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BIODIVERSITE ET DEVELOPPEMENT DURABLE EN ALGERIE

A/ INTRODUCTION
1- Biodiversité
Les gènes, les espèces, les micro-organismes, les écosystèmes découlent d’une évolution qui a duré des
centaines de millions d’années. Le nombre d’espèces n’est pas connu. Sur 1.4 millions d’espèces étudiées 250 000
sont des plantes, 750 000 des insectes, 41 000 des vertébrés, le reste sont des invertébrés, des champignons, des
algues et autre micro-organismes.
La richesse des espèces va croissant du pôle vers l équateur. Les climats du type méditerranéen sont également
riches : sur 23 200 espèces recensées dans le sud de l’Afrique près de 18 560 sont endémiques.
1- La biodiversité a des applications non seulement d’ordre écologique mais aussi et surtout d’ordre
économique et social.
2- Nous ne maîtrisons pas les connaissances sur la biodiversité et ses composantes.
3- Nous manquons beaucoup des bases scientifiques pour nous permettre de planifier correctement un
développement durable lié à une préservation convenable de la biodiversité.
4- Durant ces dernières décennies, des pressions intenses ont occasionné un appauvrissement de la biodiversité
et une réduction quantitative et qualitative de ses constituants.
5- La dégradation des habitats naturels et leur morcellement provoquent un déclin des espèces et une réduction
de la diversité génétique.
2- Utilisation des espèces de la Biodiversité
 Sur les 250 000 de plantes identifiées :
 75 000 sont comestibles ;
 2 000 sont domestiques ;
 150 cultivées à des fins commerciales ;
 30 espèces fournissent prés de 90% de l’alimentation, notamment les huiles, les protéines et autres
composants nutritionnels ;
 Industries particulièrement les matériaux de construction, les insecticides, les parfums les
teintures, les textiles.
 Plantes médicinales et pharmaceutiques: 35 000 à 70 000 plantes.
 Plantes de protection et d’intérêt écologique et de décoration : Cultivars, écotypes, plantes
apparentées aux espèces cultivées.
3- Importance de la biodiversité
 La Diversité biologique a des incidences fortes sur l'agriculture
 Biodiversité = base de l'évolution des systèmes agricoles
 Réduction biodiversité = menace pour l'agriculture
 Nouvelles pratiques agricoles = garantir la viabilité de l'agriculture et préserver et exploiter la
biodiversité
 Agro-biodiversité = sécurité alimentaire et éradication de la pauvreté
 Espèces cultivées = résultent de l'utilisation de la biodiversité
 Espèces sauvages = principale source de la variabilité génétique
 Les organismes vivants constituant l'agro-biodiversité jouent un rôle important dans la résilience
des processus naturels.
 Les Pratiques culturales ont des incidences diverses sur la diversité biologique
 Dégradation de la biodiversité par les pratiques agricoles non viables
 Pratiques viables facilitent la diversification biologique
4- Intégration des stratégies de conservation
 Conservation in situ : conservation des écosystèmes et des habitats naturels et maintien et reconstitution de
populations viables d'espèces dans leur milieu naturel et, dans le cas des espèces domestiquées et cultivées,
dans le milieu où se sont développés leurs caractères distinctifs.

