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AGRICULTURE BIOLOGIQUE

AGRICULTURE ORGANIQUE
Abdoul Gani DIAO ;
Ingénieur de recherche Agronome
E-mail: abdoulganidiao2@gmail.com

LICENCE 2 AGRO ; Décembre 2022


Modalité d’évaluation : AB+AO = 01 Devoir sur table
ECOSYSTEME
On appelle cela : la chaîne
alimentaire ou le réseau
alimentaire ou l’écosystème. À
l’intérieur de ce réseau, il y a un
commerce, un échange ou une
circulation de plusieurs biens de
consommation : l’énergie du
soleil contenue dans la matière
organique, les éléments d’origine
gazeuse (carbone, oxygène),
l’eau et les sels minéraux très
nombreux.
Organisme

Organisme + X Organismes =
Population

Population X + Population Y=
Communauté

Communauté X + Communauté Y=
Ecosystème

Ecosystème terrestre ; Ecosystème


marin
Un écosystème, est un lieu d’habitation où plusieurs organismes organisés en

populations interagissent pour constituer des communautés interdépendantes,

afin d’assurer les fonctions de production, de nutrition, de recyclage et de

distribution essentiel à la formation des écosystèmes.


CONCEPT DE L’
AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

• Il y’a beaucoup de confusion sur ce que signifie en réalité l’agriculture biologique. Le

mot biologique signifie « d’origine animale ou végétale ».

• Pour certaines personnes, c’est une agriculture basée sur des engrais biologiques ou

d’autres imputs naturels, tout en mettant l’accent sur la renonciation aux engrais et

pesticides synthétiques ou chimiques.

• Pour d’autres, l’AB se réfère aux systèmes agricoles qui suivent les principes et les
logiques d’un organisme vivant dans lequel tous les éléments (le sol, les plantes, les
animaux, le paysan etc.) sont étroitement liés l’un à l’autre.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

I.1. Origine de l’Agriculture biologique


Monoculture de variété à haut Labour intensif du sol souvent avec
rendement des machines

Utilisation intensive des pesticides Fertilisation intensive avec des engrais chimiques combinés à
chimiques une irrigation intensive
Des ressources en eau douce ont été polluées ou
surexploitées par l’utilisation intensive de produits
chimiques et l’irrigation excessive.

De vastes étendues de terre jadis fertiles se sont


dégradées en raison de l’érosion, de la salinisation ou de
la perte totale de la fertilité.
Des résidus de pesticides dangereux se retrouvent dans
l’alimentation ou l’eau potable, mettant en danger la
santé du consommateur et de l’agriculteur….

Beaucoup de plantes sauvages ou cultivées et des


espèces animales ont disparu.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

EVOLUTION DE L’AGRICULTURE TRADITIONNELLE


I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.1. Origine de l’Agriculture biologique

Il est difficile de dire quand l’agriculture biologique est apparue pour la première fois.
Les concepts relatifs a une façon « biologique » et alternative de pratiquer l’agriculture
ont été développés avant l’invention des produits chimiques synthétiques destinés à
l’agriculture. Au début XX siècles, quelques pionniers innovateurs ont essayé
d’améliorer les systèmes d’agriculture traditionnelle avec des méthodes
caractéristiques de l’agriculture biologique. Ces approches qualifiées de
nouvelles ou agriculture biologique classique à cette époque se concentraient
essentiellement sur la fertilité du sol basée sur l’humus et visaient un équilibre
écologique au niveau de la ferme.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.1. Origine de l’Agriculture biologique

L’utilisation de produits agrochimiques associée à l’introduction de variétés à haut


rendement et à une mécanisation intense « Révolution verte » s’est largement
répandue, quelques personnes se sont opposées exprès à ce nouveau développement
et ont mis en place des pratiques d’agriculture biologique comme le, compostage,
les rotations améliorées des cultures ou l’engrais vert élargissant ainsi le fossé
entre les deux concepts agricoles. Etant donné les impacts négatifs de la révolution
verte, sur la santé et l’environnement dans les années 1970 1980, la prise de
conscience sur la question biologique s’est accrue lentement aussi bien parmi les
agriculteurs que parmi les consommateurs.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.1. Origine de l’Agriculture biologique

Ce n’est que dans les années 90, que l’agriculture biologique a connu un grand essor.

Certaines catastrophes environnementales et des scandales liés à l’alimentation ont

donné lieu à une prise de conscience croissante chez les consommateurs et à un

appui politique de plus en plus importants dans certains pays.

Il existe une longue liste des personnes qui ont contribué et influencer le

développement de l’agriculture biologique.


I.1. Origine de l’Agriculture biologique

• 25 années de recherche en inde sur l’AB;

• Les relations entre la fertilité du sol et la santé de la plante;

• L’importance de la gestion de l’humus;

• Amélioration des techniques traditionnelles;


Sir Albert HOWARD
• La méthode Indore de fabrication du compost;

• L’utilisation des ravageurs et des mauvaises herbes indicateurs;

• Ouvrages en AB
Le but ultime de l'agriculture n'est pas la culture des cultures,
mais la culture et le perfectionnement des êtres humains
I.1. Origine de l’Agriculture biologique

• Pas de labour, pas d’engrais, pas de désherbage,


pas de pesticides;

• La méthode ne rien faire et produire naturellement;

• Utilisation de la paille de la culture précédente pour


faire le paillage;

• Utilisation du trèfle blanc comme plante de


couverture et comme engrais vert;

Masanobu fukuoka « père de • Ouvrages en AB.


l’agriculture naturelle »
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

I.2. Systèmes d’agriculture biologique

Il existe une gamme de systèmes de production agricole qu’on classe d’habitude dans
la catégorie d‘agriculture biologique dès lors qu’ils remplissent les exigences
minimales des normes biologiques

Pour qu’un système d’agriculture traditionnelle soit qualifié de biologique ou non, il


faudrait vérifier si les normes fixées sont remplies ou pas. Par exemple, certains
systèmes traditionnels sont incompatibles avec les exigences de l’élevage biologique.

