont fines ; si elles sont grosses, on peut les
planter une à une dans des trous que l'on
pratique à cet effet ; en terrines et en pots ,
et cette manière est toujours la meilleure.
Pour y réussir parfaitement, on se procu-
rera une terrine large de dix-huit pouces
plus ou moins profonde de quatre ou cinq,
,
ayant plusieurs trous percés au fond pour
ménager à l'eau une issue facile ; on la rem-
plira de bonne terre de bruyère, ou d'une
autre préparée pour l'espèce de plante que
l'on veut semer , puis on jettera sa graine et
on la recouvrira légèrement avec du terreau
bien consommé que l'on émiettera avec les
mains. On arrosera en prenant toutes les pré-
cautions possibles pour ne pas battre la sur-
face de la terre et on entretiendra toujours
,
dans une certaine humidité mais il faudra
;
se donner des soins pour tenir la terre dans
un terme moyen entre le sec et le mouillé,
car tous les deux sont extrêmement nuisibles,
l 'un en desséchant le jeune plan,, l'autre
en
le faisant pourir. Si l'on avait un baquet
assez grand pour contenir la terrine, le meil-
leur serait d'arroser par dessous en plon-
le fond ,
du semis à un pouce de pro-
geant
fondeur dans l'eau, qui se glisserait par les
trous de la terrine ou du pot, et serait ab-
sorbée par la terre jusqu'à sa surface. Ce mode
d'arrosement est appelé par intus
- suscep-
tion ; il convientà tous les semis, et il est in-
dispensabe à celui des oreilles-d'ours. La meil-
leure exposition pour ce genre de semis est
le levant; ils réussissent bien
au couchant,
mais au midi ils ont besoin d'être abrités des
rayons du soleil pendant la plus grande par-
tie du jour. Lorsque la saison devient froide,
on place les pots et terrines dans l'apparte-
ment, le plus près des jours qu'il est possible
si les graines sont germées ou sur le point
de le faire.
Dans les pots, et même dans la terrine si
elle est profonde on peut mettre au fond
,
deux ou trois doigts de gros sable pour faci-
liter l'écoulement des eaux mais cette pré-
,
caution n'est pas toujours de rigueur.
Il faut à de certaines graines, pour ger-
mer , une chaleur artificielle que lés jardi-
niers leur donnent par lemoyen'de leurs cou-
ches. Nous atteindrons cet effet par lë moyen
des capots, ainsi faits : on creusera dans la
terre de la caisse-parterre un trou de deux
pieds de diamètre et de toute la profondeur
de la caisse ; on le remplira de fumier de
cheval sortant de l'écurie, que l'on tassera
,
le plus possible. Cela fait, on préparera selon
que l'on veut semer en place ou relever le
plant. Dans le'premier cas, on couvrira le fu-
mier d'une couche de six pouces d'épaisseur
de bonne terre franche, mélangé# de moitié
de terreau ; on- sèmera dessus, ét l'on tachera
les graines avec un doigt du; deux de terreau
très-consommé ; on arrosera légèrement et
l'on couvrira d'une cloche de verre; on ne
donnera de l'air que pendant laplus grande
chaleur du jour, et seulement eu soulevant
lacloche d'un côté à un ou deux pouces de
hauteur, et la maintenant avec une pierre
ou un morceau de bois. Lorsque le plan est
parvenu à une certaine force, on l'accoulu-
m€ peu à peu à l'air libre en soulevant de
plus en plus la cloche ; et lorsque la chaleur
est stable, on l'enlève tout-à-fait.
Si l'on sème pour repiquer le plant, on lui
donnera les mêmes soins, mais on se conten-
tera de mettre sur le fumier chaud une cou-
che de quatre pouces d'un mélange d'un tiers
terre légère, un tiers terre de bruyère , un
tiers terreau très-consommé. Avant de trans-
planter pn accoutumera les élèves à l'air
%
libre, au moins pendant huit jours.
On conçoit aisément que les semis sur ca-
pots ne peuvent être faits qu'au printemps,
et à une exposition chaude ; qu'il faut arroser
modérément pour ne pas refroidir le fumier.
Quelques plantes craignent beaucoup la trans-
plantation ; on les sèmera dans des petits pots
de trois ou quatre pouces de profondeur sur
deux ou trois de largeur, que l'on enfoncera
jusqu'au niveau de leur bord dans le fumier
du capot; on les conduira de même que les au-
tres sentis; seulement,lorsque le moment de
Jes mettre en place sera venu on dépotera et
,
l'on plantera avec, la motte. Par ce moyen les
racines ne seront point dérangées et le jeune
végétal ne souffrira en aucune manière.
Quelquefois on aura des graines tellement
délicates, que tous les moyens que nous venons
d'indiquer offriraient un succès douteux : les
semences de bruyères, par exemple, germent
très-difficilement. On aura une éponge mouil-
lée sur laquelle on jettera la graine; elle ne
tardera pas à s'y développer. Lorsque la plan-
tule aura deux ou trois lignes de longueur ,
l'enlèvera très-délicatemeut, on la plan-
on pré-
tera dans un pot ou une terrine, avec la
caution de ne rapprocher la terre autour des
racines qu'en la mouillant.
Des bulbes et des caïeux.

LA bulbe est un petit corps charnu, plus


moins arrondi, naissant dans les aisselles
ou
de la feuille , dans celles des pédicules des
fleurs, dans le bas des tiges, ou à la place
des fleurs ; quelques végétaux portent des
bulbes à la racine ; les pommes-de-terre par
exemple.
La multiplication par les - bulbes se fait
comme celle par caïeux, petits ognons qui
se forment autour des gros , que l'on en dé-
tache lorsque les feuilles de la plante sont
fannés et qui, plantés en temps et terre
,
convenables, reproduisent le même végétal
que celui qui les a formés.
On traite les caïeux et les bulbes comme les
plantes-mëres ; c'est-à-dire qu'on les met en
terre aux mêmes époques et dans les mêmes
terres, avec les mêmes précautions que pour
celles-ci.
Des œilletons, rejetons et éclats.

On appelle œilletons des pousses que cer-


taines racines produisent contre la plan-
temère et rejetons les pousses qu'elles
, ,
produisent à une distance plus ou moins
grande.
On les sépare en automne, si l'on n'a pas à j
craindreque l'humidité de l'hiver les fasse pou-
rir ; autrement on retarde cette opération jus- .
qu'au printemps. S'ils sont peu enracinés on
les traite comme les boutures ; dans le cas con-
traire on les conduit comme les sujets de se-
mences. Quelquefois ou force les racines à
produire des rejetons, soit en les découvrant
dans quelques parties, soit en les soule-
vant avec précaution jusqu'à la surface de la
terre,
Beaucoup de plantes vivaces se multiplient
par l'éclat des touffes et des racines, lorsque
celles-ci offrent plusieurs têtes munies de
gemmes ou de boutons. Dans les deux cas il
faut que les racines soient nombreuses et
aient un bon chevelu. Leur séparation doit
toujours se faire pendant le repos de la plante
et avec les mêmes précautions que pour les
rejetons. Il faut observer que quelques végé-
taux craignent le fer ; on les séparera par dé-
;
chirement sans se servir d'instrument tran- J
chant les hépatiques sont dans ce cas. I
La marcotte est le moyen le plus général
pour reproduire les espèces rares et délica-
tes , parce qu'il est toujours possible et tou-
jours facile. Il y a plusieurs manières de
marcotter, adaptées à différens végétaux.
Chacune de ces manières va nous fournir
un article intéressant.
1°. Marcotte simple. On choisit sur la
plante que l'on veut marcotter une branche
basse; on l'effeuille dans la partie qui doit
être enterrée, et même on la tord , si l'on
veut, jusqu'à faire fendre l'écorce; on la
couche dans la terre en l'y enfonçant de deux
ou trois pouces; on l'y retient avec un petit
piquet en crochet, et l'on recouvre avec de
la terre en laissant dehors l'extrémité de la
branche qu'on a soin de redresser autant que
,
permet sa souplesse. La seule précaution à
prendre est de ne pas la rompre.
2°. Marcotte par incision. Elle se fait de
la même manière, seulement on incise un
peu la branche dans le milieu de la longueur
qui doit être enterrée. Pour cela on applique
le tranchant d'un greffoir ou d'un canif au-
dessous d'un nœud, si c'est un œillet, ou
:
d'un œil si c'est une autre plante on fait
pénétrer l'instrument jusqu'au milieu de la
branche, jon détourne le tranchant et on di-
vise en remontant huit ou dix lignes, la
,
branche en deux dans cette partie. En la
couchant il faut séparer le talon qui en ré-
sultera, d'avec la tige, en' intercalant entrt
deux de la terre, ou un morceau d'éponge
mouillée. Cette marcotte est principalement
employée pour les ceillets.
3°. Marcottepar strangulation. De même,
mais au lieu de couper, on fait, près d'un
œil un fort étranglement par le moyen d'un
morceau de fil ciré ou d'un fil de fer, con-
tourné en anneau autour de la branche.
4°. Marcotte par circoncision. Elle con-
siste à enlever un anneau d'écorce à l'endroit
ou l'on veut avoir des racines. , ,
5°. Marcotte par amputation. On fait une*
entaille à moitié bois, sur six lignes ou un
pouce de longueur, et l'on n'enterre que
lorsque le bourrelet commence à être formé. j
Les arbres et arbustes à écorce mince et
bois dur ne peuvent être marcottés par in-
cision circoncision et amputation.
,
Si la plante que l'on veut marcotter était
d'une reprise difficile en repiquage, on ferait
avec du plomb en feuille une espèce de cor-
net dans lequel on recoucherait la branche,
de manière à ce que les nouvelles racines s'y
étendissent comme dans un pot, sans pou-
voir s'allonger au dehors. On pourrait encore
pour cela se servir d'un petit pot percé ou
coupé pour laisser passer la branche. Lors du
relevage la marcotte se trouve dans le cas
d'être dépotée et mise en place avec la motte,
ce qui assure sa reprise. Si la, branche était
i
trop haute pour pouvoir être recouchée, on
emploierait le même moyen , en se servant
d'un vase assez grand pour que la terre puisse
y conserver une humidité suffisante. Si la
branche n'était pas assez forte pour suppor-
ter seule le pot ou le cornet de plomb, on
les soutiendrait par le moyen d'un bâton fi-
ché en terre. Dans tous les cas, la terre des
marcottes doit toujours être tenue humide,
et avant de les détacher de la plante-mère ,
il faut couper peu à peu la partie par laquelle
elles y tiennent, afin de les accoutumer len-
tement au sevrage ; pour cela on entaille lé-
gèrement d'abord, puis on augmente de jour
en jour la profondeur de la blessure jusqu'à
ce que la branche soit entièrement séparée
du tronc ou de la tige.
Les soins à donner aux marcottes, lors-
qu'elles sont bien enracinées, sont les mêmes
que pour les sujets provenus de semis.
Des boutures.
CE moyen de reproduction paraît facile au
premier aspect, cependant il exige des atten-
tions particulières, faute desquelles beaucoup
de personnes ont échoué. Outre cela, plu-
sieurs plantes y sont rebelles jusqu'à un
certain point, sans que l'on puisse deviner
pourquoi ; celles surtout dont le bois est sec ,
cassant et sans moelle, reprennent avec la
plus grande difficulté.
Pour préparer une bouture, on arrache er a
talon, ou l'on coupe au-dessous d'un nœut 9
ou bouton, mais horizontalement, net, e
i
avec un instrument bien tranchant et très-
propre, soitunepetite branche, soituntron.
çon de tige, d'une longueur que doivent dé- £
terminer la nature et le volume de la plante,
On retranche les feuilles, à commencer du
bas jusqu'aux deux tiers de la longueur, en
les coupant avec des ciseaux, ou avec un in
strument bien affilé, et de manière à ce que
l'écorce ne soit aucunement blessée. On no
doit jamais choisir une branche disposée
donner de la fleur; mais, dans le cas où on y
serait forcé faute d'autres, on pincerait l'ex-
trémité. On peut encore, avant de couper lai
bouture de dessus la plante qui doit la four-î
nir, la serrer avec un morceau de fil de fer,
de manière à produire un bourrelet ; on
coupe ensuite à l'endroit étranglé, et pari
conséquent dessous le bourrelet qui émettrai;
les racines.
Les boutures ainsi préparées seront desuite
mises dans une terre préparée, convenable à
leur nature. Les arbres et arbustes de pleines
terre ou d'orangerie, mais, dans ce cas,
robustes, seront plantés dans un mélange
de moitié terre franche et moitié terre lé--
gère; les plantes et arbustes délicats seront
placés dans un mélange de deux tiers terre
de bruyère et un tiers terreau; les plus dé-
licats dans de la terre de bruyère pure ; les
plantes grasses demandent la terra franche ;
et enfin les végétaux dont les tiges sont ten-
dres et succulentes émettront plus facilement
des racines dans le sablon pur, puis on les
reportera dans la terre lorsqu'elles auront
un bon chevelu. Quelle que soit la terre que
l'on emploiera, elle doit être préalablement
ameublie, passée à la grille, et purgée de
tous les corps étrangers qui pourraient s y
trouver, particulièrement des pierres. Il faut
-

encore qu'elle ne soit ni trop sèche ni trop


humide. Si l'on n'opère pas dans la caisse-
parterre , on en remplit des pots ou des ter-
rines, dans lesquelles on la foule un peu
pour qu'il y reste moins d'air.
L'opération d'enterrer les boutures doit se
faire avec les précautions : 1°. que les nœuds
ou les yeux (au nombre de deux ou trois au
plus), ou bien que le petit bouquet de feuil-
les laissées, se trouvent hors de terre; 2°. d'é-
loigner assez les boutures, soit entre. elles ,
soit des bords de la terrine, pour qu'on puisse
les séparer facilement sans trop démotter:
3°. de ne point les enfoncer avec force, ce
qui blesse ou fait rebrousser l'extrémité de
l'écorce d'où les racines doivent sortir. On
évitera cet inconvénient en faisant un trou
avec le doigt ou avec un bâton plus gros que
la bouture et qui ne soit pas pointu. On y
place droit la bouture, ou quelquefois obli-
quement pour donner a quelques-unes plus
de facilité 'pour émettre des racines ; on la
maintient en direction pendant qu'on rem-
plit le trou, en y faisant glisser de la terre
qu'ensuite on rapproche par une pression la-
térale et un peu forte, afin qu'elle puisse
s'attacher à la bouture: On arrose ensuite.
Quant à celles des plantes grasses il
,
faut absolument laisser dessécher la plaie
de l'amputation avant de les planter. On les
conserve quelques jours dans un lieu très-sec
et aéré, et lorsqu'on arrose on ne le fait
qu'assez pour rapprocher la terre des boutu-

res ; autrement elles pouriraient infaillible-


ment.
Les soins qu'exigent les boutures sont mi-
nutieux, mais peu difficiles ; on place au fond-

des terrines ou des pots dans lesquels on les


fait une bonne quantité de tessons ou de
gros sable pour laisser à l'eau un libre écou-
lement ; toutes doivent être abritées du froid
et des rayons du soleil. Celles des plantes dé-
licates seront placées avec leurs pots ou leurs
terrines dans le fumier chaud d'un capot, et
recouvertes d'une cloche de verre trouble ou
dépoli, qui les garantira d'une trop vive lu-
mière et du contact de l'air, 'jusqu'à ce que
des pousses nouvelles aient indiqué leur
prise. Alors on soulèvera les cloches peu à
re-
peu afin de les y accoutumer par degres. On ^
a soin de tenir la terre propre et suffisam- |
i
ment humide ; celles qui seront couvertes de
la cloche de verre seront arrosées, s'il en est
besoin, entre les bords de la terrine et ceux
de la cloche. Ou peut faire tremper quelques
jours dans l'eau, avant de les planter, les
boutures des plantes qui aiment l'humidité,
comme par exemple celles du laurier-rose.
On sépare les boutures à l'époque où l'on
change le vase et la terre, et l'on doit, autant
qu'il sera possible leur conserver leur motte
,
de terre. Quelques-unes des plus délicates et
des plus précieuses pourront être mises dans
le capot, avec leur pot et la cloche pen-
dant quelques jours ; on les y traitera comme
à l'époque de leur première reprise.
.
Le temps propre à faire des boutures varie
en raison des climats et des années plus ou
moins hâtives; cependant, en règle générale,
la fin de l'hiver convient le mieux pour les
arbres et arbustes de pleine terre, le prin-
temps pour les végétaux d'orangerie, et la fin
de l'automne pour quelques arbres résineux.
De la greffe.
ON appelle greffer l'opération par laquelle
on rapporte un végétal sur un autre , de ma-
nière à former une plante dont les branches ,
les fleurs et les fruits sont d'une ou plusieurs
espèces tout-à-fait différentes de celle qui
fournit les racines et tout ou partie de la tige.
Le but de la greffe est de conserver ou
T
multiplier un individu précieux qu'il serai
difficile de marcotter ou bouturer , et qu J

semé ne produirait pas sa variété, mais biei


le type de l'espèce. Que l'on sème par exem-v
pie les pépins d'une poire bon-chrétien ; l'ar-
bre qui en naîtra rapportera un fruit petit
différent.
,
en
acre , tout-à-fait mauvais et Il
est de même de la plus grande partie des ar-
bres fruitiers, et des arbustes offrant plusieurs!
variétés. Cette raison serait déjà suffisantel
pour greffer, car outre que l'on conserve pari
son moyen la variété dans toutes ses qualitésl
de beauté etdebonté, on les augmente encore.
Si la greffe améliore le fruit, en récom-,
pense elle nuit au développement des végé-
taux , qui, lorsqu'ils ont subi cette opération,,
ne deviennent pas aussi grands, aussi vigou-
reux, et ne vivent pas aussi long-temps.
Il est de principe que plus on attendra
pour greffer un sujet, plus il deviendra fort
et vigoureux , mais aussi plus il lui faudra de
temps pour se mettre à fruits. Plus au con-
traire , on accélère l'époque de la greffe, plus
les sujets sont faibles et se mettent prompte-
ment à fruits. Il existe différentes manières
de greffer, toutes appropriées à la naturé des
sujets sur lesquels on doit faire l'opération.
Nous allons décrire celles dont l'amateur peut
se servir avec le plus d'avantage.
Greffe par approche. Elle consiste à souder
la branche entière d'un végétal sur la bran-
che d'un autre qui deviendra le sujet. Pour
cela on fait aux parties que l'on veut greffer
,
les unes sur les autres des plaies bien nettes ,
d'une longueur proportionnée à leurs gros-
seur , depuis l'épiderme jusqu'à l'aubier, sou-
vent dans l'épaisseur du bois , suivant l'exi-
gence du cas. On joint les plaies de manière
(lue le point de réunion de l'écorce et du bois
coïncide de la greffe au sujet, le plus exac-
,
tement possible; c'est-à-dire qu'on ne doit
avoir égard qu'aux parties intérieures des
écorces pour les mettre parfaitement de ni-
veau sans prendre en considération la partie
extérieure, qui peut se trouver plus ou moins
enfoncée. On maintient en place par le moyen
d'une ligature en laine, et l'on recouvre le
tout au moyen d'une couche de terre glaise
mélangée avec de la bouse de vache, et enve-
loppée par un morceau de toile. On peut se
servir avec plus d'avantage encore du mastic
dont nous donnons la composition à l'article
de la greffe en fente.
On coupe à quelques pouces de hauteur le
dessus de la branche qui doit servir de sujet,
pour forcer la séve à passer dans la greffe.
On doit avoir la précaution de relâcher les li-
gatures lorsque la croissance de la bran-
che ferait craindre un bourrelet. On ne sèvrera
la greffe que lorsqu'on sera assuré de sa re-
prise et encore on ne le fera que peu à peu
, légère
en commençant par une entaille que
l'on augmentera de jour en jour. Cette greffe
se fait depuis le moment où la sève monte
jusqu'au moment où elle descend. Elle n'est
employée que pour les plantes délicates dont
l'écorce a très-peu d'épaisseur, telles que quel-
ques herbacées , l'œillet par exemple. Elle
réussit également pour toutes sortes d'arbres,
arbustes et arbrisseaux.
Greffe enfente. Lorsqu'on a choisi un sujet
sain et vigoureux on prend sur l'arbre que
,
l'on veut multiplier une branche de l'année
précédente dont le bois sera bien aouté
, ,
c'est-à-dire parfaitement mûr. Il faut qu'elle
soit au plus d'une grosseur égale à celle du su-
jet, ou plus petite. On coupe la tête du sujet
à la hauteur déterminée par le besoin, et on
fait à sa partie supérieure une fente longitu-
dinale. On taille en biseau des deux côtés la
partie inférieure de la greffe, qu^ l'on rac-
courcit de manière à ne lui laisser que deux
ou trois yeux; puis on l'insère dans sa fente
que l'on tient ouverte avec la pointe de la
serpette. La condition indispensable qu'exige
la reprise est que les parties intérieures de
l écorce du sujet et de la greffe coïncident
parfaitement. On observera que l'on doit
toujours tourner en dehors la partie du ra-
meau dont l'écorce sera bien conservée, et,
autant que cela se pourra il y aura un œil
placé au-dessus de la partie ,
serrée dans la
fente. Si le sujet était assez pourrait
gros on
placer plusieurs greffes dessus en fendant de
plusieurs côtés. Cela fait, pour les maintenir,
si la fente ne serre pas assez, on fait une li-
gature avec un morceau de chanvre ou de la
laine, et l'on applique dessus une matière ainsi
composée.
Mastic à greffer. Moitié colophane ou
poix-résine, et moitié cire jaune bien mélan-
gées et fondues dans un vase de terre sur un
feu doux. On y met une très-petite quantité
de suif la cinquième partie du tout ; puis on
,
ajoute du carreau pilé très-fin , en assez gran-
de quantité pour donner de la solidité à la
composition quand elle sera refroidie sans
,
lui ôter beaucoup de sa fluidité pendant
qu'on s'en servira.
t
Ce mastic doit être employé assez chaud
pour s'attacher à l'écorce , mais pas assez
pour la dessécher. On reconnaîtra le degré
convenable en en laissant tomber une goutte
sur le dessus de la main : si elle produit une
sensation vive de chaleur, il faut attendre
avant de l'appliquer avec le pinceau.
On peut greffer en fente sur une racine
comme sur une tige. Cette méthode réussit
très-bien pour les arbres fruitiers et pour
quelques arbres et arbustes d'agrément, par
exernple les rosiers et grenadiers. Elle se
pratique au printemps, lors de l'ascension de
la séve.
Greffe à la Huart. Ou choisit des sujets
de six mois à trois ans, dont les dimensions
peuvent varier depuis la grosseur d'une plu-
me jusqu'à celle du doigt, et qui doivent être
vigoureux et en pleine séve. On leur coupe 1

horizontalement la tête et on leur fait une


,
entaille triangulaire , qui enlève les deux.
tiers environ de l'aire de la coupe du sujet.
Cette entaille se continue en descendant dans;
l'étendue d'un pouce au plus en diminuant
,
graduellement de profondeur et de largeur. j
On taille une greffe qui doit être de même!
grosseur que le sujet, de manière à ce qu'elle
en remplisse bien l'entaille. On la place, on
l'assujettit par une ligature qu'on enveloppe
comme la greffe en approche.Loin de raccour-
cir la greffe, on-lui laisse toute sa longueur,
ses feuilles ses fleurs, et même quelquefois
,
ses fruits.
Ces greffes demandent à la fois de la célé-
rité et beaucoup d'attention pour bien faire
coïncider l'intérieur des écorces. L'opération
terminée, on couvre d'une cloche si elles sont
en caisse-parterre; si elles sont en pot on les4
enfonce dans le capot toujours avec une
,
cloche dessus et on les traite comme les
,
boutures. On ne doit couper les greffes qu'à
mesure qu'on les emploie, et les faire à l'om-.
bre. Si on devait les transporter d'un lieu à
un autre on les placerait dans une boîte en
les enveloppant de linge mouillé.
Par ce singulier moyen on peut greffer des
six mois après qu'ils auront été se-
orangers
més et l'on aura, dans l'espace d'un an , un
,
irbre en miniature couvert de fleurs j de
,
Fruits verts , et même de fruits murs.
Greffe en écusson. Cette greffe se fait en
deux saisons; au printemps pendant la séve,
l'appelle à œil poussant; et au mois d 'août,
on
à œil dormant. Elle porte ces deux noms
la première pousse de suite, et la
parce que
seconde au printemps suivant. On choisit un
sujet bien sain ainsi que l'arbre qui fournira
,
la greffe parce que l'on sait que les maladies
, la plus grande facilité,
se communiquent avec
soit qu'elles viennent du sujet ou de la greffe.
Quand ou opère au printemps on emploie
des branches de l'année précédente , et dans
l'autre cas desbranches de J 'année même.
On prépare ces branches en enlevant une
portion de chaque feuille , de manière que
les pétioles n'en conservent qu 'un cinquième
environ; 'et ensuite on enlève les écussons de
la manière suivante : on prend la branche
la gauche ; on
la tient avec le pouce
avec main
et l'index. La partie de la branche où on lève
l'écusson, dont l'œil doit être bien aoûté et
bien nourri, est posée sur le doigt majeur et
le doigt annulaire , qui lui servent de point
d'appui pendant l'opération ; on place le
tranchant du greffoir quatre ou six lignes
au-dessus de l'œil, suivant la grosseur de la
branche; on, l'enfonce tris--obliquement en
descendant, jusqu'à ce qu'on ait entamé lé-
gèrement l'aubier. Alors on continue à lo
faire descendre verticalement et sans l'enfon-
cer davantage dans l'aubier, jusqu'à ce qu'on
ait dépassé l'œil de trois ou quatre lignes. On «