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 Conservation ex situ: conservation d'éléments constitutifs de la diversité biologique en dehors de leur
milieu naturel.
5- Sélection des stratégies et techniques de conservation
En fonction de : - Caractéristiques biologiques des espèces ;
- Disponibilité des techniques ;
- Infrastructures et équipements disponibles ;
- Coût des méthodes.
6- Biodiversité et développement durable
 Adapter le développement aux changements socio-économiques et à l’amélioration des conditions de
vie des populations.
 Adopter une stratégie de conservation et de développement durable collée à la réalité du terrain et à
l’expérience vécue.
 Réhabiliter et restaurer les écosystèmes dégradés notamment les forêts, la steppe, les régions
sahariennes, les zones humides.
 Mettre en place une base de données sur les ressources naturelles.
 Sensibiliser les décideurs sur la nécessité d’utiliser rationnellement les ressources naturelles.
Considérer la sécheresse non pas comme une fatalité mais comme une composante normale et non
accidentelle.
 Tenir compte de la fragilité et de la vulnérabilité du milieu dans les zones touchées par la dégradation,
l’érosion, la désertification et la pollution. Leurs ressources naturelles sont limitées et facilement
altérables.
 Parmi les causes multiples de la perte des potentialités les plus liées à l’action de l’homme on peut
compter la mauvaise exploitation ou la surexploitation des terres, des forêts, des zones de parcours, des
ressources en eau.
6- Problématique
Si on assiste depuis ces dernières décennies à une accentuation de la dégradation des zones naturelles, à
l’intensification du processus d’érosion et de désertification, à la perte des espèces animales et végétales et à
l’appauvrissement de la biodiversité, ceci ne va pas sans une répercussion négative sur la production des biens et
des services et sur les conditions de vie des populations.
Les systèmes de production sont affectés par la baisse de fertilité des sols et leur rétrécissement, dû à
l’exploitation intensive et à l’utilisation excessive et inadaptée d’engrais minéraux et de pesticides, la diminution
des ressources hydriques et leur contamination, à l’accumulation des sels dans le sol par l’insuffisance ou l’absence
de réseaux de drainage.
La diversité biologique, qui inclue la diversité génétique, est menacée y compris dans les régions arides ou
semi-arides, déjà naturellement sensibles, ou dans les régions à forte démographie où la pression humaine et les
considérations sociales sont peu intégrées aux préoccupations environnementales.
Le recours à des variétés obtenues par manipulation génétique et à des espèces animales dites de haute
performance a contribué à l’abandon des patrimoines locaux mieux adaptés. Parallèlement les contraintes du milieu
physique et socio-économique ont aggravé ce processus d’appauvrissement de la diversité biologique et de
rétrécissement de la diversité génétique.
7- Causes de l’érosion de la diversité biologique
 Causes liées à la destruction des habitats et à l’exploitation de la flore et de la faune terrestres
 Les causes liées aux pratiques agricoles ;
 La surexploitation des ressources forestières ;
 Les feux ;
 Les dégâts causés par les animaux sauvages ;
 L’élevage et la transhumance ;
 L’envahissement et l’infiltration des aires protégées ;
 Le braconnage de la faune terrestre ;
 Le commerce des animaux sauvages.

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 Causes liées à la destruction des habitats et à l’exploitation de la flore et de la faune aquatiques
 La destruction et modification des habitats ;
 La déforestation ;
 La surexploitation des ressources ;
 Les pollutions et les nuisances.
 Autres causes de l’érosion de la biodiversité
 Les causes liées aux projets de développement ;
 Les perturbations climatiques ;
 La croissance démographique ;
 L’insuffisance des connaissances ;
 La faiblesse du cadre juridique et institutionnel.
8- Récapitulatif des causes de l’érosion de la diversité biologique
Les impacts des activités de développement sur la diversité biologique se traduisent par la perte des ressources
génétiques, la perte des espèces, la diminution des populations et la dégradation des processus dynamiques des
écosystèmes. Ces impacts sont dus à :
 Des causes directes : transformation de l’habitat, utilisation et gestion non durables des ressources,
domestication d’espèces exotiques ou sauvages, pollution et phénomènes naturelles ;
 Des causes profondes : croissance démographique, pauvreté et inégalité sociale, politiques et structures
macroéconomiques inappropriées, changement social, structures inadaptées de la consommation et
changements climatiques.
La figure ci-après récapitule les causes profondes et directes de dégradation de la diversité biologique.

