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Agriculture

intensive

L'agriculture intensive est un syst ème de product ion agricole fondé sur un accroissement
de la product ion agricole opt imisé par rapport à la disponibilit é des fact eurs de product ion
(moyens humains, mat ériels et surfaces cult ivées). Ce rapport ent re volume produit et
fact eur de product ion est appelé product ivit é.

Carte mondiale de la dégradation des sols établie en 2017. Selon le rapport de 2015 de la FAO et l'ITPS (en) sur l'« État
des ressources du sol dans le monde », un tiers des terres arables de la planète sont plus ou moins menacées de
disparaître. Les principales menaces [1] qui affectent les sols sont leur érosion (par l'eau, le vent ou le labour)[2] , la
perte de carbone organique et les déséquilibres nutritifs liés principalement au changement d'affectation des sols
(urbanisation, défrichement), ainsi qu'à l'intensification de l'agriculture et de la déforestation[3] .
Au début du xxe siècle, le charbon puis le pétrole permettent une mécanisation de l'agriculture (ici dans un champ de
luzerne (Medicago sativa), une plante qui peut faire l'objet d'ensilage

Les élevages (ici de volailles) sont aussi concernés par l'intensification et la concentration, non sans risques
écoépidémiologiques notamment liés à la promiscuité d'un grand nombre d'animaux génétiquement non diversifiés

Vue satellitale de zones circulaire irriguées de culture de maïs, blé et sorgho (ici dans le Kansas dans une zone où
l'eau est l'un des facteurs limitants, fin juin 2001)
L'intensification de l'agriculture moderne a été permise par la mécanisation associée au remembrement et par
l'utilisation d'intrants (semences, engrais, pesticides).

Cultures intensives de cucurbitacés sous serre (ici en Espagne).

L'agricult ure int ensive exist e dans deux syst èmes opposés, l'un t radit ionnel, l'aut re moderne.
En syst ème t radit ionnel, les ressources humaines sont nombreuses, la force animale est
souvent employée, la biodiversit é est élevée et plusieurs espèces complément aires sont
parfois cult ivées ensemble, mais les moyens mat ériels (et souvent les disponibilit és
foncières) sont rares : l'int ensificat ion agricole y est fondée sur l'invest issement humain
maximal par rapport aux aut res fact eurs de product ion. Les impact s environnement aux sont
faibles (agricult ure ext ensive au sens large). En syst ème moderne, la sit uat ion est inverse : les
moyens humains sont en grande part ie remplacés par des machines ou robot s, l'int ensificat ion
requiert des invest issement s import ant s et une ut ilisat ion accrue d’int rant s (engrais, produit s
phyt osanit aires, mat ériel agricole, énergie). C'est ce deuxième syst ème qui est
habit uellement désigné par l'appellat ion « agriculture intensive » [4]. Les caract érist iques
(mécanisat ion, chimisat ion, st andardisat ion et augment at ion de la t aille des parcelles)[5] de
l'int ensificat ion de l'agricult ure à l’échelle des parcelles et des paysages[6], expliquent que les
impact s environnement aux y sont plus import ant s[7],[8].
Agriculture et productivité

En fonct ion des moyens mobilisés on peut avoir une product ivit é physique par unit é de main-
d'œuvre (UTH, pour unit é de t ravail humain ou unit é t ravailleur humain)[9] ou une product ivit é
physique par unit é physique ou économique exploit ée (product ivit é par hect are de surface
agricole, par unit é de surface dans un bât iment d'élevage ou dans une serre, par quant it é de
capit al immobilisé). En fait , la product ivit é est une not ion inhérent e au syst ème t echnique
ut ilisé, ce qui impose de le définir préalablement . Ainsi, à rebours de la product ivit é des
syst èmes agricoles int ensifs convent ionnels, Michel Griffon[10] met en avant une product ivit é
qui est le résult at de moyens écologiques mis en œuvre, il développe dans ce sens l'idée
d'« agricult ures écologiquement int ensives » fondées sur la mobilisat ion de t echnologies
ayant globalement un effet posit if sur l'environnement . Dans cet t e approche, on pourra
consult er aussi l'art icle Micro-agricult ure bioint ensive.

