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Module sur le civisme

Qu’est-ce que le civisme

Civisme et comportement citoyen

La crise du civisme

De la nécessité de l’éducation à la citoyenneté


Qu’est-ce que le civisme
 Le civisme désigne le respect, l’attachement et le dévouement du citoyen pour son pays ou

pour la collectivité dans laquelle il vit. Cela s’applique en particulier à l’institution qui


représente cette collectivité, à ses conventions et à ses lois. Plus généralement, le civisme
est le dévouement pour l’intérêt public, pour la “chose publique». Le civisme consiste à
respecter et à faire respecter les lois de la République

Le civisme nécessite une “conscience morale” et implique la connaissance de ses droits en


tant que citoyen ainsi que de ses devoirs vis-à-vis de la collectivité. En effet, les droits du
citoyen sont les privilèges et avantages qui lui sont reconnus par l’État et dont il peut
réclamer la jouissance et le respect. On distingue :
-Les droits civils: la liberté d’expression, de pensée, d’aller et de venir; le droit au respect de
la vie privée; le droit à l’image le droit de manifester, de créer sa propre association.

-Les droits politiques: le droit d’élire et de se faire élire.

-Les droits socio-économiques: le droit au travail et à une rémunération équitable, le droit de


grever, le droit à la santé, à l’eau.

Les devoirs du citoyen sont l’ensemble de ses obligations vis à vis de l’État. C’est ce que
l’État est en droit d’exiger du citoyen. Il s’agit entre autres de :

.-respecter la loi et les droits des autres;

- payer ses charges fiscales;

.-exercer sa responsabilité politique;

. -défendre son pays et un environnement sain

Le civisme, qui est l’état du citoyen respectueux de ses devoirs et des principes collectifs, se
distingue :
– de la citoyenneté qui n’est que la condition de citoyen,
– de la civilité qui relève du respect des autres dans les rapports privés. »
Le civisme n’est pas seulement une affaire de code à connaitre et à respecter ( encore que le
code de la route soit finalement un élément du civisme) , c’est surtout une affaire
d’attachement au bien commun , donc de cœur .le bien commun, ce n’est pas seulement l’air ,
la rue, le jardin public ou le bus. C’est aussi et surtout et l’ensemble des conditions sociales
qui permettent à chaque citoyen d’atteindre son épanouissement : sauvegarde de la vie,
sécurité intérieure et extérieure, santé, moralité publique, accès au travail, à l’instruction et à
l’éducation, à l’aide aux familles, (libertés essentielles correspondantes de penser, de parler,
de s’assembler, de pratiquer sa religion).
Il est évident que le souci du bien commun implique, pour chacun, une certaine renonciation
à sa liberté individuelle.
II civisme et comportement citoyen
La citoyenneté confère certes des garanties, mais impose des attitudes et des actions pour le
progrès de la nation : c’est la conscience citoyenne. Le bon citoyen se doit être un modèle et
ceci à travers le respect de quelques principes comme :
-la primauté de l’intérêt national sur tout intérêt personnel et singulier 
-être prêt au sacrifice suprême de la Nation
- être un modèle de civisme qui est le respect et l’entretien du bien commun, la vie en
communion avec la société, vivre en symbiose avec son environnement, tout en restant
imperméable aux déviances de celui-ci
- la participation aux activités publiques locales ou nationales, avec désintéressement.
Le comportement citoyen est donc avant tout un Etat d’esprit qui doit pousser les citoyens au
minimum, à ne pas gêner les autres, à ne pas perturber le fonctionnement extérieur de la
société. C’est une attitude assez passive qui amène par exemple à ne pas traverser la rue que
dans les passages cloutés, à ne pas jeter les papiers sur le trottoir, à respecter les feux rouges,
les biens publics… C’EST LE PREMIER NIVEAU élémentaire du civisme.
-le Deuxième niveau complémentaire du précèdent est celui de l’électeur, du contribuable,
hier du jeune qui part faire son service national. Il correspond à l’obéissance aux lois. Il
s’applique à tous.
Le troisième niveau ne concerne en revanche que ceux qui en ont le gout et les dons. Il s’agit
d’accepter des responsabilités dans la cité en fonction de ses possibilités physiques et
intellectuelles c’est du pompier volontaire, du conseiller municipal, des dirigeant
d’association, du maire ou du député.
II. La crise du civisme
Si le besoin s’est fait sentir de redynamiser l’esprit civique, c’est qu’un constat s’impose : le
reflexe civique et citoyen est en perte de vitesse au Sénégal et notre pays a besoin de sursaut
patriotique… En effet, les progrès scientifiques et techniques, la modernité d’une manière
générale ont influé sur les modes de vie, les mentalités et la hiérarchie des valeurs.
Ainsi, notre société a connu de profondes mutations caractérisées par l’avènement de l’ère de
l’information et de la démocratie dont le fondement est la liberté d’opinion et la libre
circulation des personnes et des biens. Cette crise de civisme a eu pour conséquences :
-d’une part, l’individualisme qui a envahi nos cités avec le progrès matériel
-d’autre part le sens du bien commun n’est pas innée chez les enfants. Il faut le découvrir
progressivement aux jeunes. Or c’est ce à quoi beaucoup d’éducateurs répugnent, parents y
compris, ou ne prêtent pas assez attention ;
- le résultat, c’est pêle-mêle (et entre autres), la pollution des trottoirs et des lieux publics,
l’abstention électorale, la fraude fiscale, les affaires, la montée de la délinquance et la
difficulté de trouver des donneurs de sang et des bénévoles pour s’occuper des autres et du
bien en commun de façon désintéressée ;
- enfin, il a été constaté la délinquance de certaines valeurs sociétales sénégalaises comme le
sens de l’honneur ( JOM), la décence (Kersa) ou la discipline (YAR), etc dont les effets les
plus visibles sont la perte de la notion de bien public, le manque de patriotisme, une crise
morale sans précédent, la dépravation des mœurs entretenue par les effets pervers de la
mondialisation et une aspiration à plus de liberté democratiques.

