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COURS DE TECHNIQUES AGRICOLES ET D’ELEVAGE

L1/LMD A L’ISDR TSHIMBULU


PLAN DU COURS

INTRODUCTION GENERALE
Ière PARTIE : TECHNIQUES AGRICOLES
0. INTRODUCTION
CHAPITRE I : ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE
CHAPITRE II : LE CHOIX ET PREPARATION DU TERRAIN
CHAPITRE III : PLANTATION
CHAPITRE IV : TRAVAUX D’ENTRETIEN
CHAPITRE V : RECOLTE ET CONSERVATION DE PRODUITS
AGRICOLES
CHAPITRE VI : LES CULTURES VIVRIERES
IIème PARTIE : TECHNIQUES D’ELEVAGE
0. INTRODUCTION
0.1. DEFINITION
0.2. ROLE DES ANIMAUX DOMESTIQUES
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’ELEVAGE
1.1. LES ANIMAUX D’ELEVAGE
1.2. ORIGINE DES ANIMAUX
CHAPITRE II : LA CONDUITE DE L’ELEVAGE
CHAPITRE III : L’AVICULTURE (poules, canards, dindons, pigeons,
pintades)
CHAPITRE VI : ELEVAGE DE LAPINS
CHAPITRE VII : LES MALADIES DES ANIMAUX
CONCLUSION GENERALE

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0. INTROCTION GENERALE
La formation du technicien de développement rural est exigée
surtout sur la connaissance du paysan, sa vie et ses activités pour
l’aider à changer et à progresser car la vie citadine dépend du
monde rural.
Ainsi, si la vie de ce monde rural s’améliore, le développement
des villes est automatique, car il est le fruit en grande partie de
l’amélioration des conditions de vie du paysan.
Le (la) TDR apprend alors à connaitre les activités qui sont à
la base de la vie du paysan afin qu’il sache l’encadrer et
l’accompagner avec des conseils et des démonstrations en vue
d’accroitre la production.
Ce cours de techniques agricoles et d’élevage approfondit le cours
d’agriculture générale G1 et sera bien complété par le cours de TAE
en G2. En agriculture on donne les généralités alors qu’ici, ce sont
des spécialités.
Il est question d’apprendre un ensemble des moyens qui
permettent aux futurs encadreurs ruraux à comprendre l’élevage à
partir de mode vie de bêtes, leurs logements, leurs alimentations,
leurs modes de reproduction et leur utilité dans la vie de l’homme et
d’autre part, maitriser les techniques agricoles et la pratique des
cultures vivrières en Afrique équatoriale et tropicale, qui constituent
d’ailleurs la base de l’alimentation de l’homme africain sans oublier
celle des bêtes.
Nous voulons donc que les futurs développeurs soient
capables de (d’) :
• Aider les masses rurales à surmonter les multiples difficultés
rencontrées dans leurs élevages et dans leurs champs pour
l’amélioration de la production ;
• Constituer une bonne documentation en vue de l’élaboration
des projets en ces matières ;
• Acquérir des connaissances théoriques et pratiques pouvant
leur permettre d’initier certains élevages et certains champs
écoles ou de démonstration afin de provoquer le
professionnalisme paysan et laisser une tâche d’huile.
La première partie de ce cours est consacrée aux techniques
agricoles et la seconde s’occupera aux techniques d’élevage.

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Ière PARTIE : TECHNIQUES AGRICOLES
0. INTRODUCTION :
L’homme est un instrument central du développement d’un
milieu donné. Beaucoup de facteur entre dans la ligne de compte
de ce dernier. Nous citerons l’environnement écologique, le
climat, la bonne gouvernance et définition de bonnes politiques
agricoles et alimentaires dans le pays.
Connaissant que le monde rural comprend environ 80 % de la
population congolaise et que cette dernière a l’agriculture
comme activité principale et génératrice de revenu, c’est pour
cette majeure raison que nous dotons aux TDR, futurs
accompagnateurs des paysans un savoir beaucoup plus pesé en
matières agricoles pour un encadrement efficace visant
l’augmentation de la production.
Ceci en vue de combattre en amont l’insécurité alimentaire
source immédiate de la malnutrition par carence ainsi la
pauvreté l’ennemis commun par l’amélioration du revenu
paysan au moyen de l’agriculture de rente.

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CHAPITRE I : ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE

1.1. INTRODUCTION :
Le milieu physique est constitué de ce que l’on voit et tout ce
qui environne l’homme.
Définition : Le milieu est l’ensemble des facteurs ou éléments ayant
l’influence favorable ou défavorable sur les êtres vivants (plantes,
animaux, humains …).
Si les facteurs du milieu sont défavorables, cela se solde par
un échec à la récolte. Pour obtenir de bons résultats dans le cadre
agricole, l’étude du milieu physique s’avère très indispensable.
1.2. LES COMPOSANTS DU MILIEU PHYSIQUE
Les composantes du milieu physique sont :
a) LES FACTEURS CLIMATIQUES :
• Les radiations solaires : L’ensemble des rayons solaires
donne la lumière solaire qui a une grande influence sur la vie
des êtres vivants, notamment les plantes.
• La température : Egalement la température a une grande
contribution à la croissance des plantes à un degré donné.
• Les vents : lorsqu’ils sont modérés contribuent à la
respiration des plantes (l’air), s’ils sont violents, ils détruisent
les cultures (verse : vent violent).
• Précipitations (pluviométrie): ‘’
Pas d’eau, pas d’agriculture)
La quantité de pluies qui tombe donne lieu au travail aisé de
l’agriculture, voire le nombre de fois à la pratiquer. C’est ainsi
que le nombre de mois de la saison de pluies varie d’une
saison à une autre, d’une région à une autre. Comme nous le
savons, la variation de pluies est due à la perturbation
climatique à cause de la mauvaise gestion des écosystèmes.

b) FACTEURS TOPOGRAPHIQUES
Sachant que la topographie est une représentation graphique
d’un terrain, son étude est importante à travers à travers les
facteurs.
• Altitude : c’est la distance d’un point par rapport à la
mer. Pour notre milieu, nous sommes dans une basse
altitude (de 800 à 1000 m) tandis qu’à l’Est de la RDC,
on est dans une région montagneuse (haute altitude …)
• Configuration du terrain : L’aspect du terrain donne lieu
à l’agriculture et influe sur les résultats à obtenir. C’est
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pourquoi, les terrains préférables sont les terrains plats
contrairement aux terrains accidentés.
c) FACTEURS BIOTIQUES
Les êtres végétaux vivent ensemble dans une compétition (en
concurrence) entre eux et aussi, il y a des parasites (microbes)
qui provoquent des maladies aux plantes.
d) FACTEURS PEDOLOGIQUES
Ici on voit l’importance du sol pour la production végétale. Si
le sol est riche ou fertile, il donne de bons rendements si le sol
est pauvre ou moins riche il donne de mauvais résultats
(moindre production). Quant aux types de sol nous avons :
• Sol sablonneux : pauvre est constitué plus du sable.
• Sol sablo-argileux : Sol un peu riche, constitué par un
mélange de sol argileux dominé par le sable.
• Sol argileux : Riche et constitué plus d’argile.
• Sol sablo-argileux : sol riche, constitué d’un mélange de
sol sablonneux dominé par l’argile.
• Sol limoneux : sol constitué de limon (sable), il se trouve
dans les bas-fonds.
e) FACTEURS HYDROLIQUES : Ici on fait allusion à l présence
de cours d’eau, mouvement de cours d’eau (crue et décrue)
• Crue : Montée du niveau d’un cours d’eau,
• Décrue : baisse du niveau d’un cours d’eau.
Brièvement les rivières et cours d’eau ont une grande
influence sur l’agriculture.

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CHAPITRE II : LE CHOIX ET PREPARATION DU TERRAIN

2.1. CHOIX DU TERRAIN :


Le choix du terrain revêt d’une importance capitale car il
conditionne grandement le succès de l’exploitation agricole.
Pour les cultures pérennes appelées à occuper le terrain des
dizaines d’années ; ce choix est d’une grande importance pour
placer les cultures dans les conditions écologiques et économiques
favorables à la production et à l’exploitation.
C’est ainsi que les facteurs économiques comprennent : le climat,
le sol ainsi que les problèmes de la main d’œuvre, d’écoulement de
la production.
La culture arborescente convient mieux en forêt qu’en savane, ici,
en savane, on s’adonnera aux cultures vivrières.
 Du point de vue climatique : En ce qui concerne les
précipitations, il faut voir si la quantité totale de pluies et leur
répartition au cours de l’an correspond bien au besoin de la
plante. Certaines plantes demandent des précipitations
abondantes pendant toute l’année. Ex : l’hévéa, le cacaoyer, le
théier. D’autres exigent une saison sèche marquée en vue
de la maturité. Ex : cotonnier, canne à sucre. Parmi les
cultures annuelles, certaines craignent l’excès d’eau. Ex : le
niébé, la tomate.
Si la plupart des plantes poussent mieux lorsqu’elles
disposent beaucoup d’eau, certaines sont résistantes à la
sécheresse. Ex : sorgo, millet, niébé.
Quant aux températures, il faut tenir compte non seulement
des moyennes annuelles, mais aussi de moyennes mensuelles
et des extrêmes absolus surtout lorsqu’il s’agit d’une plante
dont le cycle végétatif (CV) est de plus d’une saison.
Ex : Température moyenne annuelle à l’ex-Katanga est de 20
°C, apparemment, on pourrait cultiver le bananier mais les
basses températures de mois de juin et de juillet, inférieure à
15 °C rendent ce milieu peu propice à la culture bananière.
La plupart de principales cultures de la RDC sont
mégathermes, certaines cultures exigent cependant un climat
doux (tempéré).
Ex : caféier arabica, quinquina, pomme de terre qui
conviennent mieux dans les régions d’altitudes de l’Est.
Selon l’altitude, on peut classer les plantes en 3 groupes :
• Les plantes mégathermes : de haute température,
• Les plantes mésothermes : de température moyenne,

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• Les plantes microthermes : de basse température.
 Du point de vue Sol : En ce qui concerne le sol, il faut tenir
compte de ses propriétés physiques, si la plupart des
cultures sont plastiques, quant aux caractéristiques du sol,
sur le plan physique, certaines ont des exigences
particulières.
Ainsi, les cultures dont le produit est souterrain (racines,
tubercules), plantes géocarpiques exigent un sol léger pour un
bon développement du produit souterrain.
A l’autre extrême, le riz demande un sol lourd, qui retient
l’eau.
A côté de ces facteurs écologiques, l’établissement d’une
plantation doit tenir compte de facteurs socio-économiques
notamment :
• Les possibilités d’écoulement des productions,
• De la main d’œuvre qu’il faut trouver sur place.
C’est ainsi qu’il est nécessaire de dire que le choix du terrai
constitue une activité importante car la plante a besoin d’un
sol qui répond à ses exigences. Alors pour effectuer cette
opération, plusieurs critères sont utilisés.
1) LA VEGETATION PREEXISTANTE :
Normalement, pour choisir un terrain, il faut d’abord examiner
(regarder) les herbes en place. Il est important d’examiner la
vigueur d’exubérance, la robustesse, la diversité et l’intensité des
espèces végétales qui poussent sur le terrain. Car certaines
plantes spontanées ou sauvages sont d’une expression d’un sol
riche tandis que d’autres expliquent la pauvreté du sol.
Il n’est pas défendu de se référer aussi à l’histoire du lotissement
pour connaitre ce qui avait été fait avant (l’histoire du
lotissement).
2) LE RELIEF
Dans le choix du terrain, on tiendra aussi compte de la
représentation et l’aspect du terrain (sa topographie). Le terrain
plat serait préféré (souhaitable) aux terrains inclinés, pour éviter
les difficultés de travail, la fatigue et l’érosion du sol.
3) AUTORISATION DE CULTIVER
Si la terre appartient à un groupe d’hommes (une communauté
d’hommes) il faut demander l’autorisation du clan ou du chef de
la communauté.
Mais si elle appartient à un particulier ou un privé (fermier ou
concessionnaire, il faut demander son aval avant de cultiver pour
prévenir les problèmes qui s’en suivront.

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4) L’HISTOIRE DU LOTISSEMENT : avant de choisir un terrain
pour cultiver, il faut se renseigner sur l’histoire de culture qui
s’adaptent facilement et celles qui ne s’adaptent pas. Tout ceci
c’est pour prévenir les échecs.
5) DELIMIATION DU TERRAIN
Pour délimiter un champ ou un terrain à cultiver, il faut réunir
un certain nombre d’éléments :
1) Matériels : jalons, corde, mètre ruban, machette, massi,
piquets …
 Il y a la première délimitation qui aide le technicien à
connaitre la portion à cultiver et la forme du champ.
 La 2ème délimitation va aider à donner la forme à un champ.
Cette forme doit être rectangulaire ou carré pour faciliter
l’orientation de lignes, calcul de superficie et calcul de
semence.
2) Avoir d’autres personnes (aides) : 3 ou 4.
3) Tracer la ligne de base : orientée dans une bonne direction
avec la formule 3, 4, 5.

4m

3m 5 m

2.2. PREPARATION DU TERRAIN


Elle comprend deux phases distinctes :
 Ouverture de la plantation,
 Et le travail du sol.
Les opérations culturales sont les travaux qui procurent à la plante
de l’air, de l’eau et de la chaleur.
2.2.1. OUVERTURE DE LA PLANTATION
Elle se fait par 2 méthodes :
o L’incinération,
o Et la non incinération.
La où la végétation est en touffe et les moyens techniques
précaires, l’incinération est la seule méthode possible pour dégager
le terrain.

