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Votre attention s’il

vous plait ….!!!!


BETTERAVE
FOURRAGERE
Le secret des vaches
laitières ….!!!!

Mumm…!!
C’est délicieux !
INTRODUCTION:
 L’alimentation constitue, incontestablement, l’une des
contraintes majeures à l’essor de l’élevage en Algérie. Les
cultures fourragères présentent donc un grand intérêt
dans l’agriculture .Elle méritent par conséquent, une
attention particulière de la part des chercheurs et des
développeurs. De nos jours, il est difficile d'admettre que
les fourrages, longtemps considérés comme le parent
pauvre des cultures, aient une place stratégique dans
l'agriculture algérienne. Dont on cite la betterave
fourragère qu’elle est malheureusement marginalisée, ce
qui nous n’empêche pas d’étudier son entité pour au moins
la faire connaitre au concernés et permettre une
vulgarisation qu’on le souhaite donnera un éco favorable à
sa culture et a son utilisation dans le domaine
d'agriculture, la comparaison peut au moins éveiller les
consciences.
I- Intérêt :
 La betterave fourragère est très bien valorisée par les vaches
laitières et bovins à l’engraissement ses racines sont distribuées
pendant l’hiver aux bovins, ovins, caprins et aussi les chevaux, les
porcins, les lapins et pratiquement les omnivores .Les feuilles
peuvent servir pour l’alimentation de betail ou elles sont restituées
au sol .
 Pour le lait ; cette dernière est l’aliment appétant idéal à associer
au foin pour la rumination et nécessite un complément en protéines
pour l’équilibre << énergie – azote>>.
 La plupart des variétés de betteraves fourragères peuvent aussi
être utilisées pour la consommation humaine sous différentes
formes : racines rappées en salade, jeunes feuilles cuites pour
accompagner des plats en sauce,..
II- plante :
1- Caractéristiques botaniques:

Feuilles :
Sont de couleur vert foncé
lisses et pointues, leur port
est dressé.
Tige :
De la 1ère année c’est le
collet ; un organe conique
portant des feuilles, un
bourgeon terminal et des
bourgeons auxiliaires. Ce
n’est qu’au cours de la
2ème année que se
développe la tige
fructifère à partir du
bourgeon terminal et
peut atteindre 1.50 m de
hauteur.
Racine :

Est pivotante, renflée,


gorgée d’eau et de forme
différente selon la
variété elle dépasse du sol
sur plus de 1/3 de sa
longueur. Ce pivot est
prolongé par une racine
pénétrante dont la
profondeur peut
atteindre 1.50m.
Fleurs :

Portées par des tiges, sont


apétales et portent des
étamines et un ovaire ; elles
sont bisexuées mais
l’autofécondation est rare donc
la betterave une plante
allogame. Tant que la récolte se
fait durant la 1ère année on
n’observe pas les fleurs de la
betterave fourragère .
 
Fruit:
Sont des glomérules
protégés par une épaisse
enveloppe de liège et
contenant de 1 à 5
graines, aussi donnent-ils
naissance à la germination
à plusieurs plantes ce qui
nécessite un démariage.
 
Particularités :
 Une plante écologique : Certaines plantes ont des besoins
immédiats et vitaux en eau. Par contre, la betterave fourragère
sait attendre. Après une période de sécheresse et de fortes
chaleurs, les betteraves reprennent leur croissance sans problème.
 Un concentré d'énergie : Pour les vaches laitières, la betterave
fourragère se comporte comme un aliment concentré frais. Son
rapport < valeur fourragère /encombrement >, ou UF/UEB est de
1.30 contre 0.7 à 0.8 pour l’ensilage de maïs.
 une forte production à l'hectare.
 une excellente tête de rotation
 Sa racine pivotante et volumineuse a un effet décompactant et
structurant pour le sol.
 Un rendement élevé et régulier
2- Classification:
 Règne : Plantae
 Division : Magnoliophyta
 Classe : Magnoliopsida
 Ordre : Caryophyllales
 Famille : Chénopodiacées (selon classification
classique) ou Amaranthacées (selon la classification
phylogénétique)
 Genre : Beta
 Nom binomial : Beta vulgaris
 Nom arabe :‫ب نجر ا لعلق‬
 Nom maghrébin : ‫ا لباربا‬
 Origine : Méditerrané
 