• Par exemple manque d’espace suffisant et de liberté de mouvement, la


nécessité de prévenir l’érosion, l’interdiction de couper des arbres forestiers et
de brûler la biomasse par exemple le système de culture sur brûlis.
I.2. Systèmes d’agriculture biologique
Traits spécifiques à l’agriculture
• Agriculture biologique = Agriculture traditionnelle biologique.
Pratiques d’agriculture Utilisation des préparations
Traits communs entre
biologique souvent rencontrée
l’agriculture traditionnelle et microbiennes pour la gestion des
en agriculture traditionnelle. ravageurs.
l’agriculture biologique.
Faible introduction d’éléments Apport ou attraction efficace
Pas d’utilisation d’engrais
externes. d’insectes bénéfiques.
chimiques, des fongicides,
d’herbicides, de promoteurs de
Recyclage de la biomasse a Utilisation de variété de cultures ou
croissance etc.
travers le paillage ou le d’espèce animale à haut rendement
compostage. et résistance aux maladies.
Pas d’utilisation de plantes ou
Association et ou rotation des
d’animaux génétiquement
cultures. Introduction d’engrais vert
modifiés.
appropriés, de plante de couverture
Gestion durable des ressources, et de plante fixatrice d’azote.
Utilisation de fumier d’origine
sol, eau, énergie.
animale.
Pratiques d’élevage éthique, Application de méthodes modernes
de compostage et d’engrais
Maintient de la fertilité du sol, biologiques
prévention de l’érosion du sol.
• Agriculture biologique vs Agriculture intégrée!
Critères Production intégrée Agriculture biologique

Insecticides, fongicides et herbicides Autorisée avec certaines restrictions Non autorisée


chimiques

Engrais chimiques Autorisée avec des limitations sur la qualité Non autorisée

Utilisation des OGM Autorisée Non autorisée

Semences traitées Autorisée Pas de traitement chimique

Elevage éthique Quelques limitations Régulations strictes

Achat de fourrage Pas de limitation Limites bien définies

Utilisation de prometteurs de Autorisée Non autorisée


croissances

Reproduction d’animaux Haute performance, transfert d’embryon Sauvegarde de la vie, pas de transfert
autorisé. d’embryon.
Santé animale Traitement préventif avec des
médicaments chimiques thérapeutiques Pas de traitement préventif avec des
autorisé médicaments chimiques thérapeutiques
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

I.3. Organisation internationale de l’AB


Ces dernières années, l’Agriculture biologique a connu un essor considérable dans
beaucoup de pays. Cependant, elle constitut toujours une très petite proportion de
l’ensemble du secteur agricole. Dans certains pays, l’Agriculture biologique certifiée est
principalement destinée à l’exportation et les marchés intérieurs sont encore très
réduits. Le développement de marchés locaux pour les produits biologiques a une
importance cruciale pour l’indépendance du secteur biologique d’un pays. Pour cela,
des efforts communs sont nécessaires non seulement au niveau national, mais aussi
au niveau international.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.3. Organisation internationale de l’AB

L’IFOAM: fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique. Elle


compte plus de 700 organisations reparti dans plus de 100 pays.

Sa fonction première est la coordination le mouvement biologique international. Aux


sein de l’organisation, les membres s'organisent suivant les régions géographiques ou
des intérêts sectoriels.

Il offre un statut d’affiliation aux membres, associations, institutions, commerçants, etc.


actifs dans le secteur de l’AB. Des individus peuvent adhérer à l’IFOAM comme
sympathisants. Le répertoire de l’AB dans le monde dresse une liste exhaustive de
toutes les organisations et institutions de l’IFOAM. https://orgprints.org/id/eprint/37222/
I.3. Organisation internationale de l’AB

Mission IFOAM

• fournir des informations sur

l’agriculture biologique et promouvoir

son adoption dans le monde entier.

• Représentant de Agro Biologiste a

l’ONU, FAO, l’UE.

• Piloter les programmes

d’accréditation et de certification au

niveau internationale.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.4. Définition AB

« La production biologique est un système global de gestion agricole et de production


alimentaire qui allie les meilleures pratiques environnementales, un haut degré de
biodiversité, la préservation des ressources naturelles, l'application de normes
élevées en matière de bien-être animal et une méthode de production respectant la
préférence de certains consommateurs à l'égard des produits obtenus grâce à des
substances et des procédés naturels.»

Règlement (CE) no 834/2007 du Conseil de l'Union européenne.


I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.4. Définition AB

« La production biologique est un système global de gestion agricole et de production


alimentaire qui allie les meilleures pratiques en matière d'environnement et
d'action pour le climat, un degré élevé de biodiversité, la préservation des
ressources naturelles et l'application de normes élevées en matière de bien-être
animal et des normes de production élevées répondant à la demande exprimée par
un nombre croissant de consommateurs désireux de se procurer des produits
obtenus grâce à des substances et à des procédés naturels. »

Règlement (UE) 2018/848 du Parlement européen et du conseil du 30 mai 2018


I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.4. Définition AB

« L'agriculture biologique est un système de production qui maintient la santé des


sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s'appuie sur des processus
écologiques, sur la biodiversité et sur des cycles adaptés aux conditions locales, plutôt
que sur l'utilisation d'intrants ayant des effets néfastes. L'agriculture biologique allie la
tradition, l'innovation et la science au bénéfice de l'environnement commun»;

International Federation of Organic Agriculture Movements.


I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

Agriculture durable : L’AB s’inscrit au cœur du développement durable. C’est un


engagement pour les générations présentes et futures.

Le développement durable est «


un développement qui répond aux besoins
du présent sans compromettre la capacité
des générations futures à répondre aux
leurs »,
Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre
norvégien (1987).
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

En AB le caractère durable se réfère


essentiellement a :
« une bonne gestion des ressources agricoles
pour satisfaire les besoins humains tout en
maintenant ou en améliorant la qualité de
l’environnement et la conservation des
ressources naturelles dans une approche
écologique, sociale et économique ».
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

❑ Durabilité écologique
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

❑ Durabilité écologique

• Recyclage de substances nutritives au lieu d’application d’intrants externes ;

• Aucune pollution chimique du sol et de l’eau ;

• Promouvoir la diversité biologique ;

• Améliorer la fertilité du sol et fabriquer l’humus ;

• Empêcher l’érosion et le tassement ;

• Elevage avec peu de contraintes infligées aux animaux ;

• Utilisation d’énergie renouvelable .


