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Carte mondiale de la dégradation des sols établie en 2017. Selon le rapport de 2015 de la FAO et l'ITPS (en) sur l'« État des ressources du sol dans le monde », un tiers des terres arables de
la planète sont plus ou moins menacées de disparaître. Les principales menaces [1] qui affectent les sols sont leur érosion (par l'eau, le vent ou le labour)[2] , la perte de carbone organique et
les déséquilibres nutritifs liés principalement au changement d'affectation des sols (urbanisation, défrichement), ainsi qu'à l'intensification de l'agriculture et de la déforestation[3] .
e
Au début du siècle, le charbon puis le pétrole permettent une mécanisation de l'agriculture : ici le labour d'un champ de luzerne cultivée (Medicago sativa) avec une charrue à disques.
Les élevages (ici de volailles) sont aussi concernés par l'intensification et la concentration, non sans risques écoépidémiologiques notamment liés à la promiscuité d'un grand nombre
d'animaux génétiquement non diversifiés
Vue satellitale de zones circulaire irriguées de culture de maïs, blé et sorgho (ici dans le Kansas dans une zone où l'eau est l'un des facteurs limitants, fin juin 2001)
L'intensification de l'agriculture moderne a été permise par la mécanisation associée au remembrement et par l'utilisation d'intrants (semences, engrais, pesticides).
Cultures intensives de cucurbitacés sous serre (ici en Espagne).
Agriculture et productivité
En fonction des moyens mobilisés on peut avoir une productivité
physique par unité de main-d'œuvre (UTH, pour unité de travail
humain ou unité travailleur humain)[9] ou une productivité physique
par unité physique ou économique exploitée (productivité par
hectare de surface agricole, par unité de surface dans un bâtiment
d'élevage ou dans une serre, par quantité de capital immobilisé).
En fait, la productivité est une notion inhérente au système
technique utilisé, ce qui impose de le définir préalablement. Ainsi,
à rebours de la productivité des systèmes agricoles intensifs
conventionnels, Michel Griffon[10] met en avant une productivité
qui est le résultat de moyens écologiques mis en œuvre, il
développe dans ce sens l'idée d'« agricultures écologiquement
intensives » fondées sur la mobilisation de technologies ayant
globalement un effet positif sur l'environnement. Dans cette
approche, on pourra consulter aussi l'article Micro-agriculture
biointensive.
Rizières en terrasse des Hani de Honghe, avant plantation, exemple de culture intensive traditionnelle (ici dans le Yunnan en Chine)
En productions animales
Une moisson dans l’immensité des espaces de monoculture céréalière aux États-Unis
Conséquences humaines
En temps de guerre, les affiches de propagande en faveur de l'effort de guerre incluent l'incitation à une intensification de la production agricole ; Affiche du Bureau de la gestion des
urgences. Bureau de l'information de guerre. Direction des opérations nationales. Bureau des services spéciaux. (utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, du 09/03/1943 au 15/09/1945)
e
L'agriculture intensive a permis, au cours du siècle,
d'augmenter très fortement les rendements et par voie de
conséquence la production agricole, et de diminuer
corrélativement les coûts de production. Les gains de productivité
réalisés ont autorisé la très forte diminution de la population
agricole dans les pays développés (elle ne représente plus que 2 à
3 % de la population active), en répondant aux besoins
alimentaires et de fibre (coton) de la population agricole et non
agricole et en trouvant de nouveaux marchés via l'exportation
massive d'une partie de la production, contribuant parfois à
corriger, en partie au moins, les déséquilibres alimentaires existant
sur la planète, mais parfois en les accentuant en cassant les
marchés locaux non concurrentiels.
Conséquences environnementales
Articles connexes : Impact environnemental de l'agriculture et
Surexploitation.
Notes et références
1. Ce rapport identifie d'autres menaces : salinisation et
sodification, perte de la biodiversité, contamination,
acidification, compaction, inondations, imperméabilisation des
sols et occupation des terres. Cf (en) Orgiazzi, A., Bardgett, R.D.,
Barrios, E., Behan-Pelletier, V., Briones, M.J.I., et al (eds.). 2016.
Global Soil Biodiversity Atlas. European Commission,
Publications Office of the European Union, Luxembourg
2. L'érosion emporte de 12 à 15 milliards de tonnes de couche
superficielle par hectare et par an, soit 0,8 à 1 mm/an. 11 %
des sols en sont victimes et 80 % des surfaces agricoles
mondiales sont sujettes à une érosion forte : les taux estimés
d'érosion des sols dans les terres arables ou intensivement
pâturées sont 100 à 1 000 fois plus élevés que les taux
d'érosion naturelle et nettement supérieurs aux taux de
formation des sols. Cf (en) Montgomery, D. 2007. Soil erosion
and agricultural sustainability. Proceedings of the National
Academy of Sciences 104: 13268- 13272.
3. [PDF] Rapport Status of the World's Soil Resources (https://www.f
ao.org/3/i5199e/I5199E.pdf) [archive] publié en décembre
2015 à l'occasion de la clôture de l'Année internationale des
sols (en)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Industrie agroalimentaire
Micro-agriculture biointensive
Agriculture paysanne
Élevage intensif
Élevage en batterie
Élevage extensif
Agriculture extensive
Développement agricole
INRA
Impact environnemental de l'agriculture
Surexploitation
Liens externes
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