allonge encore l'écusson de quelques lignes,


mais en obliquant légèrement le tranchant
de l'instrument du côté de l'écorce, laquelle
se trouve ainsi détachée. Si on a enlevé trop
d'aubier, on en coupe une partie avec le
greffoir, en prenant garde d'offenser l'œil et
d'emporter le germe qu'il contient, ce qui
empêcherait l'écusson de pousser.
On dispose le sujet, et on lui fait, dans la;
partie ou l'écorce est bien unie et sans nœuds,
une incision horizontale jusqu'à l'aubier, un
peu plus large que la greffe. Au milieu de i
cette incision on en établit une autre verticale
de la longueur de l'écusson. Ces deux inci-
sions représentent la forme d'un renversé,
quand on écussonne au printemps,
parce que
l'incision verticale se fait au-dessus de l'hori-
zontale et celle d'un T droit après la
mière séve parce que l'incision verticale pre-
, a
lieu au-dessous de l'autre. On soulève légère-
rement l'écorce avec l'ivoire du greffoir et
seulement autant qu'il est nécessaire ,
glisser dessous écusson dont pour
F
, on laisse seu-
lement une ligne en dehors. On applique alors
le tranchant du greffoir l'écusson, dan3
sur
la même direction que l'incision horizontale.
et de manière qu'en appuyant un peu, le
tranchant coupe la portion de l'écusson qui
n'est pas insérée sous l'écorce, et entre dans
l'incision horizontale. Alors on rapproche
l'écusson de cette Incision , pour que son
écorce touche celle du sujet dans cette partie.
On appuie un peu sur l'écusson avec le plat
de l'ivoire, pour l'appliquer plus immédiate-
ment sur l'aubier du sujet. Enfin, on fait
une ligature en laine non tordue, qui doit
recouvrir tout l'écusson à l'exception de l'œil.
On doit faire deux ou trois tours de ligature
au-dessus de la coupe, pour empêcher l'eau
de pénétrer dans la fente.
Si l'on a greffé au printemps on coupe de
suite la tête du sujet, dans le cas contraire,
on attend le printemps suivant. On est assure
de la reprise quand le pétiole se détache na-
turellement et promptement. On relâche la
ligature à mesure que lesujet grossit, et on
l'enlève lorsqu'il est bien repris. On a le soin
d'ôter. tous les bourgeons qui poussènt sur le
sujet mais seulement lorsque la greffe a
,
poussé quelques feuilles.
La greffe en écusson est la plus facile, la
plus prompte et la plus usitée de toutes ; elle
réussit bien pour les arbres fruitiers et pour
ceux d'agrément, dont l'écorce joint à quel-
que épaisseur la facilité de se bien détacher
de l'aubier ; elle ne pent convenir à ceux qui
ont l'écorce trop mince ou trop tenace.
Éducation et entretien des plantes.
,, ,
l'instant qu'une plante a été semée
DÈs
comme nous l'avons dit à l'articleàefnîs , ellei
exige quelques soins généraux, consistant à1
être arrosée, sarclée et purgée dès mau-
vaises herbes qui ne tarderaient pas à l'étouf-
fer en peu de temps si on les laissait outre -,
qu'elles épuisent la terre. Lorsqu'elle k Atteint
une certaine grandeur , il ne s'agit plus que
de la repiquer, soit en caisse-parterre soit en
pots ou en caisse.
Repiquage.Si i l'on tardait trop à faire cette
opération Jes jeunes plants serrés les uns
,
contre les autres finiraient par s'étpuner. Si
le semis a été fait en pot ou en terrine, on
laisse sécher la terre pour dépoter sans briser
.la motte que l'on divise avec un instrument
,
en autant de parties qu'il y ade plantes ; ces
morceaux se reniement dans des vases pro-
portionnés au volume que le végétal doit
prendre dans l'espace d'un an ou en place si
,
pleine,terre.
les fleurs sont destinées à la Si
l'on a semé en caisse - parterre et que les
,
plants soient assez espacés on les enlève
,
avec la motte par le moyen du transplan-
toir; dans le cas contraire on soulève la terre
par-dessous avec la houlette et l'on agit
doucement pour ne pas briser ,les racines.
Avant de replanter il faut voir s'il est né-
cessaire de conserver le pivot de la racine ou
de le retrancher. Dans decertaines plantes il
s'allonge beaucoup et empêche le chevelu de
se former en attirant à lui toute la sève ;
dans
ce cas on le coupe, mais avec précaution et
pas trop près du collet.
On repique à nu et au plantoir , quand il
s'agit de plantes annuelles et peu délicates,
telles que les reines marguerites, œillets-
d'Inde, etc. ; mais il faut avoir la précaution
de ne pas faire le trou plus profond que la
racine, et de le tenir assez large pour qu'elle
puisse s'y étaler à l'aise. Dans tous les cas,
il vaudra mieux faire un trou avec la hou-
lette y asseoir la plante convenablement
, les doigts
en étalant les racines avec et en
faisant glisser de la terre entre leurs inter-
stices jusqu'à ce que le trou soit comblé ; après
quoi on la presse avec la main tout le tour
du plan pour l'assurer et pour le maintenir. Il
est inutile de dire que jamais les racines ne
doivent être blessées ni coupées au bout
comme quelques cultivateurs routiniers ont
l'habitude de le faire, puisque l'on sait qu'elles
ne pompent leur nourriture que par les su-
çoirs qui sont à leurs extrémités.
De quelque manière que l'on fasse le repi-
quage , la terre doit être avant parfaitement
ameublie et préparée pour recevoir les plan-
tes, que l'on espacera assez pour que l'air et
la lumière puissent librement circuler entre
elles; on arrosera grandement sur-le-champ,
et les arrosemens ne cesseront d'être fréquens
que lorsque la reprise sera assurée. Si l'on a
repiqué en pots, on portera à l'ombre pen-,
dant quelques jours; si c'est en caisse-parterre
on abritera du soleil avec la toile.
Chaque espèce de plante sera mise dans de
la terre composée comme il est dit à sa cul-
ture particulière. Les pots dans lesquels on
mettra la plus grande partie seront garnis
d'une bonne couche de platras ou de gros
sable; et lorsque les plantes seront de serre,
ou délicates, on plongera les pots dans le fu-
mier du capot et l'on couvrira de la cloche
de verre. 4
Transplantation, Elle se fait de la même
manière et avec les mêmes soins que le repi-
quage ; seulement, comme on est maître de
choisir son temps, on la fera à des époques
différentes. La fin de l'automne est la saison
la plus convenable pour les arbres ; cependant
elle peut se différer jusqu'à l'entrée du prin-
temps. Les arbres verts se transplantent au
printemps ou à l'automne, avec la précaution
de ne retrancher ni rabattre aucune branche
comme on le fait pour les autres arbres, et
de les lever avec la motte.
Quand les racines ont été brisées, déchi-
„ rées ou blessées de quelque manière il faut
bien se résoudre à les couper mais alors,
, on
n'enlèvera jamais que les parties malades,
et l'on rapprochera l'arbre ou l'arbuste en
conséquence j c'est-à-dire que plus on aura
ôté de racines, plus on abattra de bran-
ches afin de conserver l'équilibre de la végé-
tation.
Rempotage et rencaissage. C'est l'opéra-
tion par laquelle on donne aux plantes des
vases proportionnés à l'accroissement qu'elles
ont pris, et l'on renouvelle la terre qu'elles
ont épuisée. Le rempotage ne doit se faire
que lorsque les racines se sont multipliées au
point de tapisser le fond du vase, c'est-à-
dire tout les deux ou trois ans pour le plus
grand nombre des plantes. Les époques les
plus favorables pour.cela sont, le printemps
avant l'asçension de la séve , et la fin de l'été ,
depuis le mois d'août jusqu'à la fin de sep-
tembre.
On laisse un peu sécher la terre du pot,
puis on le renverse en soutenant la racine
sur la main droite ; avec la gauche on frappe
légèrement contre le pot, on le détache et
on l'enlève ; avec un outil bien tranchant on
ébarbecirculairementla motte, et l'onécroûte
la terre de la superficie. Il faut que toutes
les racines soient coupées net droit, et ja-
,
mais en biseau. On jette des tessons ou du
cailloutage au fond des vases on recouvre
la , de
avec de terre préparée selon l'espèce
plante, et l'on place la motte. Quand on lui a
donné la position convenable, on l'assujettit
en remplissant l'intervalle entre elle et les pa-
rois du vase avec de la terre que l'on presse
également tout au tour avec un morceau de
planche ou une spatule en bois. Lorsque le
pot est plein on arrose abondamment et l'on
tient à l'ombre pendant quelques jours. ^
Outre cette opération indispensable le
,
cultivateur soigneux donnera tous les ans un
demi-rempotage à ses plantes. Pour cela on
enlève avec la houlette toute la terre qu'il est
possible d'ôter sans blesser les racines et en
ne découvrant que les'supérieures ; on la rem-
place par de la terre nouvelle dans laquelle
on aura mélangé un tiers de terreau de plus
que s'il s'agissait d'un rempotage entier. Pour
les caisses on agira de même dans les deux
cas.
Quelquefois une plante souffre et dépérit
|
sans que l'on puisse en connaître une cause
apparente , parce que le mal est à la racine.
On la dépote on enlève la motte avec pré-
,
caution autour des racines, qu'on lave dans
de l'eau fraîche. On coupe minutieusement
les parties malades, on replante avec précau-
tion dans une terre nouvelle, et l'on place le
pot dans le fumier du capot. On recouvre
avec la cloche de verre si la hauteur de la
tige le permet, et l'on donne les mêmes
soins que pour une bouture. Cette dernière
opération ne peut se faire qu'aux époques
de la transplantation c'est-à-dire en au-
,
tomne ou au printemps, à moins que l'ur-
gence du cas ne force à la faire plus promp-
tement.
Des arrosemens. L'amateur qui a lu atten-
tivement notre article de l'humidité ( p. 16 )
connaît déjà dans quels cas généraux il doit
arroser, et la quantité d'eau qu'il doit don-
ner aux différentes classes de plantes. Il nous
reste à lui apprendre quelques cas particu-
liers, les momens favorables, et la qualité
des eaux.
La première règle est d'avoir toujours de
l'eau au même degré de température que
celle de l'air, soit dehors, soit dans l'appar-
tement. Pour cela on la dépose pendant vingt-
quatre heures au moins dans un vase exposé
dehors au soleil, ou dans le lieu où les plan-
tes sont serrées l'hiver. On n'emploiera ja-
mais que de l'eau de rivière pour les végé-
taux vigoureux, et de l'eau préparée pour
ceux qui seraient attaqués de quelque mala-
die. On aura un baquet dans lequel on met-
tra un tiers de terreau de cheval, un tiers de
fiente fraîche de vache, et un tiers de terre
légère si l'on doit employer la préparation
pour des plantes en terre franche, ou un tiers
de terre franche si on doit s'en servir pour
les végétaux en terre légère. On garnit le ba-
quet de ce mélange jusqu'à moitié de sa hau-
teur , et l'on remplit avec de l'eau de rivière.
Plus il y aura long-temps que cette composi-
tion sera faite, meilleure elle sera. Cette eau
convient parfaitement à toutes les plantes
souffrantes, et particulièrement aux arbres^
et arbustes.
L'heure des arrosemens n'est pas indiffé-
rente comme on pourrait le croire. Au prin-
temps et en automne , c'est-à-dire tant quel
la chaleur du jour aura besoin d'être conser-
vée dans la terre pendant la nuit on arro-
, temps
sera le matin afin que le soleil ait le
de réchauffer le vase avant la fraîcheur du|
soir. L'été, au contraire, on arrosera le soir
pour que la fraîcheur, salutaire à cette épo-
que de l'année, puisse se conserver toute laj
nuit dans les racines. '
Dans les soirées d'été on pourra quelque-
fois arroser les feuilles des plantes avec l'ar-
rosoir à pomme, mais jamais le matin ou
pendant le jour, parce que si les feuilles n'é-
taient pas bien essuyées lorsque le soleil vien-
drait à paraître, chaque goutte d'eau ferait
une tache, et s'il y en avait beaucoup la
plante périrait ou au moins souffrirait beau-
coup. Jamais les fleurs ne doivent être mouil-
lées sous quelque prétexte que ce soit.
L'hiver on prendra les plus grands soins
pour ne pas mouiller les feuilles des plantes
serrées dans l'appartement, sous peine de les
voir rapidement pourir et faire périr la
plante entière. A cette époque on ne doit ar-
roser qu'assez pour ne pas laisser dessécher
le végétal et pour entretenir la fratcheur de
ses racines. •
Destruction des insectes. Quoique notre
culture des fenêtres soit moins exposée que
celle des jardins à la dévastation des insectes ,
cependant quatre espèces peuvent être à crain-
dre, les fourmis, les tiquets ou altis, les pu-
cerons et les kermès. Les autres ne peuvent
jamais s'y rencontrer.
Presque tous les auteurs ont donné des
moyens de détruire les fourmis; mais comme
la bonne foi est, selon nous, une règle dont
ne devrait jamais s'écarter un écrivain, nous
avouerons naïvement que nous n'en connais-
sons point. Ce serait un très-grand service à
rendre à l'agriculture que de s'occuper à en
trouver un satisfaisant. Cependant on peut,
sinon détruire les fourmis, au moins en pré-
server les pots. Pour cela on les place sur des
supports ayant tout le tour un rebord rempli
d'eau. On peut même se contenter d'une as-
siette ou d'un plat, mais avec la précaution
d'exhausser le pot de manière à ce que le fond
ne touche pas à la surface de l'eau. Si les
fourmis s'étaient logées dans une caisse où
l'on cultiverait un arbre, on pourrait les
empêcher de monter dans son feuillage en
attachant autour de la tige un flocon de laine
qui est pour elle une barrière insurmontable.
Enfin, au moment du dépotage on cherche-
rait leur nid et on le détruirait,
Les tiquets vivent particulièrement sur les
plantes de la famille des crucifères, et détrui-
sent en peu de temps les jeunes semis. On les
fait périr avec des décoctions de plantes acres
de tabac, denoyer, desurean, de l'eau char-
gée de potasse ou de suie, de l'urine ou de
,
l'eau de savon. Les feuilles de quelques espè-
ces de lis sont tellement rongées par les lar-
ves d'une criocère, que la tige se trouve
dé-i
pouillée en fort peu de temps. On ferâ la
chasse à l'insecte que l'on reconnaîtra à la
belle couleur rouge des étuis de ses ailes, etl
l'on arrosera les. feuilles de la plante entière']
avec de l'eau de savon. *

Les pucerons, et une multitude d'autres]


petits insectes se logent à l'extrémité des ra-
meaux, attaquent les jeunes pousses et les
feuilles, les déforment, occasionent la clo-
que, et s'ils ne font pas périr la plante, l'al-
tèrent beaucoup. On lavera les végétaux qui!
en seront infectés avec une décoction de tabac
ou de l'eau de savon.
Les kermès sont des insectes plats, ressem-
blant un peu à des punaises, mais verts et
appliqués contre les feuilles de certains ar-
bres notamment des orangers, dont ils
,
pompent la subsistance au grand détriment
de leur beauté et surtout de leur propreté. Le
meilleur moyen de les en délivrer est de net-
toyer ces arbres en frottant les branches avec
une brosse rude, et les feuilles avec une^
éponge mouillée. On peut encore se servir,
non-seulement pour les kermès ; mais encore
pour tous les insectes qui s'attachent aux
branches et au feuillage, de la liqueur de M.
TalÍn; elle, est ainsi composée : savon noir,
deux onces et demie, fleur de soufre, idem;
champignons de bois ou de couche, deux
onces; eau commune trois pintes. On délaie
d'abord le savon et le champignon écrasé dans
la moitié de l'eau,pendant qu'on fait bouil-
lir l'autrç moitié avec le soufre pendant vingt
minutes; puis; on mélange, et on laisse re-
poser jusqu'à cç que la composition ait con-
tractéune mauvaise odeur. On arrose ensuite,
aveç une seringue ou autrement, les parties
de la plante qui sont attaquées..,.
M. Bicquelin" botaniste et fleuriste, rue
des Fossés-Saint-Victor, n°. 24 indiqué
unexcellent, procédé pour détruire à jamais
»

les insectes qui font quelquefois le désespoir


des jardiniers. II se,sert pour cela d'un souf-
flet de son invention par le moyen duquel
,
il envoie sur les branches et feuilles infectées,
d§s bouffées épaisses et continues de fumée
,de ^abac qui, lessuffoquent et les font périr
à l'instant même., Depuis pn grand nombre
il
d'années emploie ce procédé, et la réussite
a toujours répondu à son attente.
Conservation des. plantes dans l'apparte-
ment. L'époque à laquelle on doit rentrer les
planés dans leserre-fenêtre ou dansl'appar-
tement ne peut etre précisée avec exactitude,
elle dépend absolument de l'état de la saison.
En principe général on rentrera dès les pre-
miers froids celles que nous indiquons en pot;
et lorsque les premières gelées se seront fait
sentir, celles où nous n'avons rien indiqué si
,
elles ne sont pas destinées à passer l'hiver dans
la caisse-parterre. Enfin les plantes délicates
cultivées pour l'ornement de la serre-fenêtre
se rentreront les premières de toutes. Un
amateur qui ne posséderait qu'un petit nombre
de plantes ferait bien de les rentrer tous les
soirs aussitôt que les nuits commencent à être
fraîches, et de les sortir tous les matins.
L'arrangement qu'on doit leur donner
dans l'appartement est aussi une chose es-
sentielle. Il faut placer dans le fond les ar-
bres et arbustes qui- ne conservent pas leurs
feuilles, comme par .exemple les grenadiers ;
devant ceux-ci, en se rapprochant des jours,
on mettra ceux qui conservent leur verdure,
mais qui sont assez robustes pour pouvoir se
passer du grand jour : les orangers, les myr-
tes. Les arbustes plus délicats viennent en-
suite, puis les plantes herbacées; enfin on
placera dans les endroits les plus éclairés cel-
les qui ont conservé un peu de végétation.
Les autres soins que les plantes exigent
dans la serre sont des arrosemens, de l'air,
toutes les fois qu'il ne gèlera pas, et l'extrac
tion des feuilles pouries. L'amateur qui, ~pos
ê
séderait un grand nombre de pots ferait bien
de faire construire un gradin , par le moyen
duquel on pourrait procurer la vue du jour
à un plus grand nombre de plantes.
Quoique nous indiquions une quantité
de plantes qui peuvent passer l'hiver de-
hors en caisse-parterre, si on les cultivait en
pots il faudrait les rentrer dans l'apparte-
ment , parce que la gelée, qui n'a pas prise
sur la caisse de dix-huit pouces de profon-
deur et d'une assez grande étendue, fatigue-
rait singulièrement les racines qui , dans un
pot, y seraient exposées par un contact précis.
Culture des griffes et ognons. Les griffes ,
pates et ognons, ne doivent pas être arrosés dans
la serre. Ceux que l'on relève de terre ne doi-
vent jamais être arrachés que lorsque les fanes
ou feuilles sont entièrement desséchées. Alors
on nettoie bien les ognons et les griffes , en
coupant même jusqu'au vif les parties atta-
quées de chancre ou de pouriture; on sé-
pare, soit les caïeux, soit les excroissances
qui doivent former d'autres pâtes, et l'on
place le tout dans un endroit sec, aéré, et à
l'abri du soleil, sur des planches ou sur des
grillages, en mettant les ognons la couronne
en l'air, ou de côté, ou en les espaçant, aussi-
bien que les autres racines, de manière qu'ils
ne se touchent point et que l'air, circulant
tout au tour, les maintienne en bon état.
La terre dans laquelle on plantera ces es-
pèces de végétaux ne doit jamais être fu-
mée ni humide. La plus légère est presque
,
toujours la plus convenable, et le meilleur
engrais que l'on puisse y mettre est le terreau
de feuilles. La plupart des plantes à ognons
et à griffes dégenèrent rapidement si l'on n'a
pas la précaution de changer la terre tous
les ans ; on fera bien non-seulement de la
remplacer par une nouvelle , mais encore par
une d'une autre nature. Soit que l'on plante
en pot ou en caisse-parterre, le fond doit
toujours être garni d'un bon lit de gros sable,
de cailloutage ou de tessons. Les ognons de-
mandent rigoureusement à être plantés tous
les ans, mais il n'en est pas de même des
pates et griffes. Il est bon de laisser reposer
ces dernières pendant une année si l'on veut
obtenir des fleurs dans toute leur beauté.
De la taille. C'est une opération par la-
quelle on donne aux arbres et arbustes la for-
me la plus agréable ou la plus utile, selon
que l'on veut sacrifier l'élégance aux fruits,
ou les fruits à l'élégance. La meilleure taille
est celle qui réunit, autant qu'il est possible,
rune et l'autre de ces deux qualités. Le cadre
de notre ouvrage ne nous permet pas de nous
étendre beaucoup sur la taille des arbres frui-
tiers j nous n'en donnerons ici que les prin-
cipes généraux, qui sont plus que suffisans
pour conduireles arbres etarbrisseaux du jar-
din des fenêtres.
io. Toute taille doit s'exécuter avec un in-
strument très-tranchant : la coupure doit
être nette, le moins en bizeau possible; tou-
jours la plaie tournée du côté du midi.
2°. On taillera toujours au-dessus d'un
œil, et assez près pour que le bois qui pousse
de cet œil puisse plus tôt et plus facilement
recouvrir la cicatrice.
3°. On enlèvera tous les gourmands, bran-
ches vigoureuses qui, par leur croissance ra-
pide et leur trop grand développement, atti-
tirent toute la sève à elles, ce qui occasione
le dépérissement des autres.
4°. Enfin on ne taillera qu'au printemps
avant la sève , ou à l'automne lorsque les ar-
bres seront dépouillés de leur verdure.
Outre la taille on fait encore aux arbres et
arbustes une autre opération que l'on appelle
la tonte. Dans celle-ci on suit les mêmes prin-
cipes que pour la première, à cette différence
près que l'on ne s'attache guère qu'à la forme
que l'on veut donner à la tête des végétaux
que l'on y soumet. Les orangers, les myrtes,
les grenadiers se tondent ordinairement eu
;
boule cependant on peut leur donner toutes
les formes que l'on imaginera ; en pyramide
,
en éventail, gobelet, etc., etc. Cette opéra-
tion peut se faire avec de grands ciseaux.
Lorsque l'on veut mettre à fruit ou à fleur
un arbre ou un arbuste qui s'emporte trop
en bois, comme cela arrive ordinairement
aux grenadiers, on pince avec les ongles la
sommité des rameaux lorsqu'ils ont atteint
une partie de leur croissance; par ce moyen
on force la séve à refluer sur les boutons à
fleurs qui ne tardent pas à se développer.
Si l'on était obligé de tailler un arbre jus-c
que sur son tronc ou sa tige, soit pour lui
faire une nouvelle tête, ou pour le remettre
d'une maladie, on prendrait quelques pré- <

cautions pour faire cette opération. Les bran- .i

ches trop grosses pour être coupées avec la 1

serpette peuvent l'être à la scie, mais aussitôt


après on unirait la plaie avec un instrument
tranchant, et on la recouvrirait avec le mas-;
tic à greffer. On laisserait aussi quelques brin- j
dilles avec des boutons à feuilles afin de ne
pas arrêter en plein la végétation, quitte à i
les couper l'année suivante si elles gênent..
L'opération de couper les branches d'un ar-
bre, s'appelle le rabattre; on ne doit la faire -|
que dans le cas d'absolue nécessité.
SECTION IV.

DE QUELQUES CULTURES PARTICULIÈRES.

JUSQU'A présent la culture que nous avons


traitée peut convenir à un jardin, comme
aux fenêtres, en donnant à la pleine terre
tout ce que nous disons de la caisse-parterre.
Ce chapïtre va être consacré à des cultures
artificielles qui offrent un grand intérêt aux
personnes qui voudraient s'amuser et utiliser
leurs plaisirs.
De la couche à pommes-de-terre.
ON se procurera un tombereau ou deux de
sable fin de rivière, que l'on fera porter dans
une cave. On encaissera le sable par le moyen
de planches qui le retiendront sur les bords
,
çtl'onen formera un lit plus ou moins grand,
de dix pouces au moins d'épaisseur. Au mois
d'octobre ou de novembre on se procurera
,
un bon nombre de pommes-de-terre que l'on
aura à très-bon marché, parce que , loin de
choisir les plus belles, on donnera la préférence
auxplus petites ; pourvu qu'elles aient la gros-
seur d'une noix elles seront très-bonnes à
l'usage (lue nous allons indiquer. On fera dans
le. sabie de la
cave des trous de cinq pouces de
profondeur, espacés entre eux de six à huit
pouces, selon que les pommes-de-terre à se-
mer seront plus ou moins grosses. On les y
enfoncera et on les couvrira; après quoi on
donnera un bon arrosement.
On ne tardera pas à voir pousser hors du
sable les tiges longues et étiolées des pommes-
de-terre , et au bout de quelque temps on
grattera dans un des coins pour voir si les
nombreuses racines qu'elles auront produites
seront chargées de fruits nouveaux assez vo-
lumineux pour être mangés en friture ou au-
trement Si on leur trouve une grosseur suf-
fisante, on commence à arracher d'un côté,
et l'on replante en même temps les bulbes
nouvelles trop petites pour être employées;
tous les jours on fait la même manœuvre, et
lorsqu'on est arrivé au bout du lit de sable
,
les premières ont déjà assez produit pour pou-
voir être arrachées de nouveau. Un tel semis,
dans une cave chaude et peu humide, peut
fournir des pommes-de-terre pendant plus
de dix-huit mois sans être renouvelé outre-
,
que l'on a l'avantage d'en avoir toute l'an-
née, tandis même que ce n'est pas la saison. 1
De la couche à champignons. ;

EN toute saison mais mieux au printemps


,
ou à l'automne, on se procurera une bonne
quantité de fumier de cheval, proportionné
au nombre de meules que l'on voudra faire.
On le disposera en couche plus ou moins large
et longue, de deux pieds au moins d'épais-
seur, avec la précaution d'en retirer exacte-
ment tous les corps étrangers , le foin , et la
paille qui ne serait pas imprégnée de l'urine
des chevaux. On le laisse ainsi fermenter pen-
dant huit ou dix jours, et l'on reconnaîtra
qu'il l'est assez lorsque l'intérieur de la meule
aura pris une couleur blanche. Au bout de
ce temps on refera la meule de nouveau, avec
la précaution de remettre dans le milieu la
partie qui, avant, était exposée à l'air, et on
la laissera encore huit à dix jours dans cet étal.
Si le fumier a une couleur brunâtre, qu'il
soit bien lié et moelleux, que pressé dans la
,
main il ne rende point d'eau, mais qu'il y
,
laisse une onctuosité douce et grasse, on peut
le juger bon. Si au contraire il est sec et peu
lié, ou gacheux ou mouillé, il ne sera pas
encore au point convenable et ne devra pas
être employé car de là dépend tout le suc-
,
cès de l'opération.
Pour procéder à l'établissement de la meule
à champignons, on transportera le fumier
ainsi préparé dans une cave, on en fera une
couche de vingt pouces de largeur à sa base,
et on l'élèvera à la même hauteur, en la ré-
trécissant de manière à ce qu'elle n'ait plus
aucune largeur à son sommet, et qu'elle se
termine en arête ou dos d'âne. On battra
doucement les côtés de la meule avec uae
pelle , pour la régulariser et la consolider ;
puis on la peignera , c'est-à-dire qu'avec les
doigts ou la fourche, on ratissera légèrement,
du haut en bas la surface de chaque côté,
,
pour l'approprier et retirer les pailles qui
passeraient. On arrangera alors par-dessus
une couverture en grande litière, que les
jardiniers appèlent chemise, et on laissera la
meule dans cet état pendant quelques jours,
la bassinant de temps à autre, si c'est en été
et dans un lieu éclairé. Dans une cave ob-
scure on peut se dispenser de mettre une cou-
verture.
Après quelques jours, la meule étant par-
venue à un degré modéré de chaleur, dont
on jugera au moyen des sondes placées de-
dans ainsi qu'on le pratique ordinairement
,
pour les couches, il faudra alors larder ou
garnir de blanc. On doit avoir pour cela de
bon blanc de champignon : on sait que l'on
nomme ainsi des galettesde fumier provenant
des couches à champignons, et imprégnées
des germes, ou, si l'on veut, des
semences
de ce végétal. Avec la main on fait dans les
flancs de la meule de petites, ouvertures de la
largeur de quatre doigts et profondes d'au-
,
tant; on remplit à mesure chacune d'elles
avec un morceau de blanc de champignon de
même dimension, enfoncé de manière qu'il
paraisse à fleur de la meule; on appuie dou-
cement au-dessus pour que le blanc se trouve
bien en contact avec le fumier Les ouvertures
se font régulièrement à un pied l'une de l'au-
tre, sur deux lignes, dont la première règne
à quatre pouces environ de la base, et la se-
conde à cinq ou six pouces au-dessus de la
première , les lardons de l'une alternant avec
ceux de l'autre en échiquier.
Au bout de huit à dix jours on visite pour
voir si le blanc a pris, ce que l'on connaît à
une espèce de fermentation que l'on remar-
que sur le fumier autour des lardons, pré-
,
sentant l'apparence d'une moisissure nais-
sante. Si , au bout de quinze jours on ne
voyait rien c'est que probablement le blanc
,
n'était pas bon. Il faudrait en remettre de
meilleur dans de nouvelles ouvertures prati-
quées à côté des anciennes. Le blanc, au con-
traire étant bien attaché, l'on gopte la meule,
c'est-à-dire qu'on la recouvre de terre. Pour
cela il faut d'abord raffermir les côtés en les
frappant doucement avec le dos d'une pelle ;
on bassine très-légèrement, puis avec la pelle,
on applique sur toute la surface une couche
de terre tamisée, très-meuble et légère, ou
de terreau fin de l'épaisseur d'environ un
, des-
pouce. On arroserait encore légèrement
sus si la sécheresse s'en emparait. Il ne reste
plus qu'à faire la récolte des champignons tant
que la meule durera.
/
Salade d'hiver. 1

ON prendra un vieux tonneau que l'on


percera de trous ronds , de cinq à six lignes
de diamètre, dans l'ordre suivant. Supposant
le tonneau debout sur un de ses fonds, on
fera un rang de trous tout le tour à six
pouces de terre, espacés les uns des autres
d'un pouce ou deux. On en fera un second
rang quatre pouces au-dessus ; un troisième
à la même distance, et ainsi de suite jusqu'au
haut du tonneau. On le placera dans une cave.
Lorsqu'il sera ainsi disposé, on se procu-
rera des racines de chicorée sauvage ( cicho-
rium intjbus) ; et, après avoir rempli de sa- ,
ble le fond du tonneau jusqu'au niveau du i
premier rang de trous on étendra les raci- *
,
nés dessus, de manière à faire passer les collets
par les trous , sans cependant les faire débor-
der de plus d'une ligne ou deux. On ajoutera
un second lit de sable jusqu'à la hauteur du
second rang de trous, et l'on mettra une
nouvelle rangée de racines ; et ainsi de suite
jusqu'à ce que le tonneau soit plein. On se
servira de sable humide afin de ne pas avoir
besoin de l'arroser, ce qui affaiserait la plan- ^
tation et pourrait entraîner les collets des ra-
cines hors des trous par lesquels elles doivent
végéter. Si l'on n'avait que du gros sable trop
cru ou délavé, on pourrait y mélanger un peu
de terreau, quoique ceci ne soit pas indispen-1
sable. Cette plantation peut se faire toute
l'année, mais elle n'a tout son prix que
lorsqu'on la fait au mois d'octobre ou de no-
vembre , parce qu'elle produit alors, pen-
dant tout l'hiver , une très-bonne salade que
l'on peutcouper tous les huit ou dix jours, c'est
à-dire un rang tous les jours. Les jardiniers
la vendent sous le nom de barbe de capucin.
Les personnes qui n'auraient pas de ton-
neaux à leur disposition peuvent se contenter
de faire des lits de sable, de terre légère ou
même de terreau, ayant quatre pouces d'é-
paisseur; elles étendront dessus les racines
de chicorée, en les plaçant horizontalement
et la tête en dehors ; puis elle feront de la
même manière un second lit, un troisième
et ainsi de suite jusqu'à la hauteur convena-
ble. Bientôt on verra paraître les feuilles
longues, étiolées et sans couleur, comme
dans la culture précédente, et l'on pourra
les enlever, soit en les coupant, soit en dé-
terrant les racines elles-mêmes que l'on
réunit en bottes, comme on peut le voir sur
les marchés de Paris. Cette dernière méthode
demande quelques légers arrosemens.
à fleur sur la cheminée.
Des ognons
QUELQUES ognons à fleur, tels que les ja-
cinthes narcisses, etc., etc., ont la singu-
,
lière propriété de végéter dans l'eau et de
produire dans cet état des fleurs aussi belles,
aussi odorantes et presque aussi colorées que
si on les eût plantées dans de la terre.On a tiré
partie de cette observation pour se procurer
l'hiver, dans les appartenions des vases qui
,
font l'ornement de la cheminée d'un ama-
teur. ^
Quand on veut jouir du plaisir de voir vé-
géter ces ognons et d'avoir des fleurs préco-
ces, on remplit d'eau, au mois de septembre,
de petites carafes de verre blanc ou bleu,
de porcelaine ou de faïence, destinés à cet
usage; on y jette quelques grains de sel, et
ou pose l'ognon sur la carafe, de manière
que la couronne seulement soit plongée dans
l'eau. On ajoute de l'eau à mesure que l'o-
gnon en absorbe, et l'on place ces carafes
dans des appartemens ou on entretient une
chaleur modérée, telle par exemple qu'une
salle à manger, un salon etc. Le feu d'une
,
cheminée est toujours suffisant, et la chaleur
d'un poêle serait nuisible si elle était trop
vivement poussée. Je dois avertir le lecteur
que les ognons qu'il emploîra à cette culture
agréable sont entièrement perdus; c'est un
sacrifice auquel on se résoudra d'autant plus
volontiers que l'ou peut facilement faire un
choix et n'employer à cela que les variétés
ou espèces dont on aurait plusieurs doubles.
A
Des vases massifs de verdure.
ON peut orner une cheminée de vases d'une
verdure massive, ayant toute la grâce et l'é-
légance que l'on voudra. Pour cela on pren-
dra une urne, une fiole , un vase quelcon-
que et même une bouteille ; on l'enveloppera
avec un morceau de molleton neuf, que l 'on
taillera de manière à en faire une espèce de
fourreau très-collant, que l 'on coudra solide-
ment sur le vase. On hérissera le duvet du
molleton par le moyen d'une tête.de char-
don bonnetier, et on le mouillera ensuite;
on jettera dessus de la graine de roquette ou
de cresson alénois et l'on placera le vase sur
,
une assiette ou une soucoupe remplie d 'eau,
ce qui entretiendra l'humidité du molleton.
La graine ne tardera pas à germer et for-
mera sur la laine un charmant tapis vert ,
que l'on renouvellera quand, les petites
tiges seront trop longues pour conserver à la
masse de verdure la forme parfaitement des-
sinée du corps qui lui sert de moule.
Si l'on veut se contenter d'un beau gazon ,
on placera un lit de coton dans une soucoupe
assiette, mettra assez d eau
ou une on y
pour le

tenir toujours mouillé sans qu 'il bai-
gne , et l'on sèmera dessus les graines dont je
viens de parler, ou même du blé.
SECTION V.
CULTURE PARTICULiÈRE DES PLANTES.

Observations*
Nous avons placé dans cette partie toutes
les plantes qui peuvent se cultiver non-seule-
ment sur les fenêtres , mais même dans un
jardin si l'on en excepte celles de serre chau-
,
de ; aussi les personnes qui voudraient appli-
quer nos principes à la culture d'un jardin;
peuvent pratiquer tout ce que nous enseignons
avec la certitude d'un pleinsuccès ; elles auront
la précaution de retirer en orangerie les plan-
tes en pots, et de mettre en pleine terre celles
que nous indiquons pour la caisse-parterre.
Nous avons classé nos espèces de végétaux
selon l'ordre de leur fleuraison, ce qui nous
a permis de raccourcir notre texte, cepen-
dant quoique l'époque de la fleuraison soit
,
toujours indiquée en titre par le mois où la
plante et placée, elle peut varier par diffé-
rentes causes difficiles à prévoir, et cette va-
riation peut aller à quinze vingt jours, et
,
même davantage.
Toutes les plantes que nous ne précisons pas
annuellessont vivaces ou durentau moins deux
ou trois années. Quand nous disons qu'une
!
plante se multiplie de graines , sans préciser
l'époque où l'on doit la semer, cela doit s'en.
tendre du printemps. Si nous disons qu'elle
se multiplie par éclats, il est clair que nous
entendons par la séparation des touffes ou des
racines.
Nos plantes sont divisées en plantes à ra-
cines fibreuses plantes à bulbes et à ognons,
,
arbres et arbustes. Les premières, quoique
réussissant bien en caisse - parterre, seront
toujours mieux en pots ; mais lorsque les se-
condes ne craignent pas le froid, soit parce
qu'on lève les ognons pendant l'hiver , soit
parce qu'ils sont insensibles aux gelées sous
la litière, on fera toujours bien de les planter
dans la caisse-parterre.
JANVIER.
ON peut à la fin de ce mois planter en
caisse-parterre des anémones, des renon-
cules et même des ognons de tulipes et de
,
jacinthes, si l'on avait négligé de les planter
à l'automne.
Plantes à racines fibreuses ou tubére uses.
IBÉRIDE DE PERSE ouTHLASPI VIVACE , iberis
,
semperflorens. Tige et branche ligneuses ;
fleurs très-blanches en corymbesterminaux.
,
En pot; de bouture tout l'été. I. TOUJOURS
VERTE , i. sempervirens ; fleurs blanches de
mars en juin. Même culture, et multiplica»
tion de semence et de marcottes. I. OMBELLI- I

FÈRE, i. umbellata; fleurs blanches.ou d'uay


joli violet, en juillet. Meule culture.
TUSSILAGE ODORANT tussilago fragans.
,
Fleur en thyrse d'un blanc purpurin, à
,
odeur d'héliotrope. Multiplication par éclats
de racinçs.
Arbres et arbustes.
CLUTELI/E ALATERNOÏDE, clutia alaternoides.
Arbrisseau de six à huit pieds ; fleurs axillai-
res , solitaires , petites, verdâtres. En pot et
terre légère; beaucoup d'eau en été; près des,
jours de l'appartement. De marcottes en juil-l
let et août; elles sont quelquefois deux ans
à prendre racine. C. ÉLÉGANTE, c. pulchella;
plus petit que le précédent; fleurs réunies,
axillaires, blanches. Même culture.
LAURÉOLE COMMUN, daphne laureola. Ar-.
buste de trois pieds ; fleurs petites verdâtres,
,
odorantes. Terre légère fraîche ; de semis ui<

terre de bruyère aussitôt la maturité des grai-:


nes ; repiquer en caisse-parterre, ou en pot
pour greffer les autres espèces, en fente, ou.
à laHuart. L. MÉZÉREON, ou BOIS-GENTIL, d. me-1
zereum; arbrisseau de deux ou trois pieds
fleurs sessiles, petites, odorantes, violâtres
;
ou blanchâtres , à quatre divisions. Même
culture. L. CNÉORUM, ou THYMÉLÉE DES ALPES,
d. cneorum ; fleurs rose foncé suave. Terre
de bruyère; de graines ou de , greffe. L. DES
à
ALPES, d. Alpina; fleurs blanches, en grap-
pes, odorantes. Culture du premier. L. PA-
NICULÉ, ou GAROU d. gnidium; fleurs petites,
,
rougeâtres en dedans , blanches en dehors ,
odorantes. Même culture. L. ODORANT , d.
odora; fleurs rouges ou blanches; très-odo-
rantes. On cultive encore les L. D'ITALIE, d.
eollina ; L. A FEUILLES DE CITRON, d. pontica;
à
la 1er. à fleurs jaunespâles, le 2e. fleursblan-
ches et grandes toutes répandant une odeur
,
très-suave.
VIORME LAURIER-TIN viburnum-tinus. Bel
,
arbrisseau toujours vert, de sept à huit pieds,
t,rès-rameux ; fleurs nombreuses, rouges en
dehors et blanches en dedans. Terre franche
légère à l'ombre; peu d'arrosemens en été ;
,
de rejetons.V. OBIEU, ou BOULE DE NEIGE; fleurs
en boule, blanches, très-belles en mai. Même
culture; de rejetons et boutures.
FÉVRIER.

