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RELATIONS HUMAINES

LEÇON N°01

OBJECTIF GENERAL DU MODULE

A l’issue de ce module, le stagiaire doit être capable d’appliquer


les règles des relations humaines dans le cadre de la gestion ces
ressources humaines

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INTRODUCTION AU MODULE :

Le procède des relations humaines et un axe principal régissant le


monde de l’administration qui vise à la complémentarité entre les
individus dans le cadre de l’exécution de leurs travail de manière à
les motiver à une meilleure production, ce qui réconforte leurs
besoins naturels, psychologiques et sociaux.

Ce qui est de coutume, que dans le monde du travail les individus se


regroupent dans une même zone géographique organisée afin
d’accomplir leurs tâches quotidiennes.

Les organisations activant dans le monde du travail mettent au profit


des travailleurs des moyens de communication sociale à travers les
différentes activités qui facilitent et mettent en place des conditions
de travail favorable pour renforcer les relations humaines entre les
individus activant au sein de cette organisation.

On considère les relations humaines comme l’un des facteurs


principales dans l’ancrage de la confiance dans l’esprit des
travailleurs et la mise en place d’un cadre de travail agréable et
encourageant les travailleurs à une production performante.

L’être humain dans sa nature tend à son humanité et désir voire la


domination de cet esprit d’humanité dans son monde de travail et ses
activités quotidiennes.

Le procède des relations humaines vise principalement les personnes


plus que les techniques et moyen matériels, car les personnes ont de
la compassion pour autrui, manipulent et créent de produits de bonne
qualité en plus la sensibilité sur le plan moral et affectif dès lors
qu’un cas de force moyenne touche l’organisation ou l’entreprise, ils
se mettent au durant de l’évènement afin de trouver les solutions
adéquates à ces problèmes.

Aussi, le facteur des relations humaines pousse les travailleurs à


fournir plus d’efforts qui dépassent le rendement attendu d’où résulte
une productivité collective d’un groupe travaillant dans des bonnes
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conditions crées par les relations humaines, ce qui leurs offre ainsi
un réconfort personnel et collectif car c’est le fruit de leurs efforts
pour atteindre les objectifs de l’entreprise.

Les relations humaines offrent à l’administration un pouvoir informel


qui est plus fort que le pouvoir officiel et qui vise à son aide et
soutien pour la gestion d’un bon leadership (leadership) et
l’acceptation d’autrui avec les orientations censés et revêtus de
caractère humains.

Nous allons aborder le module de « Relations Humaines » dans de


deux (02) leçons, où chaque leçon contient plusieurs chapitres
comme suit :

LA 1ère LEÇON:

CHAPITRE N°01: Introduction aux relations humaines

CHAPITRE N°02: La Personnalité

CHAPITRE N°03: La Dynamique du Groupe

LA 2ème LEÇON:

CHAPITRE N°01: Le leadership Administratif

CHAPITRE N°02: Gestion du Conflit.

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CHAPITRE N°01: INTRODUCTION AUX RELATIONS
HUMAINES

L’OBJECTIF DU CHAPITRE N°01:


A la fin du chapitre, le stagiaire doit être capable de définir la notion
des relations humaines et ses origines.

PLAN DU CHAPITRE N°01:


INTRODUCTION

I- NOTION DES RELATIONS HUMAINES

1- Définition des Relations Humaines


2- But et objectif des Relations Humaines

II- LES SOURCES DES RELATIONS HUMAINES

CONCLUSION

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INTRODUCTION :
L’école des relations humaines vit le jour grâce aux travaux « Elton
Mayo » et « Roethlis Berger ». Cette évolution est liée à l’idée
d’organiser le travail de façon scientifique et une réaction aux
travaux menés par l’ingénieur américain F.W. TAYLOR. Celui-ci,
fut le premier « ingénieur – conseil en organisation (1856 – 1915),
analysa méthodiquement les gestes professionnels afin de supprimer
ceux qui étaient inutiles et de déterminer les rythmes les plus
efficaces. Grâce à cette méthode, la production de la Bethlehem Steel
plant augmenta de 400% en 1885.

Cependant le facteur humain était négligé, et la rémunération aux


pièces devenait une « prime au surmenage ». G. E. MAYO (1927), E.
ATZLER (1927) et leurs élèves proposèrent donc d’autres
aménagements, où se trouvaient intégrées les données de la
psychologie et de la physiologie humaines.
En particulier, le travailleur ne doit pas être considéré exclusivement
du point de vue de ses capacités physiques, mais aussi de celui de ses
capacités sociales. En effet, il ne réagit pas ordinairement, aux
exigences de l’entreprise en tant qu’individu isolé, mais comme
membre d’un groupe au sein duquel les communications, les
sympathies, les phénomènes de leadership et d’autorité jouent leur
rôle. L’expérience prouve que l’entreprise la plus active est celle qui
prend en compte le point de vue humain et celle qui aussi répond le
mieux aux attentes du travailleur. Selon Jean. FOURASTIE (1907).
Nous étudierons dans cette leçon ″ L’Introduction aux relations
humaines″ et nous essayerons de répondre aux questions suivantes :
- Quelle est la signification des relations humaines ?
- Que connaît-on des relations humaines ?
- Quelle est l’influence de l’environnement social sur le rendement
d’un individu ?
- Quelles sont les causes qui ont conduit à donner actuellement de
l’importance aux relations humaines ?
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I- NOTION SUR LES RELATIONS HUMAINES :

1- Définition des relations humaines :

Plusieurs définitions ont été données aux relations humaines, parmi


lesquelles nous citerons:

1ère définition :

Les relations humaines en matières d’administration est le domaine


qui vise à la complémentarité entre des individus de manière à les
motiver à une meilleure production tout en réalisant leurs désirs
naturels, psychologiques et sociaux.

2ème définition :

Les relations humaines sont un ensemble de tendances qui vise à


améliorer et développer le travail collectif au sein d’une entreprise à
travers la mise en commun des efforts et des talents humains et la
création d’une complémentarité entre eux dans un climat motivant le
travail collaboratif et productif, où la main d’œuvre se sent d’un
confort et d’une satisfaction sur le plan économique, psychologique
et sociale.

3ème définition :

Les relations humaines est un procédé de motivation des individus


dans un contexte bien défini de manière à réaliser un équilibre entre
leurs personnels et les objectifs tracés, ce qui signifie que le but des
relations humaines est de créer un mutualisme entre la demande
humaines des travailleurs et l’atteinte des objectifs de l’entreprise, ce
qui résulte une meilleure gestion et une meilleure productivité de
l’entreprise.

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Donc en peut définir les relations humaines à travers :
• Elle se concentre sur l’élément humain plus que le facteur
matériel au niveau de l’administration ;
• Elle motive les individus, le facteur le plus important dans les
relations humaines ;

• Elle vise à une meilleure productivité et organisation dans une


atmosphère de compréhension et confiance mutuelles ;
• cherche à travers l’entente et la coopération à satisfaire les besoins
individuels et à atteindre les objectifs organisationnels sans
conflit.
 À travers les bonnes relations on peut atteindre les objectifs de
l’organisme et des travailleurs.

2- Le but des relations humaines :

 Fournir la satisfaction professionnelle aux employés dans


l’organisme ;
 Donner plus de dynamique et motivation au travailleur et éliminer
la méthode de routine qui reste, souvent, une barrière entre les
travailleurs et leurs compétences en raison de l’ennui.
 Alléger les mécanismes organisationnels dans la gestion de
ressources humaines de façon à permettre aux travailleurs de se
concentrer sur leur rendement.
 Constituer un élément positif pour motiver les travailleurs à
améliorer leurs tâches ;
 Eloigner les travailleurs de troubles psychologiques, de la haine
…etc. Les relations humaines comme mentionné ci-dessus
fournissent aux travailleurs l’esprit du travail collectif tout en leur
faisant sentir qu’ils travaillent dans un cadre agréable jouissant de
tous leurs devoirs et obligations.
 Interdire les comportements négatifs tels que les compléments qui
provoquent le relâchement (la négligence) dans le travail.
 Elle est l’un des facteurs qui conduisent à la satisfaction
secondaires des travailleurs tels que la liberté d’expression et la
réussite et se sentir en sécurité et tout cela mène à son tour à
réaliser les souhaits et les désirs primaires chez eux.
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 Concrétiser le principe de coopération entre les travailleurs dans
l'environnement de travail d'une part, et dans les aspects de la
société d'autre part, pour promouvoir les relations amicales et
renforcer la confiance mutuelle.
 Augmenter la production suite à l’accroissement de la
coopération ;
 Répondre aux besoins divers des individus et atteindre les
objectifs de leur organisme ;
 Remonter la morale des travailleurs en assurant une atmosphère
psychologique générale en faveur du travail.

II- LES SOURCES DES RELATIONS HUMAINES :

Les relations humaines reposent sur trois (03) sources principales


comme indiqué dans le schéma ci-dessous :

SOURCES DES RELATIONS


HUMAINES

La 1ère Source La 2ème Source Qui La Source


principale Soutient La 1ère Supplémentaire
Source
Les recherches de Etudes effectuées
« Mayo Elton » Travaux des par le
et ses assistants chercheurs groupe «L'IOWA »
Groupe psychologues
« Hawthorne » Sur le leadership (le
commandement)

La figure n°01 : Les Sources Des Relations Humaines

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1- La 1ère source: les expériences « Hawthorne » de
« Mayo Elton » en (1924-1932).

La première apparition de la théorie de relations humaines est


attribué au sociologue industriel « Mayo Elton » et ses collègue à
l’université de « Harvard » et leurs célèbres expériences appelées:
«Expérience de l’usine « Hawthorne» qui est un ensemble d’essais
réalisés dans le domaine de la psychologie industrielle à
« Hawthorne » prés de Chicago dans les ateliers de la compagne
« Western Electric » durant la période 1914-1932, qui étudiaient les
l’effets des conditions de travail matérielles sur la productivité, cette
entreprise était chargée de fournir des appareils téléphoniques à la
compagne des téléphones « Bell » qui regroupait 29000 salariés lors
les recherches de ″Elton″ et ses assistants ont commencé en 1927.
Ces travaux sont considérés parmi les premières recherches à
« Hawthorne » qui étudient l’effet des conditions matériels sur le
rendements du travail ce qui a emmené la société « Western
Electric » à solliciter les compétences de Mayo et ses collègues pour
étudier les variables qui influent sur la productivité du travailleur et
sur l’usine d’une manière générale et ce après avoir constaté un
déséquilibre entre les conditions de travail ( bruit, éclairage, aération,
machines) et la production ce qui a emmené les chercheurs a
procédé à une série d’essais sur le terrain étalée entre quatre (04)
étapes pendant (05) cinq ans, nous les citerons comme suit:

 La première étape:
Le sujet d'étude fut donc élargi aux conditions de travail en général.
Série d’enquêtes menées, dans le domaine de la psychologie
industrielle, à Hawthorne, près de CHICAGO, dans les ateliers de la
Western Electric Company. Cette entreprise, chargée d’alimenter en
matériel téléphonique la société des téléphones Bell, complait Vingt-
neuf mille ouvriers lorsque débutèrent, en 1927, les recherches
entreprises par Elton MAYO et ses collaborateurs : W.J. DICKSON,
F.J. ROETHLISBERGER, T.N.WHITEHEAD et autres.