III-Exigences
édapho-
climatiques :
1-Climat:
La betterave fourragère, plante que l’on trouve près des mers, sur les
côtes marines et sensible aux conditions d’humidité et d’éclairement, elle
s’accommode très bien à la température des climats humides, elle
demande du semis a la récolte une température varie de24 à 28°C.La
graine commence à germer à partir de 3.5°C. Il faut environ 10 jours à
15°C dans le sol pour qu’une graine semée à 1.5cm de profondeur émerge.
Ces données sont variables en fonction des conditions.
Au printemps, les gelées en dessous de -3°C provoque des dégâts
physiologiques ou mécanique. Les températures les plus favorables en
période active de tubérisation sont de 23 à 25°C le jour et de 12 à 15°C la
nuit.
Il existe un élément moteur de la croissance, la lumière, cette dernière
est essentielle pendant l’ensemble du cycle de la plante. Pour cela il est
indispensable d’obtenir couverture rapide du sol et de maintenir cette
couverture dans des conditions sanitaires optimales jusqu’à la récolte
pour bénéficier du maximum de radiations solaires. Il faut aussi
impérativement face à l’installation lente de la betterave fourragère
limiter au maximum la concurrence à la lumière par les adventices.
2-Sol:
La réussite de toute plantation tient toujours à la qualité du
travail du sol, la terre doit être ressuyée, réchauffée, ameublie et
sans compactage. Pour la betterave fourragère le sol optimum doit
contenir 2 à 4 de matière organique pour une meilleure structure
et une efficacité de fumure azotée ainsi que 15 à 20 d’argile. Une
surface plane et fine en surface permet toujours de bien maitriser
la profondeur du semis et d’avoir aussi une levée homogène. Il faut
éviter les sols dont la couche de terre arable est faible.
Les cailloux compliquent les développements des racines et
peuvent engendrer la cassure du matériel lors de la distribution,
pour cela il existe des solutions mécaniques permettant d’enlever
les cailloux : l’épierreur.
Le pH : un pH convenable doit impérativement se situer entre 6.5
et 8, mais l’optimum serait être entre 7 et 7.5.
3-Besoins en eau:

Pour avoir un bon rendement de récolte avoisinant les


15 à 20tonne de MS/ha, il faut des besoins en eau égalant
ou dépassant les 600 à 700 mm d’eau/ans.
Au moment de la levée en Avril, le lit de germination
doit être humide mais sans excès car tout excès est
nuisible et on peut se retrouver en face de phénomène
d’asphyxie.
Pour obtenir un maximum de rendement en poids, l’été,
il faut une pluviométrie abondante de 80 à 90mm. Par
contre en Septembre, Octobre la pluviométrie doit rester
faible pour limiter la dilution de la valeur dans la racine.
IV-Culture
irriguée :
1-Préparation du sol :
Ce qu’il faut faire :
Soigner la préparation du sol: Lors de la phase d’installation, la
culture est sensible aux accidents de structure comme la battance, les
semelles de labour et le compactage. Dans ces conditions délicates, le
peuplement est affecté ainsi que le développement racinaire et l’impact
sur le rendement peut être important.
Favoriser le contact "terre/graines ‘’:  Les semences de
betteraves fourragères sont de petites tailles et le semis en pleine
terre implique une préparation fine du sol en surface afin que la
germination et la levée se fassent aisément pour couvrir le sol
rapidement. Il convient cependant de conserver des petites mottes de
quelques millimètres en surface pour limiter la formation d’une croute
de battance. Plus en profondeur, le sol doit être meuble pour que la
racine puisse se développer correctement par la suite.
Un matériel adapté : Concrètement, dans les terres ne craignant
pas la battance le labour est réalisé en automne, puis au printemps
suivant, le sol est préparé en utilisant de préférence des outils à dents
tels que les vibroculteurs. Ces derniers évitent le risque de formation
d’une semelle de travail de sol souvent engendrée par les outils rotatifs
en conditions légèrement humides. Dans les terres battantes, il est
préférable d’attendre le printemps pour labourer et préparer le sol. la
préparation du sol se fera sur un sol parfaitement ressuyé.
Un Vibroculteur
a-Préparation des terres avec
labour :
Des préparations sur labour selon l’état du sol : Dans les sols
limoneux et limono-argileux, la préparation des terres se décompose
ainsi ; Le labour, d’automne-hiver (sols lourd et moyen a lourd), parfois de
printemps (sol sableux ou limon battant) La reprise après hiver
La préparation superficielle, celle-ci pouvant être groupée avec la
reprise, en un seul passage ; c’est la préparation simplifié de printemps.