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B/ CARACTERISTIQUES ECOLOGIQUES EN ALGERIE
La région méditerranéenne dans laquelle sont compris les domaines biogéographiques en Algérie subit des
pressions à la fois écologiques et anthropiques.
 Des fluctuations climatiques saisonnières et interannuelles, de grandes amplitudes thermiques et
pluviométriques entraînent souvent des discordances graves entre la production végétale, animale,
forestière et zootechnique et provoque des crises dans les milieux sociaux.
 La grande variabilité des écosystèmes utilisés apparaît notamment dans leur structure, leur
composition, leur biomasse et autre. Ce qui implique des pratiques d’aménagement et de
développement très diversifiées loin de toute généralisation d’un type d’intervention par rapport à un
autre.
 Les pressions humaines très fortes conduisent souvent à une exploitation abusive des terres en général
et des écosystèmes en particulier, déclenchant un processus de dégradation des terres et de ressources
naturelles ainsi qu’une fragmentation des paysages. Chaque milieu ayant ses propriétés propres doit
faire l objet d un programme adapté à ses caractéristiques écologiques et socioéconomiques.
1. Principaux écosystèmes
Ecosystèmes forestiers
 Pin maritime : bioclimats subhumides variant entre 500 et 700 m.
 Chêne-liège : se développe sous une pluviométrie de 600 mm et s étend sur 300 000 ha.
 Chêne-vert : bioclimats humide, subhumide et semi-aride à des altitudes variant entre 500 et 1800 m.
 Cèdre : va jusqu’à 2000 m d’altitude et descend à 800 m, il croit entre 500 et 1500 mm de pluies.
 Pin d’Alep : se développe entre 300 et 600 mm de pluies, il peut monter jusqu’à 1200 m d’altitude.
 Thuya : stations sub-littorales à des pluviométries entre 300 à 600 mm.
 Sapin de Numidie : dans les Babors, occupe 300 ha à une pluviométrie supérieure à 1500 mm.
 En Kabylie, le pin noir de Mauritanie dans le massif de Djurdjura sur une superficie de 300 ha.
Ecosystèmes steppiques
 Formation à alfa (Stipa tenacissima) : L’étendue n’a pas cessé de se rétrécir face au surpâturage à
l’exploitation anarchique pour l’industrie et à l’extension des cultures amplifiés par la sécheresse.
 Formation à armoise blanche (Artemisia herba alba) : En année particulièrement sèche l’armoise est
surpâturée. Elle est accompagnée de nombreuses annuelles et herbacées. Sa production en année
favorable avoisine les 100 UF par ha.
 Formation à Lygeum spartum : se présente souvent sous forme de nappe dense et se distribue en îlots
sur la presque totalité des zones basses, en fonction de l’importance de l’ensablement des sols
dégradés et maigres.
 Formation à Aristida pungens : localisée essentiellement dans les sites récemment ensablés. La nature
des espèces qui l’accompagnent dépend de l’importance et de l’âge de l’ensablement.
Ecosystèmes présahariens et sahariens
Les groupements sahariens se différencient par la nature des milieux qu’ils occupent. Les principaux sont : les
hamadas, les regs, les ergs et les oueds. Ce sont des types géomorphologiques auxquels est liée une végétation
caractéristique. On peut citer notamment :
 Groupement à Remt : réparti sur le sud de l’Atlas Saharien et dénote la présence des conditions
écologiques très sévères du nord du Sahara. On note également la présence d’accumulation sableuse ou de
formation des dunes, selon l’intensité de la dégradation.
 Groupement à Rantherium suaveolens : mélangé à d’autres espèces sahariennes, notamment l’éphédra et le
Remt. C est le bioclimat saharien tempéré.
 Groupements sahariens proprement dits : comprennent plus de vingt (20) espèces arborescentes dont le
cyprès du Tassili, le peuplier de l’Euphrate, le figuier à feuilles de saule, Ficus ingens, Acacia raddiana,
Acacia seyal, Acacia albida, Balanites aegytiaca, Salvadora persica, Maerua crassifolia, Pistacia
atlantica, Olea Lapperini et autres.