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Au cours de la première étape (Relay Assembly Test Room), six (06)
ouvrières, chargées d’assembler des relais téléphoniques, furent
installées dans un atelier spécial, le test room, après qu’on leur eut
expliqué l’objet de l’expérience et qu’on les eut invitées à continuer
de travailler normalement.
Au cours de cette expérience, qui dura vingt-six mois, on fit varier
les conditions d’environnement (éclairage, humidité, température…)
et les horaires ; on introduisit certains avantages (pauses, collations),
puis on les supprima. Le principal effet de cette manipulation fut une
augmentation régulière de la production.
Les enquêteurs en concluant que les conditions matérielles étaient
secondaires par rapport aux conditions psychologiques. En effet les
jeunes opératrices paraissaient détendues et heureuses de travailler
ensembles, elles s’aidaient mutuellement, conversaient davantage et
se rencontraient à l’extérieur de l’atelier. Elles n’étaient pas des
ouvrières isolées mais des éléments actifs d’une communauté
laborieuse.
- La deuxième étape:
La deuxième étape de l’enquête se donna pour objectif d’étudier les
attitudes au travail et les conditions d’encadrement qui devaient les
influencer. Elle prit la forme d’une vaste compagne d’interviews
(mass d’interviewing program), s’étendant sur les années 1928 à
1930 et concernant 21 216 personnes. Chacune fut entendue
individuellement et invitée à parler librement de ce qu’elle aimait et
n’aimait pas dans son travail, de l’environnement et de ses relations
avec les chefs. Ce qui aboutit aux résultats ci-après :
 La supervision directe des employées influe sur leurs esprits
moraux et leurs productivités.
 Les relations crées entres les employées a mené à renforcer les
relations sociales et informelles qui pourraient constamment
augmenter la productivité.

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 L’union des travailleurs en cas de sanctions négatives ou contre les
procédures administratives injustes.

 La troisième étape:

La troisième étape, appelée (Bank Winring Observation Room)


novembre 1931 – mai 1932), porta sur l’étude des relations
interpersonnelles au sein d’un atelier de quatorze (14) personnes
(neuf (09) câbleurs, trois (03) soudeurs, et deux (02) inspecteurs). La
tâche des ouvriers consistait à monter des câbles sur des tableaux. La
rémunération était calculée d’après le rendement individuel.
Rapidement, il apparut que le gain n’était pas l’élément déterminant
dans la production, car les ouvriers les plus rapides freinaient
volontairement leur rythme, afin de ne pas dépasser le montage de
deux (02) tableaux. Le groupe avait ses normes de production et les
faisait respecter en usant de pressions de toutes sortes : critiques,
moqueries, brimades, etc. A l’intérieur de l’atelier, on pouvait
distinguer deux (02) sous-groupes (on clique selon la terminologie de
« F.J. Roethlisberger et W.J. Dickson » qui s’équilibraient
subtilement.
La troisième étape de l’enquête avait révélé l’existence, au sein d’une
entreprise, de groupes informels dont la fonction était de maintenir,
par un système de codes et sanctions, un modèle de comportement
collectif destiné à protéger les individus, contre tout changement qui
pouvait leur être imposé d’en- haut sans qu’ils y participent
mentalement, sans qu’ils le comprennent et y adhèrent.
 La quatrième étape:
Les essais effectués durant cette période s’est axé sur l’étude de
l’influence de l’organisation informelle au sein de l’entreprise
industrielle et sa relation avec l’augmentation de la productivité du
groupe de travail.

Il a été convenu à l’amiable ou non officiellement entre les


employées à mettre certaines critères relatifs à la productivité et que
l’augmentation ou la diminution de la production ne sont pas
acceptables par le groupe et sont considérés comme une dérogation à
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la tradition et les coutumes non formelles. Le groupe blâme les
individus qui sont contre ses règles en utilisant l’isolation sociale ou
autre moyen pour les humilier.

Les travaux de « Hawthorne » ont conclu aux résultats suivant:

 Les travailleurs qui sont dans une même unité de production se


penchent vers la mise des règlements non officiaux entre eux.
 Le comportement des individus au sein de l’organisation est influé
par le cadre tracé par le groupe.
 La motivation morale joue un rôle important dans le travail.
 La capacité de l’individu dans son travail n'est pas déterminée selon
ces capacités physiques, mais aussi par rapport à sa capacité sociale
en termes de satisfaction et compréhension existant entre l’individu
et ses supérieurs d’une part, et sa coopération avec ses collègues du
travail d’autre part.
 Le leadership (le leadership) non officiel influence sur le
comportement des individus au sein de l’organisme selon la
formation du groupe et leurs modes de relations.

Et brièvement, les recherches de « Western Electric » ont bien mis


en exergue le concept des relations humaines et ce pour les causes
suivantes:

1- Ces expériences ont influé sur l’esprit administratif en injectant de


nouvelles idées qui a ciblé l’étude et la compréhension de
comportement humain dans le milieu de travail ;
2- Ces essais ont permis de découvrir un nouveau mode de
comportement à travers lequel on peut avoir recours à des
solutions face aux difficultés rencontrées.
3- Permet aussi à définir la relation entre le travailleur et
l’administration et que cette dernière ne les considérer pas comme
un groupe isolé et unité éparpillé mais ils forment un groupe
solidaire travaillant en collaboration pour atteindre les objectifs de
l’organisme.

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En ce sens, on confirme que l’étude de «Elton Mayo» est la première
étude sur le comportement humain dans l’organisation, et également
les premières tentatives scientifiques qui traduisent l’impact de
comportement de groupe au travail. Et la nécessité de prendre en
compte l’élément humain des aspects non seulement physiques, mais
aussi psychologique et sociale
Les recherches ont démontré que la motivation des salariés n'a pas
augmenté en changeant les conditions, mais que certaines
circonstances psychologiques ont produit le changement comme les
suivantes :

 La première apparition de très importante administration appelée


« gestion du personnel et relations humaines » qui s’intéressait à
améliorer l’exploitation des ressources humaines disponibles et à la
prise en charge des doléances des travailleurs, et qui créait des
départements de psychanalyse eu sein de ces administrations.
 L’administration a commencé à reconnaître le droit du salarié au
congé annuel en réduisant progressivement les heures de travail
hebdomadaire jusqu'à ce qu'il atteigne maintenant à quarante (40)
heures par semaine dans la plupart des pays du monde.
 Droits des travailleurs à la protection sanitaire, psychologique et
sociale, restauration, heures de récupération et repos, soin gratuits
et couverture sociales (assurances).
 Les dirigeants et les superviseurs ont été formés à prendre en
considération les éléments fondamentaux des relations humaines et
à traiter les employés équitablement afin d’élever leurs esprits de
motivation.

2- La deuxième source:

Vient ensuite cette deuxième source qui a accordé le plus grand


soutien à cette première source. « Ecole des Relations Humaines
durant les années 40 à 50 de ce siècle par le biais d’un groupe de
chercheurs à tendance psychologique et ayant un entraînement
adéquat dans le domaine de la psychologie sociale. Ces chercheurs

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ont réalisé quelques études et expériences en laboratoires dans le
domaine de la psychologie sur les fonctions des petits groupes.
Malgré que ce groupe était différent du groupe « Hardward » par
rapport à leurs cadres de références scientifique et pratique.
C'est-à-dire tendance psychologique. Toutefois les résultats qu’ils ont
obtenus notamment dans le domaine de la psychologie sociale du
petit groupe ont soutenu et appuyé amplement les idées appartenant à
MAYO et ses collaborateurs « groupe Hardward ». Les études
effectuées par SHERIF et ASCH , appliquant la méthode
expérimentale de laboratoire classique méthode très utilisée en
psychologie sociale, ont abouti à de très importants résultats car elles
étaient très bénéfiques dans les pratiques administratives ; aussi et
c’est le plus essentiel elles apportèrent leur appuis à quelques points
et aspects généraux des travaux de MAYO concernant l’importance
et l’impact des normes et des types de groupes sur le comportement
des individus dans les situations sociales.
3- Troisième source:

Les études de l’université de « L'IOWA » sur le leadership (Le


leadership) en 1948, sont très importantes en vue leur effet sur le
développement des relations humaines (Nous allons en discuter en
détails à travers la leçon de leadership)

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CONCLUSION:

Les relations humaines est un ensemble de visions, qui a pour but de


développer le travail du groupe au sein d’une organisation par le
biais du rassemblement des efforts et des talents humains en créant
un climat de travail agréable et motivant avec la satisfaction
économique, psychique et sociale des employés.

Et comme nous l’avons étudié au début, la naissance de l’école des


relations humaines a été le fruit des recherches de ″Hawthorne″ et
″Elton Mayo″ et ses assistants qui visaient l’étude des effets des
conditions matérielles de travail et de comportement humains sur la
productivité de l’organisation.

Les relations humaines reposent sur trois (03) sources principales:

La première source: les recherches de « Mayo Elton » et ses


assistants connus par expériences de « Hawthorne » ;

La seconde source: Recherches des scientifiques dans les domaines


de la psychologie sociale ;

La troisième source: Les études effectuées par le groupe de l’IOWA


concernant le leadership.

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CHAPITRE N° 02: LA PERSONNALITE

L’OBJECTIF DU CHAPITRE N° 02:


A la fin du cours, le stagiaire doit être capable de :
- Définir la personnalité et ses théories ;
- Classer ses types et ses dimensions ;
- Gérer les différents types de personnalité.

PLAN DU CHAPITRE N° 02:

INTRODUCTION
I- NOTION DE LA PERSONNALITE

1- Définition de la personnalité
2- Les éléments de la personnalité

II- DETERMINANTS DE LA PERSONNALITE

III- THEORIES ET TYPES DE LA PERSONNALITE

1- La théorie du type
2- Les théories psychologiques
3- La théorie du trait

IV- MESURE DE LA PERSONNALITE

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INTRODUCTION:

La personnalité est considéré comme l’une des parties la plus


complexe surtout sur le plan psychologique, c’est-à-dire que
connaître la personnalité d’un individu c’est connaitre sa nature et
ses différents modes de comportements ce qui nous permets de vivre
avec.