I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

❑ Durabilité sociale

• Production suffisante, subsistante et de bon revenu ;

• Une sécurité nutritionnelle pour la famille grâce à une alimentation saine ;

• Bonne condition de travail pour les hommes et les femmes ;

• Prise en compte du savoir locale et des traditions

• etc.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Développement durable & Agriculture durable

❑ Durabilité économique

• Rendements satisfaisant et fiables

• Faibles coûts des intrants externes et des investissements ;

• Diversification des cultures afin d’améliorer le revenu sans risque ;

• Augmentation de la valeur ajoutée à travers l’amélioration de la qualité et des


transformations agricoles ;

• Une grande efficacité pour accroitre la compétitivité ;

• etc.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.6. Principes de l’Agriculture biologique

L’Agriculture est une des activités humaines les plus fondamentales en se sens que
toutes personnes doit se nourrir chaque jour. La culture et les valeurs collectives
sont basés sur certains nombres de principes agricoles. Ces principes concernent
l’agriculture dans sa globalité à savoir la façon dont l’Homme entretient le sol, les
eaux, les plantes et les animaux afin de produire, préparer, mais aussi de
distribuer la nourriture ainsi que les autres biens.

En Agriculture biologique (AB), ces principes servent à inspirer le mouvement


biologique dans toute sa diversité. Il aide à la prise de décision, à l’élaboration des
programmes et des règles élaborées par les Institutions compétentes.
Ces principes constituent l’empreinte éthique des utilisateurs biologique dans le but

d’inspirer l’action.

❖ Le principe de santé.

« L’Agriculture biologique devrait soutenir et améliorer la santé des sols, des

plantes, des animaux, des hommes et de la planète, comme étant une et

indivisible ».

Ce principe souligne que la santé des individus et des communautés ne peut être

séparée de la santé des écosystèmes (Un sol sain produit une culture saine qui

donnera la santé aux animaux et aux personnes)


❖ Le principe d’écologie

« L’agriculture biologique devrait être basée sur les cycles et les systèmes

écologiques vivants, s’accorder avec eux, les limiter et les aider à se maintenir ».

Ce principe enracine l’AB dans les systèmes écologiques vivants. Il encourage une

production basée sur les processus écologiques et de recyclage. La nutrition et le bien

être se manifestent par l’écologie de l’environnement spécifique à la production

(Exemple: Agrosystèmes, écosystèmes de la ferme, les écosystèmes maritimes). La

gestion biologique doit s’adapter aux conditions, à l’écologie, à la culture et à l’échelle

locale.
❖ Le principe d’équité

« L’AB devrait se construire sur des relations qui assurent l’équité par rapport à

l’environnement commun et aux opportunités de la vie ».

Les AB doivent s’engager à entretenir et cultiver les relations humaines d’une manière

qui assure l’équité à tous les niveaux et pour tous les acteurs de la production: salariés

agricoles, préparateurs, transformateurs, distributeurs, commerçants et

consommateurs. L’AB devrait offrir une bonne qualité de vie à chaque personne

engagée et contribuer à la souveraineté alimentaire et à la réduction de la pauvreté

tout en garantissant une production suffisante de qualité.


❖ Le principe précaution

« L’AB devrait être conduite de manière prudente et responsable afin de protéger


la santé et le bien être des générations actuelles et futures ainsi que
l’environnement ».

Compte tenu da la connaissance incomplète des écosystèmes et de l’agriculture, des


précautions doivent être prises. Ce principe établit que la précaution et la
responsabilité sont les points clé des choix de gestion, de développement et de
technologie en AB. La science, l’expérience pratique, la sagesse et le savoir
traditionnels et indigènes accumulés offrent des solutions valables. L’AB devrait éviter
de grands risques en adoptant des technologies appropriées et en rejetant les
technologies imprévisibles, telles que le génie génétique.
I. INTRODUCTION A L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
I.5. Avantages de l’Agriculture biologique

• Conservation du sol et maintien de sa fertilité ;

• Moins de pollution d’eau (eaux souterraines, rivières, lacs)

• Protection de la faune et de la flore ;

• Diversité biologique plus élevée, paysage plus diversifié

• Meilleur traitement des animaux de ferme ;

• Moins d’utilisation d’intrants externes et d’énergies non renouvelable ;

• Moins de résidus de pesticides dans les aliments ;

• Meilleure qualité du produit.


II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.1. Règlementation biologique

L’agriculture biologique est encadrée par plusieurs règlements européens qui éditent
les grands principes de la production bio.

La règlementation européenne pour la production biologique existe depuis 1991.

Elle précise l'ensemble des règles à suivre concernant :

• la production,

• la transformation,

• la formation des agents d’organismes certificateurs,

• les inspections,
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.1. Règlementation biologique

• la certification,

• la distribution, l'importation, l’exportation, le contrôle qualité,

• l'étiquetage et la traçabilité des produits biologiques,

• la conformité

• et le calcul de la teneur bio des produits multi-ingrédients. Les modifications

proposées répondent aux demandes


II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.1. Règlementation biologique

Europe Asie

Amérique
Afrique

Océanie

103 pays s’étaient dotés d’une réglementation pour


l’agriculture biologique en fin 2019. Elle était en
préparation dans d'autres pays.
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.2. Répartition des surfaces et exploitations bio dans le monde fin 2018

15,6 millions ha 6,5 millions ha


3,3 millions ha 418 129 fermes bio 1,3 million de fermes bio
23 957 fermes bio

2,0 millions ha
788 549 fermes bio
8,0 millions ha
227 407 fermes bio
36,0 millions ha
20 859 fermes bio

pays avec plus de 100 000 ha en bio


II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.2. Répartition des surfaces et exploitations bio dans le monde fin 2018

La surface mondiale cultivée suivant le mode biologique (certifiée et en conversion) a


été estimée à près de 71,5 millions d’hectares fin 2018. Elle représentait 1,5 % de
l’ensemble du territoire agricole des 186 pays.