Des préparations d’automne en sols argileux : les sols lourds,


argileux ou argilo-calcaires, sont très souvent difficiles à travailler au
printemps à cause de leur humidité que l’on a cherché à les préparer
entièrement à l’automne, le retour sur les terres au printemps
n’intervenant que juste avant le semis, parfois même sans aucune reprise.
b-Préparation sans labour :

 savoir gérer les pailles et chaumes :


Leur présence mal répartie et mal décomposée pose des problèmes
de qualité de levée, de forme de racine, de désherbage. Il faut donc
rechercher leur décomposition rapide à la fois dans l’intérêt de la
culture betteraves, mais aussi pour le piégeage de nitrate en inter-
culture. Pour cela des itinéraires techniques varient :
Déchaumage précoce ou pas de déchaumage, celui-ci étant
différé si l’on parvient à implanter dès la moisson un engrais vert ;
Le semis d’engrais vert peut en effet être pratiqué sois sous la
moissonneuse-batteuse, soit en même temps qu’un déchaumage
 savoir quand et comment travailler le sol

En sol jusqu’ici labouré, brisé la semelle de labour peut être


nécessaire, au moins les premières années. De Même si le sol a subi
des années précédentes des récoltes par temps humide et sans
pneus basse-pression ou roue jumelées.

Ensuite un décompactage moins profond peut sans doute suffire,


on en fait rarement l’impasse en culture betteravière.
Ces opérations ont lieu soit à l’automne en sols argileux, soit plutôt
en printemps, peu avant le semis
en sols sains limoneux,
limono-calcaires ou à tendance
battante.
 savoir gérer les mauvaises herbes et l’engrais vert

La destruction de l’engrais vert intervient dès l’automne même en


l’absence de travail du sol (par un traitement au glyphosate) on
craint en effet dans certains sols un asséchement excessif en cas
de de destruction en fin d’hiver
 Un second désherbage total au glyphosate est
conseillé juste avant les travaux de reprise superficielle et
de semis au printemps.
Betterave fourragère dans la
rotation:
Cette culture de printemps, ayant un
long cycle de végétation, valorise bien
les précédents riches en matières
organiques azotées grâce à sa pousse
automnale. Ainsi, les précédents types
prairies temporaires de légumineuses
sont recommandés.
Outre l’intérêt lié à la fertilisation,
ces précédents permettent de
Betterave
Céréale
fourragère
maintenir une culture propre. Si Prairie
l’enherbement de la rotation est
maîtrisé, la betterave fourragère peut
succéder après une céréale secondaire.
Dans un souci de gestion des
maladies et des flores d’adventices, il
est préconisé de respecter un délai de
retour de la culture sur une même
parcelle de 4 années.
La fertilisation
2-la fumure minérale et organique :
a-fumure minérale :

Fumure azotée : Les besoins en azote de la betterave fourragère


sont modérés, environ 250 kg /ha. L’apport doit bien entendu tenir
compte des fournitures en azote du sol et de la minéralisation des
amendements organiques. Les besoins sont importants de juin à aout,
un déficit à cette période peut entrainer une dimension non
négligeable du rendement en matière sèche .Cependant, une forte
concentration en azote dans le sol entraine un développement
végétatif important au détriment de la qualité de la racine. Les
apports en végétation sont très irrégulièrement valorisés. Il est
préférable de raisonner au plus juste l’unique apport azoté de début
de printemps.
Fumure phospho-potassique :
La betterave fourragère est exigeante en fertilisation phospho-
potassique. Toutefois, l’intervention de routine est à proscrire et
l’apport est à ajuster en fonction de l’analyse du sol et des
restitutions à la fumure organique notamment.
Des besoins à respecter :
Les besoins théoriques pour la production d’une tonne de matière
sèche (racine +feuilles et collet) sont évalués à :
• 15 à 20 unités d’azote (soit une moyenne de 260 unités pour 15 T
MS/ha)
• 8 à 9 unités d’acide phosphorique (soit une moyenne de 130 unités
pour 15 T MS/ha).
• 30 à 35 unités de potasse (soit une moyenne de 480 unités pour 15 T
MS/ha)
Dans un sol présentant une activité minéralisatrice moyenne
conduisant à une fourniture en azote de l’ordre de 100 unités/ha
disponible pour la culture de la betterave. Les préconisations
d’apport pour un objectif de rendement de 14 à25 T de MS/ha sont
les suivants :
Ils peuvent être en partie compensés par une fumure
organique. Le fumier de bovin est très bien valorisé il est
à enfouir le plus tôt possible à la sortie de l’hiver à la
dose de 30 à 40 tonne /ha (environ 60 unités d’azote).