L’étude de ce sujet « personnalité » a une très grande importance


dans le domaine du management (administration) et des relations
humaines car qu’elle est considérée comme une caractéristique
individuelle (propre à un individu) et qui définit son propre style
dans son interaction avec son entourage professionnel et social.

Nous aborderons dans ce cours, le concept de « la personnalité », ses


théories et ses types.

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I- NOTION DE LA PERSONNALITE:

1- Définition de la personnalité:

Le mot « personnalité » est d’origine grec qui veut dire « persona»


qui est un masque que porte le comédien sur son visage lors de la
présentation d’une pièce théâtrale et le but de mettre ce masque est
de créer la personnalité de ce comédien dans son rôle, ce qui
détermine son humeur et son caractère.

Plusieurs définitions ont été données ou mot « personnalité », dont


nous citerons :

- Définition de l'Encyclopédie de la psychologie:

Elle a défini la personnalité comme étant organisation coordonnée et


dynamique des caractères physiques, mentaux, morales et sociales de
l’individu comme ils apparaissent aux gens dans la vie quotidienne.

- Définition de la personnalité par les psychologues :

 Le psychologue « Guildford » a définit la personnalité comme


un modèle qui compose les traits de l’individu.

 Le psychologue « Prince » a défini la personnalité comme étant


l’ensemble des comportements, aptitudes, désirs et trait
caractériels et biologique et les orientations acquises par
expérience.

 Le psychologue « Birt » a défini la personnalité comme étant un


ordre complet du penchant et l’aptitude physique et morale de la
personne, ce qui nous permet de connaître comment s’adapte
l’individu avec son environnement et milieu social.

 Définition de « Allport » :
La personnalité est l’ensemble de l’organisation dynamique à
l’intérieur de l’individu qui règle ses organes psychologiques
personnel dans son entourage.
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 Définition de « Stanger »:
C’est l’ensemble des mécanismes se trouvant chez la personne
qui détermine son adaptation avec son environnement.

 Définition d’Abderrahmane Aissaoui :


C’est la réaction homogène des traits physiques, mentaux et
sociaux de l’individu qui le caractérise sur les autres.

On conclut des définitions données par les psychologues que la


personnalité est un ensemble de caractéristiques qui marque
l’individu par son adaptation à la vie de sa société et de son
entourage à travers son comportement personnel.

 Définition de la personnalité par les sociologue et


anthropologues :

Selon les sociologues : « la personnalité » se forme et évolue à


travers le contact de l’individu avec les autres et sans ce contact il ne
peut y avoir de personnalité.

Parmi ces définitions on citera :

 La définition de « Guy Rocher » :

La personnalité est le résultat produit par la société qui donne à la


personne des modèles de connaissance, principes et des
comportements de la société où il vit car ces paramètres deviennent
une référence ou il puise sa force, son identité sociale et culturelle.

 La psychologue « Margueritte Mead» trouve que la personnalité


est acquise par la socialisation et non pas par l’hérédité ou par la
nature.

 Les psychologues « Ogbun et Nimkaff» considèrent la personnalité


comme un complément psychique et social du comportement de
l’individu.

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A travers ces définitions, les sociologues et anthropologues se sont
mis d’accord sur le principe de la constitution de la personnalité
qu’elle se forme et évolue à travers la communication de l’individu
avec son entourage et que sans ce comportement on ne peut avoir
une personnalité.

2- Les éléments de la personnalité:


Les scientifiques ont établi quatre (04) éléments essentiels de la
personnalité : aspects physiques, aspects mentaux et cognitifs, et
aspects de l’humeur et moraux. Ces éléments doivent être étudiés
suivant l’environnement social et le milieu culturel général où évolue
la personnalité de l’individu.

2.1- Sur le plan corporel (physique):

C’est l’état du système nerveux, et l'impact du système endocrinien


et l'état du système digestif et les différents sens en termes de leurs
intensités ou leurs faiblesses, ainsi que la forme générale du corps,
les muscles, la voix….etc.
2.2- Sur le plan mental et cognitif:

Elle peut être innée avec la personne telle que l’intelligence, les
capacités et les talents spéciaux ou acquise telle que les pensées, les
opinions et les différentes informations.

2.3- Sur le plan d’humeur:

C’est l’ensemble de qualités émotionnelles de l’individu y compris


l’énergie émotionnelle et les motivations innés qui sont considérés
comme des fortunes héréditaire qui se cache au fond de sa personne
et qui se manifeste par un comportement qui provient des
composants physiologique (sang, glandes, etc…) ce qui explique la
force de ces réactions et manifestations de ses sentiments.
2.4- Sur le plan moral:

Elle comprend les différentes caractéristiques morales telles que : la


confiance, la trahison, l’égoïsme, la sincérité, le mensonge
l’honnêteté, etc.).

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II- DETERMINANTS DE LA PERSONNALITE :

C’est l’ensemble de variations et indices probants dans la définition


de la personnalité et son évolution, on citera :

1- Déterminants biologiques de la personnalité :

L’être humain est social de nature. Les partisans de la tendance


biologique ont axé leurs études sur différents domaines :

- L’étude de l’hérédité: Les individus diffèrent les uns des autres


sous l’influence des facteurs génétiques quelle que soient les
conditions et les impacts environnementaux qui les entourent.

- L’étude des composants organiques: La relation entre la


fonction des composants organiques et le type de la personnalité.

- Etude de la composition biochimique et endocrinienne de


l’individu.

2- Déterminants culturels :
C’est le milieu culturel où vit la personne, son histoire et sa
civilisation ce qui différencie chaque individu (sa personnalité) d’une
société à une autre à travers l’histoire et l’héritage culturel.

3- Déterminants sociologiques:
L’individu adhère dans la société par le biais de l’éducation sociale
et l’enseignement ce qui lui permet d’apprendre les différents modes
de comportement acceptés par la société et d’adopter un type de
personnalité propre à lui souhaitable dans cette communauté.

4- Déterminants du rôle de l’individu :


Pour comprendre le comportement d’un individu, nous devons faire
attention à la fois aux caractéristiques de sa personnalité et de sa
situation sociale. Donc son rôle est de participer à la vie sociale et de
préserver la vie de sa famille en qualité de père et de mère et ainsi de
suite.
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5- Les déterminants de position:

Plusieurs attitudes qui passent dans la vie de l’individu affectent sa


personnalité, donc on ne peut pas la considérer comme indépendante
de ces attitudes. La situation dans laquelle l’individu se trouve, joue
un rôle très important dans son comportement il peut être un leader
dans une situation comme il peut être subordonné dans une autre
malgré qu’il a les même qualités de leadership dans les deux (02)
situations.

III- THEORIES ET TYPES DE LA PERSONNALITE :

Ces théories classent les gens par types, chaque type possède un
ensemble de qualités.

Les théories ont classé la personnalité comme suit :

- Théorie de types physiques: Théorie « d’Hippocrate », Théorie de


« Kretschmer »,Théorie de « Sheldon »

- Théorie psychologique: Théorie de « Freud », Théorie de « Carl


Jung»

- Théorie de traits: Théorie de « Gordon Allport»

1- La Théorie du type :

Cette théorie axe son étude sur la relation entre le physique et


l’humeur de la personne et définir le mode de la personnalité selon
les études biologiques et neurologiques et chimiques et selon les
caractéristiques physique d’une manière particulière, les plus
importantes théories du type en trouve:

1.1- La théorie d’Hippocrate:

La complicité et la diversité de nos agrégats de traits sont si


déroutantes que pour simplifier le problème de la classification, on
introduisait très tôt la notion de types de personnalité. Vers l’an 400
avant Jésus-christ, HIPPOCRATE, le célèbre médecin grec, avança
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la théorie selon laquelle il existe quatre (04) types de tempéraments,
chacun étant associé aux quatre (04) principaux genres de fluides du
corps (ou humeurs, du latin …, humide ou liquide). Ces modes sont
comme suit :

- Mode colérique hyper nerveux


- Mode mélancolique pessimiste
- Mode hypertendu fenian et hésitant
- Mode sanguine actif et joyeux et non stable

Voir le tableau suivant:

Humeurs du corps Tempéraments


Sang (latin : Sanguis) Sanguin : optimiste, plein d’espoir
Atrabile (latin : atrabilis) Mélancolique : triste, déprimé
Bile (grec : kholé) Colérique : emporté, en clin à la colère
Flegme (grec : phlegma) Flegmatique : calme, passif, froid.

La typologie d’HIPPOCRATE est encore vivante dans notre langage.


On peut également envisager sa théorie comme la première typologie
dans laquelle la composition de la personnalité est considérée comme
reliée aux qualités physiques.

1.2- Théorie de KRETSCHMER (1925):

L’une des premières théories modernes du physique et de la


personnalité fut celle de KRETSCHMER (1925) qui suggère
l’existence d’un type physique caractéristique pour chacune des deux
(02) principales sortes de maladies mentale :La schizophrénie et la
dépression maniaque, Kretschmer découvrit:
Le type asthénique : Au corps mince, aux membres longs et à la
poitrine étroite, qu’il appela le type asthénique (du grec asthénia,
faiblesse), accompagnait la schizophrénie.

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Le type pycnique : Le corps court, replet, à la poitrine large, appelée
le type pycnique (du grec pyknos, compact) caractérisait, d’après
Kretschmer, le maniaco-dépressif.
En appliquant sa typologie à la population normale, il proposa que
les modèles distinctement différents des traits de personnalité sont
liés biologiquement à ces deux types (02) physiques.
On supposait que l’individu asthénique, était timide, sensible,
détaché, et distant, et que le type pycnique était joyeux, vivant,
d’humeur facile et portée aux changements d’humeur.
Kretschmer a procédé à une expertise médicale sur 1000 cas
(patients) atteints de troubles mentales et psychique, sur les quels 260
patient ont été sélectionnés parmi eux des prisonniers et des malades
atteints de troubles psychiques et les personnes normaux qui l’a
conduit à conclure l’existence entre le facteur de la personnalité et
l’état mental de la personne.

En conclusion, il a arrêté que les modes de corpulence sont trois


(03) :

- Obèse ;
- Maigre et faible ;
- Sportif.