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 Autres espèces spontanées et les espèces apparentées aux plantes cultivées : Ce sont les espèces spontanées
ancêtres des plantes cultivées dans les milieux agricole, industriel, médicinal et pastoral. En agriculture ce
sont notamment les orges, les blés, les avoines, les vesces, les sainfoins, les luzernes, les trèfles, les fèves,
les lentilles et les autres.
Pour les plantes médicinales et aromatiques, on peut citer, les trigonelles, les coriandres, les menthes,
l’anis, les sauges et autres. Elles sont non seulement adaptées à la variété des différents milieux, mais elles sont
également bien connues des populations locales qui les utilisent souvent dans leurs terroirs et leur vie
quotidienne depuis des milliers d’années.

2- Diversité biologique riche et variée


Flore : Plus de 3139 espèces végétales : assez rares 249, rares 647, très rares 640, rarissimes 35 (QUEZEL ET
SANTA 1962-1963). Endémiques 168 selon l’IUCN et 700 selon MOLINIER, 130 espèces sont consommées, 626
sont fourragères.
Faune : 90 espèces de mammifères, 350 espèces d’oiseaux, 70 espèces de reptiles, 70 espèces de poissons, 12
espèces d’amphibiens.

C/ RESSOURCE EN EAU ET EN SOL EN ZONE ARIDE ET CONNAISSANCE DE LA BIODIVERSITE


1- Concernant l’eau
Caractérisée par sa rareté et sa diminution progressive notamment dans les pays arides, semi-arides et
désertiques. La zone désertique regroupe en fait 4 grandes zones : les oasis (chotts orientaux), le Sahara
septentrional, les montagnes de l’Ahaggar et du Tassili, La Saoura-Tindouf
Dans le développement agricole, forestier et piscicole, il s’agit en fait de conserver les terres, l’eau et le
patrimoine génétique des plantes et des animaux et d’utiliser les moyens et méthodes éprouvés sans porter atteinte
ni à l’environnement ni à la capacité productive des milieux naturels.
Les ressources en eau sont représentées en grande partie par les eaux souterraines représentées par deux
aquifères, le continental intercalaire (CI) et le complexe terminal (CT). Soit une capacité estimée à 60 000 milliards
de M3, à une température de 60°C en moyenne et une minéralisation de 1 à 5 g/l. Ces nappes sont menacées par la
perte de l’artésianisme, l’assèchement des puits, le tarissement des exutoires, la dégradation de la qualité des eaux,
la remontée vers la surface de nappes phréatiques.
La gestion et la mise en valeur doivent obéir à des règles rationnelles et durables suivant des modèles
mathématiques et des observations continues des modifications ou des évolutions dans le fonctionnement physique
et biologique de ces milieux. La gestion durable des régions sahariennes passe par la maitrise des techniques hydro-
agricoles qui évitent la remontée des eaux, l’augmentation de la salinité, notamment par l’absence d’un réseau de
drainage ou, s’il existe, veiller à son entretien.
Le recours à une agriculture irriguée de plus en plus intensive, grande consommatrice d’eau et d’intrants,
nécessite l’adoption d’une stratégie d’irrigation et de drainage suivant des normes qui tiennent compte de la
pression qui s’exerce sur la ressource pour les besoins domestiques et industriels notamment et veillant à limiter la
pollution et d autres effets néfastes sur l’environnement.
2- Concernant le sol
Les contraintes
 Sols pauvres en matière organique.
 Sols à profil dominé par la teneur en sels de sodium notamment (nitrates et sulfates) et en calcaire
s’accumulant en surface et à faible profondeur apparition de sols hydromorphes par suite de
l’existence d’une nappe permanente ou temporaire qui induit une imperméabilité.
 Sols à pH voisin de la neutralité ou assez calcaire, ont une faible teneur en éléments minéraux. Les sols
nouvellement mis en culture peuvent présenter des taux assez bons les premières années puis
deviennent déficitaires après quelques cycles de culture.
 La texture est souvent grossière (sable), parfois argileuse, la structure médiocre du fait de la teneur en
sel et du faible taux de matière organique et d’argile.