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Elle est simple à pratiquer et présente des avantages
supplémentaires suivants :
1) Elle met à la disposition des jeunes plantes la quantité
importante de matière minérale (cendre).
2) Elle détruit les racines superficielles dont la décomposition est
accélérée,
3) Elle détruit certains pathogènes et stérilisent le sol.
4) Elle détruit les graines de mauvaises herbes diminuant ainsi
leur prolifération.
5) L’incinération est indispensable au bon développement des
plantes annuelles.
INCONVENIENTS DE L’INCINERATION :
1) La destruction d’une quantité énorme des matières organiques
(humus)
2) L’exposition du sol au soleil et à l’érosion, d’où transformation
accélérée de l’humus et l’entrainement par de l’eau de pluie de
l’azote du sol.
3) L’augmentation de l’incidence des maladies radiculaires,
4) Destruction de certains animaux utiles du sol.
la non-incinération exige des moyens techniques importants
pour le débitage et le débardage.
Elle est recommandée pour les cultures susceptibles de
pourridiés. Comme l’hévéa et le théier. Ces avantages sont le
contraire des inconvénients de l’incinération, tandis que les
inconvénients sont l’inverse des avantages de l’incinération.

OUVERTURE D’UNE PLANTATION EN SAVANE


A) L’INCINERATION : les herbes sont brulées à la fois dans la
saison sèche, s’il y a quelques arbres, ils sont nombreux, ils
sont abattus en tout ou en partie.
B) LA NON INCINERATION
Si l’ouverture est manuelle, on défriche, on dessouche les
graminées, peut-être on abat quelques arbres, l’ouverture
peut se faire mécaniquement à l’aide de la charrue qui en
même temps laboure et enfuit la paille, dans ce cas, il est
indispensable de dessoucher au préalable les arbres.
OUVERTURE EN FORET :
A) L’INCINERATION : Elle comprend les phases suivantes :
1) Défrichement ou coupe de sous bois à l’aide d’une
machette,
2) Abattage de gros arbres lorsque le sous-bois est sèche,

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3) Débitage de couronnes lorsqu’elles sont dégarnies de leur
feuillage.
4) Incinération de débris secs à la fin de la saison sèche,
5) Délimitation des parcelles,
6) Piquetage des lignes de plantation
7) Dessouchement dans les lignes de plantation,
8) Piquetage de trous de plantation,
9) Trouaison et remplissage.
B) LA NON INCINERATION :
1) Délimitation des parcelles
2) Défrichement
3) Piquetage de lignes de plantation
4) Déblayage de lignes de plantation sur son départ et d’autre
part de la ligne de jalons,
5) Piquetage de trous de plantation
6) Trouaison et remblayage
7) Abattage de gros arbres
8) Déblayage ou déblayement définitif des lignes qui consiste à
les dessoucher et à déplacer les bois qu’encombrent les
lignes, les gros bois sont d’abord tronçonnés, avant d’être
placés dans les interlignes.
L’abattage est le plus souvent manuel, on peut ainsi
recourir aux procédés suivants :
• L’annelage et l’empoisonnement ; l’annelage peut
utiliser l’arcenite, le nitrite, les cluates de soude, les 2,
4,5 –T, en solution dans le mazoute, le 2,4 -2 ; mais la
méthode d’application rapide et efficace consiste à
écorcer les troncs sur 8 à 25 Cm suivant la grosseur
des arbres et appliquer le produit dilué dans adhésif.
Tel que la patte da farine de manioc.
L’abattage mécanique à l’aide de scie mécanique à
moteur ou d’engin à chenilles des diverses puissances.
Ex : de lame d’ozer.
2.3. TRAVAIL DU SOL
 EN SAVANE : le labour est indispensable pour extirper les
rhizomes des graminées. Suivant les cultures et les reliefs,
le labour se fait à plat, en billons ou en buttes ou encore en
planche.
 EN FORET : on ne pratique pas le labour en forêt compte
tenu du réseau très dense des racines superficielles. On se
limite à un labour localisé dans des endroits de plantation,
poquets, trous de plantation, buttes.

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 En définitive, le choix du terrain et les cultures ou filières à
pratiquer sont important pour aboutir aux bons
rendements parce que :
o La terre n’a pas la même fertilité partout,
o Toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins. On
ne réussit pas une culture n’importe où. Celui qui eut
une bonne récolte doit bien connaitre : la qualité des
terrains, les besoins de plantes qu’il veut cultiver. La
préparation du lit du semis favorise une bonne
production.

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CHAPITRE III : LA PLANTATION

C’est l’action de planter ou mettre en terre une semence de


telle ou telle autre culture.
• Pour les graines : on parlera du semis, ex : arachide, maïs,
niébé, …
• Pour les boutures : on parlera du bouturage. Ex : manioc,
patate douce, canne à sucre,
• Pour une jeune plante, on parlera du repiquage, pour les
plants provenant du germoir et plantation ou transplantation
pour les plantules provenant de la pépinière (champ éducatif).
Mais le terme plantation signifie aussi une exploitation agricole.
Dans une plantation nous avons l’assolement et la rotation.
3.1. ASSOLEMENT
L’assolement est la répartition des terres à l’exploitation entre
diverses cultures chacun de termes de cette répartition est appelée
« SOLE ». L’assolement consiste à changer chaque année la culture
faite sur un terrain. Les plantes qui n’ont pas même besoins de
nourriture. Exemple d’une superficie de 50 has :
1. 10 ha des palmiers à huile (monoculture)
2. 10 ha de canne à sucre (monoculture)
3. 10 ha de maïs, 4 ha de manioc et 8 ha de riz (polyculture).
4. 2 ha d’amarante, 2 ha d’aubergine, 2 ha de choux pommé, 1
ha de tomate, 1 ha de choux de chine (polyculture).
le choix de cultures et leur importance, relative dépendent de
nombreux facteurs :
1) FACTEURS FONDAMENTAUX :
a) Conditions écologiques (climat et sol) ;
b) Conditions économiques (prix de produits, commercialisation
et trésorerie).
2) FACTEURS RESTRICTIFS
Qui rembourse ce que l’exploitant avait dépensé. Le coût,
problèmes sociaux et l’avenir de l’exploitation (cultures
pérennes).
3) FACTEURS PERSONNELS
Main d’œuvre, l’équipement nécessaire et la rotation.
3.1.1. SPECIALISATION ET DIERSIFICATION
Dans les 2 premiers exemples cités plus haut, l’assolement est
constitué d’une seule culture dite « Monoculture » tandis que dans
les 2 derniers exemples, on parle de la diversification ou
« polyculture ».

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La monoculture implique la culture continue de la même plante sur
un même terrain, tandis que la diversification suppose la ‘’rotation
ou l’association de cultures’’.
o Les avantages de la monoculture sont :
1. Un revenu plus élevé par le choix de la culture avantageuse,
2. Là où l’agriculture est mécanisée, l’achat d’équipement est
minimum.
3. La spécialisation avec efficacité du producteur accru
4. La gestion de la ferme est plus simple.
o Les désavantages de la monoculture
1. Compaction du sol : Dureté du sol
2. Erosion
3. Problème aigue de maladies et insectes, mauvaises herbes
4. Difficulté de respecter le calendrier agricole lorsque la
plantation est si grande.
5. Baisse ou chute de rendement
6. Baisse rapide de la fertilité du sol qu’entraine la précédente.
La diversification des cultures permet d’éviter ces inconvénients.
Elle présente des avantages supplémentaires suivants :
1. Une meilleure répartition de travail pendant l’année, du fait
que les différentes opérations culturales peuvent se situer à
des moments différents pour les diverses cultures.
2. Une réduction des risques en cas d’accident climatique, de
maladies ou de chute de prix.
3.1.2. CULTURES ASSOCIEES OU PURES
Lorsqu’on considère la composition d’une parcelle (sole), deux
cas sont possibles :
1°) La parcelle comprend plusieurs cultures, il s’agit des cultures
associées, mixtes ou intercalaires (polyculture).
2°) Les cultures pures caractérisent l’agriculture de pays tempérés,
tandis que les cultures associés sont caractéristiques pour les
régions tropicales.
L’uniformité du champ rend les travaux plus faciles c'est-à-dire
préparation du terrain, application d’engrais et pesticides.
L’association des cultures permet de :
1. Produire plus par une unité de surface (une petite surface,
beaucoup de cultures associées ou produits récoltés). Ex :
Mélange maïs + manioc.
2. Réduire la concurrence de mauvaises herbes grâce à une
meilleure couverture du sol.
3. Réduire l’érosion
4. Diminuer l’incidence des maladies et des insectes.

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L’association peut se faire entre :
a) LES PLANTES ANNUELLES :
EX1 : l’association céréale + légumineuses dans laquelle la céréale
bénéficie l’azote fixée par la légumineuse.
EX2 : L’association plantes érigées et plantes volubiles dans la
quelle la 1ère sert de tuteur à la seconde.
b) LES PLANTES PERENNES
Ex 1 : Caféier ou cacaoyer, sous palmier à huile, celui – ci sera
aussi de plante d’ombrage.
c) LES PLANTES ANNUELLES ET PERENNES
Cette méthode assure la production de nourriture la production
nourriture et des entrées d’argent pendant que la culture pérenne
ne produit pas.
3.1.3. ROTATION :
C’est la succession dans un ordre donné d’une série de cultures sur
un même champ on dit que chaque plante possède un précédent
cultural (une culture qui a déjà précédé l’autre qui lui est propre
vis-à-vis des autres cultures prises une à une. Parmi les avantages
de la rotation on peut citer :
1. Maintien de la fertilité du sol
2. Réduction de l’érosion liée au maintien de matière organique
3. Contrôle des insectes et de maladies
4. Contrôle de mauvaises herbes.
L’établissement d’une rotation se base sur les principes suivants :
1. La loi de restitution : c'est-à-dire pour pouvoir faire succéder
les cultures sur un même champ sans baisse de rendement, il
faut rendre au terrain des éléments minéraux que les cultures
précédentes avaient prélevé.
2. Il faut alterner les plantes de natures différentes : pour
prévenir l’incidence des maladies et des insectes.
3. Il faut alterner les plantes à l’enracinement profond
4. Il faut alterner les plantes ayant des exigences différentes
(besoins alimentaires).
Le type (durée, succession de cultures) est fonction :
1. Du précédent cultural (forêt, savane, jachère) c’est ainsi que la
durée de rotation est plus longue en forêt qu’en savane.
2. Des exigences de chaque culture en forêt : l’arachide ou le
cotonnier ne conviennent jamais en tête de rotation en forêt
mais en savane c’est possible.
3. Possibilité du fermier :
a) En savane : Cotonnier /maïs/cotonnier/arachide+ manioc ou
encore arachide /cotonnier /cotonnier +manioc.

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b) En forêt : Riz/arachide/cotonnier/maïs / cotonnier/manioc.
3.2. LA MISE EN PLACE
3.2.1. SEMIS DIRECT ET TRANSPLANTATION
La mise en place peut faire à partir de semences (graines, grains,
bouture, rejet et éclat de souche) ou des plantules. Dans le 1er cas,
on parle de semis direct et dans le second cas de la
transplantation ou du repiquage.
La transplantation suppose le passage de semence par la pépinière
qu’elle était précédé du germoir.
o La transplantation présente les avantages suivants :
o Elle permet un tri de plants à mettre en place, ce qui
n’est pas le cas pour le semis direct, sauf partiellement
lorsqu’on pratique de démariage.
o Elle permet in gain de temps du fait que la pépinière est
établie en hors saison.
Il existe plusieurs modalités de transplantation :
1°) PLANTATION A RACINES NUES
Ce mode est peu coûteux est fournit de bon résultat si on prend
certaines précautions :
o Vérification de la conformation du système radiculaire.
o Pralinage au moyen d’une boue argileuse
o Protection contre l’insolation
o Disposition convenable des racines dans les trous de
plantation.
2°) PLANTATION AVEC MOTTES DE TERRE
Cette méthode coûte cher en transport mais donne un taux de
reprise très élevé.
3°) EN STUMPS
Un stump est un sujet dont la tige a été recepée, le pivot et les
racines latérales sont raccourcis. Cette technique est utilisée
lorsque les matériels à transplanter est âgé que normal.
Lors de la transplantation, on procède généralement à la l’habillage
des plantules qui consiste à raccourcir le pivot et les racines l
latérales et réduire la surface foliaire pour diminuer la
transplantions.
4°) EN PANIERS :
On peut planter en sachets de polyéthylène pour augmenter la
chance de réussite lorsque la transplantation. Comme une
pépinière, les plantules passent un temps record avant d’être placée
dans la place définitive au champ définitif.