Nous expliquerons chaque mode dans le tableau ci-après :

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Caractéristiques du Genre de personnalité Type de malade
forme du corps
corps si il n’est pas malade psychologique et mentale
Cyclothymique heureux,
Se distingue par une joyeux, souple, bavard
Obèse grosse tête, poitrine et dynamique, vit sa vie, le maniaco-dépressif
petite taille gentil, parfois timide,
homme d’affaire.
Sensible, égoïste, non
Grande taille, buste, tête,
matérialiste, respectueux
Maigre Et Faible cou, hanche et jambes, nez Le schizophrène
et ne progresse pas sur le
crochu et long bras
plan sentimental.
Soit schizophrène ou
Sportif Corps athlétique / Semi dissociatif ou enclin
à la schizophrénie

Kretschmer a défini quatre (04) modes corporels et les relié avec les caractéristiques de l’humeur de chaque
genre corporel comme suit :

- Introverti sur lui-même ayant une simple personnalité


- Faible est une personne introvertie
- Sportif de personnalité relativement introverti
- Défiguré de corps non ajuste et introverti

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1.3- La théorie de SHELDON :

Sheldon isola trois (03) groupes principaux de traits de personnalité


qu’il trouvait suffisants pour expliquer toutes les différences
individuelles importantes dans les tempéraments. Ces groupes sont
les suivants: Viscérotonie, Somatotonie, Cérebrotonie.

Sheldon formula l’hypothèse qu’un physique donné et un


tempérament donné sont des expressions différentes du même
facteur génétique.

Sheldon trouve que les caractéristiques de la personnalité se partage


en trois (03) genres corporels et a donné à chaque genre physique un
mode d’humeur et aussi les traits personnels de chaque mode cité ci-
après :

Type de personnalité selon la théorie de Sheldon

Genre corporel
Genre humeur Trait de la personnalité
ou physique
Sociable, aime se détendre,
Obèse Viscérotonie,
gai, gourmand, lent.
- Agressif
- Egoïste
- Aime l’aventure et les
Fort de corpulence Somatotonie,
activités physiques
- Dominateur

- Discret
- Aime la solitude et le
Maigre Cérebrotonie
secret et l'auto-réflexion,
- Sommeil perturbé

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2- Les Théories psychologiques :

2.1- Théorie de l’analyse psychique de « Freud » :

Freud divisa tous les processus psychologiques humains en trois (03)


systèmes de fonctions psychologiques. Parfois, ces trois (03)
systèmes travaillent de pair et, souvent, ils sont en conflits, et
reflètent leurs interactions.

Freud baptisa ces trois (03) systèmes le ça, le moi et le sur moi
En résumé, comment Freud conçoit-il les trois (03) questions
fondamentales?

ÇA

PERSONNALITÉ

SUR
MOI
MOI

 Le ça : Est le système primitif, la partie la plus profonde de la


psyché, le véritable inconscient les impulsions du ça sont les
demandes irrationnelles et brutes de gratification immédiates. Elles
ne connaissent aucune contrainte et sont insistantes les motifs
spécifiques attribués au système du ça sont les motifs de survie,
comme la faim, la soif, et surtout le sexe. De plus, les impulsions
destructrices agressives.
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 Le moi : Est le système cognitif. Il fonctionne au niveau
conscient et au niveau inconscient, et se rattache aux fonctions de
perception, de pensée, de planification et de décision. C’est le
système qui relie le ça aux réalités extérieures ; il contrôle, gouverne
ou réoriente les impulsions biologiques afin d’atteindre la
satisfaction de ces impulsions. Lorsque FREUD fait mention du
« moi » d’un individu (le « je ») il entend le système de l’égo.

Le moi de l’individu, l’ego en cherchant à faciliter l’expression des


impulsions du ça connaîtra souvent des difficultés avec les règles et
les valeurs de la société.
L’individu apprend très tôt ce qu’il peut ou ne peut pas faire, et dans
quelles circonstances, pour satisfaire le principe de plaisir. Cet
ensemble appris de permissions et de défenses s’organise peu à peu
en une structure systématique de croyance, de valeurs et de tabous,
ce système s’appelle :
 Sur-moi : Il devient la conscience et le sens moral de l’adulte et,
lorsqu’il est bien développé, il fonctionne inconsciemment et
automatiquement bien que chacun possède ces trois (03) systèmes ils
ont différentes intensités chez différents individus, quelle qu’en soit
la force relative, on peut comprendre pourquoi les impulsions du ça,
du moi et du sur-moi entrent souvent en conflit.
2.2- Théorie de « Carl Jung »:
Carl Jung a une différente analyse que celle de « Freud » pour lui la
personnalité se compose de trois (03) éléments: « Le Moi
Conscient », « L’inconscience personnelle » et « L’inconscience
collective».
a- Le moi conscient:
Cet élément équivaut « le moi » chez « Freud » sauf qu’il est
complètement conscient (le moi chez « Freud » englobe le niveau
conscient et le niveau inconscient), le moi conscient inclut toutes les
expériences conscientes, les impressions et les processus mentaux.
Plus précisément, la conscience comprend : La pensée, L'intuition,
Le sentiment et La sensation, et ce qui détermine les types de la
personnalité.
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b- L’inconscience personnelle:

Il ne correspond pas à l’inconscience, mais avant la conscience chez


Freud, parce qu’il contient les expériences passées et les attentes
futures et qu’elles n’étaient pas dans la conscience à l’époque mais il
est possible de les récupérer avec le temps et un peu d’effort comme
il possible que les attentes futures apparaissent à travers les rêves.

c- L’inconscience collective :

Cette élément est nouveau et n’a pas été cité par « Freud ». Selon
« Jung » l’inconscience collective est un élément commun et
partagés par tout le monde, et s’articule sur les prédispositions
héréditaires, elle n’est pas la pensée ou les expériences personnelles
cachés (selon Freud) mais résulte de l’influence des réactions
accumulés des expériences humaines :

La composition de cet élément est l’ensemble de modes définis par


les réactions et son adaptation avec les différents évènements.

En 1921, « Jung » a publié son livre « les types psychologiques »


dans lequel il a cité la relation entre la conscience et l’inconscience et
il a deviné l’existence de l'opposition entre les caractères de
type introverti et ceux de type extraverti.

 extraverti: Qui reflète une orientation vers le monde extérieur, et


il est sociable et réaliste et il aime d’être en contact avec les gens.

 L’introverti: Qui reflète une orientation vers le monde intérieur.


Bien que tous les individus possèdent un peu de ces deux (02)
tendances, l’une ou l’autre prédomine généralement et se combine
avec les quatre (04) fonctions de base de la personnalité.

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1 . La pensée : La compréhension intellectuelle de moi et du monde.

2 . Le sentiment: L’expérience des autres, des choses et des


événements par le plaisir, la douleur, la colère, la crainte et
d’autres émotions.

3 . Les sensations: La perception de la réalité ou la représentation


psychique de la réalité.

4 . L’intuition: La perception inconsciente de « l’essence


subliminale » de la réalité.

Sur cette étude « Jung » a défini huit (08) types de personnalité


détaillés dans le Schéma ci-après :

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TYPES DE PERSONNALITE

L’introversion L’extraversion

Mentalité illogique Mentalité logique Mentalité illogique Mentalité logique

Intuition Sensation Sentiment Pensée Intuition Sensation Sentiment Pensée

- Compte sur - Réaction - Rapide - Rapide - Réaliste - Réaction - conscient


- Manque de
son primitives dans ces dans ces - Sensuel - Participation - réaliste
participation
intuition - Compte sur pensées pensées - Intéressé - Sympathie - Morale
- La sympathie
- Imagination les mythes. - Jugement - Jugement aux - Sociable - Intolérance
- Réaction
- solitude juste juste apparences sur les idées.
cachée peuvent
être apparaître - Capable - Capable de
sur une forme de prévoir
de créations prévoir
artistiques ou
littéraires.

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 L’extraverti penseur: Il communique avec le monde extérieur
avec une pensée matérielle puisée de la réalité.

 L’extraverti sympathique: Il se comporte avec conscience et


respecte les traditions.

 L’extraverti sensible: Il est réaliste et accepte la vie telle qu’elle


est.

 L’extraverti créatif: Il est actif et domine son monde extérieur.

 L’introverti penseur : Il ne donne pas d’importance au monde


extérieur, il vit dans le monde des théories, des opinions et des
idéaux, il est inactif.

 L’introverti sympathique: dominé par les facteurs subjectifs,


très excité et il tend à la tristesse.

 L’introverti sensible: il s’intéresse au monde extérieur et forme


ses expériences avec sa personnalité (son caractère personnel).

 L’introverti créatif : Parmi ce type on trouve les artistes dont la


pensée est loin de la réalité.

3- Théorie du trait :
Un trait se définit comme une caractéristique persistante et stable du
comportement d’une personne dans une grande variété de situations.
Donc : Un trait n’est pas quelque chose de tout ou rien. Lorsque nous
parlons d’un trait de personnalité, nous faisons référence au degré
auquel se manifeste ce comportement particulier ; nous nous
reportons à la dimension avec laquelle le comportement des gens
varie.

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Une description exacte et complète d’une personnalité devrait
comprendre tous les traits importants qui peuvent être identifiés chez
un individu, même si un trait ne se manifeste qu’à un degré moyen
(ou quelque peu inférieur à la moyenne).
Les scientifiques ont divisé les traits comme suit :
Traits physiques: Elle représente la taille, la force, la santé, la
beauté, les contours du corps.

Traits fonctionnels: Rigidité du geste et sa lenteur, la maitrise, la


ruse et la manière du geste.

Traits mentaux: la capacité d’apprendre et de se souvenir, bonne


gouvernance et la capacité d’adaptation et imagination créatrice.

Trait émotionnels: La puissance prévue de l’émotion et le degré de


changement et volatile de l’humeur et l’orientation émotionnelle.

Traits sociaux: Susceptibilité à l'influence des facteurs sociaux et la


capacité d'intégration sociale, intrusion, et la participation effective
dans l’activité sociale, les émotions et les tendances psychologiques
d'introversion et d'extraversion.

Traits moraux: Une tendance générale dans l’évaluation des


valeurs, des caractéristiques physiques telles que l’honnêteté, le
mensonge et la tromperie et la confiance.

Cet ensemble de traits forment la personnalité comme l’ont indiqué


les chercheurs « Gordon Allport » et « Raymond Cattell ».
a- La théorie de « Gordon Allport »:
Pour « Gordon Allport » le trait est l’unité naturelle de la
description de la personnalité et aussi c’est le caractère du
comportement de l’individu et c’est la force qui motive et oriente
l’individu d’une certaine manière. « Gordon Allport » a divisé les
traits comme suit :

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Traits communs ou généraux: Cela signifie les traits communs
entre la plupart des individus avec des degrés plus en moins basés sur
la comparaison entre les gens qui vivent dans une culture
particulière, et les traits généraux sont généralement répartis entre les
individus d’une manière modérée.