ON sème en caisse-parterre des pieds d'a-


louette, pavots, coquelicots, thiaspis et autres
fleurs indiquées pour les mois de septembre
et d'octobre, dont on se procure ainsi une
seconde saison. On plante encore les renon-
cules et anémones ; on taille les arbres frui-
tiers à pepins.
Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses.
HELLÉBORE D'HIVER OU HELLÉBOIHNE, hellebo-
rus hyemalis. Fleurs sessiles, moyennes,,
jaunes, un peu odorantes. On la plante en
pot pour en jouir dans l'appartement, quoi-
qu'elle ne craigne pas le froid j de racines ou «
griffes levées en été et replantées à l'autom-
,
ne. H. NOIR, ou ROSE DE NOEL , h. niger; fleurs1
grandes, d'un blanc-rosé; étamines jaunes.
D'éclats en automne. M »

&
Plantes à racines bulbeuses, ou à ognons.
GALANTHE PERCE-NEIGE galanthus nivalis ;
,
fleur petite inclinée à six pétales dont
, , ,
trois extérieurs d'un blanc pur, et les trois"
intérieurs plus petits taillés en coeur et
,
marqués d'une tache verte, cordiforme.Terre ,
fraîche ; de caïeux ; on lève les ognons tous les
trois ans, en juillet, et on les replante en
octobre.
NIVÉOLE DU PRINTEMPS leuconium
, vernum.
Fleur blanche rayée de vert. N. A BOUQUET *
n. œstivum; cinq à six fleurs blanches , avee
un point vert à la sommité de chaque pétale.'"
Lever les ognons en juillet pour séparer les.
caïeux ; replanter en octobre. Terre fraîche.
OXALIDE BIGARRÉE, oxalis versicolor. Fleur
blanche, bordée d'une raie rouge, imitant,
avant sou épanouissement, un petit cornet
blanc entouré d'un ruban rouge
en spirale.
0. TRAÎNANTE, o. rtptatrix; charmante espèce
à fleurs campanulées , grandes, d un blanc
rosé avec le fond jaune. 0. PIED-DE-CHÈVRE ,
caprina; fleurs grandes, quelquefois dou-
o.
bles, entièrement jaunes et odorantes. En
pots et terre de bruyère tenue fraîche pen-
dant la fleuraison.
SAFRAN PRINTANIER, crocus verrais. Fleurs
jaunes avec des raies violettes, ou fleurs blan-
ches bleues grises, rayées de différentes
,
couleurs, selon les variétés dont les plus bel-
,

les sont distinguées sous les noms de mœsia-


cus, susianus sulphureus, biflorus neapo-
, ,
litanus. S. DES BOUTIQUES, C. orienlalis; fleur
d'un violet pourpre, contenant trois étami-
nes et un style court divise en trois stigmates
d'un ronge aurore, très-odorans, que l'on
dessèche et met dans le commerce sous le
de safran.
nom que'l'on En mai et juillet planter les
ognons place à deux pouces de dis-
tance; les relever tous les quatre ans, en mai,
pour séparer les caïeux.
Arbres et arbustes.
CAMELLIER DU JAPON ou ROSE DU JAPON ET
, Arbrisseau
DE LA CHINE , camellia japonica.
sessiles,
superbe, toujours vert : fleurs gran-
des nombreuses, de cinq à sept pétales d 'un
, bruyère mélan-
rouge vif.Terre légère et de
gées par égales parties ; en pots, près des
jours; arroscmens fréquens en été, rares en
k
hiver ; de semis, de bouture, ou de marcot-
tes par strangulation mais il leur faut deux
, greffer
ans pour reprendre. On peut par ap-
proche sur celui-ci les variétés suivantes qui
se cultivent de même : à fleurs blanches ; il
fleurs doubles , blanches ou rouges ; à fleurs
pourpres simples semi-doubles ou doubles;
,
à fleurs roses , de pivoine, d'anémones , etc.
ROMARIN OFFICINAL rosmarinus officinalis.
,
Arbrisseau de quatre pieds , en buisson, aro-
matique j fleurs axillaires, bleu pâle, et en
bouquet. Terre légère; de boutures, de mar-
cottes , et d'éclats des pieds. On en cultive
une variété panachée en blanc, et une autre
jaune, mais en pots.
MARS.
ON peut semer encore les espèces indiquées
pour février; plus, la belle-de-jour, la ni-
gelle de damas les crépis-roses, barbus,
,
chrysanthèmes. On plante les fraisiers , ju-
liennes, hépatiques, œillets d'Espagne, lych-
nis, campanules, et autres plantes vivaces.
On greffe en fente. f
Plantes à racines fibreuses ou tubéreuses. |
ERINÉE DES ALPES, erinus alpinus. Fleurs.,
en grappes , d'un pourpre rose, avec des li-|
gnes p!us foncées. De graines ou racines.
OROBE PRINTANIER orobus vernus; et 0.
,
DEUX COULEURS, o. varius. Jolies plantes vi-
vaces, la première à fleurs purpurines, la
seconde à fleurs jaunes et rouges. De semis et
d'éclats.
PULMONAIRE DE VIRGINIE,pulmonaria vir-
ginica. Fleurs petites, bleues, quelquefois
rouges ou blanches. Éclats des racines en au-
tomne. P. DE SIBÉRIE , p. siberica ; fleurs
petites, bleues et jolies. De graine au prin-
temps.
soldanella alpina.
SOLDANELLE DES ALPES,
Charmante petite plante vivace; fleurs cam-
panulées, d'un violet pourpre, ou blanches.
De graines, ou de racines en octobre; en
pots.
VIOLETTE ODORANTE viola odorata. Fleurs
,
violettes, odorantes et nombreuses, simples
ou doubles, quelquefois blanches, ou plus ou
moins pourprées. Tout terrain ; de graines,
ou de racines en octobre. On cultive de même
les espèces : PENSÉE A GRANDES FLEURS, viola
grandiflora; V. A FLEURS JAUNES, v. lutea;
V. A
palmata.
FEUILLES PALMÉES, v. V. ALPINE,
v. alpina. Toutes aiment l'ombre , excepté
les pensées.
Plantes à racines bulbeuses ou à ognons.
BULBOCODE PRINTANIER bulbocodium ver-
, blanches
num. Deux ou trois fleurs radicales,
et ensuite purpurines, semblables à celles des
colchiques. En pots; caïeux.
VELTHEMIA DU CAP, velthemia viridifolia.
Fleurs en épis, tombantes, à longs, tubes,
d'un jaune mêlé de rouge. En pots et terre,,
légère ; peu d'arrosemens ; de graines semées
aussitôt leur maturité, ou de caïeux séparés
tous les deux ou trois ans.
Arbres et arbustes. ||
ANTHYLLIDE ARGENTÉE, anthyllis barba jo-
vis. Àrbrisseau de quatre ou cinq pieds, très-
agréable ; fleurs petites, jaunes, en bouquets
terminaux. Terre légère; en pots et près des
jours; peu d'arrosemens; de marcottes bou-i
,
tures, drageons, et de graines semées en aiw
tomne.
CHAMÉCERISIER DE TARTARIE, lonicera tarta-
rica. Arbrisseau de sept à huit pieds; fleurs
axillaires petites, nombreuses, roses en de-
,
hors blanches en dedans, baies rouges. De
,
graines et de drageons. On peut encore cul-
tiver de même les espèces suivantes : C. DES'
PYRÉNÉES, l. pyrenaïca, à fleurs d'un blanc
rosé et d'un effet agréable. C. SYMPHORICARPOS,
1. symphoricarpos, à fruits
rouges, appa-l
rens. Il se multiplie de traces.
PÊCHER NAIN A FLEURS DOUBLES. Cet arbuste!
charmant peut se cultiver en caisse-parterre
ou en pots. On le taillera seulement après lal
fleur, qui ressemble à une petite rose pom-i
pon. On peut encore cultiver son type; LE
PÊCHER NAIN, amygdalus persica minor, à
fleurs très-pâles et à fruits ronds, très-tar-
difs, ne mûrissant qu'à la fin d'octobre;
4
dans l'appartement et près des jours. Ces jo-
lis arbrisseaux demandent une terre légère et
substantielle..
AVRIL.
ON sème, volubilis, capucines, belles de
nuit, dahlia, pois de senteur; on pique la
plus grande partie des espèces de plantes vi-
vaces. On greffe encore en fente, et sur la fin
du mois en couronne et en flûte. On fait des
marcottes et boutures d'arbres et d'arbris-
seaux de caisse-parterre. On commencera à
sortir les orangers et grenadiers de l'apparte-
ment , mais on rentre les premiers pendant
la nuit.
Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses.
arabis verna. Fleurs
ARABETTE PRINTANIÈRE,
grandes blanches, en épi. Par graines et par
,
éclat.
ARUM GOBE-MOUCHE, arum muscivorum.
Très-curieux par ses grandes fleurs en cornet,
jaunâtres et velues en dedans; elles répandent
une odeur de charogne attirant les mouches
qui y restent prises. A. SERPENTAIRE, a. dra-
cunculus ; tiges tachées comme la peau d'un
serpent ; fleurs semblables à celles de la pré-
cédente ; mais d'un violet pourpre foncé à
à l'intérieur, et verte à l'extérieur. En pots;
terré franche.
BUGLOSSE TOUJOURS VF.RTE anchusa semper-
,
virens. Fleurs petites mais d'un bleu char-
,
mant. B. DE VIRGINIE, a. virginica; fleurs
jaunes en épis d'un effet agréable. De se-
, ,
mences ou d'éclats ; terre de bruyère.
DENDRIE A FEUILLES DE BUIS dendrium buxi-
,
folium. Fleurs blanches solitaires, formant !

,
de charmans petits corymbes. De graines et de
marcottes ; terre de bruyère humide.
DRAVE DES PYRÉNÉES
,
draba pyrenaïca.
Jolie petite plante à fleurs blanches ou pour-
pres. D'éclats.
FPIMÈDE DES ALPES epimedium alpinum.
,
Fleurs en panicule lâche, petites à calice.
,
rouge-brun et pétales jaunes. Par éclats en
automne.
GORTÉRIA QUEUE-DE-PAON,gorteria pavoniaj
Fleurs très-grandes, blanches en dessous,
jaune-orangé en dessus; rayons tachés, vio-
let foncé à leur base. En pots; arrosemens
fréquens en été, très-peu en hiver la placer
;
dans l'appartement près des jours.
LAMIER ORVALE
,
lamium orvala. Belle:
plante à. fleurs verticillées, fort grandes,
sessiles, blanches, lavées et tachéesd'un beau
vert foncé. De graines au printemps, ou d'é-
clats en automne.
>

LUNAIRE ANNUELLE lunaria Fleurs


, annua.
en grappes, rouges, purpurines, blanches ou
panachées. Semis au printemps.
MONSONIE ÉLÉGANTE monsonia speciosa.
,
Fleurs larges de trois ou quatre
pouces, d'un
blanc rosé, veinée de pourpre, et carmin à
la base ; étamines pourpre-violet. Cette plante,
ainsi que la suivante, est d'un très-bel effet.
M. A FEUILLES LOBÉES, m. lobata; fleurs rou-
teintes de roses et rayées de carmin. En
ges ,
pots; de graines semées en mai, ou de raci-
nes à l'automne; tenir les racines un peu
gênées dans les pots.
PRIMEVÈRE, primula. Trois espèces intéres-
santes. P. COMMUME ) primula verts ;
fleurs
tubulées à cinq divisions, en ombelle, de
toutes les couleurs, doubles ou simples. On
en obtient par le semis plus de trois cents
variétés choisies qui se multiplient par la
,
séparation des pieds.
P. AURICULE ou OREILLE-D'OURS , p. auri-
,
cula. Plantes charmantes , offrant plus de
cinq cents belles variétés dont on fait collec-
tion. Les amaleursveulent qu'elles aient plu-
seurs qualités pou0jêtre digne de figurer sur
leurs gradins; 1°. une tige forte et droite;
2°. une ombelle arrondie de huit fleurs au
moins; 3°. une corolle parfaitement ronde,
point chiffonnée ; 4°. la gorge d'un jaune ou
d'un blanc pur, en cercle parfait; 5°. les
couleurs tranchantes, vives et veloutées;6°. en-
fin les fleurs très-larges et très-régulières ,
les organes de la fécondation ne dépas-
avec
sant pas le tube de la corolle.
On les cultive en caisse-parterre, ou mieux
sable de bruyère, et on les garantit de la
pouriture que l'humidité leur communique ;

en arrachant ayec grand soin toutes les feuil-


les pouries. Si les pluies étaient fréquentes, f
on renverserait les pots pour empêcher l'eau i
d'y pénétrer, et dans les temps secs on ne i
donnera que les arrosemens nécessaires. On
les variétés en semant les graines*
se procure
aussitôt leur maturité, ou depuis décembre
jusqu'en mars surde la terre de bruyère , en
,
terrines tenues à l'ombre, et avec la précau-
tion de peu couvrir la graine. Lorsque la pe-
tite plante a six feuilles, on la repique en
terrine, si elle est faible, et dans le cas con-
traire en caisse-parterre jusqu'à la fleurai-
,
son. Alors on choisit celles que l'on veut
conserver, on les met en pots, £ on les
multiplie par éclats ou œilletons. Pour réus-
sir parfaitement, les oreilles d'ours deman-
dent l'exposition du nordest, ou au moins
à n'avoir que deux heures de soleil par jour.
PRIMEVÈRE A FEUILLE DE CORTUSE, P. cortu-
soïdes ; fleurs en ombelle, à long pédicule,
à cinq pétales pourpres exhalant une odeur
,
suave. En terre de bruyère, et en pots si l'on
veut avoir des secondes fleurs en janvier.
RÉSÉDA ODORANT, reseda odorata. Yivace;
fleurs petites verdâtres, à odeur très-suave.
,
De semis au printemps ou à l'automne. On

ches inférieures..
peut l'élever enarbuste, en coupant les bran-
g
SANGUINAIRE DU CANADA
, sangumaria cana-
densis. Une seule feuille en cœur, veinée de
rouge ; fleurs moyennes, à pétales ovales,
très-blancs. De racines.
SCEAU DE SALOMON COMMUN polygonatum
,
vulgare. Fleurs blanches, pendantes. S. VER-
TICILLÉ, p. verticillatum; fleurs un peu ver-
dâtres. S. A FEUILLES LARGES,U. latifolium;
fleurs semblables. S. MULTIFLORE p. mul-
tiflora; fleurs idem. Terre franche, et fraî-
che; de semences, ou par éclats des racines.
DE MOI , myosotis
SCORPIONE SOUVENEZ-VOUS
palustris. Jolie petite plante à fleurs d'un
bleu céleste. Terre très-humide, par éclats.
SOUCI DE LA REINE
,
calendula perennis.
Fleurs jaunes; pétales teints d'aurore à l'extré-
mité. Semis en septembre et en mars ; en pots.
S. DES JARDINS, c. officinalis; fleurs jaunes, sa-
franées. S. PLUVIAL c. pluvialis; fleurs à
,
rayons longs, étroits, blancs en dessus, vio-
lâtres en dessous, annonçant la pluie quand
elles se ferment ; même culture, mais en
caisse-parterre.
TRILLIE SESSILE, trillium sessile. Fleurs à
pétalesTerre longs, spatulés, d'un brun rougeâtre.

erre de bruyère;de graines en place aussi-


tôt la maturité, ou d'éclats de racines.
VERVEINE DE MIQUELON verbena aubletia.
,
Bisannuelle; fleurs en épi petites , mais
jolies, d'un rouge de laque., V. A RAMEAUX
SERRES, verbena strietaj vivace, fleurs d'un
bleu violâtre. En pots; de semis, de boutu-
res , de marcottes et d'éclats ; peu
*
d'arrose-
mens.
Plantes à racines bulbeuses ou à ognons.
ANÉMONE DES FLEURISTES, anemone corona-
ria. A. DES JARDINS, A. hortensis. Ces deux
espèces ont, par leur mélange, fourni le
grand nombre des variétés que les amateurs
réunissent avec soin dans leurs collections.
Avant d'entrer dans les détails de leur cul-
ture, nous allons indiquer les formes et les
couleurs qu'elles doivent avoir pour être ré-
putées bonnes. Il faut qu'elles soient doubles;
qu'elles aient un pampre (feuillage) épais,
bien découpé, d'un beau vert; la fane (cole-
rette ou involucre) aussi bien découpée et
d'un beau vert, éloignée de la fleur d'environ
un tiers de la longueur de la baguette (tige);
éelle-ci doitêtrehaute, ferme et droite. Il faut
que la fleur soit bombée et fasse le bouton;
que les pétales du manteau ( première corolle )
soient épais, bien arrondis de couleur fran-
,
che, avec le limbe et la culotte (l'onglet)
diversement colorés; que les étamines chan-
gées en pétales et formant le cordon ( rang
immédiat après le manteau) soient plus cour-
tes, mais larges, arrondies, et surtout d'une
couleur tranchante. Il faut que les bequillons
(ovaires changés en pétales et constituant le
cercle d'après le cordon) soient nombreux,
peu pointus , en accord avec la panne ou pe-
luche, et l'entourent bien. Cette peluche est
composée des ovaires avortés dans le centre
de la corolle. Enfin la fleur aura un diamètre
de trois ou quatre pouces. Pour qu'elle
soit parfaitement belle ses couleurs doivent
,
être : le bleu améthiste ou céleste, le bleu
foncé, le nacarat, et toutes leurs nuances
pures et tranchantes.
Ce n'est que par le semis que l'on obtien-
dra les plus belles variétés. On recueillera la
graine sur les fleurs simples les mieux con-
formées et les plus colorées. En automne,
dans les pays où le froid ne descend pas à
plus de huit degrés ou au printemps, on la
,
sème en caisse-parterre ; on couvre d'un doigt
de terreau, et l'on tient la terre fraîche en
arrosant et en garantissant des rayons du so-
leil. Au mois de juin, lorsque le feuillage
est desséché, on relève les jeunes pates, et
on les fait sécher à l'ombre dans uni lieu sec
,
et aéré. Du 15 septembre au 15 octobre, on
les replante à un pouce de profondeur et à
quatre de distance ; on les couvre l'hiver pour
les garantir de la gelée, et l'on obtient déjà
beaucoup de fleurs que l'on met à part après
en avoir fait le choix. On replante la troi-
sième année, et alors toutes fleurissent. En
plantant les pâtes, il faut scrupuleusement
placer l'oeil en dessus, car sans cela elles s'af-
foleront, c'est-à-dire qu'elles pousseront du
feuillage, et ne produiront plus jamais autre,
chose ; le seul parti à prendre est de les jeter.I
Les plantes faites se mettent en terre à lai
même époque mais on les espace de cinq àl
,
six pouces. On les bine, et on arrache toutes!
les mauvaises herbes ; on les garantit des ge-
lées et on jouit en avril de la fleur dans
,
toute sa beauté. Au mois de juillet on arra-
che les pâtes et on sépare les cuisses ou »
,
tubercules nouveaux qui servent à multiplier
les plantes. On peut, si on veut, les garder
une année sans les replanter, et les fleurs en j

seront mêmeplus belles. Un amateurdoit avoir


sa collection double et planter alternative-
ment unemoitiéune année, etl'autre lasui-
vante. Il est facile de faire fleurir des anémo-
nés en pots aux mois de novembre et décembre;
il ne s'agit que de les planter entre le 15 juil-
let et le 15 août, et de les arroser modérément
lorsqu'on les a rentrées dans l'appartement
dès le$ premiers froids : mais les pâtes sont
perdues.
On cultive de la même manière les espèces
suivantes : ANÉMONE OEIL DE PAON, a. pavonia;
fleur belle, large de deux pouces, d'un cra-
moisi clair et vif. A. DES BOIS ou SYLVIE
, , a.
nemorosa; fleurs blanches. A. A FLEURS JAU-
NES, a. ranunculoïdes; fleurs jaunes. A. SAU-
VAGE a. sylvestris j fleurs blanches. A. PUL-
,
SATILLE, a. pulsatiLla; fleurs assez grandes
d'un bleu violet. A. A FLEURS BLEUES, a. apen-,
nina; fleurs bleues. A. A FLEURS EN OMBELLE ,
a. narcissifolia ; fleurs à cinq pétales blancs
et à disque jaune. A. HÉPATIQUE , OU HÉPATI-
QUE DES JARDINS , a. hepaiica; cette espèce est
charmante aux mois de février et mars , par
une quantité de jolies fleurs blanches, ro-
sées ; ou bleues simples ou doubles. On la
,
multiplie par la séparation des pieds, comme
toutes celles qui conservent leurs feuilles, et
on la couvre de litière pour la garantir des
grands froids. Cette plante craint d'être atta-
quée par un instrument tranchant ; quand
on éclatera les touffes il faudra le faire avec
les mains et par un simple déchirement.
ERYTHRONE A LONGUES FEUILLEs erjlhro-
,
nium longifolium. Tige haute de six pouces,
terminée par une jolie fleur à six pétales ,
blanche en dedans, et lavée de rougeâtre ou
de rose en dehors. A. A FLEUF.S DORÉES, e. Jla-
vrscens ; fleurs d'un beau jaune. Terre de
bruyère ; de graines , ou de caïeux séparés
tous les trois ans et replacés de suite en terre
ainsi que l'ognon.
FRITILLAIRE COURONNE IMPÉRIALE ,jritillaria
imperialis. Belle plante ; fleurs grandes ,
d'un beau rouge safrané , et ressemblant à
des tulipes renversées disposées en couronne
,
à un ou deux rangs sur le haut de la tige
que termine un faisceau de feuilles nombreu-
ses et étagées. On en cultive un grand nom-
bre de variétés. Terre franche, sans fumier j
de caïeux , ou de graines semées aussitôt la
maturité. F. DAMIER ,/. meleagris; fleur pen-
chée, marquée de carreaux blancs ou jaunes,
terrain frais.
et rouge ou pourpre ;
De caïeux. F. DE PERSE, f. gras et
persica ; fleurs
penchées en grappe , d'un violet bleuâtre et
, légère dans les trois
terne. Terre franche et ;
espèces on ne sépare les caïeux que tous les
trois ou quatre ans, et on les replace de
suite en terre, ainsi que l'ognon.
FUMETERRE BULBEUSE
,
fumaria bulbosa.
Fleurs blanches , pourpres , ou gris-de-lin.
F. ODORANTE , f. nobilis ; fleur d'un jaune
pâle noirâtre à leur spmmet. F. JAUNE ,
,
f
Lutea ; fleurs blanches ou jaunes. F. FON-
GUEUSE , f fungosa ; fleurs blanches
gées de rougeâtre. F. DU CANADA, f. ,
mélan-
semper-
virens ; fleurs purpurines à limbe jaune. F.
DE LA CHINE,
De
f spectabilis
graines semées
; fle ur grosse et
aussitôt la matu-
pourpre.
rité ou par les bulbes que l'on retire de terre
,
tous les trois ou quatre ans, et que l'on re-
plante de suite.
GALAXIE A FLEURS D'IXIE
,
galaxia ixiœjlo-
ra. Fleurs violettes lilas ou purpurines, bien
,
ouvertes, marquées d'une tache ferrugineuse
à la base de chaque division. G, A FEUILLES
OVALES, g. ovala; fleurs assez grandes, en
entonnoir, d'un beau jaune. En pots et terre
de bruyère; près des jours de l'appartementi
de caïeux.
JACINTHE DES JARDINIERS hyacinlhus orien-
,
talis. Tout le monde connaît ces plantes
charmantes, dont les amateurs cultivent près
de deux cents variétés, parées d'une ou deux
ides couleurs blanche, bleue, rose, rouge et
. jaune, répandant une odeur agréable. Pour
être réputée belle, une jacinthe doit avoir
4
les grelots larges, nombreux, très-doubles et
Jde couleur pure; la hampe doit être forte et
droite, l'épi long et serre. On préparera pour
les cultiver une caisse d'un pied de profon-
deur, dans laquelle on étendra d'abord un
lit de gros sable de trois pouces d'épaisseur.
On remplira ensuite avec une terre ainsi
composée : terre de bruyère sablonneuse ou
mêlee d'une bonne partie de sable fin ; terre
franche la plus légère possible; terreau de
fumier de vache ou de cheval très-consom-
mé ou mieux terreau de feuilles : un tiers
,
de chaque espèce ; bien mélanger et tamiser.
Avant de planter, pour tasser la terre on l'ar-
rosera avec de l'eau salée. Dans le courant de
septembre ou au commencement d'octobre,
,
au plus tard , on plantera les ognons à qua-
tre pouces de profondeur, et à six pouces de
distance, en ayant la précaution de les incli-
ner un peu , de manière à ce que la couronne
de la racine se trouve tournée du côté du mi-
di. On sarcle jusqu'à l'hiver et l'on couvre
, fortes
avec de la paille fraîche pendant les
gelées. Si l'on veut jouir long-temps de la
fleur f il faut l'abriter avec une tenture de
toile pendant la nuit, et contre les rayons
du soleil pendant le jour. Lorsque les feuilles
sont desséchées on arrache les ognons , on les
fait sécher à l'ombre et à l'air, puis, après un
mois, on détache les caïeux qui doivent les
multiplier. On enlève la pouriture en tail-
lant jusqu'au vif. Lorsque les plaies sont
parfaitement desséchées, on les place sur
des tablettes ( jamais les unes sur les au-
tres ) dans un lieu très-sec, en attendant
l'époque de la plantation. On n'arrosera
que lorque la terre sera desséchée jusqu'à
un demi-pouce de profondeur. Si l'amateur
suit à la lettre la culture facile que nous
lui indiquons, nous pouvons affirmer que
ses fleurs seront plus belles et dégénère-
ront moins vite sur son balcon que dans un
jardin.
LACHENALE TRICOLORE lachenalia tricolor.'
Vingt ,
fleurs en grappe très-longue beau
,
jaune citron ; les trois divisions intérieures
ayant une ligne d'un beau rouge safrané. L.
A FLEURS JAUNES l. luteola; fleurs pendantes.
,
L. A QUATRE COULEURS l. quadricolory fleurs
,
rouge et jaune , bordée de vert. L. A FLEUR
PENDANTE , l. pendule; fleurs pourpre foncé
coquelicot. L. ,
A FLEUR BLEU POURPRE 1.
, pur-
pureo-cœrulea y fleurs très-odorantes d'un
,
bleu pâle à la base ; à divisions bleues pour-
pre violet. L. EN LANCE , 1. lancœfolia; fleuri,
fert pourpre à l'extérieur, lilas à l'intérieur.
En terre de bruyère; caïeux.
LAPEYROUSE JONCÉE
, ,
lapeyrousia
Fleurs en épi uni-latéral d'un rose vif. En
pots et terre de bruyère; caïeux.
juncea.

MUSCARI ODORANT,muscarisuaveolens. Fleurs


l'un jaune violâtre , à odeur de musc. M.
CHEVELU, m. comosum; fleurs singulières,
en épi, dont les inférieures brunes et pen-
chées, tandis que les supérieures, bleues et
droites, forment une espèce de toupet coloré.
M. MONSTRUEUX, m. monstruosum; fleurs pe-
tites bleuâtres, en grappe imitant un pana-
,
che. M. A GRAPPE, m. racemosum;fleurs d'un
beau bleu, en grappe droite. De graines ou
de caïeux; replantér en octobre.
SCILLE AGRÉABLE, OU JACINTHE ÉTOILÉE, scilla '
stellaris. Fleur en étoile, d'un joli bleu. S.
D'Italie, s. italica ; fleurs en épi, d'un joli
bleu d'une odeur douce et agréable. S. CAM-
,
PANULÉE
, s. campanulata ; fleurs en grappe
lâche, d'un joli bleu violet. S. DU PÉROU, s.
peruviana; fleurs en corymbe pyramidal,
bleues et nombreuses. S. A DEUX FEUILLES, S.
bifolia; fleurs petites en épi lâche et bleues.
,
S. A FLEUR EN OMBELLE, S. umbellala; hampe
de trois pouces portant une ombelle de cinq
,
ou six fleurs petites, bleues ouvertes en étoiles,
sentant l'aubépine. S. MARITIME, S. marititna;
ognon monstrueux par sa grosseur; hampe
de trois pieds, fleurs petites, en épi, faisant
joli effet. Les deux premières en caisse-
un légère
parterre ; les autres en pots et terre ;
de graines, et mieux, par la séparation des
caïeux tous les deux ou trois ans.
SPARAXIS A GRANDES FLEURS, sparaxis gran-
diflora. Grandes et belles fleurs , violet fon-
cé ; une tache blanche à la base. SP. BULBIFÈ-
bulbifera; fleurs d 'un jaune uniforme,
RE, sp.
En pots et terre de bruyère ; caïeux.
TROLLE D'EUROPE, trollius Europeus. Fleurs
terminales, grandes , à quatorze pétales d 'un
beau jaune. T. D'ASIE, t. Asiaticus; fleurs
plus petites, d'un beau jaune-orangé. Moitié
terre franche et moitié terre de bruyère ;
de
graines, ou par la séparation des racines en
automne.
TULIPE DES FLEURISTES , tulipa gesneriana.
Il n'est personne qui n'ait admiré l'élégance
et les vives couleurs de cette fleur superbe,
dont les amateurs comptent plus de 600 va-
riétés. Quelques-unes sont tellement recher-
chées que l'on a vu un seul ognon , se ven-
,
dre 5 à 6,000 francs, et que l'on en trouve
étiquetés dans les catalogues des Hol-
encore
landais 5 à 600 florins. Pourqu'une tulipe
ait toutes les qualités exigées par les amateurs,
il faut que sa hampe soit droite, longue et fer-
me, que sa fleur, composée de six pétales bien
étoffés, représente un vase élégant, parfai-
tement arrondi, dont les bords formés par
les sommités des pétales, ne soient ni festons
nés ni pointus, ni réfléchis en dedans ou
,
dehors. L'orifice de ce vase doit avoir uu
en
tiers de moins d'ouverture que la longueur
totale de la fleur ; quant aux couleurs , les
belles tulipes sont à fond blanc ou jaune, et
dans ce dernier cas elles portent le nom de
bizarres. Les nuances, au nombre de trois
au moins , doivent être tranchantes, pures ,
:et sans mélange entre elles.
On multiplie les tulipes de semence et de
caïeux ; dans le premier cas on doit choisir la
graine des plus belles variétés, et la semer au
mois de septembre ou octobre , dans un ter*-
rain préparée comme pour les ognons de ja-
cinthe. (Voyez pag.to5. ) Lorsque la feuille
qu'elles ont donnée la première année est
desséchée, on change la terre qui couvre
les jeunes ognons , pour ne les arracher que
la seconde année et les replanter à trois pou-
de distance, en les couchant du côté du
j
ces
nord. Après la quatrième pousse, on les traite
comme les ognons faits, parce qu'ils doivent
fleurir l'année suivante. Lorsque l'on a fait
choix prépare une terre franche
son , on ,
sans fumier ,
àmoins qu'il ne soit entière-
ment consommé et réduit en terre, que l'on
mélange avec de vieux platras. Après l'avoir
bien ameublie, on y enfonce les ognons au
mois de, septembre, à deux ou trois pouces
de profondeur, et à cinq ou six de distance
les uns des autres. Lorsque la fleur paraît, on
l'abrite des rayons du soleil par le moyen de
toiles si on veut en jouir long-temps, et lors-
qu'elle est flétrie on la coupe pour que l'o-
gnon profite de la nourriture qui se serait
portée à la graine ; on continue de cultiver
comme nous l'avons dit pour les jacinthes.
Lorque les tiges sont sèches on les arrache,
on les nettoie, on en sépare les caïeux, et on
les serre dans un endroit sec pour les replan-
- ter à l'automne suivant.
Une chose fort remarquable, c'est que la
tulipe qui a été le plus à la mode et s'est ven-
due le plus cher a été semée et élevée sur
une fenêtre à Harlem. Celui qui l'obtint la
nomma le mariage de ma fille , et la vendit
14,000 francs. On possède quelques variétés
à pétales exorbitamment allongés , et bizar-
rement déchiquetés, telles que laamboyante,
la dragonne, le mont-Etna. On en cultive aussi
d'autres espèces. T. SAUVAGE , t. sylvestris ;
fleurs jaunes, très-doubles et volumineuses.
T. GALLIQUE , t. gallica ; plus petite; pétales
verts à l'extérieur ; fleuts odorantes. T. DE
CELS,t. celsiana; plus petite encore; pétales
extérieurs rouges en dehors. T. DE L'ÉCLUSE ,
t. clusiana; fleurs odorantes; pétales exté-
rieurs d'un rose violet bordé de blanc. T. OEIL-
DU-SOLEIL, t. oculus solis; fleurs grandes, d'un
rouge éclatant.T. DUC DB THOL, t. suaveolens;
fleurs rouges, bordées de jaune, très-odoran-
tes. T. A PÉTALES ÉTROITS t. stenopetala ; fleurs
,
blanches ou rouges de laque, ou d un beau
rouge et jaune. T. BOSSUELLE , t. campsope-
tala; fleurs à pétales d'un beau jaune doré ou
blancs, et couverts de lignes très-rouges. Tou-
tes ces tulipes se cultivent comme celle des
fleuristes, et se multiplient de caïeux qu'on
peut ne relever que tous les trois ou qua-
tre ans.
H Arbres et arbustes.
AITON DU CAP
,
aitonia capensis. Arbrisseau
de quatre à six pieds ; fleurs se succédant les
unes aux autres pendant une grande partie
de la belle saison, axillaires, solitaires , rou-
geâtres, à quatre pétales ovales , et huit éta-
mines plus longues que la Corolle. Terre fran-
che mêlée de terreau de bruyère ; en pots ;
marcottes.
BADIANE, OU ANIS ÉTOILE DE LA CHINE, illi-
cium anisatum. Bel arbrisseau, de dix à douze
pieds, aromatique; fleurs jaunâtres, odoran-
tes , solitaires et terminales. Terre légère; de
marcottes prenant racinela deuxième année.
B. ROUGE i. jloridanum; arbrisseau de qua-
,
tre à cinq pieds ; fleurs pendantes, beau rou-
ge , nombreuses, solitaires terminales et
,
sentant mauvais. Même culture, mais terre
de bruyère. B. A PETITES FLEURS , i. parviflo-
rum; plus grand ; fleurs petites d'un blanc
,
soufré ; odeur forte. Même culture. Arbris-
5eau très-agréable.
CERISIER A FLEURS DOUBLES , cesarus flore {

