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Bien cultiver le riz irrigué en

Côte d’Ivoire

Introduction

En Côte d’Ivoire, le riz constitue un enjeu à la fois alimentaire et économique.


En 2002 la production atteint 500 000 tonnes de riz blanchi pour une
demande intérieure de 900 000 tonnes. Le riz irrigué est cultivé dans les bas-
fonds toute l’année. Pour parvenir à l’autosuffisance, la recherche propose
des variétés de riz pluvial performantes et des itinéraires techniques adaptés.

Les principales variétés cultivées sont : BOUAKE 189 et WITA 9. Leurs


caractéristiques sont données dans le tableau ci-dessous.

Rendement moyen Rendement


Nom de la variété Cycle (jours) Format des grains
(t/ha) potentiel (t/ha)
BOUAKE 189 125-130 4,5 8 Longs et fins

WITA 9 ou Nimba 120 6 10 Longs et fins

Mise en place

Choix du terrain

Préférer un sol argileux et humide (hydromorphe).

Préparation du sol de la rizière

Défricher les casiers ;

Apporter l’eau dans les casiers pendant 10 à 15 jours ;

Faire un labour profond de 20 à 25 cm de profondeur ;

Irriguer à nouveau 2 à 3 jours après le labour pendant 2 semaines ;

Vider la rizière de telle sorte qu’on aperçoive les mottes de terres ;

Faire un labour superficiel à 10 cm de profondeur ;

Faire le planage avec une houe ou avec une daba

Installation de la pépinière

Pour un hectare de riz à repiquer

Installer la pépinière en plusieurs planches sur une aire plane, humide et bien
ensoleillée, occupant une superficie d’environ 500 m2 (20 m x 25 m);

Apporter 20 kilogrammes de fumure minérale de fond (10-18-18) ;


Utiliser 40 à 50 kilogrammes de semences.

Les semences peuvent être pré-germées en les trempant d’abord dans de


l’eau pendant 1 jour (pour extraire les mauvaises semences qui flotteront)
puis, en les enfermant dans un sac humide pendant 1 à 2 jours (pour initier
la germination).

Repiquage et dispositif de plantation

Maintenir le sol sous forme de boue fluide pendant le repiquage;

Repiquer 2 à 3 plantules par poquet à 2 à 3 cm de profondeur 12 à 20 jours


après le semis.

Le repiquage est fait selon le dispositif suivant : 20 cm entre les lignes et 20


cm sur la ligne ;

Les plantules sont repiquées à 1 ou 2 brins dans des poquets alignés, à une
profondeur de 2 à 3 cm.

Entretien de la rizière

Fertilisation

– Apporter 250 kilogrammes par hectare d’engrais minéral NPK (10-18-18)


pendant le labour profond.

– Apporter 50 kilogrammes par hectare d’urée au repiquage ;

– Apporter 50 kilos par hectare d’urée à 30 à 40 jours après le repiquage.

Irrigation

– A partir du 8ème jour après le repiquage, maintenir une lame d’eau 2 à 3


cm dans les casiers pendant une semaine. Toutefois au cours de cette
période, mettre à « sec » la rizière 2 fois pendant 2 à 3 jours pour désherber
et apporter de l’engrais.

– De 15 à 20 jours après repiquage jusqu’à l’épiaison, maintenir la lame


d’eau à une hauteur d’environ 10 cm.

– De 15 à 20 jours après l’épiaison, faire monter la lame d’eau de 15 cm à 20


cm de hauteur. Au terme de cette période, retirer progressivement l’eau
jusqu’à vider les casiers à la maturité. Les casiers restent « secs » jusqu’à la
récolte.

– Après la récolte, irriguer à nouveau les parcelles afin de favoriser le


prochain travail du sol et de lutter contre les parasites (œufs d’insectes)
présents dans les pailles.

Entretien de la rizière (suite)

Désherbage

Le désherbage est soit manuel ou chimique. Cependant la voie chimique est


plus indiquée dans les bas-fonds

Principaux herbicides homologués: doses et périodes d’application

Nom commercial Dose (l/ha) Mauvaise herbe cible Période d’application

14 à 21 jours après le
Dicotylédones +
semis, après la levée des
Garil 5 graminées (excepté le
mauvaises herbes et du
riz)
riz

14 à 21 jours après le
Dicotylédones + semis, après la levée des
Calriz 5
graminées mauvaises herbes et du
riz
Cypéracées+ Graminées
14 à 21 jours après
Londax 60 DF   (Echi nochloa colona)
semis ou repiquage
+dicotylédones

Protection de la culture

Contre les insectes Contre les insectes du sol en pépinière

– Traiter les semences avec du lindane, de l’endosulfan et du Furadan G


(carbosulfan) à raison de 20 et 30 kilogrammes de produit commercial pour
100 kilogrammes de semences de pépinière ;

– Appliquer du lindane (1,5 kilogrammes de matière active par hectare) sur


toute la surface de la planche de pépinière et retourner le sol après.

Contre les insectes foreurs de tiges

Appliquer du Furadan G à raison de 800 grammes par hectare.

Contre les insectes défoliateurs Appliquer :

– Endosulfan (800 grammes par hectare) ; – Trichlorfon par pulvérisation


(1,2 kilogramme par hectare) ; – Decis par pulvérisation (20 grammes de
matière active par hectare );

Contre les maladies

Contre la pyriculariose

– Utiliser les variétés résistantes telles Wita 9. – Utiliser, le cas échéant, les
fongicides homologués

Contre la panachure jaune ou RYMV


– Cultiver des variétés tolérantes telle que WITA9 ;

– Maintenir propres les diguettes, les casiers et les canaux d’irrigation ; –


Combiner les deux méthodes de lutte.

