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Introduction
L’agriculture est née avec la mise en terre de premières semences et de la
domestication des animaux par l’homme, lors de la révolution néolithique, il y a
plus de dix mille ans. On peut supposer que cela a débuté par une agriculture de
subsistance. Puis, peu à peu, s’est créée une agriculture de production et de
négoce ; aujourd’hui, l’organisation des marchés, la démographie, les
techniques, le savoir-faire et l’application de haute technologie sont à la
disposition de l’agriculture pour obtenir des niveaux de production jamais
atteints dans l’histoire.
1. Naissance de l’agriculture
Le Proche-Orient fut probablement la première région où l’agriculture apparut il
y a plus de10 000 ans (du riz cultivé daté de plus de 15000 ans aurait cependant
été découvert en Corée). Auparavant l’homme assurait sa subsistance avec la
chasse, la pêche et la cueillette. L’agriculture est également apparue de manière
indépendante en Chine, dans le Sahel africain, en Afrique centrale, en Amérique
du Sud et en Nouvelle Guinée.
1.1. Domestication végétale et animale.
La domestication consiste à sélectionner et à mettre en culture les espèces
présentant le plus d’intérèt. Par exemple, la figue serait le plus ancien fruit sucré,
domestiqué, connu, après la découverte en 2006, dans la vallée du jourdain
(Israël actuelle) de neuf figues parthénocarpiques, c’est-à-dire ne produisant pas
de graines et pour lesquelles l’intervention de l’homme a due être nécessaire, car
cela nécessite une culture recourant à des boutures. Ces figues seraient vielles de
11400 ans. Pour l’orge, le blé et le seigle, la domestication a commencé en 9500
et 9000 av JC. L’élevage se développe et débute par la domestication du Chien.
1.2. L’agriculture
La transition d’une économie vivrière à une économie agricole (c’est-à-dire sur
la chasse, la chasse et la cueillette et où l’homme intervient dans les cycles
naturel de la biomasse par exemple la reproduction et la sélection des espèces)
est communément appelée la révolution néolithique.
On distingue plusieurs grands foyers de domestication. Ainsi, en Amérique
Centrale se sont développées des cultures telles que le maïs, le haricot, la
courge, la tomate, la pomme de terre, le tabac et de nombreuses autres cultures
végétales. L’Afrique fut le foyer de domestication du mil, sorgho, millet et
l’Asie de l’Est, du riz. En Nouvelle Guinée, les peuples papous cultivent la
canne-à sucre e certains légumes-racine depuis environ 9000 ans. Le premier
stade de développement fut souvent celui de l’agriculture sur brulis, consistant à
défricher une parcelle par le feu (permettant un enrichissement du sol), puis de
la cultiver un ou deux ans, avant de laisser reprendre ses droits. Ce processus est
réitéré, ailleurs, l’année suivante.
II Evolution de l’agriculture à l’époque antique
L’utilisation courante de l’incendie volontaire comme méthode de défrichement,
dans des milieux méditerranés secs a conduit à une dégradation du milieu et a
rendu impossible l’utilisation de cette méthode. Ainsi, sous l’antiquité, furent
élaborées d’autres techniques agricoles reposant soit sur l’arrérage (labour
superficiel à l’aide d’un araire, charrue primitive) ou sur l’irrigation. Certaines
civilisations classiques en Mésopotamie, en Chine, en Egypte ou dans les Andes,
particulièrement brillantes, ont ainsi mis au point des systèmes d’irrigation
particulièrement ingénieux en utilisant la crue des grands fleuves.
2.1. En Occident : révolution agricole de l’an 1000
Aurour de l’an mille, la crise du système précédent a entrainé une nouvelle
révolution agricole et d’un nouveau système. Il repose en particulièrement sur
l’usage de la charrue, qui permet de retourner des sols plus lourds que l’araire.
C’est également à cette époque de la charrue qu’apparaissent des systèmes
complexes d’assolement comme la rotation triennale : toutes parcelles d’un
village sont divisées en trois sols, mis en culture simultanément et qui tourne
chaque année.
Ces innovations permettent en particulier la mise en valeur des forêts de la partie
tempérée de l’Europe : les défrichements, essarts, brûlis se multiplient à partir
du Xe siècle.
