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Agriculture et
développement durable
Marc Dufumier and Benoît Lallau
p. 363-373
Introduction
1De tous les secteurs d’activités économiques, l’agriculture est l’un
des plus fréquemment questionnés en matière de durabilité. Elle
contribuerait ainsi en France à près de 18 % des émissions de gaz à
effet de serre (Citepa, 2008) et serait à l’origine d’environ 70 % des
consommations d’eau sur la planète (CNRS, 2002). Maintes fois
dénoncée pour ses externalités de pollution (des eaux, de l’air et
des sols), l’agriculture est aussi mise en cause, désormais, pour
l’érosion des sols, les glissements de terrains, les pertes de
biodiversité, la moindre qualité sanitaire des aliments, la destruction
d’emplois, l’exode rural accéléré dans les pays du « Sud », la
concentration foncière, l’iniquité des aides distribuées, etc. Mais il
lui faudra néanmoins nourrir toujours mieux une population
mondiale croissante (Collomb, 1999 ; Ghersi, 2005) et satisfaire une
demande accrue en produits de plus en plus diversifiés : fibres
textiles, matériaux de construction, agro-carburants, molécules
médicinales, essences à parfum, etc.
2Il s’agit donc de se pencher sur les conditions de durabilité de
l’impérative évolution, dans les prochaines décennies, des
différentes agricultures du monde, aux destins d’ailleurs liés. Cette
réflexion se fonde sur l’impossibilité d’un scénario de type BAU –
« Business as Usual » – (section 1), sur les perspectives ouvertes par
les approches de l’agro-écologie (section 2) et sur une réhabilitation
d’un modèle paysan de développement agricole (section 3).
La promotion de l’agro-écologie
comme voie de durabilité ?
13Il est donc impératif de rechercher un modèle durable pour
l’agriculture du Nord comme pour celle du Sud. Les Systèmes de
Production inspirés des principes de l’Agroécologie (SPA),
longtemps délaissés au nom du progrès, peuvent constituer une
alternative aux conceptions agroindustrielles et latifundiaires
(Griffon, 2006).
Conclusion
33Envisager l’essor d’une agriculture paysanne mettant en œuvre
des pratiques inspirées de l’agro-écologie ne relève donc pas d’un
quelconque passéisme, mais cela se fonde au contraire sur les
impératifs de la durabilité des systèmes alimentaires mondiaux et
sur un nouveau « contrat social » qui pourrait être passé entre
agricultures et sociétés (Landais, 1998).
34Sur le plan écologique, le développement des pratiques de l’agro-
écologie est plus aisé dans les exploitations familiales non soumises
aux impératifs de l’extensification et de l’économie à tous prix du
facteur travail. En ce sens, elle contribue à reconsidérer la notion
même de productivité du travail, qui a longtemps légitimé les
visions agroindustrielles et latifundiaires de l’agriculture. Elle va
aussi dans le sens de la durabilité sociale, en fournissant un emploi
que les villes ne peuvent offrir et permettant ainsi une meilleure
régulation de l’exode rural. Sur le plan économique enfin, il s’agit
d’une agriculture qui s’appuie sur le développement des marchés
intérieurs et qui induit de nombreux effets d’entraînement en amont
et en aval.
35Elle peut donc contribuer à (ré)concilier durabilité et agriculture,
pour autant, répétons-le, qu’elle fasse l’objet de pratiques d’appui,
dans le cadre plus global d’une politique alimentaire volontariste,
associant régulation des marchés et promotion d’une alimentation
de qualité accessible à tous. En agriculture comme ailleurs, la
durabilité n’émergera pas ex nihilo.
On dit souvent que l’agriculture n’est pas qu’un métier, mais aussi un mode de vie. Plusieurs
individus, couples ou familles se tournent vers l’agriculture à la recherche d’un mode de vie plus
sain et simple. Toutefois, pour être en mesure d’en tirer un certain revenu et éventuellement en
vivre, une planification rigoureuse est de mise. Nous vous proposons donc de suivre la
démarche suivante afin de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir.