le cas particulier du bore :


Les carences en bore sont responsables
de la maladie du cœur noir.
Le fumier limite la carence en bore
mais en revanche, les apports calciques en
entrainent le blocage.
Il conviendra donc d’associer un apport
de bore à chaque chaulage.
III-Semailles :
1-Qualité de la semence :
1. Inscription des variétés :
Pour commercialiser les variétés de betteraves fourragères, l'étape de l'inscription
au catalogue français des espèces et variétés est indispensable. Pour être inscrites,
les variétés subissent des tests pendant une durée de 2 ans.
Le GEVES, qui a pour mission de mettre en œuvre ces essais, implante des
microparcelles sur lesquelles les variétés vont être identifiées puis comparées à des
témoins officiels.
Rendement, résistance aux maladies, tolérance aux montées à graines sont autant
d'éléments qui vont être évalués dans les conditions des différentes régions
d'utilisation. En s'appuyant sur ces résultats d'essais, les experts du CTPS prennent
la décision d'inscrire la variété à condition de pouvoir garantir une identité
variétale et d'un point de vue agronomique, des qualités au moins égales aux témoins.
Cette évaluation garantit une amélioration continue des variétés et une adaptation
aux conditions pédoclimatiques françaises.
 GEVES : Groupement d'Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences
CTPS : Comité Technique Permanent de la Sélection
Les variétés sous haute surveillance :
Pour contrôler la conformité des semences commercialisées en
France, le SOC chargé du contrôle de la qualité des semences, met
en place tous les ans un essai appelé «contrôle variétal a posteriori ».
Il consiste à vérifier au champ, par sondage, que l’échantillon
commercialisé est bien conforme pour différents critères retenus
avec le standard de la variété concerné (échantillon d’origine).
SOC : Service Officiel de Contrôle
La germination, point clé d'une bonne levée :
Tous les lots de semences de betteraves fourragères sont testés
en laboratoire pour évaluer le taux de germination.
Les semences sont disposées dans des boîtes de germination
contenant un substrat (buvard, terreau) qui séjourne quelques jours
en chambres climatisées. Il suffit ensuite d'établir le pourcentage
de levée et de se référer à la norme internationale.
Pour être certifiées et commercialisées, les semences doivent être
supérieures à la norme.
 Semences nues ou enrobées ?
Les semences sont commercialisées sous différentes formes :
● graines enrobées et traitées,
● graines enrobées avec une matière inerte,
● graines nues utilisées en agriculture biologique.
● PGM: des semences enrobées de betterave fourragère est
compris généralement entre 13 et 16 grammes.
*choix de variétés :Le rendement n’est pas le critère le
plus important pour le choix de la variété. Le choix est en
fonction :
 Du débouché fourrager

 De la vigueur de la plante à la levée; choisir des variétés précoces à


très précoces.
 De la capacité du feuillage à couvrir le sol rapidement; Il convient de
choisir des variétés à port étalé ou semis- étalé.
 De la disponibilité en semences d’origine biologique ; Hormis la
variété Jamon, les autres variétés peuvent être utilisées en non
traitées et enrobées sur dérogation (notamment Merveille).

Le choix d’une graine nue est possible mais le semis devra être
réalisé au semoir pneumatique pour éviter les manques. La graine nue
germera plus vite, ce qui est un avantage compétitif vis-à-vis des
adventices pour le désherbage.
 2-époque de semailles :

D’une manière générale, pour obtenir un bon rendement, l’idéal est


de semer dès que les conditions pédoclimatiques le permettent.

Les conditions optimales de levée sont caractérisées par un sol bien


ressuyé dont la température est de 8°C minimum.

