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1. RESUME DU PROJET
Ce présent projet est initié par Mr Gorgui NDAW et Aminata DABO (Absolut)
Le site est situé dans la région de Kaolack, commune de Mbadakhoune sur une étendue de
11 hectares.
Les grandes cultures (cultures hivernales) s’effectueront sur 6 hectares. Cette composante
concernera le mil, le maïs, et l’arachide.
Le maraîchage se fera sur la superficie de 6 hectares avec les spéculations telles que la
pomme de terre, l’oignon, l’aubergine, le gombo, le chou, le jaxatu, la tomate et l’arachide de
contre saison. Le nombre de cycle par année est arrêté à 3.
Les investissements du projet d’un montant global (sur les 20 ans: durée de vie du projet)
de 500,236,000 CFA représentent 10 % de l’ensemble des dépenses et concernent:
1.1. Agriculture
Les principaux intrants sont : les semences, les engrais et les pesticides.
1.1.1. Semences
1.1.1.1. Engrais
1.1.1.1.1. Pesticides
Les fournisseurs de pesticides demeurent les mêmes que pour l’engrais. toutefois, on
notera que le marché est également envahi par les importateurs.
Le prix varie en fonction du produit chimique. Le tableau suivant donne quelques
exemples.
1.2. Le maraîchage
Prix en demi-gros
spéculation Période de vente Prix en gros (F CFA / Kg)
(F CFA / Kg)
Tomate Fin janvier 25,000 30,000
Oignon Fin janvier 30,000 60,000
Chou Fin mai 10,000 35,000
Gombo Fin mai 4,000 6,000
Pomme de terre Fin janvier 6,000 8,000
jaxatu Fin mai 8,000 12,000
la période de vente;
le niveau de vie.
Dans la suite du document, la moyenne entre les deux types de prix serviront e base à
l’évaluation des recettes.
2. BASES TECHNIQUES DE LA PRODUCTION
2.1. Agriculture
Etant donné la grande expérience des ouvriers agricoles de la zone sur la conduite de
ces spéculations, la partie phytotechnie de ces cultures ne sera pas abordée dans le document.
L’attention sera portée sur l’assolement et la production escomptée
Il est à préciser à ce niveau que le niébé est cultivé en dérobée. Cette forme de culture
sera retenue aussi pour la pastèque dans les parcelles d’arachide.
Dans le choix des variétés, l’attention portera sur celles productives, moins exigeantes
en eau et résistantes aux maladies et ennemis des cultures.
2.1.2. maraîchage
2.1.2.1.1. Le sol
Le sol maraîcher type est sableux avec N/A % d’argile, riche en matières organiques,
drainant. Le pH doit approcher la neutralité.
Cet état de fait plaide en faveur de correctifs du facteur édaphique qui est
essentiellement de type brut minéral.
un labour profond qui ramènera en surface certains éléments dissous et fins du sol
drainés ou lessivés en profondeur (les argiles dont en manque surtout ces sols); et un
planage si besoin.
2.1.2.1.2. Le climat
On peut classer les plantes maraîchères sur la base climatique en deux groupes :
les plantes maraîchères de type africain : climat tropical. Dans cette catégorie, on
peut citer le gombo, l’aubergine douce, le jaxatu, le piment ;
les plantes maraîchères type européen : climat tempéré. C’est le cas de la pomme
de terre, de l’oignon, de la tomate, du chou.
Le choix doit tenir compte de la rotation culturale. Celle-ci est la pratique qui consiste
à ne pas cultiver des espèces appartenant à la même famille successivement sur la même
parcelle. Ceci pour plusieurs raisons :
Il existe aussi des plantes dites plantes pièges qui ont la particularité de briser le cycle
de certains parasites. L’arachide est l’exemple type ; il permet de lutter efficacement contre
les nématodes.
Enfin, la rotation permet à certaines plantes de profiter de l’azote fixé par d’autres
plantes (légumineuses). C’est le cas de l’arachide et du haricot qui enrichissent le sol en azote
par le biais de la fixation symbiotique de l’azote atmosphérique grâce au Rhyzobium (bactérie
symbiotique fixatrice d’azote). Cette caractéristique fait que l’arachide et le haricot sont
cultivés tous les deux ans.