Nom commercial Période d’application Dose d’application

Kusagamycine En végétation –

Blasticidine S En végétation 1 – 3 g / ha

Oryzemate En végétation –

Kitazine (IBP) En végétation –

Rabcide En végétation –

Benlate En végétation 500 g / ha

Fuji one En végétation 1,5 l / ha

Hinosan En végétation 1 l / ha

Fongorène (Caratop) Avant semis 6 g / kg de semences

Beam Avant semis et en végétation 2 g / kg de semences 400 g / ha

Récolte et activités post récolte

Récolte

– Récolter avec un couteau ou une faucille ; utiliser la moissonneuse en


système mécanisé. – Pour la consommation : récolter à la maturité, c’est-à-
dire quand les 2/3 de la panicule sont de couleur jaune ; – Pour la production
de semences : récolter lorsque toute la panicule est jaune
Activités post-récolte

Battage

Battage traditionnel :

Frapper les gerbes (talles portant les panicules) contre une planche ou un
tonneau sur une aire bien cimentée ou sur une bâche ; – Frapper les sacs
contenant les gerbes à l’aide d’un gourdin. – Piétiner les panicules.

Battage mécanisé :

Utiliser une moissonneuse batteuse ou une batteuse à pédale.

Séchage

– Sécher sous abri bien aéré ; – Éviter d’exposer les semences aux grands
coups de soleil.

Vannage

– Séparer les débris de paille et les grains de riz malformés des bons grains
au moyen d’un van ou d’une batteuse.

Conditionnement et stockage

– Utiliser un abri aéré protégé contre les ravageurs (grenier par exemple) et
décortiquer manuellement ou mécaniquement au besoin. ;

– Pour les semences : traiter avec les produits chimiques tels Actellic (25
grammes pour 100 kilos de semences), calthio L (25 grammes pour 100 kilos
de semences) e Marshall (1 sachet de produit pour 10 kilos de semences) ;
– Éviter de poser les sacs contenant les semences à même le sol ou contre le
mur.

Source : Centre National de Recherche Agronomique (CNRA)

Une unité de transformation du riz local ouverte à Gagnoa

Une entreprise va investir environ 300 millions FCFA dans la production de semences
de vivriers

Des gènes du riz coréen dans la sélection rizicole en Afrique


Programme Riz
 
Problématique
La culture du riz en Côte d’Ivoire couvre une superficie totale de 510 000 ha dont 95 % en conditions pluviale et 5 % en
riziculture irriguée. La production annuelle est de 600 000 tonnes de riz blanchi pour des besoins estimés à 1 500 000 tonnes.
Le riz est la première céréale consommée (60 kg/hab/an). 
La stratégie nationale de développement de la filière riz (SNDR) envisage de porter la production ivoirienne à 1 800 000
tonnes de riz blanchi en 2015, puis à 2 100 000 tonnes en 2018. 
Les contraintes de production en riziculture pluviale sont d’ordre : 
climatique (rareté, irrégularité et insuffisance des pluies) ; 
- parasitaire (prévalence de la pyriculariose et l’helminthosporiose); 
- édaphique (baisse de la fertilité chimique des sols) ; 
- variétal (cultivars peu productifs). 
Concernant la riziculture irriguée les principales contraintes sont la non maitrise de l’eau d’irrigation, la panachure jaune
(RYMV), la pyriculariose et la toxicité ferreuse. 
Face à ces contraintes, et pour contribuer aux objectifs de la SNDR, la Recherche a développé plusieurs technologies. Ce
sont, entre autres : 
- des variétés de riz à haut rendement et résistantes aux maladies (RYMV et Pyriculariose) ; 
- des doses optimales d’engrais minéral en riziculture pluvial et en riziculture irriguée ; 
- des densités optimales de riz et de maïs cultivés en association. 
Toutes les contraintes citées plus haut ont été traduites en activités et actions de recherche dans le présent projet qui couvre la
période 2012-2015. 
 
Objectifs
Objectif général 
Contribuer à « produire de manière compétitive, rentable et durable, du riz pour satisfaire les besoins nationaux et constituer
un stock de sécurité ». 
Objectif spécifique 
Améliorer la productivité du riz
 
Résultats Attendus
1. Les ressources génétiques sont gérées ; 
2. Des variétés à haut rendement et tolérantes au stress hydrique sont sélectionnées ; 
3. Des variétés à haut rendement et tolérantes à la toxicité ferreuse sont sélectionnées ; 
4. Des variétés à haut rendement, résistantes au RYMV et/ou à la pyriculariose sont sélectionnées ; 
5. Des itinéraires techniques adaptés sont mis au point ; 
6. Des méthodes de lutte contre les maladies majeures et les oiseaux sont mises au point ; 
7. L’appui au transfert des technologies éprouvées est assuré.
 
Activités de Recherche
Au niveau de l’opération « Amélioration génétique », l’accent sera mis sur la gestion des ressources génétiques (collectées en
milieu paysans de 2004 à 2008) et la mise au point de matériel végétal performant au niveau agronomique, de bonne qualité
(format des grains et paramètres organoleptiques), adapté au milieu biotique et abiotique. 

Concernant l’opération « Agronomie et physiologie », la priorité portera sur l’amélioration aussi bien des itinéraires
techniques que des systèmes de culture. Par ailleurs, les conditions d’une modernisation appropriée de la riziculture, à travers
le cas de la mécanisation seront étudiées. 
En défense des cultures, les maladies de la panachure jaune (RYMV ; maladie virale) et d’helminthosporiose (champignon)
seront, avec les oiseaux, les centres d’intérêt des activités à conduire. 

Au chapitre du « Transfert des technologies », des tests agronomiques en milieu paysan et le renforcement des capacités des
acteurs de la filière riz constitueront la trame des travaux. 
 