2.2. Europe : révolution agricole au XVIIe siècle
A partir de 1650, en Europe, l’agriculture commence une révolution dans son
mode de production comme dans les techniques employées au Pays-Bas et en
Angleterre. On parle parfois de la « culture attelée lourde», comme première
révolution agronomique, favorisant par des observations codifiés dans des
travaux pionniers comme ceux d’Olivier de Serres (1539-1619) ; un cycle
vertueux s’enclenche, la meilleure alimentation animale permettant des chevaux
et des bœufs plus puissants, pouvant tirer des machines plus importantes et
améliorant ainsi la productivité terres tandis qu’on utilise leurs déchets
organiques pour faire du fumier. Les instruments agraires sont rapidement
modifiés. En France, un tel modèle perdurera jusqu’au XXe siècle, voire jusqu’à
2eme guerre mondiale, tandis que les Etats-Unis avaient amorcés dès les années
1930la révolution agronomique moderne
CHAPITRE II : AGRICULTURE EXTENSIVE
Introduction
L’agriculture extensive est un système de production agricole qui ne maximise
pas la productivité à cours terme du sol en ne faisant pas appel à des intrants
chimiques, à l’irrigation ou au drainage, mais plutôt aux ressources
naturellement présentées sur place-pratiquée généralement sur de vastes
étendues, elle se caractérise par des rendements à l’hectare relativement faibles
et par un plus grand nombre d’emploi par quantité produite, mais avec des
revenues parfois bas, dans les pays pauvres notamment mais aussi en France.
C’est une agriculture qui permet souvent une certification (agriculture
biologique) quand elle est accompagnée du non utilisation d’intrants chimiques
mais tous les agriculteurs ne la revendiquent pas. En Europe, les zones agricoles
extensives correspondent aux zones agricoles où la naturalité est la plus élevée,
où ont été identifiés des « systèmes agricoles à haute valeur naturelle ».
L’agriculture extensive s’oppose à l’agriculture intensive qui se caractérise par
des rendements à l’ha très élevés et dont la forme extrême est l’agriculture hors-
sol.
I. TYPOLOGIE (CLASSIFICATION)
- Une forme traditionnelle rencontrée dans les pays du tiers monde, qui
utilise des moyens techniques limités et une main d’œuvre relativement
nombreuse, du fait de ce faible niveau de mécanisation. Son type extrême
est l’agriculture itinérante, encore courante en Afrique et en Amérique de
Sud.
- Une forme moderne, très mécanisée, propre aux pays
industrialisés »neuf » qui dispose d’immenses étendues, notamment en
Amérique de nord ou en Asie Centrale(Kazakhstan) mais ont souvent une
main d’œuvre limitée. Dans ce cas, le caractère extensif ne se rapporte
qu’au sol, la productivité de la main d’œuvre étant au contraire très
élevée.
- Une agriculture vise la protection voire la restauration de la biodiversité
(avec ou sans mesure agro-environnementale) et cherchant notamment
pour cela à limiter l’eutrophisation du sol et de l’eau. La persistance de
ces formes d’agricultures extensives est liée à différents facteurs.
- Manque de main d’œuvre
- Manque de moyen financiers (lié au sous développement)
- Structure sociale et tradition d’une région ou d’une communauté,
- Mode de propriété (latifundia ou système communautaires)
- Conditions climatiques (zones semi-arides) ou naturelles (qualité des sols)
défavorables aux systèmes intensifs ou ne les permettant pas.
- Volonté ou obligation de protection de l’environnement, de protection ou
restauration du sol (lutte contre l’érosion, lutte contre la déforestation)
Elle relève dans certains cas, une faible maîtrise du terroir, ou au contraire
une gestion (traditionnelle ou moderne) adaptée à la pauvreté ou vulnérabilité
de certains sols ou milieux. Les reformes agraires ont presque toute vidés à
intensifier les systèmes agraires parfois avec des effets pervers (dégradation
des sols, salinité, épuisement de nappes phréatiques, agriculture dépendante).
En Europe, l’agriculture extensive a dans les années 1970-1980 été assimilée
à l’agriculture traditionnelle propre à certaines régions défavorisées sous
l’angle des conditions naturelles : exemple : agriculture de montagne,
agriculture traditionnelle de certaines régions méditerranéennes. La politique
agricole commune qui a favorisé à ses débuts l’intensification de l’agriculture
s’orienter depuis sa dernière reforme, adapté en 2003, vers une nette
désintensification, notamment par le découplage de subventions par rapport à
la production. En culture intensive ou semi-intensive, la polyculture présente
un autre aspect : ici elle est caractérisée par une répartition scientifique des
cultures dans l’espace et dans le temps. La répartition dans l’espace se
désigne sous le nom d’assolement. C’est le partage des terres d’une
exploitation en parcelles plus ou moins régulières appelées soles. Ici, le choix
de la culture principale est nécessaire. La répartition des cultures dans le
temps le temps s’appelle la rotation.