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3.2.2. DATE DE SEMIS
On plante généralement au début de la saison pluvieuse. Dans la
plupart de cas, la règle d’or est la suivante : « plus tôt qu’on sème,
mieux ça vaut ».
Cependant certaines cultures dites contre saison ou cultures
dérobées ou hors saison se font à la fin de la saison de pluie.
Quand on sème à temps, on obtient un grand rendement et une
bonne croissance.
Une autre règle agricole à observer : « Tout retard entraine une
baisse de rendement ».
Mais le semis précoce est contre indiqué, car il donne souvent de
mauvais résultats. C'est-à-dire défricher et semer ou planter le
même jour. Certaines racines des herbes défrichées sont encore
vivantes.
3.2.3. DENSITE DE PLANTATION

Elle dépend de nombreux facteurs parmi lesquels :


o Le développement végétatif de la plante ou de la variété
o La naine se sème plus densément que le palmier à huile, c'est-
à-dire 50000 plants nains contre 143 plants/ha.
Elle dépend de : la fertilité du sol c'est-à-dire que la densité est
plus élevée sur sol riche que sur le sol pauvre.
Elle dépend du type de climat, sec ou humide c'est-à-dire que la
densité de plantation est plus élevée en climat sec.
Elle dépend de la date de plantation c'est-à-dire qu’en semis tardif,
on plante plus densément qu’en semis précoce pour compenser le
moindre développement de plants.
Elle dépend de type du produit recherché c'est-à-dire qu’une
culture destinée à la production des grains se sème moins
densément que celle en vue de produire le fourrage.
3.2.4. PROFONDEUR DU SEMIS
La profondeur de semis est dictée par :
o La texture du sol : on sème d’avant plus profondément ou
superficiellement selon que le sol est léger ou lourd.
3.2.5. DISPOSITIF DE LA PLANTATION
On peut planter à racines nues, planter avec mottes de
terres, planter en panier, planter au plantoir « Fava »
c’est le mode donne de bons résultats mais n’est pas
courant en RDC

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CHAPITRE IV : TRAVAUX D’ENTRETIEN

INTRODUCTION
Quand on a fini de semer, on a encore beaucoup de travaux à
faire avant de récolter.
Au court de ce chapitre, nous allons étudier les travaux comme
suit :
 Quand les plantes commencent à pousser, vous enlevez les
plantes en trop ; c’est le démariage.
 Quand on arrache les mauvaises herbes qui poussent autour
des plantes : c’est le sarclage.
 Quand on travaille la surface du sol avec une houe, alors le sol
ne devient pas dur : c’est le binage.
 Pour certaines plantes comme le coton ou l’igname, le mais ou
sorgo, on fait le buttes : c’est le buttage.
Les racines poussent mieux et la plante est mieux nourrie.
 En suite, on apprend comment rendre le sol riche, en mettant
les engrais.
 La plante a besoin de l’eau pour vivre, quand l’eau manque,
vous apprenez comment apporter de l’eau au sol par arrosage
ou par irrigation.
 Quand il ya trop d’eau sur le champ, vous apprenez comment
le faire partir ou l’évacuer par drainage du sol.
 Il en est de même quand on apprend à protéger le sol contre
la pluie, le vent et le soleil.
Cela se fait :
• En cultivant en courbe de niveau ;
• En semant des plantes de couvertures ;
• En plantant des arbres ;
• En couvrant le sol avec de la paille.
4.1. LE DEMARIAGE
Démarier, c’est enlever les plantes en trop.
Comme toutes les plantes ne germent pas et parfois on met plus
que ce qui est prévu, Qui est prévu dans poquets en prévenant
certains dangers, trop de plantes dans le même poquet.
Elles n’ont pas de place et la densité est forte. Alors vous devez
enlever les plantes en surnombre pour avoir une bonne densité,
c’est le démariage et les plantes qu’on laisse poussent plus
facilement.
Comment démarier ?
Laisser les plus belles et vigoureuses plantes dans chaque
poquet. Une à deux ou trois selon les cultures et selon les distances

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entre les poquets. Mettez votre main gauche à plat autour des
plantes, puis arrachez les plantes en trop avec la main droite.
Serrez la main droite, serrez la terre autour des plantes qui restent,
n’arrachez pas les autres plantes.
Quand démarier ?
Le démariage se fait quand la plante est petite avec quelques
feuilles, souvent et se fait lors du premier sarclage et aussi quand le
sol est humide.
4.2. DEMARIAGE ET REPIQUAGE
Il y a peut être aussi des poquets où rien n’a poussé. Dans ces
places vides, vous repiquez les plantes que vous avez enlevées dans
les poquets, c’est le regarnissage.
4.3. LE SARCLAGE
Sarcler, c’est enlever les mauvaises herbes.
Dans le sol, elles prennent la nourriture de bonne plantes :
l’eau et les sels minéraux. Les plantes n’ont pas de place pour bien
pousser et les récoltes sont mauvaises. La destruction des
mauvaises herbes peut se faire par :
• Le sarclage ;
• Les herbicides, utilisés en agriculture moderne.
En ce qui concerne le sarclage, on peut faire :
 Le sarclage intégral : clean weeding ;
 Le sarclage en cercle : autour des plantes (ring weeding) ;
 Le sarclage sélectif : selected weeding ;
 Le sarclage en bandes : strips weeding.
L e sarclage peut se faire :
• Avec une houe à main,
• Avec une houe attelée ;
• Avec des petites sarcleuses à main,…
Quand sarcler ?
Il faut sarcler quand l’herbe est encore petite. Le travail est plus
rapide et plus facile. Laisser sécher les herbes arrachées entre les
lignes, elles pourrissent et font de l’humus. Elles protègent le sol
contre l’érosion. Le premier sarclage est très important parce que
les plantes sont encore petites. Et les mauvaises herbes empêchent
facilement les petites plantes de pousser. Certains agriculteurs
sarclent quand les mauvaises herbes sont grandes. Quand les
mauvaises herbes sont grandes, elles prennent beaucoup d’eau et
beaucoup de sels minéraux dans le sol, alors les plantes poussent
mal.
Si vous mettez des engrais sans enlever les mauvaises herbes,
les mauvaises herbes profitent bien de l’engrais et les plantes sont
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mal nourries. Ne sarclez pas non plus quand le sol est mouillé, il
faut sarcler quand il fait sec, de préférence le matin quand il y a du
soleil. Si on veut récolter beaucoup, il faut sarcler souvent.
4.4. LE BINAGE
Biner, c’est casser la croûte du sol. Après les grosses pluies, il fait
souvent très chaud, le soleil sèche la terre et la surface du sol
forme une croûte, surtout le sol argileux. L’eau monte dans la
croûte, et elle part dans l’air, elle est perdue.
Vous devez casser cette croûte pour empêcher l’eau de monter :
c’est le binage. Quand vous cassez la croûte du sol, l’eau de pluie
entre plus facilement dans la terre. Elle ne coule pas, le sol garde
l’eau en réserve, elle ne part pas dans l’air.
 On peut se servir d’une binette, d’une houe à main ou avec
une houe attelée pour biner.
 Quand biner ?
Vous devez biner quand le sol devient dur, quand la surface du sol
forme une croûte. Souvent on sarcle et on bine en même temps. Le
binage garde de l’eau dans le sol. ‘’ Un binage vaut deux
arrosages’’.
4.5. BUTTAGE
Butter c’est mettre de la terre autour du collet des plantes. Pour
butter, vous devez faire :
 Des buttes,
 Ou des billons.
 Pourquoi butter ?
• Le buttage permet de aux racines de mieux pousser,
• Le buttage permet aux tubercules et aux racines de devenir
gros
• Quand il y a trop d’eau dans le champ, le buttage laisse
l’eau entre les buttes ou entre les billons.
• Le buttage permet de supprimer un sarclage.
 Comment butter ?
On fait le buttage à la main avec une buteuse attelée en mettant la
terre autour de la plante sans laisser les creux autour du collet.
 Quand faut-il butter ?
On fait le buttage quand les plantes sont assez grandes. Si les
plantes sont trop petites, la terre les couvre. Les plantes se
développement mal. Si les plantes sont trop grandes, vous les
abîmer en travaillant.

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4.6. LES ENGRAIS
Le fumier, le composte et les engrais vert apportent de l’humus et
un peu de sels minéraux au sol.
L’humus est très important parce qu’il garde dans le sol les sels
minéraux des engrais.
Les sels minéraux mélangés à l’eau du sol sont la nourriture des
plantes. Une plante pousse facilement quand elle trouve beaucoup
de sels minéraux dans le sol. Dans tous les sols, il y a des minéraux
mais en quantité insuffisante.
Il y a plusieurs sortes de sels minéraux, les 3 principaux sont :
o L’azote,
o L’acide phosphorique
o Et la potasse.
Il y en a d’autres qui nourrissent aussi les plantes : mais on les
trouve en petite quantités. Ce sont : le soufre, le magnésium, le
calcium, le bore, le sodium.
Les plantes ont besoin de tous les sels minéraux. Mais certaines
plantes préfèrent l’azote, d’autres préfèrent l’acide phosphorique,
d’autres préfèrent la potasse.
L’agriculteur apporte des sels minéraux au sol en mettant des
engrais organiques ou des engrais chimiques.
Les engrais chimiques apportent au sol seulement des sels
minéraux. Mais souvent quand on dit le mot engrais, on veut
parler des engrais chimiques.
4.6.1. LES ENGRAIS AZOTES
Ils contiennent de l’Azote et cet azote fait grandir les feuilles et
leur donne une belle couleur verte. Avec l’Azote, la plante pousse
mieux. Les principaux engrais azotés sont :
o Le sulfate d’ammoniaque,
o les nitrates,
o l’urée.
Sur le sac d’engrais, la lettre N veut dire : Azote. Si vous mettez
l’engrais azoté trop tard, la plante produit trop de feuilles et les
graines ne murissent pas assez vite.
4.6.2. LES ENGRAIS PHOSPHATES
Ils contiennent de l’acide phosphorique. L’acide phosphorique rend
les tiges et les racines fortes. Les fleurs et les fruits sont formés
plus facilement. Les grains et les fruits sont plus beaux. Sur le sac
d’engrais, la lettre P veut dire : Acide Phosphorique. Avec l’acide
phosphorique, la plante est plus forte et produit plus.

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4.6.3. ENGRAIS POTASSIQUES
Ils contiennent de la potasse : la potasse garde la ^plante en bonne
santé et sa qualité est meilleure.
Avec la potasse, les plantes résistent mieux à la sécheresse et aux
maladies.
Elles font aussi plus de réserves. Les racines comme celles du
manioc sont plus grosses, les graines sont plus nombreuses et plus
belles. Sur le sac d’engrais, la lettre K veut dire : potasse.
 ENGRAIS SIMPLES ET ENGRAIS COMPOSES
o Engrais simples :
 Certains engrais comme l’urée contiennent seulement de l’azote.
D’autres engrais comme le superphosphate triple contiennent
seulement de l’acide phosphorique. Les engrais qui contiennent
un seul sel minéral sont appelés engrais simples.
Mais souvent, d’autres sels minéraux peuvent être mélangés au sel
minéral principal.
Ex :
o Les engrais composés

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IIème PARTIE : TECHNIQUES D’ELEVAGE
0. INTRODUCTION
Aujourd’hui, ce n’est plus comme autre fois, on ne trouve plus beaucoup
d’animaux sauvages. Un peu partout, la chasse est interdite. Alors il y a
moins de viande à manger.
Les animaux sont une richesse, ils procurent aux éleveurs :
• Viande, lait, œufs pour la famille ;
• L’argent,
• Travail de champs et transport des charges,
• Du fumier pour fertiliser le sol.
• Sacrifices au village et réception des étrangers ou visiteurs.
C’est pour cette raison que le paysan, à côté de l’agriculture doit élever
les animaux pour combattre la malnutrition et améliorer le revenu pour
bien combattre la pauvreté qui gangrène notre population. Voilà
pourquoi il est prévu à la formation de TDR les Techniques d’élevage
pour lui permettre d’encadrer efficacement les éleveurs sur terrain.
0.1. DEFINITION :
Techniques d’élevage des animaux. Il faut d’abord préciser ce que
noue entendons par le mot « élevage ». Deux sens en effet, peuvent être
retenus : au sens strict, l’élevage consiste à faire naître et croître les
animaux domestiques, à les dresser et à les mener à bon terme
d’utilisation.
C’est là la concession ancienne encore usitée par beaucoup de
paysans. Mais au sens large, l’élevage a fini par désigner « l’ensemble des
opérations qui assurent la production, l’entretien et l’utilisation des
animaux domestiques. Les animaux domestiques ont joué un rôle
fondamental dans la vie des hommes.
0.2. ROLES DES ANIMAUX
A) ROLE SOCIAL :
Dans beaucoup de nos villages, l’homme qui a un grand effectif
d’animaux est mieux respecté et considéré par tous. Par ailleurs, dans
certains coins de notre pays, le possesseur de dix vaches ne donnait pas
sa fille à celui qui n’en a que deux.
B) ROLE RELIGIEUX :
Il également d’une extraordinaire importance. Les hommes ont toujours,
honoré leurs dieux par des sacrifices d’animaux qui, heureusement, se
substituèrent aux sacrifices humains.
C) ROLE CULTUREL
La volaille est presque présente dans toutes les fermes, la chèvre et la
brebis les sont aussi, le cheval de labour est présent pour les travaux de
traction animale. Tout ceci démontre suffisamment que l’élevage des
animaux peut contribuer largement au développement de notre société.

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D) ROLE ECONOMIQUE
Directement l’élevage des animaux domestiques procure à l’homme les
produits d’origine animale comme par exemple le lait, la viande, les œufs,
le miel, etc. qui par leur apport en protéines de bonne valeur biologique
sont supérieurs aux produits d’origine végétale.
Les denrées d’origine animale sont des meilleures qualités gustatives et
une valeur nutritive plus élevée (présence de tous les acides aminés
essentiels pour la croissance, par exemple).

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CHAPITRE I : GENERALITES SUR L’ELEVAGE

1.1 INTRODUCTION :
En général, nos ruraux pratiques surtout l’élevage de cueillette
dans lequel il n’a pas complémentarité avec l’agriculture. Cet élevage est
caractérisé par la divagation du gros et petit bétail et les bêtes ne sont
pas nourries. Les bêtes ne sont exploitées ni pour la production laitière.
Elles ne sont souvent exploitées que pour la viande et sacrifices à
l’occasion des fêtes coutumières ou d’autres raisons sociologiques
connues telles que : la dot, l’inceste, l’accueil des visiteurs.
Cet élevage de cueillette se limite à la possession d’animaux et à un
contrôle plus ou moins superficiel de leur présence.
Ils sont appelés domestiques alors que Veyret ait montré la
difficulté que présentait le terme « domestique », (domus =maison), selon
l’étymologie du mot, la mouche serait plus domestique que le bœuf car,
elle partage par moment la chambre avec l’homme. Il faut donc ajouter
la notion d’utilité. Seuls seront considérés ici les animaux les plus
utilisés et qui constituent des effectifs suffisants pour présenter un
intérêt véritable.
Mais, s’il faut viser l’amélioration de l’élevage paysan, il est
nécessaire de l’associer à la l’agriculture afin d’arriver à la pratique de
l’agriculture dite sédentaire. Ainsi que le confirme Jean Pagot dans son
ouvrage intitulé l’élevage en pays tropicaux : « le stade ultime dans
lequel l’élevage sédentaire est associé à l’agriculture, correspond à celui
où le fumier est utilisé pour accroitre le rendement des cultures et où les
vaches sont traitées ».
1.2. L’IMPORTANCE DE L’ELEVAGE SEDENTAIRE :
Eu égard à ce qui précède, l’importance de l’élevage sédentaire
souhaité pour nos milieux ruraux, est :
• D’obtenir la viande permanente et à moindre coût ;
• De continuer une source financière sûre pouvant permettre à
l’homme paysan de payer la scolarité des enfants, les soins
médicaux, l’habillement voire l’amélioration de l’habitat.
• De fertiliser le sol à base de fumier pour le bon développement des
plantes ;
• D’utiliser les bêtes de traite comme les bœufs pour les cultures
attelées.
 TYPES D’ELEVAGE
Par rapport à la manière de pratiquer sur terrain en tenant compte
de l’étendue et des coûts, l’élevage peut être classé en deux types ou
systèmes à savoir : le système intensif et celui extensif.
a) L’élevage intensif est celui qui se fait sur une petite étendue, il est
coûteux en construction et en alimentation.