Des dégâts de gel sont possibles dès que la température extérieure


descend en dessous de -3°C. De plus, les semis précoces sont
souvent la cible des attaques de limaces. Il faut donc savoir être
patient et semer entre le 15 mars et le 15 avril afin de limiter ces
risques au maximum.
Influence de la date de semis sur le
rendement (étude ITB)

(Ce graphique montre l’évolution


du taux de couverture mesuré
dans différentes parcelles
regroupées par classes de dates
de semis. Il existe un lien direct
entre précocité de date de
semis et précocité de
couverture foliaire. Le 14 juin,
les parcelles semées du 12 au 17
mars étaient 92% de couverture
alors que celles semées du 1er
au 5 avril à seulement 44 %.)

 
 3-Dose :
 -selon la profondeur:

On visera un semis à faible profondeur (2


à 3 cm) ne créant pas trop de terre fine
en surface,
Influence de la profondeur de semis sur
la rapidité de levée (étude ITB)
(Sur ce graphique, nous observons que la
meilleure levée est obtenue pour la
profondeur de 2,4 cm. C’est à cette
profondeur que la levée est la plus rapide.
Lorsque la profondeur de semis augmente,
la levée est plus lente, la hauteur à
traverser par la plante est plus grande.
Les conditions de cet essai après sa mise
en place (temps sec, pas de battance)
font que les deux semis profonds n’ont
pas été beaucoup pénalisés.)
 Selon le PH :

Le pH pour cultiver des betteraves fourragères est


compris entre 6,5 et 8 avec un optimum entre 7 et
7,5.
Un pH acide entraîne le « jaunissement physiologique »
des plantes pouvant provoquer des dégâts dus à un
ralentissement plus ou moins prononcé de la croissance.
Le cas échéant, il convient de chauler mais de
préférence sur la culture qui précède la betterave. Un
chaulage trop récent par rapport à la mise ne culture
peut entraîner le blocage du bore et donc l'apparition
de "la maladie du cœur noir".
 Selon la densité :
 
Soit de 2.5 à 2.8 doses/ha.
Les meilleurs rendements sont obtenus avec des densités comprises
entre 90 à 100 000 plantes/ha. Bien que la germination avoisine les
90%, le taux de levée au champ est plus faible car les conditions de
levée ne sont pas optimales.
Il convient donc de semer entre 120 à 130 000 graines/ha pour
obtenir le peuplement souhaité.
Opter pour le bon écartement
Pour obtenir ces densités, les rangs doivent être espacés de 45 ou 50
cm. Un tracteur équipé de roues étroites sera alors indispensable
pour les futures opérations culturales et en particulier pour
l’arrachage mécanique. Sans cet équipement, une technique
alternative est possible. Elle consiste à semer avec deux écartements
de 45 cm et un de 60 cm réservé au passage des roues. Les
écartements à 75 cm favorisent le salissement des parcelles, ils sont
donc à éviter
Semis à
75 cm Semis à 45
cm
4-Mode :

1/La méthode ancienne :


Le semoir ordinaire réalisait
un semis épais. De moins de
4cm sur la ligne.de graines
multi-germes.
Le démariage et le
distinçage consistaient à
séparer les levées à la main et
à supprimer, à la binette, les
plantes entrent de manières à
ne laisser qu’un plan tous les
15 cm . Ce fut pendant des
décennies le travail des
saisonniers.
2/des semis de plus en plus clairs :
Les semoirs de précisions utilisant des semences mono-germes
mécaniques ou génétiques ont ensuite permis de semer 4-6 cm, puis
de 8-10 cm des semences mono-germes.
Le démariage était supprimé (semences mono-germes) et le
placage, toujours manuel, était de puis en plus rapide : 20 puis 40
puis 50 ars/jours.
Ces résultats étaient permis par une amélioration de la levée par des
infections des semences et du sol et par le désherbage chimique
3/la méthode moderne :
le semis en place; en augmentant encore les espacements sur la
ligne (12-15cm), il est devenu possible de supprimer totalement le
distinçage donc la main d’œuvres. C’est la technique réalisée
aujourd’hui pour la betterave sucrière.
Pour la betterave fourragère également, mais pour cette culture,
certains restent encore intéressés par le repiquage.
5-Entretien :

1/Le désherbage :
 