De la nécessité de l’éducation à la citoyenneté

L’éducation au civisme, c’est d’abord l’acquisition et l’entretien d’un certain savoir et de certains
reflexes de bons comportements. C’est surtout l’acquisition d’un certain état d’esprit civique. Les deux
domaines sont étroitement imbriqués car le fait de faire ou de ne pas faire certains gestes crée des
habitudes, d’où procédé l’état d’esprit. C’est tout petit, par exemple, qu’il faut apprendre à l’enfant à
respecter et à promouvoir le bien commun. Cette initiation doit être progressivement approfondie,
élargie et consolidée car n’est jamais acquis. Les adultes jouent à cet égard un rôle essentiel en
donnant le bon exemple aux jeunes. L’éducation au civisme apparait ainsi comme une création
continue et doit faire l’objet d’une campagne permanente d’incitation à l’esprit civique, à tous les
niveaux.

Place de l’école

Apres la famille, l’école est le lieu par excellence de la socialisation et de l’initiation au civisme. C’est
le lieu où les enfants apprennent à dompter leur énergie à respecter les maitres et les autres, à acquérir
des notions élémentaires d’ordre, d’hygiène, de discipline et les bases de la morale, encore faut-il que
les enseignants soient convaincus de leurs responsabilités en la matière et qu’ils soient formés en
conséquence. En réalité, même si les citoyens vivent individuellement certaines valeurs éthiques, notre
société se portera mal tant qu’ils n’assumeront pas davantage leurs responsabilités vis-à-vis de la
collectivité, tant qu’ils ne seront pas davantage imprégnés de sens civique.

La famille
• Promouvoir les valeurs citoyennes et morales par l’exemple en joignant l’acte à la
parole

• ❏ Montrer aux enfants les dangers liés au mauvais usage des TICs.

• ❏ Trouver le temps d’échanger avec les enfants et éviter les contradictions en matière
d’éducation.

L’Etat

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