 
Quelques produits de recherche du CNRA
Cacaoyer Caféier
Des variétés plus performantes: Précoce, La plus important collection vivante du monde:7
Production à partir de 2 ans, Haut producteur: clones de Robusta (production à partir de 2 ans,
3T/ha/an, Plus résistant contre les maladies et 2,5T/ha/an) et une nouvelle variété de
les ravageurs, Teneur en beurre plus café:l'Arabusta à découvrir. ...Voir la fiche produit
élevé...Voir la fiche produit
Palmier à huile Cocotier
Des variétés plus performantes: Précoce, Imporante collection internationale de cocotiers
Production à partir de 3 ans, Haut producteur: pour l'Afrique et l'Océant Indien. Matériel végétal
20T de régimes/ha/an, Tolérant à la fusariose, vulgarisé: production à partie de 4 ans, 4T de
Faible croissance en hauteur (45cm/an)...Voir coprah/ha/an, tolérant aux maladies...Voir la fiche
la fiche produit produit
Hévéa Cultures vivrières
Des variétés plus performantes: Précoce, Des nouvelles variétés de semences de mais, de
Production à partir de 5 ans, Haut producteur: piment, d'aubergine, de gombo , de tomate avec des
2T de caoutchouc sec/ha/an, Durée durées de récolte plus courtes et des rendements
d"exploitation plus longue (35 ans), ... Voir plus grands....Voir la fiche produit
la fiche produit
Coton Elevage
Les activités du Programme Coton ont été Pour les bovins, 5 types de phénotypes reconnus
réorientées vers la reconstitution des comme des croisés de races parentales inconnues.
ressources génétiques perdues. ... Lire la Pour les Tilapias, il y a des géniteurs, des alevins,
suite fingerling et poissons marchands disponibles au
CNRA...Voir la fiche produit
Fruits & Agrumes Liqueurs et Poudre de café
La carte sanitaire des vergers a été revue avec Le CNRA produit de la Liqueur à base de:
de bonnes pratiques agricoles pour de suivre CAFE | CACAO | GINGEMBRE ...Voir la fiche
les réglementations de l'UE...Lire la suite produit

VIDEOTHEQUE

Amélioration de la Production de Riz en Afrique de l'Ouest

Côte d'Ivoire
En Côte d’Ivoire, le riz est devenu l’aliment principal de la population avec une
consommation estimée à 1 300 000 tonnes de riz blanchi par an, soit environ, 58 kg par
an et par habitant. Le pays ne couvre qu’environ 42 pour cent de ses besoins. La
hausse vertigineuse des cours du riz sur le marché mondial en 2008 a entraîné, au plan
national, une augmentation significative du prix au consommateur. La recherche de la
sécurité et de l’autosuffisance alimentaires par la couverture nationale des besoins en
riz constitue une préoccupation majeure du Gouvernement ivoirien.

Il existe trois systèmes de production rizicoles en Côte d’Ivoire: la riziculture


pluviale, la riziculture de bas fonds et la riziculture irriguée. La production nationale,
estimée à 683 671 tonnes de riz blanchi (soit environ 1000 000 tonnes de paddy) en
2008, est dominée par la riziculture pluviale et de bas fonds inondables qui représentent
80 pour cent de la production nationale, contre le 20 pour cent de la part de la riziculture
irriguée qui ne couvre que 5 pour cent des superficies rizicoles dans le pays.
Les contraintes majeures au développement de riziculture en Côte d’Ivoire sont
essentiellement:

Faible niveau d’utilisation des engrais minéraux et des engrais organiques


Faible niveau d’utilisation des semences de qualité de variétés améliorées
Importantes pertes post-récoltes
Equipements agricoles souvent inadaptés
Formation et encadrement des producteurs souvent inefficaces
Opérations de récolte, post-récolte et de transformation du paddy encore
très artisanales
Commercialisation du riz blanchi encore informelle avec un circuit
inorganisé

 
Parmi les atouts majeurs dont dispose la Côte d’Ivoire pour développer la
riziculture, l’on peut citer:

Un climat globalement favorable à l’agriculture, notamment sur le plan de


la pluviométrie (800 mm dans les zones les plus sèches, elle atteint 1900 mm dans
la zone guinéenne)
Une longue tradition de la culture du riz par les populations rurales (surtout
à l’ouest du pays)

Plus de détails dans l'état des lieux de la riziculture en Côte d'Ivoire.

CÔTE D’IVOIRE: AUTOSUFFISANCE EN


RIZ, LE GOUVERNEMENT CRÉE ADERIZ
NEWS - Abidjan- Côte d'Ivoire : l''actualité
économique et politique ivoirienne
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Auteur : Gary SLM / Publié le : 11 janvier 2018
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La Côte d’Ivoire vise l’ autosuffisance en riz en 2020. Le gouvernement a


donc créeADERIZ, une agence chargée du développement de la culture du
riz dans le pays. Elle va remplacer l’Office national de développement de la
riziculture qui a du mal à atteindre les objectifs.

Autosuffisance en riz, le gouvernement veut aller vite


La Côte d’Ivoire avec son intention de développer la culture du riz poursuit sa
diversification sur le plan agricole. En plus de son rang de premier pays
producteur de cacao et troisième de café, le gouvernement ivoirien veut
arriver à l' autosuffisance en riz dès 2020. Le pays pourrait ensuite se
positionner de façon solide dans cette culture au point d'envisager de
l’importer plus tard. Le sol ivoirien et le climat étant propices à la culture de
cette denrée, le gouvernement compte mettre l’accent sur son développement
local.
Mercredi 10 janvier 2018, un décret portant création d’une nouvelle agence
de développement de la riziculture, ADERIZ a été adopté. En 2015, le pays
avait atteint son pic d’important de riz avec plus de 1 136 969 tonnes. Avec le
changement de méthode qui vient d’être adopté, l’État vise de rapides
résultats dans le domaine.
Il faut noter que la Côte d’Ivoire est un gros consommateur de riz. Une
massive production de la denrée de qualité devrait permettre de réduire son
cout sur les marchés, ce qui va booster le pouvoir d'achat des ménages. L'
autosuffisance en riz est donc une nécessité.