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3 - La connaissance de la biodiversité
 Ce qu’il faut faire
Concevoir et mettre en œuvre un programme national sur la connaissance de la faune et de la flore et de
leurs habitats.
Réaliser des programmes d’inventaire des espèces et du savoir faire locaux.
Mettre en place un réseau de conservation in situ par la création de réseaux d’aires protégées notamment
dans les zones représentatives des principaux écosystèmes d’intérêt national.
Mettre en place un système de conservation ex situ bien coordonné notamment par un réseau de collections
spécialisées et de semences, de jardins botaniques, de jardins zoologiques et de banques de gènes.
Etablir un système cartographique permettant aux décideurs à différent niveau de responsabilités de mettre
en place leur projet sans perturber le fonctionnement des écosystèmes.
 Ce qu’il faut éviter
D’une part, la tentation d’un romantisme passéiste privilégiant le retour aux formes ancestrales d’utilisation
des régions arides et semi-arides et qui aboutirait très vite à transformer ces régions en musée et parcs de
civilisation traditionnelle pour touristes nostalgiques des périodes révolues.
D’autre part, à l’inverse, il faut éviter l’attitude scientiste et l’attitude futuriste démesurée qui, sous couvert
de vouloir s’intégrer à la civilisation de XXI ème siècle, consisterait à faire croire que seule la science est une
panacée qui peut, à elle seule, résoudre tous les problèmes susceptibles de tirer les populations de leurs
préoccupations de subsistance et de bien être.
Cela ne veut pas dire non plus qu’il faille faire table rase de toutes les connaissances des populations
locales. Tout progrès doit se baser sur ces constantes culturelles qui constituent un patrimoine national tout en
faisant bénéficier ces populations des avantages découlant de la science, de la technologie et de l’innovation.

D/ ECOSYSTEMES, BIODIVERSITE ET DEVELOPPEMENT DURABLE


1- Principe de la gestion et de la conservation
 Comprendre le fonctionnement des écosystèmes permet de prédire les réactions du milieu naturel aux
perturbations afin d’apporter les solutions pertinentes.
 Le programme à mettre en œuvre aura pour motivation profonde d’améliorer la gestion et d’optimiser la
production.
 La notion d’observations continues des écosystèmes constitue un élément fondamental nécessaire à toute
action de développement dans le milieu rural. Elle permet d’évaluer la dynamique des composantes de la
biodiversité et des ressources, de pondérer la nature des pressions et d’apporter les solutions en temps
opportun afin d’apporter les corrections utiles en temps voulu.
 Les décideurs doivent être conscients que la survie des sociétés humaines est intimement liée au devenir du
milieu naturel et à sa santé.
 Les activités à entreprendre doivent veiller à la cohésion des diverses composantes de ces producteurs
naturels de richesse et de bienfaits.
 Ce n’est que par le respect des équilibres naturels, socio-économiques et des capacités de production qu’on
pourra ralentir le processus de la baisse de fertilité des terres et de leur rétrécissement
 Les patrimoines locaux entretenus par les savoir-faire des populations et des connaissances ancestrales
judicieusement maintenues sont transmises de génération en génération.
 La lutte contre l avancée du désert ne doit pas être considérée comme la seule composante prioritaire de la
lutte contre la désertification.
2- Conditions nécessaires pour élaborer et mettre en œuvre un programme de développement durable
 L’aménagement de ces contrées nécessite un programme d’actions complexes visant la lutte contre le
processus de dégradation des terres. L’augmentation des produits notamment, la mise en place d’une
politique de développement intégrée adaptée à l’espace, à sa fragilité et à son potentiel naturel et humain
est le point fort de la stratégie.
 Dans cette phase stratégique, il convient de protéger et d’aménager en priorité les zones favorables,
possédant encore des potentialités, en se basant sur les connaissances techniques et scientifiques.