Vous savez évidemment qu’il y a une différence entre faire pousser une tomate dans son jardin pour le plaisir
et la cultiver pour en tirer une certaine rentabilité. Pour être en mesure de dégager des profits, il faut maîtriser
certaines compétences et savoir bien s’entourer. Nous vous encourageons donc à bien identifier vos objectifs,
vos forces et vos faiblesses en lien avec votre projet.
Pourquoi voulez-vous devenir agriculteur? Souhaitez-vous en tirer un revenu? Combien de temps souhaitez-
vous consacrer à votre projet? Êtes-vous en bonne forme physique et mentale? Êtes-vous prêt à travailler de
longues heures, dans des conditions climatiques souvent difficiles, à des tâches parfois répétitives? Êtes-vous à
l’aise avec le risque? Avez-vous les compétences pour gérer tous les aspects d’une entreprise agricole? Un
agriculteur doit porter plusieurs chapeaux et exceller dans différents domaines : les aspects techniques de la
production, la gestion, le marketing et la vente, les ressources humaines, l’administration, la mécanique... la
liste est longue!
Afin de vous aider dans votre réflexion et à déterminer si vous êtes prêt à devenir agriculteur, nous vous
proposons les outils suivants :
Es-tu un entrepreneur?
Autoévaluation de l’entrepreneur
Suis-je fait pour devenir agriculteur?
Small Farm Dream (article en anglais)
Profil d’entrepreneur
Si vous avez passé la première étape avec succès et savez maintenant sans l’ombre d’un doute que vous êtes
fait pour devenir entrepreneur agricole, il est temps de passer aux choses sérieuses : le choix de la production.
Peut-être savez-vous déjà avec certitude quelle production vous intéresse. Dans ce cas, passez immédiatement
à l’étape suivante. Sinon, il est temps de vous asseoir et de faire quelques recherches. Nous vous suggérons
également d’aller visiter des fermes pour vous guider dans vos réflexions.
Voici quelques éléments à considérer : combien de temps avez-vous à consacrer à votre projet? Combien
d’argent êtes-vous prêt à investir? Serez-vous seul ou avec des partenaires? Quel type de mise en marché vous
intéresse? À quel point tolérez-vous le risque? Quel revenu souhaitez-vous tirer de votre entreprise? Les
réponses à ces questions devraient orienter votre choix.
Les associations de producteurs de l’Union des producteurs agricoles (UPA) - cliquez sur votre spécialité dans
la section « Les productions ».
À cette étape, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en relève et en établissement du MAPAQ. Il
pourra vous accompagner et vous orienter pour le démarrage de votre projet.
Ça y est, vous avez choisi une production et êtes motivé à mettre sans plus tarder la main à la pâte! Avant de
vous lancer corps et âme dans le démarrage de votre projet, il est fortement recommandé de suivre une
formation et d’aller acquérir de l’expérience sur le terrain pendant au moins un an, idéalement deux ans.
Expérience
La façon idéale d’acquérir de l’expérience est d’aller travailler chez un producteur expérimenté, ouvert à vous
partager ses connaissances. Cela vous permettra de développer certaines compétences et votre sens critique, de
créer des liens avec d’autres agriculteurs du milieu, et surtout, de goûter à la vraie expérience agricole.
À cet effet, consultez cette excellente recommandation du CETAB+, formulée à l’intention des futurs
producteurs maraîchers, mais qui peut aussi très bien s’appliquer à quiconque souhaite se lancer en agriculture.
Formation
Une formation en agriculture est toujours pertinente, quel que soit le mode de formation que vous choisissiez :
la formation continue, le diplôme d’étude professionnelle, le diplôme d’études collégiales, ou même le
baccalauréat. La formation vous permet non seulement de parfaire vos connaissances techniques, mais
également de réseauter avec d’autres futurs agriculteurs ou professionnels agricoles et d’acquérir des
compétences en gestion, indispensables à la réussite d’une entreprise agricole.
