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MACHINISME ET INFRASTRUCTURES

AGRICOLES

ZOGBE MARC
Ingénieur en Agro machinisme
PLAN DE L’EXPOSE
Qui sommes nous et nos attentes ?
Introduction
Chap.1 Le Machinisme Agricole
I. Tracteurs agricole : Rôles
1. Rappel de quelques définitions.
• Machine
• Machinisme
• Moteur
• Tracteur
• Outils
2. Eléments constitutifs d’un tracteur agricole
• Moteur
• Roues
• Système d’attelage
• Prise de force
• Poste de conduite
• Electronique embarquée
3. Différents types de tracteurs
• Tracteurs à 2RM
• Tracteurs à 4RM #
• Tracteurs à 4RM=
• Tracteurs à chenilles
4. Utilisation du tracteur (Régime et vitesse de travail)
II. Les outils agricoles
•Outils de travail de sol
•Outils d’implantation ou semis
•Outils d’entretien de culture
1.Outils de travail de sol
•Décompacteurs
•Charrues
•Déchaumeurs ou pulvériseurs à disques
•Cultivateurs
•Bineuses
2. Outils d’implantation ou de semis
3.Outils d’entretien de culture
•Chisel léger
•Epandeurs à engrais ou à fumier
•Epandeurs à herbicide
III. La mécanisation agricole
1.Cellules motrices
2.Liaisons tracteur-outil

IV. Le choix d’un tracteur et son utilisation


V. Aménagement du parcellaire
1.Pourquoi et dans quel but aménager?
2.Sens de la plantation
3.Voies d’accès
VI. Travail ou préparation du sol
4.Définition
5.Différents modes de préparation de sol
Chap. 2 Infrastructures agricoles
6.Généralités
7.Infrastructures agricoles
8.Quelques exemples d’infrastructures agricoles
Conclusion
Qui suis-je ?
Zogbé marc
1997 : Diplôme d’Ingénieur en Agro-machinisme  ; Ecole Supérieure d’Agronomie
(ESA) de l’Institut Polytechnique de Yamoussoukro,
1994 : DEUS1-CBG ; Université Nationale d’Abobo Ajamé (Abidjan-Côte d’Ivoire)
1992 : Baccalauréat D ; Lycée moderne Sakassou

Expériences Professionnelles
De novembre 2006 à ce jour : Chef Service Travaux Agricoles Mécanisés à la
Sucrerie Africaine de Côte d’Ivoire (SUCAF-CI );Gestion des engins agricoles; Travail
de sol; Encadrement et formation des conducteurs et personnels , Programmation des
chantiers,

2002-2004 : Responsable du suivi et encadrement des producteurs de semences et


fibres de KENAF et de JUTE à la Cellule de Développement des Fibres Végétales
FILTISAC Korhogo (Côte d’Ivoire)

1999-2002: Responsable de la Cellule de Suivi-évaluation et de la formation au Parc


National du Mont Sangbé projet de gestion des terroirs de la zone périphérique à
Biankouma.

1998 -1999: Technicien Spécialisé en culture pérennes à l’ANADER Guiglo


INTRODUCTION
La substitution de la main d’œuvre par les machines et outils agricoles
est le fondement du machinisme agricole. Les principaux buts :
 Augmenter la productivité;
 Améliorer l’efficacité et la qualité des travaux;
 Réduire les coûts des opérations culturales;
En effet le machinisme agricole induit une agriculture extensive et
intensive qui demande un ensemble d’infrastructures ou d’installations
d’équipements nécessaires au bon fonctionnement d’un système de
production.

Objectifs:
Cerner la notion de machinisme agricole;
Savoir utiliser la machine dans le domaine agricole.
Chap.1 Machinisme agricole
I.Tracteurs agricoles
1. Rappel de quelques définitions
oMachine : Appareil qui utilise une énergie pour la transformer en une autre
pour accomplir des tâches que l’homme ne pourrait accomplir lui-même.
oMachinisme : Emploie de la machine en remplacement de la main d’œuvre .
oTracteur: Engin automoteur qui accomplit plusieurs opérations selon l’outil
utilisé. Tirer-Pousser-Porter-Soulever -Animer.
oOutil: Matériel attelé à un tracteur permettant de réaliser une ou plusieurs
opérations simultanées . Il est attelé en arrière ou en avant du tracteur.
2. Eléments constitutifs d’un tracteur agricole
 Moteur
 Roues
 Systèmes d’attelage
 Prise de force
 Poste de conduite
 Electronique embarquée
o Le moteur
 Les tracteurs agricoles sont constitués de moteurs thermiques qui transforment l’énergie
thermique issue de la combustion du gasoil en énergie mécanique selon 4 phases d’où leur
appellation de moteurs à 4 temps:
 Admission (ouverture des soupapes d’admission +entrée d’air)
 Compression (compression mélange air gasoil)
 Combustion détente (brûlage du gasoil+ production d’énergie)
 Echappement (ouverture des soupapes d’échappement + fermeture des soupapes
d’admission+sortie gaz brûlé)
oLes roues
 Elles assurent aux tracteurs un bon équilibre au cours des déplacements et supportent les
charges.
 Les motrices entraînées par le couple moteur assurent la propulsion du tracteur;
 Les roues directrices soumises directement à l’action du volant assurent le guidage;
 Les roues porteuses portent la charge qui leur est appliquée
 Pour améliorer l’adhérence du tracteur certains dispositifs peuvent être rencontrés(jumelage;
o Le système d’attelage
La barre et la broche d’attelage permettent de tracter des outils traînés (charrues);
Le piton d’attelage permet de tracter les outils semi-portés ( remorques; citernes);
Les attelages trois points actionnés par le relevage hydraulique supportent tout outil porté grâce
aux trois points de fixation ( 2 bras inférieurs et 1 bras supérieur).