pleno. Les fleurs de cet arbrisseau sont d'un


très-beau blanc. Il devient arbre en pleine
terre. CERISIER NAIN DU CANADA, C. pitmila ;
arbuste de quatre à cinq pieds ; fleurs petites
et blanches, fruits petits et noirs. De semis,
de marcottes, etde greffe sur prunier. C. LAU-
RIER DE PORTUCAL, c. lusitanica; bel arbris-
seau de dix à douze pieds ;
fleurs petites, nom-
breuses, blanches, en grappes terminales;
fruits noirs. Même culture , mais aussi de
boutures. C. LAURIER-CERISIER , c. lauro-cera-
sus ; de même grandeur; fleurs blanches,
petites en grappes; cerises petites et noires.
,
Ces deux dernières espèces sont des poisons
violens dans toutes leurs parties. Mêmecul-
ture. Les amateurs pourront encore cultiver
dans des caisses de dix-huit pouces en carré,
la plupart des espèces de cerisier dont le fruit
est mangeable. Il suffira de les tailler en que-
nouille ou en pyramide , de les placer dans
une terre franche et substantielle, que l'on
renouvellera tous les ans sur les racines, et
tous les trois ans entièrement comme pour
les orangers. ( Voyez l'article Rencaissage,
pag. 65. ) >
CHRYSANTHÈME FRUTESCENT, chrysanthemum
frutescens. Fleurs à rayonsbiancs, une grande
partie de l'année. C. PINNATrFIDE , c. pitmati-
fidum ; comme le précédent, mais plus élevé.
De semis au printemps , en pots sur capot ej
sous cloche; de boutures pendant tout l'été,
len plein air et à l'ombre. Terre légère.
CORONILLE DES JARDINS, coronilla emerus.
Arbrisseau de quatre pieds ; très-jolies fleurs
d'un beau jaune tachées de rouge. Terre
,
franche ; de graines drageons marcottes
, ,
et boutures. C. GLAUQUE , c. glaucù ; tige de
de deux ou trois pieds fleurs axillaires en
, ,
couronne , d'un beau jaune et à odeur de pru-
nes mirabelles ; fleurit une partie de l'année
et surtout l'hiver. En pots , terre légère ; de
graines. C. JONCIFORMK c. juncea ; tige de
,
deux pieds ; fleurs plus petites, nombreuses,
odorantes. En pots ; même culture.
GROSEILLIER DORÉ, ribes aureum. Arbrisseau
de quatre à cinq pieds ; fleurs jaune doré à
,
odeur suave de girofle ea petites grappes
,
axillaires. De marcottes. On peut encore cul-
tiver avec succès les espèces suivantes à fruits
mangeables. G. ORDINAIRE r. rubrum ; G.
,
CASIS, ou A FRUIT NOIR, r. nigrum; G. A MA-
QUEREAU, ou ÉPINEUX, r. uva crispa; et toutes
leurs variétés. Tout terrain leur convient ,
mais les fruits seront meilleurs et plus gros
dans une terre douce, sableuse et fraîche. En
février on retranche les bois morts ou trop
vieux on rabat les branches plus ou moins
,
suivant leur force et leur âge. Ils se propa-
gent de semences et de boutures, en automne
février de marcottes et d'éclats des
ou en , ou
vieux pieds. Si l'on veut conserver du fruit
jusqu'à l'entrée de l'hiver , un peu avant sa
parfaite maturité on enveloppe le groseillier
de paille, pour ne l'enlever que lorsqu'on
veut le cueillir. •*!

MOURON EN ARBRE, OU DE MAROC,anagallis


fruticosa. Joli arbuste de dix-huit pouces ;
fleurs semblables à celles du petit mouron
rouge mais plus grandes et d'un rouge vif.
,
Variétés à fleurs doubles. Terre franche
,
légère et substantielle ; arrosemens fréquens
en été ; en pots ; de boutures sur capot.
PIVOINE EN ARBRE pceonia suifruticosa.
,
Arbuste de quatre à 5 pieds ; fleurs durant un
mois à l'ombre très-grandes, très-pleines
, ,
à pétales nombreux d'un très-joli rosé et
, ,
marquées à la base d'une couleur plus foncée.
Terre à orangers ; en pots ; près des jours; de
marcottes qui ont besoin de deux ans pour
pousser des racines tuberculeuses; point es-
sentiel car les racines fibreuses n'étant
,
qu'annuelles on perd ordinairement la
,
plante lorsqu'on la sépare avant qu'elle ait
produit des racines charnues.
PRUNIER MYROBOLAN
, prunus myrobolana.
Arbrisseau charmant à fruit rond de la
, ,
grosseur et de la couleur à peu près d'une
cerise ce qui lui donne quelqu'éclat ; il est
,
d'une saveur agréable. Il se greffe sur les
autres pruniers , ainsi que celui A FLEURS
DOUBLES, et à FEUILLES PANACHÉES. On peut
encore cultiver quelques petites espèces à
fruit mangeable. Terre franche humide de
, ,
rejetons ou marcottes et jamais autrement,
,
pour les conserver en caisse, parce que ce
genre de multiplication les réduits en arbris-
seaux en leur faisant perdre la vigueur de
leur pousse.
MAI.
ON sème les courges-coucourdes et autres
espèces puis les fleurs d'automne comme
, ,
quarantaines, nigelLes thlaspi miroir de
, ,
Vénus, volubilis, haricots d'Espagne, œillets
et giroflées. On détache et plafite les œilletons
d'auricules ; on commence à faire des mar-
cottes et boutures de plantes d'orangerie.
Plantes à racines fibreuses ou tubéreuses.
ALYSSE- CORBEILLE DORÉE
,
alyssum aureum.
Jolie petite plante dont les fleurs petites
,
réunies en bouquets d'un jaune doré écla-
,
tant, font un charmant effet. Se multiplie de
graines semées après la maturité 4 de mar-
cottes et d'éclats.
ANCOLIE COMMUNE aquilegia vulgaris et
, ,
A. DU CANADA a. canadensis. Fleurs belles,
,
bizarres, d'un beau bleu dans la première,
d'un rouge safran dans la seconde. De grai-
nes aussitôt la maturité , et par éclats.
SABLINE DE MAHON, arenaria balearica. Jo-
lie miniature de plante, formant un gazon
touffu; fleurs petites, blanches. Multiplica-
tion par graines ou par éclats.
CF.LSIA A FEUILLES LANCÉOLÉES celsia lan-
1
,
ceolata. Fleurs solitaires, d'un beau jaune
jonquille, avec une tache pourpre à la base.
En pots pour être rentrée l'hiver; éclats en,
automne.
CERAISTE COTONNEUX, cerastium tomento-
sum. Fleurs moyennes, terminales et blan-j
ches. De graines ou de traces en mars.
DrANELLA BLEUE, dianella cœrulea. Fleurs
en panicule, d'un beau bleu ; étamines jau-,
nes. En pots pour rentrer de bonne heurel
dans l'appartement;de boutures ou par éclats.
GYROSELLE DE VIRGINIE, dodecatheon mea-'
dia. Fleurs pourprées, à étamines jaunes, aui
nombre de dix à douze formant un joli bou-1
,
quet. En pots; de graines aussitôt leur matu-!
rité, ou de racines à l'automne.
DORONIC, A FEUILLES EN COEUR, doronicum
pardalianches. Fleurs terminales, solitaires,
grandes, radiées, d'un jaune éclatant. Dei
rejetons à l'automne.:
EPHÉMÉRINE DE VIRGINIE, tradescantia vir-
.

ginica. Fleurs à bouquets terminaux, moyen-


nes; trois; pétales bleu-violâtre, et anthères
jaunes. E. A FLEURS ROSES, 1. rosea; plus
petite, à fleurs roses.. De racines en octobre
ou au printemps ; la seconde en pots.
ERYTHROBHIZE A FEUILLES RONDES erythror- J
,
hiza rotundifolia. Fleurs en épi, blanches et I

petites. En pots, et terre de bruyère.


FRUTILLIER OU FRAISIES DU CHILI
,
,fragaria j

j
chilensis. Très-curieux par la grosseur de son
fruit. D'éclat ou de semences j on le plante
en mars.
FRAISIER COMMUN ,fragaria vesca rubra. Tout
le monde connaît ses fruits délicieux, ainsi que
ses variétés nombreuses. On peut en obtenir
l'hiver en plaçant deux ou trois fraisiers dans
un pot rempli d'une bonne terre légère, et
les tenant sur capot et sous cloche; mais il
faut que ce soient de jeunes sujets provenus
du semis de l'année. La graine s'obtient des
fraises les plus mûres, qu'on laisse sécher et
qu'on lave ensuite. On la sème aussitôt de la
même manière que les oreilles - d'ours, et
lorsque le plant est assez fort on l'enlève de
la terrine pour le mettre en place. Les frai-
siers se multiplient encore par l'éclat des
touffes, ou par la séparation de leurs tiges ram-
pantes et radicantes que l'on nomme filets
ou coulons. On cultive de même le FRAISIER
A FLEURS DOUBLES.
GAILLARDE VIVACE
,
galardia perennis. Belle
plante à fleurs solitaires, terminales, nom-
breuses, grandes, à disque brun, rayons
jaune-orangé et pourpre à la base. En pots ;
de graines ou drageons à l'automne.
gentiana
GENTIANE PETITE, OU GENTIANELLE ,
acaulis. Tige d'un pouce-; fleur solitaire,
grande, campanulée, bleu céleste. G. PRINTA-
NIÈRE g. verna; tiges couchées, pourpres ;
,
fleurs d'un bleu superbe. G. JAUNE, g. lutea;
fleurs grandes, en roue, d'un jaune éclatant.
G. A FEUILLES D'ASCLÉPIADE g. asclepiadcea ;
,
fleurs d'un beau bleu. Dedrageons en automne
et de graines nouvelles; beaucpup d'arrose-
mens ; terre de bruyère.
GÉRANIER géranium. Nous plaçons ici ces
,
plantes Intéressantes, parce que c'est au mois
de mai que l'on voit en fleurs le plus grand
nombre des espèces robustes. Les amateurs
en comptent plus de deux cents variétés dont
nous citerons les plus intéressantes et les
plus rustiques. Toutes aiment une terre lé-
gère et franche, une bonne exposition au
midi, des arroseinens modérés en été, rares
dans l'appartement. Elles se multiplient par
boutures, au printemps, faites dans des pots
enfoncés dans du fumier chaud préparé à cet
effet dans la caisse-parterre, et recouvertes,
jusqu'à la reprise, d'une cloche de verre. Plu-
sieurs espèces se sèment au mois de mai dans
le pot placé de la même manière. Celles à ra-
cines tuberculeuses se multiplient en coupant
les tubercules en autant de morceaux qu'il y
a d'yeux, et plantant chaque morceau tou-
jours dans les mêmes pots mais avec la pré-
,
caution d'arroser peu pour éviter la pourri-
ture. Quoique beaucoup de géraniers puissent
passer l'hiver en pleine terre, on doit les
rentrer dans l'appartement avant les gelées.
Les espèces où nous n'indiquons
pas de pots
sont de pleine terre. GÉRANIER STRIÉ g. stria-
,
m; A GROSSES RACINES , macrorhyzum DES ;
iÉS, pratense; ARGENTÉ argenleum, en pots
,
t terre debruyère; A FEUILLES D'ANÉMONE
nemonefolium, en pots ; A BANDES zonale, ,
,
iem ; ÉCARLATE inquinans idem ; TRÈS-
, ,
PPARENT , speciosissimum , idem ; GRAND
LÉGANT elegans maximum, idem ; MACRAN-
,
HON macranthon, idem; BANISTER, banisteri,
,
lem; AGRÉABLE, amœnum, idem; IHVOLUCRÉ,
ivolucratum, idem, etc., etc.
BÉLONIAS ROSE, helonias bullata. Hampe
inte de rose, connue les feuilles; jolies
;eurs à six pétales roses, bien ouverts. En
lots; terre de bruyère, fraîche; de graines
printemps ou d'oeilletons à l'automne.
JRIS, iris. Nous ne traiterons pas ici de
elles à bulbes ou ognons. On en cultive ua
irand nombre d'espèces dont nous citerons
~s plus belles. Toutes se multiplient de grai-
jes en terrines, ou plus facilement, par la
,
jéparation des touffes en automne ou en fé-
irier. I. GERMANIQUE, i. germanica; fleurs
randes, belles, bleues, ou pourpre-violet,
u d'un jaune livide. Terre fraîche. I. TRÈS-
DORANTE, i. odoratissima; semblable à la
précédente, mais plus petite. En pots. 1. A
DEUR DE SUREAU , i. sambucina ; pétales,
Iroits d'un pourpre pâle et sale, pétales
,
éfiéchis violets, veinés de violet plus foncé,
PANACHÉE, i. variegata; fleurs blanches,

pourpres au sommet, veinées de lignes pourr
pre foncé. 1. VARIÉE, i. versicolor; pétales
droits, bleu -pourpre, les autres variés def
jaune. I. FLORENTINE, i. florentina; fleurs)
sessiles> grandes, blanches veinées de jaune)
,
à leur base et odorantes ; les racines ont une)
odeur agréable de violette. 1. TICRÉF. i. su-
, d'uuj
siana; fleurs superbes, très-grandes,
brun foncé mêlé de brun clair, avecdes vei-!
nés pourpre, ayant au centre une barbet
épaisse et d'un brun noirâtre. En pots. 1. DE
HoLLANDE,/. Swerlii fleurs jolies, blanches,)
;
avec des raies fines , purpurines. 1. NAINF., i.
pumila ; très-petite; fleurs solitaires, har-I
bues, purpurines, pourpre bleuâtre, violet-
tes, rouges, ou enfin blanches. I. DE SIBÉRIE,
i. siberiea; jolies fleurs très-odorantes, im-
berbes; pétales droits, pourpre clair les au-
,
tres jaunes à la base, blancs au milieu, eti
violâtre à l'extrémité. I. GRAMINÉE, i. gra-
minea; fleurs jolies à trois pétales d'un pour-
,
pre violet, et les trois autres d'un pourpre
clair. I. BATARDE i. spuria ; fleurs imberbes,
,
grandes d'un bleu violâtre sur un fond jaune.
,
i.
Terre humide. I. FRANGÉE, fimbriata; fleurs
belles, d'un bleu pâle ; divisions extérieures!
marquées de taches jaunes, et barbues inté-i
rieurement; stigmates bleus et frangés.
JULIENNE DES JARDINS, hesperis matronalis.
Vivace; fleurs odorantes, ressemblant à celles
de la giroflée, simples ou doubles blanches,
,
ou violettes. Terre franche; peu d'arrose-
imens; par éclats 'ou boutures après la fleu-
'raison. J. DEMAHON, h. maritima; annuelle;
fleurs en petites grappes terminales lilas ou
,
rouges, ensuite violettes ou blanches , odo-
rantes. Semer en mars, en juillet, et à l'au-
tomne.
MARGUERITE VIVACE ou PAQUERETTE bellis
, ,
perennis. Plusieurs variétés à fleurs doubles
,
rouge pâle ou foncé , à cœur vert, panachées,
blanches, etc. Diviser les touffes au prin-
temps, et les relever tous les ans; terre
fraîche.'
MÉLITE A FEUILLE DE MÉLISSE melitis me-
,
lyssophyllum. Fleurs grandes, belles, axil-
laires, blanches ou roses; lèvre inférieure
d'un beau pourpre.
MOURON A FEUILLESÉTROITES, anagallis mo-
J
nelli. Fleurs axillaires grandes, en roue,
,
beau bleu, avec une tache carmin à ta base
des cinq divisions. En pots;de graines aussi-
tôt mûres, et de boutures-au printemps.
MUFLIER DES JARDINS anlhirrhinum majus.
,
Fleurs grandes, en forme de mufle, purpu-
rines ou blanches, avec le palais jaune ou
rouge vif. De graines ou d'éclats ; la variété
à fleurs doubles en pots.
MUGUET DE MAI convallaria maïalis. On
,
cultive les variétés à fleurs rayées et à fleurs
doubles. Terre fraîche; de rejetons et'de ra-
cines. Le M. DU JAPON, c. japonica, porte
des fruits d'un beau bleu. Même culture.
PACBYSANDRE, COUCHE pachysandra pro-
,
cumbens. Fleurs petites, en épis, couleur de
chair. Én pots et terre de bruyère ; de reje-
tons au printemps.
PERVENCHE (GRANDE) et PETITE PERVENCHE,
vinca major, v. minor. La première à fleurs
d'un bleu tendre, la seconde rouge. De grai-
nes ou de rejetons.
PIGAMON A FEUILLE D'ANCOLIE, thalictrum
aquilegifoliurn. Pétales chargés d'une ai-
grette de soixante étamines à filets blancs,
longs, divergens, portant chacun une anthère
jaune-soufre Par éclats en automne.
PIVOINE COMMUNE,pæonia officinalis.Gran-
.
des fleurs, simples ou doubles, blanches,
roses, ou d'un rouge cramoisi. P. A FLEURS
BLANCHES; p
albiflora; à fleurs d'un blanc
de lait. P. LACINIÉÉ p. laciniata; à fleurs ;
,
roses. P. PAPAVÉRACÉE,p. papaveracea; fleurs
d'un rose tendre, à onglet d'un pourpre foncé.
Toutes se multiplient par la séparation des
pieds en automne; la dernière en pots.
PODOPHYLLE EN BOUCLIER podophyllumpel-
,
tatum. Belle plante à fleurs blanches. De grai-
nes au printemps, ou de rejetons dès que les
feuilles font fanées.
POLÉMOINE BLEU polçmonium cceruleum.
,
Fleurs en bouquets ; corolle en roue et bleue.
De graines et d'éclats.
SAXIFRAGE
,
saxifraga. Beaucoup d'espèces
dont les plus jolies sont : S. y
PYRAMIDALE , S.
cotylédon pyramidalis; feuilles charnues,,
en rosette; fleurs petites et blanches. En pots.
S. DE LA CHINE s. sarmentosa; les trois pé-
,
tales supérieurs très-petits, d'un rosé tendre,
tachés de jaune à la base; les deux inférieurs
longs et blancs. En pots. S. DE SIBÉRIE, S.
crassifolia ; fleurs grandes, d'un beau rose.
S. OMBREUSE, s. umbrosa; fleurs petites,
blanches, tachées de points rouges. S. MOUS-
SEUSE , s. hypnoïdes ; fleurs blanches, petites ;
feuillage en touffe. Se multiplie de drageons,
filets ou rosettes, séparés au printemps.
UVULAIRE DE LA CHINE uvularia sinensis.
,
Fleurs rouge-brun, pendantes. Terre de
bruyère ; en pots.
VELAR BARBARÉE ou JULIENNE JAUNE, ery-
,
simum barbarea. Fleurs lisses et jaunes, sim-
pies ou doubles, en thyrse terminal. De bou-
tures en été, ou d'éclats en automne.
'Plantes à racines bulbeuses ou à ognons,
ANTHOKYSE antholysa. On en cultive plus
,
de vingt espèces, dont voici les plus belles ;
A. A FLEURS EN MASQUE a. ringens ; fleurs
,
tubulées, en grappes, velues , rouge-orangé,
labiées et grandes. A. d'ÉTHIOPIE, a. cethio-
pica; fleurs d'un jaune doré et rayées de rou-
ge. A. TUBULEUSE, a. tubulosa; fleurs à tube
long et étroit, rose-foncé. A. ÉCARLATE , a.
cunionia; fleurs jaunâtres à la base, et écar-
Jates dans les autres parties. A. ÉCLATANTE
ï
fulgens; la plus belle de toutes : fleurs à tube
court, divisions recourbées, rouges. A. A ÉPI,
spicata; fleurs larges, couleur de chair.
a.
Pour s'assurer la conservation de ces char-
manies plantes qui craignent beaucoup l'hu-
midité, surtout en hiver, on met au fond
des pots deux ou trois pouces de gros sable ,
et l'on remplit de terre de bruyère; on doit
les tenir l'hiver dans un lieu sec , à l'abri des
gelées, et placer près des jours celles qui
conservent leurs feuilles; on changera la terre
tous les deux ou trois ans.
ASPHODELLE JAUNE asphodelus luteus.
,
Fleurs en épi, grandes, d'un beau jaune,
simples ou doubles. A. RAMEUX, a. ramosus;
fleurs nombreusesblanches , ouvertesenétoi-
le à divisions marquées de lignes roussâtres.
,
De graines , ou mieux par drageons et sépa-
ration des racines.
CYCLAME, cyclamen. Toutes les espèces de
ce genre ont des fleurs singulières, tournées
vers la terre, de sorte que l'extrémité de leurs
pétales longs et réfléchis regarde le ciel. C.
FEUILLES DE LIERRE, c. hederœfolium; fleurs
A
odorantes blanches ou rouges. En pots. C.
, petites
fleurs
, c- europœum ;
D'EUROPE ,
nombreuses, blanches ou purpurines, sim-
ples ou doubles. C. DE Cos, c. coum; plus
petit ; à fleurs rouges ; pétales plus larges.
En pots et terre de bruyère. C. DE PERSE ,
c. persicum; fleurs odorantes à pétales
,
fjlongs rouges ou blancs.
,
En pots. Ces plantes
semultiplient de graines semées aussitôt la
(maturité, en terrines et terre de bruyère;
fies jeunes plants se repiquent au printemps.
On peut encore couper leurs racines en mor-
ceaux que l'on plante, en ayant le soin de
laiser un œil à chacun.
CYPRIPÈDE SABOT DE VÉNUS, cypripedium
icalceolus. Fleurs terminales, remarquables
ipar leur odeur de fleurs d'orange, à quatre
'pétales, d'un brun-pourpre, très-longs, po-
isés comme les ailes d'un moulin à vent. Terre
Ide bruyère tenue fraîche. C. PUBESCENT
,
c. pubesceîis ; une ou deux fleurs d'un jaune
pâle, pointillé. de rouge. En pots; même
culture.
GLAÏEUL COMMUN
,
gladiolus communis.
Fleurs en épi uni-latéral, en entonnoir, ro-
ses , carnées, blanches ou rouges. De graines
et mieux de caïeux. Lever les ognons en juil-
let et replanter en octobre. G. DE CONSTANTI-
NOPLE, g. bysanlinus ; fleurs plus grandes,
rouges. Même culture. G. VELU , g. hirsutus ;
fleurs roses. Cette espèce, ainsi que celles que
nous allons indiquer, se cultivent en pots
et terre de bruyère. G. cardinalis , cuspida-
tus, merianus , carneus , alalus , nama-
quensis , versicolor , floribundus , et pyra-
midalis.
IRIS BULBEUSE iris xiphium et xiphioïdes.
Fleursd'un bleu très-vif, ou blanches, bleues,
,
,
,
purpurines et selon la variété odorantes.
,
Terre de bruyère ; de graines ou de caïeux,
qu'on sépare la deuxième OH troisième année
juillet, quand ,
en on relève les ognons pour
renouveler la terre. I. DE PERSE 1. persica;
fleurs d'un blanc satiné, teint de, bleu ; pé-
tales extérieurs tachés de pourpre et d'o-
range. Même culture, mais en pots. I. A
DOUBLE-BULBE, i. sisyrinchium; fleurs d'un
violet bleùâtrè, tachées de jaune. I. SCORPION,
i. scorpioïdes; fleurs grandes, odorantes,
d 'un beau bleu. I. A LONGUES FEUILLES i. lon-
gifolia; fleurs nuancées de pourpre, et de
violâtre, tachées de jaune. J. TUBÉREUSE i.
tuberosa ; fleurs singulières d'un vert rem-,
bruni par une teinte obscure ,
de pourpre,
avec des lignes jaunes et des touches carmin.
Elle se multiplie d'éclats des racines. Ces der-
nières espèces se cultivent comme les premiè-
res , mais en pots.
IXIA BULBOCODE
,
ixia bulbocodium. Fleurs
grandes évasées en entonnoir, rouges, pour-
,
pres , blanches , bleues , violettes ou jaunes,
et de toutes nuances dans ces couleurs selon
la variété. I. ORANGÉ i. crocata; fleurs,
, pon-
ceau on jaunes. Les ixias maculata, filifor-
mis , palmata , viridis polystachia, longi-
Jlora cinnamomea, etc., ,
etc., sont de char-
,
mantes plantes que l'on cultivera, comme
les précédentes, en pots et terre de bruyère
;
que l'on placera près des jours, et auxquelles on
donnera de l'air toutes les fois que la tempé-
rature le permettra. Multiplier de caïeux,
ou de bulbes qui naissent à l'articulation de
ta tige, ou de graines. Tous les deux ou trois
après les feuilles sont desséchées
ans, que , on
arrache les ognons, on en sépare les caïeux,
et on replante au mois de septembre , ou au
plus tard en octobre; peu d'arrosement, et
point lorsque la fane est sèche.
MÉLANTHE A ÉPI melanthium spicatum?
,
Fort jolie plante à fleurs ouvertes en étoile ,
pourpres. M. A FEUILLE DE JONC, m. junceum;
fleurs*bleues, blanches ou roses, selon la va-
riété. En pots et terre de bruyère.
NARCISSE, narcissus. On en cultive quinze
ou seize espèces toutes fort jolies et la plu-
, ,
part répandant une odeur suave. Ils aiment
une terre franche légère et fraîche. On les
,
multiplie de caïeux qu'on sépare, en juillet,
en levant les ognons la deuxième ou troisième
année; on les replante en septembre ou octo-
bre. N. DES POÈTES , n. poëticus ; fleurs blan-
ches odorantes, simples ou doubles. N. FAUX-
,
NARCISSE, n. pseudo-narcissus ;
fleurs jau-
simples ou doubles, à godet semblable
nes, dans
ou différemment coloré; pétales blancs
variété. Nous citerons encore les N.
une soufré
Musc , n. moschatus, d'un blanc à
odeur aromatique; gouani, plus grand; A
BOUQUET, lazeila; fleurs en bouquet, gran-
des, odorantes et iaunes. ïl a beaucoup de
variétés, dont quelques-unes craignent le
froid par exemple, celles appelées de Con- L
,
stantinople, de Chypre, le tout-blanc. On
les entretient dans une certaine humidité,
surtout lorsqu'elles sont prêtes à fleurir. Les
relèvent quand la fane est dessé-
ognons se
chée et on les traite comme ceux des jacin-
,
thes. N. A GRANDE LOUPE, n. galathinus ;
fleurs jaunes, simples ou doubles, odorantes.
N. JONQUILLE n. jonquilla; fleurs d'un beau
,
jaune, très odorantes. L'ognon se plante en
septembre et l'on a soin de plaèer dessous
une écaille ,
d'huître, ou autre corps sembla-
ble, pour lui empêcher de s'enfoncer. N.
BULBICODE , n. bulbicodium $ fleurs jaunes,
dont le limbe intérieur plus long que les pé-
tales. En pots et terre de bruyère.
SANSÉVIÈRE CARNÉE sanseviera carnea.
,
Fleurs nombreuses, en épis, d'un blanc rosé,
.

d'une odeur agréable. En pots et terre de


bruyère. Multiplication par oeilletons. S. A
FLEURS SESSILES, S.
sessiliflora; fleurs sessiles,
en épis, monopétales, à dix divisions , cou-
leur de chair. Même culture ; elle fleurit plu-
sieurs fois dans l'année.
SOWERBÉE A FEUILLES DE JONC sowerbea
,
juncea. Plante ressemblant à un jonc ; fleurs
en bouquet, à six pétales pourpres, d'un joli
' effet. En pots et terre de bruyère; de dra-
geons.
VIEUSSEUXIE A TACHF.S BLEUES vieusseuxia
,
j'laucopis. Fleurs droites d'un blanc pur,
,
jnarquées à leur base d'une tache bleue,
bordée de noir velouté.En pots et terre de
gruyère; decaïeux.
WACHENDORF A FLEURS EN THYRSE, wachen-
horfia thyrsiflora. Hampe de trois ou quatre
pieds; fleurs au nombre de vingt, à tube
bvasé, grandes, d'un beau jaune jonquille,
et légèrement odorantes. En pots et terre de
bruyère; de graines et de caïeux. W. GRAMI-
NÉE, w. graminea; fleurs en panicule ouvert.
Même culture.
Arbres et arbustes.
AIRELLE MYRTILLE
,
vaccinium myrtillus.
Arbuste de deux pieds au plus ressemblant à
,
un petit myrte; fleurs en grelot, d'un blanc
rose, en bouquets axillaires; fruits sembla-
bles à un grain de raisin mangeables. A.
,
VEINÉE, v. uliginosum; plus petit que le pré-
cédent; fleurs solitaires, axillaires, ovales,
blanches ou rosées. Beaucoup d'arrosemens.
A. DE PENSYLVANIE ; arbuste de deux pieds ;
fleurs blanches, en bouquets. A. PONCTUÉE,
vilis idcea; plus petit; fleurs d'un blanc
rougeâtre en grappes terminales et pendan-
,
tes. A. CANNEBERGE, v. oxicocos / plus petit,
fleurs rouges. A. COR-YMBIFÈRE v. amœnum
, ,
de quatre à cinq pieds ; fleurs en grappes ;
blanches, à calice rouge et bleuâtre. Terre
de bruyère, tourbeuse ou grasse, humide;
de graines ou de rejetons, et mieux de mar-
cottes.
AMANDIER A FLEURS DOUBLES amygdalus
,
pumila. Joli arbrisseau que l'on peut greffer^
sur l'amandier ordinaire; fleurs d'un blanc !

rosé ; en mai et quelquefois septembre. A.