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b) L’élevage extensif se fait sur de grandes étendues. C’est le cas des
élevages pour les espèces herbivores comme les bovins, les caprins
et les ovins.
 CATEGORIES D’ELEVAGE
L’élevage peut être catégorisé suivant sa taille et son importance.
• L’élevage familial consiste à élever un nombre réduit des têtes pour
faciliter l’alimentation, l’entretien et le logement,
• L’élevage industriel est celui caractérisé par une forte production
des têtes canalisées aux usages industriels : viande en boites, la
production du lait.
1.3. LES ANIMAUX D’ELEVAGE
La rentabilité de l’élevage dépend des moyens mis en œuvre pour
produire. Ainsi, les espèces à élever dépendent aussi du milieu en
pâturage et en produits agricoles, du climat et des moyens financiers
disponibles pour l’accroissement du rendement.
On évitera donc d’élever plusieurs espèces à la fois dans un élevage
familial si la main d’œuvre est moindre car l’élevage nécessite des
soins permanent ; souvent, selon les milieux, on élève en priorité les
espèces, bien que moins rentables, mais honorables sociologiquement
et élevées surtout comme un luxe, tel est le cas de la chèvre au
Kasaï.
On retient cependant que l’élevage des poules et des porcs, permet
facilement aux paysans, d’augmenter son pouvoir d’achat étant
donné leur facilité de reproduction.
Les animaux suivants sont régulièrement élever et cela suivant la
possibilité des paysans :
 Les bovidés,
 Les ovins,
 Les caprins,
 Les porcins
 Les animaux de basse cour : à l’exception des lapins et les
cobayes, ce sont des oiseaux (volaille), plus précisément des
gallinacés (poules, pintades, dindes, paons, pigeons) et les
palmipèdes (oies, canards) qui compose la basse cour. Leur
chair est délicate mais fut longtemps considérée comme un
luxe, réservé aux festivités de Noël et de nouvel an.
 Vers à soie et abeilles : ces insectes, sans être réellement
domestiqués, font l’objet de soins attentifs. Les vers à soie ne
relèvent pas, à vrai dire d’un élevage, et, à leurs propos, on
parle à juste titre, d’une éducation.
 L’élevage de poissons (pisciculture) a pris actuellement l’élan et
les paysans ont pris conscience pour se procurer de la viande à
moindre cout et en permanence ainsi que de l’argent.
 Les chiens, chats, singes voire perroquets sont aussi élevés par
prestige selon les possesseurs.

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1.4. ORIGINES DES ANIMAUX DOMESTIQUES
« Dans la bible, en genèse au 2ème chapitre , du 18è au 20, il est
écrit : alors le seigneur Dieu qui avait façonné de terre tous les
animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, les amena vers
l’homme pour voir comment il les appellerait, tout être vivant devait
ainsi porter le nom que l’homme lui donnait ; l’homme donna des
noms à tous les oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ;
mais lui, il ne se trouva pas d’aide qui lui fut assortie ».
1.4.1. ORIGINE DES OISEAUX DE BASSE COUR
1.4.1.1. LA POULE :
La poule domestique (gallus domestica) tire son origine dans l’espèce
gallus bankiva qui est une poule sauvage rencontrée dans la forêt des
indes (Lush, 1965). D’autres espèces seraient issues de gallus gallus
avec des variétés comme gallus gallus murghi (poule sauvage de
l’inde) et gallus gallus (poule sauvage de Birmanie).
1.4.1.2. LE CANARD
La plupart des auteurs pensent que beaucoup de formes de canards
domestiques proviennent d’un ancêtre sauvage commun : anas
platyrhynchos, mais d’autres races de canards proviennent de la race
comme caïrina moschata.
1.4.1.3. DINDON
Le dindon domestique semble-t-il provient d’un ancêtre sauvage
connu sous le nom de Meleagris mexicana.
1.4.1.4. PINTADE :
La pintade domestique (Numida meleagris domestica) a une origine
monophylétique comme son ancêtre Numida.
1.4.2. ORIGINE DES MAMIFERES.
1.4.2.1.LE MOUTON (Ovis Aries) :
L’origine de moutons se heurte à certaines confusions. Certains auteurs
pensent que le mouton serait issu de deux grands groupes sauvages, à
savoir le groupe monfloniforme et le groupe argiliforme.
1.4.2.2. LA CHEVRE(Capra hircus) :
La chèvre domestique serait issue de plusieurs ancêtres d’après certains
auteurs. D’autres pensent que la chèvre n’a qu’un ancêtre commun.
1.4.2.3. LE BUFFLE ( Bubalus bubalus) :
L’origine de buffle est très peu connue.
1.4.2.4. LE CHIEN (Canis familiaris)
Le chien domestique serait issu de l’ancêtre commun, le loup. Certains
chercheurs pensent que le chien serait issu du loup et du chacal.
1.4.2.5. LE PORCIN
Le porc domestique provient de deux formes sauvages qui sont le sus scrofa
ferus et sus vitattus. Le sus scrofa ferus vit encore en Europe et en Afrique
du Nord. De même le sus vitattus se rencontre dans le Nord de la Chine et
il a donné naissance au porc domestique de race chinoise.

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CHAPITRE II : LA CONDUITE D’ELEVAGE

2.1. INTRODUCTION :
L’éleveur c’est celui que connait son élevage.
Pourquoi doit-il connaitre son élevage ?
L’éleveur doit connaitre son élevage pour plusieurs raisons :
• Les animaux sont une richesse qu’il faut développer,
• L’éleveur choisir de bons reproducteurs,
• Les animaux sont mieux soignés quand on les connait.
• L’éleveur doit prévoir la nourriture des animaux.
Comment connaitre son élevage ?

• Il doit connaitre facilement chaque bête.


S’il y a beaucoup d’animaux, il faut donner à chaque animal un signe ou
un numéro pour le reconnaitre.
Par exemple, vous pouvez donner un numéro à chaque animal, vous
pouvez faire des entailles aux oreilles avec un couteau ou encore cou
pouvez aussi marquer l’animal au fer rouge sur la jambe ou sur les
cornes.
• Avoir un cahier d’élevage
Prenez un cahier, si vous avez de gros animaux : bœufs, moutons,
chèvres, faites une fiche pour chaque animal sur 2 pages. Ecrivez le
nom et le numéro de chacun, les numéros de ses parents si vous les
connaissez. Si vous élevez des volailles, par exemple des poules
pondeuses, vous les achetez par groupe ou bande de 15, 25,30 poules ou
plus. Vous pouvez faire une fiche pour chaque bande.
Si vous avez des lapins, vous pouvez mettre leur nom, leur numéro et la
date de saillie sur la cage. Sur les fiches, vous pouvez écrire tout ce qui
se passe : naissances, sevrages, vaccinations, maladies, morts…
Lorsque le petit est sevré, il faut faire une fiche pour lui aussi.
• Fiche d’un mâle (taureau)
Nom de l’animal : Mbouni n° 14 Date maladies soins
N° du père : 2 N° de la mère : 5 10-09-18 Vermifuge
Date de naissance : mai 1991 02-03-18 Mercurochrome
09-05-18 Vermifuge
10-01-18 Injection Novar
saillies vaccinations
date N° Date de Nombre de peste
femell mise-bas petits et sexe 12-12-18
e
29-08-18 10 30-05-18 1 mâle 10-06-92 Charbon et péripneumonie
06-09-18 8 09-06-95 1 femelle 08-12-18 Rappel peste
07-09-95 9 12-06-18 1 femelle 25-05-18 Charbon et péripneumonie
Charbon et péripneumonie02-
06
• Fiche d’une femelle (brebis)
Nom de l’animal : Doucette N°12 Date Maladies Soins
N° du père : 2, N° de la mère : 7 10-03-17 Vermifuge

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Date de naissance : 3 novembre 2016 12-09-17 Vermifuge
Date de 1ère saillie : 09-11-17 n°8 30-09-17 Huile et
2ème saillie : 30-11-17n°8 pétrole
Date de mise-bas : 05-05-17 Date Vaccinations
Nombre de petits : 1 sexe : F 20-0617 Fièvre aphteuse
Sevrage : 09-08-18 18-06-18 Charbon
2ème Mise-bas
Date de la 1ère saillie : 12-01-19 n°9

• Fiche d’une bande de poule


Race leghorn n° de la bande : 13 Date Maladie Soins
s
Nombre de poules : 22 06-06-18 Contre les
Date d’achat : 3 mai 2018 Age : 3 semaines insectes :
Logement dans une poussinière A : du 03 mai à la Asumtol,
fin septembre Néguvon,
Logement dan le poulailler C : Début octobre 2018 30-07-18 Contre les
à la fin décembre 2019 insectes :
Asumtol,
Néguvon,
29-09-18 Contre les
parsites
dans le
corps :
Pipérazine,
contre les
insectes :
Ansuntol,
néguvon
Productions Date vaccination
Temps de ponte : 15 mois
Production totale : 3.326 œufs 13-05-18 Variole
Nombre moyen d’œufs par poule :150 10-06-64 variole
Perte : nombre d’œufs cassés : 62
Nombre de poules mortes pendant la ponte : 3
Début vente d’œufs de la bande : 20/01/2019
observations

2.2. LE RENDEMENT DE L’ELEVAGE


Un élevage a bon rendement si :
• Le nombre de naissance par animal par an est élevé ;
• Le nombre de petits par mise-bas est grand ;
• Les animaux se développent rapidement et peuvent donner
beaucoup de viande,
• Le nombre de bêtes qui meurent est très réduit ;
• Les bêtes tombent rarement malades.
Par exemple :

o Une truie met bas 2 fois par an, elle donne 10 à 12 petits par mise-
bas. Tous les petits grandissent vite. A 8 mois, chaque porcelet
pèse 80 à 100 Kg. On peut alors dire que cette truie a un bon
rendement.

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o Une poule pond 15 œufs et les couve. A l’éclosion, ces œufs donnent
15 poussins. La poule s’occupe bien de ses poussins. Si tous les
poussins grandissent bien et vite jusqu’à l’âge adulte, alors on dit
que la poule a un bon rendement. Si tous les animaux ont chacun
un bon rendement, votre élevage aura un bon rendement.

2.3. LA RENTABILITE DE L’ELEVAGE

Pour savoir si l’élevage rapporte, on fait un calcul de rentabilité.


Par exemple, pour l’élevage des poules, prenez un cahier et tous les jours
écrivez :
• Toutes les dépenses,
• Tout l’argent que vous recevez de votre élevage.
Sur une page, écrivez toutes les dépenses :
• Le prix des poussins, même s’ils naissent chez vous.
• Le prix de la nourriture même si vous la produisez ;
• Le prix du pétrole,
• Le prix des produits pour nettoyer le poulailler ;
• Le prix des médicaments et des vaccins.
Quand les poulets sont vendus, faites le total de toutes les dépenses.
Sur l’autre page, écrivez tout l’argent que vous recevez :
• Le prix des poulets de chair vendus ;
• Les prix des œufs vendus ;
• Les prix des poulets qui ne pondent plus ;
• Le prix des œufs et les poulets donnés en cadeau ;
• Le prix des œufs et des poulets mangés en famille.
Quand les poulets sont vendus, faites le total de l’argent reçu.
Pour savoir combien votre élevage vous rapporte, enlevez le total des
dépenses du total de l’argent reçu avec vos poules.

Total de l’argent reçu : …………………………………………………….


Moins total de dépenses : …………………………………………………

Votre poulets vous ont rapporté : ……………………………………….


2.4. LES GROUPEMENTS D’AGRICULTEURS
Même si vous réussissez votre élevage, vous pouvez avoir des difficultés
pour bien vendre quand vous êtes seuls.
Si vous faites un groupement avec quelques amis, l’élevage est plus
facile. Vous avez plus de courage et vous avancez plus viite.
Pour réussir un groupement :
• Il ne faut pas être trop nombreux,
• Il ne faut se connaitre et avoir confiance ;
• Il fait faire un règlement et le respecter ;
• Il faut choisir des responsables.
Les gens peuvent se regrouper pour :
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• Vendre les animaux aux commerçants ;
• Vendre les animaux sur les marchés ;
• Acheter les produits nécessaires aux animaux ;
• Appeler le vétérinaire en cas de besoins de santé animale,
• Exploiter ensemble un pâturage ;
• Acheter des reproducteurs de race améliorée ;
• S’échanger les reproducteurs
2.5. VENTE DES ANIMAUX
Il ne suffit pas de produire. Il faut bien vendre. Il ne suffit pas d’avoir un
bel élevage. Mais il faut pouvoir vendre ses bêtes au bon moment et à
bon prix.
On peut vendre les animaux pour :
• La viande, alors vous vendez pour la viande : les poulets et les
lapins à 3-4 mois ; les agneaux à 6 – 8 mois ; les porcs à 8 – 12
mois ; les bœufs à 4 mois.
• La reproduction,
• L’engraissement,

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CHAPITRE III : ELEVAGE DES VOLLAILLES OU L’AVICULTURE
C’est l’élevage des animaux volants ou les oiseaux. A cet effet, nous
allons étudier les oiseaux ci-après : poules, canards, dindons, pintades
et pigeons.
Tout paysan qui associe à son activité agricole l’un de ces élevages, il
améliore son revenu et se procure d’une façon permanente la viande et
les œufs.
Cette partie du cours dote les futurs TDR des connaissances théoriques
et pratiques sur l’élevage des volailles pour leur permettre de mieux
accompagner et orienter les paysans qui seront à leur portée.