Piton d’attelage Barre et broche d’attelage


o La prise de force
Traditionnellement situé à l’arrière des tracteurs; la prise de force assure l’animation des outils
dits animés.

La prise de force
o Le poste de conduite
Il est constitué des leviers de commande, du siège du conducteur et du tableau de bord.
o L’électronique embarquée
Tous les constructeurs équipent désormais leurs tracteurs haut gamme de consoles électroniques.

Quelques utilisations

 Contrôle des outils attelés depuis la cabine,


 Trajectoire assisté par GPS,
 Cartographie des rendements, des fertilités des sols par GPS ;
 Green star de John Deere,
 Outbacks d’Agrocom,
 Field star de MF,
 Autoguidage TM de challenger,
3. Différents types de tracteurs
Il y a plusieurs types de tracteurs agricoles :
o Les tracteurs à deux roues motrices (2RM)
La puissance est transmise à l’essieu arrière. Comme seul cet essieu est moteur
et le diamètre des roues arrières plus grand qu’à l’avant , la charge sur l’essieu
arrière doit être plus élevée.
o Les tracteurs à quatre roues motrices différentielles (4RM #)
Sur le tracteur les 2 essieux sont moteurs. A l’origine , la répartition du poids entre
les 2 essieux est égale , mais pas la puissance. Comme le diamètre des roues
arrières est plus grand, plus la puissance y est transmise.
o Les tracteurs à 4 roues motrices égales ( 4RM=)
La puissance est répartie entre les deux essieux à part égale. La charge d’origine
est de 1/3 sur l’essieu arrière et en cours de travaux égale sur les essieux.
o Les chenillards
Pour ce tracteur , la masse repose sur toute la surface des chenilles en contact
avec le sol.
Comme cette surface de contact est beaucoup plus importante que pour les tracteurs
pneumatiques, la pression au sol (poids/surface) est beaucoup plus faible contrairement
à ce que l’on à tendance à croire.
4.Utilisation du tracteur (Régime et vitesse de travail)
La façon d’utiliser un tracteur pour les travaux agricoles a une influence directe sur sa
longévité, la qualité du travail réalisé ainsi que sur les coûts.
Le tracteur est équipé d’un moteur diésel dont le comportement varie en fonction de
la puissance disponible, du couple, des consommations horaires et spécifiques,
par rapport à la variation du régime moteur en tour minute. Le régime d’un moteur
varie
du régime ralenti(700tr/min) au régime maximum (2500tr/mn). Ces chiffres peuvent
connaître de légères variations en fonction des tracteurs. Le régime n’est pas une
valeur
fixe. Il varie selon les circonstances de travail. Le couple est la force de rotation
du moteur et s’exprime en Newton mètre(Nm).
La puissance est le produit du régime par le couple exprimée en Cheval (ch.)
Régimes Vitesses de rotation (tr/mn)
De ralenti Les 5 régimes particuliers pour un moteur
600-800
De couple maximum 1200-2200
De puissance maximum 2000-2200
D’utilisation 1700-2200

Remarques: la puissance est le produit d’un travail par la vitesse. L’unité de puissance
Quelques vitesses de travail
Opérations Vitesse mini et maxi Facteurs influençant la variation de la vitesse
conseillée (km/h) d’avancement

 Etat physique du sol.


Pulvérisage lourd et  Quantité de M.O. à enfouir.
léger 5à7  Qualité du broyage de la M.O.
 Premier ou second passage.
 Présence de pierres ou de racines.

 Premier ou second passage.


Décompactage 3,5 à 6  Présence de pierre ou d'enrochement.
 Présence de racines.
 Etat physique du sol.

Sillonnage 2à5  Etat physique du sol.


 Texture du sol.
 Degré d'émiettement du sol.
Opérations Vitesse mini et maxi Facteurs influençant la variation de la vitesse d’avancement
conseillée (km/h)

 Etat physique du sol.


 Densité de la récolte.
 Présence de légumineuses lianes.
Fauchage  Présence de pierres ou enrochements de surface
5 à 10 km/h
 Dimension de la parcelle;
 Type de faucheuse.

 Etat physique du sol.


Récolte en vert  Densité de la récolte.
3 à 6 km/h
 Puissance disponible.

 Nature du sol
Labour :  Etat physique du sol.
-charrue à socs  Type de labour recherché.
4 à 7 km/h Profondeur de travail.
-charrue à disques
 Quantité de m.o à enfouir.
Opérations Vitesse mini et maxi Facteurs influençant la variation de la vitesse d’avancement
conseillée (km/h)

 Hauteur de la végétation.
 Forme géométrique de la parcelle.
Gyrobroyage  Dimensions de la parcelle.
1,5 à 7 km/h  Présence de pierres ou enrochements de surface

 Etat physique du sol.


Buttage  Texture du sol.
2 à 4 km/h
 Degré d'émiettement du sol.