NAIN ou DE PERSE, a. nana ; charmant petit
arbrisseau couvert, en avril, d'un grand)
nombre de fleurs carmin en boutons, roses
,
buvertes. De drageons. A. SATINÉ , a. argen-
lea; plus grand ; de sept à huit pieds ; feuilles
argentées, fleurs roses et petites. Toutes ces
espèces peuvent, comme la première se ?
,
greffer sur l'amandier commun. Une caisse!
d'un pied carré leur sufit; terre légère, sub-!
stantielle.
AZALÉE NUDIFLORE, azalea nudiflora. Arbris-
;
seau de quatre à cinq pieds fleurs odorantes,
en ombelles terminales comme celles du chè-
vre-feuille; étamines très-longues un peu
,
velues, de différentes couleurs, selon les
variétés, qui sont : A. blanche, bicolore,
carnée , éclatante, écarlate pap ilionne ce.
,
L'AZALÉE VISQUEUSE, a. vlscosa, offre aussi
plusieurs variétés dont les plus intéressan-
,
tes sont : A. multiflore, glauque, cotonneuse,
pourprée, àJleurs doubles. Terre de bruyère;
de rejetons de marcottes au printemps et
de semis en , terrine, très-légèrement recou-,

vert, et tenu toujours humide. On cultive


encore de même les espèces suivantes : A.
ONTIQUE , a pontica; de cinq ou six pieds ;
ix à douze fleurs en bouquet, jaunes, cam-
anulées, odorantes et grandes. A. ÉCLATANTE,
\ calandulacea; fleurs très-grandes, jaune-
ouci éclatant. A. DES INDES, a. indica ; de
rois pieds; fleurs solitaires, grandes, d'un
ouge vif ou d'une autre couleur, suivant
.es variétés. En pots.
CALYCANTE DE LA CAROLINE calycanthus
,
~loridus. De six à huit pieds à bois aromati-
,
que ; fleurs moyennes, solitaires , à pétales et
:alice recourbés en dedans, d'un rouge brun,
épandant une forte odeur de pomme rei-
lette et de melon. C. NAIN, c. nanus; plus
:)etit dans toutes ses proportions. C. FERTILE,
/. ferax; fleurs moins brunes, plus grandes
t à anthères blanches. Terre de bruyère ,
raîclie ; de rejetons, ou de marcottes par in-
ision, qu'on ne lève qu'à la deuxième an-
îée.
CHÈVRE-FEUILLE DES JARDINS lonicera ca-
,
brifolium. Tout le monde connaît ses jolies
leurs plus ou moins rouges. On cultive en-
core les espèces suivantes. C. GLAUQUE , L.
glaucaparviflora; fleurs en verticilles, et à
corolle renflée à la base. C. TOUJOURS VERT,
l. sempervirens ; fleurs jaunes en dedans,
rouge vif en dehors. C. DE MINORQUE, 1. ba-
learica; feuilles persistantes, fleurs réguliè-
Ires et verticillées. Terre légère; de marcottes,
rageons, et boutures faites en octobre. Pas
trop d'arrosemens. C. DU JAPON, 1. japonica.|-
fleurs réunies deux à deux , tubulées, irrégu-
]ières, d'abord blanches, ensuite jaune-doréi-
C. A FLEURS JAUNES , 1. Jlava ; fleurs en têtel-
d'un jaune très-brillant, fort belles. Ces deu|
derniers en pots. 1

COIGNASSIER DU JAPON, rydonia japonicai


Arbrisseau de huit à dix pieds ; fleurs grandes}
d'un beau rouge foncé , et la plupart semi-
doubles. De marcottes, de boutures, de re-
jetons enracinés ; terre franche.
CRASSULE ODORANTE crassula odoratissima
,
Tige d'un à deux pieds , à rameaux charnus|
fleurs d'un jaune verdâtre, sessiles , en om-
belle à odeur très-suave. En pots et terre ~
,
bruyère ; de boutures. \
LAURIER COMMUN, D'APOLLON laurus nobr~
,
lis. Aromatique dans toutes ses parties; fleun
peu apparentes.Terre franche, en caisse pour
être serré l'hiver ; de rejetons, de marcottes
de graines en terrines. L. FAUX BENJOIN, 1
benzoin; fleurs jaunâtres, feuilles à odeur d~
benjoin. Terre de bruyère humide ; de gra')
ne,s semées, comme pour tous, le plus ~
possible ; de marcottes par incisions. On peu~
encore cultiver quelques autres espèces qu~
restent arbrisseaux dans nos orangeries.
LILAS COMMUN, syringa vulgaris. Tout
monde admire ses beaux thyrses de fleurs pej
tites et odorantes. L. DE MARLI, S. media
plus petit ; fleurs plus grandes plus foncées
,
L. s. persica; de cinq a sept pieds ;
DE PERSE,
fleurs plus grêles pourpre clair. L. VARIN,
,
s. rhothomagensis; thyrses allongés,. fournis-
sant des fleurs plus grosses et plus colorées
que le précédent.Terre franche; tout genre de
multiplication.
1
POMMIER DE LA CHINE
,
malus speclabilis.
Charmant arbrisseau à fleurs semi-doubles et
qui produit des pommes extrêmement petites,
mengeables en les faisant mûrir sur la paille.
Fleurs blanches, lavées de rose, fort grandes.
P. ODORANT , m. coronaria; cultivé pour son
odeur-agréable. P. TOUJOURS VERT , m. sem-
pervirens; fleurs en bouquet, d'abord rose
carmin , puis blanches. P. BACCIFÈRE, m. bac-
cala ; fleurs grandes , à odeur suave. On les
multiplie de semence et de greffe. On peut
encore cultiver avec succès, dans des caisses
de quinze pouces de diamètre , toutes les es-
pèces à bons fruits. Seulement il faut avoir
la précaution de les greffer sur paradis , c'est-
à dire, sur rejetons. Tous les ans on décou-
vrira leurs racines et l'on remplacera la terre
enlevée par de la nouvelle. On les taillera au
printemps avant la pousse, et tous les trois
ans on les dépotera comme les orangers. J 'ai
vu sur une croisée un pommier ainsi ulti e,
qui produisait ordinairement un bon nombre
de reinettes d'Angleterre plus grosses que le
poing et fort bonnes. Abriter du vent du
midi pendant la fleuraison.
ROSIER rosa. On en a obtenu par les se-
,
mis plusieurs centaines de variétés, qui tou-
tes fleurissent très-bien en pots. Nous n'indi-
quons ici que les espèces les plus remarqua-
bles, et principalement celles qui ont servi
de types aux différentes classifications. H.
A
FEUILLES DE PIMPRENELLE, r. pimpinellifolia ;
fleurs blanches, petites, inodores et solitaires.
Ses variétés principales sont : à fleurs dou-
bles nain, à fleurs simples, roses, à
, rameaux
inermes. R. JAUNE, r. lutea j fleurs moyennes
inodores, jaune un peu ponceau ; variétés,
capucine rose tulipe. R.. JAUNE SOUFRÉ, r.
,
sulphurea ; fleurs inodores jaune-soufre,
dix-huit lignes de diamètre; , variétés grand
rosier jaune; fleurs très-doubles mais, avor-
,
tant presque tonjours ; pompon nain, même
défaut. ROSIER DE PRoviNs r. gallica j fleurs
,
grandes, beau. rouge et odeur douce. Il a
fourni le plus grand nombre des- variétés,
dont une, rosa ojficinalis, se cultive

;
parfumerie et la médecine. R. DE PROVENCE,
r.
pour
provencialis fleurs larges, peu odorantes,
de deux pouces, rouge violet, en: corymbe;
la

variétés à fleurs semi-doubles doubles


d'un rose vif, prolifère, etc., etc. ,
R. DES,
,
ALPES, r. alpma; fleurs
roses, moyennes,
semi-doubles, à bouquets terminaux et odeur
douce. R. A CENT FEUILLES, centifolia; fleurs
de deux pouces de diamètre, r. t

rose vif et
odeur suave; variétés à fleurs semi-doubles
,
doubles, très-pleines, etc. R. POMPON, r.
parviflora; fleurs doubles, charmantes, pe-
tites, velues en dessus et sur les bords. Va-
riétés à fleurs mousseuses. R. DE DAMAS, r.
idamascena; elle fleurit en juin, septembre
et octobre; fleurs terminales et réunies en
petit nombre sur de longs pédoncules hispi-
Ides et écartés, grandes et roses. R. BLANC, r.
lalba; fleurs d'abord un peu carnées, ensuite
très-blanches et d'une odeur peu agréable. R.
MULTIFLORE , r. multflora ; fleurs petites,
Idoubles, en bouquets de trois à vingt, jolie
icouleur rose, mais qui pâlit au bout de
[quelques jours; odeur agréable. R. TOUJOURS
'VERT, r. semperrirens; fleurs blanches, peti-
tes, odeur musquée. R. DU BENGALE, r. sem-
iperflorens; fleurit de mai en novembre ; fleurs
proses très-agréables, à peine odorantes, et de
Ideux pouces de large; variétés à fleurs se-
mi-doubles doubles, blanches. R. ÉGLANTIER
,
A FEUILLES ODORANTES, rubiginosa; feuilles
r.
(exhalant une odeur de pomme reinette; fleurs
moyennes, rougeâtres et un peu odorantes.
IToutcs ces espèces ont été croisées entre elles
et ont fourni toutes les variétés hybrides qui
existent.
Les rosiers se cultivent en terre légère,
,
(excepté ceux du Bengale, ou les variétés
qui préferent la terre de bruyère; on les
multipliedegraines semées aussitôt la matu-
rité, de rejetons de boutures, marcottes et
,
éclats. On les greffe sur églantiers, en fente
printemps, en écusson à œil poussant en
au août. Pour gref-
mai, ou à œil dormant en
fer on choisit des églantiers d'un ou deux
,
vigoureux et bien pourvus de racines,
ans, dès le mois
on les transplante en automne,
d'octobre et l'on peut les greffer le prin-
, la hauteur de la
temps suivant en conservant
tige que l'on désirera.
JUIN.
s
ON fait quelques marcottes et boutures des
plantes tardives d'orangerie, et des écussons,
à œil poussant d'églantiers, si leur bois est
bien nourri.
Plantes à racines fibreuses ou tubéreuses.
ACONIT NAPEL, aconitum napellus. Tige
haute de trois ou quatre pieds ; fleurs en épis,
d'un bleu foncé superbe, grandes, représen-
tant assez bien un casque antique. A. A GRAN-
DES FLEURS, a. commarum; d'un
bleu rou-
geâtre. A. TUE-LOUP , a. lycoctonum ; à fleurs
jaunes. Se multiplie par la séparation des ra-
cines , tous les deux ou trois ans.
AMARANTHE A FLEURS EN QUEUE
,
amaran-
thus caudatus. Fleurs en long épi, imitant
A. a. tricolor; fleurs
une queue. TRICOLORE,
réunies en paquet. Toutes les deux annuelles;
semer la première en mars, la seconde, fin
d'avril, en capot.
AMÉTHISTE BLEUE amethistea cœrulea. An-
,
nuelle. Fleurs d'un joli bleu améthiste, odo-
rantes. Semer en avril.
AMSONIA A FEUILLES ÉTROITES amsonia an-
,
gustifolia. Fleurs nombreuses, semblables à
celles du jasmin, d'un bleu pâle. De graines
ou par éclats, terre de bruyère.
AN DROSACE BLANCHE androsace lactea. Ce 11 e
,
plante, ainsi que les espèces de ce genre,
toutes petites et jolies, forme un très-joli ga-
zon. De graine ou d'éclats.
ANTHÉMIS ODORANTE, anthemis nobilis. Aro-
matique; fleurs doubles , blanches, imitant
un petit bouton d'argent. A. DES TEINTURIERS,
a. tinctoria ; fleurs grandes et jaunes. Par
éclats à l'automne. A. PYRÈTHRE ,a. pyrethrum;
fleurs grandes, à vingt rayons, blancs en des-
sus , roses en dessous, entourant un disque
jaune. Même culture , mais en pots pour ser-
rer l'hiver. A. d'ARABIE, a. arabica; jolie
plante annuelle, à fleurs d'un jaune orangé.
Semer en avril.
ASTRAGALE ESPARCETTE astralagus onobri-
,
chis. Fleurs en épi court, d'un beau violet.
Par éclats.
BLÈTEA TÊTE, blitum capilatum. Singulière
par son fruit, ressemblant à des fraises pe-
lotonnées. Par graines.
CAMPANULE campanula. On peut en cul-
,
tiver onze ou douze espèces , toutes vivaces,
et portant de iolies fleurs en cloches, blan-
ches, bleues, et jaunes dans une espèce.
Nous recommandons les espèces suivantes. C.
DES JARDINS, C. persicifolia; PYRAMIDALE, py-
t
ramidalis j A GROSSES FLEURS , médium ;
DO- 1

RÉE, aurea; A GRANDES FLEURS, grandiflora;


et leurs variétés à fleurs doubles. De semence
ou d'éclats.
CARTHAME COMMUN, carthamus tinctorius.
Fleurs assez grandes, d'un très-beau rouge.
De graines semées en avril.
COQUELOURDE agrostemma. Deux espèces.
,
C. DES JARDINS, a. coronaria; bisannuelle;
fleurs nombreuses, simples ou doubles ,
blanches, écarlates ou rouge pourpre, res-
semblant à un petit œillet. C. FLEUR DE JUPI-
TER , a.flos jovis; vivace: fleurs purpurines.
De graines semées peu après la maturité, et
d'éclats séparés au mois de mars.
CREPIDE ROSE et CREPIDE BARBUE crépis ru-
,
bra , et crepis barbata. Annuelles. Fleurs
grandes d'un rose tendre dans la première ;
,
d'une couleur jaune-soufre, ou blanche, et
à disque noir dans la seconde. De graines se-
mées au printemps, ou en été en place.
CYNOGLOSSE cynoglossum. Trois espèces.
,
C. ARGENTÉE, c. cheiriftlium; fleurs rouges,
en- épis. C. A FEUILLES DE LIN , c. linifolium ;
fleurs blanches, en panicule. C. PRINTANIÈRE,
,
c. omphaIodes ; fleurs petites, nombreuses,
du plus joli bleu d'émail. La première est bis-
annuelle j la seconde annuelle, la troisième
vivace. De graines semées en place; la dernière
ile ses traces.
CLYME DES SABLES clymus arenarius. Fleurs
blanchâtres ,
, en épis terminaux. Par ses
traces.
DOLIQUE D'ÉGYPTE dolichos lablab. An-
,
nuelle, grimpante; fleurs en grappes, d'un vio-
et poupre. De graines en mai. D. LIGNEUSE, d.
lignosus ; vivace, grimpante ; fleurs d'un
^pourpre rose. En pots pour être rentré; de
graines semées en mai.
GENTIANELLE VISQUEUSE exacum viscosum.
,
Fleurs visqueuses, monopétales, d'un beau
faune, à tube plus long que le calice, d'un
très-bel effet. De graines au printemps. En
pots et terre de bruyère.
GESSE ODORANTE, ou POIS DE SENTEUR, lathy-
rus odoratus.Fleurs rouges, violettes ou lilas,
très-odorantes. De graines.
1 GIROFLÉE cheiranthus. Cinq espèces, toutes
,
intéressantes. G. JAUNE, c. cheiri; plante vi-
vace, connue généralement sous les noms de
iviolés baguettes d'or", rameaux d'or. Fleurs
,
len grappes , d'un beau jaune, ou jaune et
(pourpre; à corolle plus ou moins grande,
isimple, semi-double. En pots; terre fran-
Iclie, mélangée de chaux de démolition; de
Igraines ou de boutures au mois de mai. G. DES
JARDINS, c.incanus ; fleurs en grappes droites,
ilongues et terminales, rouges, blanches,
violettes, ou panachées de ces différentes
couleurs. Degraine.G. QUARANTAINE, c. annuus
annuelle, et ne différant de la précédente, que
par ses dimensions plus petites. Même cul-
ture; semer en mars. G. FENESTRELLE, C. je-
neslralis; plus forte que la quarantaine;
fleurs rouges. Même culture. G. VARIABLE , c.
mutabilis ; fleurs d'abord blanches , puis
jaunes, puis pourpres. De semences comme
la quarantaine; elle est vivace et forme ar-
buste. Dans toutes les giroflées il n'y a que
les fleurs simples qui portent graines ; il faut
en conserver quelques-unes à cet effet, en
choisissant celles dont les fleurs sont le plus
large, et d'une couleur foncée. Lorsque les!
jeunes plantes inarqueront on arracherai
,
les simples que l'on reconnaîtra en ouvrant)
,
un bouton et comptant les pétales. Si l'on a1
semé en caisse-parterre, on enlèvera les
doubles avec la motte, et on les mettra en
place en ayant le soin d'arroser pour assurer
la reprise.
GLOBULAIRE COMMUNE globularia vulgaris.
,
Fleurs petites, bleues, ramassées en tête sphé-l
rique. En pots, par éclats. •
GOMPHRÈNE GLOBULEUSE, ou IMMORTELLE VIO-I
LETTE, gomphrenaglobosa. Fleurs d'un rougel
violet, en tête globuleuse, d'une longue durée.
De graines semées sur capot en avril.
,
HARICOT, phaseolus. Plantes grimpantes.
H. D'ESPAGNE p. coccineus ; belles grappes)
,
de fleurs d'une rouge écarlate. H. A GRANDES
I
FLEURS
,p caracola ; fleurs grandes, pourpres,
odorantes.
Le premier se sème en mars , le
second à la même époque, mais en pots.
Comme il est vivace, il se multiplie encore
jde boutures et de marcottes.
IpoméE ipomœa. Deux espèces à tiges
,
jgrimpantes. I. POURPRE, volubilis convolvu-
,
lus purpureus ; fleurs grandes, pourpres à
il'intérieur d'un blanc mêlé de violet à l'ex-
,
Itérieur. De graines semées sur capot et sous
cloche ; en avril. I. ÉCARLATE i. coccinea ;
,
fleurs axillaires, nombreuses, petites , cam-
panulées et d'un écarlate vif.
,
LUZERNE LIMAÇON medicago polymorpha.
,
Petite plante vivace , remarquable par ses
graines qui ressemblent à un limaçon. Fleurs
très-petites , d'un beau jaune. De graines se-
mées en avril.
LIN linum. On en cultive plusieurs espè-
,
ces, dont quelques-unes fort jolies. L. VIVACE,
l perenne; fleurs moyennes , d'un joli bleu.
Semis en avril ou d'éclats en automne. L.
, termi-
DE NARBONNE 1. narbonnense ; fleurs
,
nales très-grandes, larges de deuxpouces,d'une
belle couleur bleue. Même culture, mais en
pots. L. CAMPANULE , 1. campanulatum; fleurs
jaunes grandes. Même culture.
,
LOTIER ROUGE, lotus tetragonolobus Fleurs
moyennes, d'un rouge foncé. De graines à la
fin d'avril. On cultive de même , mais en
pots, le L. DE SAINT-JACQUES , 1. jacobeeus ;
fleurs en têtes pédonculées,d'un brun foncé.
LUPIN viVACE lupinusperennis. Fleurs en
,
épis à boutons roses et bleu lilas après l'é-
,
l'épanouissement. Semis après la maturité
des graines. On cultive encore une espèce
annuelle : L. JAUNE, 1. luteus; fleurs jaunes
odorantes. Semis fin d'avril..
LYCHNIDE lychnis. On en cultive plusieurs
,
espèces dont deux superbes; L. DE CALCÉDOINE,
1. calcédonia; fleurs à cinq pétales échancrés
imitant un peu la forme d'une croix de Mal-
te, d'un rouge éclatant, ou roses , blanches ,
écarlates, jaunâtres, simples ou doubles, selon
la variété. L. A GRANDES FLEURS 1. grandi-
,
flora ; fleurs grandes , axillaires , terminales,
pédonculées à pétales laciniés au sommet ;
,
beau rouge de minium. Terre fraîche pour
la première de bruyère pour la seconde ; de
,
graines au printems ; de boutures ou mar-
cottes en juin , ou d'éclats à l'automne ou
en février.
MATRICAIRE COMMUNE
,
matricaria parthe-
nium. Fleurs blanches , grosses , bombées;
plan te aromatique. De graines ou par éclats ;
peu d'arrosemens.
MICHAUXIE CAMPANULOÏDE michauxia cam-
,
panuloïdes. Fleurs nombreuses sur toute la
tige, grandes, en roue, à huit divisions posées
ou blanches, réfléchies. -De boutures ou de
graines à la fin d'avril; en pots.
,
MoLÈNE verbascum. Plusieurs espèces
, ,
3ont deux superbes. M. PURPURINE P. phe-
,
niceum ; fleurs en grappes lâches, terminales
et purpurines. De semis aussitôt la maturité
v.
des graines, et d'éclats. M. DE MYCON, MY—
coni; fleurs en bouquets , grandes, d'un beau
'pourpre bleuâtre. Même culture, mais en
!pots.
ORIGAN MARJOLAINE
,
origanum majora-
Inoïdes. Petit arbuste très-odoriférant. 0.
D'EGYPTE o. egyptiacum aussi' très-odo-
, ;
rant ; à fleurs roses et blanches. O. DICTAME ,
0. dictamus; odorant ; fleurs purpurines Il
'se multiplie de semences, de boutures et d'é-
clats; les deux derniers en pots.
PAVOT, papaver. Qaatre' espèces. P. DES
JARDINS , p. somniferum; fleurs grandes, de
itoutes couleurs simples ou doubles. P. co—
,
IQUELICOT, p. rhœas; fleurs d'un ponceau vif,
blanches, roses, rouges écarlates, ou pana-
,
jchées. Ces deux plantes annuelles se multi-
plient de graines prises sur fleurs doubles;
Isemis en mars. P. DU LEVANT,
p. orientale et
iP. GALLOIS p. cambricum ; le premier d'un
,
irouge éclatant j le second d'un rouge citron.
P. A TIGE NUE, p. nudicaule; fleurs blanches;
à odeur de jonquille. Ces trois espèces vivaces
se cultivent en pots; de graines au printems
et de rejetons.
PHLOX,phlor. Un grand nombre d'espèces,
toutes à racines vivaces se multipliant de'
,
racines séparées mi printemps ou de bou-
,
tures. En pots. P. DIVARIQUÉ , p. divaricata;
fleurs en grappes, gris de lin. P. BLANC, p. can-
dida suaveolens ; fleurs odorantes d'un blanc
P. glaberrima ; fleurs
pur. GLABRE , p. pour-
pre clair. P. VELU p. pilosa ; fleuri lilas
pâle. P. PANICULÉ , p.paniculata; fleurs lilas
,

P. MACULÉ , p. maculata; fleurs odorantes,


lilas ou pourpres. P. A FEUILLES ÉTROITES , p.
cetacea ; fleurs solitaires, grandes, pourpres,
tachées de rouge. En pots. P. SUBULÉ ,p. su-
bu/ata; fleurs rose pourpré , avec une étoile
brune. P. A FEUILLES ovALES, p. ovata ; fleurs
grandes rouge vif. P4 RAMPANT , p. reptans ;
,
fleurs odorantes, bleu pâle. P. SOUS-LIGNEUX,
p. suffruticosa; fleurs odorantes, d'un rouge
violâtre. P. EN CROIX , p. décussata / fleurs
d'une belle couleur lilas, avec un peu de
rouge au centre. Cette dernière espèce en
terre de bruyère et en pots..
PODALYRIA A FLEURS BLEUES
,
podalyria
ausiralis. Fleurs moyennes , nombreuses ,
d'un joli bleu et à carène d'un blanc verdâ-
tre. De graines en avril t ou de racines en
automne.
PYROLE MACULÉE pyvola maculata. Sur
,
chaque pédoncule deux petites fleurs renver-
sées d'un blanc rose. En pots et terre de
.
bruyère fraîche. P. ORDINAIRE , p. rotun-
difolia ; fleurs blanches , odorantes. D'é-
clats.
RHEXIE DE VIRGINIE rhexia virginica.
,
Fleurs grandes, pétales réfléchis; rouge-car-
min, étamines jaunes. Terre de bruyère ; des
arrosemens; de semis en mai; en pots.
SEDUM, sedum. Plusieurs espèces, dont
quelques-unes fort jolies. S. ODORANT, s. rho-
diola; fleurs roses, en bouquets serrés et ter-
minaux; racine à odeur de rose. S. CRÊTE-
DE-COQ, s. cristatum; fleurs d'un beau rouge.
En pots. S. A FEUILLE DE PEUPLIER, S. populi-
folium; fleurs petites, odorantes, lavees de
rose, étamines pourpre foncé. S. ORPIN, s.
telephium; on cultive la variété à fleurs rou-
ges. Tous les sedums doivent sç cultiver eu
terre sableuse v à l'exposition du soleil et avec
peu d'arrosemens ; d'éclats et de boutures.
SENEÇON D'AFRIQUE, senecio elegans. Fleurs
grandes , à rayons cramoisi-clair , et disque
jaune doré; variété à fleurs doubles. Semis
en mars pour la simple ; pots et boutures
la double. S. D'ADONIS, s. ado-
pour A FEUILLES
nidifolius ; fleurs jaunes , nombreuses. De
graines ou d'éclats à l'automne.
SILÈNE AFLEURS ROSES, silene bipartita. Fleuri
axillaires ,à pétales fendus, d'un rose foncé. S A
BOUQUETS, S. ameria; fleurs rouges ou blanches;
à faisceau terminal. S. ATTRAPE-MOUCHE, S. mus.
cipula; fleurs visqueuses où. les mouches restent
prises. S. A CINQ TACHES, s. quinque-vulnera;
fleurs en épi, àpétales blancs, tachés de pour-
pre. Ces quatre espèces annuelles se multi-
plient de graines en mars. S. DE VIRGINIE ,
s. virginica; fleurs écarlates. En pots. S. A
ODEUR DE TAGÉTÈS, s.ornata; fleurs d'un rouge
velouté. En pots.
SPIGÈLE DU MARYLAND spilegia marylan-
,
dica. Fleurs en épis, corolle en tube long,
enflé rouge à l'extérieur, jaune en dedans.
,
Terre de bruyère humide ; de semences, ou,
mais difficilement, par l'écat des pieds.
SWERTIA VIVACE, swertiaperennis. Vivace ;
fleurs en panicule, formant une. étoile bien
ouverte, bleue, avec des lignes d'un bleu
plus foncé, et deux gros points bleu-verdâtre
à la base. l5e graines après la maturité,ou
par la séparation des traces à l'automne. ^
VALÉRIANE DES PYRÉNÉES valeriana pyre-
,
naïca. Fleurs pourpre-clair, nombreuses, réu-
nies en panicules terminaux, d'un bel effet.
V. DES JARDINIERS , v. phu; fleurs blanches.
V. ROUGE, v. rubra; fleurs nombreuses, pour-
pres , rouges , blanches ou lilas. Dè graines
ou d'éclats.
VÀRAIRE, veratrum. On en cultive plusieurs
espèces que l'on distingue par leurs couleurs.
Le BLANC , album; le NOIR , nigrum; le VERT ,
viride; le JAUNE, luteum. Terré fraîche, de
semences, ou d'œilletons séparés tous les trois
ou quatre ans.
VILLARSIE ÉLEVÉE, villarsia excelsa. Fleurs
assez grandes, beau jaune, et disposées en
corymbes. Terre de bruyère, en pots ; arro-
semens fréquens l'été ;
de graines et de ra-
cines.
Plantes à racines bulbeuses ou à ognons.
AIL MOLY, ou DORÉ ; allium moly. Fleurs en
ombelle, d'un jaune doré, grandes et ou-
vertes en étoiles. A: BLANC, a. album; fleurs
blanches. De caïeux.
ALETRIS FARINEUX aletris farinosa. Fleurs
,
petites, en épis , blanches , duvéteuses , à six
ivisions et marquées d'une ligne rouge.
,
Caïeux.
HÉMÉROCALE JAUNE hemerocallis jlava.
,
Fleurs semblables à celles du lis blanc , d'un
beau jaune, à odeur agréable. H. GRAMINÉE ,
h. graminea ; semblable à la précédente,
mais à pétales inégaux. H. FAUVE , h. fulva;
fleurs d'un rouge fauve. H. DU JAPON , h. Ja-
ponica; fleurs d un beau blanc, à odeur suave.
H. BLEUE, h. cœrulea; fleurs plus petites,
d'un bleu un peu violâtre. Terre fraîche; sé-
paration des racines en septembre ; ces deux
dernières en pots.
HYPOXIDE VELUE, hypoxis villosa. Fleurs
petites , ouvertes , à six divisions, jaunes en
dedans, verdâtres et bordées de jaune en de-
hors. H. ÉTOILÉE h. stellata; fleurs vertes en
,
dessous d'un beau jaune, bordées de vert en
,
dessus. H. A FLEURS BLANCHES, h. alba; fleurs
plus petites , à divisions d'un blanc de lait,
bordées d'une ligne jaune. En pots et terre
de bruyère ; près des jours dans 1 apparte-
ment ; caïeux et la seconde espèce de graines. jp

Lis BLANC, lilium candidum. Plante su-


perbe, connue de tout le monde. On cultive y
ses variétés. L. À FLEURS DOUBLES, 1. candi- ii
dum flore pleno. L. ENSANGLANTÉ , 1. candi- F
dum purpureo-variegalum. L. DE CONSTANT!-
1. peregrinum, etc. ; enfoncer l'ognon
NOPLE,
à cinq pouces de profondeur , et relever tous
les trois ans pour séparer les caïeux, et re-
planter de suite. Les espèces de lis les plus
remarquables sont : L. BULBIFÈRE , Z. bulbife- \
L. ORANGE 1. croceum; le premier d'un ^
rum. , second d'un safrané.
rouge orangé le rouge J
,
L. A FLEURS PENDANTES , 1. pendulum. L. DE.
PENSYLVANIE 1. pensylvanicum. L. DE PHI-L
, philadelphicum à fleurs plus
LADELPHIE , 1. }
ou moins rouges et ponctuées. L. TURBAN,
1. pomponium; fleurs pendantes , d'un beau >

rouge ponceau ; pétales recourbés en dehors.,


Celui-ci demande moins de soleil et d'arrose-
L.
mens. DES PYRÉNÉES,1. pyrenaïcum; fleurs
jaunes, ponctuées, rouge-brun en dedans.
L. DE CHALCÉDOINE , 1. chalcedonicum ; fleurs T