Près de 2,8 millions d’exploitations agricoles certifiées bio ont été enregistrées en
2018. Dans certains pays, les statistiques ne sont pas disponibles, ce nombre est donc
sous-estimé. Les surfaces bio non agricoles (principalement dédiées à la cueillette et à
l'apiculture) représentaient 35,7 millions ha en 2018. Elles ont été multipliées par 8,7
en 19 ans. 47 % de ces surfaces étaient localisées en Finlande, en Zambie et en
Tanzanie.
II.2. Répartition des surfaces et exploitations bio

Entre 2000 et 2018, à l'échelle mondiale, le nombre de fermes bio a été multiplié par 11,2 et la surface

cultivée en bio par 4,6.

Evolution du nombre de fermes bio dans le monde Evolution des surfaces bio
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.3. Evolution du marché alimentaire bio mondial de 1999 à 2019 (en milliards €)
II.3. Evolution du marché alimentaire bio mondial de 1999 à 2019 (en milliards €)
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.4. Profil des pays suivant les importations et exportations de produits bio
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.5. Les principaux pays exportateurs de produits bio (en millions €)
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE

II.6. Superficie des productions oléagineux

Près de 1,5 million ha d'oléagineux bio dans le monde en 2018


II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.7. Les pays cultivateurs de coton en bio en 2018/2019
II. AGRICULTURE BIOLOGIQUE DANS LE MONDE
II.8. Pays producteurs de fruits tropicaux et subtropicaux bio en 2018
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

A la suite des récentes crises sanitaires, la confiance des consommateurs a été


ébranlée et leurs exigences se sont renforcées face aux marchés de consommation.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

Afin de rassurer le consommateur qu’un produit est obtenu biologiquement, un contrôle

de sa qualité est nécessaire. Ces exigences garantissent ainsi l’accès à certains

marchés.

Le système de contrôle de la qualité biologique des produits est basé sur :

• des normes ou cahier de charge,

• l’inspection,

• la certification

• et l’accréditation.
le maraîchage
l’arboriculture, viticulture
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité
• Un système de confiance

Pourquoi développer la confiance en agriculture biologique?


III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

• Un système de confiance
Pourquoi développer la confiance en agriculture biologique?
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

• Un système de confiance
Pourquoi développer la confiance en agriculture biologique?
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.1. La confiance et l’AB


Le consommateur recherche des produits sains et
écologiquement bons et il est disposé à payer à un prix Un prix plus élevé est seulement
élevé. possible si il existe une confiance
mutuelle entre les deux
protagonistes.
AB De plus l’AB doit travailler a
Marque
de protéger les agriculteurs
confiance
biologiques de la concurrence
déloyale d’autres agriculteurs qui
utilisent frauduleusement les termes
Le paysan produit suivant des normes biologiques biologiques.
définies et peut vendre ses produits à un prix élevé.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.2. La certification et l’AB


L’inspection biologique est une
Les normes biologiques surveillance de l’ensemble du processus
sont des exigences de production agricole et de la
minimales à satisfaire en transformation agricole, dont l ’examen de
production biologique. laboratoire est juste un outil.

La certification vise à établir un climat


de confiance entre les consommateurs
et les agriculteurs biologiques.

Les programmes de certifications locaux sont importants


pour développer un marché local de produits biologiques et
minimiser les charges d’inspection.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.2. La certification et l’AB


Définition

Le certificat biologique est une marque enregistré, protégé qui peut être utilisé

seulement par un producteur ou un transformateur de produit autorisé par un label

biologique.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.2. La certification et l’AB

Cette autorisation est obtenue suite à la signature d’un contrat par un utilisateur certifié

de la marque en question.

Ce certificat atteste qu’un produit biologique est obtenu et transformé selon des

normes biologiques.

Avantages = aident les consommateurs à trouver aisément les produits biologiques

dignes de confiance. Et pour le producteur de vendre à de bien meilleurs prix par

rapport au conventionnelle. https://www.bioconsomacteurs.org/agir/agir-au-quotidien/conseils-pour-manger-bio/alimentation-responsable-quels-labels-se-fier


III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Normes biologiques

• Normes Biologiques

Dans le jargon, la revendication biologique veux que le produit soit obtenu suivant des

exigences appelées des normes.

• Les normes biologiques ne définissent pas le statut de qualité d’un produit qui peut

être mesuré dans le produit final (quel quantité de résidu des pesticides chimique est

tolérée). Ils définissent le mode de production ( par exemple aucun produit

chimique n’est autorisé).


III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Normes biologiques

A l’échelle internationale ces normes constituent la base de


normes majeures de l’IFOAM. Elles sont révisées
régulièrement afin de s’assurer qu'elles reflètent les réalités
techniques de l’agriculture biologique.

Les normes de bases de l’IFOAM ne peuvent être utilisées


toutes seules pour la certification.

• Les normes locales peuvent être aussi utilisées mais


en accords avec les normes centrales clefs de
l’IFOAM.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Normes biologiques


III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Inspection, certification et accréditation biologique

• Inspection

Dans le processus d’obtention de la certification biologique, l’agriculture doit se


soumettre a une inspection par les organismes certificateurs au moins une fois par an.

L’inspecteur évalue la performance des activités agricoles à l’aide des déclarations de


l’agriculteur et de ses registres, en observant les champs, les animaux, les bâtiments.

Le but est de vérifier si les déclarations et données recueillies sont correctes et


plausibles.

« En cas de doute l’inspecteur peut prendre des échantillons pour des examens
au laboratoire ou conduire plus tard des inspections inopinées ».
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Inspection, certification et accréditation biologique

• La certification

Elle est une procédure bien précise au cours de laquelle un organisme de certification
évalue une ferme ou entreprise et assure par écrit qu’il remplit les exigences des
normes biologiques.