A- L’indispensable lutte préventive contre les mauvaises herbes :
Le désherbage des betteraves commence donc bien avant la culture :
Par l’adoption des rotations nettoyantes, faisant alterner céréales-
plantes sarclés et plantes fourragères, qu’il s’agisse de prairies, de
luzerne ou de jachères. Une jachère qui, selon la manière de la gérer,
peut être soit salissante soit nettoyante :
 -salissante si elle consiste a laisser pendant un an la terre se
couvrir de toutes sortes d’herbes qui fleurissent et grainent.
 nettoyante si l’on installe des plantes de types engrais verts
dont on contrôle la croissance par traitements non toxiques de
régulations (glyphosate a faible dose), et par broyage dans
certaines conditions en évitant les périodes de nidifications.
par la pratique systématique des engrais verts en interculture.
-par la régulation de la réaction du sol
-par le compostage en tas des fumiers
-par les déchaumages et faux-semis .
-par les traitements à base d’herbicides non sélectifs avant le
semis. Il peut s’agir :
 soit de la destruction d’engrais verts et de la flore spontanée
germée après déchaumage. On traite soit dès l’automne soit une
fois en automne-hiver, une seconde avant préparation ou semis.
 sois du traitement sur (labour d’automne reverdi), avant la
préparation de printemps.
B- Le désherbage mécanique des betteraves :

Le hersage :

L’appareil le plus utilisé pour cette


opération reste la herse étrille.
Le hersage se pratique lorsque la betterave
atteint le stade 2 feuilles vraies,
le hersage est toujours possible et
recommandé.
 

.
Le binage :

Pratiqué seul ou en complémentarité avec


le hersage, le binage peut être réalisé tôt,
dès l’apparition des rangs de betteraves
et autant de fois que nécessaire jusqu’à
temps que l’inter-rang soit recouvert par les
feuilles de betteraves. En effet, à chaque
passage, le travail du sol favorise la levée
de nouvelles graines. De plus, le binage
offre de nombreux avantages : il favorise
l’aération, le réchauffement et l’activité
microbienne du sol et la minéralisation
tout en économisant l’eau et en facilitant
l’enracinement. Il est conseillé de biner le
plus près possible du rang tout en évitant
de déchausser les plantules
Le buttage :
Le dernier binage est à
associer si possible avec un
buttage en projetant la terre
sur le rang. La butte de terre
ainsi formée, ensevelit les
plantules présentes sur le rang
entre les betteraves, qui
auraient pu lever de nouveau et
concurrencer les plantes
cultivées
Le faux semis:
il consiste à préparer un lit de
semences pour faire germer les
graines d’adventices qui seront
ensuite détruites. Il peut être
réalisé plusieurs fois avant le semis
si les conditions météorologiques le
permettent.
C-Désherbage chimique :

Le désherbage chimique repose sur l’utilisation de


matières actives peu nombreuses sur le marché.
Elles sont utilisées en général en association pour
combiner l’action des substances actives afin
d’élargir le spectre d’efficacité tout en réduisant
la phyto-toxicité sur la culture.
 En ce qui concerne les graminées adventices, la
lutte sera réalisée en post levée.
Il est alors nécessaire de surveiller la parcelle
régulièrement, dès la levée des premières
adventices. Une bonne connaissance de la flore au
stade plantule est utile pour déterminer
rapidement les plantes à détruire.
Le traitement est à appliquer dès la levée des
adventices sans tenir compte du stade des
betteraves. Trois à quatre applications à doses
réduites sont nécessaires à 6/10 jours d’intervalle.
2/l’arrosage :
*Besoin en eau de la betterave :
Modéré.
*Signes d'un manque d'eau : Les
feuilles piquent du nez.
N’attendez pas qu’elles
jaunissent. Les racines
deviennent fibreuses par manque
d’eau.
*Qualité de l’eau : Indifférente.
3/Les maladies et leurs traitements :