 Etat physique du sol.


 Densité de plantation.
Plantation  Type de planteuse ou repiqueuse (manuelle, semi auto,
mécanique 2,5 à 4 km/h automatique).
II. Outils agricoles
On distingue trois groupes d’outils:
Les outils de travail de sol;
Les outils d’implantation;
Les outils d’entretien de cultures.

1. Les outils de travail de sol


Ils sont très variés et se distinguent des uns des autres par:

 La nature des pièces travaillantes;

 L’animation ou non des pièces travaillantes par la prise de force du tracteur;

 Le type de travail réalisé ( outils de travail profond ou outils de travail superficiel);

 Le mode d’attelage.
LA NATURE DES PIECES TRAVAILLANTES LE TYPE DE TRAVAIL REALISE
Outils à disques Sous-soleurs
Outils à dents Décompacteurs travail
Outils à pointes Charrue à disques profond
Outils à lames ou couteaux
Outils à rouleaux Charrue à versoirs
Cultivateurs

Outils à disque
Bineuses travail

Herses superficiel
DISTINCTION DES
OUTILS DE TRAVAIL
DE SOL SELON

L’ANIMATION OU NON DE LA PIECE TRAVAILLANTE LE MODE D’ATTELAGE


PAR LA PRISE DE FORCE Outils traînés
Outils animés Outils semi-portés
Outils auto-animés Outils portés
Outils non-animés Automoteurs
o Le décompacteur
Le décompacteur sert à éclater la semelle de labour et des zones de tassement afin de créer des
fissures et filtres de l’eau .
Le décompactage vise également à retarder l’apparution du ruissellement. le décompacteur est
composé d’un bâti (en v ou droit) sur lequel sont fixées des dents robustes qui travaillent en
profondeur de 25 à 60 cm. Le décompacteur est un outil porté et tracté au cour du travail, donc
pris par l’attelage 3 points du tracteur.
Les chandelles doivent être de longueur égale pour que l’outil soit parallèle au sol. La puissance
demandée est de 25 à 50 ch par dent.

décompacteur à 4 dents

o Les charrues
Les charrues sont les outils les plus utilisés lors du labour profond.
Elles permettent d’ameublir la terre et d’enfouir les résidus
de culture sur une profondeur de 10 à 25 cm.
Les charrues à socs
Elles entrainent la création d’une semelle de labour.
Les tractions importantes vont permettre d’effectuer
un travail d’ameublissement du sol relativement efficace. Charrue à socs réversibles
Le travail avec les charrues à socs se caractérise par des sillons ouverts et par un retournement du
sol.
La charrue à socs est constituée d’un bâti qui supporte une série de corps ou deux séries de corps
selon qu’elle soit simple ou réversible. Le soc est une lame de forme trapézoïdale constitué d’un
coutre , d’un versoir et d’une rasette. La charrue est attelée au tracteur par le système de relevage
3 points . En position de travail , la barre supérieure doit être légèrement inclinée vers le tracteur
et les bras de traction vers la charrue.

Le labour avec la charrue à socs

Les charrues à disques


Elles provoquent un émiettement fort du sol. Cet outil produit généralement une qualité de
labour moins intense et différente de la charrue à socs. Cependant la charrue à disques est
adaptée aux conditions difficiles: sols à racines, pierres et ou graviers. Le découpage vertical et
horizontal de la bande de terre est remplacé par des disques caractérisés par les angles d’attaque
et d’entrure. Comme pour la charrue à socs il y a des charrues à disques simples ou réversibles.
La charrue doit être attelée au tracteur par l’attelage 3 points . La barre supérieure doit être
ajustée pour que l’outil soit horizontal dans le plan longitudinal afin que tous les disques
travaillent à la même profondeur.
o Le déchaumeur ou le pulvériseur à disques
Le déchaumage intervient pour des grandes parcelles , à sol compacte. Il sert à détruire les
graines et les adventices .
Les déchaumeurs ou pulvériseurs peuvent être traînés ,
semi-portés ou porté. Les matériels portés sont plus légers ,
plus maniables et plus économiques. Le cover crop est utilisé pour un déchaumage de 5 à 15 cm.

Pulvériseur à disque Grégoire Besson


En présence de sols compacts , il est essentiel d’utiliser le cultivateur rotatif . C’est un outil de 4
à 7 dents au mètre et utilisé dans le maraîchage.
o Le cultivateur rotatif

o La bineuse
Le binage est l’ameublissement du sol pour faciliter l’entraînement des particules par
ruissellement. L’outil utilisé est la bineuse.
La bineuse à dents
Elle se composent de 5 à 13 éléments bineurs indépendants et amovibles , montés sur une poutre
centrale et écartés de 28 à 80 cm. 3à 5 dents vibrantes sont fixées sur chaque élément bineur.
La bineuse à étoiles
Elle est utilisée en buttage , les bineurs se composent de disques en forme d’étoiles légèrement
recourbés dans le but de bêcher le sol en cassant la croûte . Cette bineuse n’est pas efficace sur
les adventices.
2. Les outils d’implantation ou de semis
Un semoir est une machine agricole employée pour réaliser
les semis des graines ou les plantations .
Il est généralement traîné ou semi-porté.