Pendant le procédé, l’inspecteur transmet par écrit les résultats à l’organisme


certificateur. Ce dernier compare les résultats de l’inspection avec les exigences des
normes biologiques. Puis un comité de certification, décide de délivrer ou non un
certificat au producteur.

.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Inspection, certification et accréditation biologique

• La certification

- La certification étrangère;

- La certification locale;

- La Co-certification;

- Certification de groupe.
III. Systèmes biologiques et le contrôle de la qualité

III.3. Inspection, certification et accréditation biologique

• L’accréditation

Afin de s’assurer que le programme de certification est habilité à effectuer les


inspection, et la certification, un troisième niveau de contrôle de la qualité est
nécessaire. Ces institutions évaluent régulièrement les programmes de certifications et
vérifient leur fonctionnement adéquat selon des critères bien spécifiques.

« Dans le cas où le comité de certification respecte les critères, ils accréditent le


programme de certification ».
Ce qu’il faut savoir avant d’aborder la conversion Piste à explorer

Est-ce que cela m’intéresse de produire selon les méthodes AB ? Rencontres avec des agriculteurs bio
La pratique de l’agriculture biologique entraînera des changements sur Des visites chez des agriculteurs déjà installés en AB vous permettront de
l’exploitation mais aussi sur votre perception du métier d’agriculteur bénéficier de leur témoignage sur les expériences.

Comment construire mon projet ? Les rencontres avec les conseillers bio

Est-ce que cela est techniquement faisable sur ma


Les formations
ferme ?

Le diagnostic de conversion
Est-ce que cela est économiquement viable ?
Le diagnostic de conversion est un préalable essentiel à la décision de
L’adaptation de votre système d’exploitation à une conduite bio (nouvelles
conversion. Il analyse la situation de la ferme, ses atouts, ses contraintes,
techniques culturales, nouvelle organisation du travail …) aura des
au regard de son environnement et de vos objectifs ; ainsi que la faisabilité
répercussions non seulement au niveau du coût des intrants, de la
de la conversion en la chiffrant, la détaillant et la planifiant à moyen terme.
mécanisation et de la main d’œuvre mais aussi au niveau de la valorisation
Le diagnostic est réalisé par la Chambre Départementale d’Agriculture et/ou
des produits.
le Groupement d’Agriculteurs Bio.
IV. Comment se convertir à l’AB

IV.1. La méthode de conversion à l’AB

• La période de conversion à l’agriculture biologique correspond à la phase de


transition entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique.

• Pendant cette période, le producteur met en œuvre des pratiques de production


conformes aux règles de production biologique, mais les produits ne peuvent pas
être commercialisés en faisant référence à ce mode de production.
Production
• Elle est fonction de : végétale

Durée de
Conversion
Production
Animale
IV. Comment se convertir à l’AB

IV.1.1. Durée de conversion en productions végétales

• La période de conversion est de 2 ans avant le semis des cultures annuelles et de 3


ans avant la récolte des cultures.

• Pérennes (arboriculture, viticulture…). La durée de conversion peut être réduite


dans le cas de reprise de prairies.

• Naturelles, friches, terres non cultivées ou châtaigneraies traditionnelles, sous


certaines conditions.

• Dans le cas de végétaux croissant spontanément (cueillette), il n’y a pas de durée


de conversion si le site est classé en zone naturelle.
IV. Comment se convertir à l’AB

IV.1.1. Durée de conversion en productions végétales

Ils doivent subir une période de conversion pour être considéré comme bio. Le
règlement CE 889/2008 définit les durées de conversion à l’agriculture biologique pour
les productions animales :
Espèces animales Durée minimale de conversion
Equidés, bovins viande 12 mois et les ¾ de leur vie en bio
Bovins laitiers 6 mois (pour le lait) et les ¾ de leur vie en bio (viande)
Ovins/Caprins lait et viande 6 mois (pour le lait)
Porcs 6 mois

Volailles de chair (poussins de moins de 3j) 10 semaines (71 jours)

Poules pondeuses
(poussins de moins de 3j ou poulettes destinées
6 semaines (42 jours)
à
l’AB de moins de 18 semaines)
AGRIGULTURE BIOLOGIQUE AU BURKINA FASO

• Conseil National de l’Agriculture Biologique

Burkina Faso (https://www.cnabio.net)

• NORME BURKINABE NBF01-027 : 2007 sur le code d’usage recommandé pour

l’emballage et le transport des fruits et légumes frais

• NORME BURKINABE NBF01-028 : 2009 portant norme générale d’étiquetage des

denrées alimentaires préemballées

L’étiquetage des produits devra permettre leur traçabilité

L’étiquetage des produits commercialisés indiquera clairement l’ensemble des

composants des produits


AGRIGULTURE BIOLOGIQUE AU BURKINA FASO
ÉCOCERT = Organisme de certification
Biologique (https://www.ecocert.com/fr/home)

FLOCERT = Organisme d'audit et de certification


Équitable (https://www.flocert.net/fr/)

CILSS = Organisme d’homologation des PRODUITS DE


LUTTE PHYTOSANITAIRE BIOLOGIQUE
(http://www.cilss.int)

IFOAM = Organisme d’homologation des ENGRAIS


(https://www.ifoam.bio)
V. Les techniques de productions végétales en AB

Les bases de l’agronomie sont incontournables en agriculture biologique. La


conduite des productions végétales est basée sur l’amélioration constante de la
fertilité des sols et la santé des plantes.

La fertilisation du sol et la protection des plantes contre les parasites sont assurées par
un certain nombre de méthodes et de processus biologiques dites organiques.

Ces méthodes en agriculture biologique sont étudiées dans le domaine de l'agro


écologie.

• Elles combinent la connaissance scientifique de l'écologie et de la technologie


moderne avec les pratiques agricoles traditionnelles basées sur des
processus biologiques naturels.
V. Les techniques de productions végétales en AB

En générale les principales méthodes de l'agriculture biologique, pour améliorer la


fertilité du sol et protéger les cultures, comprennent :

La rotation des cultures,

• Pour maintenir l’intégrité des terres en alternant les cultures

• Pour conserver, voire améliorer la richesse des sols en introduisant des engrais

verts.