Les feuilles assurent l’activité photosynthétique des


plantes et doivent par conséquent être indemnes de
maladies pour ne pas affecter la productivité et la
conservation des racines.
L’essentiel des maladies qui affectent la culture aux
différents stades de son développement est dû à des
organismes pathogènes de type viral ou fongique.
En cas de maladie du feuillage au début de l’été, il est
recommandé d’appliquer un traitement fongicide
polyvalent sur la culture et dans la mesure du
possible dès les premiers symptômes.
Les maladies les plus remarquées sont :
la rotation betterave/betterave est toujours déconseillée
et la présence de luzerne, pomme de terre, carotte dans
les rotations augmente le risque de Rhizoctone violet.
En ce qui concerne la rhizomanie qui est très présente sur
certaines zones , la maladie est due à un virus mais elle est
transmise par un champignon. Pour s’en prémunir, la meilleure
solution est de miser sur le progrès génétique et de choisir
des variétés dites « résistantes »(EX : Jamon).
4- Les parasites et leurs traitements :
• Comme pour la plupart des cultures, il convient de surveiller les
populations de ravageurs sur la betterave fourragère et
particulièrement pendant la phase d’installation. Pour obtenir une
population de betteraves suffisante et homogène en vue d’une
productivité élevée, il faut viser un objectif de levée en terre des
semences de 80% et assurer une protection de la plantule très
efficace jusqu’au stade 2-4 feuilles, puis maintenir ensuite le
système racinaire et la couverture foliaire indemnes de ravageurs
jusqu’à la récolte.
• Un bon travail du sol peut perturber le développement de
certains ravageurs mais le traitement de semences reste
aujourd’hui la technique qui offre les meilleurs résultats de
protection pendant la phase d’implantation.
.
• La succession betterave/betterave est vivement
déconseillée car cette pratique est très favorable au
développement des nématodes. En cas de sol à risque, les
inter-cultures avec des crucifères résistantes aux nématodes
permettent de limiter les attaques.
• En végétation, les parasites et en particulier les pucerons
peuvent être vecteurs de maladies (jaunisse par exemple), il
est donc important de surveiller l’évolution des populations et
d’intervenir si nécessaire. La lutte chimique est alors souvent
indispensable et peut parfois être plus pertinente en
préventive qu’en curative en terme d’efficacité et de respect
de l’environnement
5/Limiter les risques dès le printemps pour une meilleure
conservation :

■ Eviter de revenir avant 3 à 4 ans sur une même parcelle avec de la


betterave fourragère
■ Semer à une densité suffisante (120 à 130 000 graines/ha) pour avoir
des racines
homogènes afin de faciliter la récolte et d’éviter les chocs.
■ Eviter les carences en bore qui peuvent être à l’origine de la maladie du
cœur noir. L’analyse de sol permettra de contrôler le dosage en bore et
une intervention sera à prévoir si nécessaire.
■ Semer suffisamment tôt (15 mars - 15 avril) pour atteindre la maturité
avant les premières gelées.
■ Lutter contre les maladies du feuillage et contre les parasites du sol
favorise l’absorption du bore et des éléments minéraux du sol par la
betterave.
■ Maîtriser au mieux les adventices afin d’éviter de récolter trop de «
matières vertes » fermentescibles qui nuiront à une bonne conservation.
V-Irrigation:
L’irrigation d’une culture de betterave fourragère est souvent
nécessaire en cas de semis de fin d’hiver ou de début de printemps.
Les arrosages seront effectués depuis la fin du printemps, on
prévoira un arrosage tous les 15 jours ; les doses ne devront pas
dépasser 1000 m3 à chaque irrigation. Le volume total d’eau à
apporter à cette culture est variable selon la région et la date de
semis, atteint en cas de culture d’été 8000 à10000 m3/ha.
VI- Rendement:
1-Récolte :
Une levée homogène et un
contrôle des adventices en
culture permettront d’obtenir
des racines de tailles régulières
facilitant ainsi la récolte. Des
plantes saines, se conserveront
bien plus longtemps. La récolte
de la betterave fourragère est
une étape qui demande de
l’attention afin de conserver les
racines dans les meilleures
conditions en évitant les
blessures. Le pâturage est
également une solution de
valorisation des racines au
moindre cout.
Date de récolte :
La maturité physiologique : qui
indiquera à l’éleveur à partir de
quel moment il pourra intervenir.
Cette maturité est atteinte
lorsque les feuilles de la base du
collet sont desséchées. Les
racines sont à ce stade moins
sensibles aux chocs liés à
l’arrachage, elle s’échelonne du 15
septembre au 15 novembre.
Le Matériel de la récolte :
Pendant la récolte, on distingue
trois étapes successives :

1-l’effeuillage et le décolletage
consiste à supprimer les « verts ».
L’effeuilleuse soulèvent les feuilles
par le souffle de leur rotation et
comportent des rotors d’acier
et/ou de caoutchouc, leur action
est complétée par un système de
décolletage réalisé par les disques
rotatifs.
2-l’arrachage des racines est
réalisé soit par des socs soit
par des disques.
3-le nettoyage destiné à éliminer
le maximum de terre réalisé par
des turbines ou « soleil » ou par
des chaines de convoyage et
d’élévation assurant le nettoyage
et le chargement de racines.

