AVRIL 2018

Nova culture
www.novalliance.net

Revue technique sur les semences potagères

N°2

Page 2 : Formation
Les besoins de la tomate en
éléments nutritifs

Page 3 : Informations &

Astuces techniques
L’influence de la densité
des plantes pour produire
plus et mieux

Page 5 : Question
La salinisation des sols

UNE NOUVEAUTÉ À L’HONNEUR

Tomate F1 AGATE
Grâce à la variété hybride F1 AGATE, Technisem souhaite se positionner
sur le marché de la culture de tomate indéterminée, pour lequel les
demandes de nos clients sont de plus en plus nombreuses : en effet, si
ce type de culture est habituel sur des marchés comme le Maghreb et
l’Afrique de l’Est (Kenya), il commence aussi à apparaître sur certains
pays d’Afrique de l’Ouest et Central. Notre variété F1 AGATE produit des
fruits de forme ovale de belle qualité (notamment de très bonne fermeté)
et de calibre assez gros (110 à 140 g). Sa très bonne vigueur, associée
à une très bonne capacité de nouaison permet d’atteindre de hauts
rendements et d’étaler les récoltes sur de longues périodes.
Tomate Laissez-vous tenter par cette variété qui sera, nous l’espérons, la
F1 AGATE première d’une longue série à succès.
Mélanie CHICHERY, Directrice Marketing,
TECHNISEM, France

Imprimé et mis en page par le groupe Novalliance - Avril 2018

2 FORMATION

LES BESOINS DE LA TOMATE EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS

Introduction Les aspects quantitatifs et le plan de

La nutrition minérale de la tomate impacte son
rendement et la qualité globale des fruits. Parmi
les éléments minéraux importants, on distingue
les macroéléments (azote, phosphore, potassium,
calcium et magnésium) et les micro-éléments dont le
bore. Pour réussir la fertilisation, il importe de choisir
un sol à pH entre 5,8 et 6,2, d’éviter les précédents
culturaux déconseillés (solanacées, gombos, etc.) et
de disposer d’une source d’eau douce en plus d’un
contrôle phytosanitaire efficace.
Les besoins en éléments minéraux
On distingue les besoins intrinsèques (exportations)
des apports (fumure).
Les besoins intrinsèques
Ils sont basés sur la consommation d’une culture en
kg d’éléments par Tonne de fruits produits, multipliée
par un rendement réaliste. Le tableau ci-dessous
présente une moyenne d’exportations basée sur
deux références avec un bilan de 90N-32P-180K.
La fumure
La fumure prévoit différentes formes de pertes (ex :
phosphore avec 1/3 des apports consommés). Aussi,
le tableau suivant prévoit-il un bilan de 100-100-200
(Seck et Bojang, 2011).
fumure
En application conventionnelle la fumure
comprend un apport de fond (Fumier à 20 T/
ha + engrais ternaire) et plusieurs apports
d’entretien. Par exemple, pour le NPK (10-
10-20), l’ISRA préconise 40% en fond et 4
apports de 15% chacun. L’azote est fractionné,
le phosphore appliqué en fond et la potasse
disponible lors de la nouaison.
En fertigation, la fumure de croissance est
relayée durant la mise à fruits par un engrais
de grossissement avec un total de ± 10 apports
selon les teneurs en éléments.
Attention !
Il importe de prévenir les carences en macro-
éléments, calcium, magnésium et oligo-
éléments (bore). Les amendements organiques
et calco-magnésiens sont recommandés.
Les planches suivantes montrent quelques
symptômes de carences :
Carences en éléments nutritifs

Besoins en engrais et fumure de la tomate

(rendement = 35 T/ha)

Ratio
Rubriques N P2O5 K 2O
K/N
Exportations Azote Phosphore Potassium
2,55 0,915 5,05 --
kg/T
Exportations
90 32 180 2
par ha
Fumure en
100 100 200 2
kg/ha

Les consommations respectives de calcium et de

magnésium atteignent 82 kg et 35 kg/ha. La fertigation
est une autre forme d’apport sous système goutte-à-
goutte et répond bien à l’intensification. Deux engrais Calcium Magnésium Bore
solubles sont utilisés [engrais de croissance
(ex : 12-36-12) et de grossissement (ex : 14-05-28)].
Abdoulaye SECK, Consultant, Sénégal
INFORMATION & ASTUCE TECHNIQUE 3