• Pour réduire la pression parasitaire et les risques de maladies


V. Les techniques de productions végétales en AB

En générale les principales méthodes de l'agriculture biologique, pour améliorer la


fertilité du sol et protéger les cultures, comprennent :

Les engrais verts et de compost

• Pour améliorer les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol;

• Pour assurer une bonne disponibilité des éléments nutritifs aux plantes;

• Pour une meilleure disponibilité de l’eau pour les plantes.


V. Les techniques de productions végétales en AB

En générale les principales méthodes de l'agriculture biologique, pour améliorer la


fertilité du sol et protéger les cultures, comprennent :

La lutte biologique

• La gestion biologique des ravageurs;

• La prévention des maladies à travers des méthodes de lutte préventive

• Traitement curatif des plantes par des pesticides botaniques et autres.


Fruits et légumes
biologiques
conformes aux
normes AB

Mesures
Facteurs
préventives et
influençant la santé
mesures curatives;
de la plante
Pesticides naturels

Les engrais
organiques: Le
La nutrition des L’association et la
compostage
plantes rotation des plantes
Et engrais vert

Suivi des
Conservation de
Le travail du sol Outils appropriés indicateurs
l’eau;
Et méthodes de pour le travail du d’érosion et
Méthodes
travail du sol sol mesures
d’irrigation
antiérosives

La Fertilité d’un sol


La compréhension Quelle est l’importance
Qu’est ce que la fertilité
du sol: Sa Comment améliorer la de la matière organique
du sol? comment
structure, et structure de mon sol? Comment augmenter la
améliorer la fertilité du
organisme vivant quantité de MO
sol?
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.1. Agriculture organique

L’agriculture organique est un système de gestion de la production qui favorise la santé de

l'agrosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et les activités biologiques des

sols. Elle privilégie les pratiques de gestion plutôt que les méthodes de production d'origine

extérieure, en tenant compte du fait que les systèmes locaux doivent s'adapter aux conditions

régionales. Dans cette optique, des méthodes culturales, biologiques et mécaniques sont, dans

la mesure du possible, utilisées de préférence par rapport aux produits de synthèse, afin de

remplir toutes les fonctions spécifiques du système.


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.1. Agriculture organique

• Amendement organique : Def

Un amendement organique est un produit stable, sec, à haute valeur agronomique,

issu du compostage des déchets organiques (déchets alimentaires, déchets verts,

boues issues de l’épuration des eaux).Il est utilisé en épandage pour améliorer les

qualités physiques (aération, lutte contre l’érosion…) et microbiologiques

(reconstitution du stock de matière organique ou humus) des sols.


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.1. Agriculture organique

La teneur de la matière organique du sol est un


élément importants pour sa fertilité. Elle remplit
beaucoup de fonctions importantes pour le succès
chez tous bon agriculteur.
La compréhension claire des principales
fonctionnalités peut être un outil d’aide a la
décessions pour sa gestion.
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Processus de transformation de la matière organique d’origine végétale ou animale en

humus a la suite de méthode de compostage en tas ou en fausse.

Comparativement à la décomposition non contrôlée de la matière organique, la

décomposition dans le processus de compostage est plus rapide et peut atteindre des

températures fortes permettant d’obtenir un produit de bien meilleure qualité.


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Les plantes sont formées à partir d’eau, d’air et d’élément nutritifs. Lorsque les

constituants de la plante sont décomposés, ces composantes initialement mobilisées

pour la formation de la biomasse sont restituées au sol pour assurer la nutrition la

croissance et le développement d’autres plantes.


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage
Définition
Le compostage est la décomposition biologique de matière organique par des
microorganismes sous des conditions aérobies déterminées en une matière
relativement stable qui ressemble à de l’humus et qu’on appelle compost.

Le compostage peut prendre différentes formes selon la matière compostée, la


méthode et le matériel utilisé et selon l’envergure des opérations. Dans les
exploitations agricoles, les matières premières que l’on composte le plus souvent sont
les fumiers, litière et les résidus de culture (paille, rebuts, déchets de transformation à
la ferme, etc.).
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Dans le sol, la matière d’origine végétale ou animale ne se décompose pas tous au


même rythme.

• Plus le matériel est nutritif et moins lignifié, plus la décomposition est rapide et
complète ;

• Plus le matériel est dur ou lignifié plus la décomposition est lente et moins complète;

• La vitesse de décomposition dépend aussi de l’humidité et de la température du sol.

Cette décomposition peut être accéléré en faisant le compostage contrôlé.


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Importance de la MO pour le sol Bilan Rétention en eau : La


énergétique partie visible de la MO se
comporte comme une
éponge

Structure du sol meuble


et malléable avec
Réservoir d’éléments beaucoup de cavités
minéraux

Substrat énergétique pour


Rétention et échange Crée un environnement les organismes du sol.
d’ions (cations et anions) propice pour les
organismes du sol
V.2. Le compostage
Importance de la MO pour le sol
Rôles Action Bénéfice
Stockage et pénétration de l’eau
Structure, porosité Limitation , ruissellement,
Physique = cohésion et stabilité érosion, tassement

Rétention en eau Meilleure alimentation hydrique

Dégradation, minéralisation,
Stimulation de l’activité biologique (vers de
humification
Biologique = énergisant terre,
Aération
biomasse microbienne)
Croissance des racines
Fourniture d’éléments minéraux (N, P, K,
Dégradation, minéralisation
oligo-éléments…)
Capacité d’Echange en Cations Stockage et disponibilité des
(CEC) éléments minéraux
Chimique = nutritif Limitation des Eléments Traces Limitation des toxicités (Cu par
Métalliques exemple)
(ETM)
Rétention des micropolluants Qualité de l’eau
organiques et des
pesticides
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Systèmes de compostages

Le compostage en aérobie peut être divisé en deux groupes: le compostage continu et


le compostage à chaud.