La product ivit é physique ne doit pas êt re confondue avec la product ivit é en valeur fondée sur
la valeur de la product ion rapport ée aux moyens économiques engagés même si les deux se
recoupent et encore moins avec la rent abilit é.

En fonct ion des moyens mis en œuvre et surt out de l'import ance de la main d'œuvre engagée,
l'agricult ure int ensive peut se rencont rer dans deux syst èmes opposés :

l'agricult ure t radit ionnelle d'une part ,

l'agricult ure moderne d'aut re part .

Aux origines de l'intensification : systèmes


agricoles traditionnels et intensification

Un t rait essent iel des syst èmes agricoles t radit ionnels et int ensifs est l'import ance du t ravail
humain (nombre d'UTH engagées par unit é foncière). La ressource rare est le foncier. La main-
d'œuvre est abondant e et /ou faiblement rémunérée. Ceci se t raduit par une product ivit é
élevée du foncier et une product ivit é faible de l'UTH.

Cas de l'agriculture chinoise


Cette section doit être actualisée.
Des passages de cet t e sect ion sont obsolèt es ou annoncent des événement s désormais
passés. Améliorez-la ou discut ez-en.

Raison : Les indicat ions du nombre d'exploit at ions agricoles et du nombre de personnes par
exploit at ion en 1957 donnent un nombre t ot al de t ravailleurs agricoles plus import ant que la
populat ion chinoise t ot ale de l'époque.

Le syst ème agricole t radit ionnel chinois est int ensif (fort e product ivit é par unit é foncière),
son caract ère t radit ionnel hist orique s'exprimant dans l'import ance de la main d'œuvre
engagée au sein de t rès pet it es ou de microexploit at ions. En 1957, on compt ait 130 millions
d'exploit at ions familiales, avec en moyenne 6 personnes et 1,7 hect are par famille. En 1958,
elles furent t ransformées en 26000 communes populaires, puis, 3 ans après, en 6 millions
d'équipes de product ion. Après les réformes engagées en 1978, les paysans ont repris le
cont rôle de leurs t erres. On est imait en 2003 à 250 millions le nombre d'exploit at ions
familiales employant , en moyenne, 1,4 personne sur moins d'un demi-hect are [11].

Ce syst ème est aujourd'hui dést abilisé par l'indust rialisat ion et l'at t ract ivit é urbaine qui en
résult e comme cela s'est produit dans le passé dans les pays développés occident aux.
Parallèlement , on const at e le développement à grande vit esse d'une agricult ure moderne
int ensive, not amment dans le sect eur de l'élevage indust riel (porcs et volailles).

On doit à des t ravaux de recherche d'économist es et hist oriens d'avoir mont ré l'anciennet é et
les condit ions de l'émergence de ce syst ème qui a accompagné et permis une expansion
démographique, en part iculier le t ravail réalisé par Li Bozhong sur la révolut ion agricole à
l'époque des Tang (618-906) rapport é par Michel Cart ier[12]. À l'inverse d'aut res syst èmes
agricoles t radit ionnels, le syst ème agricole chinois n'a jamais ét é aut arcique mais au cont raire
fort ement inclus dans une économie d'échange et lié à une mult iact ivit é. Tout cela a
cont ribué à faire de la Chine la première économie mondiale en t ermes de PNB jusque vers
1850, posit ion qu'elle est en t rain de ret rouver[11].

Rizières en terrasse des Hani de Honghe, avant plantation, exemple de culture intensive traditionnelle (ici dans le
Yunnan en Chine)

Les fact eurs principaux de cet t e int ensificat ion agricole ont ét é :
la priorit é aux cult ures ;

l'ut ilisat ion int ensive du fumier ;

le recours massif à l'irrigat ion.