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Les savoir-faire des populations sont intégrés dans une organisation où elles se sentent directement
responsables avec le sentiment d’être les acteurs principaux de leur propre développement.
 Les relations entre l’administration garante de la pérennité des ressources naturelles et les opérateurs
doivent être codifiées dans un cahier de charge précis et rigoureux qui définit les conditions d’exploitation
et les mesures appropriées pour conserver le patrimoine végétal et animal et assurer les équilibres des
écosystèmes.
 En fait, l’ensemble des actions à concevoir et à mettre en œuvre pour mener un développement durable et
effectif dans les zones arides et semi arides soumises à la désertification doivent :
Intégrer la conservation et le développement d’une manière responsable et rationnelle,
Mener des activités d’amélioration des systèmes agricoles et pastoraux en intégrant les activités de
recherche et d’expérimentation,
Reconnaître les espèces, locales et mettre en place un programme pour les préserver et les utiliser dans les
programmes d’amélioration génétique.
3- Objectifs de la stratégie de développement
L objectif à moyen et long terme vise à réhabiliter l’équilibre des écosystèmes à travers si possible la
remontée biologique progressive.
 Lutter contre la désertification sous toutes ses formes en intégrant les actions dans le cadre d’un
développement durable et de conservation des ressources naturelles.
 Améliorer le bilan d’eau et augmenter l’efficacité des pluies.
 Mettre en place des modèles souples évolutifs et adaptables à la gestion des ressources naturelles.
 Augmenter les performances à travers l’amélioration génétique des cultivars locaux, la santé animale la
composition de l’unité zootechnique et assurer une bonne conduite du troupeau en milieu steppique et
présaharien.
 Veiller à amortir les mutations affectant les systèmes agricoles oasiens et ksouriens en vue de préserver les
potentialités naturelles et de permettre la promotion des systèmes traditionnels au bénéfice des populations
locales.
 Introduire de nouvelles technologies et les intégrer dans le cadre d’une organisation sociale cohérente.
 Mettre en place une stratégie de réhabilitation des zones dégradées et un plan d’action pour les faire
produire.

4- Ecosystèmes : contrôle et suivi de leurs composantes - Etudes, recherches, surveillance continue de la


biodiversité
 Encourager la collaboration entre les secteurs et les institutions chargées des études et de la recherche.
 Constituer des équipes pluridisciplinaires.
 Former des équipes spécialisées pour étudier et prévenir l’érosion génétique et l’appauvrissement de la
biodiversité.
 Associer les agriculteurs à la conservation in situ par des contrats de partenariat avec retombées financières
découlant de cette participation.
 Sensibiliser les organisations non gouvernementales à tout programme de connaissance et de réhabilitation
de la diversité biologique.

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E/ CONCLUSION GENERALE
 Maintenir les équilibres écologiques sans perturbation du fonctionnement des écosystèmes.
 Conserver la biodiversité dans toutes ses composantes.
 Utiliser les espaces, les espèces, les écosystèmes au bénéfice d’un développement durable.
 L’aménagement de ces contrées nécessite un programme d’actions complexes visant la lutte contre le
processus de dégradation des terres.
 L’augmentation des produits notamment la mise en place d’une politique de développement intégrée
adaptée à l’espace, à sa fragilité et à son potentiel naturel et humain constitue le point fort de la stratégie.
 Dans cette phase stratégique, il convient de protéger et d’aménager en priorité les zones favorables et
possédant encore des potentialités en se basant sur les connaissances techniques et scientifiques.
 Le savoir faire des populations est intégré dans une organisation où elles se sentent directement
responsables avec le sentiment d’être les acteurs principaux de leur propre développement.
 Les éleveurs doivent être codifiés dans un cahier de charges précis et rigoureux qui définit les conditions
d’exploitation et les mesures appropriées pour conserver le patrimoine végétal et animal et assurer les
équilibres des écosystèmes.
 En fait, l’ensemble des actions à concevoir et à mettre en œuvre pour mener une politique globale
d’aménagement du territoire bien définie dans le temps et dans l’espace en rapport avec la répartition des
activités et des populations.

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