3.Les outils d’entretien culture


o Le chisel léger Planteuse mécanique CPC 6000

Le chisel ou le cultivateur est un outil dont la profondeur de travail varie entre 15 à 25 cm. Le
bâti est composé de poutres de forme rectangulaire . Le nombre de traverses (2,3 ou 4)
permet de disposer au mieux les dents et donc de diminuer les risques de bourrage. La dent est la
pièce travaillante du chisel et son rôle est de favoriser l’ameublissement , l'émiettement du sol et
le sarclage mécanique. L’utilisation du chisel doit se faire en condition moyennement humide.
C’est un outil porté qui demande les mêmes réglages que le décompacteur .
La puissance demandée est de 8 à 15 ch par dent. Les dents sont équipées de socs réversibles ou
non selon l’opération culturale.

Chisel léger géant


o Les épandeurs à engrais ou à fumier
Les épandeurs sont très variés et servent à réaliser la fertilisation des sols. Dans le domaine
agricole ,il s’agit le plus souvent d’épandeur centrifuge porté et il sert aussi à repartir
régulièrement l’engrais (granulé , poudre ou liquide). L’engrais peut descendre par gravitation
proportionnellement à l’avancement du tracteur: on parle d’un épandeur DPA( Distribution
Proportionnelle à l’Avancement).
Les épandeurs peuvent être traînés, portés ou semi-portés. Les centrifuges sont animés par le
tracteur à partir de la prise de force.

Chargeur d’engrais TATU Épandeur à dolomie PROLOG


Epandeur d’engrais GESSNER

Épandeur à fumier ENOMAN


o Les épandeurs à herbicide
Comme les épandeurs à engrais les épandeurs à herbicide sont très variés et servent à réaliser le
sarclage chimique des mauvaises herbes. Ce matériel sert à repartir régulièrement l’herbicide .
C’est une cuve équipée de rampes avec des buses qui permettent la pulvérisation. Les
herbicideurs peuvent être traînés ou portés . Les centrifuges sont animés par le tracteur à partir
de la prise de force.

Pulvérisateur BERTHOUD 800L porté


Quelques outils d’entretien de culture

Trémie de la cuve
Rampe

Roue
Sortie engrais
d’entraînement
Cuve

Châssis

Epandeur d’engrais GESSNER ; semi-porté Herbicideur BERTHOUD 800L; porté

Citerne
Echelle Epandeur de mélasse dans les champs
Capacité 8000L ; traîné

Essieu
4. Mécanisation agricole
a. Cellules motrices
b. Différents types de tracteurs
c. Utilisation du tracteur
d. Liaison tracteurs-outils
5. Raisonner le choix d’un tracteur et son utilisation
6. Aménagement du parcellaire
a. Pourquoi et dans quel but aménager ?
b. Sens de la plantation
c. Voies d’accès
7. Travail du sol
a. Définition
b. Différents modes de travail du sol
 Travail classique du sol ou préparation par retournement
 Travail minimum du sol ou préparation sans retournement
II. Les Infrastructures agricoles
1.Généralités

2. Infrastructures agricoles

3. Quelques exemples d’infrastructure agricole

Conclusion
I. Le Machinisme agricole
1- Tracteur agricole : Rôles

a. Rappel de quelques définitions


 machine: Appareil qui utilise une énergie pour la transformer en une autre
pour accomplir des tâches que l’homme ne pourrait accomplir lui-même.
 Machinisme: Emploie de la machine en remplacement de la main d’œuvre.
 Moteur :Dispositif mécanique ou ensemble d’éléments qui transforme une
énergie quelconque en énergie mécanique .
 Tracteur: Engin automoteur qui accomplit plusieurs opérations selon l’outil
utilisé.
 Outil : Matériel attelé à un tracteur permettant de réaliser une ou plusieurs
opérations simultanées. Il est attelé en arrière ou en avant du tracteur.

b. Rôles du tracteur agricole


• Tirer-Pousser-Porter-Soulever-Animer.
c. Différents types de moteurs
On distingue différents types de moteurs selon la source de l’énergie :les
moteurs hydrauliques; les moteurs électriques; les moteurs pneumatiques ;les
moteurs thermiques.
En fonction de l’origine de la combustion les moteurs thermiques se classent
en:
 Moteurs à combustion externe;
 Moteurs à combustion interne.
Selon les phases les moteurs à combustion interne se classent en moteurs à:
 2 temps;
 4 temps.
Enfin selon le type de combustible on aura les moteurs à 4 temps à:
 Essence;
 Gasoil.
On retiendra qu’il n’existe que quatre grandes énergies transformables en
énergie mécanique.
Les moteurs
Selon la source
de l’énergie Hydrauliques Thermiques Electriques Pneumatiques