Au-delà des critères agronomiques, l’aspect économique est tout aussi important. Les
espèces cultivées doivent être productives et être vendues à un bon prix. Il va de soi que
l’époque de vente est déterminante.
Compte tenu de tout ce qui suit, le programme de production suivant sera adopté.
2.1.2.3.1.Semis
L’époque des semis est déterminante car elle est fortement liée avec l’évolution des
prix de vente sur le marché. Cependant ,on distingue deux types de semis :
Les semis en place : On ne sème en place que les plantes qui supportent mal la
transplantation . les graines sont semées directement sur la planche. Cette pratique concerne
les plantes maraîchères telles que le Gombo, l’arachide le melon et le haricot.
Les semis en pépinière : les graines sont semées en pépinière avant d’être enlevées
et repiquées définitivement en place dans les planches préalablement préparées. La quantité
de semences nécessaire pour un hectare varie selon la spéculation. Le tableau 10 donne des
ordres de grandeur pour les spéculations retenues.
2.1.2.3.2. Le repiquage :
Il doit avoir lieu le soir ou le matin très tôt afin d’éviter la forte transpiration des
plantes qui compromet toute chance de reprise. Les plantes doivent être triées avant
l’opération de repiquage. Le choix doit porter sur les plantes les plus vigoureuses, plus
pourvues en feuilles.
2.1.2.3.3. L’entretien :
L’entretien comprend :
le sarclo-binage : le sarclage consiste à enlever les adventices. Le binage quant à
lui, permet un ameublissement du sol et lutte contre l’évaporation en rompant les capillarités
au niveau du sol. Le sarclo-binage doit être régulier surtout en début de culture.
l’arrosage : il est journalier. Les besoins en eau sont de 3,5 mm au stade jeune plantule, 5
mm en pleine croissance et 8 mm pendant le développement maximum.
La fumure : l’engrais maraîcher type est le 10 –10 20. Il est composé d’azote, de phosphore et
de potassium dans les proportions 10-10-20 ; le reste étant un support contenant des
micro-éléments (fer, cobalt, magnésium, etc.). Il existe deux types de fumures :
La fumure de fond : elle se fait avant l’implantation de la culture.
La fumure d’entretien : c’est la pratique qui consiste à faire des apports dosés et
répétés à des intervalles de temps définis.
Pour l’ensemble des parcelles, les pépinières seront mises en place par un ouvrier
agricole sous la supervision du chef d’exploitation. ceci permettra de raccourcir le temps
d’occupation de terrain et éventuellement d’avoir des récoltes précoces.
Fumure D’entretien
Fumure Cycle de Rendement
spéculation Semence
De fond production (T / ha)
période Quantité
R + 15 150
R + 30 150
Tomate 0.25 400 120 20 à 30
R + 50 150
R + 80 150
R + 40 250
Aubergine 0.30 500 R + 60 250 150 25 à 50
R + 80 250
Gombo 5 à 10 500 110 8 à 20
P + 15 250
P. de terre 2800 200 90 30 à 40
P +35 250
Oignon 4à5 250 R + 30 150 90 20 à 40
R + 10
R + 20
jaxatu 0.50 200 200 120 20 à 30
R + 40
R + 60
R : repiquage P : plantation
Les principaux ennemis des cultures sont les chenilles, les jassides, les acariens, les
mouches, les thrips, les nématodes, les champignons, les bactéries et les virus dans une
moindre mesure.
Toutefois, l’accent sera focalisé sur les produits naturels comme le BIOBIT, les
produits à base d’azadiractine (substance contenue dans le margouzier), etc.. l'alternance des
produits phytosanitaires sera de règle pour éviter l'accoutumance source de résistance des
agents combattus.
(cf maraîchage)
2.1.3.2.Itinéraire technique
2.1.3.2.1. Le repiquage
- Méthodologie
3- piqueter de part et d’autre les départs des rangées en prenant soit d’ajuster sur un
seul côté s’il le faut
Les dimensions des trous recommandés sont pour les arbres pérennes 80 cm * 80 cm.
On attache une corde de 40 cm sur le piquet puis on matérialise un cercle de 80cm de
diamètre.