écarlates. L. DU JAPON, 1. Japonicum; fleurs,


blanches, grandes, campanules. L. MARTA-.
GON, 1. martagon; celui-ci offre plus de vingt
cinq belles variétés, ayant toutes les nuancer,
du pourpre, du blanc, du jaune, piquetées i
ou non, simples ou doubles. Ses bulbes se
mangent cuites sous la cendre. L. ^UPERBE
1. superbum; quarante fleurs pendantes, d'un
beau rouge orangé et ponctuées de pourpre
brun. En pots. L. DU KAMTSCHATKA , 1. kam-
schatcense; fleurs en ombelle , renversées ,
d'un beau jaune doré, ponctuées de pourpre,
à odeur de jonquille. Ces deux dernières en
pots. L. TIGRÉ , 1. tigrinum; fleurs d'un beau
rouge de vermillon orangé, piquetées de
pourpre noir. L. MONADELPHE , 1. monadel-
phum; fleurs jaune-citron, tigrées de points
rouges. Ils se cultivent tous de la même ma-
nière.
MORÉE DE LA CHINE, morœa sinensis. Fleurs
comme celle du lis , mais plus petites , jaune
pourpré, tachées de rouge. M. FAUX-IRIS,
m. iridioïdes ; fleurs blanches tachées de
,
jaune. Ces deux espèces se multiplient de
graines semées en terrine et sous cloche, en-
foncée dans le capot, ou par séparation des
pieds en mars. Les suivantes se multiplient
de caïeux. Toutes se cultivent en pots et terre
de bruyère. M. A GRANDES FLEURS, m. virgata;
fleurs grandes, blanchâtres, tachées de jaune,
avec une raie barbue. M. DEMI-DEUIL, m. lu-
gens; fleurs blanches et pourpre.
ORNITHOGALE PYRAMIDAL, orniihogalumpy-
ramidale. Fleurs blanches, en étoile et en
épi, paraissant quand la fane est presque des-
séchée. 0. EN OMBELLE, o. umbellatum; fleurs
semblables, mais en ombelles et odorantes.
Lever les ornons tous les deux ou trois ans ,
pour séparer les caïeux et replanter en octo-
bre. On peut cultiver en pots et terre
de
bruyère les espèces du Cap. O. arabicum;
fleurs blanches, marquées à la base d'une
tache vert-brun et jaunâtre. O. revolutum;
fleurs assez grandes en bouquet, odorantes,
,
d'un blanc lavé de jaune. 0. miniatum; fleurs
en ombelle , grandes , d'un rouge vermillon.
O. aureum; fleurs nombreuses, en bouquet,
grandes, d'un jaune jonquille.
RENONCULE ASIATIQUE ou DES JARDINIERS
,
ranunculus asiaticus. Cette charmante espèce
est cultivée avec prédilection par les amateurs
qui en ont obtenu plus de cinq cents variétés
offrant toutes les couleurs possibles , excepté
le bleu.
Pour qu'une renoncule ait toutes les qua-
lités désirées il lui faut un feuillage élégam-
,
ment découpé ; une forte tige qui le dépasse
pour en détacher la fleur à six pouces au moins
de hauteur. Une corolle double, au point de
ne laisser paraître aucun vestige- des organes
de la génération, de vingt lignes à deux pou-
ces de largeur, parfaitement arrondie. Elle
doit avoir plusieurs couleurs vives et pures,
ou une seule, mais avec plusieurs nuances.
On multiplie les renoncules de semences,
ou par la séparation des griffes , et dans tous
les cas on les cultive comme les anémones.
,
( Voyez page 100. ) On copservera la graine
un an avant de la semer, si on veut qu'elle
lève plus vite et produise plus d'individus
doubles ; elle germe même encore très-bien
après trois ou quatre ans. S'il arrivait que les
jeunes plants ne fussent pas très-forts la pre-
mière année on ne lèverait pas les griffes ,
,
l'on se contenterait de rapporter deux pou-
ces de terre sur le semis et on la couvrirait
,
d'un demi-pouce de terreau. Les griffes faites
se plantent à l'automne ou au printemps, à
deux pouces de profondeur.
On cultive de même la RENONCULE PIVOINE,
variété de celle-ci, mais à feuilles plus rares
,
plus grandes, légèrement découpees et cou-
chées ; à fleurs plus grandes, très-doubles
,
rouges ou jaune jonquille, couleur de souci
doré, ou enfin rouge panaché de jaune. On
en cultive encore d'autres espèces. R. A FEUIL-
LES d'ACONIT, r. aconitifolius; fleurs d'un
blanc pur, petites , ayant la forme d'un
bouton. En pots ; terre fraîche ; par l'éclat
des racines tous les trois ans. R. ACRE, ou
BOUTON D'OR, r. acris; fleurs jaunes, doubles.
R. RAMPANTE, r. repens; fleurs d'un beau
jaune, doubles. R. BULBEUSE, r. bulbosus ;
fleurs jaunes, plus grandes que les précédèn-
tes. R. A FEUILLES DE RUE, rutœfolius; fleurs
solitaires, grandes, d'un beau jaune brillant.
R. GRAMINÉE r. gramineus; fleurs d'un beau
,
jaune, large de douée à quinze lignes. R.
FICAIRE ,r. ficaria; fleurs jaunes et doubles.
Ces cinq dernières se cultivent comme la pré-
cédente mais en caisse-parterre.
,
Arbres et arbustes.
ATRAGÈNE DES ALPES
, atrageno alpina.
Arbuste grimpant, de cinq à six pieds;fleurs
grandes, solitaires, velues en dessus, et blanc
sale ; calice bleu violâtre. De graines aussitôt
la maturité ; plus facilement de marcottes.
A. DES INDES, a. indica; tiges sarmenteuses;
fleurs axillaires, solitaires, grandes, très-
doubles, d'abord verdâtres, puis blanchâtres.
Terre légère mêlée de terre de bruyère; en
pots. A. DU CAP, a. capensis; fleurs gran-
des d'un jaune-soufre ; calice rose-pour-
,
pre. Même culture , mais moins d'arrose-
mens.
BAGUENAUDIER ORDINAIRE colutea arbores-
,
cens. Arbrisseau de neuf à dix pieds ;
fleurs
jaunes, en grappes, jaunes avec deux lignes
rouges. B. DU LEVANT, C. orientalis ; de cinq
à six pieds; fleurs rouges, avec deux taches
jaunes. B. d'ALEP, c. alepica; de quatre à
cinq pieds ; fleurs jaunes, solitaires, ou deux
à deux. Terre légère ; de graines ou de dra-
geons. B. d'ÉTHIOPIE,
c. jrutescens ; de trois
ou quatre pieds; fleurs ecarlates. Même cul-
ture , mais en pots.
BIGNONE A VRILLE bignona capreolata.
,
Charmant arbuste à tiges grimpantes, de
trois à six pieds ; fleurs tubulées, d'un jaune
lorangé en dedans et couleur cannelle en de-
îhors. Terre légère et fraîche ; de graines en
(terrine sur capot, ne levant guère que la
ideuxième année; d'éclats de couchage ou
, ,
de boutures faites avec du bois de deux ans.
IB. DE LA CHINE b. sinensis; fleurs grandes,
,
inombreuses de couleur safranée. Même
,
culture, mais en pots.
CAPRIER COMMUN, capparis spinosa. Ar-
brisseau de quatre pieds; fleurs grandes, à
pétales blancs et filets purpurins. Ses boutons
de fleurs confits au vinaigre sont les câpres du
commerce. Terre légère et chaude ; couper
tous les sarmens à l'automne. De graines
aussitôt la maturité ; en pots et sous capots
pour rentrer l'hiver le jeune plant ; ou de
marcottes par strangulation.
LAURIER-ROSE COMMUN nerium oleander.
,
Fleurs grandes et roses, en pots , de rejetons
ou marcottes. On en a plusieurs variétés, à
feuilles panachées , fleurs carnées, blanches,
panachées, et enfin à fleurs très-doubles,
sentant la vanille. L. ODORANT , n. odoratum;
plus petit que le précédent; fleurs moins rou-
ges, ou panachées de blanc, ou blanches,
simples, doubles, à odeur agréable. Même
culture, mais plus délicat.
LAVANDE STOECHAS lavandula slœchas.
,
très-aromatique, fleurs
De deux à trois pieds ;
pourpre foncé, en épis feuilles. L. DÉCOUPÉE,
1. multifida; fleurs bleuâtres. L. PINNÉE, l.
pennata; fleurs violettes. L. ÉLÉGANTE, 1. '
elegans; fleurs bleu-foncé. Terre légère; en
pots. De graines sur capot.
ORANGER CITRONIER citrus. Tout le monde
, ,
connaît la beauté de cet arbre, la douce
odeur de sa fleur et la bonté de son fruit.
,
On en possède un grand nombre de variétés
qui toutes se cultivent de la même manière ,
et craignent plus l'humidité que le froid.
Nous allons commencer l'histoire de leur
culture par le semis.
On se procure en hiver, des citrons qu'on
,
laisse pourir avant d'en tirer les pepins. Au
mois de février ou mars, on remplit une
caisse de bon fumier chaud, et on y enfonce
des pots remplis de terre ainsi composée :
terre franche , un tiers; terre légère, idem;
terreau de cheval très-consommé , idem.
Le tout bien mêlé et passé à la grille. On
plante les grains à trois pouces de distance
les uns des autres, et à un bon demi-pouce
de profondeur. On recouvre avec deux ou
trois lignes de crottin de cheval bien émietté,
et l'on couvre d'une cloche de verre. On
arrose avec de l'eau tiède de rivière, ou
ayant séjourné au moins vingt-quatre heures
dehors. Toutes les fois que le soleil est assez
chaud on donne de l'air, plus long-temps à
mesure que la saison avance, et l'on enlève
la cloche au mois de mai. On sépare les jeu-
pes plants au mois de septembre, en laissant
chacun la motte de terre de ses racines et
a ,
ion les place dans des pots de cinq pouces de
ilargeur, que l'on enfonce dans du nouveau
ifumier chaud, et que l'on recouvre d'une
Icloche, au moins pendant huit jours. Du
1er. au 3o octobre on les rentre dans l'appar-
Itemeut, près d'une croisée que l'on ouvre
(toutes les fois que l'air est sec et qu'il ne
igèle point. Il en sera ainsi tous les ans.
IPendant l'hiver on ménagéra beaucoup les
(arrosemens , et l'on ne fera du feu que lors-
que le froid descendra dans l'appartement à
eux ou troia degrés au-dessous du thermo-
imètre de Réaumur, ce qui arrive rarement.
IAu mois d'avril ou de mai, on choisit un temps-
icouvert ou un jour de pluie pour les sortir y
ion lave le feuillage et on enlève scruputeuse-
iment les insectes qui peuvent être attachés
laux feuilles; Lorsque l'on voit que la végéta-
tion commence, on peut greffer à la Pontoise
à la Huart. ( Voyez page 67 ). Si l'on a
ou
l'intention de faire un arbre de longue durée
on n'emploîra, pour les sujets d'un an , que
des greffes sans fleurs et sans fruits. On trai-
tera le sujet comme nous le disons plus haut,
et l'on continuera de les soigner de même
jusqu'au moment ou il faudra les tailler.
Cette opération consiste à enlever les brindil-
les maigres, ou trop multipliées et diffuses,
et à donner à l'arbre la forme que l'on aura
choisie. On taille au printemps à la sortie de
la serre. Si 1 on veut un arbre de haute tige,
on attendra que le sujet ait atteint l'âge eti
la hauteur convenable; alors on le greffera!
en écusson à œil poussant, ou à œil dor-;
mant.
Lorsque l'arbre sera formé, on doit sacri-
fier une partie des fleurs si l'on veut avoir!
du fruit d'une bonne grosseur, et l'on nej
laissera même que peu de fruits, si l'on ner"
veut pas l'épuiser. Tous les ans, au printemps
on découvrira les racines supérieures, sans
les blesser, et l'on recouvrira avec de la terre
nouvelle. Toutes les trois années on fera uni
rempotage entier. (Voyez page 65.) On don-
nera alors des vases plus grands, propor-
tionnés à largeur de la tête. Cependant ,'
comme l'arbre croît toujours , il est Impossi-
ble d'augmenter en proportion son pot ou s;
caisse ; dans ce cas, c'est la tête que l'on pro-
portionne au vase : c'est-à-dire que l'on ra
bat les branches jusque sur le tronc et qu< >

l'on attend pour recommencer l'opération


que sa tête soit encore devenue trop grande
ce qui n'arrive qu'après plusieurs années. On
connaît que l'arbre en a besoin lorsque soi
feuillage devient pâle et petit, ses branche
maigres et rabougries.
Quelques espèces d'orangers, les citron
niers et limoniers reprennent assez bien d
,
boutures et de marcottes par strangulation;
Ces arbres demandent en général
peu d'eaut
i
aussi doit-on
les arroser modérément, et
seulement quand ils le demandent, ce qui se
reconnaît à la feuille qui devient molle et
non-cassante.
RHODODENDRON D'AMÉRIQUE rhododendrum
,
maximum. Arbrisseau superbe , de cinq à six
pieds, fleurs grandes, presque en entonnoir,
plus ou moins roses, rouges ou blanches, se-
lon la variété. R. PONTIQUE, r. ponticum;
de sept à huit pieds ; fleurs grandes, violâ-
tres. R. FERRUGINEUX , r.ferrugineum ; deux
pieds; fleurs rouge-vif, ou roses; tube ponç-
tué de blanc. On cultive encore les espèces
suivantes : R. PONCTUÉ , punctatum; DE DAOU-
RIE, dauricum; A FLEURS JAUNES , chrysan-
thum; A PETITES FEUILLES, chamœcistus; DU
CAUCASE caucasicum ; AZALCOÏDÉ, azalcoi-
,
des ; DECATESBY , catesbœ.um. De graines se-
mées au printemps en capot. On serrera le
jeune plant pendant le premier hiver. Les
semences dans quelques espèces se récoltent
en janvier ou février, dans d'autres elles ne
mûrissent presque jamais, et l'on multiplie
alors de marcottes. Quelquefois les branches
couchées naturellement prennent racines.
Terre de bruyère pour tous, peu de soleil,
beaucoup d'arrosemens.
RONCE COMMUNE rubus fruticosus. On ne
,
cultive que les variétés sans épines, à fruits
blancs , à feuilles panachées , à fleurs dou-
bles; et les espèces A FEUILLES DÉCOUPÉES, la-
ciniatus; FRAMBROISIER DU CANADA , odoranlus ;
DU NORD , arclicus; etc. Les variétés de la pre-
mière se taillent au printemps; ils se multi-
plient de graines, marcottes, éclats de pieds.
Terrain frais; peu de soleil; la plus grande
partie produit un fruit mangeable.
SYRINGA ODORANT philadelphus corona-
,
rius. Bouquets terminaux de jolies fleurs
blanches, à odeur agréable, mais forte; S.
INODORE , p. inodotus; fleurs plus grandes ;
S. FUBESCENT, p. pub es cens ; fleurs blanches,
grandes, inodores. Par rejetons, ou éclats
des pieds en automne, et aussi de marcottes
et de boutures ; terre légère et fraîche.

; .
JUILLET.
ON commence à greffer à œil dormant, à
marcotter les œillets. Les ognons de fleurs ,
pates et griffes, doivent être déplantés à me-
sure que les francs se dessèchent.
Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses,
ADONIDE D'ÉTÉ adonis œstivalis. Fleurs
J
terminales , petites jaunes blanches ou
, ,
d'un rouge vif. De graines semées ,
en place ;
annuelles. A. PRINTANIÈRE A. vernalis ;
,
vivace; fleurs grandes, belles et jaunes. En
pots; terre de bruyère.
-
ApOCYN GOBE MOUCHE
, apocynum andro-
sœmifolium. Curieuses par des petites fleurs
en cloches, roses en dehors, blanches en de-
dans ; elles répandent une odeur mielleuse,
attirant les mouches qui y restent prises par
la trompe. De graines semées en mars,
ou
par éclats en automne.
GRANDE ARISTÉE, aristea major. Plante
su-
perbe; fleurs d'un beau bleu indigo. Par re-
jetons , en pots.
ASCLÉPIADE INCARNATE, asclepias incarnata.
Fleurs petites, rouge-pourpre, à odeur de ,

vanille. En pots; terre de bruyère humide;


par graines , ou par éclats en automne.
On peut cultiver de même la COTONNEUSE
,
tomentosa, à fleurs d'un rose vineux ; celle
DE SYRIE syriaca, à fleurs globuleuses, rou-'
,
geâtres.
ASTER DE LA CHINE, ou REINE MARGUERITE
,
aster sinensis. Plante superbe, annuelle;
fleurs grandes, radiées, de toutes les cou-
leurs. Choisir, pour semer au printemps, la
graine donnée par la fleur placée au bout
de la tige-mère si l'on veut en avoir beau-
,
coup de doubles; la graine d'un an est la
meilleure. On peut encore cultiver en caisse-
parterre les espèces vivaces suivantes : A. DES
ALPES , alpinus j fleurs à rayons violets et dis-
ques jaunes; OEIL DE CHRIST,oculus Christi;
rayons bleus, disque jaune; MARTITIME, tri-
polium,rayons bleu-pâle, disque jaune; DE LA
NOUVELLE ANGLETERRE,Novœ-Britaniciœ; fleurs
d'un bleu-violâtre ; A GRANDES FLEURS, grandi-
florus, fleurs d'un blancs-pourpre, à odeur
de citron ; DE SIBÉRIE , sibericus, fleurs A un
bleu pâle ou pourprées ; AGRÉABLE , decorus,
pourpre-violet; GÉANT, puniceus , pourpre
varié; REMARQUABLE, spectabilïs, d'un beau
bleu. On peut encore cultiver en terre lé-
gère , mais en pots, ces espèces : A. SOYEUX,
argenteus, rayons violets et disque jaune ; *

BUISSON , dumosus, fleurs petites, mais nom-


breuses et trës-blanches ; DENTÉ , dentatus,
fleurs blanches, ayant près d'un pouce de
large ; A FLEURS BLANCHES,argophyllus,rayons
d'un blanc-gris; disque jaune; A FEUILLES DE
LYRE , lyratus, fleurs blanches ; A FEUILLES DE
SOUCI, calendulœfolius, fleurs larges de deux
à
pouces , rayons violet pâle, et disque jaune/
Tous les asters, excepté la reine-margue-
rite , se multiplient par éclats de leurs raci-
nes , que l'on sépare en automne, tous les
trois ans. Ce serait une décoration char-
mante pour un balcon, que la collection com-
plète de ces plantes faciles à cultiver.
BASILIC, ocymum. Trois espèces. B. PETIT,
O. minimum; fleurs petites, blanches. B. DE
CEYLAN O. gratissimum; remarquable par
,
son odeur suave. B. A GRANDES FLEURS O.
,
grandiflorum; fleurs plus grandes, blanches;
annuel. Par graines semées sur terreau au
printemps.
BÉTOINE A GRANDE FLEUR betonica gran-
,
diflora. Fleurs roses très-grandes longues
, ,
de près de deux pouces, en verticilles. De grai-
nes semées en mars, ou par éclats sêparés en
automne.
BUGRANE TRÈS-ÉLEVÉE, ononis altissima.
Fleurs purpurines, en épis. B. A FEUILLES RON-
PES, 0. rotundifolia ; fleurs nombreuses ,
grandes, d'un rose vif. De semences ouéclats.
CAPUCINE GRANDE OU PETITE ,
tropœolium
majus et
,
minus. Plantes grimpantes ,
très-
propres à garnir un balcon ou un mur, d'une
verdure agréable , sur laquelle tranchent
très-bien de grandes fleurs aurore vif, ou
jaunes, et souvent aurore et jaunes. De grai-
nes en plaçe au printemps ; arrosemens abon-
dans.
CHRYSANTHÈME DES JARDINS et CARÉNÉ , chry-
santhemum coronarium et carinalum. Le
premier a ses fleurs solitaires, simples ou
doubles, blanches ou jaunes ; le deuxième les
grandes, à disque brun à rayons blancs ,
a , place
mais jaunes à leur base. Semer en au
printemps.
CORYDALE A BELLES FLEURS , corydalis Jor-
Fleurs pendantes.
mosa. roses , en grappes,
Par éclats au printemps ; terre de bruyère et
CUPIDONE BLEUE, catananche cœrulea. Fleurs
solitaires, nombreuses, grandes et d 'un beau
bleu de ciel. En pots ; de graines où par éclats;
peu d'arrosemens. dalea
DALÉA A FLEUR POURPRE, purpurea.
Fleur en épi terminal, petite,d'un rouge-
violâtre. De graines.
DAUPHINELLE DES JARDINS
, ou pied-d'a-
louette, delphinium Ajacis. Annuelle ; fleurs
en épis, simples ou doubles, roses, rouges,
violettes ou bleues. De graines semées en au-
tomne. D. ÉLEVÉE, d. elalum ; vivace, fleurs
grandes, d'un bleu d'azur. De graines semées
après la maturité, ou au printemps, et par
éclats en automne ou en février.
DRAGOCÉPHALE D'AUTRICHE, dracocephalum
austriacum. Fleurs grandes, en épis d'un
bleu-violâtre. D. A GRANDES FLEURS, d. gran-
diflorum; fleurs bleues tachées de brun. D.
,
DE VIRGINIE d. virginianum; fleurs d'un rose
,
tendre. Ces trois espèces vivaces se multiplient
degraines et d'éclats. D. DE MOLDAVIE, d. mol-
dai'icum; fleurs d'un blanc purpurin. An-
nuelle; de graines.
ECHINOPE AZURÉE, echinops ritro. Fleurs
en
têtes
^ globuleuses, d'un joli bleu, d'un aspect
singulier. De graines semées en
mars.
ÉNOTHÈRE œnoihera
ROSE
, rosea. Fleurs
nombreuses et roses. E. FRUTIQUEUSE œ.fru-
ticosa; grandes fleurs jaunes. De semences,
,
racines et boutures la première pots.
;
Deux espèces annuelles. E. en
A GRANDES FLEURS,
ce. suaveolens; fleurs grandes jaunes très-
,
odorantes. E. POURPRE œ. purpurea; , fleurs
,
pourpres. De graines au printemps et en au-
tomne pour la première, eu avril pour la se-
conde.
ÉPERVIÈRE ORANGÉE hieracium aurantia-
,
cum. Fleurs assez grandes, d'un jaune capu-
cine éclatant. D'oeilletons ou de graines; ar-
rosemens fréquens en été.
FHAXINELLE DICTA ME BLANC dictamnus alba.
,
Fleurs grandes, en grappes, purpurines et
rayées de pourpre foncé, ou de blanc. Elle
exhale dans les temps chauds et secs une va-
peur aromatique, qui s'enflamme si l'on en
approche un flambeau. Par éclats en automne ;
ou de graines semées aussitôt la maturité.
GALÉGA COMMUN, galega officinalis. Fleurs
en épis ;
bleues ou blanches. De graines au
printemps.
GNAPHALE, gnaphalium. Fleurs vulgaire-
ment appelées immortelles, parce qu'elles
conservent pendant plusieurs années leur
éclat et leurs formes, si on les dessèche avec
précaution. G. PUANT, g. fetidum; fleurs
d'un beau jaune, à calice argenté. En pots ;
de boutures en été , de graines au mois de
mai. G. DE VIRGINIE, g. margaritaceum;
fleurs jaune soufre, à calice argenté. De tra-
G. ORIENTAL, g. orientalis; fleurs d'un
ces.
beau jaune luisant; calice de même. En pots ;
de boutures en été , et de graines au mois de
mai. G. GLOBULEUX, g. eximium; fleurs d'un
beau jaune , calice commun, rose foncé, avec
tache de carmin à l'extrémité de ses écail-
une
les. Même culture.
JOUBARBE ARACHNOÏDE sempervivum araclt-
,
noïdum. Plante grasse comme toutes celles
du genre ; fleurs purpurines , à neuf pétales.
J. EN ARBRE, s. arborcum; fleurs en paaicu-
le, de dix à douce pouces, d'un beau jaune.
En pots; terre légère et sèche; multiplication
par rosettes que l'on sépare quand elles ont
une petite tige, ou par bouture dont on laisse
sécher la plaie avant de les planter ; peu d'ar-
rosemens. " —
LAVATER A GRANDES FLEURS, lavatera tri-
mes tris. Fleurs d'un joli rose ou blanches
, ,
grandes, nombreuses. L. DE THURINGE , L.
thuringiaca ; fleurs grandes et roses. Ces
deux espèces se sèment en mars dans la caisse-
parterre. L. D'HIERS , 1. olbia; fleurs sessiles,
moyennes, très-nombreuses. L. DE TÉNÉRIF-
FE, l. phœnicea; fleurs grandes, nombreu-,
ses , d'un rouge vermillon. L. A FEUILLES
D'ÉRABLE 1. acerifolia; fleurs solitaires, axil-
,
laires grandes blanches, lavées de rose lé-
, , pétale ,'
ger, et marquées à la base de chaque
d'une grande tache purpurine. Ces trois der-
nières se sèment sur capot, et se transplan-
tent en pots pour être rentrées l'hiver. J

LISERON BELLE DE JOUR convolvulus trico-


,
lor. Annuelle; fleurs solitaires, axillaires ,
très-nombreuses , grandes, campanulées
d'un beau bleu sur le bord du limbe, blan-
ches au milieu, jaune-soufre à la gorge. De
graines à la fin d'avril. "*
LOMATIE A FEUILLES DE S1LLAUS, lomatia
silaïfolia. Fleurs jaune-soufre ou blanchâ-
tres , en grappes rameuses. De marcottes ; en
pots et terre de bruyère.
LYSIMACHIE A FEUILLES DE SAULE ,
lysima-
chia ephemerum. Feurs blanches. L. THYRSI-
thyrsiflora; fleurs jaunes. Par
FLORE, 1.
éclats ; arrosemens très-fréquens.
MELISSE OFFICINALE , melissa officinalis.
Plante à odeur de citron; fleurs petites,
blanches. Semis au printemps ; éclats en au-
tomne.
MOMORDIQUE, momordica. Plantes singu-
lières par leurs fruits qui lancent leurs
graines au visage des indiscrets qui les tou-
chent à leur maturité. M. BALSAMINE, m. bal-
samina; fleurs campanulées, jaune paie,
la suivante. M. ÉLASTIQUE, m. élate-
comme
rium. Semer fin d'avril sur capot.
MONARDE A FLEURS ROUGES, monardadi-
dyma. Fleurs en tête assez grosse, d'un
vif, pourpres ou violettes, selon la
rouge
variété. D'éclats en automne ; en pots.
NIGELLE DE DAMAS nigella damascena, et
, première à fleurs
N. DE CRÈTE, n. saliva. La
d'un joli bleu la seconde à grai-
moyennes, ;
cuisine. Semis
nes aromatiques, propres à la
au printemps.
OEILLET, dianthus. Toutes les espèces de
genre peuvent, comme l'OEILLET DES FLEU-
ce
dm caryophillus, occuper seules un
RISTES ,
amateur. Nous allons entrer dans. tous les
détails nécessaires à connaître, pour en faire
un beau choix et réussir completement dans
leur culture.
Les amateurs en reconnaissent deux prin-
cipales variétés; l'œillet à carte et l'œillet
flamand; la fleur du premier atteint souvent
une grosseur énorme, de quatre pouces de
diamètre; assez ordinairement il a un dou-
ble bouton. Sa couleur est le blanc, varié,
piqueté ou panaché de diverses couleurs; les
pétales déchirent le calice pour éclore, ce
qui déformerait la fleur, si on ne les soute-
nait avec une carte, d'où le nom. L'œillet
flamand, beaucoup moins grand dans les
dimensions de sa fleur, ne déchire jamais son
calice, et les pétales n'ont pas besoin d'être
soutenus. Pour être réputées belles les fleurs
,
de ce dernier doivent former le cercle par-
fait. Les pétales doivent être arrondis au
sommet, sans lobes ni dentelures. Le fond
de la corolle doit être d'un blanc de lait très-
pur, tracé d'une couleur seule, ou de deux dif-
férentes dans les bizarres. Les œillets à fond
jaune, et le grenadin, ou œillet à ratafiat,
font collection à part.
Toutes les variétés peuvent se cultiver
dans des pots de six ou sept pouces de large,
sur huit de profondeur, remplis de terre
ainsi composée : moitié terre franche, un
quart terreau, un quart terre de bruyère ;
DU moitié terre de saule, un quart terre fran-
che et un quart terreau.
,
On obtient les variétés par le semis et on
,
!es multiplie par la marcotte et la bouture.
La graine la meilleure est celle que l'on a re-
cueillie sur les vieux pieds flamands dont les
,
leurs doubles sont d'une couleur foncée. On
a sème au printemps en terrine, dans de la
erre de bruyère que l'on sarcle et arrose au
besoin. Quand les plants ont six ou huit feuil-
les , on les plante dans la caisse-parterre, à
nuit pouces de distance les uns des autres,
et l'on ménage les arrosemens. Si on les a
soignés, l'hiver suivant ils sont assez forts
pour résister à un froid de dix à douze de-
grés. En tout temps on doit scrupuleusement
enlever les feuilles pouries ; et lorsqu'ils
commencent à monter, on soutient leur
ige par le moyen d'une baguette. Lorsque
kesboutons paraissent, on n'en laisse que deux
ou trois sur chaque tige
>
-selon la force du
blant ; et lorsqu'ils sont éclos , on arrache les
iiimples pour ne conserver que les doubles, les
mettre en pots et les faire figurer avec les au-
llres dans la collection.
Lorsque la fleur commence à passer, on
besse d'arroser pendant deux ou trois jours ,
ia fin que les tiges devenues moins cassantes,
,
donnent plus de facilité pour marcotter. Pour
icette opération voyez page 47. On peuten-
core multiplier les oeillets de boutures ,
voyez page 49; mais ce moyen ne doit être
employé que lorsqu'on ne peut faire diffé-f
remment.
Quand on marcotte, si les tiges se trou-
vent trop longues ou trop hautes pour être i
couchées facilement dans le pot, on mar-f
cotte en cornet. Voyez page 48. Un point
essentiel à la reprise des marcottes, c'est de
les tenir constamment fraîches. Quand elles1
sont bien enracinées, ce qui arrive un mois
ou un mois et demi après l'opération , on les
lève pour les mettre en pots et on les cul-
,
tive comme les jeunes plantes de semis ; peu;
d'arrosemens. l'hiver; dans un appartement
sans feu; les garantir du soleil en mars et en
avril, jusqu'à deux heures de l'après-midi.
Les boutures se traitent comme les mar-I
cottes.
On cultive encore les espèces suivantes :
OEILLET DE BOIS, d. lignosus; il fleurit pres-
que toute l'année en pots. Même culture.!
OE. MIGNARDISE, d. moschatus; touffe épaisse ;
fleurs simples ou doubles, rouges, blanches,
rosées ou pourpres. De graines ou d'éclats.
OE. DE MAI; à fleurs rouges. Se cultive de
même, ainsi que l'OE. LAciNiÉ d. pluma-
,
rius; à pétales comme des fils. OE. SUPERBE t
d. superbus; fleurs à cinq pétales blancs,
roses ou pourpres. Semis, annuel; terre fraî-
che. OE. DE POÈTE d. barbatus; fleurs pe-
,
tites, nombreuses, en ombelle plate, rouges
rosées, blanches ou panachées, simples ou
doubles. De semis, d'éclats, de boutures et
de marcottes. OE. EN ARBRISSEAU, d. frllti-
icosus; joli petit arbuste; fleurs tout l'éte, d'un
beau rose. De boutures et de marcottes,
en
pots. OE. D'ESPAGNE, d. hispanus ; fleurs
odorantes, rouge-pourpre. D'eclats, de bou-
tures et de marcottes. OE. CORYMBIFÈRE A OM-
BELLE, d. corymbosus; fleurs doubles odo-
,rantes ; pétales dentés, ,
cramoisi clair et très-
jvif. Même culture, mais
en pots. OE. DEL-
ITOÏDE
,
d. deltoïdes / fleurs petites, d'un
ibeau rouge. Semis au printemps. OE.
DE LA.
CHINE, d. sinensis fleurs tachées
; ou ponc-
,tuées de rouge, simples ou doubles, d'un
rouge vif, velouté. Semis fin d'avril.
RUDBECKIA POURPRE, rudbeckia
purpurea.
[Fleurs solitaires, grandes, à rayons de quatre
pouces, pourpre-rosé; disque pourpre-noi-
râtre. R. LACINIÉ, R. laciniata; fleurs jaunes.
,R. VELU, R. hirta;
rayons jaunes, disque
brun. De graines semées au printemps, ou
'éclats; le dernier en pots.
SAINFOIN A BOUQUET, hedysarum
corona-
rium. Fleurs en épis courts, rouges, odo-
irantes. De semis au printemps en pots.
;
SAUGE ORMIN salvia orminum. Fleurs en
,
épi terminal à bractées colorées rose
, ,
tendre. S. ARGENTÉE, S. argentea / fleurs
planches, à bractées concaves. S. BICOLORE,
jS, bicolor; fleurs grandes penchées, d'un
f
beau bleu, avec une tache blanche à la lèvre
inférieure. Semis fin d'avril ; la dernière en
pots.
SCABIEUSE FLEUR-DE-VEUVE , scabiosa atro-
Fleurs solitaires, pourpres, plus
purpurea.
ou moins foncées et veloutées , roses et pana-
chées à odeur de musc. Semis au printemps
, alors S. DES
ou en automne mais en pots.
,
ALPES, S. alpina; fleurs jaunâtres et pen-
chées. Vivace; même culture et par éclats.
S. ÉTOILÉE, S. stellata; fleurs moyennes,
blanches. Semis. S. DU CAUCASE, S. caucasia;
fleurs solitaires, d'un bleu tendre; anthères
d'un jaune vif. Même culture. S. DE CRÈTE ;
S. cretica; fleurs bleu pâle presqueblanc.
Semis en avril; boutures en pots.
SPIRÉE ULMAIRE spirea ulmaria. Fleurs en
,
bouquets paniculés, petites, nombreuses,
simples ou doubles, blanches. S. A FEUILLES
LOBÉES S. lobata ; fleurs odorantes , roses.
,
S. FILIPENDULE , S. filipendula; fleurs blan-
ches racines. tuberculeuses. S. BARBE DE BOUC ,
,
S. aruncus; fleurs blanches, à longues éta-
mines. Par la séparàtion des pieds, des raci-
nes ou des tubercules, à. l'automne.
épis verticillé,
,
STACHYS ÉCARLATE stachys coccinea. Fleurs
d'un éclatant filets
en rouge ;
rouges et anthères blanchâtres. En pots, près
des jours ; graines au printemps de boutures
et d'éclats.
STATICÉ statice. Outre celle connue sous
- ,
Je nom de gazon d'Olympe, S. armeria, dont
on fait des bordures par séparation des touf-
fes au printemps, on cultive : S. en FAISCEAU,
S. fasciculata; pédoncule des fleurs plus long ;
tête rouge; et d'autres espèces plus délicates.
En pots; de graines ou de racines.
STÉVIE stevia. Ces jolies plantes vivaces se
,
sèment sur capot en mai, et se repiquent en
pots. S. FEUILLES EN SCIE , S. serrata; fleurs
"A

en corymbe, blanches, serrées, en entonnoir.