Les réseaux d'irrigat ion exigeaient une main d'œuvre t rès import ant e t ant pour la const ruct ion
des ouvrages que pour leur ent ret ien. Cet t e int ensificat ion découle de ce que la Chine ne
compt e que 10,1 % de sa surface en t erres arables soit 0,08 ha par habit ant alors que ce
pourcent age est 27,8 % en Europe avec 0,26 ha de t erre arable par habit ant et 52,7 % en
France avec 0,46 ha par habit ant , (valeurs pour 1996[11]).

En 2004, 52 % des t erres arables ét aient irriguées en Chine cont re 10 % aux Ét at s-Unis[11].

Agriculture moderne et intensification

La not ion d'agricult ure moderne n'implique pas obligat oirement la mise en œuvre d'une
int ensificat ion mais plut ôt une opt imisat ion de l'emploi des moyens de product ion (foncier,
t ravail, capit aux) en fonct ion des prix des produit s livrés sur le marché, opt imisat ion au sens
mat hémat ique du t erme t elle que mise en œuvre init ialement dans les t ravaux pionniers de
Jean Chombart de Lauwe sur l'opt imisat ion linéaire appliquée à la gest ion de l'exploit at ion
agricole [13]. Le t rait dominant de l'agricult ure moderne, int ensive ou non, est la réduct ion du
coût du t ravail ou du t emps de t ravail par unit é physique de product ion dans le coût de
product ion, donc une product ivit é élevée du t ravail ou de l'UTH.

Agriculture moderne non intensive ou partiellement intensive

Elle est mise en œuvre en part iculier lorsque le coût du foncier est part iculièrement bas,
sit uat ion qui peut se rencont rer dans cert ains pays. On a dans ce cas une product ivit é par
hect are faible avec une product ivit é par UTH élevée. Par exemple :

En productions animales

L'élevage bovin à viande sud américain, au Brésil, en Argent ine et en Uruguay, peut êt re à la
fois ext ensif (ut ilisat ion de grands espaces herbagers avec une faible charge de bét ail à
l'hect are, t rès peu de mécanisat ion et d'int rant s), et moderne en ce sens qu'il ut ilise
cert ains out ils zoot echniques de l'élevage moderne (t rait ement s ant iparasit aires des
animaux, prophylaxies, cont ent ion), avec un faible coût relat if de la main d'œuvre, pour
obt enir les coût s de product ion de viande bovine les plus bas sur le marché mondial.

L'élevage bovin lait ier néo-zélandais est souvent considéré comme ext ensif en ce sens qu'il
est essent iellement herbager, avec t rès peu d'int rant s achet és par comparaison avec les
syst èmes lait iers européens et nord américains qui prat iquent l'int ensificat ion fourragère
(ensilage de maïs) et le recours aux concent rés aliment aires, t out en ét ant t rès moderne
par sa rat ionalit é, avec encore un faible coût relat if de la main d'œuvre. En fait la product ion
de l'herbe y est int ensive (fert ilisat ion et irrigat ion). Dans ce syst ème herbager la maît rise
t rès poussée de la t rait e mécanique des grands t roupeaux cont ribue à une product ivit é
poussée par unit é de main d'œuvre. Au bilan, ce syst ème lait ier livre des produit s lait iers au
prix le plus compét it if sur le marché mondial[14].
En productions végétales

Une moisson dans l’immensité des espaces de monoculture céréalière aux États-Unis

Cert ains syst èmes de product ion, céréaliers not amment , aust raliens, nord américains et sud
américains, peuvent êt re à la fois modernes et part iellement ext ensifs ou peu int ensifs (peu
d'int rant s par hect are par rapport aux syst èmes européens, pas d'irrigat ion), avec une fort e
mécanisat ion donc avec une product ivit é par hect are moindre, mais avec t rès peu de main
d'œuvre.

En Aust ralie (céréalicult ure moderne et non int ensive ou semi ext ensive), on produit du blé à
raison de 15 à 20 quint aux par hect are en moyenne mais sur des exploit at ions de 4000 à
5 000 hect ares. En France, dans le Bassin Parisien (céréalicult ure moderne et int ensive), on
produit 80 à 100 quint aux par hect are mais sur des exploit at ions de 150 à 300 hect ares pour
le principal[15].