1 Introduction
Le riz pluvial est cultivé sans irrigation sur des parcelles plates ou en pente, entourées ou
non de diguettes, ayant un bon drainage naturel et ne présentant pas d'accumulation d'eau
superficielle. Il y a 148,3 millions d'hectares de riz dans le monde (tableau 1), dont environ
19,1 millions d'hectares (13 pour cent) de riz pluvial répartis sur trois continents: Asie (10,7
millions d'hectares), Amérique latine (3,7 millions d'hectares) et Afrique (2,3 millions
d'hectares). Plus de 50 pour cent du riz pluvial asiatique est cultivé en Asie du Sud, où il
représente environ 13,4 pour cent des superficies totales consacrées au riz. La riziculture
pluviale est prépondérante en Amérique latine et en Afrique de l'Ouest, où elle représente,
respectivement, 75 et 50 pour cent des superficies cultivées en riz. Les rendements moyens
sont en général faibles, se situant entre 0,5 et 2 tonnes/ha en Asie, 0,5 et 1,5 tonnes/ha en
Afrique, et 1 et 3 tonnes/ha en Amérique latine.

TABLEAU 1
Superficie cultivée en riz, production et rendement dans différents pays
Région/pays Superficie Rendement Production Pourcentage
cultivée en (t/ha) (1 000 ha) consacré au riz
riz (1 000 pluvial
ha)

Asie 133 251 3,6 477 267 8

Afghanistan 173 1,9 335 0

Bangladesh 10 940 2,6 28 575 9

Bhoutan 2fl 1,6 43 -

Cambodge 1 A00 1,3 2 400 25

Chlne 33 100 5,6 187 450 2

Inde 42 200 2,6 110 945 15

Indonésie 10 187 4,3 44 321 14

Iran, République islamique d' 585 3,6 2 100 0

Iraq 83 1,5 125 0

Japon 2 049 5,8 12 005 2

Corée, Rép. pop. dém. de 680 7,5 5 100 13

Corée, République de 1 209 6,2 7 478  


Laos 640 2,2 1 400 49

Malaisie 635 2,4 1 550 12

Myanmar 4 830 2,7 13 201 15

Népal 1 432 2,5 3 600 3

Pakistan 2 060 2,4 4 901 0

Philippines 3 423 2,8 9 670 12

Sri Lanka 860 2,8 2 397 7

Thaïlande 10 000 2,0 20 040 3

Turquie 44 4,5 200 0


Viet Nam 6 295 3,1 19 428 7

Afrique 6 607 1,9 13 066 35

Angola 18 1,0 18 -

Bénin 7 1,2 8 54

Burkina Fasoc 15 3,4 50 13

Burundi 13 2,9 39 -

Cameroun 18 5,0 90 -

Tchad 48 1,7 86 -

Côte d'Ivoire 572 1,2 690 93

Egypte 433 7,3 3 152 0

Gambie 14 1,4 21 15

Ghana 95 1,6 151 97

Guinée 650 0,9 628 58

Guinée-Bissau 60 1,9 118 40

Kenya 16 3,7 60 -

Libéria 140 0,8 110 89

Madagascar 1 100 2,0 2 200 19

Mali 250 1,8 445 5

Mauritanie 14 3,6 52 0

Mozambique 107 0,5 56 -

Niger 30 2,3 71 0

Nigéria 1 642 1,9 3 185 22

Sénégal 68 2,3 160 50

Sierra Leone 357 1,1 386 65

Tanzanie, République-Unie de 369 1,8 664 26

Togo 25 1,3 34 72

Ouganda 46 1,4 64 -

Zaïre 411 0,9 365 90

Amérique latine 6 266 2,7 17 231 59

Costa Rica 52 3,7 193 -

Cuba 143 3,0 430 0

République dominicaine 75 4,0 303 2

El Salvador 16 3,7 61 -
Guatemala 15 2,8 42 -

Haïti 50 2,4 120 -

Honduras 21 2,6 56 -

Mexique 88 4,0 354 5,9

Nicaragua 57 2,4 140 -

Panama 85 2,1 180 -

Argentine 86 4,0 347 0

Bolivie 117 2,2 257 -

Brésil 4 143 2,3 9 503 76

Chili 30 3,9 117 -

Colombie 435 4,0 1 739 35

Equateur 252 3,3 841 10

Guyana 76 3,3 250 5

Paraguay 38 2,6 99 -

Pérou 158 5,1 814 16

Suriname 55 3,4 190 0

Uruguay 120 4,5 540 0

Venezuela 142 4,3 608 10

Etats-Unis 1 113 6,3 7 006 0

Reste du monde 1 129 4,7 5 299 -

MONDE 148 366 3,5 519 869 13

ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE

Le riz (Oryza sativa) est une culture semi-aquatique. Le climat, notamment la pluviosité, est
un facteur déterminant de sa productivité. La pluviométrie, soit le volume et la répartition des
pluies, détermine la période de culture du riz pluvial. Le riz résistant mal au stress hydrique,
la distribution des pluies importe plus que la quantité saisonnière totale. La riziculture
pluviale est soumise à trois grands régimes tropicaux de précipitations: une répartition
généralement régulière pendant toute l'année, un cycle avec un seul pic annuel (unimodal) et
un cycle avec un double pic annuel (bimodal).