Après avoir fait le trou, on ajoute une brouette de fumier mélangée au sol ressorti en
prenant soin de laisser un petit rebord au niveau de la paroi. Ensuite, on ajoute comme fumure
de fond 10-10-20 ou 18-46-0: 1kg / trou mais au préalable, on confectionne une cuvette. On
ajoute une quantité m = 1kg de chaux magnésienne; ce tout est incorporé dans les premiers
2.1.3.2.2. Plantation
Le système à la double cuvette est fortement recommandé pour les plantes sensibles au
maladies du sol. C’est pour cette raison qu’il sera choisi pour les agrumes (limettier, oranger,
mandarinier; pamplemoussier).
Pour le manguier , une seule cuvette peut suffire.
2.1.3.2.3. choix des espèces
Manguier: les choix de variété peut porter sur celle hâtive, pour faciliter la
commercialisation et éventuellement avoir des prix intéressants (loi de l’offre te de la
demande). A ce titre la variété Kent pourrait convenir.
1.1.1.1. irrigation
agrume manguier
0-2ans 30l/3fois/semaine/pieds 30l/3fois/semaine/pieds::
3-5ans 60l/3fois/semaine/pieds 60l/3fois/semaine/pieds
...semence 47,5l/m2/semaine jan février
Pour ce qui est du bananier, la fertilisation commence à partir du deuxième mois selon
une quantité de 100 g par pied; ce qui nous donne 6 épandages par cycle.
manguier:10x10m 300 Kg
oranger:7 x 8m 300 kg
limettier: 7 x 8m 250 kg
mandarinier: 6 x 6m 250 kg
bananier: 2 x 2 m ou 2 x 2.5 m 13 à 40 Kg
Elle concerne les onze hectares devant abriter le verger, les cultures maraîchères et
l’ensemble des bâtiments d’exploitation que sont l’étable pour le stockage (outils de travail,
intrants et récoltes) ainsi que les pièces d’habitation.
Le projet utilisera en temps plein 6 ouvriers qui seront payés à 60,000 F / mois. Cette
main d’œuvre sera répartie comme suit:
maraîchage: 3
arboriculture: 2
travaux divers: 1
Le suivi technique et les études éventuelles sont fixés à 1,000,000 F CFA par an.
1.1.1.1.1. Besoins en intrants et recettes
L’achat de semences, sauf pour l’arachide, s’effectue sur une périodicité de trois ans
pour toutes les spéculations retenues à l’exception du maïs qui sera renouvelé chaque année
de culture.
Concernant les recettes escomptées, sur la base des rendements obtenus dans la zone
durant les cinq dernières années et les cours des spéculations (grandes cultures envisagées),
nous espérons tirer un chiffre d’affaire minimum de 4,000,000 F CFA par hectare; ce qui nous
fait un montant annuel de 48,624,000 F CFA pour l’ensemble de la superficie emblavée (11
hectares) et par an
2.1.1.3.1.2. Maraîchage
Les dépenses en produits phytosanitaires ont également été calculées sur la base d’un
forfait et en fonction de la sensibilité de l’espèce.
année année année 2 année 3 année 4 année 5 année 6 année 7 année 8 année 9
0 1
saison sèche
froide
Parcelle
saison sèche
I
chaude
hivernage
saison sèche
froide
Parcelle
saison sèche
II
chaude
hivernage
saison sèche
froide
Parcelle
saison sèche
III chaude
hivernage
Total
année 0 année 1 année année année 4 année 5 année 6 année 7 année 8 année 9
2 3
saison sèche
froide
saison sèche
chaude
hivernage
total
Les calculs ont été effectués sur la base des rendements (voir tableau 10) et des prix de vente des
différentes spéculations (voir tableau 5).
Compte tenu des problèmes multiples qui peuvent subvenir en début de projet (non maîtrise technique,
problèmes de débouches, etc.), nous avons comptabilisé la moitié des recettes escomptées. Par la suite,
ces recettes escomptées subiront une croissance de 10 % par an
1.1.1.1.1. Amortissement technique
Il servira à financer les activités avant l’entrée de recettes. On l’estimera égale aux
frais de fonctionnement pour une année de grandes cultures, trois mois (durée du premier
cycle) des activités maraîchères, trois mois de frais de personnel, et les intrants arboricoles
durant les trois premières années. Le montant global est de 51,180,000 F CFA.