3.1. L’ELEVAGE DE POULES


3.1.1. GENERALITES :
• Nom scientifique : Gallus Gallus (Gallus domestica)
• Famille : Gallinacées
• Importance : on élève les poules pour :
o Donner la viande et les œufs à la famille ;
o Vendre et avoir de l’argent ;
o Avoir des excréments (fientes) mélangés à la paille fertilisent
les jardins,
o Etre utilisées dans plusieurs cérémonies : mariage, deuil,
réception des visiteurs, naissance et aussi données en
cadeau.
• Races de poules élevées au Congo:
o La Leghorn blanche ou White Leghorn : poule à plumage
blanc, le bec, la peau, les pattes et doigts sont de couleur
jaune. La Leghorn est une poule pondeuse ; a une ponte
dépassant 200 œufs par an, pesant en moyenne 55 à 60
grammes. Elle est sensible aux maladies et exigeante du point
de vue alimentation.
o La Rhode Island Red (R.I.R.) : c’est une poule à plumage de
couleur acajou c'est-à-dire avec quelques plumes noires aux
cuisses, aux ailes et à la queue, poule rouge. Elle peut pondre
180 œufs par an et la ponte débute après quatre mois et
demi. C’est une poule à double spéculation, bonne pondeuse,
bonne couveuse, plus rustique que la Leghorn et moins
exigeante pour l’alimentation.
o Australorp noire ou Black Australorp (B.A.) : poule à
plumage compact noir et peau blanche. C’est une bonne
pondeuse et bonne couveuse (200 œufs/an, ses poussins
sont noirs avec un abdomen jaune. Au Congo cette race
souffre de la chaleur à cause de son plumage noir, doit être
élevée à l’ombre. Pour diminuer ces défauts, on la croise avec
la Leghorn Blanche.
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o Phymouth Rock : poule grise tachetée provenant de coucou
de malines. Elle pèse 2 kg et le coq pèse 4 kg. Elle donne 175
œufs par an et soufre facilement de rachitisme et de pullorose
(la maladie caractérisée par les œufs des coquilles fragiles).
o Sussex Herminée: Race lourde à double spéculation (viande
et œufs), son plumage est blanc avec cou et queue noire.
o Coucou de malines : bonne volaille à croissance rapide.
o Race Bleue de Hollande : c’est une poule à viande comme la
Coucou de malines dont elle provient d’ailleurs mais elle est
moins volumineuse. Le plumage est semblable à celui de
coucou à fond légèrement gris avec des rayures foncées.
o Les races locales : constituées par les poules locales ou du
Kasaï et appartiennent à l’élevage mixte.

3.1.2. QUELQUES PROBLEMES LIES A L’ELEVAGE DES POULES AU


VILLAGE
L’élevage des poules pose beaucoup de problèmes dans le village. Les
éleveurs n’arrivent pas toujours à les résoudre.
a) Le choix de reproducteurs :
Il n’y a pas une structure, qui s’occupent de la fourniture de géniteurs ou
reproducteurs, l’éleveur achète des poules chez le voisin ou au marché,
il reçoit en cadeau ou il fait le métayage.
b) La nourriture de poules :
Au village, les poules se nourrissent seules : elles courent partout pour
chercher leur nourriture et l’eau à boire. Ainsi, les poules ne pondent pas
beaucoup d’œufs, ne grossissent pas et tombent malades.
c) Le logement :
Le logement de poule s’appelle POULAILLER. Mais au village il n’y a
toujours de place préparée pour loger les poules. Les poules sont
exposées à toutes sortes de dangers : elles sont attaquées par les
serpents ou autres animaux sauvages, elles sont volées ou écrasées par
véhicules ou motos. Elles pondent des œufs dans la brousse et se
perdent.
d) La reproduction :
Au village, les poules et les coqs courent partout, les accouplements se
font sans contrôle. Les œufs ne sont pas tous fécondés. Les poussins
sont petits, faibles et ont souvent des défauts.
La croissance des autres poussins est lente et on a de petites poules.
e) Maladies et soins :
Beaucoup de poules meurent presque chaque jour, surtout en saison
sèche. On ne soigne presque pas les poules malades. L’élevage ne se
développe pas.
f) Gestion :
On n’organise pas la reproduction. On trouve parfois plus de coqs que
des poules dans la cour. La vente n’est pas organisée. Les dépenses et

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les recettes de l’élevage ne sont pas connues. On ne sait pas dire si
l’élevage est rentable ou pas.
g) Organisation des éleveurs :
Au village, il n’existe pas de regroupement d’éleveurs de poules. Les
éleveurs ne peuvent pas facilement acheter les médicaments, appeler le
vétérinaire-conseil, vacciner les poules, etc.
3.1.3. QUALITE DE REPRODUCTEURS
Pour avoir un bon élevage des poules, l’éleveur doit avoir des poules et
des coqs de bonne qualité.
a) Les qualités d’une bonne poule :
• Elle est grosse et en bonne santé
• Elle donne beaucoup de gros œufs
• Elle s’occupe bien de ses poussins
• Elle couve bien
• Elle n’est pas méchante
• Elle résiste aux maladies
b) Les qualités d’un bon coq
• Il n’a de pattes solides, une crête dressée, des barbillons égaux,
• Son plumage est brillant,
• Il n’est pas méchant,
• Il résiste aux maladies.
La poule et le coq reproducteurs doivent provenir des parents différents
et de bonne race.
Pour trouver les reproducteurs de bonne qualité, on peut :
• Acheter une poule et un coq chez un voisin qui a un bon élevage
• Croiser une poule de race locale avec un coq amélioré
• Acheter des œufs fécondés de poules améliorées et les faire couver
par la poule locale,
• Acheter un coq de race améliorée
• Acheter des poussins de race améliorée pour élever.
3.1.4. CONDUITE DE LA REPRODUCTION

Les poules se reproduisent par les œufs. Elles n’ont pas besoins de coqs
pour pondre des œufs. Mais pour que le coq produise un poussin, il faut
que le coq féconde la poule. Il faut que l’œuf fécondé soit couvé.
a) L’âge de reproduction :
La poule commence à pondre à partir de 6 mois. Après 2 ans de ponte, la
poule ne donne plus assez d’œufs.
Le coq commence à monter les poules à partir de 8 mois. Avant 8 mois,
les œufs ne son tous fécondés.
Un coq peut monter les poules jusqu’à l’âge de 3 ans. Il faut 8 à 10
poules pour un coq. L’accouplement entre la poule et le coq s’appelle
cochage (pour tous les oiseaux).

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b) La couvaison :
Pour qu’un poussin sorte de l’œuf, il faut mettre l’œuf sous une poule qui
veut couver. La poule doit couver l’œuf pendant 21 jours l’éleveur
prépare un nid de pailles et de plumes dans un coin tranquille et
sombre. Les poussins sortent des œufs à partir du 21ème jour. La sortie
de poussins dure 2 à 3 jours. Si un œuf n’a pas été fécondé ou si le
germe est mort, il n’y a pas de poussin et l’œuf pourrit. L’œuf pourri
s’appelle couvi.
Si deux poules ont pondu dans un même nid, il faut séparer les œufs dès
le début et habituer chaque poule à rester dans son nid. Sinon, ces
poules vont se disputer au moment de la couvaison.
Donc la couvaison ou l’incubation c’est l’ensemble de facteurs agissant
sur l’œuf fécondé amenant le germe à l’état vital.
Sortes d’incubation :
Nous avons 2 sortes d’incubation ; nous avons l’incubation naturelle et
l’incubation artificielle.
 Incubation naturelle : est celle faite par la poule. Cette incubation
n’est pas guerre à conseiller au Congo car malgré tout, on obtient des
poules pondeuses d’âges différents. Là il faut au moins mettre 3-4
poules à couver au même moment. Selon la taille, on peut confier à
une poule 8 – 10 œufs ou 10 – 13 œufs. On peut utiliser une dinde,
qu’il suffit de poser sur les œufs (20 – 23 œufs) pour qu’elle couve. Cet
oiseau peut couver deux fois de suite ; dans l’incubation avec dinde,
l’élevage artificiel des poussins est indispensable.
La grande difficulté au Congo est constituée par la présence de vermine
qui fait pourrir les œufs, on la combat facilement a moyen de pyrèthre
dont on saupoudre le nid ou on met les feuilles de tabac dans le nid, ça
tue aussi les poux.
L’incubation naturelle commence le dernier jour du dernier œuf pondu.
Donc le % obtenu à l’éclosion au début de la saison de pluies est élevé
par rapport celui de la saison sèche.
 Incubation artificielle : Ici, à la place de la poule on utilise une
couveuse électrique ou à lampe à pétrole. La capacité des incubateurs
moyens est de 100 à 200 œufs.
En fait, ces appareils ont été construits pour des conditions de
température et d’hygrométrie tout à fait différents de celles de la région.
Mais il est difficile de régler la mèche de la lampe pour obtenir la
température qu’il faut et chauffage régulier. Donc les résultats ne sont
pas satisfaisant, c’est ainsi que la plupart des aviculteurs qui les ont
essayés, les ont abandonnés peu après.
On peut obtenir des résultats plus satisfaisants avec des
incubateurs chauffés au gaz dont l’intensité de flamme peut être réglée
automatiquement par le régulateur de la température intérieure.
Ex : gaz des bombonnes.

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Un incubateur électrique de grande capacité peut encaisser 2000 à
3000 œufs à couver et les résultats obtenus sont sensibles meilleurs
qu’avec les appareils à pétrole cités plus haut.
Inconvénient : Le système est évidemment plus couteux que celui
prévoyant l’emploi du courant industriel.
 Couvoir : C’est la salle d’incubation, elle doit avoir une température
de 14 -15°C, doit être suffisamment aéré sans toute fois que le
courant d’air ne frôle les œufs. Elle doit être aussi calme et exempte
de mauvaise odeur.
 Pondoir : c’est là où les poules viennent pondre les œufs. Un parcours
de 25 m X 25 m convient pour la ponte. Et on procède au ramassage.
 Conditions générales de l’incubation :
1) La température : 1ère Semaine : 38,5 -39°C ; 2ème semaine : 39,5 –
40 °C, cela est fait au moyen d’un thermomètre sur les œufs.
Sources de chaleur : lampe à pétrole ou autre source électrique
comme groupe électrogène, aération des appareils, la chaleur
embryonnaire (plus tard, l’œuf se rendra une source de chaleur).
2) Aération : elle permet la respiration embryonnaire et la
transmission de chaleur.
3) Humidité : c’est un élément compositeur ; son excès fait pourrir
les œufs tandis que sa carence déshydrate ces derniers. L’humidité
évite l’adhérence à la coquille.

 MANIPULATIONS :
Retourner les œufs 2 fois par jour et chaque jour (matin et soir)
jusqu’au 17ème jour c'est-à-dire toutes les 12 heures. Ce qui permet une
meilleure répartition de la chaleur et éviter l’accolement du germe à la
coquille. Dans l’incubation naturelle, la poule retourne seule ses œufs
pour les aérer et pique une forte fièvre pour produire la chaleur
permettant à éclore les œufs.
 MIRAGE DES ŒUFS ou OVOSCOPIE
Permet d’examiner l’intérieur de l’œuf pour vérifier si l’œuf est
fécondé ou non ou si l’embryon est mort au court de l’incubation ou pas.
Pour cela, on utilise une source lumineuse (Ex : lampe, torche). La
lumière est projetée sur l’œuf qui est tenu dans le cadran.
 L’intérieur clair : signifie que l’œuf est n’est pas fécondé,
 A cinq jours l’embryon ressemble à une araignée.
 A 10 jours le poussin est en mouvement
 Embryon mort : Cercle sanguin (rouge) opaque.
L’incubation artificielle implique le mirage des œufs vers le 6ème jour
pour éliminer les œufs clairs (1er mirage)
Un deuxième mirage intervient vers le 15ème jour pour éliminer les
germes morts et le retournement journalier des œufs. A moins que
celui-ci puisse se faire automatiquement jusqu’au 18ème jour.

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Que faire pour avoir de bons œufs à couver et une bonne éclosion?
 Nourrissez et soignez bien vos poules. Faites-les féconder par un
coq.
 Choisissez les poules couveuses : la poule locale est souvent bonne
couveuse et bonne éleveuse par rapport aux poules de la race
améliorée.
 Faites couver les poules,
 Surveillez les poules couveuses, le moment de sortir pour boire et
manger et le moment de rester sur les œufs.
3.1.5. LOGEMENT DE LA POULE :
Le bâtiment destiné à l’élevage des poules et coqs est appelé « le
poulailler » il sert à la protéger la poule des intempéries comme la
chaleur, le froid, la pluie … et est aussi utile pour la ponte et la
protection contre les animaux ravageurs.
Dans son dispositif, la ponte doit se faire à l’intérieur de poulailler
et dans des nids pour éviter les pertes ou les casses des œufs ; car à
l’extérieur ou en divagation, la poule peut oublier les œufs. Les
poulaillers différents par les matériaux utilisés à leurs constructions
et par leurs formes comme par leurs dimensions.
Un bon poulailler doit répondre aux conditions suivantes :
• Etre bien et bien éclairé à l’abri de vent violent, propre
• Le sol, les murs et le fond doivent être en matériaux durs et
étanche,
• Le parcours doit être ombragé à un bon endroit, un à deux
arbres conviennent,
• Le dortoir doit avoir des perchoirs, mangeoires, abreuvoirs (en
matériaux faciles à nettoyer.
But du poulailler :
• Assurer une bonne protection des poules contre les intempéries
(pluies, grands vents, chaleurs excessives), et contre les prédateurs
(ennemis)
• Mettre les animaux dans les conditions optimales de production en
fonction du milieu,
• Garder les animaux en surveillance permanente.
 Sortes de poulailler : nous en avons 3 qui sont :
a) ELEVOIR OU POUSSIERE :
C’est le local ou on élève les poussins on y comptera 20 m² pour
250 poussins. Il est recommandable d’avoir un parcours. Le sol de
l’élevoir doit être doit être recouvert d’une litière des pailles ou des
sciures de bois à renouveler 1 – 2 fois par an.
Au milieu de l’élevoir, on placera une éleveuse, c’est un dispositif
dégageant une chaleur douce. Les poussins s’en approchent à leur
gré. La durée du fonctionnement de l’éleveuse dépend de la
précocité d’emplumage des poussins. Elle varie de 4– 7 semaines
parfois 3 semaines dans le pays chaud.