L'intensité des pics du cycle bimodal est variable alors que le degré de sécheresse entre les
pics détermine le choix du système de culture. Les variétés de riz pluvial sont souvent
choisies pour leur cycle de croissance ou leur sensibilité à la photopériode afin que les
stades critiques de croissance concordent avec une répartition bimodale. La variabilité des
pluies pendant la période de culture est extrêmement importante pour la productivité du riz
pluvial, et la technologie agronomique destinée à ces zones est élaborée en conséquence.
La pluviosité et le rapport sol-eau régissent l'implantation, les stades critiques de la
croissance et la récolte du riz pluvial qui a besoin d'environ 92 mm de précipitations
mensuelles.

Outre la pluviosité, les radiations solaires et la température ont une forte influence sur la
croissance et le rendement du riz pluvial. La température de l'air est un facteur très important
dans les zones où, en raison de la latitude ou de l'altitude, ou des deux à la fois, les
températures nocturnes peuvent descendre au-dessous des limites acceptables. Des
températures basses, par exemple de 14 à 18 °C, pendant l'initiation florale, la méiose et le
développement du pollen ont des effets négatifs sur la culture.

RELIEF ET SOLS

Le riz pluvial est cultivé sur des terrains dont la topographie peut être plane, légèrement
onduleuse ou onduleuse, et même sur des pentes de plus de 30 pour cent. En Asie du Sud
et du Sud-Est, 38 pour cent du riz pluvial (environ 4 millions d'hectares) est cultivé sur des
terres planes à légèrement onduleuses (de 0 à 8 pour cent). En Asie du Sud-Est, la plus
grande part du riz pluvial est cultivée sur des terres vallonnées et montagneuses dont la
pente varie de 0 à plus de 30 pour cent. Deux millions d'hectares sont cultivés sur des
pentes de plus de 30 pour cent.

En Afrique de l'Ouest, où la topographie vallonnée a des pentes qui peuvent atteindre 15


pour cent, le riz pluvial est cultivé sur les collines de la zone humide et les terres planes de la
zone sujette à la sécheresse ou de la forêt dense humide.

L'essentiel du riz pluvial d'Amérique latine (Brésil) se trouve sur des terres planes ou
légèrement onduleuses (pentes de 0 à 8 pour cent) et sa culture est mécanisée.

SOLS DE LA RIZICULTURE PLUVIALE

La majeure partie du riz pluvial est cultivée sur les sols suivants: alfisols, ultisols, oxisols et
inceptisols.

Dans les alfisols, l'horizon B contient plus d'argile que l'horizon A et la saturation en cations
est élevée. Le sous-ordre des ustalfs est très important pour le riz pluvial. Anciennement
dénommés latérites, les ustalfs se rencontrent couramment dans les zones tropicales et
subtropicales où les pluies sont saisonnières.

Ce sont les principaux sols de riz pluvial en Inde et dans la zone sèche du Sri Lanka. En
Asie du Sud-Est, on les rencontre dans des zones peu étendues. En Afrique, on les trouve
dans les zones de savanne et de forêt sèche où les précipitations annuelles se situent entre
600 et 1 500 mm. Sur les ustalfs bien drainés, la culture du riz pluvial est itinérante.

Dans les ultisols, il y a transport et accumulation d'argile dans le sous-sol. La saturation en


cations du sous-sol est inférieure à celle des alfisols. Le pH du sous-sol est bas. Ils sont
fréquents dans les zones à forte pluviométrie et occupent 31 pour cent (3 millions d'hectares)
des zones de riz pluvial en Asie du Sud et du Sud-Est. Plus de 50 pour cent du riz pluvial de
l'Asie tropicale est cultivé sur des alfisols et des ultisols. Les ultisols sont fréquents à
Sumatra (Indonésie) et en Thaïlande. On les trouve également en Afrique et en Amérique
tropicale. Dans les ultisols, le sous-ordre des udults est très courant pour le riz pluvial. Les
udults se rencontrent le plus souvent sur des hautes terres onduleuses ou fortement
pentues, avec une grande variété de roche-mère moyennement acide ou acide. La culture
du riz pluvial sur udults est souvent itinérante. Les couches d'argile peu profondes du sous-
sol et les pentes fortes rendent ces sols sujets à l'érosion.

Les oxisols sont des sols très altérés, en général de couleur rougeâtre et jaunâtre. Ils sont
vieux et se sont formés sur des paysages stables. Les oxysols sont très acides avec une très
faible capacité d'échange cationique (CEC) ainsi qu'une saturation en aluminium et une
sorption de phosphate élevées. Ils ont généralement un profil profond avec une capacité de
rétention hydrique modérément favorable et une faible sensibilité à l'érosion. Les oxisols sont
profonds et bien drainés; ils n'offrent pas d'obstacles physiques au développement des
racines. Leur structure granulaire permet le passage de tracteurs peu de temps après la
pluie. En Amérique latine, 45,3 pour cent des sols sont des oxisols et 19,1 pour cent des
ultisols. Au Brésil, la riziculture pluviale est surtout pratiquée sur des oxysols où elle est
mécanisée.

Les inceptisols sont des sols jeunes avec un profil peu développé. Les andepts (andosols),
sous-ordre des inceptisols, sont très importants pour le riz pluvial. Ils sont en général de
couleur noire avec une fraction argileuse dominée par un matériau amorphe, une densité
apparente inférieure à 0,85 pour cent g/cc et des couches arables contenant une matière
organique abondante. Environ 1 pour cent du riz pluvial en Asie se trouve sur des andepts; il
est cultivé sur des andepts d'origine volcanique en Indonésie et aux Philippines, ainsi qu'en
Amérique centrale et andine. Les andepts sont très poreux et constituent un excellent milieu
d'enracinement. Ils ont une teneur élevée en matière organique et en azote, une grande
capacité de sorption du phosphate et une CEC fortement dépendante du pH. Gérés
correctement, ils sont très productifs. Une structure appropriée du sol est indispensable pour
la croissance et la productivité du riz pluvial.