Agriculture moderne intensive

L'agricult ure moderne int ensive cumule à la fois une product ivit é physique élevée du foncier
ou des capit aux fixes immobilisés et une product ivit é élevée des UTH. C'est en ce sens
qu'elle est parfois qualifiée de product ivist e, t erme en vogue lors de l'après-guerre dans les
pays t ot alit aires et occident aux, mais à connot at ion parfois péjorat ive au début du xxie siècle.
Elle fait appel :

à des équipement s achet és apport és par la t echnique moderne : machinisme agricole,


robot s de t rait e, mat ériel d'irrigat ion et de drainage des sols, de cult ure sous serre et de
cult ure hors-sol, et c.,

à des agrofournit ures achet ées : semences, engrais de synt hèse ou amendement s, produit s
de t rait ement des cult ures, produit s de l'indust rie de l'aliment at ion du bét ail, et c.,

à des t echniques t rès diversifiées développées par l'enseignement t echnique agricole, par
les organismes t echniques de développement agricole et par la Recherche elle-même
(l'INRA, le CEMAGREF, et c. en France), par les services commerciaux aussi des firmes
indust rielles.

En maximisant les rendement s, l'agricult ure int ensive permet de réduire, à product ion égale,
les surfaces cult ivées. À t it re d'exemple, en France ent re 1989 et 2005, le rendement moyen
t out es céréales est passée de 60 à 70 q/ha, permet t ant une augment at ion de la product ion
de 11,3 % et une réduct ion de 2,7 % du sol consacré à ces cult ures, libérant environ
259 000 hect ares de t erre [16]. C'est l'augment at ion des rendement s qui a permis, depuis
l'après-guerre, d'augment er sensiblement le t aux de boisement du pays, malgré la st érilisat ion
croissant e de surfaces agricoles urbanisées ou imperméabilisées.

Conséquences humaines

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L'agricult ure int ensive a permis, au cours du xxe siècle, d'augment er t rès fort ement les
rendement s et par voie de conséquence la product ion agricole, et de diminuer
corrélat ivement les coût s de product ion. Les gains de product ivit é réalisés ont aut orisé la
t rès fort e diminut ion de la populat ion agricole dans les pays développés (elle ne représent e
plus que 2 à 3 % de la populat ion act ive), en répondant aux besoins aliment aires et de fibre
(cot on) de la populat ion agricole et non agricole et en t rouvant de nouveaux marchés via
l'export at ion massive d'une part ie de la product ion, cont ribuant parfois à corriger, en part ie au
moins, les déséquilibres aliment aires exist ant sur la planèt e, mais parfois en les accent uant en
cassant les marchés locaux non concurrent iels.

La mécanisat ion et l'int ensificat ion de l'agricult ure ont fait reculer la pénibilit é du t ravail des
agricult eurs, souvent en augment ant leurs revenus, mais au prix d'une t rès fort e pert e
d'emploi agricole. Dans nombre de sit uat ions, cet t e int ensificat ion n'est possible qu'au t ravers
d'un endet t ement excessif créant un déséquilibre financier parfois insurmont able lors d'une
baisse des prix de vent e des produit s. Il peut en résult er une dét ériorat ion profonde, parfois
dramat ique, des condit ions de vie, dont t émoignent les manifest at ions récurrent es
d'agricult eurs dont cert ains sont au bord de la faillit e. C'est le cas en part iculier dans les
filières d'élevage en 2015 et 2016. Cet t e sit uat ion engendre des cessat ions d'act ivit é et
donc aussi une réduct ion de l'emploi agricole.

L'int ensificat ion de l'agricult ure dat ant des années 1960 à 1980 est aussi connue sous le
t erme de révolut ion vert e. Elle a assuré la sécurit é aliment aire, t ant en quant it é qu'en qualit é,
des pays développés et a cont ribué à améliorer l'approvisionnement de cert ains pays en voie
de développement , not amment l'Inde.