• Les systèmes continuellement alimentés: Ces systèmes ne se réchauffent pas


pendant le processus de compostage. Ils sont pratiques dans le cas d’un
approvisionnement continue de déchets (ménagers). Cependant ils n’offrent pas les
avantages de la phase chauffante.
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Systèmes de compostages

• Les systèmes continuellement alimentés


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Systèmes de compostages

• Le système de compostage a chaud: compostage en tas en andain et en fosse.

Tout les matériaux sont composés en une seule fois et conduisent a un processus de
compostage a chaud. Ils offrent les avantages de réduction des pertes de nutriments,
de destruction des graines des mauvaises herbes, des maladies, compte tenu de la
température élevée de compostage, le processus est rapide et aboutit a un compost
mûr.

• Dans le cas où la disponibilité de l’eau est limitée le compostage en fosse peut être
envisagé.
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Méthodes de compostages

• Le compostage en andain ou en tas

est la méthode la plus courante à la ferme. Les tas sont normalement réservés aux
petites quantités de fumier ; les andains permettent de composter des quantités de

fumier plus grandes.


V.2. Le compostage
Méthodes de compostages
Le compostage en andain ou en tas
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Méthodes de compostages

• Le compostage en fosse ou en contenant

peut se faire suivant différentes méthodes. Ce


sont les systèmes qui s’assortissent du plus
grand nombre d’exigences au niveau de la
conception: de dispositifs simples à des
infrastructures bétonnées dotées
d’équipements divers (mélangeurs
mécaniques…). Bon nombre sont à
écoulement continu et conçus pour des
exploitations de compostage commerciale de
grande envergure.
Le compostage en fosse ou en contenant
V.2. Le compostage Méthodes de compostages Le compostage en
fosse ou en contenant

Avantages

•Il permet d’économiser l’eau et les éléments minéraux.

•Les pertes en éléments minéraux entraînés par des eaux de pluie ou d’arrosage sont-elles aussi
réduites.

•Après une forte pluie les éléments minéraux restent en solution dans l’excès d’eau où peuvent
être récupérés avec l’installation d’un drainage.

Inconvénients

•Il nécessite beaucoup de travaux. La production du compost est limitée (volume des fosses); les
retournements sont difficiles. Le contrôle du compostage est difficile.
V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Phases dans le processus de compostage


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Phases dans le processus de compostage


V. Les techniques de productions végétales en AB

V.2. Le compostage

Phase chauffante : mésophile thermophile

Durant les trois jours d’installation du tas, la température dans les tas passe de 60 a
70°C et reste à ce niveau pendant deux à trois semaines. Au cours de cette phase les
bactéries sont actives et les fortes températures sont le résultats de la décomposition
des matériaux facilement décomposable par les bactéries.

• La température élevée est une phase clé dans le processus de compostage : Elle
est utile grâce à sa capacité à assainir le compost de tous les germes de maladie,
racines, graines de mauvaises herbes pathogènes présent dans le tas.
V.2. Le compostage
Phase chauffante : mésophile thermophile
• Pendant cette étape les bactéries sont très exigeante vis-à-vis de l’oxygène afin
d’accroitre leurs population. La température élevé indique qu’il Ya un bon
approvisionnement en oxygène. Le manque ou l’insuffisance d’air dans le tas se
traduit par une perturbation de l’activité bactérienne caractérisé le plus souvent par
de mauvaises odeur.

• La forte activité des bactéries nécessite une humidité permanente faute de quoi le
processus de multiplication sera inhibé. Le processus de compostage nécessite
ainsi une bonne humidité et permet une bonne évaporation nécessaire au
réchauffement du tas.

• L’augmentation de chaleur entraine une hausse du Ph


V.2. Le compostage
Phase de refroidissement
• Après la décomposition des matériaux la température du tas commence à baisser et
à se stabiliser au tour de 25-45 °C.

• Cette baisse de température permet un retour à la vie. La flore mésophile s’installe


et commence la décomposition de la paille, des fibres et du bois. Ce processus est
plus lent et n’entraine pas une augmentation de la température.

• La baisse de la température entraine aussi une baisse du Ph et une augmentation


de l’acidité.
V.2. Le compostage
Phase de maturation

• Le compost perd environ la moitié de son volume original avec une couleur sombre

et prêt à l’utilisation;

• Les nutriments sont minéralisés et les acides humiques sont formés;

• Les vers de compost et autres arthropodes du sol se mettent à coloniser le tas;

• Plus il est stocké plus sa teneur en engrais diminue et sa capacité d’amendement


augmente;

• A la phase de maturation le compost a besoins de moins d’eau pour conserver ses


éléments minéraux.
V.3. Les avantages du compost

• Le compost aide a conservé et à améliorer le contenu du sol en MO ;

• Assure la fourniture en nutriments aux plantes afin qu’elles les utilisent ;

• Le compost a un effet à court et à long terme sur la nutrition de la plante puisque les

nutriments sont libérés de façon permanente ;

• Le compost améliore la disponibilité des nutriments dans les sols acides grâce a

son Ph neutre ;
V.3. Les avantages du compost

• Il joue aussi un rôle aseptisant dans le sol en neutralisant certains germes et

nématodes pathogènes une fois mélangé au sol ;

• Le compost mur est bon pour les plantes et ne dérange pas ni les racines des

plantes, ni les microorganismes du sol comme c’est le cas pour les substances

libérées pendant le processus de pourriture.


V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Le matériel végétal : un mélange plus ou moins équilibré de matériau riche en azote


(N) et en carbone (C).

La composition du matériel végétal est très important. Le rapport C/N a une influence
importante sur le processus de compostage.

• Un matériau qui est riche en Azote (rapport C/N faible) ne contribue pas
d’habitude a une bonne structure et ne permet pas une bonne aération du tas.