Disponibilité de l'eau

Dans les zones de riziculture pluviale comme les sols de savanne de l'Afrique de l'Ouest, les
sols de cerrado dans le centre du Brésil et les sols latéritiques de l'Asie du Sud, la
disponibilité d'eau dans le sol est le facteur limitant le plus important pour les rendements.
Même dans les zones humides, la sécheresse peut fortement réduire les rendements,
notamment au stade reproductif. En général, les sols argileux ont une capacité de rétention
hydrique plus grande que les sols sableux, où le risque de sécheresse est supérieur,
excepté lorsque la distribution des précipitations est régulière pendant toute la campagne
rizicole. La teneur en matière organique influe également sur la capacité de rétention
hydrique. Certains sols volcaniques des Philippines et d'Indonésie ont un taux élevé de
matière organique et une bonne capacité d'emmagasinement de l'eau. La matière organique
stabilise les agrégats du sol, augmente la porosité et réduit la densité apparente, ce qui
améliore le milieu d'enracinement du riz pluvial.

La qualité du milieu d'enracinement est importante car le riz pluvial est souvent intercalé
avec du maïs, du manioc, des haricots et d'autres cultures qui ont besoin d'un bon
développement racinaire pour utiliser l'humidité des couches inférieures du sol.
Réaction des sols

Le riz pluvial est cultivé sur des sols dont les pH sont très variables mais se situent en
général entre 4,5 et 6,5, valeurs qui conviennent plus ou moins à la production du riz. Le pH
des oxisols est généralement inférieur à celui des alfisols. Des éléments comme l'aluminium
et le manganèse deviennent toxiques si le pH du sol est bas (pH 4).

CONTRAINTES DE PRODUCTION DU RIZ PLUVIAL

Contraintes relatives au sol

Les contraintes en matière de sol sont d'ordre à la fois chimique et physique. Leur nature et
leur gravité diffèrent selon les sols.

Contraintes physiques. La rétention de l'humidité du sol est importante parce que le riz
pluvial dépend avant tout de l'eau de pluie. La quantité et la variabilité des précipitations
peuvent constituer des contraintes majeures pour la production du riz pluvial. Les sols
grossiers ou moyens à grossiers ont une faible capacité au champ.

L'érosion est une contrainte majeure dans les ultisols et les alfisols lorsque la texture de la
couche arable est grossière. Dans les topographies onduleuses, les fortes pluies accélèrent
considérablement l'érosion qui est un problème particulièrement inquiétant là où la culture
itinérante est pratiquée. Lorsque la couverture végétale qui protège le sol est défrichée,
l'érosion enlève la couche arable ainsi que de nombreux éléments nutritifs, ce qui oblige les
agriculteurs à défricher de nouvelles parcelles après une ou deux campagnes pour avoir une
bonne récolte.

Contraintes chimiques. La plupart des sols de riziculture pluviale sont acides et peu riches
en azote, en phosphore, en soufre et en fer. Les fortes pluies lessivent les bases et rendent
les sols acides. La fixation du phosphore est associée à l'acidité du sol et réduit la faculté de
la plante d'absorber les éléments nutritifs et de les utiliser efficacement. Dans les sols acides
l'aluminium et le manganèse sont souvent toxiques. La toxicité due à l'aluminium peut être
un sérieux inhibiteur de croissance lorsque le pH approche de 4.

Contraintes de pluviométrie

La quantité et la variabilité des pluies sont deux contraintes importantes pour la production
du riz pluvial. Le riz de plateau asiatique a été classé en quatre principaux écosystèmes
selon la durée de la saison des pluies et la fertilité inhérente des sols. La durée de la période
de croissance est régie par le nombre de mois dans l'année pendant lesquels les
précipitations dépassent de 20 pour cent l'évapotranspiration potentielle; les sites sont
classés en fonction de périodes de croissance longues (cinq à 12 mois) ou courtes (un à
quatre mois):

 période de croissance longue sur sols fertiles: 1,72 million d'hectares (15 pour
cent);
 période de croissance longue sur sols infertiles: 3,78 millions d'hectares (33 pour
cent);
 période de croissance courte sur sols fertiles: 3,17 millions d'hectares (27 pour
cent);
 période de croissance courte sur sols infertiles: 2,91 millions d'hectares (25 pour
cent).

Dans les 15 pour cent de cas de période de croissance longue sur sols fertiles, les
rendements sont élevés et la technologie moderne peut être utilisée. Les sols acides,
fortement lessivés ou peu profonds sont des obstacles importants à l'adaptation et à la
productivité du riz pluvial, même lorsque la période de croissance est longue, alors que dans
les régions avec une période de croissance courte, une maturité précoce est essentielle pour
que les variétés ne subissent pas le stress grave que provoquerait la sécheresse au stade
reproductif au moment où la mousson s'atténue. En conséquence, les caractères permettant
d'éviter la sécheresse et la capacité de récupération sont indispensables.

Contraintes biologiques

Ravageurs. Le riz pluvial souffre en général plus durement des attaques de ravageurs, qui
comprennent insectes, maladies, nématodes, rongeurs, oiseaux et autres animaux.

Adventices. Les adventices sont des concurrents pour les éléments nutritifs, l'eau et la
lumière. Pour le riz pluvial, la concurrence des adventices peut être si forte que, sans une
lutte efficace en temps voulu, la récolte serait complètement anéantie. Les adventices
diminuent les rendements et la qualité du produit ainsi que l'efficacité de la récolte, et ils
intensifient les problèmes de maladies, d'insectes et d'autres ravageurs en leur servant
d'hôtes. Les graminées, les carex et les adventices annuelles à grandes feuilles constituent
la flore indésirable du riz pluvial.