Les pays dit s « en voie de développement  » n'ont souvent pas pu bénéficier des avant ages ou
des richesses espérées permises par l'agricult ure moderne. Les raisons les plus cit ées en
sont des sols et climat souvent défavorables, l'insuffisance d'eau, de capit al financier, de
format ion adapt ée et dans un cert ain nombre de pays de condit ions polit iques, économiques
ou juridiques défavorables, ou les déséquilibres induit s par cert aines t axes ou prot ect ion de
marchés, ou surt out par les subvent ions massives données à l'agricult ure indust rielle des pays
riches.
Agronome procédant à des mesures dans un champ de maïs

Agricultural Research Service, USDA

Conséquences environnementales

Art icles connexes : Impact environnement al de l'agricult ure et Surexploit at ion.

L'agricult ure int ensive est accusée d'êt re prat iquée aux dépens des considérat ions
environnement ales et climat iques, d'où son rejet par un cert ain nombre de product eurs et de
consommat eurs, ce à quoi cert ains défenseurs de l'int ensificat ion arguent que l'agricult ure
int ensive ne peut at t eindre ses object ifs de rendement qu'en fournissant aux plant es des
condit ions opt imales de croissance, en compensant la pert e de fert ilit é nat urelle du sol par
des int rant s remplaçant les élément s export és. Leurs dét ract eurs répondent que le bilan
négat if des export at ions de mat ière organique se t raduit par une pert e d'humus, que les
engrais et les pest icides cont ribuent à une dégradat ion des qualit és pédologiques du sol et
que le drainage et l'arrosage ont des conséquences en amont et en aval (coût s ext ernes) non
compensés.

D'aut res enfin not ent que cert aines agricult ures t radit ionnelles avaient développé d'aut res
formes performant es d'int ensificat ion, sans mécanisat ion ni int rant s chimiques, par exemple
avec les rizières t radit ionnelles, le bocage, l'agrosylvicult ure ou comme en Amérique en
cult ivant de pet it s champs surélevés dans des zones inondables (dans la savane guyanaise
par exemple [17],[18]), ou en plant ant des haricot s grimpant s sur les t iges de maïs (double
récolt e, la légumineuse enrichissant le sol en azot e au profit du maïs), produisant des récolt es
comparables ou dépassant parfois celles permises par la mécanisat ion et les int rant s
chimiques.

Les conséquences de l'int ensificat ion de l'agricult ure port ent not amment sur de profondes
modificat ions écopaysagères qui affect ent les microclimat et le climat régional et global[19],
et en part iculier le cycle et la qualit é de l'eau (pollut ion aux nit rat es, phosphat es,
ant ibiot iques,phénomènes d'eut rophisat ion, de dyst rophisat ion, pollut ion par les pest icides),
sur la qualit é des sols, en part iculier sur la microfaune et la fonge édaphiques et sur la qualit é
de l'air (émission de gaz à effet s de serre)[20]. Cert ains groupes d'espèces-clés ou « espèces
ingénieur » (vers de t erre par exemple) influent sur les principaux processus écologiques du
sol. Ils sont considérés par les agronomes comme des élément s essent iels de la diversit é
des communaut és, laquelle est un fact eur de st abilisat ion. Beaucoup de groupes-clés
t rouvés dans les sol (bact ériens et de champignons mycorhiziens not amment ) peuvent se
connect er aux plant es (au moins 90 % des familles de plant es t errest res sont concernées)
via des associat ions mycorhiziennes à arbuscules et jouer des synergies essent ielles pour la
survie et la product ivit é des plant es, cont ribuant à former un réseau écologique
essent iellement sout errain ét endu dans les sols, part iculièrement riche en forêt , et que
cert ains biologist es ont nommé le wood-wide web (en référence au « World wide web »).
Beaucoup de champignons mycorhiziens sont soupçonnées d'avoir une large gamme d'hôt es.
Les ét udes fait es sur les sols arables mont rent cependant que la diversit é en champignons
mycorhiziens y est « ext rêmement faible par rapport aux sols forest iers » [21].