L’INFLUENCE DE LA DENSITÉ DES PLANTES

POUR PRODUIRE PLUS ET MIEUX
La densité de plantation constitue un élément Ceci diminue la qualité de la production et
important dans la production horticole. Elle entraine parfois des baisses de rendements
varie en fonction de l’espèce et de son port considérables.
[dressé (piment), rampant (melon), légumes En hivernage, elle peut favoriser le
feuilles (laitue) ou légumes racines (carotte)], développement de maladies fongiques et une
mais également de la saison de production augmentation des coûts de production.
(hivernage ou saison sèche).
Si la densité est faible, aérée, elle entraine
une perte en surface cultivable et en
Le respect des densités permet d’optimiser
rendement et a une influence négative dans
l’utilisation de l’espace, mais aussi un
leur développement.
meilleur développement des plantes (bon
développement racinaire, bonne vigueur de Quelques densités de plantation conseillées :
la plante, bonne couverture foliaire et bonne
qualité des fruits) et enfin un bon suivi cultural. Espèces Densité à l’hectare
Par contre une forte densité de plantations Chou 35 000 à 55 000 pieds
provoquent une compétition entre les pieds Concombre 13 000 à 15 000 pieds
au niveau de la nourriture et de la lumière d’où Oignon 600 000 à 700 000 pieds
l’obtention de plantes rabougries, étiolées et Piment 15 000 à 17 000 pieds
surtout hétérogènes dans leur développement. Tomate 20 000 à 25 000 pieds

Quelques photographies d’essais réalisés, respectant ces densités :

Essai de poivron F1 PIZARRO à Béoumi (Centre de la Côte d’Ivoire).

Essai d’aubergine F1 DJAMBA à Abengourou.

Alban KOUASSI, Agent développement SEMIVOIRE, Côte d’Ivoire

4 LES DEUX QUESTIONS DU MOIS
Les propriétés nutritionnelles des Légumes
Feuilles Africains (LFA)
Les légumes feuilles traditionnels de types africains peuvent
apporter les quantités requises en protéines, minéraux et
vitamines au corps humain. Morelle

En effet, les légumes feuilles tels que le MORINGA, la

MORELLE, l’AMARANTE, la CORETE POTAGERE,
le CLEOME et la VERNONIE constituent une source
importante de macronutriments (fibres, amidon, protéines
et acides gras) et de micronutriments (vitamines A, C, E
et éléments minéraux tels que le fer, le zinc, le calcium,
le magnésium, le sodium, le potassium et le phosphore). Moringa

Amarante
rouge
Philippe MANGA, Responsable Programme Gombo
STATION BAOBAB, Sénégal

La salinisation des sols

La salinité des sols représente un problème majeur, en
particulier dans les zones arides et semi-arides. Cette
contrainte d’envergure mondiale restreint la production
agricole de près de 45 millions d’hectares de terres irriguées
dans le monde. La salinisation des sols augmente chaque
année pour diverses raisons, notamment les faibles
précipitations, l’évaporation de surface, l’irrigation avec de
l’eau salée et les mauvaises pratiques culturales (irrigation
non raisonnée, utilisation irrationnelle des engrais). Il a été
estimé que plus de 20% des terres irriguées sont touchées
par la salinité (par exemple 0,3% en Europe et 2% en Afrique)
et ce pourcentage pourrait atteindre 50% à l’horizon 2050. Figure 1 : La réponse des plantes à la salinité
Le sel perturbe le métabolisme, la croissance et le
développement des plantes aux niveaux physiologique, moléculaire et biochimique. Ces perturbations sont
associées généralement, en premier temps, à un stress osmotique de la solution du sol, ce qui réduit l’absorption
d’eau par les racines. Cet effet osmotique est similaire à un stress hydrique et se traduit par un flétrissement
des plantes. Un autre effet, plus tardif, de la salinité sur les plantes est lié à la toxicité du sel dans les plantes
qui est dû à son accumulation dans les feuilles. C’est l’effet spécifique du sel. Cette toxicité du sel est associée
essentiellement à la perturbation de la machinerie photosynthétique et par conséquent la synthèse de la matière
organique indispensable au développement et au rendement des plantes. Les plantes sensibles ou tolérantes à la
salinité diffèrent par leurs comportements pendant la deuxième phase. (Figure1).

Pour faire face à ces effets néfastes du sel, les plantes déploient généralement trois stratégies : l’exclusion des ions
hors de la cellule, l’ajustement osmotique et l’activation du système antioxydant. L’amélioration de la tolérance des
plantes à la salinité représente un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire. La sélection variétale et l’utilisation
des outils biotechnologiques sont limitées à cause de la complexité génétique de la tolérance au sel. Une autre
approche consiste à activer les mécanismes physiologiques et moléculaires de tolérance au sel par un processus
de « priming » des graines non germées.
Salah FGAIR, Chargé de projets innovants
NOVA GENETIC, France
 TÉMOIGNAGE & MÉTHODES DE LUTTE 5

