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Blé tendre
Blé dur
1- Aspects biologiques
Le cycle de développement est subdivisé en trois grandes phases. Chaque
phase est divisée en différents stades.
• 1er phase : la période végétative, elle comprend les stades suivants: levée,
début du tallage, plein tallage, épi à 1 cm .
• 2ème phase : la période de reproduction: elle comprend 3 stades: le
gonflement, l'épiaison et la floraison.
La couverture de ces résultats reste cependant liée à un certain nombre de facteurs tels
que :
• la répartition de la pluviométrie,
• la nature du sol et les conditions de sa préparation,
• les maladies (la rouille du blé par exemple peut augmenter les besoins en eau de 30 à
100 %)
En Tunisie, dans les étages de l'humide et du subhumide (P>500 mm/an), les besoins en
eau sont généralement atteints pour assurer un rendement moyen de 50 q/ha
Besoin en eau des blés
source: INGC
1ère 2ème 3ème Total
décade décade décade
Novembre - 40 15 55
Décembre 15 15 15 45
Janvier 15 20 20 55
Février 20 25 20 65
Mars 25 35 40 100
Avril 35 40 40 115
Mai 40 - - 40
Total 475
3- Exigences édaphiques
Les céréales sont connues par leur vaste adaptation aux différents types de sol. Cependant, des sols profonds, non
hydromorphes, bien structurés et de texture équilibrée, riches en MO (au moins 1%), avec un pH de 6,5-7,5 pour le
blé dur et de 6,0-7,5 pour le blé tendre et ne présentant pas de salinité, sont les plus adéquats à la culture de blé.
De ce fait :
• en cas des sols lourds, compacts et mal aérés : il faut pratiquer le labour profond, l'enfouissement des résidus de
récolte et de fumier animal,
• en cas de sols légers sablonneux : les variétés précoces sont conseillées pour échapper à la période sèche en fin de
cycle, et un échelonnement des apports azotés est recommandé pour minimiser les pertes par lessivage est à prévoir.
• en cas de sols limoneux présentant le problème de battance, il faut prévoir une augmentation de la dose de semis
pour compenser la mauvaise levée,
• en cas de sols présentant un problème de salinité, le blé est à éviter. L'orge peut être un bon remplaçant.
4- Les variétés
On entend par variété un ensemble végétal cultivé qui se distingue nettement
par un certains nombre de caractères et qui, après multiplication conserve ces
caractères.
Exemple de variétés tunisiennes:
▪ Blé dur: khiar, karim, razzek, maali sont les variétés conseillées en irrigué; om
rabie, nasr
▪ Blé tendre: byrsa, utique, hidra, vaga (en irrigué); salambo, dougga, tanit,
tebica
Ripper
Chisel
Sous soleuse
5.2.3. Travaux superficiels ou reprise du sol
• Les travaux superficiels ont pour but de préparer le lit de semis, d’émietter le sol,
de favoriser la germination des semences de mauvaises herbes et de les détruire
par la suite (faux semis).
• Le lit de semis doit être suffisamment affiné et légèrement tassé pour assurer un
meilleur contact des semences avec la terre.
24/10/2021
Conséquences possibles à moyen et long terme de l’utilisation du
matériel à disques
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LE TRAVAIL DU SOL
DIFFERENTES TECHNIQUES
•Le travail simplifié:Combinaison de matériel
Combinaison
d’un semoir
et d’un
rouleau-
packer
LE TRAVAIL DU SOL
DIFFERENTES TECHNIQUES
•Le non labour: Semis direct
■ La fumure phosphatée :
L'excès de P peut engendrer des déséquilibres d'absorption d'autres
éléments comme le zinc. Le phosphore étant de très faible mobilité
dans le sol, l'épandage du P doit se faire juste avant le semis.
■ La fumure potassique :
Les sols du nord de la Tunisie, notamment les sols argileux lourds, sont
riches en potasse assimilable.
■ Recommandations :
Les quantités moyennes à apporter sont comme suit (en kg/ha):
Éléments Sol pauvre Sol moyen Sol riche
DAP 125 30 0
Super 45 133 33 0
Exemple : pour un objectif de 50 qx/ha de blé et sur la base d'une exportation de 3kg
de N/q de blé, les besoins globaux sont : 3 x 50 = 150 kg d'azote soit 450kg
d'ammonitre 33%.
Pilotage de la fumure azotée :
▪ Le 1er apport est indépendant de l'espèce et du rendement qu'on vise. Il est destiné à
favoriser la végétation pour obtenir le nombre optimum de pousses en fin de tallage. Il
doit être réalisé avant le tallage c'est-à-dire au stade 3-4 feuilles. On apporte vers 35%
des besoins totaux.
▪ Le 2ème apport destiné à assurer l'alimentation en azote, doit être apporté au stade épi à
1cm. On vise à ce stade le rendement projeté. On apporte alors la moitié des besoins
totaux.