L'associat ion Greenpeace avert it que le syst ème d’élevage int ensif et la surconsommat ion de
viande en Europe provoque la déforest at ion de cert aines régions d'Amérique du Sud, en
part iculier au Brésil et en Argent ine, les import at ions de soja ét ant t oujours plus
import ant es[22].

Notes et références

1. Ce rapport identifie d'autres menaces : salinisation et sodification, perte de la biodiversité,


contamination, acidification, compaction, inondations, imperméabilisation des sols et
occupation des terres. Cf (en) Orgiazzi, A., Bardgett, R.D., Barrios, E., Behan-Pelletier, V.,
Briones, M.J.I., et al (eds.). 2016. Global Soil Biodiversity Atlas. European Commission,
Publications Office of the European Union, Luxembourg

2. L'érosion emporte de 12 à 15 milliards de tonnes de couche superficielle par hectare et par


an, soit 0,8 à 1 mm/an. 11 % des sols en sont victimes et 80 % des surfaces agricoles
mondiales sont sujettes à une érosion forte : les taux estimés d'érosion des sols dans les
terres arables ou intensivement pâturées sont 100 à 1 000 fois plus élevés que les taux
d'érosion naturelle et nettement supérieurs aux taux de formation des sols. Cf (en)
Montgomery, D. 2007. Soil erosion and agricultural sustainability. Proceedings of the
National Academy of Sciences 104: 13268- 13272.

3. [PDF] Rapport Status of the World's Soil Resources (https://www.fao.org/3/i5199e/I5199


E.pdf)  [archive] publié en décembre 2015 à l'occasion de la clôture de l'Année
internationale des sols (en)
4. Jeanne Grosclaude, Sécurité et risques alimentaires, Volumes 856 à 857, Problèmes
politiques et sociaux, La Documentation française, 2001 citation sur le site de la
commission de l'éthique de la science et de la technologie (http://www2.ethique.gouv.qc.
ca/OGM/html/types_agriculture.html)  [archive]

5. Raccourcissement des rotations culturales, monoculture de variétés à haut rendement qui


réduit la diversité des espèces cultivées, apport croissant d'engrais minéraux et de
pesticides, motorisation et mécanisation à grande échelle, augmentation des surfaces
cultivées en OGM, de la profondeur des labours…

6. (en) Teja Tscharntke et al, « Landscape perspect ives on agricult ural int ensificat ion and
biodiversit y – ecosyst em service management  », Ecology Letters, vol. 8, no 8,‎2005,
p. 857–874
(DOI 10.1111/j.1461-0248.2005.00782.x (https://dx.doi.org/10.1111/j.1461-0248.2005.00782.x)
).

7. Matson P.A, Parton W.J, Power A.G & Swift M. (1997) Agricultural intensification and
ecosystem properties. Science 277, 504–509 .

8. Wezel A et al. (2014) Agroecological practices for sustainable agriculture. A review. Agron.
Sustain. Dev. 34, 1–2.

9. « Unité standard de travail humain permettant d'évaluer l'importance de la main-d'œuvre


utilisée dans une exploitation agricole. Une UTH correspond au travail fourni par une
personne à capacité normale de travail, occupée à temps complet sur l'exploitation
pendant une année ». Cf Le mot juste : 250 termes et expressions pour analyser les
résultats de gestion des exploitations agricoles, Educagri Editions, 1998, p. 31

10. Michel Griffon, Pour des agricultures écologiquement intensives des territoires à haute
valeur environnementale et de nouvelles politiques agricoles, La Tour-d'Aigues (Vaucluse,
Éd. de l'Aube, coll. « Monde en cours », 2010, 143 p. (ISBN 978-2-815-90029-4,
BNF 42171399 (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42171399b.public) )

11. Angus Maddison, L'économie chinoise : une perspective historique, Paris, OCDE,
coll. « Études du Centre de Développement », 2007, 2e éd., 217 p.
(ISBN 978-9-264-03764-9,
OCLC 845521985 (https://worldcat.org/oclc/845521985&lang=fr) )

12. Michel Cartier : Aux origines de l'agriculture du Bas Yangzi, Annales, Économie, Sociétés,
Civilisation, 1991, 46, 5, p. 1009-1019 (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/a
rticle/ahess_0395-2649_1991_num_46_5_278994)  [archive].