S. A FEUILLES D'HYSSOPE, S. hyssopifolia;
fleurs roses. S. A FEUILLES OVALES, S. ovata;
fleurs d'un violet-rosé. S. PANICULÉE, S. pa-
niculata; fleurs blanches. S. LANCÉOLÉE, S.
lanceolata ; fleurs rosées. S. PÉDALÉE S. pe-
,
data; fleur d'un blanc-rosé. Cette dernière
est annuelle.
RHINANTHE ou COCRÈTE ORIENTALE rhinan-
, ,
thus elephas. Fleurs d'un beau rouge-safrané,
grandes, à deux lèvres, dont la supérieure se
prolongeant en trompe d'éléphant. De graines
au printemps sur capot; repiqué en place.
Plantes à racines bulbeuse ou à ognons..
AGAPANTHF. OMBELLIFÈRE agapanthus um-
,
belliferus. Fleurs bleues, inodores, de la
forme de celle de la tubéreuse, en ombelle.
En pots; de caïeux.
ANIGOSANTHE JAUNATRE anigosanthusjla-
,
vida. Fleurs tubulaires, à six divisions réflé-
chies d'un jaune pâle lavé de vert. En pots; t
,
de dragcons.
BALISIER D'INDE
, canna indica. Fleurs en
épi droit, moyennes, irrégulières, d'un bel
écarlate, ou jaunes; à six divisions. B. FLAS-
QUE , C. Jlaxida ; fleurs peu nombreuses,
grandes, d'un jaune-roussâtre. En pots. Ces- ..

ser les arrosemens, et les abriter de la pluie


quelque temps avant de les rentrer, car la
moindre humidité les ferait périr l'hiver. En
mars, changer la terre et séparer les caïeux.
CRINOLE A FLEURS
POURPRES, crinum spe-
ciosum. Fleurs grandes, en ombelle, d'un
rouge de sang. En pots , caïeux.
GLYCINE TUBÉREUSE glycine apios. Fleurs
nombreuses, en grappes ,
panachées de pour-
foncé , ?

pre et couleur de chair.Terre de bruyère;


de tubercules qu'on sépare tous les trois
ans,
en renouvelant la terre.
PANCRATIEB. MARITIME
, pancratium mari-
timum. Fleurs en ombelle de quatre ou cinq,
blanches et odorantes. P. D'ILLYRIE P. illj-
douzaine ,
ricum; une de fleurs grandes, blan-
ches, très- odorantes, à filets des étamines
très-longs. Relever les ognons en septembre
et les replanter en octobre. En pots et terre
Sablonneuse j de caïeux et de graines.
PnALANGÈRE RAMEUSE phalangium
, ramo-
sumo Fleurs en épi, nombreuses, blanches,
ouvertes, à six pétales oblongs. P. FLEUR DE
LIS , p. liliago; fleurs larges de dixrhuit li-j
gnes, bien ouvertes, blanches, ressemblant en
petits à des fleurs de lis. P. LIS DE SAINT-BRUNO,
p. liliastrum; fleurs blanches, plus grandes.
Cette espèce en pots. P. BICOLORE, p. bicolor;
fleurs petites d'un joli rose-violet à l'exté-
,
rieur, blanche en dedans. Terre légère et
fraîche. De semence ou d'éclats des racines
quand les feuilles sont fanées.
Arbres et arbustes.
ANDROMÈDE DU MARYLAND, andromeda ma-
riana. Arbuste de deux ou quatre pieds; fleurs
en grappe unilatérale, en cloches, blanches.
A. A FEUILLES DE CASSINÉ a. cassinefolia ;
,
fleurs blanc de lait, grandes, campanulées.
A. A FEUILLES DE POULIOT, a. polifolia; fleurs
rouges et blanches. A LUISANTE, a. lucidâ;
fleurs blanc-rougeâtre. A. A GRAPPES a. race-
,
mosa; fleurs petites, blanches. A. COTONNEUSE,
a.tomentosa; fleurs blanches,plusgrandes. A.
MARGINÉE a. marginata ; fleurs blanchâtres
,
ou rouge pâle. A. CALICULÉE , a. caliculata;
fleurs petites, blanches, globuleuses. Terre
de bruyère, fraîche, au. nord. De rejetons;
de marcottes au printemps. De semis en ter-
rine aussitôt la récolte, légèrement recou-
vert et tenu toujours frais. D'éclats des pieds.
AZEDARACH TOUJOURS VERT OU LILAS DES ÏN-
DES , melia azedarach sempervirens. Fleusr
nombreuses, assez grandes, blanc-bleuâtre
odorantes. En pots, près des jours. De grai-,
racines. Arrosemens frequens
nes, ou par
l'été ; très-peu en hiver.
FUCHSIE ÉCARLATE fuchsia coccinea. Joli
,
arbuste de quatre pieds au plus. Fleurs pen-
dantes , à calice rouge écarlate, et pétales
roulés bleu-violet; filets rouges et anthères
blanches dépassant les pétales. En pots et
terre légère. De semences ou de boutures sur
capot et sous cloche, ou de rejetons. Arrose^
mens fréquens en été.
GRENADIER A FRUIT, punica granatum. On
cultive en terre franche et dans des caisses
d'un pied de large et autant de profondeur,
toutes les espèces de grenadiers. On les multi-
plie de rejetons , de marcottes , boutures. On
greffe en fente, on en approche sur celui-ci.
Fleurs rouges ; fruit de la grosseur du poingt,
rempli d'une pulpe rougeâtre , acide doux,
vineuse et melangée d'un grand nombre de
graines.Variétés à fleurs doubles. G. A FLEURS
BLANCHES , p. aîba ; plus petit et plus délicat
que leprécédent; fleurs blanc-verdâtre. Même
culture , mais en terre de bruyère mélangée
de moitié terreau et plus d'arrosemens.
, hortensia
HORTENSIA A FEUILLES D'OBIER
,
opuloïdes. Tout le monde connaît ce bel ar-
buste de trois ou quatre pieds, dont les fleurs
d'un rose purpurin ou rouge vif, ou bleues ,
ont la forme et la disposition de celles de la
boule-de-neige. En pots. De boutures. Terre
légère continuellement humide. jÉ
,
1 LISERON SATINÉ convolvulus cneorum. Joli
,
larbuste de deux pieds. Fleurs campanulées ,
iblanches, lavées de rose. En pots et terre lé-
gère. De graines quand elles murissent; de
(boutures au printemps'.
J LYCIET DE LA CHINE, lycium sinense. Ar-
brisseau de huit à dix pieds. Fleurs violet-
(purpurin. LYCIET A FEUILLES LANCÉOLÉES OUJAS-
MINOÏDE ; fleurs d'un blanc pourpre. L. JASMIN
D'AFRIQUE, 1. africanum; fleurs violettes. L.
!GLAUQUE 1. boerhaavicéfolium; fleurs vio-
,
lettes à odeur agréable. De graines et dra-
,
igeons. Terre franche légère.
MYRTE COMMUN, myrius communis. Il est
'trop commun pour être décrit ; il a plusieurs
Ivariétés, le myrte romain, à grandes et à
ipetites feuilles; le moyen , le moyenpanaché,
ide Farente, d'Andalousie ou à feuilles d 'o-
rangers , d'Italie, etc. Tous ces charmans
arbustes sont aromatiques dans toutes leurs
parties, et se cultivent de même. Ils se mul-
tiplient de graines ou marcottes, boutures ,
rejetons. Ils aiment une terre franche, lé-
gère le soleil et l'eau, et demandent quel-
, l'hiver pour ne pas perdre
ques arrosemens
leurs feuilles. Ils ne craignent pas plus le
froid que les orangers , et peuvent aussi se
tailler dans toutes les formes.
* [
AOUT.
ON replante les couronnes impériales , les
perce-neiges, et quelques autres ognons dei
fleurs qui peuvent souffrir en restant long- {

temps hors de terre. On commence à semer


en place, pour fleurir au printemps, des
graines de pavots de pieds d'alouette
, ,
de coquelicot, d'immortelle, de thlaspi, d'a-
donis de barbeaux et autres fleurs dans
,
le cas de supporter l'hiver. Le marcottage
des œillets continue ainsi que l'écusson-
nage à œil dormant.
, ||
Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses.
ACHILLÉE achillea. On peut cultiver la
,
VISQUEUSE, a. ageratum; elle s'élève à deux
pieds; ses fleurs sont jaunes. La ROSE rosea;
,
celle A FEUILLES DE FILIPENDULE, fortement
aromatique, à fleurs jaunes. La STERNUTA-
TOIIIE, ptarmica; à fleurs doubles et blan-
ches. L'ÉLÉGANTE, elegans; à fleurons. jau-
nes et demi-fleurons blancs. A GRANDES FEUIL-
LES , macrophylla; beau corymbe de fleurs
blanches. Enfin la COMPACTE a. compacta; à
,
fleurs plus petites. Terre franche légère.
>
Multiplication par racines.
ALCÉE ROSE TRÉMIÈRE alcea rosea. De six
,
à huit pieds de haut. Fleurs grandes sim-
ples semi-doubles ou doubles, passant par ,
,
toutes les nuances du blanc au jauue, ou au
cramoisi rembruui, selon la variété. De grai-
ues semées en juillet.
BALZAMINE DES JARDINS, impatiens balsa-
mina. Belle.plante annuelle, à fleurs gran-
des, simples ou doubles, rouges, roses, vio-
lettes ou blanches , ou panachées de diverses
nuances. De graines semées sur place au
printemps.
BELLE DE NUIT ORDINAIRE NYCTAGE mirabi-
, ,
lis jalappa. Fleurs nombreuses, en enton-
noir , grandes , rouges, jaunes , blanches ou
panachées. N. A FLEURS LONGUES m. longi-
,
flora; fleurs blanches à tube étroit et long
de quatre à cinq pouces ; très-odorantes. N.
HYBRIDE, m. hybrida; tube de la corolle plus
long que la première, moins que la seconde.
Fleurs blanches , rouges ou panachées, odo-
rantes ou inodores. De graines semées au
printemps. Terre légère.
BRAGALOU DE MONTPELLIER, aphyllantes
monspeliensis. Plante sans feuilles. Fleurs
bleuâtres ou blanches. En pots et terre de
bruyère. De graines ou éclats.
BRUNELLE ODORANTE, brunella lusitanica.
Annuelle. Fleurs grandes , violettes , tachées
de blanc , en épi. De graines semées au mois
de mai.
BUPHTALME A GRANDES FLEURS buphlalmum
, grandes
grandiflorum. Fleurs jaunes, , ra-
diées. B. A FEUILLES EN CŒUR, b. cordifolium ;
fleurs nombreuses, larges de quatre à cinq
pouces, à rayons longs menus et d'un
, ,
beau jaune. De graines au printemps et par
éclat en automne.
CACALIE ODORANTE cacalia suaveolens.
,
Fleurs blanches, d'une odeur suave. Terre
franche et en pots. Semences au printemps,
ou séparation des pieds en automne.
CACTIER, cactus. On'ne pourra cultiver
que les espèces suivantes. C. ÉPINEUX ou CIERGE
DU PÉROU , c. peruvianus ; tige à sept ou huit
angles obtus, chargée Symétriquement de
faisceaux d'épines brunes. Heurs magnifi-
ques, de six pouces de large, blanches ou
pourpres, odorantes. C. SERPENTAIRE, c. fla-
gelliformis; tige de la grosseur du doigt,
à dix côtes hérissées d'épines. Fleurs nom-
breuses de deux à trois pouces de long sur
deux de large, d'un rouge éclatant. C. RA-
QUETTE, c. opuntia; tiges consistant en pla-
charnues, les unes sur les autres apla-
ques ,
ties ovales, oblongues, épineuses. Fleurs
,
grandes, d'un jaune tendre. C. ÉLÉGANT , c.
speciosus ; tige angulaire, allongée, feston-
née sur les bords. Fleurs odorantes, d'un
très-joli rose, plus grandes que celle du ser-
pentaire. On les reproduit deboutures, dont
laisse sécher la plaie sept à huit jours
on
avant de les planter, en pots; terre franche,
mêlée au fond du vase avec beaucoup de gra-
vats, pour garantir de toute humidité. On
arrose très-peu l'été et jamais l'hiver.
CENTAURÉE ODORANTE
, .centaurea amberboi-
Fleurs grosses, d'un beau jaune, odorantes,
layant la forme du bleuet. C. BLEUET, C. cya-
ineus; fleurs de toutes couleurs, selon ses
svariétés. C. MUSQUÉE, c. moschataj fleurs
blanches, ou légèrement purpurines à odeur
,
.de musc. C. DU NIL, C. crocodilium; fleurs
grandes, blanches en dedans, purpurines en.
dehors. La seconde se sème en automne, et
îles autres fin de février. Les' espèces vivaces
isont : C. ou JACÉE DE MONTAGNE , c. montana ;
fleurs bleu-violâtre. C. JACÉE c. jacea ; fleurs
(doubles, d'un rouge violet. C., DE RAGUSE
, c.
ragusina; fleurs grosses et jaunes. C. BLANCHE,
c. candidissima ; fleurs grosses , purpurines.
D'éclats en automne. Les deux dernières en
pots.
CORIOPE A OREILLE, coreopsis àuriculata.
Fleurs radiées d'un beau jaune. C. A TROIS
AILES, c. tripteris; fleurs jaunes à disque
brun. C. A FEUILLES DE PIED D'ALOUETTE;
fleurs comme la précédente. La première en
pots. De graines au printemps ou par éclats à
l'automne.
DIGITALE POURPRÉE
,
digitalis purpurea.
Fleurs en épi unilatéral ; nombreuses, pen-
dantes, purpurines ou blanches. De graines
après la maturité, ou d'oeilletons en octo-
bre. Terre sèche. D. A GRANDES FLEURS, d.
ambigua ; fleurs plus grandes , ventrues ,
d'unbeau jaune , tachées de pourpre comme
la précédente. Même culture, mais terre
fraîche. D. OBSCURE , d. obscura; fleurs plus
petites que la précédente, roussâtres. En
pots. De graines. D. FERRUGINEUSE, d.ferru-
ginosa; fleurs ferrugineuses. D. DES CANA-
RIES, d. Canariensis ; plante superbe, à fleurs
jaune safranée. D. DE MADÈRE , -d. sceptrum;
fleurs rouge et jaune.
ÉPILOBE A ÉPI epilobium spicatum. Tige
,
rouge ; fleurs nombreuses , en épi termi-
nal rouge-purpurin. De graines et de
,
rejetons.
FICOÏDE CRYSTALLINE GLACIALE, mesambrion-
themum crystallinum. Plante annuelle, très-
curieuse par ses tiges grosses, charnues,
étalées, et couvertes de grosses vésicules trans-
parentes et pleines d'eau , qui les font paraî-
tre couvertes de glaces. Fleurs petites et
blanches. De semence en capot, pour repi-
quer en caisse-parterre ou en pots.
IMMORTELLE ANNUELLE xeranthemum an-
,
nuum. Fleurs simples ou doubles, solitaires,
moyennes, blanches, violettes ou gris de lin.
Desséchées, elles conservent long-temps leurs
couleurs; et lorsqu'elles les ont perdues, on
peut les faire reparaitre en les exposant à la
vapeur d'un acide. De graines, aussitôt la
maturité ou au printemps; I. A GRANDES
r LEURS , x. speciosissimum; fleurs belles ,
grandes, à disque blanc et fleurons jaunâtres.
En pote. De boulures au printemps. I. ÉCLA-
TANTE , x. fulgidum ; fleurs d'un jaune écla-
tant doré. De boutures après la fleur passée.
Eu pots. Arrosemens légers. I. A BRACTÉE x.
,
bracteatum; annuelle; fleurs solitaires, en
panicule terminale, larges, dorées, avec
bractées plus longues. De graines aussitôt la
maturité. En pots.
KETMIE DES MARAIS, hibiscuspalustris. Fleurs
grandes, axillaires, à onglet pourpre, blan-
ches ou lilas pâle. Terre un peu sèche. De
graines. K. ÉCARLATE , h. coccineus; fleurs
grandes et incarnates. Même culture, mais
en pots.
LOBÉLIE CARDINALE, lovelia cardinalis.
Fleurs en grappes, grandes, nombreuses
,
écarlates. En pots et terre fraîche. De graines
d'abord après la maturité ; de boutures au
printemps ou d'éclats en automne. L. BRIL-
,
LANTE, l.fulgens ; fleurs pubescentes , beau-
coup plus grandes, et d'un rouge plus vif.
l.
Même culture. L. ÉCLATANTE, splendens
fleurs du double plus grandes et d'un rouge
;
encore plus vif. Même culture.
MÉLILOT BLEU melilotus cœrulea. Fleurs
,
à grappes droites, axillaires bleues, odo-
,
rantes. De graines au printemps.
MIMULE DE VIRGINIE mimulus ringens.
,
Fleurs moyennes, solitaires, à longs pédon-
cules pourpre-violâtre. M. PONCTUÉ , M.
,
panctatus; fleurs grandes, d'un beau jaune ,
ponctuées de rouge. De graines semées aussi-
tôt la maturité, on de racines à l'automne.
Terre humide. La seconde en pots.
MOLUCELLE ÉPINEUSE , molucella spinosa.
Fleurs garnies de bractées piquantes; lèvre su-
de corolle pâle, 1 'inférieure
périeure la rose
jaunâtre. De semis, fin d'avril, sur capot.
PANICAUT AMÉTHISTE et PANICAUT DES ALPES,
erjngium amethistinum et alpinum. La pre-
mière à fleurs et collerette bleu-améthiste,
la seconde d'un bleu superbe. De graines ou
de drageons en mars.
PARNASSIE DES MARAIS , parnassiapalustris.
Fleurs blanches tachées de jaune, avec des
cils et des écailles singulières. Terre de
bruyère toujours mouillée. D'éclats.
PHLOMIS TUBÉREUX phlomis luberosa. Ra-
,
cines tuberculeuses ; fleurs moyennes, violâ-
verticillées. Par la séparation des tu-
tres,
hercules au printemps.
PiMENT capsicum. Plante remarquable
, fruit de la grosseur
par la beauté de son
d'un œuf et d'un rouge de corail. S'em-
ploie en cuisine comme le poivre. Semer sur
terreau en avril.
SEPTAS DU CAP sep tas capensis. Jolie
, de
plante vivace à racines tubéreuses, ombelle
fleurs en étoile. Calice rouge en dehors, d'un
blanc pur rayé de rose en dedans. De tuber-
cules qu'on arrache en automne pour replan-
ter au printemps.
SOLEIL A GRANDES FLEURS helianthus annuus.
,
IGrande et belle plante, dont la fleur radiée
,
jaune à disque brun, atteint jusqu'à dix à
,
Idouze pouces de largeur. De graines en mars.
S. VIVACE, h. multijlorus ; plus petit que le
précédent. D'éclats et de racines.
ToMATE solarium. lycopersicon. Son fruit
,
gros, d'un rouge de cire à cacheter, s'em-
ploie en cuisine. De graines en avril. Lorsque
le fruit a la moitié de sa grosseur, on dé-
feuille la plante pour le faire mûrir.
STRAMOINE CORNU, datura cerataucola. Belle
plante portant de très-grandes fleurs, blan-
ches en dedans teintes de violet en dehors
, ,
d'une odeur agréable. De graines au commen-
cement de mai ; arrosemens fréqÜens.
TRACHÉLIE BLEUE, trachœlium cœruleum.
Fleurs petites, en parasol, d'un joli bleu vio-
lacé. En pots et terre un peusèche; de graines
après la maturité, ou de boutures en capot et
sous cloches, au printemps.
VERGE D'OR solidago. Fleurs en épis ter-
,
minaux, petites, nombreuses, radiées et d'un
jaune brillant. De graines ou d'éclats en au-
tomne. V. DU CANADA , s. canadensis. A TIGE
VERTE, laterijlora. A LARGES FEUILLES, lati-
folia. BICOLORE, bicolor. Cette dernière a la
fleur à disque jaune et rayons blancs.
VÉRONIQUE MARITIME, veronica maritima.
Fleurs d'un beau bleu, ou blanches , ou car-
nées et à plusieurs épis. V. A FEUILLES DE GEN-
TIANE, v. gentianoïdes; fleurs assez grandes ,
d'un bleu pâle. Terre fraîche ; de semis au
printemps ou d'éclats à l'automne. V. PER-
FOLIÉE, v. perfoliata. En pots et terre de
bruyère.
Plantes à racines bulbeuses ou, à ognons.
TIGRIDIE A GRANDES FLEURS, tigridia pa-
vonia. Une à trois fleurs aussi belles par leurs
couleurs que singulières par leurs formes;
trois divisions extérieures larges, réfléchies ,
violettes à leur base, cerclées de jaunes, ta-
velées de pourpre, et terminées par un rouge
très-éclatant; trois intérieures plus petites,
jaunes et tigrées de pourpre. En pots et terre
de bruyère ; de graines ou de caïeux tous les
deux ans. %
TRITOMA A GRAPPE tritoma uvaria. Tige de
,
trois pieds, couronnée par un épi de fleurs
grandes, pendantes, d'un vermillon éclatant.
En pots et terre de bruyère ; peu d'arrose-
mens. De graines et d'œilletons dont on doit
;
laisser sécher la plaie avant de replanter.
T. MOYEN, t. media fleurs en grappes ser-
rées, à tube safrané, à divisions jaunes et
bordées de vert. En pots; moitié terre fran-
che moitié terre de bruyère; plus d'arrose-
,
mensque pour la précédente. T. NAIN, t. pu-
mila fleurs à tube court, pyriforme, d'un
beau rouge-safran ; même culture.
Arbres et arbustes.

ARMOISE CITRONNELLE, artemisia oboranum.


Arbuste de deux ou trois pieds ; feuilles à
odeur de citron ; fleurs petites, nombreuses,
en grappes. A. EN ARBRE, A. arb orescens ;
fleurs globuleuses, jaunâtres. Terre légère ;
de graines aussitôt la maturité, ou par éclats
au printemps. En pots.
CLÉMATITE A FLEURS BLEUES , clematis viti-
cella. Grimpante, de dix à douze pieds, fleurs
bleues, pourpres ou rouges. C. ODORANTE, C.
flammula. De quatre à six pieds ; fleurs nom-
breuses, blanches, très-odorantes. On en cul-
tive encore huit à dix espèces, toutes jolies,
que l'on peut gre* en fente sur la pre-
mière. De graines semées aussitôt la matu-
rité de marcottes ou séparation des racines.
;
GRENADILLE BLEUE FLEUR DE LA PASSION ,
,
passiflora ccerulea. Tige de vingt
pieds et
plus, très-propre à former le berceau au-
tour d'une fenêtre. Fleur singulière et belle,
dans laquelle on a cru reconnaître les signes
de la passion, des clous, un marteau et une
couronne, etc., bleue purpurine et blan-
,
che. On peut cultiver encore en pots les es-
pèces suivantes: G. INCARNATE, p. incarnata.
G. AILÉE, p. alata. G. BIFLORE, p. biflora.
En pots et terre légère ; soleil ; arrosemens
fréquens en été. De graines sur capot et sous
cloche aussitôt la maturité ; de greffe sur la
première ; de rejetons boutures et mar-
,
cottes.
HÉLIOTROPE DU PÉROU heliotropium peru-
,
vianum. Joli arbuste connu de tout le monde,
à odeur agréable de vanille. Terre légère. En
pots, beaucoup d'eau en été; de graines, de
boutures sur capot et sous cloche; garantir
l'hiver de l'humidité.
JASMIN D'ITALIE jasminum humile. Jolies
,
j.
fleurs jaunes. J. BLANC, officinale; sarmen-
teux ; fleurs blanches, odeur douce. J. D'Es-
PAGNE , j. grandijlorum; fleurs plus grandes,
blanches, odorantes. J. JONQUILLE odora-
lissimum; fleurs jaunes, très-odorantes. Ce-
lui-ci en pots comme les suivans. J. DES Aço-
RES , j. azoricum. J. ~GAUQUE, j. glaucum.
J. GÉNICULÉ, j. geniculatum, etc., etc. De
marcottes, boutures, rejetons, greffe en fente
sur le premier et le second. Terre franche
,
légère; du soleil; des arrosemens fréquens en
été, modérés en hiver.
MORELLE FAUX-PIMENT, AMOMON POMMIÉK
D'AMOUR solanumpseudo-capsicum. Arbris-
, pieds, fleurs blan-
seau de trois ou quatre à
ches et fruits rouges semblables à des cerises.
,
Il est en possession depuis longues années
d'orner beaucoup de fenêtres. En pots et terre
légère j de, semis au printemps. On peut en-
core cultiver de même celles GRIMPANTE, S.
dulcamara, qui se multiplie de marcottes et
éclats de racines. A FEUILLES DE CHÊNE , S..
quercifolium; DE BUENOS-AYRES, S. bonariense,
et FAUX-LYCIET , s. lycioïdes.
YUCCA NAIN,yuccagloriosa. De deux à trois
pieds ; feuilles charnues, ensiformes , raides,
du milieu desquelles s'élève une hampe ra-
chargée de cent cinquante à deux
meuse ,
cents fleurs pendantes, blanches, semblables
à des tulipes. Y. A FEUILLES
D'ALOÈS,y. aloë-
folia, de huit à neuf pieds; fleurs rosées.
sept pieds ;
Y. FILAMENTEUX y. filamentosa, de cinq à
deux
,
cents fleurs blanc-verdâtre.
Le premier en caisse-parterre, les autres en
pots. Terre médiocre sableuse, sans fumier ;
, seule-
arrosemens pendant les sécheresses
d'oeilletons enracinés des rejetons
ment ; , ou dont
croissant contre son tronc, et on fait
des boutures que l'on ne plante que quand la
plaie est sèche.
SEPTEMBRE.
'
ONpeut encore semer tout ce qui a été in-r
diqué pour le mois précédent. On plante les
i fraisiers pour en jouir l'année suivante. Plan.
s)

j ter des jacinthes, jonquilles et tulipes, vers


la fin du mois. On sèmera en caisse pour
:]
être rentré l'hiver dans l'appartement, des
;jgraines d'anémones de renoncules, et au-
,
tres plantes bulbeuses ou à tubercules. On
met en carafe ou en pot., pour fleurir l 'hiver
la cheminée, les ognons de narcisses dou-
sur
bles de Constantinople narcisses blancs , so-
,
leils d'or deHollande, jacinthes de toutes
espèces, et jonquilles.
Plantes à racinesfibreuses où tubéreuses.
)
CASSE pU MARYLAND
, cassia marylandiça.
Belle plante vivace par ses racines ; fleurs
nombreuses, en grappes courtes, d'un jaune
éclatant. De graines ou d'éclats en automne ;
terre de bruyère.
CHRYSQCOME A. FEUILLE DE LIN, chrysocoma
linosyrif. Fleurs nombreuses, petites et jau-
nes. C. DE NEW YORK , c. noveboracensis;f
- prœalta fleurs
et C, GIGANTESQUE, c. ; moyen-
nes, nombreuses, d'un pourpre-yiolâtre. De
semences, ou d'éclats à l'automne.
CONCOMBRE cucumis. Quelques espèces sontl
,
assez curieuses; leC. DE RUSSIE, et le C. ARADA.
Cultiver comme la COURGE COUGOURDE; mais les
semer fin d'avril, ou au commencement de
mai.
COURGE COUGOURDE eurent ita leucantha la-
genaria. Cette plantese cultive à cause de la
,
bizarrerie de fruit, .imitant une bouteille
de pèlerin poire à poudre une trom-
,
.
pette, unç massue y ou autre forme, selon sa
variété. Qn la sèmera au mois de mars en
capot et caisse-parterre , sous cloçhe. La graine
est meilleure quand on a laissé pourir le fruit.
Onsoutiendra ses liges grimpante, et on les
pincera -au bout pour faire, nouer les fruits,
au nombre de deuxou trois au plus.
DAHLIA PINNÉ, dahlia pinnata. Plante à
racines tubéreuses , dont on cultive plus de
sent variétés ; fleurs superbes, deux fois gran-
les comme celles de la reine-marguerite, de
toutes les couleurs. Arracher les tubercules
avant les gelées et les tenir dans un endroit
, mai suivant.
;ec. Les replanter en avril ou
De semences, boutures ou tubercules.
EUPATOIRE D'AVICENNE eupatorium canna-
,
binum. Fleurs petites et purpurines, en co-
rymbe. E. A LONGUES FEUILLES, e. altissimum;
fleurs blanches. E. POURPRE e. purpureum;
,
fleurs purpurines, en cimes composées, om-
belliformes. Par éclats en automne.
FABAGELLE COMMUNE, ,zygophyllum fabago.
Fleurs terminales géminées, rouge-orange
blanches à la base. En pots; de graines ou d'é-
y

clats.
GAÙRA BISANUELLE gaura biennis. Fleurs
. ,
grandes, en épis serrés et terminaux ; calice
Corolle d'abord rouge, puis blanche
rouge.
quand elle est épanouie. De graines en au-
tomne ou au printemps.
HÉLÉNIE D'AUTOMNE helenium autumnale.
,
Fleurs en corymbes terminaux, d 'un beau
jaune et à rayons dentés. De racines.
,
PHYTOLACCA COMMUN,phylolacca decandra.
Grande plante à fleurs petites, blanches et
rougeâtres. De graines en mai ou d 'éclats.
SARETTE A ÉPI serratula spicata. Fleurs en
,
épi terminal, moyennes et lie de vin. S. ÉLÉ-
GANTE, s. speciosa; fleurs lilas. Semis a la
maturité des graines, et par éclats à la troi-
sième année en automne.
SILPHIUM silphium. Ils sont vivaces, a
,
fleursinunes, semblables à celles des soleils.
De semis au printemps, et d'éclats à l'au-
tomne. S. A FEULLES LACINIÉES, S. lacinia-
tum; tige de dix à quinze pieds. Tubercules
bruns. S. A FEUILLES EN COEUR , s. tereben-
thinaceum ; tige de trois pieds. S. PERFOLIÉ,
s. perfolialum; de six à neuf pieds. S. A

FEUILLES RÉUNIES, s. connatum; de quatre ou


cinq pieds. S. A FEUILLES TERNÉES, S. tri-
foliatum; de cinq à six pieds.
TABAC ONDULÉ, nicotianaundulata. Fleurs
moyennes, nombreuses, blanc de lait, à
odeur de jasmin. De graines au printemps;
en pots. On peut cultiver de même, niais
en caisse-parterre, le TABAC ORDINAIRE, n.
tabago.
TAGÉTÈS, OU GRAND ŒILLET D'INDE tagetes
,
erecta. Fleurs grandes , solitaires , termina-
les simples ou doubles jaunes orangées ,
, , ,
ou blanches. T. ÉTALÉ , t. patula; sembla-
ble au précédent, mais plus petit. T. LUISANT,
t. lucida; fleurs petites, nombreuses, en
corymbe, à trois rayons d'un très-beau jaune.
Semis après les gelées; repiquage en place;
beaucoup d'arrosemens. |
Plantes à racines bulbeuses, ou à ognons.
AMARYLLIS JAUNE , amaryllis lutea. Hampe
de quatre à six pouces; fleurs en entonnoir ,
d'un jaune vif. Cette jolie plante peut se cul-
tiver en caisse-parterre, mais les autres de-
mandent la terre de bruyère. Tous les deux
trois ans on relève les ognons et on sépare
ou plus belles et les plus
les caïeux. Voici les
rustiques. A. ONDULÉE a. undulata ; fleurs
, de lin. En
d'un pourpre-rose , lavées de gris
DIVARIQUÉE a. crispa ; fleurs plus gran-
pots. A. ,
des, plus foncées ;
idem. A. DE VIRGINIE, a. ata-
grandes, for t bel les, blanches
masco; fleurs assez GUERNESEY
teintes de rose, idem. A. LIS DE ,
sarniensis; A. A FLEURS EN CROIX, a. for-
a. A. FLEURS
mosissima; A. DORÉE, a. aurea; A
belladonna; A. RAYÉE, a. vittata;
ROSES , a.
A. DE LA REINE, A. regince ,
etc., etc.
COLCHIQUE D'AUTOMNE,
colchicum autum-
nale. Fleurs d'un rose purpurin - clair , ou
jaunes, blanches, simples ou doubles. Plan-
l'ognon à trois pouces de profondeur au
ter
moins. Le relever tous les trois ans au mois
de juillet, pour séparer les caïeux, et les re-
planter de suite. C. PANACHÉ, c. variegatum;
manière de
fleurs panachées, pourpres, en
petit damier. Même culture, mais en pots.
c. montanum; fleurs rou-
C. DE MONTAGNE,
geâtres ; idem.
Arbres et arbustes.
BAUERA A FEUILLES DE GARANCE bauera ru-
,
bioïdes. Joli arbrisseau de cinq à six pieds ;
fleurs solitaires, pendantes, petites, rose vif,
avec des lignes blanches. Terre de bruyère
mêlée de terre franche, légère ; en pots; ar-
rosemens fréquens en été; de marcottes et
boutures en mars, sur capot et sous cloches.
KETMIE DES JARDINS
,
aIthœafrutex. Arbris-
seau de cinq à sept pieds ; fleurs en roses,
rouges, simples , doubles, blanches , pour-
pre-violet, panachées, etc. Terre franche,
légère, un peu fraîche; de semis sur capot
au printemps; de boutures difficiles à re-
prendre, de marcottes et les espèces sui-
,
, vantes de greffes sur celle-ci. K. MUSQUÉ ,
hibiscus abelmoschus; fleurs soufre. K. ROSE
DE LA CHINE, h. sinensis; fleurs blanches ou
aurore et doubles. K. A FLEURS CHANGEANTES ,
H. mutabilis; fleurs très-grandes, bien dou-
bles, d'abord verdâtres puis d'un blanc écla-
,
tant, ensuite roses et enfin pourpres. K. A
FEUILLES VARIÉES, h. heterophyllus ; fleurs
très-grandes, très-belles, blanc de lait
pur, teint de carmin sur les bords. Celle-
ci est la seule qui exige l'orangerie mais
fera bien de ,
on mettre en serre les trois pré-
cédentes.
VERVEINE A TROIS FEUILLES
ou V. CITRON-
,
NELLE, verbena triphylla. Joli arbuste de
quatre à six pieds, dont les feuilles laissent
aux doigts une odeur très-agréable de citron ;
fleure nombreuses, blanchesen dehors et bleu
purpurin en dedans. Terre franche, légère;
en pots et arrosemens fréquens l'été; de
marcottes et de boutures sur capot ou sous
cloche ; on le taille au printemps.
OCTOBRE.