Un conseil? Choisissez votre formation en fonction de vos lacunes. Par exemple, si vous avez déjà de bonnes
compétences en gestion grâce à vos expériences passées, optez plutôt pour une formation technique axée sur la
production. Si, à l’opposé, vous avez plusieurs années d’expérience « terrain » en agriculture, une formation en
gestion d’entreprise pourrait être une bonne idée!
Dans certains cas, il est également possible de faire reconnaître des acquis (RAC) afin d’obtenir plus
rapidement votre diplôme.
Si vous êtes âgés de moins de 40 ans, une formation adéquate vous ouvre la porte à des subventions
intéressantes. C’est donc un aspect à ne pas négliger
Vous avez maintenant de l’expérience et de la formation dans votre domaine, il est temps de mettre vos idées
sur papier par l’élaboration d’un plan d’affaires.
Votre plan d’affaires est votre carte de visite. C’est un gros morceau pour quiconque recherche du financement.
Les bailleurs de fonds voudront s’assurer que vous avez bien réfléchi à votre projet, qu’il est cohérent et qu’il
démontre des perspectives de rentabilité.
La rédaction du plan d’affaires vous permettra d’approfondir des questions telles que :
Si vous n’avez pas eu la chance de faire votre plan d’affaires dans le cadre de votre formation, plusieurs
options s’offrent à vous :
Rédiger vous-même votre plan d’affaires à l’aide d’un modèle existant en ligne. Le MAPAQ
propose le modèle suivant, adapté à la réalité agricole. Utilisez l’outil Excel pour y intégrer
facilement vos données financières. Communiquez avec votre conseiller en relève et/ou l’agent
agroalimentaire de votre MRC pour connaître l’accompagnement disponible dans votre région.
Suivre le cours Lancement d’une entreprise.
Faire affaire avec un agroéconomiste ou un conseiller en gestion. Ce service est
subventionné à 85 % par le Réseau Agriconseils pour les entreprises en démarrage.
Tutoriels
Modèles
Si vous n’avez pas accès à une terre, vous devez déterminer si vous préférez acheter ou louer. Quel scénario est
le plus réaliste en fonction de votre capacité financière? Dans quelle région souhaitez-vous vous établir? À
quels critères devra répondre votre terre (profondeur et qualité du sol, superficie, drainage, etc.)?
L’ARTERRE est une ressource intéressante pour trouver des terres agricoles à vendre ou à louer, ou pour
former des partenariats. Vous pourriez également considérer joindre un incubateur agricole comme première
étape du démarrage de votre entreprise. À cet effet, consultez l’article suivant : « Toutes les raisons de
considérer l'incubation avant de démarrer son entreprise agricole ».
Voici certains éléments à valider lors du choix de votre terre ou de sa mise en culture :
Potentiel agronomique : planifiez une visite sur le terrain avec un professionnel afin
d’identifier si la terre et le climat sont propices pour la culture visée. N’oubliez pas de prendre
des analyses de sol pour déterminer si des amendements doivent être apportés avant la mise en
production.
Zonage : validez auprès de la municipalité si les activités prévues sont conformes avec le
zonage. Cet élément est particulièrement important si vous prévoyez faire des activités non
agricoles en zone agricole (verte). À cet effet, consultez la foire aux questions de la
Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ).
Environnement : les producteurs agricoles ont la responsabilité de respecter certaines
exigences au niveau environnementale. Par exemple, il faut respecter des distances séparatrices
avec les puits, faire une bonne gestion des matières fertilisantes, éviter de détruire des milieux
humides, posséder un permis pour l’application de pesticides, etc. Vous trouverez plus
d’information ici ou en communiquant avec votre bureau régional du ministère de
l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Étape 6 - Le financement
Avez-vous du financement?
Une fois votre projet bien défini, votre plan d’affaires rédigé et votre terre identifiée, il ne reste qu’une étape
pour concrétiser votre projet : la recherche de financement.