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A 2 mois, les coquelets sont envoyés au poulailler d’engraissement.
On installera des perchoirs et autres accessoires du poulailler.
b) POULAILLER D’ENGRAISSEMENT :
Il sert à l’élevage de coquelets à engraissement et pondeuses de
reforme.
c) POULAILLER DE PONTE :
Il faut y prévoir 1 m² pour 3 – 4 poules pondeuses.

LES MATERIELS D’ELEVAGE


a) Planche de déjections : Sert à recueillir les déjections des poules
(fientes),
b) Perchoirs : ce sont les dispositifs sur lesquels se perchent les
poules. Ils sont constitués des règles de bois rectangulaires ou
triangulaires avec de bords légèrement arrondis. Ils sont disposés
à la même hauteur et écartés de 20 Cm.
Il faut prévoir m de perchoirs pour poules. Les perchoirs sont
situés au dessus des planches à déjections ( ± 20 Cm).
c) Pondoirs : Ce sont des caisses où les poules viendront pondre.
Dans un poulailler de ponte, il faut compter un pondoir pour 3 – 4
poules. L’intérieur du pondoir doit être aménagé avec la paille fine.
d) Mangeoires : Pendant les premiers jours, les poussins prendront
leurs aliments sur une feuille de papier. Les adultes ont des
mangeoires (construits de telle façon qu’ils ne puissent pas s’y
percher. Ex : de mangeoires : Morceau de bois creusé, de
bambou… avec une profondeur de 5 – 8 Cm.
e) Abreuvoirs : Plusieurs types peuvent être construits. Ex : Abreuvoir
des calebasses ou des vielles marmites.

3.1.6. SORTES D’ELEVAGE

A. ELEVAGE NATUREL :
La poule vit sans l’intervention humaine c'est-à-dire elle pond, fait éclore
et élève ses poussins elle-même. Cet élevage se fait selon les lois de la
nature.
Avantages : Elevage simple, moins exigeant en main d’œuvre et
installation, donc peu coûteux.
Désavantages : Faibles rendements parce que l’élevage est non contrôle
et non soigné.
B. ELEVAGE ARTIFICIEL : Les œufs pondus par une poule sont
couvés par une couveuse (appareil) et les poussins qui en naissent
sont aussi élevés artificiellement.
Avantage : Rendement élevé car c’est bien contrôlé et bien soigné.
Inconvénients : Elevage coûteux à cause de l’installation, soins, travail.
Exigence de bonne connaissance technique.

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C. ELEVAGE MIXTE : Les œufs sont couvés par la poule mais les
poussins qui en proviennent sont élevés artificiellement.
3.1.7. ELEVAGE DES POUSSINS :
Après l’éclosion des œufs, dans l’élevage local, la poule seule élève ses
poussins jusqu’à un à deux mois avant de reprendre les la ponte. Mais
dans un élevage contrôlé, on met les poules dans un poulailler. Quand
elles sont séparées de leurs poussins, les poules recommencent à pondre
vite. Mettez les poussins dans un coin du petit poulailler. Placez des
briques, des cartons ou des planches comme sur le dessin.
3.1.8. ALIMENTATION DES VOLAILLES
Dans l’alimentation rationnelle des volailles en croissance et
productrices, il faut une ration équilibrée comprenant les éléments
nécessaires constitués principalement de protides et de glucides
suffisante en quantité. Les lipides sont d’importance moindre chez les
animaux. Elle doit contenir les vitamines des matières minérales. Ces
principes se rattache activement dans les antibiotiques (Ex : Pénicilline)
dont l’intérêt dans l’alimentation a été mis en évidences ces dernières.
C'est-à-dire que les antibiotiques sont à la fois utilisés comme
médicament et ont été employés dans les supplémentassions des
volailles comme aliment.
La nourriture des volailles comprend principalement :
 LES GRAINS ET LEURS DECHETS :
Ce sont principalement ceux des céréales (mais, millet, sorgo, riz, orge ou
blé. Ils constituent la base de l’alimentation voire même drêche, de
brasserie (60 à 70 %).
Attention : Les pâtées doivent conserver une texture granuleuse qui
peut-être plus grossière pour les volailles adultes que pour les
poussins. La pâtée poudreuse est contre-indiquée, car on a constaté
une mortalité élevée parmi les poussins par une suite de l’absorption
d’une nourriture farineuse.
NB : Les facteurs qui jouent un rôle important dans l’alimentation des
volailles sont :
o L’appétence,
o Et le mode d’élevage employé.
 LA VERDURE :
Les poulaillers peuvent disposer d’un parcours où la poule peut prendre
de la verdure qui peut lui apportez certains éléments manquant dans la
ration. Ex : Vit A et vit D.
La verdure est nécessaire pour la ponte. Quand les volailles disposent de
parcours herbés une ration moins équilibrée peut encore donner de bons
résultats.
 LES CONCENTRES : Qui fournissent les protéines, les vitamines et
les sels minéraux. La préparation de la ration est fonction de la
spéculation envisagée. Ex : au Katanga démembré, on trouve le
commerce pour la nourriture de volailles préparée industriellement,

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correspondant aux différents stades de développement. La levure de
brasserie séchée est riche en protides, vit du complexe B, son
utilisation chez les volailles reproductrices à l’inférence sur la vitalité
des germes et le taux élevé à l’évacuation.
 RATIONNEMENT :
La composition des rations doit être adaptée spécialement aux
aliments dont on peut disposer dans la région. La ration doit être
aussi adaptée à l’âge, à la race, au système d’élevage et surtout à la
spéculation envisagée (production zootechnique).
 La ration doit contenir 16 – 17 % de protéines pour les adultes
(reproducteurs et pondeuses).
• 16 – 18 % pour les poulets et
• 20 – 21 % pour les poussins jusqu’à 23 – 26 % pour une ration
à haute énergie.
Toute ration doit contenir 4 %des protéines animales.
 Le rapport Ca/P, il doit être de :
o 1,5/1 pour la volaille en croissance,
o 4 à 5/1 pour la poule pondeuse
o 0,8 – 1/1 pour les poussins.
En général, les pondeuses ont besoin de 0,7 – ½ % de P et 1,2 – 2,5 % de
Calcium.
o Il faut 0,5 – 1 % de sel dans la ration,
o Les vitamines les plus importantes sont celles du complexe B.

3.I.9. PRATIQUES ROUTINIERES :


1. PRATIQUE SANITAIRE :
 Il ne faut jamais accepter des visiteurs dans la chambre
d’incubation.
 Il ne faut jamais laver les œufs avant l’incubation (ou ne lave pas
ces œufs pour n’est pas détruire la petite membrane qui couvre
l’œuf et qui l’aide à la respiration).
 Il faut désinfecter les locaux avant l’incubation.
 Les ouvriers doivent chaque jour prendre bain et changer les
habits avants d’entrer dans la salle d’incubation.
 Après l’éclosion, tous les déchets doivent être incinérer.
2. LE SEXAGE : la méthode de sexage la plus utilisée est la méthode
japonaise qui consiste à identifier une papille au niveau du
plancher du cloaque, chez les poussins mâles entre 10ème et 14ème
jour de l’éclosion.
3. LE DEBEQUETAGE ET LA VACCINATION : on utilise les
machines spéciales et le but poursuivi est éviter le cannibalisme.
La vaccination s’effectue surtout contre les maladies qui se visent
dans la région en suivant la législation du pays.

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4. L’ALIMENTATION DES POUSSINS : les poussins éclos,
maintiennent encore une certaines quantités de jaune (vitellus)
dans sa cavité abdominale.
Ceci lui suffit pour se nourrir quelques jours après l’éclosion,
raison pour laquelle on ne donnera pas la nourriture aux poussins
pendant deux à trois jours (2-3) si ce n’est l’eau de boisson.

5. CALENDRIER DE VACCINATION :
MALADIES MOMENT(AGE) DE VACCINATION
Maladie de Marek Poussin de 1 jour
Gumboro (bursite infectieuse) 3ème et 5ème semaine, 12 et 13ème semaine,
18 et 20ème semaine
Pseudo peste aviaire (new 3ème et 5ème sem. Renouveler toutes les
castle) 7ème et 9ème sem. 3 semaines
16ème et 22ème sem.
Bronchite infectieuse 3ème et 5ème semaine, 9ème et 14ème s, 16ème
semaine
Typhose ou pullorose Vaccination urgente
Diphtero valleiro Vaccination à tout moment
6. Maladies et soins :
MALADIES SYMPTOMES MOYENS DE LUTTE
Préventif Curatif
Pseudo-peste Peu caractéristique : Vaccination
aviaire - Inappétence ; obligatoire (Cf.
- Diarrhée calendrier de
- Le nez coule ; vaccination) (Pestos,
- La crête bleuit. Avimix ITA NEW)
Pasteurellose ou -Somnolence, -Vaccination à la 6ème -Sulfamidés
cholera inappétence, forte semaine (ex : AVIMIX), (Sulfaméquinoxamline,
diarrhée liquide ou rappel après 1 mois ; sulfate de fer 5 gr,
sanguinolente et fétide, -Bonnes conditions Permanganate de
crête et parfois toute la alimentaire et hygiène, potassium : 0,5 g dans
peau bleu violet. désinfection des l’eau de boisson.
locaux ;
Typhone ou -Poussins -vaccination à la 6ème
salmonellose -Ventre gonflé ; semaine et rappel
-Diarrhée blanche et après 1 mois ex :
perte d’équilibre, AVIMIX).
-adultes ;
-Crête, barbillons et
peau des ailes
cyanosés ;
-Diarrhée verdâtre avec
parfois traces de sang.
Parasites
internes
Coccidiose ou -Poussins (entre 3ème et -Supprimer les Efficaces s’ils sont
Diarrhée rouge 10ème semaine) : endroits et les litières appliquées tôt : Sunix
-Diarrhée jaunâtre ou humides dans les AC, Sulfamérazine,
sanguinolente contenant poussinières et plus sulfaquixalinre.
énormément de mucus. particulièrement
autour des abreuvoirs.
-Adultes (Signes peu -Placer les abreuvoirs
marqués) : sur des supports,
- Diarrhée et -Incorporer des

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MALADIES SYMPTOMES MOYENS DE LUTTE
Préventif Curatif
amaigrissement ; coccidio-statiques
aux aliments au
cours des premières
semaines ;
-hygiène générale ;
-
-Poussin (à l’âge de 2
semaines et de 5
semaines : Sunix AC,
Sulfaquinoxaline,
coccibiovit ;
-Adultes : 2 fois l’an.
Vers ronds vers Peu apparents, parfois -Vermifuger 2 fois par -Piperazine 3 g/litre
plats diarrhée, parfois an ; éliminer d’eau de boisson,
amaigrissement ou arrêt régulièrement les -vrmifuge polyvalent
de ponte. fientes ; volaille (V.P.V.)
-Assurer la rotation
des parcours.
Parasites
externes
Poux -Désinsectiser : abri, -Poudre insecticide
perchoir, pondoirs et par pulvérisation
poules (ex : créolise), (ex :Sepou, Tupou).
Puces -placer un bac de
poudrage dans
lesquels les volailles
viendront d’elles
même s’ébrouer et se
couvrir ainsi
d’insecticide ;
Punaises -placer un sac de
poulailler.
Quelques médicaments que doit posséder l’éleveur :
1. Vermifuges : Pipérazine citrate
Vermifuge polyvalent volaille (V.P.V)
2. Anticoccidien : Sunix AC
Coccibiovit
Trisulmix
3. Sulfamidés : sulfamethazine
Sulfaquinoxaline
Sulfamerazine
4. Insecticides : Sepou
Tupou
5. Désinfectant : Créoline
Eau de Javel
6. Vaccins : Pseudo-peste (si possibilité de conservation)
Avimix
Pestos.
En définitive, élevage de poules est un métier qui procure de la
viande, des œufs, de l’argent et du loisir aux éleveurs.il existe
plusieurs catégories de poules, de races, des souches, des métis.

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Choisissez une catégorie en fonction des vos objectifs. Cherchez les
poules qui s’adaptent bien aux conditions de votre milieu et qui
produisent beaucoup.
Préparer le matériel nécessaire à l’élevage. Logez, nourrissez et
soignez bien vos poules. Alors, elles restent en bonne santé. Les
poulets de chair atteignent vite le poids voulu. Les poules
pondeuses donnent beaucoup d’œufs. De cette façon vous aurez
des œufs, des poussins, des poulets, des poulettes et même de
fertilisants (fientes).
Vendez vos produits à un bon prix. Ainsi, vous aurez assez
d’argent.
Faites vos comptes pour voir combien vous gagnez. Nourrissez
aussi convenablement votre famille avec de la viande et des œufs
frais.
De même l’élevage de poules au village est facile. Cependant, pour
bien profiter de votre élevage, vous devez bien le gérer. Vous devez
bien vous occuper de vos poules.
Cette conclusion partielle est pour toutes les volailles.