1 Agriculture moderne
Selon la FAO, un système de production agricole est la représentation qui
s’approche de la réalité dont nous disposons sur la manière de penser et de
décider des agriculteurs. Les systèmes de production doivent faire face à un
enjeu majeur : la notion de brutalité des systèmes d’exploitation. Considérer
l’agriculture comme un système qui implique l’intégration des dimensions
biologiques, physiques, ainsi que des aspects socio-économiques au niveau
des exploitations agricoles. Il faut :
- mettre dur le marché des produits à un prix et à un niveau de qualité
acceptable pour le consommateur
- répondre aux demandes des industries de transformation
- assurer un revenu correct aux agriculteurs
- assurer la pérennité de l’exploitation (foncier, reprise de l’exploitation)
- préserver la qualité de l’environnement
- mettre en œuvre de systèmes de production acceptables pour le public
- assurer la durabilité du système d’exploitation pour le bien-être des
générations futures.
-
2. Agriculture traditionnelle
L’Agriculture traditionnelle est un système basée sur la polyculture et l’élevage.
Il ne permet que de subvenir partiellement aux besoins alimentaires de la
population. Les engrais organiques (fumier) restent majoritaires, mais d’autres
sources sont également exploitées (guano, cendres..). Jusqu’au début du XXe
siècle, l’industrie était incapable de fournir des engrais minéraux.
Agriculture du milieu du XXe siècle : mise en place de techniques modernes.
Dans la première moitié du XXe siècle, on assiste à la mise en place de
nombreux instituts de recherche et d’instituts techniques qui font progresser les
techniques agricoles. Ils mettent à la disposition de l’exploitant agricole, des
techniques issues du progrès de la connaissance. Dans la majorité des pays
développés, ces progrès s’accompagnent d’une structuration économique et
financière, et aboutissant à une spécialisation et à une régionalisation poussée.
Parmi les évolutions notables, la mécanisation des travaux agricoles,
l’introduction de la sélection végétale et animale, l’utilisation croissante
d’engrais minéraux permettent l’évolution des résultats en termes de rendements
de productivité et de la qualité des produits agricoles. Cependant, les progrès
sont lents. Par exemple le rendement du blé tendre en France passe d’environ 10
quintaux par hectare en 1850 en 50 quintaux en 1950 (pour comparaison au
début du XXIe siècle, le rendement moyen en France est de l’ordre de 80 q/ha).
l’évolution st aussi accompagnée par l’utilisation croissante de produit
phytosanitaire et de progrès mécaniques. D’une façon générale, cette phase de
modernisation de l’agriculture s’est accompagnée d’un profond changement des
relations socio-économiques du monde agricole avec le reste de la société, et en
particulier d’une baisse spectaculaire de la population active agricole qui ne
représente que plus de 2 à 3% de la population active dans les pays les plus
développés.
CHAPITRE III : AGRICULTURE INTENSIVE
Introduction
L’agriculture intensive est caractérisée par l’usage important d’intrants et
cherche à maximiser la production souvent aux dépens de considérations
environnementales.
1 Agriculture biologique
C’est un mode de production agricole qui se différentie des autres modes de
production tout en privilégiant les ressources renouvelables et le recyclage, en
restituant au sol les éléments nutritifs présents dans les déchets ou produits.
Dans l’idéale, l’agriculture biologique doit respecter les mécanismes régulateurs
de la nature pour la nutrition et la protection des produits agricoles et d’une
façon générale, éviter le recours aux engrais de synthèses, aux herbicides, aux
fongicides, aux pesticides, aux éléments régulateurs de croissance, aux
hormones, aux antis biotiques, et aux OGM. Elle doit œuvrer dans le sens d’une
agriculture durable et réduire la pollution. Sont coût semble plus élevé au regard
des prix des produits actuellement commercialisés, mais son impact avantageux
sur l’environnement peut permettre à long terme la réduction de nombreux frais
supportés par la collectivité, comme le retraitement des eaux polluées, la lutte
contre l’eutrophisation etc.
2 Agriculture raisonnée
L’agriculture raisonnée est un mode de production agricole qui cherche à
maîtriser les effets positifs et négatifs de l’activité agricole sur l’environnement
tout en assurant la qualité des produits ainsi que les maintiens voire
l’amélioration de la rentabilité des exploitations. Elle repose sur l’adoption de
pratiques considérées comme respectueuses de l’environnement par l’expérience
scientifique, afin d’assurer un développement durable.