Traits personnels: Ce trait caractérise chaque personne qui est


différent des autres et pour « Allport » l’individualité c’est le noyau
de la personnalité qui diffère chaque personne où on ne peut pas
trouver deux (02) individus exactement semblables.

Traits principaux: C’est le trait qui domine sur la personnalité et


caractérise la personne par ses réactions et gestes et devient connu de
son entourage par cette qualité

Traits essentiels: Le trait qui est plus distinctive à l'individu pour


d'autres et c’est le plus fréquent, Ce trait est stable chez la personne,
il démontre ses penchants et apparait dans cinq (05) à dix (10) traits
seulement.

Traits secondaires: Ce sont des traits faibles et peu importants pour


définir la personnalité et qui apparaissent dans de circonstances
spéciales.

Nous concluons de la théorie de « Allport » que l’élément des traits


n’est pas une unité indépendante à l’intérieur de la personne mais un
ensemble de qualités qui donnent un impact au comportement de ce
dernier.

b- La théorie de « Raymond Cattell » :

Pour ce chercheur les traits sont des unités de construction et un


paramètre stable partiellement de la personnalité, il axe sur
l’importance de l’hérédité et les paramètres sociales dans la
constitution de la personnalité. Il classe les traits comme suit :

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 Trait personnel et trait commun: Ce sont des traits communs
entre tous les individus mais il y’a des traits personnels qui
différentie chaque personne. Les traits communs selon « Raymond
Cattell » sont divisés comme suit :

- Traits cognitifs: C’est la capacité et la manière de réagir aux


situations et appelés aussi les traits de compétence.

- Traits dynamique: c’est les comportements qui orientent les


tendances mentales vers le but, ce qu’on appelle la stimulation et la
motivation congénitale.

- Trait émotionnels: les traits qui sont concernés par le rythme et ne


sont pas soumis à la motivation.

 Trait apparent: est défini par « Cattell » comme un ensemble de


comportements observés et qui semblent être liés et mesurés chez la
plupart des individus et dans la plupart des cas. Le trait apparent est
un trait descriptif et moins stable.

 Trait de source ou original: c’est les indicateurs réels dans la


détermination et l’interprétation du comportement humain. C’est des
traits stables et essentiels. Cattell a divisé les traits originaux en
deux (02) :

- Trait constitutif: héréditaires et physiologiques.

- Trait environnemental: qui découlent de l’environnement dans


lequel vit l’individu.

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IV- MESURE DE LA PERSONNALITE :

Pour mesurer la personnalité, on utilise plusieurs méthodes:

1- L’entretien: C’est l’entretien oral entre deux (02) personnes,


celui qu’on examine et le spécialiste psychologue qui dirige
l’examen pour collecter tous les renseignements sur sa personnalité
et son comportement.

2- Les qualités : Dans cette méthode on utilise les listes de qualités


pour mesurer la personnalité où l’examinateur offre une longue liste
de qualités au candidat pour voir quelles sont les qualités qui le
qualifie.

3- L’observation : C’est observer le comportement de la personne


sur une longue période ou devant des situations où apparait les traits
de la personnalité à mesurer.
4- Les tests: Elle mesure la personnalité par les tests suivants :

- Tests en situation: On peut également aborder la mesure de la


personnalité en conservant des tests en situation standard qui
ressemblent beaucoup à certaines situations courantes de la vie
réelle. Puisque le comportement d’un individu reflète sa
personnalité, son comportement dans de telles situations devrait
nous révéler quelques choses sur lui. Evidemment plus la situation
du test est réelle, plus les découvertes devraient être valables.
Idéalement, le sujet ne devrait même pas se rendre compte qu’il est
en train de subir un test.
- Tests projectifs: Dans les tests projectifs, on présente
généralement à l’individu (la personne examinée) un matériel
ambigu et on lui demande de l’expliquer à travers lequel
l’examinateur peut découvrir les différents aspects de la
personnalité de la personne examinée tels que ses pensées, ses
motivations, ses concepts, sa présence, ses désirs et ses
démotivations afin de mesurer les traits de sa personnalité. Et parmi
ces tests on cite:
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- Test de Rorschach: C’est un ensemble de cartes entachées d’encre
avec des formes variables montrés à la personne testée pour
observer ce qu’elle voit dans chaque carte ce qui aide à découvrir
les traits de sa personnalité.
-
- Test de compréhension du sujet : Il se compose de (31) cartes, on
a imprimé sur (30) cartes différentes photos à l’exception d’une
(01) carte où on demande à la personne testée de raconter une
histoire sur chaque photo. Il démontre ce qui se produit dans chaque
photo en ce moment (le présent) et les circonstances qui ont abouti
à cette situation (le passé) et quel sera le résultat à la fin de
l’histoire (le futur).

Il est inclus dans le test (10) photos pour les garçons et (10) photos
pour les filles et (10) photos pour les deux (02) sexes. Ce test évalue
plusieurs aspects tels que le stress, les conflits, la pression de
l’environnement, etc...

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CONCLUSION:

La personnalité est l’ensemble des caractéristiques qui forment la


personne et la personnifie en lui donnant la manière de vivre dans un
monde et univers complet avec son entourage.

La personnalité se constitue de quatre (04) éléments essentiels :

- L’aspect physique
- L’aspect mental et cognitif
- L’aspect moral
- L’aspect d’humeur

Les déterminants de la personnalité sont :

- Biologique
- Culturelles
- Sociales
- Le rôle de l’individu
- La position

Trois (03) théories ont abordé la personnalité :

- Théorie de types physiques: Théorie « d’Hippocrate », Théorie de


« Kretschmer », Théorie de « Sheldon ».

- Théorie psychologique: Théorie de «Freud», Théorie de «Carl


Jung».

- Théorie de traits: Théorie de « Gordon Allport».

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CHAPITRE N° 03 : LA DYNAMIQUE DU GROUPE

L’OBJECTIF DU CHAPITRE N° 03 : À la fin du cours le stagiaire


sera capable de :

 Définir la dynamique du groupe et connaitre les phases de


constitution.
 Dessiner le sismogramme et définir les différentes relations
sociales entre le groupe.

PLAN DU CHAPITRE N° 03:

INTRODUCTION

I- LE GROUPE

1- Définition du groupe
2- Caractéristiques du groupe
3- Types de groupe

II- LA DYNAMIQUE DU GROUPE

1- Notion de dynamique du groupe


2- L’importance de l’étude de la dynamique du groupe

III- LA CONSTITUTION DU GROUPE

IV- GROUPE DE TRAVAIL

1- Définition, caractéristiques et importance du groupe de travail.


2- Types de groupe de travail

V- LE SOCIOGRAMME

1- Indice sociométrie (social)


2- La carte sociale

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INTRODUCTION :

Les travailleurs au sein d’une entreprise effectuent leurs tâches dans


des groupes, un ensemble d’individus ayant entre eux des liens
personnels et permanant pour atteindre les objectifs communs de
l’organisme (l’entreprise) qui les rémunère.

Le comportement du groupe au niveau de l’organisme est la raison


principale pour sa réussite ou son échec, plus les objectifs des
groupes correspondent aux objectifs de l’organisme plus l’efficacité
des groupes s’accroît.

C’est pour cela qu’il a été nécessaire de s’intéresser actuellement à la


dynamique du groupe en utilisant la méthode scientifique, ce qui
nous permet de connaître les besoins de groupe et de ses membres
pour les satisfaire d’une part, et d’étudier la dynamique de groupe
pour découvrir le leadership et d’identifier les modes de
communication formels et informels dans le groupe d’une autre part.

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I- LE GROUPE :
1- Définition du groupe : Comment le groupe peut-il se définir ?
Les scientifique ont présenté plusieurs définitions de groupe, y
compris :
 Définition de "Kertch" et "Krishfield" :
Un groupe est composé de deux (02) personnes ou plus ayant entre
eux une relation psychologique observable.
 Définition de "Newcomb":
 Un groupe repose sur des attitudes communes, c'est-à-dire un
ensemble de dispositions actuelles ou virtuelles entraînant des
réactions ou des conduites collectives, en vue d’une œuvre
commune à réaliser, soit pour satisfaire les besoins des membres
du groupe, soit pour accomplir une fonction sociale.

Le groupe est une unité sociale se compose d’un ensemble


d’individus ayant entre eux plusieurs liens communs tels que le
but, le sentiment d’appartenance, les relations géographiques,
économiques ou religieuse.
Le groupe, donc, contient deux (02) personnes ou plus qui ont une
relation sociale entre eux pour atteindre un but précis,
généralement, ce but est lié aux objectifs du travail tels que la
production ou la réalisation d’un service…
A travers les définitions citées ci-dessus, nous concluons que le
groupe est un ensemble d’individus, leur nombre allant entre
deux (02) personnes et plus ayant entre eux des liens
psychologique, sociaux et métaphysiques pour atteindre un but
commun et précis.
 La définition de « Georges Gurvitch » : Le groupe est « une unité
collective réelle, mais partielle, directement observable et fondée
sur des attitudes collectives continues et actives ». Les membres du
groupe, ont une œuvre commune à accomplir, et cet ensemble
d’attitudes, d’œuvres et de conduites constitue un cadre social
structurable.
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Ces formes appellent quelques commentaires :
 Le groupe est une unité collective réelle : c'est-à-dire un
ensemble d’individus ayant entre eux des liens véritables, et non pas
purement accidentels ou simplement logiques. Une entreprise
familiale, une équipe (où le lien social existant entre les participants
est purement accidentel) ou une collection (comme dans le cas des
« jeunes filles rousses de 20 ans » où la relation établie n’est qu’un
rapport logique) ne sont pas des groupes.

 C’est une unité partielle : le groupe existe au sein d’une société


plus large, d’un ensemble plus étendu et de nature différente qu’on
nomme la société globale. Entre le groupe et la société qui le contient
une interaction s’établit qui implique une « réciprocité des
perspectives » : « la société est en nous et nous sommes dans la
société ».

 C’est une unité directement observable, car elle se manifeste par


des phénomènes perceptibles du dehors : par une entreprise c’est
l’activité qu’elle déploie. Les groupes restreints se perçoivent
mutuellement et peuvent agir les uns sur les autres.

 Le groupe repose sur des attitudes communes, c'est-à-dire un


ensemble de dispositions actuelles ou virtuelles entraînant des
réactions ou des conduites collectives, en vue d’une œuvre commune
à réaliser, soit pour satisfaire les besoins des membres du groupe, soit
pour accomplir une fonction sociale : le but que ce propose une
équipe sportive est de gagner la partie.