Voici également une liste non exhaustive des sources de financement dans le domaine agricole :
N’hésitez pas à solliciter des rencontres auprès des différents bailleurs de fonds pour qu’ils vous expliquent
leurs produits et comment ils peuvent s’insérer dans votre montage financier.
LECTURE
Laurence Gendron
Agronome, M. Sc., Conseillère en développement régional
MAPAQ, Direction régionale de la Mauricie
Vous souhaitez démarrer une entreprise agricole? Vous désirez vous engager dans un processus de transfert de
ferme? Quel que soit votre projet, la demande de financement sera certainement une étape cruciale vers
l’atteinte de vos objectifs. Une bonne planification financière augmentera vos chances de réussir cette demande
et, par conséquent, de devenir un entrepreneur agricole.
À l’étape de la réflexion
Murissez bien votre projet; prenez votre temps.
Posez-vous la question suivante : ai-je une expérience pertinente (une formation technique de base,
une formation en gestion et/ou une expérience de travail en lien avec mon projet)?
N’oubliez pas qu’une mise de fonds de 20% à 25% du prix d’achat (parfois plus!) peut être exigée
lors du financement de votre projet.
Assurez-vous d’avoir un coussin en cas de coup ou un plan B pour réinjecter des fonds dans
l’entreprise.
À l’étape de la préparation
Couchez votre projet sur papier en rédigeant votre plan d’affaires.
N’oubliez pas que l’objectif final de votre demande de financement est de démontrer aux financiers
que l’entreprise aura la capacité de rembourser les prêts qui lui seront consentis.
Appuyez vos hypothèses sur des faits. Au besoin, obtenez des prix de la part d’éventuels fournisseurs;
cela donnera du poids à vos prévisions.
Faites des scénarios financiers réalistes, autant optimistes que pessimistes, et maîtrisez bien chacun
des paramètres.
À l’étape de la présentation
Inspirez confiance aux créanciers : démontrez-leur que vous êtes préparé pour mener à bien ce projet.
Assurez-vous de bien connaître tous les détails de votre plan d’affaires.
Choisissez vos partenaires financiers; développez une dynamique de confiance mutuelle avec eux. Il y
a fort à parier qu’ils seront vos partenaires pour longtemps et pour chacun des cycles de vie de
l’entreprise (démarrage, croissance, stabilité, turbulence, transfert).
Restez ouvert aux commentaires et aux suggestions.
En cas de besoin, entourez-vous d’un professionnel qui pourra vous épauler dans ce qui concerne les
sections de votre plan que vous maîtrisez moins bien (par exemple : un agronome, conseiller en
gestion, peut vous aider pour la partie « chiffres »).
Informations utiles
Pour plus de détails concernant la rédaction d’un plan d’affaires, consultez le Guide de rédaction d’un plan
d’affaires pour le démarrage d’une entreprise agricole.
Pour obtenir des conseils en démarrage d’entreprises agricoles, communiquez avec le conseiller en relève et en
établissement de votre région.
***
Les informations présentées dans cet article sont inspirées de la Grande Table ronde Objectif croissance,
présentée par Objectif Croissance pour femmes entrepreneures le 21 juin 2017, à Shawinigan, dont le thème
était « La recette d’un financement réussi : les ingrédients essentiels ».
* Ce texte est d’abord paru sous forme d’article dans Le Nouvelliste en 2017.
AGROFORESTERIE : ATOUTS, RENTABILITÉ
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o L'agroforesterie : qu'est-ce que c'est ?
o Les interactions
o Les atouts
o Statuts et parcelles
o Rentabilité
o L'étude de faisabilité : La clé de voûte
o Aides à la mise en place de systèmes agro-forestiers
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Les interactions
Sur les associations de plantes
L’agroforesterie est un cas particulier d’association de plantes. Comme toute association, elle vise à optimiser les
bénéfices pour les plantes. Cette association entraîne à la fois :
des phénomènes de compétition (la rivalité pour accéder à une ressource)
et des phénomènes de facilitation (l’amélioration de l’utilisation d’une ressource).