La riziculture pluviale exige, pour être réussie, l'emploi de technologies et de pratiques


culturales adaptées au sol et au climat de la région. Celles-ci comprennent: systèmes
durables de culture; préparation du sol et manipulation des semences et des plantules
effectuées correctement; application d'engrais; lutte par façons culturales et produits
chimiques contre les adventices, les maladies et les ravageurs; gestion des stress; utilisation
de variétés résistantes; et travaux de récolte et d'après-récolte exécutés convenablement.

Principales maladies du riz


Maladies fongiques Bactérioses Viroses

Pyriculariose du riz Flétrissement bactérien Tungro du riz


du riz

Maladie des stries


Pourriture à sclérotes de bactériennes Nanisme herbacé
la gaine

Helminthosporiose du riz
«Hoja blanca» virose
Udbatta Ephelis oryzae Bigarrure jaune

Pourriture de la gaine

Faux charbon

Echaudage des feuilles

Glumes tachées
Principaux insectes et autres ravageurs du riz
Phase végétative Phase reproductive Issus du sol

Mouches des plantules Chenilles Fourmis

Chenilles légionnaires Hespérides du riz Termites

Spodoptera litura Delphacides Vers blancs


Laodelphax Striatella

Punaises du riz
Tordeuses Coléoptères

Mineuses du riz Courtilières

Foreurs de tiges Grillons des champs


(Diopsis sp.)

Cochenilles
Pucerons des racines
Autres ravageurs

Nématodes (issus du sol), rongeurs, oiseaux, autres animaux

I - GENERALITES
Le riz (Oryza sp) appartient à la famille des Graminées (Poacées). C’est une céréale annuelle
très
cultivée dans le monde et qui constitue la base de l’alimentation d’une grande partie de
l’humanité. Le
riz a la faculté de produire de nombreuses tiges ou (talles) à partir de la germination d’un seul
grain.
La tige est un chaume creux comportant des nœuds et qui se termine par une panicule
ramifiée portant
des grains appelés Paddy. Les racines sont fasciculées et se rencontrent à faible profondeur
dans le
sol.
La riziculture s’adapte à des conditions de milieu très variées. Les espèces cultivées sont : 
Oryza glaberrima (origine Afrique de l’Ouest). Elle n’est guère cultivée qu’en Afrique de
l’Ouest ;  Oryza Sativa (origine Asie). Elle est présente sur tous les continents. C’est l’espèce
la plus
cultivée aujourd’hui.
Selon la durée du cycle végétatif on distingue :  des variétés à cycle court : 90 - 110 Jours 
des variétés à cycle moyen : 120 - 135 Jours  des variétés à cycle long : 140 jours et plus.
Aucune des variétés de ce groupe n’a été
maintenue lors de la dernière mise à jour du catalogue officiel des variétés de riz cultivé en
Côte d’Ivoire.
Néanmoins des variétés traditionnelles (Danané par exemple, à cycle long, plus de 150
jours sont très prisées des consommateurs Ivoiriens).
RIZ PLUVIAL
FICHE TECHNICO-ECONOMIQUE
Tableau des variétés de riz pluvial homologuées en Côte d’Ivoire

ordre Nom Variétés Cycle
(jours)
Rendement
moyen (t/ha)
Rendement
potentiel
(t/ha)
Format du grain
Variétés à cycle court (90 – 110 jours)
1 BONFANI (NERICA 1) 90 4,3 4,8 Long, mince et point noir
2 KEAH (NERICA 2) 90 4,5 4,9 Long, mince, point noir
barbu
3 FAFA (IDSA 10) 105 2,5 Long et mince
4 TOUBAKO (WAB 56-125) 105 3,5 4,5 Long et mince
5 WABSON (WAB 56-104) 105 3 4 Extra long et très mince
6 GBLAGNIN (WAB 56-50) 108 3,5 4 Long et mince
7 FAMOSA (IDSA 78) 105 - 110 2,5 Long et mince
Variétés à cycle moyen (120 -135 jours)
1 GUEGBIN (IDSA 85) 120 1,8 3,5 Extra long et très mince
2 ROSO (WAB 96-1-1) 120 3 4 Extra long et mince
3 FAVORI (IDSA 6) 120-125 2,5 5,2 Long et mince
4 GEANT (IDSA 92) 120-125 1,3 3 Extra long et mince
5 DEFI (IDSA 76) 125 2 4 Extra long et mince
6 ANGBE (IDSA 91) 125-130 1,7 3,7 Extra long et très mince
7 BANCO (IDSA 74) 130 1,7 4 Long et mince
8 IVOIRE (IDSA 75) 130 2 4 Long et mince
9 SAVANA (IDSA 77) 130 2 4 Long et mince
Source : Catalogue officiel des variétés de riz