Selon l’origine
de la À combustion interne À combustion
combustion
externe

Selon les phases À 2 phases ou 2 temps À 4 phases ou 4 temps

Selon le type de À gasoil ou diesel À essence ou à explosion


combustible

Classification des différents types de moteurs


a. Les moteurs à combustion externe
Les moteurs à combustion externe ou machine de NEWCOMEN a été
Inventée par NEWCOMEN en ANGLETERRE vers 1700 .
Elle a connu une nette amélioration par le Français Denis PAPIN en 1714
puis finalisée en 1769 par James WATT. On les retrouve chez les machines
à vapeur. Leur foyer de chaleur est situé à l’extérieur du cylindre de
mouvement. Le rendement est très faible ;(10%) et ne peuvent être utilisés
dans l’agriculture.
b. Les moteurs à combustion interne
Selon le combustible utilisé ,on distingue les moteurs à essence ou à
allumage commandé ou à explosion et les moteurs à gasoil ou moteur
diesel. Les moteurs à combustion interne ont leur foyer de chaleur à
l’intérieur du cylindre de mouvement. Les moteurs à gasoil ont de grand
rendement et plus résistants. Ce sont ces moteurs qui sont en général
utilisés en agriculture. Le moteur Diesel a été inventé en 1895 par Rudolf
Diesel puis le système d’injection par Robert Bosch.
NB: La capacité d’un combustible à s’enflammer se mesure à l’aide d’une
échelle de 0 à 100 appelée indice. Pour le gasoil on parle d’indice de
Cétane(C16H34); et pour l’essence on parle d’indice d’Octane(C8H18).
Plus l’indice est élevé plus le carburant s’enflamme facilement.
Espace
ESPACE mort
MORT ou Chambre
OU CHAMBRE DE
de combustion
COMBUSTION

Cylindre

PMH(Point Mort
Haut)

PMB(Point Mort
Bas)

Piston

Foyer de chaleur à l’intérieur du cylindre


Le Moteur diesel
Le moteur diesel ou moteur à allumage par compression est un moteur
à combustion interne ; il se compose de trois grands ensembles: les
pièces fixes, les pièces mobiles et les systèmes annexes.
Les pièces fixes sont constituées d’une culasse (et son joint) d’un bloc
cylindre et d’un carter(et son joint). La forme du bloc cylindre varie
selon le type de refroidissement (à air ou à eau). Dans le cas de
refroidissement à eau, on parle de système à refroidissement par eau
comprenant un radiateur de canalisation et un ventilateur pour le
refroidissement de l’eau chaude venant du moteur.
Les pièces mobiles sont les organes qui sont à l’origine des
mouvements dans le moteur. Ce sont: le piston, le vilebrequin et le
bielle.
 Les pièces fixes

LA CULASSE

LE BLOC CYLINDRE

LE CARTER

Les pièces fixes d’un moteur à combustion interne


 Les pièces fixes

Système de refroidissement à eau : Radiateur et Ventilateur


NB: les chambres d’eau sont indispensables à l’intérieur de chaque
cylindre
 Pièces mobiles(vilebrequin-piston-bielle)

Culbuteur
Ressort de soupape
Guide de soupape

Joint de culasse Culasse

Cylindre
Bloc cylindre

Piston
Arbre à came
Bielle
Vilebrequin
Maneton
Carter

Schéma d’un moteur Dessin d’un moteur


-Pièces mobiles
Maneton

Flasque

Tourbillons
Bras

Dessin d’un vilebrequin


-Systèmes annexes du moteur diesel
Ensembles relativement autonomes mais indispensables au
fonctionnement du moteur.
On en distingue 6:
Le système d’alimentation en combustible;
Le système de distribution;
Le système d’allumage;
Le système d’échappement;
Le système de refroidissement ;
Le système d’alimentation en combustible
 Le système de distribution

Culbuteur
Le système de distribution est la
Combinaison des pièces qui Soupapes
Aboutissent à l’ouverture et
à la fermeture des soupapes. Tringles ou Tiges
de culbuteur

Poussoir de
culbuteur
Cames

Arbre à cames

Système de distribution
Les systèmes d’allumage ,d’échappement , de refroidissement

Le système d’allumage se fait part l’intermédiaire d’un moteur électrique


appelé démarreur.

Le système d’échappement se fait par l’intermédiaire de la soupape


d’échappement lors du fonctionnement du moteur.

Le système de refroidissement se fait par l’intermédiaire du radiateur.


 Fonctionnement du moteur diesel

Piston

1 2

Phase d’admission Phase de compression


3 4

Phase d’explosion détente ou


combustion détente Phase d’échappement
 Le cycle de la combustion interne à 4 temps:

1
Admission

Echappement
Compression
4
2

Explosion ou Combustion détente

3
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
Pour réaliser une combustion , il faut quatre étapes d’où l’expression si connue de
cycle à 4 temps.

Principe de fonctionnement
Pour comprendre facilement le fonctionnement du moteur à
4 temps selon le procédé Diesel , il Suffit de se poser
3 questions:
Que font les soupapes d’admissions et d’échappements?
•Elles peuvent soit s’ouvrir soit se fermer.
Que fait le piston?
•Il peut soit monter soit descendre.
Que font les gaz de combustion?
•Ils peuvent soit entrer dans le moteur, on parle alors de gaz frais soit sortir ,
on parle dans ce cas de gaz brûlés.
C’est ce qu’on appelle les étapes du procédé thermodynamique.
Ces quatre étapes du procédé thermodynamique utilisé par le moteur
Diesel sont:
L’ admission
Le piston descend et aspire de l’air (O2) extérieur(gaz frais).
la soupape d’admission s’ouvre, la soupape d’échappement reste fermé.
La compression
Les deux soupapes restent fermées. Le piston remonte et comprime l’air qui
atteint une température de 600°C.
La combustion-détente
Les soupapes se ferment , l’injecteur déclenche une fine pulvérisation à très
haute pression(250 à 1000bars) de gasoil sur l’air chaud, ce qui enflamme le
mélange .La combustion augmente la pression dans le cylindre, le piston est
repoussé par la pression , c’est la détente.
Echappement
La soupape d’admission reste fermée , la soupape d’échappement s’ouvre. La
remontée du piston chasse les gaz brûlés vers l’extérieur.