 Enfin, le groupe possède une stabilité relative, et les éléments qui


le composent tendent à se structurer c'est-à-dire à s’organiser en
fonction les uns des autres.
 La notion de « solidarité », qui traduit l’existence de ce lien social
fait aussi référence à la volonté de tout groupe, de persévérer dans
son être, avec l’aide réciproque que s’apportent les individus qui le
constituent.

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2- Les caractéristiques du groupe:

 Le nombre du groupe doit être limité pour permettre aux


membres d’entretenir une relation et une communication.
 Les membres du groupe partage un objectif commun.
 Les membres du groupe font plusieurs fonctions pour atteindre
leurs objectifs.
 L’existence d’une relation entre les membres pour atteindre leurs
buts.
 Le groupe développe les règles et les critères qui organisent et
dirigent le comportement de ses membres.

3- Les types de groupe :

Ce qui désigne le groupe d’un simple rassemblement, d’un


attroupement, agglomérat ou foule, c’est qu’il implique l’existence
d’un système de communication et d’une interdépendance
fonctionnelle ou vitale, entre les membres. Le fait même qu’un
groupe a des « membres » montre qu’un groupe à une réalité
d’organisme, c'est-à-dire qu’il présente sous un aspect ou un autre
une certaine unité.
« Le groupe » comme réalité sociale, est régi par des lois propres et
par un déterminisme spécifique dont la recherche et la connaissance
fait l’objet de la psychologie, comme science.

3.1- Groupe primaire : On appelle ainsi (depuis le sociologue


COOLEY) un groupe de personnes soutenant entre elles des relations
telles que chacun connaît personnellement tous les autres, en plus des
caractéristiques déjà vécues de tout groupe.

Groupe « de contrat direct » ou « de face à face », les groupes


primaires peuvent être naturels (une famille, un village, un groupe de
voisinage), occasionnels ou artificiels (un groupe réuni pour une
expérience), durables (un équipage à longue mission), temporaires
(une réunion-discussion).

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3.2- Groupe restreint : Catégorie de petit groupe primaire composé
de moins de quatre (04) au plus douze (12) personnes. De limites
assez floues, comme on le voit, ce type de groupe est cependant
caractéristique parce que les phénomènes d’interactions sont les plus
nombreux, les plus riches et les plus utilisables.

3.3- Groupe secondaire : Groupe de grande taille où les relations


entre membres sont indirectes, passant par l’intermédiaire d’une
organisation structurant le groupe.

Exemple : Une entreprise, une école, une ville, on dit aujourd’hui :


une organisation.

II- DYNAMIQUE DES GROUPES:

1 - Notion de la dynamique des groupes:


Elle se compose de deux (02) concepts fondamentaux: "la
dynamique" et "les groupes".

1.1- La dynamique:
C’est un terme tiré de la science physique et qui est traduit dans le
monde mécanique par les différentes relations entre les forces et
mouvements générés par ce dernier.
Ce mot signifie la force, le mouvement et la vitalité dont l’opposé est
la stabilité et l’immobilité.
Plusieurs définitions ont été données au mot dynamique, nous
citerons:
a- La première définition:
La dynamique dans le domaine psychosociale est l’ensemble de
forces positives et négatives qui dirige et aide le groupe à garder son
équilibre, son développement et son intégration. C’est une interaction
fonctionnelle et structurelle qui contrôle le format du groupe, à
chaque changement qui affecte un membre dans un groupe et sa
structure influe négativement ou positivement sur tout le reste des
membres. La dynamique, donc, c’est une interaction psychologique
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et sociale qui joue un rôle permanent entre les membres du groupe
d’une manière structurelle et fonctionnelle.

b- La deuxième définition:
La dynamique c’est un ensemble des stimulations et des réactions
concernant le comportement au sein d’un groupe, c’est à dire quand
un individu présente un certain comportement dans un groupe il aura
des réponses immédiates par le reste membres du groupe. Cela
signifie que la dynamique du groupe est une force des interactions
chimiques contribue à gérer le mouvement du groupe et à changer les
attitudes et les tendances personnelles des individus et à développer
leurs avis et leurs visions d’une façon positive ou d’une façon
négative qui menace la solidarité et la stabilité du groupe.

c- La troisième définition:
La dynamique est définie comme étant l’ensemble de stimulus-
réponses qui se passent à l’intérieur du groupe dans des différentes
situations, car le comportement d’un seul individu connaitra en
contrepartie plusieurs réponses du reste des membres du groupe, de
cette façon il y a eu une interaction psychique et sociale qui semble
être une interaction chimique.

d- La quatrième définition:
"Bohlen" et ses collègues ont défini le terme dynamique dans leur
livre «Le leadership et la dynamique de groupe» comme étant les
énergies et les forces dérivées de chaque membre de groupe et de
leurs interactions.
1.2- Notion de la dynamique de groupe :

En 1994, le psychologue "Kurt Lewin" a utilisé le mot dynamique


des groupes pour la première fois dans les domaines militaire et
industriel où il a étudié les relations entre les individus qui vivent
dans une même situation psychique et sociale qui dirige le
développement de ce groupe. Il a constaté que la dynamique de
groupe est un ensemble de différentes forces psychologiques et
sociales actives qui régissent l’évolution du groupe.

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a- La première définition :

"Lewin Kurt" a définit la dynamique du groupe comme étant un


ensemble de force psychique et sociale qui dirige le groupe. Alors
que « bond » a la définit comme une branche psychosociale qui vise
à créer et développer un groupe par leurs propres efforts pour
satisfaire leurs besoins.

b- La deuxième définition :

C’est l’ensemble de réactions qui se produisent à l’intérieur du


groupe à travers les différentes situations que confortent ces
membres. L’étude de la dynamique des groupes s’articule sur:

• La Constitution et la fonction du groupe notamment les fonctions


psychologique de petits groupes ;
• S’intéresser au mode de changement dans les accords des groupes
(conflit et perturbation et cohésion) ;
• Le Changement des relations entre un groupe et un autre.

On déduit de ces définitions que la dynamique des groupes est


l’ensemble des forces et facteurs sociaux et psychologiques qui
influent sur la relation et l’interaction à l’intérieur du groupe, on peut
diviser ces forces en deux (02) sections:

 Positive: qui maintient la relation entre les membres du groupe


dans un cadre organisé, et qui répond aux attentes objectif du
groupe.

 Négatif: la désintégration du groupe, le conflit et la relation


tendue qui mène à la dissolution et la dispersion du groupe.

2 - L’Importance de l’étude de la dynamique du groupe:

 Identifier les différentes interactions du groupe où la dynamique


est un ensemble de réactions manifestées par certains membres
qui répercutent sur les autres membres soit par le positif ou le
négatif.
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 Connaitre le développement des membres du groupe.
 Connaitre le changement dans les membres du groupe car ce
dernier est variable et accepte tout nouveau, à travers les
différentes interactions.
 Emettre certaines valeurs et normes qui aident à développer et à
évoluer le groupe.
 S’intéresser aux besoins des membres et les aider à réaliser leurs
désire selon les traditions et les coutumes du groupe.
 Définir et résoudre les problèmes rencontrés par le groupe.
 Faire face à toute éventualité qui peut déstabiliser le groupe.
 Étudier la dynamique du groupe en utilisant la méthode
scientifique ce qui nous aide à définir et satisfaire les besoins du
groupe et de ses membres et à découvrir le leadership à
l’intérieur du groupe pour atteindre les objectifs attendus.
 Changer le but du groupe et son programme selon les attentes et
intérêts de ses membres.
 Connaitre la source de conflit et de concurrence pour éviter la
dispersion dans le groupe.
 L’étude de la dynamique du groupe aide à connaitre les modes
de communication formelle ou informelle à l’intérieur du
groupe.

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III- LA CONSTITUTION DU GROUPE:

Les sociologues se sont intéressées et demeurent toujours à connaitre


la façon de la constitution du groupe car on ne peut pas prévoir ce
genre de constitution.
La constitution du groupe passe par cinq (05) phases de
développement, comme suit:

1- Phase de constitution:

Cette première phase correspond à la création de l’équipe à


proprement parler: les membres du groupe se rencontrent, apprennent
à se connaître, se positionnent les uns par rapports aux autres et
découvrent la légitimité de chacun et définissent le rôle de chaque
membre.

2- Phase de tension: « Se confronter aux autres »

Cette deuxième phase correspond à la confrontation des


opinions de chacun. Les divergences de points de vue apparaissent,
les tensions se font sentir, chacun cherche à se faire entendre…
souvent au détriment des autres. C’est une phase très délicate, qui
peut, si elle est mal négociée, aboutir à l’éclatement de l’équipe,
voire à un changement de main du leadership au sein du groupe.

3- Phase de Normalisation: « Travailler avec les autres »

Cette troisième phase correspond à la structuration de l’équipe,


avec la mise en place de règles de fonctionnement acceptées par tous.
La recherche d’un consensus autour d’un certain nombre de principe
permet de cadrer le travail du groupe.
Le groupe devient plus solidaire avec des liens très forts et donne
plus d’importance aux problèmes et solutions à qui ils sont
confrontés.
Cette phase sera terminé après que les membres du groupe on le
même sentiment accepté par le collectif.

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4- Phase de production « performance » :

Cette quatrième phase correspond au travail effectif du groupe, sur


les bases de fonctionnement qui ont été mises en place lors de la
phase précédente. L’équipe est désormais efficace, elle coopère pour
atteindre les objectifs du groupe.

C’est trouver les solutions aux problèmes rencontrés entre les


membres du groupe et l’autorité ou leadership du groupe qui devient
plus mature dans l’objectif est d’atteindre le maximum de leur
rendement.

5- Phase de la dissolution :

Cette cinquième phase correspond à la dissolution du groupe,


lorsque les raisons qui ont amené sa création ont disparu (la fin d’un
projet par exemple).

IV- LES GROUPES DE TRAVIL :


Les individus travaillent en groupe dans lequel nait une relation de
travail, personnelle et sociale car ils se trouvent ensemble au sein
d’une même entreprise avec un même objectif tracé sous forme
d’organisation non officielle qui dirige et contrôle les réactions et les
comportements des individus.

1- Définition, caractéristiques et importance du groupe de


travail:

1.1- Définition:

Un groupe de travail est composé de deux (02) personnes ou plus


ayant entre eux une interaction sociale vise à atteindre un objectif
précis qui en général est le même objectif de l’organisme qui les
emploie.
Ces membres travaillent quotidiennement ensemble face à face pour
réaliser les activités avec complémentarité.