13. Jean Chombart de Lauwe : Nouvelle Gestion des exploitations agricoles (avec J. Poitevin
et J.C. Tirel), Paris, Dunod, 1963
14. Jean-Luc Reuillon (IE) Les coûts de production du lait dans le monde in Vivre du lait no 6 -
Résultats économiques et coûts de production, 3 février 2010 (http://www.inst-elevage.as
so.fr/html1/spip.php?article18279)  [archive]

15. Jean-Paul Charvet L’agriculture peut-elle nourrir le monde ? 2009 (http://www.cafe-geo.ne


t/article.php3?id_article=1538)  [archive]

16. Agreste, statistique agricole annuelle, Céréales, oléagineux, protéagineux 1989-2005


définitif, 2006 semi-définitif, données disponibles en ligne

17. [communiqué CNRS intitulé S'inspirer des techniques agricoles passées : exemple d'un
écosystème « durable » en Guyane] ; Paris, 12 avril 2010

18. Doyle McKey, Stéphen Rostain, José Iriarte, Bruno Glaser, Jago Jonathan Birk, Irene Holst
& Delphine Renard ; Pre-Columbian agricultural landscapes, ecosystem engineers, and
self-organized patchiness in Amazonia ; Proceedings of the National Academy of Sciences
of the USA. (Résumé (http://www.pnas.org/content/early/2010/04/07/0908925107.abst
ract)  [archive]) 2010.

19. Alter R.E, Douglas H.C, Winter J.M & Eltahir E.A (2018) Twentieth century regional climate
change during the summer in the central United States attributed to agricultural
intensification (http://eltahir.mit.edu/wp-
content/uploads/2018/02/Alter18.pdf)  [archive]. Geophysical Research Letters, 45(3),
1586-1594.

20. Jérôme Henriques, « Les dégât s environnement aux de l'agricult ure int ensive », Médiapart,‎
21 octobre 2015 (lire en ligne (https://blogs.mediapart.fr/edition/la-mort-est-dans-le-pre/ar
ticle/211015/les-degats-environnementaux-de-lagriculture-intensive)  [archive])

21. T. Helgason, T. J. Daniell, R. Husband, A. H. Fitter & J. P. W. Young, Ploughing up the


wood-wide web ?, Nature, Scientific Correspondence Nature 394, 431 (30 July 1998) ;
Doi:10.1038/28764 (Résumé (http://www.nature.com/nature/journal/v394/n6692/abs/39
4431a0.html)  [archive])

22. « Déforest at ion : Greenpeace dénonce une Europe "mordue de viande" dépendant e du
soja OGM brésilien » (https://www.lci.fr/planete/deforestation-greenpeace-denonce-une-eu
rope-mordue-de-viande-dependante-du-soja-ogm-bresilien-pour-l-elevage-intensif-212375
6.html)  [archive], sur LCI (consulté le 13 juin 2019)

Voir aussi

Bibliographie
Marcel Mazoyer et Laurence Roudart , Histoire des agricultures du monde : du néolithique à
la crise contemporaine, Paris, Édit ions du Seuil, coll. « Hist oire » (no H307), 2002, 705 p.
(ISBN 2-020-53061-9 et 978-2-020-53061-3,
BNF 38838611 (ht t ps://cat alogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38838611q.public) )

Alt er, R. E., Douglas, H. C., Wint er, J. M., & Elt ahir, E. A. (2018). Twentieth century regional
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Geophysical Research Let t ers, 45(3), 1586-1594.

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