Il est à signaler que cet apport ne présente d'intérêt que dans les régions à printemps
pluvieux ou sur des parcelles irriguées.
• Risque d'une fertilisation azotée inadéquate :
L'excès d'azote favorise la multiplication rapide des cellules, ce qui
génère des tiges faibles, peu résistantes et sensibles à la verse, favorise
aussi l'excès d'humidité ambiante et ainsi les maladies fongiques, il
retarde la maturation.
• la dose de semis (kg/ha) = ( (densité /m2) x poids de 1000 grains x 10) / ( valeur
culturale x indice de levée)
la valeur culturale des semences = faculté germinative x pureté spécifique
l'indice de levée = %de plantes levées par apport au nombre de grains de semences
D=300 graines/m2 ; poids 1000 graines=48 g
144 kg/ha
• la date de semis : les semailles de céréales en Tunisie s'étalent de
novembre à décembre en fonction de la région et de la date des
premières pluies de l'automne. En cas d'un automne pluvieux, novembre
est la date optimale.
La stratégie de lutte contre les maladies doit être menée comme suit :
➢ Observer la culture régulièrement. Il faut commencer l'observation dès le stade de 3
feuilles.
➢ Identifier la maladie par les organes atteints et la nature des symptômes.
Remarque: pour les maladies non décelables sur les feuilles (fusariose, carie,...), il
est difficile de les détecter à un stade précoce. La propagation de ces maladies vient
dans la majorité des cas des semences, raison pour laquelle le traitement des
semences devient nécessaire.
• La meilleure méthode de lutte contre les maladies est la lutte intégrée qui
associe toutes les méthodes de lutte possibles:
• lutte culturale : en limitant la propagation des agents pathogènes par la
destruction des hôtes, la rotation des cultures, le labour, etc.
• lutte physique : exemple: le trempage des semences dans l'eau chaude
à 52 °C pendant 11mn pour détruire le charbon.
• lutte génétique : utilisation des variétés résistantes.
• lutte chimique : un bon traitement tient compte du réglage du
pulvérisateur, du respect de la dose du produit de traitement ainsi que de
l'utilisation des buses à turbulence.
5.7- Les ravageurs
Besoin
en eau
40mm 75mm 105mm 135mm 100mm
5.8- Les accidents climatiques
• le sirocco : utiliser les variétés adaptées aux régions ventées à été
chaud (variété précoce et à paille courte)
• le gel hivernal : il est recommandé contre l'action du gel hivernal de
choisir des dates de semis permettant une croissance optimale afin que la
plante puisse résister au froid, pratiquer un semis superficiel favorisant le
développement du rhizomes courts et un tallage plus important, le roulage
qui assure un meilleur contact racine-terre, et enfin une bonne fertilisation
potassique et azotée qui favorise le développement.
5.9- Les accidents physiologiques
•L'échaudage : résultat de l'excès de transpiration et du déficit en eau qui se traduisent par un
ralentissement de la synthèse des réserves nécessaires à la formation du grain (grain ridé, flétri et
à faible poids).
• Le mitadinage : connu par la texture farineuse des grains qui est due à une mauvaise
alimentation azotée après la floraison.
• la verse physiologique : due à la fragilité de la base de la tige suite à un faible rapport C/N.
L'origine peut être soit un excès d'azote ou un manque de lumière.
• l'égrenage : c'est la chute prématurée des grains observée dans des conditions de vents violents
et chauds. Il faut avoir recours à des variétés résistantes.
• la coulure : une évapotranspiration élevée durant les trois semaines précédant l'épiaison peut
causer ce phénomène qui se traduit par des fleurs infertiles. Les vents froids peuvent être aussi à
l'origine de la coulure.
• les carences et les phytotoxicités : l'excès ou le manque d'un élément nutritif ou oligo-élément
engendre des symptômes typiques à chaque carence ou phytotoxicité.
5.10- La récolte et le stockage de blé
• La récolte doit être faite juste après la maturation définitive du grain (4-5
semaines pour le blé dur et 5-7 semaines pour le blé tendre) quand la teneur en
eau des grains atteint 12%.
• Une céréale récoltée trop humide (>14%) ne tient pas au stockage (échauffement
des grains et prolifération des moisissures);
• Une céréale récoltée trop sèche (<1O%) peut subir des dégâts lors de la récolte
(cassure, fissuration, éclatement du germe).
• Ainsi le prix de cession des céréales dépend de sa qualité qui est fonction du poids
spécifique, des pourcentages de mélange de variété et/ou espèces, d'impuretés,
d'humidité, de grains cassés, mitadinés et/ou échaudés, de la présence de grains
de mauvaises herbes, etc.
• Lors du stockage, les grains qui sont en constante évolution biologique, doivent
conserver leur qualité. Pour cela le seuil de température et le taux d'humidité des
grains ne doivent pas dépasser, respectivement I8°C et 14%.