II – ITINERAIRE TECHNIQUE
2 - 1 Préparation du sol :
Le défrichement et le labour se font manuellement dans les régions forestières. Au centre et
au nord par
contre, les opérations de labour sont de plus en plus réalisées au tracteur ou à avec des BCA.
Le labour
permet de faciliter le développement des racines, d’enfouir des matières organiques et d’éviter
l’enherbement excessif.
2 - 2 Mise en place
Les besoins en eau d’une culture de riz pluvial sont satisfaits essentiellement par les eaux de
pluies.
D’une manière générale, le semis a lieu dès l’installation des pluies. Les semences sont
enfouies à une
profondeur comprise entre 2 et 5 cm.
On distingue 3 modes de semis :  le semis à la volée  le semis en poquets  le semis en ligne
continue.a) le semis à la volée
Il se fait à la main ou au semoir centrifuge. Il est rapide mais consomme beaucoup de
semences (80 à
120 kg/ha).
b) le semis en poquets
Il se fait à la daba, à la roue semeuse ou avec tout autre outil approprié. Il est préférable de le
faire en
ligne pour faciliter les travaux de désherbage. La dose est de 40 à 50 kg de semences à
l’hectare avec
un écartement de 20 cm x 20 cm ou 25 cm x 25 cm entre les poquets et lignes de poquets.
c) le semis en ligne continue
Il peut se faire avec un semoir à traction manuelle mais avec une bonne préparation du lit de
semis. On
laissera 20 cm entre les lignes pour réduire l’enherbement. Il peut se faire également
mécaniquement
avec un semoir à traction motorisée (20 à 30 cm d’intervalles) ; la dose recommandée est de
20 grains
de semences au mètre linéaire (si le taux du pouvoir germinatif est de 80 %).
2 - 3 Entretien du riz
2-3-1 Désherbage
Le désherbage du riz pluvial est une nécessité car les mauvaises herbes sont un des facteurs
limitants
du rendement. Il contribue donc à l’obtention d’une bonne récolte.
a) Désherbage ou sarclage manuel
Deux sarclages sont nécessaires en culture manuelle : - Le 1er sarclage doit se faire 15 à 20
jours après la levée ; - Le 2e sarclage intervient 1 mois après le premier
b) Désherbage chimique
On peut faire un traitement chimique en prélevée ou en post levée avec un herbicide sélectif
du riz.
 Traitement en prélevée : il se fait après le semis sur sol humide
 Traitement en post-levée : il a lieu 15 jours après le semis du riz. Prévoir un sarclage
manuel au besoin après le traitement herbicide.
2-3-2 Fertilisation minérale
Selon les besoins on utilisera :  de l’engrais complet (NPK) à la dose de 150 kg/ha au
moment du labour.  de l’urée à la dose de 100 kg/ha en deux épandages- 1
er épandage au tallage soit 21 à 30 jours après le semis (50 kg/Ha)
-2
e épandage à la montaison (50 kg/ha). 2 - 4 Lutte contre les ennemis du riz pluvial
Les principaux ennemis du riz sont les insectes, les rongeurs et les oiseaux. Les insectes
ennemis du riz comprennent : les foreurs des tiges, les défoliateurs, les piqueurs de tiges
et de feuilles, les piqueurs de grains et les insectes qui s’attaquent aux racines.
En riziculture pluviale, ce sont les rongeurs et les oiseaux qui occasionnent beaucoup de
pertes. Contre
les rongeurs, une solution endogène consiste à clôturer les rizières à l’aide de bambou ou de
matériaux
locaux. Le regroupement des rizières et des semis avec des variétés de même cycle peut
permettre de
minimiser les dégâts des oiseaux et des rongeurs.
Le gardiennage contre les oiseaux est très contraignant mais efficace.
2 - 5 Récolte
Le riz est récolté lorsque les 2/3 supérieurs de la panicule ont la couleur paille. La récolte peut
se faire
au couteau, à la faucille, à la faucheuse ou à la moissonneuse batteuse.

III - OPERATIONS POST OPERATOIRES


C’est une phase très importante dans la production de paddy de qualité
3-1 Battage
Le battage se fait manuellement sur aire cimentée, terre battue ou dans un mortier ou
mécaniquement.
- Manuellement à l’aide de bâtons, de fûts vides ou de mortiers
- Mécaniquement au moyen de batteuse à riz ou de moissonneuses
3-2 Vannage
Il permet d’éliminer les impuretés contenues du paddy. Il se fait au van ou à la tarare.
3-3 Séchage
Le séchage a pour but de ramener le taux d’humidité à 14 % ; il se fait sur une aire cimentée
sur une
bâche ou dans un séchoir.3-4 Stockage et conservation
Le paddy doit être stocké dans un local propre et aéré. Les sacs doivent être déposés sur les
caillebotis
distants des murs. Pour une conservation de longue durée, il faut prévoir des traitements
chimiques
avec des insecticides appropriés (cas de semences).
3-5 Rendement
Le rendement moyen est de 2 tonnes de paddy à l’hectare. Le rendement moyen à l’usinage
est de
65% soit 1 300 kg de riz blanc à l’hectare.

COMPTE D’EXPLOITATION PREVISIONNEL POUR UN HECTARE DE RIZ PLUVIAL


Postes Quantités
à l'ha
Prix U
(FCFA) Prix Total (FCFA)
1 - CHARGES
1-1 Achat des intrants
- Semences (kg) 50 500 25 000
- Urée (kg) 100 450 45 000
- Herbicide total (l) 4 5 000 20 000
- Herbicide sélectif (l) 2 3 000 6 000
Total achats intrants 96 000
1-4- Opérations culturales
-Location de terrain (annuelle) ……… …….. 20 000
- Nettoyage du site (HJ) 25 1000 25 000
- Déssouchage, mise en tas et brûlage (HJ) 25 1000 25 000
- Epandage d'engrais (HJ) 4 1000 4 000
- Traitement herbicide 2 fois (HJ) 8 1 000 8 000
- Sarclage à la demande (HJ) 25 1 000 25 000
- Gardiennage (HJ) 30 2 000 60 000
Total opérations culturales 167 000 F
1-5- Récolte et conditionnement
- Récolte (HJ) 30 1 000 30 000
- Ramassage- rassemblage (HJ) 20 1 000 20 000
- Battage (HJ) 20 1 000 20 000
-séchage (HJ) 4 1000 4000
- Vannage et mise en sacs (HJ) 5 1 000 5 000
- Sacs d'emballage paddy (100 kg) 20 300 6 000
- Sacs d'emballage blanchi (50 kg) 26 200 5 200
- Transport paddy (sac) 20 500 10 000
- Décorticage (2000 kg paddy x 65%) 1300 25 32 500
Total récolte et conditionnement 95 132 700
TOTAL Charges 395 700 F
2- PRODUITS
Production moyenne (kg) riz blanchi 1300 300 390 000
MARGE BRUTE -5700 F

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