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Groupe de travail: un groupe avec certain nombre d’individus en
interaction ayant un objectif commun dans le cadre de
caractéristiques suivantes:
- Interaction à travers des rôles différents mais restent liés.
- Interaction différente par rapport aux objectifs et aux membres.
Comme en peut définir les groupes de travail comme un groupe de
personne avec une relation durable entre eux et un même objectif
commun à atteindre et en conséquence devient un outil de réussite ou
d’échec d’une entreprise.
1.2- Caractéristique des groupes de travail :
 Le nombre de membres limité pour faciliter l’interaction;
 Un objectif commun ;
 Les mêmes ententes (spécialités, préoccupations) ;
 Une entité indépendante ;
 Interaction face à face ;
 Reconnaissance mutuelle de l’importance du rôle ;
 Le leadership et l’apparition d’une certaine personnalité ;
 Un cadre de comportement exigé par le groupe.
1.3- L’importance du groupe de travail :
L’importance du groupe se distingue par le temps que passe
l’individu au sein du groupe ou se dégage une relation de travail
entre ses membres pour atteindre le même objectif. Les études de
"Likert" ont démontré que l’individu qui se caractérise par la loyauté
et l'intégration dans le groupe de travail, à qui il appartient, donc:
- Il est plus disposé à accepter les objectifs et les décisions du
groupe ;
- Il essaye d’influencer sur les objectifs et les décisions du groupe
afin de les rendre plus cohérents.
- Il est plus réceptif avec les membres du groupe.
- Il est très accueillant aux contacts du groupe.
- Il est plus disposé à travailler sur la mise en œuvre des objectifs et
des décisions importantes pour le groupe.
- Il agit d’une manière à obtenir le soutien et l’encouragement des
membres du groupe.
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2- Les types de groupes à la classification:

2.1- Classification de "Seylez": "Seylez" pourrait distinguer entre


quatre (04) modèles de groupes de travail en se basant sur les
informations recueillies par l'observation et l'interview sur (110)
groupes de travail au sein de (30) usines américaines et il est arrivé à
déterminer les types de groupes suivants:

a- Le groupe négatif: (ex: un groupe des travailleurs non


qualifiés) qui se caractérise par :

- Une absence de réclamation et opposition.


- Un leadership discret.
- Groupe non coopératif et d’une faible production.
- Rendement syndical moyen.

b- Le groupe errant: (Comme les travailleurs de montage dans


l'industrie automobile): il est plus uni que le groupe précédent,
c’est un groupe uni, mais il est plus grief, qui refuse le leadership
et qui se plaint toujours à l’administration.

c- Le groupe stratégique: se distingue par un niveau élevé de


recours (de réclamation) et exerce une pression permanente sur
l’administration pour atteindre ses propre intérêt, il participe
activement à des activités syndicales et devient source de leadership
avec une bonne appréciation de l’administration.

d- Le groupe conservateur: (fabriquant de vêtements)

Il est plus stable que les autres groupes et plus uni, il donne beaucoup
de satisfaction à l’administration, elle utilise souvent une pression
dissuasive pour régler ses problèmes et il est également moins positif
par rapport à des activités syndicales.

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2.2- Classification des groupes en ce qui concerne les règlements
et les lois: il y’a deux (02) types de groupes:

a- Le groupe formel de travail:

Dans ce groupe les travailleurs n’ont aucune liberté de choix, ils sont
soumis à un régime de travail sous une organisation structuré. Ils
n’ont pas le droit de changer la nature des relation au sein de ces
groupes qui sont déterminés principalement par le biais des outils
réglementaires tels que la fiche de poste « description de poste », la
structure organisationnelle, les politiques et les systèmes de
travail…etc.

Ces groupes formels se distinguent des autres groupes informels par:

- Le membre de ce groupe passe beaucoup de temps dans son


travail ;
- Le leader du groupe n’est pas nommé par arrêt de l’autorité mais
choisi selon les critères objectifs et bien définies.
- Le comportement des membres du groupe formel est régi par des
politiques et des règlements et arrêtés de l’administration.
- Le rendement des membres du groupe doit être défini par
l’administration par écrit pour élever le niveau du travailleur avant
que son rendement baisse et sera soumis à des sanctions
administratives (avertissement, menace, défalcation).
- La communication entre les membres du groupe formel se fait
dans un canal tracé par l’administration et sous sa responsabilité.
- Le groupe formel influe sur le comportement des membres du
groupe, ses tendances et sur ses valeurs, il contribue aussi à
satisfaire les besoins physiologiques, sociaux et individuels de ses
membres.

b- Le groupe informel de travail:


De plus de ces groupes de travail formels se trouve d’autres groupes
de travail informels au sein des entreprises avec un nombre restreint.
On trouve ces petits groupes qui se forment dans les cantines, cafés,
les domiciles et à travers ces rencontres nait une relation sociale
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étroite entre eux pour former un groupe de travail informel surtout si
les groupes de travail formel ne peut pas satisfaire leurs besoins
(physiologiques, sociaux et individuels ou personnels).

Ce genre de groupe est très uni par le partage des mêmes problèmes
et il n’active pas sous une constitution bien définie, il est axé sur des
principes personnels et se caractérise par :

- Il n’a aucune construction sociale claire ;


- Il n’a aucun nom spécifique ;
- Il n’a pas connu de règles et normes ;
- Il n’a pas un but précis ;
- Ses décisions sont informelles et non écrites et il n’a aucune
constitution écrite.
- Il peut durer longtemps ou une durée courte comme il peut être
stable ou instable.

II- LE SOCIOGRAMME:

1- Mesure sociométrie:

1.1- Définition:

La sociométrie est l'étude quantitative et qualitative des relations


sociale d'un groupe à un moment donné et pour une situation donnée
en ce qui concerne l’attraction et la répulsion dans les relations entre
les individus au sein des petits et grands groupes.
Grâce au psychologue « Jacob Moreno (1892-1974) » que la
sociométrie a été établie et développée ou il a confirmé que les êtres
humains sont en relation à travers trois (03) modes relationnels :
l’attraction, la répulsion et de l'indifférence.
Le sociogramme est un outil précieux pour analyser la dynamique
du groupe, le sociographe va permettre de représenter les attirances
et les rejets des individus au sein d'un groupe, ce qui peut conduire à
des actions de réorganisations du travail afin que celui-ci soit
efficace.

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Moreno lui-même percevait la sociométrie et le sociogramme
comme étant avant tout des instruments de mesure de type
quantitatif. La notion de base utilisée en sociométrie est celle de
l'atome social. Elle définit non pas l'individu en tant qu'être seul,
mais comme un réseau de relations dont il est le foyer.

Le test sociométrique est un instrument qui étudie les structures


sociales à la lumière des attractions et des répulsions qui se sont
manifestées au sein d’un groupe ». Moreno invente également un
instrument permettant d’en représenter facilement les résultats:
le sociogramme. Source : Mercklé P. Sociologie des réseaux sociaux p. 20

Un sociogramme est une représentation visuelle simplifiée et


structurée des concepts, des idées, des constructions, des relations,
des données statistiques, de l'anatomie… etc. des liens sociaux
qu'une personne possède. Les critères qui servent à établir un tel
diagramme sont divers : relations personnelles, relations
professionnelles, canaux de communication, etc. Jacob Moreno en a
fait la présentation en 1933.
Cet outil permet d'objectiver la dynamique du groupe, afin qu'un
animateur ou un enseignant, par exemple, soit moins influencé par
ses sentiments et ses préjugés lorsqu'il établit des équipes de travail.

1.2- La position sociométrique dans un groupe:

La constitution d’un groupe se forme de poste clé et la place qu’elle


occupe sur le plan social et l’influence. La sociologie s’intéresse à
l’établissement et à l’organisation d’un groupe pour réaliser le
maximum d’avantages, et donc, de déterminer les fonctions et les
responsabilités et les méthodes de communication entre les individus.
Tandis que certains cherchent à occuper des postes de leadership,
d’autre préfèrent être subordonnés d’où se dégage l’apparition des
Stars, les écartés et les exclus dans le groupe.

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3.1-Quelques concepts utilisés dans la sociométrie:

- Star: Moreno a utilisé le mot « Star » pour déterminer le membre


Le plus choisi selon le test sociométrique, avec lequel tous les autres
désirent participer avec lui dans ses activités, c’est celui qui va être le
leader de groupe.

- L’écarté (non aimé): Il n’est pas aimé par les membres de son
groupe qui refusent de participer à ses activités c’est la personne qui
obtient plus grand degré d’ostracisme et moins de degré de choix.

- L’exclu: C’est le membre qu’on doit relativement inclure dans le


groupe avec la méthode sociométrique malgré qu’il reste négligeant
par rapport à son groupe.

4.1- Comment utiliser le test sociométrique:

a- Participation de tous les membres du groupe au test sans


exception.
b- Tous les membres du groupe doivent se connaître entre eux.
c- Il est demandé à chaque membre à titre personnel et confidentiel
de choisir (05) personnes avec lesquels il désire participer à ses
activités et d’autres personnes qui les refusent.
d- Chaque membre doit écrire son non, numéro en haut de la feuille
et la dénomination de l’activité ainsi le nom des individus qui
les choisi et de ceux qui les refuse par ordre.
e- Les données seront analysés dans un graphique avec la mention
attraction (+) et répulsion (-) qui seront prises en compte dans le
calcul de la popularité du membre.
f- Le choix et le refus seront représentés par le sociogramme.

g- Le sociogramme (relations sociales) sera dessiné.

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2- Le sociogramme:
2.1- La présentation graphique d’un sociogramme:
La représentation graphique d’un sociogramme nécessite le tracé
d’un tableau appelé « la Sociomatrice» qui reprend les résultats
d'une enquête de choix avec des cases horizontales et verticales qui
se croisent et qui met en évidence le nombre de choix et de refus
déclarés pour chaque individu appartenant au groupe.

Après cette opération, l’enquêteur convertit les données de la


sociomatrice en sociogramme et indices de statut social pour
diagnostiquer la situation du groupe.

Pour dessiner le sociogramme, il faut respecter les observations


suivantes :

a- Si le groupe se compose des deux (02) sexes, on représente le sexe


masculin par des carrés et le sexe féminin par des cercles et à
l’intérieur de chaque forme on met le numéro de la personne.

b- Celui qui récolte beaucoup de voix on le met au milieu et celui qui


récolte moins de voix on le met à côté et ainsi de suite.

c- On représente le « choix ou l’attraction » par des flèches


continues de couleur verte et le « refus ou la répulsion » par des
flèches discontinues de couleur rouge.

d- Les pointes des flèches indiquent la direction de l’attraction et de


la répulsion et si le choix ou le refus étaient réciproques la flèche
se distingue par deux (02) têtes.

e- Il veut mieux courber les flèches pour ne pas couper les cercles.

f- Il est préférable de dessiner les cercles avec une taille en rapport


avec leurs popularités.