Par exemple, la chute des feuilles améliore les teneurs en matières organiques des sols, d’où une meilleure rétention
de l’eau qui profite aux cultures.
Si les phénomènes de compétition sont quasi systématiques, il n’en est pas de même pour les phénomènes de
facilitation. C’est la modification de l’environnement d’une plante par l’autre qui est à l’origine des processus de
facilitation. Et c’est ce qui se passe en agroforesterie.
L’agroforesterie présente des atouts indéniables au vu des enjeux présents sur nos territoires ruraux :
lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols, tant hydriques qu’éolien,
limiter les transferts vers les eaux superficielles et souterraines,
stocker du carbone,
intérêt vis-à-vis de la biodiversité, tant par la création de « réservoir » que par la création de corridors,
création de paysage évolutif, intéressant en zone périurbaine,….
Statuts et parcelles
Ils restent inchangés
Les parcelles agroforestières relèvent du statut agricole. Le calcul de l’imposition du foncier et du
revenu fiscal répond aux mêmes barèmes que les parcelles agricoles.
Les parcelles agroforestières sont éligibles aux DPU, dès lors que la densité d’arbres est
comprise entre 30 et 200 arbres par hectare et que le positionnement des arbres compatible avec
l’exploitation agricole.
Les parcelles agroforestières aident à respecter les obligations de la conditionnalité, au même titre
que les alignements d’arbres : 1 mètre linéaire d’agroforesterie équivaut à 10 m² de SET.
Rentabilité
Une diversification rentable à long terme !
L’agroforesterie est une forme de diversification de l’exploitation.
Les différents retours d’expériences montrent des parcelles agroforestières rentables. Néanmoins, cette rentabilité
n’est atteinte qu’au moment de la récolte des arbres.
Au niveau des cultures, si le système a été bien réfléchi en amont, les rendements ne changent pas : la culture
reste rentable, au moins durant la première moitié de vie des arbres (15 à 20 ans), voire jusqu’à leur récolte.
Lors de la seconde moitié de vie des arbres, les rendements peuvent baisser, mais cela ne signifie pas toujours une
perte de rentabilité. A ce stade, la valeur d’avenir du peuplement arboré se dessine.
Des choix se profilent alors : maintenir les cultures, modifier les assolements, enherber et faire pâturer…
L’étude de faisabilité est importante pour faire émerger ces options et leur faisabilité. Au moment de la récolte
des arbres, dès lors que ceux-ci ont été conduits correctement, la rentabilité est présente. Elle est au moins
équivalente à une parcelle agricole, et dans de nombreux cas supérieure.
Ce travail de suivi commence dès la préparation du site de plantation, avec un travail du sol dans de bonnes
conditions d’humidité du sol. La mise en place des plants, puis le suivi du paillage sont également importants. Et
dès cette plantation, les arbres devront faire l’objet d’un suivi pour déclencher au bon moment les opérations de
taille (pour la formation de l’axe de l’arbre) et d’élagage, deux opérations essentielles pour la réalisation de bois
d’œuvre de qualité.
Le temps de travail nécessaire à la réalisation de ces opérations de tailles est évalué entre un et deux jours par
hectare et par an, surtout les premières
Elle définit la configuration finale de la parcelle agroforestière : l’orientation des lignes d’arbres, l’espacement
entre les lignes d’arbres …
L'agroforesterie est une pratique ancienne, et en Normandie, le pré-verger en est l’illustration. Bien pensée, elle est
une des techniques permettant de répondre aux enjeux territoriaux de demain. Planter un arbre est acte
important. Il faut anticiper le paysage que l’on crée mais aussi le devenir de l’exploitation et la place des arbres
dans ce contexte. Le projet agroforestier peut tout à fait s’inscrire dans un projet patrimonial ou entrepreneurial… Le
capital mis en place permet de faciliter la reprise de l’exploitation, préparer sa retraite ou le partage d’un
patrimoine.
Contact
DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Normandie)
Karine VEZIER - 02 32 18 95 20
karine.vezier@agriculture.gouv.fr