Important
Sur les 4 temps , seul le 3ème la combustion-détente produit de l’énergie
mécanique. Ce temps est ainsi appelé le temps moteur . Les autres consomment
l’énergie produite par le temps moteur. Ce sont les temps morts.
4. Mécanisation agricole
a. Cellules motrices
En mécanisation motorisée la cellule motrice est l’ensemble d’organes assurant
la motricité d’un tracteur ou d’autres machines agricoles.
Elle se compose:
•D’un moteur;
•D’une transmission;
•D’organe de propulsion(essieux et roues);
•D’équipement hydrauliques;
•D’équipement électriques.
Pour les travaux agricoles, la cellule motrice est un tracteur agricole qui peut
être sur des pneumatiques ou des chenilles. La cellule motrice est utilisée en
combinaison avec d’autres équipements qui lui sont attelés.
Le travail utile que pourra effectué un tracteur ne dépend pas seulement de la
puissance de son moteur, de l’adhérence entre les organes de propulsion et le
sol , mais aussi la charge sur son ou ses essieux moteurs.
b. Différents types de tracteurs
Il y a plusieurs types de tracteurs agricoles:
Les tracteurs à deux roues motrices (2RM)
La puissance est transmise à l’essieu arrière. Comme seul
cet essieu est moteur et le diamètre des roues arrières plus
grand qu’à l’avant , la charge sur l’essieu arrière doit être plus
élevée.
Les tracteurs à quatre roues motrices (4RM #)
Sur le tracteur les 2 essieux sont moteurs . A l’origine ,
la répartition du poids entre les 2 essieux est égale ,mais pas
la puissance. Comme le diamètre des roues arrière est plus
grand , plus la puissance y est transmise.
Les tracteurs à quatre roues motrices (4RM=)
La puissance est repartie également entre les deux essieux .
La charge d’origine est d’1/3 sur l’essieu arrière et en cours
de travaux égale sur les deux essieux.
Les tracteurs chenillards
Pour ce tracteur , la masse repose sur toute la surface des
chenilles en contact avec le sol. Comme cette surface de
contact est beaucoup plus importante que pour les tracteurs
pneumatiques , la pression au sol (poids/surface) est beaucoup
plus faible contrairement à ce que l’on a tendance à croire.
c. Utilisation du tracteur (Régime et vitesse de travail)
La façon d’utiliser un tracteur pour les travaux agricoles a une influence directe sur sa
longévité, la qualité du travail réalisé ainsi que sur les coûts. Le tracteur est équipé d’un
moteur diesel dont le comportement varie en fonction de la puissance disponible, du
couple, des consommations horaires et spécifiques, par rapport à la variation du régime
moteur en tours minute. Le régime d’un moteur varie du régime ralenti(700tr/min) au
régime maximum(2500tr/min). Ces Chiffres peuvent connaître de légères variations en
fonction des tracteurs. Le régime est la vitesse de rotation du moteur exprimée en tour
par minute (tr/min). Le régime n’est pas une valeur fixe. Il varie selon les opérations et
les circonstances de travail. Le couple est la force de rotation du moteur et s’exprime en
Newton mètre(Nm);
La puissance est le produit du régime par le couple exprimée en Cheval(ch).
Les 5 régimes particuliers pour un moteur
Régime Vitesse de rotation(tr/min)
De ralenti 600-800
De couple maximum 1200-1500
De puissance maximum 2000-2200
D'utilisation de la prise de force 1700-2200

Remarque : la puissance est le produit d’un travail par une vitesse.


L’unité de puissance dans le Système International d’unités est le watt(w). Par contre, les agriculteurs sont plus
habitués à l’ancienne unité, le cheval.
1ch=0.736kw ou 1kw=1.36ch
Quelques vitesses de travail
Opérations Vitesse mini et maxi Facteurs influençant la variation de la vitesse
conseillée (km/h) d’avancement

 Etat physique du sol.


 Quantité de M.O. à enfouir.
Pulvérisage lourd et  Qualité du broyage de la M.O.
léger 5à7  Premier ou second passage.
 Présence de pierres ou de racines.

 Premier ou second passage.


 Présence de pierre ou d'enrochement.
Décompactage 3,5 à 6  Présence de racines.
 Etat physique du sol.

 Etat physique du sol.


Sillonnage 2à5  Texture du sol.
 Degré d'émiettement du sol.
Opérations Vitesse mini et maxi Facteurs influençant la variation de la vitesse d’avancement
conseillée (km/h)

 Hauteur de la végétation.
 Forme géométrique de la parcelle.
 Dimensions de la parcelle.
 Présence de pierres ou enrochements de surface
Gyrobroyage
1,5 à 7 km/h

 Etat physique du sol.


 Texture du sol.
Buttage 2 à 4 km/h  Degré d'émiettement du sol.

 Etat physique du sol.