Témoignage Les nématodes à galles

Akinyemi Emmanuel
Olusegun, Conseiller
agricole à Lagos au
Nigéria
Je travaille avec les semences TECHNISEM
depuis 2014, notamment sur les espèces comme le
poivron (F1 GOLIATH, F1 SIMBAD), le piment (F1
AVENIR, ANTILLAIs), le concombre (F1 MURANO,
F1 TOKYO, F1 AKITO) ou la tomate (F1 COBRA
26, F1 THORGAL). Le choix de TECHNISEM est
dû à leur proximité vis à vis des producteurs ainsi
que la qualité de leurs semences, qui sont fiables et
productives. D’ailleurs selon que je sois à Awoyaya
Lagos ou Ibadan, je fais mes achats dans les
magasins d’AGRITROPIC qui s’y trouvent.
(Meloidogyne spp)
Ce sont des parasites microscopiques du sol,
préférant les sols chauds, aérés et humides, qui
pénètrent dans les racines et provoquent une
diminution de croissance et la mort de la plante.
Les nématodes à galles sont très polyphages. Ils
s’attaquent à plusieurs plantes hôtes (tomate,
pastèque, melon, courge, courgette, etc).
Symptômes et dégâts
• Jaunissement et
flétrissement des
feuilles de bas en haut.
• Plante plus sensible à
la sécheresse.

Concernant les variétés, on observe une bonne

tolérance et adaptation. Une remarque importante
c’est le taux de germination des graines qui est très Figure 1
élevé selon qu’on fasse le semis direct ou semis
indirect et ça, quelle que soit la méthode (plaque de
semis, à la volé etc.) ; sur ce point j’ai rarement été • Présence de
déçu. nombreuses
galles sur les
Sur le marché on note une très bonne appréciation racines.
des produits Technisem. Par exemple, le piment F1 Figure 2
Avenir est très populaire sur les marchés, il est très
apprécié pour son arôme et son piquant. Il en est Prévention des dégâts
de même pour les tomates appréciées pour leur
fermeté et leur couleur attractive. • Cultiver d’autres cultures moins sensibles (sorgho,
mil maïs, chou, oignon, ail, arachides).
• Utiliser des plantes pièges (exemple : arachide
comme précédents culturaux .
• Solarisation de la parcelle (traitement thermique).
• Inonder la parcelle.
• Utiliser du fumier en pépinière.
• Éviter de cultiver sur une parcelle contaminée.
• Arracher et laisser sécher les plantes attaquées.

Solutions variétales
• Piment : F1 AVENIR
• Oseille de Guinée KOOR ROUGE
• Oseille de Guinée VERT
Cédric Tziemi, Développeur Régional, Informations tirées du guide phyto
AGRIVISION CAMEROUN créé par TECHNISEM
GUIDE DE CULTURE PAR ZONE Avril / Mai / Juin 6

Semis conseillés pour les deux prochains

mois selon les zones géographiques*
Ci-dessous, plusieurs variétés proposées par
TECHNISEM pour les semis concernant trois zones
définies. Ces conseils sont valables pour 3 mois :
avril, mai et juin.
L’équipe des chefs produits
TECHNISEM, France

ZONE
ESPÈCES AFRIQUE CÔTIÈRE AFRIQUE CENTRALE
SOUDANO-SAHÉLIENNE
ARES ARES IDOL
NATANGUÉ
OIGNON
SOLI
GANDIOL +
KEYLLIAN KEYLLIAN KEYLLIAN
OPTIMA OPTIMA OPTIMA
LAITUE IMPACT IMPACT IMPACT
TAHOMA TAHOMA TAHOMA

F1 VIZIR F1 VIZIR F1 VIZIR

CHOU
F1 RAIN KING F1 RAIN KING
BARILE ESSOUMTEM F1 YODANA
F1 YODANA F1 LUCKY 19 F1 KIRIKOU
GOMBO F1 LUCKY 19 F1 SAHARI F1 SAHARI
F1 KIRIKOU FESTIVAL F1 LUCKY 19
KOUSKO KOUSKO
PAPAYE RANA
F1 COBRA 26 F1 COBRA 26 F1 COBRA 26
TOMATE F1 MONGAL F1 LINDO F1 LINDO
F1 SYMBAL F1 SYMBAL
F1 HERACLES F1 HERACLES HERACLES
F1 KOLOSS F1 SUGAR DRAGON + F1 LOGONE +
PASTÈQUE
F1 LOGONE + F1 LOGONE + F1 SUGAR DRAGON +
F1 THOR F1 THOR F1 THOR
F1 SUPER NADITA F1 SAMIRA + F1 SAMIRA +
F1 SAMIRA + F1 COLOR F1 COLOR
COURGETTE
F1 COLOR F1 MEDINA + F1 SUPER NADITA
F1 ROSINA +

*Zones géographiques : Zone Soudano-Sahélienne (Cap Vert, Sénégal, Mauritanie, Mali, Nord de la Côte
d’Ivoire, Nord du Ghana, Nord du Togo, Nord du Bénin, Burkina Faso, Niger, Nord Nigéria, Soudan), Afrique
côtière (Sud de la Côte d’Ivoire, Sud du Ghana, Sud du Bénin), Afrique centrale (Congo, Cameroun, Sud du
Nigéria, Gabon, RDC)