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3.2. ELEVAGE DE CANARDS

3.2.1. Généralités :
Nom Scientifique : - Canard commun : Anas plantyrinchos
• Canard de Barbarie : Cairina Moschata
Famille : Austidés
Importance :
 Consommation humaine : Chair et œufs
 L’argent après la vente
3.2.2. RACES :
 Canard de barbarie : originaire d’Amérique centrale, au plumage
blanc ou noir, aux excroissances de chair de couleur rouge, c’est
un animal rustique, souvent il atteint un poids de 5kg (le mâle
pèse 4,5 kg et la femelle 2,5 kg) et sa chaire a une odeur. Sa tête
présente des caroncules rouges sur les joues et autour des yeux. Il
a plusieurs couleurs, la plus commune étant blanc et noir. Il est
adapté au climat tropical et entre en reproduction à 6 à 7 mois.
Son rendement à l’abattage est de 65 – 70 %, mais faible
pondeuse, 15 à 18 œufs par an.
 Canard Rouen : la canne peut pondre 90 œufs/an, le poids de
caneton 2,5kg à 12 semaines.
 Canard kaki Cambell : couleur beige (kaki tout le corps) ponte
extra ordinaire de l’ordre de 200 – 250 œufs/an, ce pendant
certaines souches sélectionnées sont capables de donner 300
œufs/an. Poids de caneton 1,7kg en 12semaines. Le mâle et
femelle pèse 2,25 Kg. Le rendement à l’abattage est de 65,5 %.
 Canard de pékin : originaire de la chine, couleur blanche, c’est un
animal qui croit très vite, il est un animal de chair. Il s’adapte bien
au climat tropical, il entre en reproduction à 5 mois. Le mâle pèse :
4 kg et la femelle pèse 1,5 kg avec 65,5 % de rendement à
l’abattage.

3.2.3. ORIGINE : les canards a comme origine le continent européen ou


on le rencontre à l’état sauvage, au nord de l’Europe et qui migre
(immigration) en période humide vers les régions chaudes.

3.2.4. LOGEMENT : il faut séparer les poules et les canards pour les
raisons hygiénique, le canard ne perche pas mais il se conche sous le
perchoir des poules et de ce fait, il se salit de matière fécale de la poule.
Le logement du canard s’appelle « canardière ».
Il est préférable de disposer d’un terrain assez large de le canard a besoin
d’eau pour se baigner.
Il faut compter 1m2 pour 25 canetons de 2 semaines, ou 12 canetons de
5 semaines ou encore 5 adultes.

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Comme abri, on peut construire une cabane courte de tôles ou paille et
haute de 1,2m², de hauteur. Le pavement sera couvert de litière et il faut
prévoir de mangeurs, des abreuvoirs, te des pondoirs semblables à ceux
de poules.
3.2.5. ALIMENTATION
Le canard se contente des aliments plus grossiers que la poule, les grains
le reste de cuisine, la verdure les compléments minéraux constitue son
alimentation. On conseille aussi de donner les feuilles de manioc, de taro
et le maïs concassés.
3.2.6. REPRODUCTION
La cane commence à pondre à l’âge de 6 mois, ordinairement, elle pond
le matin de bonne heure, on l’enferme jusqu’à 8 heure, le ramassage des
œufs est facile. Il faut un mâle pour 6 à 8 femelles et la reforme
intervient à 2 ans.
La plupart des races couvent pendant 28 jours, et la cane de barbarie
couve pendant 35 jours.
Les canetons sont maintenus à sec, et à l’abri pendant 2 semaines et
nourris comme poussins.
Normalement leur croissance est rapide : la race de pékin pèse 44
grammes à l’éclosion, 1kg à 6 semaines et 2 kg à 10 semaines.
On le livre à la consommation entre 9 et 12 semaines.

SANTE
Le canard est plus résistant aux maladies que la poule. Le caneton
peut atteindre la maladie « SALMONELLOSE » qui le tue dans
quelques jours.
Toute fois, il existe un vaccin contre la coccidiose (diarrhée rouge).
Le canard a souvent les vers qui troublent parfois sa croissance.

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3.3. ELEVAGE DE DINDONS

3.3.1. Généralités :
 Nom scientifique : Méleagris Gallopavo (Meleagris
Domestica)
 Famille : Meleagridés.
 Importance : - Consommation humaine : chair et œufs.
- L’argent après la vente.
3.3.2. RACES : - dindon de Normandie
 Dindon de cuivre en Normandie
 Dindon de Solange, le mâle pèse 10 – 12 kg, femelle : 8
– 9 kg, le rendement à l’abattage est de 70,4 %, 60 – 80
œufs/an.
 Bronze d’Amérique : Bronzé, grand format avec large
poitrine. Il s’acclimate bien en RDC, entre en
reproduction à l’âge de 34 semaines. Le mâle pèse 15 –
20 kg, la femelle : 9 – 10 kg, le rendement à l’abattage
est de 70,4 %, 60 – 80 œufs/an. Le bronzé de
l’Amérique est un gros dindon très précoce que l’on
utilise en croisement avec les noirs de Solange.
 Blanc de Batesville : le dindon blanc, à croissance
rapide : à 6 mois atteint le poids adulte. Il s’acclimate
bien en RDC, entre en reproduction à l’âge de 34
semaines. Le mâle pèse 8 – 10 kg femelle : 4 – 5 kg, le
rendement à l’abattage est de 70,4 %, 60 – 80 œufs/an.
3.3.3.ORIGNE : (AMERIQUE), l’élevage de dindon est pratiqué depuis
les années au Ghana, au Burkina-Faso, en côte d’ivoire, Benin et R.D.C.
ces oiseaux sont importées de leurs continent d’origine (Amérique) aux
ils existent encore à l’état sauvage.
Il a une queue au développement très accusé c.à.d. les plumes de
la queue, chez sont plus longue que chez la dinde (femelle) et sont
disposées en éventail.
3.3.4. LOGEMENT ET ALIMENTATION :
On élève le dindon en liberté, ou dans un enclos assez vaste. Il faut
prévoir un abri avec toiture et un m² pour 3 adultes. Les perchoirs seront
plus solides et situés à 60 cm du sol. Les dindons se nourrissent des
grains, de verdure, de fruit, d’insectes. Le 1er repas de dindonneaux doit
être léger et trempé dans l’eau, lait, ils le recevront 24 heures après
l’éclosion. Le logement de dindons s’appelle poulailler.

3.3.5. REPRODUCTION ET LA PONTE


La dinde commence à pondre entre 18 mois et 2 ans, elle pond 15 à 20
œufs en 3 à 4 semaines, et elle peut produire 40 à 60 œufs/ an. C’est
une excellente couveuse, elle passe souvent sa mit à l’écart, raison pour
laquelle, on surveille et on laisse toujours 1à2 œufs dans le nid. Si l’on

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veut qu’elle y ponde. Un mâle pour 5à7 femelles, et la couvaison dure 28
jours.
3.3.6. SANTE ET MALADIE
Le dindon est sujet à la pullorose, à la coccidiose et aux vers intestinaux,
une maladie spécifique au dindon est la « TRYPHLO-HEPATITE » aussi
appelée TETE NOIRE ou encore hystomose qui est une maladie
(spécifique) parasitaire, dont l’agent causal est l’HISTOMONASE Meleac.
Elle attaque les dindonneaux âgés de 1à 3 mois et se manifeste par une
diarrhée jaune verdâtre et noircissement de certaines parties de la tête.

Les mêmes maladies que la poule sauf que le dindon a une maladie
spéciale « tête noire » hystomose qui est causée par l’histomonase
Meleac.
SIGNES : diarrhée jaune et verdâtre et noircissement de certaines
parties de la tête.
La coccidiose :-amaigrissement
-gros ventre
-manque d’appétit
-paralyse des membres et la mort intervient après
quelques jours.
La pasteurellose : l’immobilité de l’animal
Traitement préventif : vaccin
Traitement curatif : enterrer le cadavre ou bruler,
désinfecter le clapier.

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3.4. ELEVAGE DES PINTADES

3.4.1. GENERALITES :
 Nom Scientifique :- Pintade commune ou Pintade à caroncules
rouges : Numida Meleagris
o Pintade à pinceau ou Pintade à caroncules
bleues : Numida Ptiloryncha
 Famille : Phaesianidés
 Importance : - Consommation humaine : chair et œufs.
• L’argent après la vente.
3.4.2. RACES DES PINTADES
Les 2 races les plus courantes sont :
 La pintade commune ou pintade à coronules rouges qui a de
plumage grisâtre d’ardoise tachetée blanc, avec tête déplumée.
Cette pintade se trouve dans le monde.
 La pintade à caroncules soyeux ou pintade appelé aussi Numida
Madagascariensis. Il existe 2 types d’élevages : fermier et industriel.
le premier est uniquement pour la chair, ses œufs sont couvés par
les poules (20à 25 œufs)
 Pintade à pinceau ou Pintade à caroncules bleues : porte une
collerette de plumes à la partie supérieure du cou. S’adapte bien
sous les tropiques et entre reproduction à 30 à 31 semaines, le
mâle pèse 1700 gr, la femelle pèse 1600 gr. Il donne 80 % de
rendement à l’abattage et pond 90 – 95 œufs de 43 g/an.
Après 5 à7 mois, on peut obtenir des pintadeaux d’1 kg.
L’élevage industriel : ces pintadeaux nouveaux nés demandent une
t° de 35à 38°C. Cette t° sera diminuée à 30°C par semaine jusqu’à
21°C c.à.d. qu’il faut avoir une éleveuse artificielle pendant 5
semaines.
Les reproducteurs sont entretenus dans un parc jusqu’à 500sujets
dont les mâles représentent le 1/5 du cheptel.
Notons que les pintades en clôture sont souvent prises des
paniques d’où il faut éviter des bruits et des mouvements brisques
autour de ces animaux.
3.4.3. ORIGINE : la pintade a comme origine l’Afrique où elle vit à l’état
sauvage.
Il convient de donner à couver les œufs sauvages, ramassés en brousse à
des poules domestiques.
3.4.4. LOGEMENT
La pintade aime la liberté, on est même obligé de la couper le bout d’une
aile pour l’empêcher de s’envoler.
C’est ainsi que son enclos doit être assez vaste.
L’abri est très simple : il faut archer ou même une case avec perchoir,
mangeoire et abreuvoir semblables à ceux de poules donc il faut un m²
pour 10 pintades adultes.

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Les poules et les pintades peuvent vivre ensemble si le parc est assez
grand. Les pintades s’effraient facilement, il faut éviter tout et tout
mouvement autour de l’élevage.
3.4.5. ALIMENTATION ET PONTE
L’alimentation de pintades est la même que celle de poules et il faut
100gr d’aliments/jour et par pintade adulte. Chaque femelle pond 8 à
100 œufs en 6mois. L’aliment distribué doit contenir 26-27% de
protéines brutes (PB) et enrichi aux vitamines et aux anticoccidiens
jusqu’à l’âge de 8 semaines.
Comme anticoccidiens on emploi :
- L’amprovix comme produit curatif et l’amprolmix, produit
préventif.
La ponte se situe entre 11h et 14h.
En élevage industriel, avec alimentation équilibrée, la pintade peut
pondre 100 à 180 œufs/an et la durée d’incubation est de 28 jours.

3.4.6. REPRODUCTION ET SANTE


Un mâle pour 5 à 6 femelle et la reforme intervient à 2ans. La pintade
entre en reproduction 7 – 8 mois.
Les œufs de pintades sont couvées par une poule car la pintade est une
mauvaise couveuse (car la durée de la ponte est très large, allant de
6mois) la pintade résiste bien aux maladies seulement elle peut avoir les
vers intestinaux et attraper la coccidiose et la pullorose.

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3.5. ELEVAGE DES PIGEONS
3.5.1. Généralités :
Nom Scientifique : Collumba Livia,
Famille : Collumbidae
Importance : Consommation humaine : Chair et l’argent.
INDUSTRIE : il existe autrefois l’élevage de pigeons domestiques
voyageur destinés au transport des messages (petits lettres).
3.5.2. RACES
- Le pigeon ramier ou palombe qui fuit l’Europe à cause de l’hiver
pour passer en Afrique tropical.
- Le pigeon de Guinée, vivant en semi domestique dans les villages.
- Le pigeon mondain, le mâle père 800 gr – 850 gr et la femelle
750g et le pigeonneau à 1 mois pèse 50g. ils produisent 8 – 10
couples de jeunes/an.
C’est une race prolifique, capable de donner 8 à 10 jeunes
couples par an.
- Le pigeon Romain, c’est le plus lourd mais peu prolifique donnant
6 -8 jeunes couples/an
- Le pigeon carneau rouge, à plumage rouge et la taille moyenne,
encore plus prolifique que le pigeon mondain. Ils pèsent 800 gr –
950 gr. ils produisent 11 – 14 couples de jeunes/an.
Toutes ces races entre en reproduction à l’âge de 10 mois.

3.5.3. LOGEMENT, ALIMENTATION ET REPRODUCTION

Les pigeons sont abrités dans un colombier comprenant les cages


ou cases et vivant par couple pendant 3 à 4 ans. La femelle pond deux
œufs, les 2 parents couvent alternativement ces œufs pendant 18 jours.
Les pigeonneaux (les petits des pigeons) sont incapables de se nourrir
seuls à la naissance, mais ils reçoivent de leur mère une bouillie
secrétée par le jabot qu’elle dépose directement dans leurs becs
grandement ouverts. C’est après un mois que ces jeunes se nourrissent
seules
3.6. ELEVAGE DE LAPINS
3.6. 1. GENERALITES :
Nom Scientifique : Oryctologus Cuniculus
Famille : Leporidés
Importance :
• Consommation humaine (chair),
• Peau (artisanat),
• L’argent après vente.
Le lapin est connu de tout le monde et est exploité pour plusieurs
raisons notamment chair, fourrure et poils.
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3.6.2. RACES ELEVEES EN RD. Congo :
1) Néo-Zélandais : Lapin de couleur blanche ou rousse. Il est adapté
aux climats tropicaux. Elle entre en reproduction à partir de 6-7
mois, pèse 2,5 Kg – 3 Kg, le rendement à l’abattage est de 67 – 69
%, avec autres productions (rendement moyen) est de 5-8 mises
bas par an.
2) Lapin Californien : Lapin de couleur blanche avec des extrémités
noires (oreilles, museau, pattes et queue, il est adapté aux climats
tropicaux. Elle entre en reproduction à partir de 6-7 mois, pèse 2,8
Kg – 3 Kg, le rendement à l’abattage est de 67 – 69 %, avec autres
productions (rendement moyen) est de 5-8 mises bas par an.
3) Fauve de Bourgogne : Lapin de couleur fauve, il est adapté aux
climats tropicaux. Elle entre en reproduction à partir de 6-7 mois,
pèse 2,5 Kg – 3,5 Kg, le rendement à l’abattage est de 70 %, avec
autres productions (rendement moyen) est de 5-8 mises bas par an
4) Le géant de Flandre : race lourde.
5) Papillon le blanc de Bouscat : Race mi-lourd.
Le lapereau prit à la naissance pèse 2-2,5 Kg et l’âge adulte 4-8 Kg pour
la race lourde.