RENTRER dans l'appartement toutes les plan-


tes qui ne doivent pas rester l'hiver dehors.
On commence à planter toutes les espèces
d'arbres fruitiers, et l'on continue tout hi- 1

ver. On peut encore semer l'immortelle et


autres fleurs annuelles , qui résistent au froid.
Planter les jacinthes de toutes les espèces,
narcisses, jonquilles, tulipes-anémones, re-
noncules etc. Séparer, mieux qu'au prin-
, d'oeillets,
temps, les marcottes et les mettre
en pots pour les serrer.
Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses.
AGA.YÉ D'AMÉRIQUE, agave americana. Feuil-
les très-charnues , terminées par des aiguil-
lons fermes et piquans; hampe élevée, por-
tant d'innombrables fleurs d'un vert-blanc-
jaunâtre. A. DE VIRGINIE, a. virginica ; plus
petite que la précédente ; fleurs verdâtres et
odorantes.Toutes deux en pots et terre fran-
che ; peu d'arrosemens l'été et point l'hiver.
GALANE BLANCHE, chelone glabra. A fleurs
blanches et anthères velues. G. OBLIQUE, c.i
obliqua; fleurs d'un pourpre vif. G. MUSEAU
DE CHIEN, c. pentestemon;
,
fleurs d'un
purin-blanchâtre. G. BARBUE c. barbata;
pur-
fleurs écarlates, garnies de poils dorés, à
lignes rouges. G. CAMPANULÉE , c. campa-
nu la ta ; fleurs rouge foncé en dehors, blan-
châtres en dedans. De traces séparées au prin-
temps; les deux dernières en pots.
MILLEPERTUIS DE LA CHINE hypericum
,
sinense. Fleurs grandes, en cône ombelli-
forme, jaune-doré. En pots; de marcottes et
de boutures en été, ou de racines en au-
tomne. M. EN PYBAMIDE , h. pyramidalum;
fleurs moyennes, d'un beau jaune ; gros fruit.
Même culture, mais en caisse-parterre.
ZENNIA ROUGE zennia multiflora. Fleurs
,
radiées, à disque jaune; rayons d'un rouge
vif, qu'elle conserve jusqu'à la maturité de
la graine. Z. ÉLÉGANT, z. elegans; fleurs
grandes; à rayons d'un jaune-pourpré, et
disque d'un pourpre obscur. Z. ROULÉE ,
z. revoluta; fleurs petites, nombreuses, à
rayons d'un rouge-ponceau. Semis en avril
en place, ou en mars sur capot.
Plantes à racines bulbeuses ou à ognons.
ALBUCA BLANC, albuca alba. Fleurs à six
pétales blancs, rayés de vert. A. JAUNE, a.lutea;
fleurs yerdàtres , bordées de jaune. A PETIT,
minor; semblable à la précédente, mais
a. petite. En pots et terre de
beaucoup plus
bruyère ; caïeux sépares quand les feuilles
,
sont desséchées ; beaucoup d'arrosemens pen-
dant la floraison, rarement pendant le temps
de repos.
EUCOMIS COURONNÉE, eucomis regia. Fleurs
verdâtres, en épis, et couronnées de feuilles.
E. PONCTUÉE e. punctata; fleurs en grappes
,
très-longues. En pots ; terre moitié franche ,
moitié de bruyère ; de graines et de caïeux ;
quelques arrosemens l'été.
Arbres et arbustes.

GERMANDRÉE ARBRISSEAU, teucrium fruti-


De quatre à six pieds ; aromatique
cans. espèces fleurs
comme toutes les autres ; nom-
breuses, grandes, bleu-violet tendre. En pots
légère de graines au printemps de
et terre ;
pieds.
;
On
boutures, ou par la séparation des
cultivera de même les germandées : MARITIME,
à fleurs purpurines JAUNATRE, jla-
marum,
vicans, à ;
fleurs jaunâtres ou verdâtres; DE
MARSEILLE massiliense, à odeur de pomme
,
et à fleur rose-pourpre.
NOVEMBRE.

ON plante les ognons de tulipes, d'orni-


thogale, de narcisse de Constantinople, les
semi-doubles, les anémones, jacinthes, et
autres s'il en reste; ces ognons plus tardifs
résistent mieux au froid. 1

Plantes à racinesfibreuses ou tubéreuses.


CHRYSANTHÈME DES INDES, chrysantemum
indicum. Cette plante superbe peut se culti-
ver dans la caisse-parterre, mais l'élégance
de son port, la beauté de ses fleurs offrant
toutes les nuances du blanc au jaune, du
blanc au rose et au pourpre foncé, selon les
variétés, lui font meriter la culture en pots,
et dans l'appartement où elle fleurira jus-
qu'au mois de janvier. Terre franche ; d'éclats
en automne.
XIMÉNÉSIE A FEUILLES D'ENCÉLIE, ximenesia
encelioïdes. Annuelle; fleurs nombreuses,
moyennes, radiées et jaunes, à corymbe ter-
minal. Semis sur capot ; repiquer en place.
DÉCEMBRE.

ON peut encore planter des renoncules,


,anémones, tulipes les autres noyaux
, et tous
que l'on n'a pas été à même de planter aupa-
ravant.
Plantes à racines fibreuses ou tubéreuses.
FRAGON PIQUANT, ruscus aculeatus. Feuilles
piquantes; fleurs petites, solitaires; blanches,
et placées sur la surface supérieure des feuil-
les. Par éclats; terre humide.
LopÉZIE A lopezia racemosa. An-
GRAPPE ,
nuelle ; fleurs nombreuses , petites , d'un
rouge-rose. De graines au printemps ; mettre
un pied en pot, pour s'assurer la maturité
des graines.

FIN.
'
EXPLICATION DES PLANCHES.

PLANCHE.I.

FIG. I. Râteau simple à dents de fer, servant à unir


la terre de la caisse-parterre.
»
FIG. 2. Bêche ordinaire. *
FIG. 3. Petite houe à dents, servant au binage. Cet
instrument, ainsi que les deuxprécédons,
doivent être dans des portions adaptées à
l'usage du jardinier des fenêtres c'est-à-
dire très - petits. Nous croyons, devoir
avertir les amateurs qu'ils en trouveront
de tout faits, dans les dimensions les plus
délicates, chez M. Chéron tabletier du
,
roi, rue Neuve-des-Petits-Champs, n°. 55.
FIG. 4. de fleur à pieds ; préférable pour toutes
les plantes qui craignent l'humidité. \
FIG. 5. Pot de fleur à fond plat, percé à créneaux
pour faciliter l'éçoulement des eaux.
FIG. 6. Caisses à orangers, et autres arbres et ar-
bustes.
FIG. 7. Arrosoir en cuivre â bec.
,
FIG. 8. Houlette simple.
FIG. 9. Transplantoir ou houlette à deux lames.
,
PLANCHE IL |
FIG. 1. Greffoir, a. Tranchant arrondi vers la
pointe. b. Lame d'ivoire servant à écar-
ter l'écorce. g
FIG. 2. Serpette à manche de corne.
FIG. 3. Greffe en écusson à laquelle il
ne manque
plus que la ligature..
FIG. 4. Sujet sur lequel on fait l'incision en T
pour placer l'écusson lorsqu'on a déta-
ché l'écorce de l'aubier avec la lame d'i-
voire du greffoir.
Fis. 5. Écusson enlevé avec son œil et un mor-
ceau de sa feuille , préparé pour être
placé comme dans la figure 3.
FIG. 6. Greffe en fente à laquelle il ne manque
le ,
que mastic ou une poupée pour être
terminée.
FIG. 7. Sujet sur lequel on a pratiqué la fente pour
introduire le sujet ou la greffe fig. 8.
FIs. 8. Greffe préparée taillée en biseau pour
,
greffer en fente. ,
FIG. 9. Greffe à la Huart. a. Rameau chargé de
fleurs et de feuilles servant de greffe.
b. Le sujet sur lequel, on a greffé.
Fi.. 10. Greffe en approche, c , a , Le sujet. b. La
greffe. c. La ligature.
TABLE
ALPHABÉTIQUE DES PLANTES.

NOTA. Le numéro qui précède le nom indique le nombre


des espèces ou variétés décrites dans cet
ouvrage les numéro,
sui vant les noms indiquent les pages.
V A.
8. Achillée. 126 9. Anémone. 100
3. Aconit. i36 i. Anigosanthe. 171
a. Adonide. i58 4. Anthémis. 137
1. Agapanthe. 6. Antholy se.
. Ail...
171 123
9. Agave. 193 J. Anthyllide. 94
147 1. Apocyn. 158
6. Airelle. 129 1. Arabette.
1. Aiton. III 1. Arenaire. 115
3. Albuca. 194 1. Aristée. 159
J. Aletris. 147 2. Armoise. 124
1. Alcée. 176 3. Arum. 95
J. Alysse. ,
lI5 3. Asclépiade. 159
3. Amandier. 130 a. Asphodelle. 124
2. Amaranthe. 136 18. Aster. 159
10. Amaryllis. 191 1. Astragale. 137
3. Améthiste. 187 3. Atragène. 152
1. Amsonia. 137 1. Auricule.
Ancolie. 97
1. li5 16. Azalée. 130
g. Andromède. 173 1. Azédarach. 173
J. Androsace. 137
B.
3. Badiane. III a. Bignogne. 152
4. Baguenaudier. 152 1. Blete. 137
t. Baisier. 17a J. Bragalou. 177
Balsamine. 177 1. Brunelle. ih.
1.
4. Basilic. 160 2. Buglosse. q5
1. Battera. 192 2. Bugrane. 161
3. Belle-de-nuit. 177 J. Bulbocode. g3
1. Bétoine. 160 2. Buphtalme. 177
c.
J. Cacalie. 178 a. Clutelle. 88
5. Cactier. ib. l. Clyme. 139
3. Calycante. 131 1. Coignassier. 132
6. Camellier. 91 3. Colchique. 191
6. Campanule. 137 1 Concombre. 188
1. Câprier. i53 3. Coquelourde. i38
1. Capucine. 101 Coronille. 113
J. Carthame. 138 3. Coriope. 179
t. Casse. 188 1; Corydale. 161
Celsia. •
116 s. Courge. 188
8. Centaurée. 179 1. Crassule. 132
1. Ceraiste. 1\6 2. Crépide. 138
4. Cerisier. 112 t. Crinole. 172
3. Chamecerisier. 94 1. Cupidone. 161
6 Chèvrefeuille. 131 4. Cyclame. 124
3: Chrysocome. 188 3. Cynoglosse. 138
3: Chrysanthème, ita a; Cypripède. ia5
1. Clématite. 185
D.
J. Dahlia. 189 6. Digitale. 179
1. Dalea. J61 2. Dolique. 139
2. Dauphinelle. 16a J. Doronic. 116
J. Dendrie. 96 4. Dracocéphale. 162
1. Dianetle. 116 1. Drave. 96
E.
Échinope. Épimède. 96
1.
4. Énothére.
162
16*
1.
1.
Ériné.....92
Epervière. i63 2. Erythrone. io3
1.
2. Éphémérine. 116 1. Erythrorbize. 116
1. Epilobe. >80 3. Eupatoire. 189
2. Eucomis. 195

F.

1. Fagabelle. 189 3. Fritillaire. 103
1. Ficoïde. 180 1. Frutillier. 116
J. Fragon. 196 1. Fuchsie. 174
2. Fraisier. 117 5. Fumeterre.
1. Fraxinelle. 163

G.

Gaillarde. 5. Giroflée. 139


1. 1 1 7
ia5
4. Galane. 194 12. Glaïeul.
Galaothe. go 1. Globulaire. 140
1.
2. Galaxie. 104 1. Glycine. 17a
J. Galéga. 163 4. Gnaphale. 163
1. Gaura. 189 1. Gomphrène. 140
4. Gentiane. 117 J. Gortéria. 96
Gentianelle. 139 a. Grenadier. 174
1. Grenadille. 185
[3. Geranier. 118 3.
4. Germandrée. 195 4 Groseillier. 113
Giroselle. 116
1. Gesse. 139 1.

Hp

2. Haricot, 140 1. Hélonias.. 119


3. Bélénie. 189 5. Hémérocalle. 147
Hortensia. 147
1. Héliotrope. 186 t. Hyporide. 147
2. Hellébore. go 3. -
I.
3. Ibéride. 87 13.Iris. 119 et 125
4. Immortelle. 180 9. Ixia. 126
2. Ipomée. 141
J.
Jacinthe. io5 a. Joubarbe. 164
6. Jasmin. 186 2. Julienne. 120
K.
9. Ketmie. 181, 19a
L.
G. Lachenale. 106 2. Liseron. 164 et 175
1. Lamier. g6 3. Lobélie. 181
1. Lapcyronsia. J07 1. Lomatie. 164
7. Lauréole. 88 1. Lopézia. 197
a. Laurier. 132 a. Lotier. 141
7. Laurier-rose. 153 1. Lunaire. 96
4. Lavande. ib. 2. Lupin. 112
5. Lavater. 164 1. Luzerne. 141
4- l'ilas. 132 2. Lychnide. 142
3. Lin. 14 ( 4. Lyciet. 175
18. Lis. 148 a. Lysimachie. 165
M.
i. Marguerite. 121 2. Momordique. i65
J. Matricaire. 142 1. Monarde. i05
2. Mélante. 127 2. Monsonie. 96
J. Méli lot. 181 4. Morée.
J. Mélisse. i65 4. Morelle. 186
1. Mélite. 121 2. Mouron. 114 et 121
J. Michauxie. 142 1.Muflier. 121
2. Millepertuis. 194 2. Muguet. ib.
2. Mimule. 181 4. Muscari. 107
2. Molène. 142 8. Myrte. 175
1. Molucelle. 182
N.
12. Narcisse. 127 a. Nivéole. 90
2. Nigelle. 165

0.
14. OEillet. 165 6. Ornithogale. 149
J. Oranger. 154 2. Orobe. 92
3. Origan. 143 3. Oxalide. 90
P.
1. Pachysandre. 122 1. Pigamon. laa
2. Pancratier. 172 1. Piment. 18a
1. Panicaut. 182 6. Pivoine. 114 et
1. Parnassie. 8a 1. Podalyria. 144
5. Pavot. 143 1. Podophylle. 122
2. Pêcher. 94 J. Polémome. ib.
2. Pervenche. 12a 4. Pommier. 133
4. Phalangère. 172 3. Primevère. 97
11. Plilox. 173 3. Prunier. 114
J. Phlomis. 18a 2. Pulmonaire. g3
I. Phytolacca. 189 a. Pyrole. 144

R.
9. Renoncule. 150 8. Ronce. 157
1. Réséda. 98 34. Rosier. 134
10. Rhododendron. 157 J. Romarin. Qa
1. Rhinanthe. 171 3. Rudbeckia. 169

s.
1. Sabline. n5 a. Sarrête. 189
7. Safran. "91 3. Sauge. J69
1. Sainfoin. 169 5. Saxifrage. 122
1. Sanguinaire. 99 5. Scabieuse. 170
a. Sansevière. 126 4. Sceau de Salomon 99
s.
6. Scille. 107 J. Sowerbée. 128
1. Scorpione. 99 2. Sparadix. 108'
4. Sedum. 145 1. Spigèle. 146
2. Seneçon. ib. 4. Spirée. 170
1. Septaa. 18a J. Stachys. ih.
6. Silène. 145 2, Staticé. ib.
5. Silphium. jgo 6. Stévie. 171
1. Soldanelle. 93 1. Stramoine., 183
2. Soleil. 18a. 1. Swertia. 146
3. Souci. 99 3. Syringa. 158

T.

2. Tabac. 190 1. Trillie. 90


3. Tagétès. 190 3. Tritome. 184
1. Tigridie. 184
2. Trolle. 108
J. Tomate. J83 12. Tulipe. ib.
J. Trachélie. ib. 1. Tussilage. 88.

u.
1. Uvulaire. 123

v.
3. Valériane. 146 3. Verveine.
4. Varaire. 99 et 92
ib. 1.Vieusseuxie. 128
1.Velar. 123 J. Villarsie. 146
t. Veltheimia. g3 5. Violette. g3
5. Verge d'or. 183 2. Viorne. 89
3. Véronique. ib. a. Wachendorf. 129
X.
196
i. Ximéuésie.
Y.

3. Yucca. 187

Z.

3. Zennia. 194

FIN DE LA TABLE.
TABLE
DES MATIÈRES.

PAG.
AVANT-PROPOS, I
CT. I. PRINCIPES GÉNÉRAUX, 3
De l'organisation des plantes, ib.
De la germination et des autres phénomènes
de la végétation 10
Des tertes et engrais 19

'«T.
Des caisses pots et outils aratoires
11. Du JARDIN , DES FENÊTRES , .... 22
26
Exposition 27
De la caisse-parterre 28
De l'appartement remplaçant l'orangerie, 32
.
De la serre-fenétre 34
ET. 111. PRINCIPES DECULTURE, 3g
Multiplication des plantes, ib.
Du semis, ib.
Des bulbes et caïeux 45
Des œilletons, rejetons et éclats 46
Des marcottes 13
Des boutures
^ q9
De la greffe 53
Éducation et entretien des plantes 62
Repiquage ib.
Transplantation,
1
64
Rempotage, 65
Des arrosemens 67
Destruction des insectes 69
Conservationdes plantesdansl'appartement, 71
-
Culture des griffes et ognons 73
De la taille
ter. IV. DE QUELQUES CULTURES PARTICULIÈRES ...
De la couche à pomme-de terre
De la couche à champignon
....... 77
1
78
b.
Salade d'hiver. 82
Des ognons à fleurs sur la cheminée
Des vases massifs de verdure
, •
, .... 83
85
FIN DE LA TABLE DES MATIERES.
SUPPLÉMENT.

Quelques plantes, quoique ne pouvant être culti-


vées sur les fenêtres et dans les appartemens , méri-
tent cependant d'avoir une place ici, parcedequ'on leur
peut se les procurer facilement à l'époque
floraison et en jouir au moins quelques jours.
D'autres , ayant été oubliées ou négligées par l'au-
,
teur, nous ont paru dignes d'entrer dans cet ou-
fût-ce que pour le rendre aussi complet
vrage , ne
que son cadre le permet.
Parmi les premières on peut compter : la TUBÉ-
polyanthes tuberosa, dont la fleur
REUSE DES JARDINS ,
grande blanche , en entonnoir et à six divisions ,
répand ,une odeur délicieuse mais qui peut devenir
très-dangereuse, et même mortelle , si on a l 'impru-
dence de coucher dans un appartement fermé où il
ait plusieurs. Lorsqu'elle est passée, l'ognou
y en
peut se jeter, car il ne refleurira plus.
Les MAGNOLIERS, YU-LAN, magnolia precia, dont
la fleur, blanche et large, répand une odeur douces
glauca, à écorce aromatique et à fleur
GLAUQUE ,
odorante, blanche , large de 3 à 4 pouces \ A FLEuRs
BORDÉES fuscata aussi à fleur d'une
odeur suave ,
ayant cinq pétales blancs , bordés d'une ligne
, ,
étroite du plus joli carmin ; DISCOLORE, discolor,
dont les fleurs en cloches, grandes , à six pétales ,
sont d'un beau pourpre à l'extérieur, et d un blanc
pur en dedans ; enfin le NAin pumila, les
,
2 à pouces , d'un blanc
, de
fleurs solitaires , larges 3
pur , répandent une agréable odeur d'ananas. Peut-
etre qu'en leur donnant des arrosemens modérés et
en les plaçant dans la serre-fenêtre, on viendrait û
bout de les con server. *

Le STRAMOINE EN ARBRE OU
, TROMPETTE DU JUGE-
MENT , datura arborea dont les fleurs blanches
d'un pied de long, exhalent
,
une douce odeur. ,
Cet
arbrisseau charmant craint beaucoup le froid, plus
encore l'humidité et le défaut de lumière.
Les BRUYÈRES, erica, pendant leur floraison,
peu-
faire un ornement agréable dans un salon, ou
même sur une cheminée, mais il ne faut pas espérer
de leur faire passer l'hiver ailleurs que
châssis et dans un jardin. sous un

Les espèces omises que l'on cultive


sur les fenêtres
sont :
La CÔBÉE GRIMPANTE cobcea scandens tiges,
, ; ses
couvertes d'un beau feuillage vert ou pourpré , sar-
menteux , longues de 3o à 40 pieds, peuvent se fa-
çonner avec la plus grande facilité en berceau, en-
cadrant une croisée en rideau pour donner dans
,
un appartement un ombrage agréable et en guir-
,
landes que l'on peut faire traverser aisément d'un
côté d une rue à l'autre par le moyen d'une sim-
ple ficelle. Cette plante se, couvre pendant tout l'été
de belles fleurs, d'abord d'un jaune-pale, puis vio-
lettes terre franche légère; en pots près des jours,
5
multiplication de semis au printemps sur capot, ou
de boutures et marcottes en tout temps. Elle
se con-
serve difficilement l'hiver.
La CORÈTE DU JAPONcorchorus japonicus ; char-
mant arbuste de 6 à 7, pieds, dont les fleurs, en
avril très-doubles d'un jaune orangé brillant
,
produisent grand, effet. Terre ,
un franche légère.
Les CINÉRAIRES MARITIMES, cineraria maritima, à
fleurs
v
d'un jaune brillant ; A FLEURS BLEUES ou AS-
TÈRES D'AFRIQUE
, amelloïdes, dont les fleurs à
rayons d'un bleu céleste et à disque jaune produi-
sent un effet très-agréable. Terre franche légère ;
3n pots et près des jours.
Des THUYA DE LA. CHINE , thuya orientalis ; DU CA-
NADA , occidentalis ; et ARTICULÉ articulata , par
leur forme élégante et le' vert foncé de leur feuil-
,

lage persistant, orneront très-bien les balcons, ter-


rasses , cours, etc., en caisse - terre franche légère.
Les deux premiers craignent peu le froid et peu-
vent facilement passer l'hiver dehors, pourvu
qu'ils soient en pleine terre , dans une position
abritée et âgés de 3 ou 4 ans.
,
La VIGNE-VIERGE cissus quinquefolia ; arbrisseau
,
à rameaux longs et grimpans, munis de vrilles au
! moyen desquelles il s'accroche contre
les et forme de beaux rideaux d'un vert luisant,
les mu'rail-

rougissant à l'automne ; en caisse-parterre.


Le THYM COMMUN, thymus vulgaris, et ses varier
tés à feuilles étroites à feuilles larges , à odeur de
citron , sont des ,
plantes vivaces et ligneuses, ré-
pandant toutes une odeur aromatique et agréable ;
en caisse-parterre ;
multiplication d'éclats des pieds
au printemps.
Le CYTISE A FEUILLES SESSILES , OU TRIFOLIUM DES
JARDINIERS , crtissus sessilifolius est un très-joli
, quantité
juin
1

i arbuste , qui se couvre en d'une


considérable de fleurs d'un beau jaune;
on
»
le tond
quandelles sont passées. Terre légère; multiplica-
!

rtion de graines.
ERRATA.
Pag.
89 VIORME , lisez : VIORNE.
1)0 Leuconium , lisez : Leucoïum.
92 ÉRINÉE , lisez : ÉRINÉ,
128 Bulbicode, lisez,: Bulbocode.
130 Clyme , lisez Elyme.
189 Ligne cinq. Arracher, lisez: Relever.
189 Supprimez l'article Pbytolarca.
19^ Zenuia, lisez: Zinnia.
ALPHABÉTIQUE DES PLANTES.

Pages.
Achillée. 176 Auricule. 97
Aconit. tj6 Azalée. 130
Adonide. x
58 Azédaracli. 173
Agapanthe. 171
A gavé. io3 Badiane. III
Ail. 147 Baguenaudier. 152
Airelle. 129 Balisier. 172
Aiton. n194I Balsamine. 177
Albuca. Basilic.. 160
Aletris. 147 Bâton royal, ou de Jacob,
Alcée. * 176 v. Asphodelle jaune. 124
Alysse. Jl5 Bauera. 192
Amandier. 13o Belladone, voyez Amaryllis
Amaranthe. 136 rose. 191
Amaryllis. 191 Belle-de-jour. 164
Améthiste. 137 Belle-de-nuit. 177
Amomon. 180 Bétoine. 10
Amsonia. J37 Bignone. 152
Ancolie. 110 Blète.
Andromède. 73 Bleuet. 179
Androsacc. 137 Bois-gentil.
Anémone 100 Boule de neige. 89
Anigosanthe. 171 Bouton d'or. 151
A nis étoilé 111 Bragalou. '77
Anthémis. 137 Brunei le. '77
Antliolyse. 123 Bruyère. 202
Anthyllide. 94 Buglosse. 95
Apocyn. 158 Bugranc. 161
Arahelle. 95 Buthocode. 91
Arénaire. 115 Buphtalmc. 177
Aristée. 159
Armoise. 185 Cacalie. 178
Arum. q5 Cactier. 178
Asclépiade. 159 Calycante. 131
Asphodelle. 1 24 Camellier. 97
Aster. 1 59 Campanule.
Astragale. 137 Caprier. 151
Atragène. 152 Capucine. 157
Pages. pages
Carlliame. 138 Dalea.
1
161
Casse. 188 Datura. 20i
Celsia. 116 Dauphinelle. 162
Centaurée. 179 Dolique. 139
Ceraiste. 116 Doronic. 16
1
Cerisier. 121 Dracocéphale. 162
Chamecerisier. 94 Drave. 96
Chèvrefeuille. l3l Dendrie. 96
Chrysocome. 188 Dianelle. 116
Chrysanthème. 112 et 196 Digitale.
Cierge du Pérou. 178 179
Cinéraire. 202 Échinope. 162
Citronelle voyez Armoise Elyme. 139
,
185 et Verveine. iq3 Çnothère. 162
, 154
Citronnier. Epervière. 163
Clématite. 185 Éphémérine. 116
Clutelle. 88 Epi de la vierge voyez Or-
Cobée. 202 ,
nitliogale pyramidal. 149
Cocrèle. 171 ,
Epilobe. " 180
Coignassier. 132 Epimède. 96
Colchique. '91 JJriné.
Coloquinte T. Courge. 188 Erythrone. 92
103
Concombre., 188 Erythrorhize. 1 16
Coquelourde. 138 Eupatoire. 189
Corbeille dorée. 115 Eucomis. 195
Corete. 202
Coronille. n3 Fabagelle. 189
Coriope. 179 Ficoïde. 180
Corydale. 161 Flambe, voyez Iris germa-
Courge 188 nique. 1 g
Couronne impériale. 103 Fleur de la passion. 185
1

Crassule. 132 Fragon. 196


Crépide. 133 Fraisier.
Crinole. 117
172 Fraxinelle.
Crocus. 91 Fritillaire. io3
Croix de Jérusalem, v. Lych- Frutillier. 116
nidede Calcédoine. 142 Fuchsie. 174
Cupidone 161 Fumeterre, 104
Cyclamc. 124
Cynoglosse. 138 Gaillarde.
Cypripède. 125 117
Galane. 194
Cytise. 2o3 Galanthe. qo
Galaxie. 104
Dahlia. 189 Galéga. 163
Pages,
Garou. 89 Jacinthe. 105
Gaura. 489 Jasmin. 186
Gentiane. 117 JOnquille Narcisse
Gentianelle. , voyez
139 Jonquille. 128
Geranier. Joubarbe.
Germandrée.195 118
Julienne.
161
12P
Gesse. 139
Giroflée. — de Ma lion. 121
139 — Jaune. 123
— de Mahon , voyez Julien-
ne de Mahon 121 Ketmie. 181 291
Glaciale.
Glaïeu1..125
Globulaire.
180 Lacnenale.
Lamier.
106
96
140 Lapeyrousia. 107
Glycine. 172 Lauréole. 81S
Gnapliale. 163 -Laurier.
Gomphrènc. 132
140 Laurier-rose. 153
Gortéria. 96 Laurier-tin.
Grenadier. 1^ 89
-Grenadille. Lavande. 153
185 Lavater. 161
Groseillier. 113 Lilàs. 13n
Gueule de lion ou de loup
voyez Muflier. , — des Indes. 173
121 Limaçon. 141
Gyroselle. j 16 Lin. 141
Lis. 1^8
Haricot. j^o
Hélénie. 189 — Sl; Bruno. 173
— St. Jacques, voyez Ama-
Héliotrope.
Hellébore.
186 à
ryllis fleurs en croix. 191
go — de Guernesey. 191
Hélonias. 119 Liseron. 161 et 1-5
Hémérocalle. 147 Lobélte.
Hépatique. 181
to3 Lomatie. 165
Hortensia. 174 Lopézie.
Hypoxide. 147 197
Lotier. 141
Lunaire. 96
Jbéride. 87 Lupin. 142
Immortelle. 180 Luzerne. 141
— voyez Guaphale. 0 163 Lychnide. 142
Violette. J40 Lyciet. 175
Ipomée. 141 Lysimachie. 1
65
Iris. 119 et 125
Ixia. z26 Magnolier. 20t
Marguerite. 121
Jacée de montagne. 179 Marjolaine. 143
Martagon, voyez Lis.
148 y
Pacbysandre.
>
Matricaire. 142 Pain de pourceau
Mauve fleurie voyez Lava- , voy. Cy-
clame. 124
ter à grandes, Heurs. 16b Pancratier.
Mélanthe.

Pavot
Panicaut.
>1

181 182
Mélilot. Passiflora.
Mélisse. 185
165
Mélite. 143~Pêcher.94

121
Mézéréon. 88 Pensée.
Micbauxie. 142 93
Mignardise.
Perce-ueige 90
168 Pervenche.
Millepertuis. 122
Phalangère. 172
Mimule. 181 Phlox.
Molène. 142 Pblomis.
Molucelle. Pied d'alouette
Momordique. t65
Dauphi-
nelle. , 162
Monarde. 165
Monsonie. Pigamon.
96 Piment. 122
Morée. 149 182
Morelle. 186 Pivoine. 114 et 12a
Mouron. 114et121 Podalyria.
Muflier. Podophylle 122
121 Pois de senteur.
Muguet. 139
Muscari. 121 Polémoine.
107 Pâquerette.. J22
Myosotis. 99 121
Myrte. 175
Pamassie. 182
Pommier. 133
Narcisse. Primevère.
127 Prunier. 97
Nigelle. 165 j93
j*
Nivéole. Pulmonaire.
go Pyramidale, voyez Saxifrage
OEil de Christ. 159 122 et Campanule. 137
OEillet. 165 Pyrole. 144
— de la Chine. 169
d'Inde. 190 Quarantaine, voy. Giroflée.
— de poëte. 18 140
Oranger. 154
Oreille d'ours. qn Reine marguerite. 159
Origan. 143 Renoncule. 150
Ornithogale. 149 Réséda. 98
Orobe. g2 Rhexie. 144
Orpin, voyez Sedum. 15 Rhododendron. 157
Orvale. 96 Rhinanthe.
Oxalide. 171
go Ronce. 157

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