3 Agriculture écologique
Elle est définie comme une agriculture ayant comme préoccupation primaire de
gérer ses effets sur l’environnement et de façon à ce que les enjeux
environnementaux soient réellement pris en compte par les pratiques agricoles.
Elle s’envisage essentiellement à l’échelle locale.
CHAPITRE IV : TRAVAUX DE PREPARATION DE SOL A
L’AGRICULTURE
INTRODUCTION
La chaine classique des travaux de préparation de sol comprend trois
opérations :
I. LE LABOUR
-un labour est souvent précédé d’un déchaumage de la céréale ou de la prairie
précédente :
Son but est de ; exposer, ameublir, incorporer ou de retourner. Il consiste à
découper une bande de terre et à la retourner ; il cherche à protéger la structure
du sol contre la dégradation des pluies. Il forme de grosses mottes de terre
alignées, favorise l’infiltration et le drainage tout en empêchant la stagnation
superficielle de l’eau qui est cause principale de la dégradation.
Le labour cherche aussi à exposer le sol aux aléas climatiques capables de
fissurer les mottes compactes par le gel, les alternances de dessiccation et
d’humectation.
-toutes formes de labours cherchent à redonner une structure grumeleuse au sol.
La plupart des labours se proposent d’incorporer divers substances, en évitant le
plus possible d’enfouir par exemple des matières organiques, des amendements
calcaires, des engrais de fond insolubles ou retenus par le complexe absorbant.
La pratique du labour nécessite des techniques à la saison et à au sol.
II PSEUDO-LABOUR
Les pseudo-labours et les préparations superficielles du sol. Ces opérations
consistent à travailler plus ou moins profondément le sol pour l’ameublir sans le
retourner.
1. les techniques qui travaillent en surface
Le travail superficiel est une préparation mécanique du sol en dessous de la zone
de semi mais sur une profondeur limitée selon les conditions du milieu (entre 5
et 10 cm). Le semi direct est une technique qui ne fragmente pas le sol sauf sur
une ligne de semis ; il n’y a donc aucune forme de préparation de l’ouvre-sillon
se déplace dans un sol intact en coupant lui-même les résidus de récolte et le sol.
Le succès de cette approche dépend en bonne partie de la capacité du semoir à
maintenir une profondeur de semis adéquate malgré les variations des conditions
du sol et des quantités de résidus.
2. les techniques qui travaillent en profondeur
- Le pseudo-labour travaille le sol sur les 20 premiers centimètres, c’est-à-dire
sur les horizons superficiels et sur l’ensemble de la surface (fragmentation
pratiquement égal au labour).
- le décomptage fissure le sol sans mélanger les couches. Les répercussions
économiques de l’introduction de la simplification du travaille du sol sont
toujours spécifiques de l’exploitation concernée.
3 quelle est l’impact de la pratique sur la biodiversité ?
Le sol est un milieu vivant constitué de millier d’espèces représentées. Le type
de technique choisi pour travailler le sol va avoir des impacts importants sur les
organismes et il faudra donc adopter celle permettant une interaction bénéfique
entre toutes ses composantes. Globalement les effets des différentes méthodes
du travail du sol sur l’abondance et la diversité de la faune du sol sont liés à des
effets directs lors du travail à la modification de la distribution des apports
nutritifs. La biodiversité des sols labourés est généralement inférieure à celle
subissant de moindres perturbations physiques.
III. Technique Culturale Simplifiée (TCS)
En agriculture, les techniques culturales simplifiées ou encore technique de
conservation des sols, (TCS) sont des méthodes de travail limitant le travail du
sol. Les TCS ont été initialement développées en Amérique du Sud où les
méthodes classiques, importées par les colons européens, n’étaient pas adaptées
aux conditions pédoclimatiques (interaction entre le climat et le sol). En effet,
sous ces climats chauds et humides le sol subit une minéralisation très rapide de
la matière organique et une intense érosion physique. Les sols travaillés
mécaniquement deviennent très pauvres en matière organique et la couche
arable se réduit. Les TCS ont été d’abord inventées pour remédier à cela.
Cependant, il semblerait que les TCS soient adaptables à tous types d’agro-
écosystème, des recherchent sont actuellement en cours pour améliorer ces
techniques. Les TCS sont souvent une étape avant la conversion à l’agriculture
de conservation.