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Le schéma suivant montre le modèle de sociogramme :

Observation : Répulsion Attraction

Schéma n°01: Modèle de sociogramme

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Comment comprendre la construction des relations sociales à
travers le sociogramme?

 Connaître les stars: ceux qui reçoivent le plus grand nombre de


choix et qui jouissait d'une grande popularité dans le groupe, ils
sont les leaders qui peuvent influencer le groupe;

 Connaître les exclus: ceux qui obtiennent le plus grand nombre


de rejet, il est vraiment déconseillé de les affecter à des postes de
responsabilité et de préférence traiter leur situation et la corriger.

- Connaître les écartés (la marginalisés): ceux qui n’obtiennent ni


choix ni rejet et qu’on doit les intégrer dans le groupe avant de les
perdre.

- Connaître l’attraction mutuelle et le refus mutuel: le sentiment


réciproque.
- Connaître l’attraction non mutuelle et le refus non mutuel.
- Connaître les sous-groupes au sein des grands groupes ce qui
signifie que les individus peuvent s’entraider mieux que d’autres.
- Connaître s’il y’a une relation d’affiliation entre les membres ou
entre les petits groupes fermés ou ouverts.
- Si on a deux (02) sexes (masculin et féminin) dans le groupe on
peut connaître les aspects de la préférence vers les relations entre le
même sexe ou le deuxième sexe.

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Exemple d’un test sociographique :

▲ Garçon ; ● Fille
Répulsion
Attraction
Choix réciproque

Cette représentation, appelée sociogramme, révèle pour le groupe


étudié une structure sociométrique originale : il existe nettement un
clivage entre deux (02) sous-groupes constitués autour d’un leader
garçon (A, 6 choix) et d’un leader fille (B, 5 choix). Il existe aussi un
troisième sous-groupe (c) qui se trouve un peu à l’écart, mais qui
présente une grande homogénéité puisque deux (02) des membres s’y
choisissent réciproquement.
Un sous-groupe est d’ailleurs d’autant plus stable et cohérent qu’il
existe des choix réciproques dans les interrelations entre les membres
qui le composent.

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Dans ce groupe, un individu (D) occupe un rôle charnière entre les
sous-groupes A et B : cette fille est en effet, choisie par les deux (02)
personnes centrales, elle entretient des relations avec des membres
des deux (02) sous-groupes et son influence dans le fonctionnement
du groupe est probablement importante puisqu’elle participe à la vie
de ces deux (02) sous-groupes. Dans cet exemple, la personne
possède en fait une forte compétence, mais fait preuve d’une
personnalité originale, ce qui explique qu’elle ne soit pas choisie par
plus de membres du groupe.
Ainsi cette représentation propose une visualisation des affinités à
l’intérieur d’un groupe. Chaque individu est considéré comme « un
atome social », il émet un certain nombre de choix et il est choisi par
d’autres. Le test éclaire le sens de ces choix et révèle l’expansivité
d’un sujet (combien de personnes a-t-il choisi ?). Il indique aussi sa
popularité (combien l’ont choisi ?) Il faut cependant analyser ces
résultats à partir de données statistiques : ces choix différent-ils de
choix liés au hasard ou expriment-ils une volonté préférentielle des
individus ?
Ces indications révèlent alors le statut sociométrique d’un individu :
 Les personnes les plus choisies occupent une position centrale dans
le groupe et sont probablement une source d’influence notable.
 Les personnes les moins choisies sont des isolées, des marginaux et
sont susceptibles de moins participer à l’activité du groupe (un
isolé n’est pas forcément un associable, car il faut fort bien jouer
un rôle important dans un autre groupe).
Le sociogramme permet aussi de visualiser les différentes sous-
organisations du groupe : chaîne, dyade, triangle, étoile, toutes ces
constellations expliquent l’homogénéité du groupe ou au contraire
son éclatement en sous-groupes.
Il faut cependant rappeler que cette représentation n’est valable que
pour la question posée au cours de l’enquête sociométrique, une autre
question portant sur un autre problème aurait pu dégager une
structuration différente qui serait naturellement à comparer avec le
premier sociogramme. Il est aussi possible de perfectionner
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l’observation en poursuivant le test par la recherche d’autres facteurs,
par exemple : « par qui pensez-vous avoir été choisi ? ».
Cette question permet alors de rechercher les attentes de choix et de
dégager la clairvoyance de chacun des membres du groupe.
«Moreno» a indiqué quelques modèles de sociométrie dans les
relations qui démontrent la position du membre au sein du groupe.

- Le choix individuel: ceux qui ne communiquent rarement.

- Le choix Dyade: c’est un sous-groupe de deux (02) personnes qui


est fondée sur une relation d’attraction,

- Le choix Triade (triangle): un sous-groupe de trois (03)


individus ;
- Le choix chaine : La relation dans ce groupe est comme une chaine
à partir de (A) à (B) et de (B) à (C) etc.…

- Le choix étoile: La relation est concentrée sur une personne.


- Le choix filet: Se distingue par la communication restreinte, la
stabilité et le rejet du changement.

Exemple pratique:

Pour mesurer les relations sociométriques d’un petit groupe composé


de (15) étudiants ou on a demandé à chaque étudiant de choisir un
ami de plus proche parmi les autres membres du groupe.

Le tableau ci-dessous démontre les résultats du choix de chaque


étudiant.

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Tableau n°01 : Tableau de mesure

Numéro de l’étudiant Le choix (le numéro de l’étudiant


choisi)
1 8
2 5
3 8
4 8
5 12
6 9
7 10
8 10
9 6
10 2
11 13
12 10
13 8
14 8
15 10

Selon les résultats observés, les données numériques indiquent que


l’étudiant n°1 a choisi le n°8 et que l’étudiant n°5 a choisi le n°12 et
ainsi de suite jusqu'à l’étudiant n°15 qui a choisi le n°10.

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Le sociogramme sera comme suit:
5

2
22

21 7
25
9 22

24 2

23
6 8

4 3

Figure n°02: Le Sociogramme D’un Groupe De 15 Etudiants

2.2- Les types des relations sociométriques:

Le sociogramme démontre les différents importants types de


relations sociométriques dans le groupe, sont: les relations
réciproques, centrales, successives, circulaires et individuelle.

- La relation réciproque:

Apparaît dans l’échange l’influence et la vulnérabilité et dans


l’échange de choix tel que la relation entre le 9 et le 6, ce genre de
relation conduit à une faible cohésion interne du groupe.

- La relation centrale:

Apparaît quand le groupe choisit une seule personne tel que la


direction des relations 3,4,14,1,13 vers le 8 et le sens des relations
8,7,12,15 vers 10, ces résultats traduisent le leadership de 8 et le
leadership de 10 mais on observe que le n°08 a choisi le n°10 donc
ce dernier l’affecte et il lui donne de la force c’est pourquoi on a
constaté que le n°08 est une star et le n°10 aussi.
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- Les relations successives:

Elle apparaît dans la continuité de choix des individus. Exemple: 13,


11, 8,10, ce genre de continuité aide à répandre des rumeurs
rapidement au sein du groupe.

- Les relations circulaires:


Ces relations ressemblent aux relations successives, elle commence
d’un individu et passe à un autre et continue son passage mais elle
diffère des relations successives, elle retourne au premier individu
par lequel elle a commencé. Exemple: 10, 2, 5, 12,10

- Les relations individuelles:

Ce type de relations apparaît dans l'incapacité de l’individu à attirer


d'autres personnes à son égard, en quelque sorte. Par exemple: 1, 3,
4, 7,11, Ces individus vivent à l’écart du groupe, ils choisissent et ne
sont pas choisis c’est des étudiants isolés.

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EXERCICE PRATIQUE:

Afin d’identifier la nature des relations sociales entre les éléments de


classe de 20 élèves dont 12 garçons symbolisés par les chiffres
(1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12) et 08 filles codées par les lettres
(A,B,C,D,E,F,G,H), un test sociométrique a été appliqué et a donné
les résultats suivants :

- Présence de relations réciproques entre : (1-D) (B-E) (B-D) (1-B)


(2-B) (H-B) à l’exception des éléments 6 et 5 qui préfèrent
l’élément (B), en plus les éléments 3 et 4 préfèrent l’élément 2.

- Relations réciproques entre (G-10) (G-H) (8-10) (9-10) (8-9) (F-E)


à l’exception de l’élément 12 qui préfère le 10,11 et B et l’élément
11 préfère qui B et 10.

Taravai à faire: Interprétez ces résultants en sociogramme avec


explication.

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LE CORRIGE:

Pour dessiner un sociogramme on doit d’abord tracer un tableau de


mesure comme suit :

Code de l’élément Code de l’élément choisi


1 B, 2
2 B, 1
3 2
4 2
5 --
6 B
7 --
8 10,9
9 8, 10
10 G, 8, 9
11 10, B
12 B, 11, 10
A --
B H,E,D,1,2
C --
D B
E F,B
F E
G 10,H
H G,B

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Le sociogramme:
7

5 6

4 1

3
E F
B
2 H
D
G
11
12

10 8
9

A
C

Analyse des résultats du sociogramme:

- Les éléments les plus choisis :B,2,1,10


- La star : l’élément B a reçu 19 choix
- Il n’y a pas de relation circulaire
- Il y a beaucoup de relations réciproques entre les membres du
groupe
- Les éléments isolés : 3,4,6,5
- Les éléments écartés (rejetés) : A,C,7
- Il existe trois (03) groupes secondaires :
 Le premier groupe se concentre autour de (B)
 Le deuxième groupe se concentre autour de (2)
 Le troisième groupe se concentre autour de (10)
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CONCLUSION:

«La dynamique des groupes se compose de deux (02) principales


notions : la dynamique et les groupes».

La dynamique: La dynamique, donc, c’est une interaction


psychologique et sociale qui joue un rôle permanent entre les
membres du groupe d’une manière structurelle et fonctionnelle.

Le groupe: Un groupe est composé de deux (02) personnes ou plus


ayant entre eux une relation psychologique observable.

La constitution du groupe passe par cinq (05) phases de


développement, comme suit: Constitution, Tension, Normalisation,
Production (Performance), Dissolution.

Pour mesure les relations sociales entre les individus et cerner leur
formes au sein du groupe on utilise le test « sociométrique »
développé par « Jacob Moreno » en 1934 et qui mesure l’attraction
et la répulsion des individus au sein d’un groupe.

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