• Un matériel qui a un rapport C/N élevé (matériau pauvre en Azote) offre une
bonne structure du tas, mais n’offre pas assez d’azote pour la nutrition des
bactéries.
V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Matériaux appropriés pour le compostage

Le mélange des différents matériaux aide à réaliser une composition équilibré en


nutriments du tas et offre une bonne structure qui tient compte de l’aération du tas.
V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Matériaux appropriés pour le compostage

Le mélange des différents matériaux aide à réaliser une composition équilibré en


nutriments du tas et offre une bonne structure qui tient compte de l’aération du tas.
Matières Matières
C/N C/N
azotées carbonées
Déchets
11-13 Déchets fruits 20-50
légumes

Tontes gazon 9-25 Feuilles 40-80

Fumier
3-10 Tiges maïs 60-73
pondeuses

Fumier porcs 9-19 Epis maïs 60-120

Matières
Fumier bovins 11-30 300-600
ligneuses
V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Matériaux appropriés pour le compostage

Les micro-organismes ont besoin de C (carbone), N (azote), P (phosphore) et K


(potassium) comme éléments nutritifs principaux. Le rapport C/N est donc un facteur
particulièrement important pour un bon compostage. Pendant les phases de
fermentation aérobie active, les micro-organismes utilisent le carbone comme source
d'énergie. Ils consomment 15 à 30 fois plus de carbone que d'azote. La valeur
optimale du rapport C/N se situe entre 25 et 30, au-delà de 35, la croissance des
micro-organismes est limitée ce qui implique une durée de compostage plus longue.
Par contre un rapport C/N trop faible «20) entraîne une sous-utilisation de l'azote. Une
perte excessive en azote peut entrainer une diminution du pH (Charnay, 2005).
V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Matériaux appropriés pour le compostage

• Les excréments d’animaux: vache, porc (riche en K et en P); volaille (très riche en
P) ; chèvre, cheval etc. Sauf Ane.

• Les cendres de bois: contient K, Na, Mg etc.

• Les roches phosphatées: Le phosphore se lie aisément au matériau organique et


est ainsi moins fixé au matériau du sol. Il est donc recommandé de le mélanger au
tas.

• Les petites quantités de sol, particulièrement les sols riches en argile, ou terre de
roche, permettent d’améliorer le processus de compostage et la qualité du compost.
V.4. Matériaux appropriés pour le compostage

Matériaux non appropriés pour le compostage

• Les matériaux des plantes affectées par les maladies comme la rouille ou les virus ;

• Mauvaises herbes pérennes à moins qu’elles aient été séchée au soleil ;

• Les matériaux d’origine artificielle comme les métaux ou les matières plastiques ;

• Les matériaux avec des piquants durs ou avec des épines.


V.5. Résolution de quelques problèmes pratiques

Symptôme/Signe Problème possible Solution possible


.
Tournez le tas. Ajoutez des matériaux secs
Le compost sent mauvais Pas assez d’air ou trop d’humidité
si le tas est trop humide

Le tas de compost est sec au centre Pas assez d’eau Mouillez le tas et tournez-le
Prenez de nouveaux matériaux et
Le compost est humide et chaud mélangez-les aux autres pour constituer
Le tas est trop petit
seulement au centre un
nouveau tas

Mélangez avec une source d’azote, par


Le tas est humide et sent bon, mais il
Manque d’azote exemple du fumier frais ou de la farine de
ne chauffe pas
sang

Laissez le tas de compost quelques jours


Il y a encore une bonne partie de La durée du compostage a été de
matériaux non décomposés trop brève plus. Passez-le au tamis et utilisez les
particules les plus fines

Le compost dégage une odeur Aération ou insuffisance de


Aérer et ajouter une source carbonée
d’ammoniac matières carbonées
V.6. FICHE TECHNIQUE
Comment faire un bon tas de compost
Etape 1 : Choix de l’emplacement
Le site de production doit être accessible, à côté d’un point d’eau et sous l’ombrage.

Etape 2 : Préparation des résidus et


délimitation de l’air de compostage
Découper les résidus en petits morceaux
d’environ 10 cm de long
Délimiter une surface plane (éviter les
pentes) devant servir au compostage
(exemple 2 m de longueur sur 1,5 m de
largeur) et mettre un piquet à chaque angle
V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost

Etape 3 : Constitution des couches et arrosage des substrats

• Arroser l’aire délimitée et déposer des branchages. Déposer sur l’aire une couche
de résidus d’environ 30 cm de hauteur et bien tasser par piétinement.

• Ajouter ensuite une couche de 5 cm de fumier ou de compost bien décomposé ou


du compost plus comme activateur.

• Déposer une couche de 2 cm de Burkina phosphate et 1 cm de cendre de bois.

• Arroser cet ensemble jusqu’à ce que l’eau coule sur le coté.

• Superposer les couches jusqu’à hauteur d’1 mètre (ne pas dépasser 1 m).
V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost

Etape 3 : Constitution des couches et arrosage des substrats


V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost


Etape 4 : Couverture du tas
• Recouvrir le tas avec un film plastic noir pour conserver l’humidité et la chaleur. Il
permet aussi d’éviter le desséchement et d’empêcher les animaux de fouiner
dans le tas à la recherche de nourriture.
V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost

Etape 5 : Arrosage et retournement du Tas

• Tous les 10 jours, enlever le film plastique et procéder au retournement du


tas. Après chaque retournement, arroser abondamment et recouvrir le tas à
nouveau.
V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost

• Suivre le processus de décomposition en utilisant un bâton d’environ 1,5 m


débarrassé de son écorce

• Enfoncer le bâton sur le coté pendant 5 mm ensuite retirer le bâton et toucher le


bout,

• S’il est chaud le processus se passe normalement

• S’il est froid alors ajouter de la matière azotée, (augmenter le tas) reprendre le
tassement et bien mouillé le tas.
V.6. FICHE TECHNIQUE

Comment faire un bon tas de compost

• En général on obtient du compost mûr entre 2 et 3 mois de compostage selon les


substrats et les conditions de production.

• Le compost est mûr lorsqu’il prend un aspect grisâtre à noirâtre.

• Sécher le compost à l’ombre pendant 3 à 4 jours puis le stocker dans des sacs
dans un endroit sec et aéré.

• Pour un tas de 2m de long, 1,5 m de large et 1m de hauteur on obtient environ 2 t

de compost bien décomposé


MERCI POUR VOTRE PARTICIPATION

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