 Densité de plantation.
 Type de planteuse ou repiqueuse (manuelle, semi auto,
Plantation automatique).
mécanique 2,5 à 4 km/h
d. Liaison tracteur-outil
Un tracteur est un engin automoteur permettant de réaliser plusieurs opérations
selon l’outil utilisé. Pour cela il lui faut être attelé à un outil et cet attelage modifiera
l’équilibre au niveau des charges sur les essieux. L’attelage est la liaison tracteur-
outil à l’aide de dispositifs spécifiques qui permet à l’ensemble tracteur-outil
d’accomplir une ou des opérations simultanées .Il existe deux types d’attelage ;
attelage en un point et attelages en trois points.

Différents rôles d’un


tracteur
Systèmes de relevage et d’attelage à 3 points

Bras de relevage

Bras supérieure Manivelle de relevage

Chandelle droite
Chandelle gauche

Bras de traction gauche


Stabilisateur

Tendeur

Bras de traction droit

Goupille

Rotule
5. Raisonner le choix d’un tracteur et son utilisation
Le machinisme est un facteur clé pour l’efficacité du déroulement des activités
agricoles. Le tracteur occupe donc une place toute particulière dans la mécanisation de
l’agriculture ; mais aussi dans le budget des agriculteurs. Les agriculteurs doivent être
conscients de l’importance de rentabiliser leur investissement et des moyens pour y
parvenir.
 5 conseils pour optimiser l’utilisation d’un tracteur
 Calcul des besoins de mécanisation pour la culture
Ici il s’agit d’évaluer l’ensemble des travaux à réaliser avec le tracteur; d’estimer le
nombre d’heures nécessaires à sa réalisation et enfin d’estimer la disponibilité de
l’exploitation pour les différentes activités. L’activité agricole de l’exploitation doit être
suffisamment importante pour rentabiliser l’achat d’un tracteur. Il n’est pas nécessaire
d’investir dans un tracteur pour une utilisation ponctuelle.
Pour pouvoir rentabiliser un tracteur, il faudrait l’utiliser au moins 1000h/an.
Il faut déterminer ensuite la puissance du tracteur en fonction des outils à utiliser.
 Connaître le moteur du tracteur
Il est important de connaître les caractéristiques du moteur(la courbe de puissance, le
couple et la consommation spécifique).
Il faut éviter de travailler entre le régime maximal et le régime nominal car la
consommation est importante à ce stade.

 L’adhérence du tracteur
La puissance n’est pas le seul facteur à prendre en compte afin d’optimiser l’utilisation
d’un tracteur; l’adhérence entre le sol et les pneus est également importante. Pour cela
il faut veiller à trois caractéristiques:
•La surface de contact sol-pneu :
Le lestage
Privilégier les pneus larges avec un grand diamètre et en bon état.
Réduire la pression de gonflage des pneus dans la limite des mesures.
Jumeler les roues motrices.
Préférer un engin à quatre roues motrices.
La liaison tracteur- outils
L’outil tracté joue un rôle sur la capacité du tracteur, l’attelage trois points augmente la charge et
donc l’adhérence au sol . Si les réglages des outils sont mal réalisés , ils engendrent des efforts
superflus qui perturbent le travail du tracteur.
6. Aménagement du parcellaire
a. Pourquoi et dans quel but aménager ?
Pour adapter à des nouvelles cultures;
Pour adapter à de nouveaux systèmes de culture,
Pour adapter à de nouveaux itinéraires techniques,
Pour lutter contre l’érosion,
Pour récupérer ou améliorer des terres.
En mécanisation ,on a tendance à préférer des longueurs les plus grandes possibles.
Au niveau technique il faut tenir compte des chantiers avec approvisionnement
(boutures, angrais,herbicides etc.). Et surtout de la récolte. Sur le plan physique , la pente
générale ou les drains peuvent limiter les possibilités d’aménagement.

b. Sens de la plantation
En général, on tient compte pour le sens de la plantation, la plus grande largeur.
Cependant d’autres critères tels la pente, les drains et aussi les vents dominants sont à
prendre en compte.
c. Voies d’accès
Un bon réseau de voies d’accès à la parcelle est essentielle pour toutes les opérations de
mécanisation. En effet il ne s’agit pas de produire ,il faut livrer la production.
7. Travail du sol
 Travail minimum du sol ou préparation sans retournement
a. Définition
Travailler le sol c’est lui faire subir des contraintes mécaniques momentanées à
l’aide d’outils appropriés pour le faire passer d’un état initial connu à un état
final souhaité. Le sol va se transformer sous l’action de chocs; de pressions; de
frottements etc.…
Pour décider d’une intervention il est donc nécessaire de connaître l’état et la
nature de ce sol; les effets des outils à utiliser et le résultat souhaité en fonction
des besoins de la culture à mettre en place. Un outil de travail du sol est
composé d’un bâti qui est un support sur lequel sont assemblées les pièces
travaillantes et d’une tête d’attelage qui relie l’outil au tracteur.
En agriculture et agronomie ; le travail du sol est réalisé par une série de
façons culturales à l’aide d’instruments aratoires et destinées à créer dans le sol
un milieu favorable au développement des plantes cultivées.
Les outils et les équipements pour la préparation du sol sont variés. Un bon
choix est indispensable pour travailler le sol de façon adéquate. Il y a deux
types de travail de sol: le travail par retournement et le travail sans
retournement ou travail minimum du sol.
b. différents modes de préparation de sol
 Préparation par retournement
C’est la préparation dite classique selon l’itinéraire suivant:
• Sous-solage ;
• Pulvérisage lourd;
• Pulvérisage léger;
• Sillonnage .