3.6.3. LOGEMENT OU CLAVIER :


Le but du clavier est de (d’) :
• Assurer une bonne protection des animaux (vols, intempéries,
prédateurs …),
• Faciliter le travail de l’éleveur (surveillance, distribution d’aliments
et d’eau, nettoyage …),
• Faciliter la gestion du troupeau (saillies contrôlées, sevrage,
engraissement, commercialisation, réforme,…),
• Empêcher la divagation des animaux ;
• Placer les animaux dans les conditions optimales de production
qui sont :
o Température : Adultes : conditions idéales 16 à 20 °C,
conditions extrêmes : minimales 10 %, maximales : 30 %.
Jeunes (au nid) : condition idéales : 30°C
o Hygroscopicité (humidité de l’air) : conditions idéales 60 à 70
°C, conditions extrêmes : minimales 55%, maximales : 90 %.
o Aération : 0,1 à 0,4 % de la surface en grillage ou treillis ;
o Lumière : durée d’éclairement idéale : 16 par jour.

• EMPLACEMENT :
o Proximité de l’habitat,
o Terrain sec et bien drainé ;
o Résistance du sol pour assurer la solidité de la fondation ;
o Espace suffisant ;
o Facilité de travail,

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o Proximité d’un point d’eau (si possible).
• TYPES DE CLAVIERS
Les trois types de claviers peuvent être envisagés :
• Cages standards à l’intérieur d’un bâtiment,
• Clapier en plein air : il s’agit de cages solidaires à
l’extérieur et protégées par un toit largement débordant;
• Clapier en terre : ce clapier est constitué d’un certain
nombre de cases construites à même le sol suivant la
technique locale en pisé.
-AMENAGEMENT DU CLAVIER (Equipements indispensables) :
 La boite à nid
 Abreuvoir : boite de conserve, poteries, bambous, …
 Râtelier : pour la distribution du fourrage, en bois, en bambous, …
 Mangeoires: en bois, en bambous, en terre cuite, en tôles … pour la
distribution des aliments de compléments (grains entiers ou
concassés, farines ou sons divers).
3.6.4. ALIMENTATION
Le lapin se nourrit de :
 Fourrage vert ou sec (herbe, feuille de choux, salade, feuille de
patate douce et d’amarante.
 Racines et tubercules (patate douce, manioc, igname).
 Grains (maïs, …),
 Tourteau d’arachide et de soja
 Fruits et épluchures de fruits,
 Composés minéraux (poudre des os, sel, …)
Les rations sont augmentées progressivement par exemple : pour une
race moyenne : ‘’ par jour et par lapereau de 3 – 4 semaines 5 – 15
grammes de grains et 5 – 15 grammes de fourrage vert ‘’.
‘’Par jour par lapereau de 6 – 7 semaines : 40 – 50 grammes de grains et
60 – 80 grammes de fourrage sec ‘’.
La distribution se fait de la manière : d’abord les grains, ensuite le
fourrage sec et enfin le fourrage vert. Ce fourrage vert doit être suspendu
en haut à la corde pour permettre aux lapins de développer ses muscles
et aussi le fourrage n’est pas souillé par la terre. Un lapin adulte
consomme 1 litre d’eau par jour.

3.6.5. REPRODUCTION :
a) AGE DE REPRODUCTION
La femelle est capable de se reproduire vers l’âge de 6 mois, il faut
attendre 8 – 10 mois parce qu’une lapine bien développée donnera des
lapereaux beaux et résistants.

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Le mâle est utilisé à la reproduction que quand il atteint 10 – 12 mois. La
femelle servira à la reproduction pendant 2 – 2,5 ans et le mâle environ 3
ans, alors un mâle sert 10 – 12 femelles.

b) ACCOUPLEMENT
L’accouplement et la fécondation ne réussissent que quand la femelle y
est disposée. On peut préparer la lapine à l’accouplement en la mettant
deux heures avant dans la cage du mâle après avoir enlevé celui-ci ou
encore en mettant dans la cage de la lapine une poignée de la litière du
mâle, l’odeur du mâle favorise la mise en condition de la femelle .
L’heure la plus favorable est le soir, à la tombée de la nuit. Si la femelle
refuse le mâle, il vaut mieux la ramène dans sa cage et changer le mâle.
La durée de l’accouplement est courte, une seule saillie suffit et on
ramène aussitôt la femelle dans sa cage. 4 – 5 jours après, on
représentera la femelle au mâle e s’il la couple, ce que la fécondation
n’avait pas eu lieu.
c) GESTATION
Pour savoir si la fécondation a réussi, il faut attendre 2 semaines. Un
palpe avec précaution le ventre de la lapine et on peut alors sentir les
embryons glissés sous les doigts comme des petites boules dures. La
durée de la gestation varie entre 29 à 31 jours. Le nombre de portées par
an ne doit pas dépasser 4 ; sinon on fatigue la femelle. Le rythme suivant
est à adopter :
 Gestation 30 jours,
 Allaitement 50 jours ;
 Repos pendant 10 jours.
Cela fait une portée de 3 mois.
d) MISE-BAS
Au moment de la mise-bas, il ne faut pas déranger la mère, mais veiller à
ce qu’elle ait toujours de l’eau à boire pour éviter les risques de tuer ses
petits afin d’apaiser sa soif. Les lapereaux naissent aveugles et nus. Ils
ouvrent les yeux le 4ème jour et les poils commencent à pousser à partir
du 5ème jour. Le sevrage se fait vers la 7ème semaine et 10 jours après on
remettra la lapine au mâle pour une nouvelle saillie. La séparation de
lapereaux selon leurs sexes est faite vers l’âge de 3 mois.

3.6.6. SANTE ET LUTTE CONTRE LES MALADIES


Comme l’alimentation, l’hygiène est très importance pour la réussite d’un
élevage de lapins.

PRECAUTIONS GENERALES :
 Le clapier doit être abrité sous un toit qui le protège suffisamment
contre l’humidité et le courant d’air d’où la cage ne doit pas reposer
sur le sol.

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 Chaque jour, procéder au nettoyage du clapier, de la mangeoire et
d’abreuvoir, renouveler la litière chaque semaine et tout les 3 mois
laver entièrement les cages à l’eau chaude additionnée d’un
désinfectant.
 Surveiller les lapins nouvellement acquits pour les séparer des
autres et isoler sans attendre les bêtes de mauvais état de santé et
désinfecter leurs cages.
LES MALADIES SUIVANTES SONT A SIGNALER
L’anémie, la gale, les vers intestinaux, la coccidiose, la pasteurellose et la
myxomatose (elle est due à une alimentation insuffisante, sevrage
précoce).
NB : - Pour lutter contre l’anémie, il améliorer l’alimentation en qualité et
quantité,
- La gale est très contagieuse et se manifeste par les croûtes et les
plaies sur les pattes et les oreilles. (Benzoate est contre la gale).
Traditionnellement, l’huile de vidage + pétrole + huile de palme et
craie magique.

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3.7. ELEVAGE DU COBAYE OU COCHON D’INDE
1) GENERALITES :
Nom Scientifique : Cavia Porcellus
Famille : Cavidae
Importance :
- Consommation humaine (chair),
- Animal de laboratoire (expériences),
- L’argent après la vente.
2) RACE ELEVEE EN RDC :
a) Cavia Porcellus : un cobaye de couleurs très variées : rouge, noire et
chocolat pouvant être tacheté de blanc. Parfois tout blanc. Il
s’acclimate bien sous les tropiques, le mâle entre en reproduction à
l’âge de 3 mois et la femelle à partir de 5 à 6 mois d’âge. Le mâle pèse
800 – 1800 gr et la femelle pèse 700 – 1300 grammes.
3) TECHNIQUES D’ELEVAGE :
a) Les conditions du logement :
La température de la pièce ne peut-être inférieure à 21°C,
 S’il est soumis à des températures basses, en dessous de 18°C,
le cochon prend le froid et aura les risques des maladies
respiratoire et les petits naitront mort-nés ou mourront après
leur naissance.
 Il faut éviter de placer le cochon d’Inde dans une pièce humide
ou exposé au courant d’air,
 De même, il ne peut pas tolérée une très grande chaleur (T°)
depassant 32°C.
b) Dimensions et nombre d’animaux par cage :
 Pour une femelle : 90 Cm de long et 50 Cm de large.
 Cages d’élevage (1 mâle pour 2 à 5 femelles) : 90 Cm de long et 50
Cm de large avec 30 -35 Cm de haut.
c) Equipement pour l’alimentation :
 Abreuvoir : on peut utiliser une boite de sardine,
 Mangeoire : L : 15 cm, l :5 cm, h : 7,5 cm, subdivisée en 2 parties :
grains et foins.
 Il y a aussi la litière pour absorber les urines, le nid qui est
fabriqué en carton dur ou en bois, facile à nettoyer.
4) ALIMENTATION
 Eau : 250 ml/animal/jour. Malgré qu’il mange la verdure fraiche et
n’ayant pas tellement besoin de l’eau, mais il faut mettre à sa
disposition de l’eau propre.
 Besoins alimentaires : une bonne nourriture qui n’est pas moisie
ou variée.
 Aliments : grains de céréales, blé, sorgho, maïs, …
Minéraux : poudre d’os,
Vitamines (surtout vit C) : verdure

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Principe : Alimenter les animaux une fois par jour.
5) LA REPRODUCTION
il faut 1 mâle pour 3 à 4 femelles est acceptable et un pour 1 ou 2
femelles est parfait. Il ne faut jamais mettre 2 mâles dans la même
cage.
Pour déterminer le sexe, appuyez doucement sur le ventre de l’animal ;
chez le mâle : les gonades mâles apparaitront et chez la femelle : seule
une ouverture sera visible. C’est la même technique appliquée chez les
lapins.
Bien que les cobayes atteignent leur maturité sexuelle 5 – 6 semaines,
les femelles ne devront pas mettre bas avant l’âge de 5 – 6 mois. Le cycle
oestral est de 14 à 17 jours ou 16 jours en moyenne.
La gestation : dure 62 -72 jours (généralement 67 – 68 jours).
Nichée : 1 – 4 petits par portée, même si la femelle n’a que 2 mamelons
fonctionnels.
Les chaleurs post-partum : après avoir mis bas, les femelles entrent
rapidement en chaleur, généralement 10 – 12 heures après la naissance
des petits. On peut les accoupler et donner des petits pendant un temps
très court.
Les jeunes cobayes naissent avec une bonne toison, des dents et les yeux
ouverts, ils mangent 2 – 3 heures après leur naissance plus le lait. Le
sevrage se fait 3 – 4 semaines.
La durée de vie du cobaye est de 5 à 6 ans. Mais ils peuvent se
reproduire jusqu’à 5 ans, mais à partir de 3è et 4ème année, les jeunes
deviennent plus petits et la reproduction irrégulière.
6) PRINCIPALES MALADIES DU COBAYE
Les cobayes sont les sujets à très peu de maladies.
Maladies Traitement
Scorbut (avitaminose C) Verdure ou autres sources de vitamine
C (fruits),
Diarrhée (souvent par excès de Diminution de la quantité de verdure
verdure)
Blessures : -plaies infectées Traitement en occupant le poil de
-furoncle. l’animal autour de l’infection, laver
avec un antiseptique doux comme le
peroxyde.
Parasites externes : puces, araignées, -Application légère d’un bon
poux, mites. insecticide (Tupou, Sepou) sur la
toison.
-Cages et accessoires désinfectées en
les lavant avec de l’eau chaude.
-placer une litière propre et fraiche.

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CONCLUSION GENERALE :
Pour être en bonne santé, les gens doivent manger les produits
agricoles et d’élevage. Les animaux grandissent beaucoup si leur
nourriture est riche et équilibrée.
Pour cela vous (TDR) devez bien accompagner les paysans afin qu’ils
s’occupent bien leurs animaux en :
• Les logeant dans un parc de nuit ou dans un abri propre,
• Protégeant contre les maladies et soignez leurs maladies
• Surveillant bien la reproduction pour chaque élevage, avoir un
cahier d’élevage.
• S’associant à d’autres éleveurs pour résoudre les problèmes qu’un
seul éleveur ne peut résoudre
• Calculant ce que l’élevage rapporte, il y a moyens de savoir s’il est
rentable ou pas.
De même, comme le paysan aime celui qui lui dit ce qu’il fait, les
TDR, à l’issue de ce cours de techniques agricoles et d’élevage a reçu un
savoir théorique et pratiques non seulement dans l’élevage des animaux
de basse cour, mais aussi dans les domaines agricoles. Les techniques
spécifiques agricoles apprises leurs permettront d’être vrais
accompagnateurs des paysans dans le domaine agricoles afin
d’augmenter la production et propulser le développement tant familial,
local que national.
C’est en ces termes que nous prions les futurs TDR de se
rechercher en ce domaine pour être plus efficaces et plus utiles dans
l’encadrement et l’accompagnement des paysans leurs grands
accoutumés clients et collaborateurs.

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13. INADES FORMATION CONGO, La nourriture et le logement des animaux, cours
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19. MEMENTO DE L’AGRONOME, 3ème éd. Collection techniques rurales en Afrique,
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