Les deux piliers des TCS sont :
l’absence de labour
des rotations de cultures performantes
Les TCS ne sont pas une théorie implacable, mais une réflexion afin d’inventer
une agriculture rentable, durable et écologique. Ces techniques agricoles
cherchent à valoriser la diversité des agro-écosystèmes pour proposer des
solutions adaptées aux situations locales. L’activité biologique du sol est
favorisée. Elle remplace en partie le travail de l’agriculteur et l’énergie injectée
dans le système. Cette démarche est soutenue par la FAO. Les rendements en
années de croisières peuvent être équivalents à un système conventionnel.
1. Avantages
Le non-labour présente des avantages agronomiques et économiques. En outre,
les TCS amènent les agriculteurs à repenser le sol comme un substrat vivant aux
« équilibres fragiles » et non pas comme un simple support. Les agriculteurs
trouvent de la satisfaction dans cette démarche.
1.1. Avantages agronomiques
La principale remise en cause a été celle du labour. Le labour profond inventé
sous les climats tempérés, détruit l’humus, le complexe argilo-humique et
favorise le lessivage des sols et peut rendre stériles des terrains entiers. Parfois
on parle de « non-labour » ou « culture sans labour » pour désigner les TCS. On
s’est rendu compte que le labour améliore au départ les rendements mais qu’au
fur et à mesure son efficacité diminue, il devient nécessaire de labourer de plus
en plus profond. Le labour a pour conséquence d’augmenter l’érosion et de faire
chuter les taux de matière organique du sol. Les TCS, comme les techniques
utilisant le bois raméal fragmenté (BRF), propose de sortir de ce cercle vicieux.
Les TCS préconisent de laisser dans les champs des débris végétaux, chaumes et
pailles, pour limiter l’érosion des sols. Cela favorise le développement de la
microfaune, et notamment les vers de terre qui ameublissent la terre à la place de
l’agriculteur. Un travail superficiel du sol avant le semis sera, selon les cas, plus
ou moins nécessaire. Cela peut aller d’une préparation très sommaire juste sur la
ligne d e semis, le semis direct, jusqu’à un déchaumage complet sur l’intégralité
de la surface. Ces techniques évitent d’exporter les éléments minéraux nutritifs
contenus dans les pailles et contribuent à la durabilité du système. Les TCS
limitent le lessivage et l’asphyxie des sols, et pour cette raison font partie des
« bonnes pratiques agricoles » dans les milieux fragiles. L’intérêt de ce point de
vue est moins ressenti dans les régions traditionnelles de labour, où les
phénomènes érosifs sont pourtant souvent non négligeables. L’eau ruisselle
moins et les nappes phréatiques se rechargent doc mieux, il est arrivé de voir un
retour au fonctionnement de source asséchée après la mise en place de TCS. Les
TCS accompagnées d’un paillis (on mélange) des résidus végétaux de la terre et
d’un enfouissement de ce paillis favorisent la lutte contre les mycotoxines en
récréant dans le sol une vie microbienne riche. Le sol redevient un écosystème
vivant et riche en matière organique (humus). Les TCS agrandissent également
les fenêtres météorologiques : nécessitant moins de temps de travail,
l’agriculteur a plus de sécurité pour réaliser son travail dans les conditions
optimales. Dans un contexte mondial de raréfaction de l’énergie et de
réchauffement climatique, les TCS proposent une agriculture économe en
énergie et en pétrole. Les TCS peuvent réduire jusqu’à 40% la consommation
énergétique et le temps du travail des agriculteurs. Le CO2 stocké dans le sol
participe de manière importante à la réduction des gaz à effet de serre. L’objectif
est de limiter au maximum l’apport d’intrants afin de ne pas perturber la vie du
sol. Ce qui aboutit également la pollution, la consommation énergétique (789
unités d’azote = 1 tonne équivalent de pétrole. 53% de l’énergie fossile en
agriculture sert pour la fabrication d’engrais). Enfin la biodiversité bénéficie
également de ces mesures. Bien que la transition d’un système TCS puisse
provoquer une invasion d’adventices et la nécessité d’utiliser des fortes doses
d’herbicides, après quelques années les équilibres entre les auxiliaires
(organismes « utiles ») et les ravageurs apparaissent et la consommation et en
engrais minéraux diminue fortement et passe en dessous des systèmes
conventionnels. Les rendements en années de croisière peuvent être équivalents
à un système conventionnel.
1.2. Avantages économiques
Les TCS nécessitent moins de matériel agricole, moins de capitaux et donc
moins d’énergie. Le prix de l’énergie s’annonçant comme durablement à la
hausse, réfléchir dès aujourd’hui à en faire des économies semble être la vie du
bon sens.
II. INCONVENIENTS
Le non-labour présente aussi des inconvénients qui peuvent être maîtrisés par
une bonne connaissance des techniques agronomiques.