Le chantier de récolte pourra être


effectué avec une automotrice qui
réalise ces trois opérations en un
seul passage. Le débit est alors
plus rapide et le tassement du sol
limité. Le matériel simple dont le
cout est modéré est généralement
acquis individuellement mais le
temps passé à l’hectare est plus
important exemple : 2 et 3 rangs,
soit 2 à3 ha/jour.
Le pâturage :
Dans les parcelles portantes, le pâturage des betteraves permet à
l’éleveur de réaliser des économies et un gain de temps. De plus,
l’excellente résistance à la sècheresse de la betterave fourragère permet
de pallier le manque de fourrage de fin d’été en démarrant le pâturage fin
aout. La technique consiste à faire pâturer les animaux au fil en leur
réservant un front de consommation d’environ 3 mètre de large par vache.
Quotidiennement, le fil est repoussé de 2 rangs et le pâturage est limité à
2 heures par jour.
Les vaches parviennent à tirer la betterave hors de terre et mangent
aussi bien les feuilles que les racines. Pour habituer les jeunes à cette
valorisation, il est conseillé d’arracher
quelques racines à la main et de leur
donner à même le sol les premiers jours.
La période d’accoutumance est
très rapide.
2-Production de graines :

Les nouvelles variétés fournissent jusqu’à 20 tonnes de matière sèche


par ha. Les racines, récoltées en automne, sont destinées à
l’alimentation des animaux d’élevage. Elles peuvent aussi servir à la
production de Biogaz par méthanisation.
-Les graines sont commercialisées sous différentes formes :
Graines enrobées et Graine nue
Graines enrobées utilisées en
traitées pour faciliter la
avec une matière agriculture
mécanisation et inerte pour favoriser
protéger les plantules biologique.
la mécanisation en
contre les insectes et agriculture biologique
les maladies dont les
semences PGM.
L’enrobage des semences de betterave permet de faciliter la
mécanisation lors du semis et de favoriser l’imbibition. Les
semences n’étant pas uniformes, l’utilisation de semoir à disque
engendrera des « vide » sur la ligne de semis. L’enrobage est
généralement composé de matière inertes selon la demande, d’une
pellicule de produit de protection de la semence contre les
pathogènes.
VII-Culture en
sec :
1-Culture ordinaire de plein champs :

La betterave fourragère est une culture ordinaire de plein


champs qui supporte bien la sécheresse dans des sols profonds et
bien structurés. Cette dernière préfère un régime de précipitation
modéré et une pluviométrie convenable (100 à 700mm). C’est une
culture qui permet de diversifier la rotation des cultures. Bien
implantée ; elle utilise les réserves du sous-sol grâce à son
enracinement profond. La culture de la betterave fourragère est
exigeante en travail, elle exige aussi la maitrise des adventices et la
gestion des ravageurs.
1-Culture sarclée annuelle :

1. La betterave fourragère est une plante bisannuelle, mais la


culture de la betterave fourragère est annuelle (7 à 8 mois).
Pendant la 1ère année de sa végétation, elle développe
simplement ses feuilles, insérées sur le collet, et son pivot
charnu dans lequel elle accumule, du moins en partie, les
réserves nutritives qui lui serviront l’année suivante à la
formation de sa tige et ses fruits. La culture de la betterave
fourragère demande plusieurs façons culturales : Binage
sarclage …après le semis.
Cycle de la betterave fourragère:
Conclusion:
La production fourragère locale est nettement insuffisante. Le
déficit est estimé à 4 milliards d’unités fourragères. Depuis
quelques années, on note une réelle intensification des
productions fourragères. Nous nous proposons d’analyser les
systèmes fourragers et les perspectives d’amélioration. C’est
pourquoi les systèmes fourragers sont de plus en plus
herbagers. Pour équilibrer les rations à base d’herbe, les vaches
ont besoin d’énergie - énergie qui peut être apportée par la
betterave fourragère.
Merci de nous
avoir accordé
votre attention!

Avez-vous des
questions ?

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