Le sous-solage: consiste à défoncer un sol sec de 40 à 70cm de profondeur après la


récolte
ou sur nouvelle défriche avec un Chenillards équipé d’un bâti à 3 rippers.

Le pulvérisage lourd: le pulvérisage lourd consiste à retourner le sol tout en émiettant


les
gros blocs de terre à l’aide d’un pulvériseur à disques. Selon la texture et l’état du
terrain
la profondeur de travail peut être réglée par la variation d’attaque des trains de disque
(contrôle d’effort)
Le nombre et le type des disques des pulvériseurs varient . Ainsi nous avons des
disques lisses , des disques crénelés ; des disques crénelés à fléau . Un
pulvériseur est dit lourd lorsque le diamètre de ses disques se situe entre 34 et
40   pouces et dit léger quand il se situe entre 24 et 28 pouces.
Le nombre de disques est un indicateur de la largeur de travail.

le pulvérisage léger: il consiste à émietter d’avantage les quelques mottes


après le pulvérisage lourd. Il permet également d’éliminer les microreliefs.

le sillonnage: C’est l’opération de finition et demande la plus grande précision.


Un outil constitué par des pics sillonneurs montés sur un bâti avec des versoirs
amovibles de part et d’autres va ouvrir des sillons dans lesquels seront déposées
la semence ou la bouture. Spécifiquement en culture de canne les interlignes
sont de 1.5m pour les plantations en lignes simples et de 1.4m entres les
doubles rangs et 0.5m entre lignes sœurs. La profondeur de travail
recommandée est de 15 à 25 cm.
Sillon pour la plantation de canne

Sillonnage simple rang 1.5m

2 lignes sœurs 0.5m

Sillonnage double rangs


1.4m

0.5m

Les deux types de sillonnage


Itinéraire préparation classique de sol

Rippers

Sol sous-solé au BULLDOZER


sous/-solage au BULLDOZER D7R

Pulvérisage lourd après sous-solage Sol après pulvérisage lourd


Important

La pratique de la préparation classique telle que décrite est en train d’être


progressivement abandonnée parce qu'elle est jugée appauvrissant pour le sol.
Au niveau des grandes entreprises agro-industrielles on procède de plus en plus à la
préparation classique allégée ou au travail minimum du sol. Ainsi l’itinéraire
technique de la préparation classique allégée se présente comme suit:
• destruction des vielles souches,
•Pré-irrigation,
•Pulvérisage lourd,
•Décompactage (facultatif),
•Sillonnage.

Décompacteur QUIVOGNE
Décompactage après pulvérisage
lourd
 Préparation sans retournement ou travail minimum du sol ou minimum tillage
Le minimum tillage consiste à sillonner directement après le décompactage. L’objectif
est d’éviter de détruire le sol afin d’accroitre sa longévité. Economiquement le
minimum tillage présente des avantages.( réduction du coût de préparation des sol). Un
outil constitué par des rippers à égales distance(selon les écartements attendus) va
décompacter le sol après pré- irrigation à 50cm . Simultanément le sillonneur lui va
ouvrir les sillons derrière le décompacteur.

A gauche le décompactage

A droite le sillonnage

Deux opération qui se suivent


II. Les Infrastructures agricoles
1.Généralités
Une infrastructure est l’ensemble des ouvrages constituant la fondation et
l’implantation sur le sol d’une Construction ou d’un ensemble d’installations
(routes ,voies ferrées ,ponts etc.…).
Ou encore
Ensemble d’installations, d’équipements nécessaires à une collectivité .

2. Infrastructures agricoles
A la lumière de cette généralité nous pouvons définir une infrastructure agricole
comme l’ensemble d’installations, d’équipements nécessaires au bon
fonctionnement d’ un système de production. Ainsi avons-nous des
infrastructures de productions (usines; champs) , de stockage des intrants et des
productions, des infrastructures de logements
( personnel, d’animaux ), des infrastructures de traitements de déchets
( fosse de compostage, traitement des eau) , des infrastructures de transport
(routes, ponts) etc.
3. Quelques exemples d’infrastructure agricole

Pose de gabions pour la lutte anti-érosion


Un pont pour faciliter le transport de la récolte
Un ravin empêchant
Le passage d’un pivot

Construction d’un
Passage busé pour
Passage du pivot
Construction d’un passage busé pour passage du pivot
Déchets usine

Infrastructure de traitement de déchets


Conclusion
pour accroitre la productivité, la substitution de la main d’œuvre à la
machine reste l’option incontournable. Cependant réaliser un travail
agronomique efficace à un coût réduit nécessite une bonne connaissance
des règles de base de l’utilisation d’un tracteur et des réglages des outils.
Les connaissances sur les entretiens peuvent être acquières par
l’utilisateur sans une formation spécifique. Le livret d’utilisation et
d’entretien est fourni à l’achat du tracteur. Il doit être lu avec une grande
attention car toutes les préconisations y sont prescrites. L’entretien est
important pour la durée de vie d’un moteur. Pour un moteur diesel
classique, cette durée est estimée à 7-8000heures d’utilisation . Un défaut
d’entretien peut raccourcir cette espérance de fonctionnement de +50%.
Merci et
À bientôt

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